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[Concours RPG] Il était une fois - Guéthenoc Ursion
Guéthenoc Ursion
Guéthenoc Ursion
Serdaigle
Serdaigle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas encore disponible

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[Concours RPG] Il était une fois - Guéthenoc Ursion
Guéthenoc Ursion, le  Mer 8 Aoû - 23:05

Les sentiers de la Foret Ancestrale de Brocéliande était depuis si longtemps foulés par les moldus, ignares de toute la Magie résidant dans ses sylves, que Guéthenoc se demandait s'il restait des secrets à y découvrir. Sans doute pas, chasseurs de reliques, aventuriers et scientifiques devaient avoir, depuis le temps, ratissé chaque pouce, retourné chaque rocher... L'Apprenti-Escuyer ne recherchait rien, il errait sans but, seulement extatique à la pensée que son Ancêtre avait sans doute parcourut les même chemins. Certes, celui-ci était atteint d'une sorte de démence durant son périple au sein de la foret, mais qui n'a jamais été un moment ou à un autre déboussolé ? Hormis la présence de sa mère qui squattait son esprit, le chevalier en devenir pensait avoir toute sa tête. La différence était suffisamment importante pour que Guéthenoc s'appesantisse dessus.

Il s'était fait son parcours habituel. Il connaissait plutôt bien les lieux, certes pas au point d'y aller les yeux fermés mais il aurait pu prendre en charge un groupe de touristes et rendre la visite attrayante. Le Val Sans Retour, l’Arbre d'or... Il s'était même arrêté dans la petite clairière dit « le Jardin de Merlin ». Là, les enfants en visite avaient l'usage de dresser de modestes tumulus de branchages, de feuilles et de cailloux, formulant dans le secret de leurs âmes innocentes des vœux pieux, fidèlement aux histoires et anecdotes racontées par leurs parents, heureux de voir l'émerveillement et l'espoir se dessiner sur le visage de leur progéniture. Il s'en amusait, se souvenant d'un temps pas si lointain où lui aussi partait en quêste de menus objets pour s'attirer les faveurs de l'Enchanteur, la même lueur enthousiaste dans le regard.

Trop souvent, les parents de ces enfançons rêveurs ignoraient que s'il était un endroit où il fallait formuler un souhait, ce n'était guère dans le Jardin du sorcier de légende mais bien à la Fontaine de Barenton. Nombreux étaient ceux qui la considéraient comme le véritable cœur de la forêt bretonne. Comme un poumon entouré de pierres, étonnamment épargnées par la mousse. Autrefois, il était dit qu'elle était parée d'émeraudes et de rubis. La Fontaine était gardée par d'immenses chevaliers, vêtus de manteaux de nuit. Pourquoi tant de précautions pourrait-on se demander. Une raison. Une seule. Il s'agit de la Fontaine qui dit l'Avenir. Dans le frisson de l’eau, on croit voir le visage de l’Enchanteur trembler. Si, de sa bouche sortent des bulles qui terminent leur éphémère existence en perçant la surface de l'onde, tendez bien l'oreille, Merlin s’apprête à vous révéler un aspect de votre futur...

Or donc, le jeune héros arriva à la Fontaine de Baranton. Le jour tombait, ce fut pourquoi il se demanda si ses sens ne le dupaient guère. Il n'avait pas souvenance d'avoir consommé d'aliments aux propriétés foldinguesques. Il dut se rendre à l'évidence. Il n'était point esseulé. Dans la pénombre de la frondaison des arbres, un vieil homme se tenait là, silencieux. L'Aiglon ne se rendit pas compte que la Foret semblait retenir son souffle. Plus aucun bruit ne parvenait à ses esgourdes, ni le bruissement des feuilles pas plus que le chuchotis du vent. Les animaux devaient aussi s'être figés, interrompant le cycle de la Nature. Seuls quelques rais de lumière perçaient le toit de végétation, plongeant sur la surface placide de la Fontaine. Plus curieux que soucieux, il s'approcha et constata avec une note de surprise que la silhouette semblait constituée d’ombres. Était-ce un fantôme ? Ou autre chose ?

Avant que Guéthenoc n'ait pu esquisser le moindre mouvement, la silhouette darda sur lui son regard sans âge et d'un signe de sa main éthérée, lui fit signe de s'approcher un peu plus. Étouffant les mises en garde maternelles, il obéit, sous un juron mental de sa génitrice. Quand il fut arrivé à deux enjambées de l'ersatz du vieil homme, celui-ci prit la parole.

- « Oyez, Mon bon Apprenti-Escuyer ! Saches que c'est la Magie qui coule dans Ton Noble Sang qui T'a ouvert le chemin vers Moi ! Approche ! Et prend place à Mes côtés ! ».

Encore une fois, il obtempéra, persuadé qu'une personne calquant son langage ne pouvait être animée de noirs desseins. Il se demanda si la Dame du Lac avait pour habitude de prendre pour émissaire des êtres de cet acabit. Avait-elle un message à lui faire parvenir par l’intermédiaire de cet étrange doyen ? A la recherche de réponses, il fit disparaître l'espace de bienséance qui les séparaient et prit place auprès du vieil homme, sur une rude pierre. Il pouvait supporter cet inconfort, doué de son éducation d'avantage rigide qu'un simple caillou. Cependant, il ne pipa mots, se doutant que le géronte n'en avait pas finit et par respect pour les anciens, même manifestement immatériels, il se devait de le laisser finir avant d'intervenir.

- « Souffre donc, Jeune Ami, d'apprendre que L'on T'a envoyé à Moi pour réaliser une Quêste ! Le Destin T'a choisit ! ».

Il n'en fallut pas plus pour que Guéthenoc adhère corps et âme à la cause de l'homme rabougri par le temps. Il avait utilisé le mot-clé qui titillait tout ses fantasmes. Ainsi donc, la Dame lui confiait enfin une mission. Certes, Elle n'était pas venue en personne, mais il acceptait de bonne grâce l'entremise d'un spectre. Ses Desseins étaient, après tout, impénétrables. Il se retint de prêter serment d'allégeance, il avait déjà appris à ses dépends que cela pouvait jouer des tours et par particulièrement de bons. Aussi se contenta-il d'acquiescer d'un gracieux mouvement du chef, invitant ainsi le barbon décrépi à poursuivre. Ce dernier esquissa un affable sourire et entreprit d'expliquer aux Serdaigle de quoi il en retournait.

- « Souffre donc, Jeune Ami, d'apprendre que L'on T'a envoyé à Moi pour réaliser une Quêste ! Le... ».

Il se permit de l'interrompre, craignant une crise de gâtisme et que le vieux se mette à pérorer tel un vieux vinyle rayé. Sa mère le morigéna sévèrement dans le secret de son esprit. Qui était-il pour oser interrompre de manière si cavalière un être meilleur que lui ? Et autres phrases moultement vexantes du même genre.

- « Quelle est, Ô Vénérable Ancien, la teneur de Vostre Sainte Quêste ? ".

- « Il te faudra Te rendre en la forteresse de Comper, affronter Ses dangers et Me rapporter un objet qui Me permettra de quitter cet état désincarné... Mon avenir, Pardonne-Moi cette formule, y est étroitement lié. Il me tarde de rejoindre Mes ancêtres et d'enfin Me reposer. Hâte-toi, Ô Fringant Escuyer !».

Un petite carte s'ouvrit dans la tête bien faite du Mestre Ursion. Il connaissait le lieu où siégeait le château évoqué par le vieil homme. Rien que de l'évoquer tourmentait sa fibre romanesque en tout sens. Il n'y avait qu'un seul souci : cela faisait une bonne trotte entre la Fontaine et le Château et la nuit tombant, il ne se sentait pas très godriolesque à s'aventurer si loin, en cette nuit et en cette heure. Il s'en ouvrit au quêsteur qui essuya ses inquiétudes d'un revers de main.

- « Ne laisse pas la Crainte s'insinuer en Ton Vaillant Coeur ! Il désigna une direction d'une main décharnée et poursuivit. Saisit ce calice et il Te mènera là où se trouve Ton destin ! ».

L'Apprenti suivit du regard le geste et remarqua que sur une pierre plate reposait une marmite oxydée. Il se leva et s'en approcha, observant cet étrange autel en ce non moins étrange lieu. Il se fit deux remarques, émaillées, comme à son habitude, d'autres commentaires. En premier lieu, il se dit que son Maestre Touilleur de Mixtures de l'Académie serait fort oustragé de voir un chaudron en si piteux état, rongé par la rouille qu'il était. Nul doute qu'il se serait efforcé de trouver quel membre crasseux de la roture avait eu l'oustrecuidance de négliger l'un des outils indispensables quant au statut du potionniste émérite. En second et dernier lieu, il avisa que la cocotte usée par l'inaptitude de son utilisateur reposait sur la Pierre des Tempêtes. La légende disait de cette pierre qu'il suffisait d'y verser quelques gouttes pour que le sorcier malfaiteur se voit octroyer la puissance des éléments aériens. Guéthenoc n'y croyait pas vraiment mais par prudence, il vérifia en se penchant que le chaudron était vide. Ce n'était pas le moment d'invoquer une tornade... Il se redressa et interrogea l'homme vaporeux du regard. Celui-ci esquissa un sourire d'encouragement.

Guéthenoc saisit alors la poignée du récipient. Il ressentit alors des sensations inédites. Aspiration. Tourbillons. Vertiges. Nausée. Sa vision était troublée et ce fut comme si mille mains le tripotaient et essayaient d'arracher chaque particule de son corps... Il atterrit plutôt brusquement dans l'herbe, où il resta allongé le temps de reprendre ses esprits. Il fit jouer ses abdominaux quasi-inexistants pour se redresser. Il jura à grand renfort d'expressions moyen-âgeuses, réalisant que le chaudron normalement dédié à la confection de potions avait été ensorcelé pour devenir un portoloin et le mener au château de Comper. Il en toucherait deux mots au vieillard... Luttant contre la persistance d'inconfortance dû au voyage, il observa son nouvel environnement.

Se levant et tournant sur lui-même, il remarqua qu'il se trouvait à la lisière immédiate de la forêt. Devant ses yeux se résumait Brocéliande, paysages de landes et de forêts, panorama ouvert sur l’étang couvert de brumes aux allures mystiques de la fée Viviane, bordé de ses ifs centenaires. Parmi eux se dressait le Chêne de Merlin... Peut-être celui là même à partir duquel fut confectionnée sa baguette. L'Aiglon eut le plus grand mal à s'arracher de cette contemplation méditative. La Lac exerçait une attraction hypnotique. Il avait moultes envies d'y folâtrer. Il se fit force pour faire face à la bâtisse. Si ses souvenirs étaient bons, elle se tenait là depuis presque un millénaire, résistant aux assauts des sorciers, des moldus et du temps. Le logis, plus récent, si tant est que six ou sept siècles représentent une peccadille, était ceint de bâtiments en état de ruines.

S'armant de son courage, de sa dévotion envers la Dame et de sa baguette de vigne, il s'engagea sur le sentier menant aux portes du château. Il monta les quelques marches et avisa un homme – décidément, c'éstait la journée des rencontres hasardeuses – qui se tenait là, impavide mais malgré tout affublé d'une baguette, semblant monter la garde. Il paraissait fort étrange au regard de l'Aiglon, de part sa tenue et sa mine, comme s'il n'était pas de la bonne époque, ce qui pouvait sembler paradoxal si tant est que l'on connaisse Guéthenoc un tant soit peu. Ce fut avec prudence qu'il gravit les quatre marches qui le menèrent au perron du château. L'homme à l'aura mystérieuse, hors du temps s'anima et lui tint ce langage :

- « Hey gars !  Tekass pas ! J'dois juste me brancarder qu't'es pas un bolos. Juste un truc à vérifier et j'te laisse passer ! Il agita sa baguette devant l'Aiglon. Allez, vas-y, entre ! Yolo bro ! High Five !».

Fallait-il avouer que Guéthenoc n'y compris goutte ? Quel était-ce langage ? Qu'avait-il fait avec sa baguette ? S'agissait-il de l'un des obstacles évoqués par l'homme de la Fontaine ? Vu l'horreur ressentie face à l'homme aux vocabulaire d'un autre temps, il se demanda à quoi ressembleraient les prochains... Pour se rassurer, il se demanda s'il pouvait exister pire. Nul doute là-dessus sinon le fantôme, si tant est que s'en fut un – tant  Guéthenoc commençait à douter de ses facultés – ne l'aurait pas mis en garde... Quelles seraient donc les prochaines épreuves ? Contre quelles chimères devrait-il lutter ? La Dame ne lui jouait-Elle pas un drôle de tour ? Qu'avait-il fait pour mériter pareille mise à l'épreuve de ses Vertus ? Quelle entité avait-il mécontenté ?

Il ne put se flageller d'avantage avec ses questions que l'homme moultement bizarre lui ouvrit la lourde porte en bois, une main en l'air. Pris d'une impulsion subite, Guéthenoc lui claqua la main de la sienne, faisant naître un large sourire sur la face de l’énergumène. Ce fut ainsi que l'Azuréen se trouva dans la place, qui était plutôt un corridor, flanqué de colonnes et de flambeaux. Ce décor lui plut, cela allait sans dire. Il y manquait peut-être quelques meurtrières pour que l'ensemble soit véritablement harmonieux à ses yeux. Quoiqu'il en fut, il traversa ce long couloir pour se retrouver dans une pièce circulaire qui n'avait que deux issues. Deux ouvertures sans portes. Coutumier des dilemmes, il n'eut pas à réfléchir longtemps quant à la marche à suivre. Il murmura un Lumos et entreprit d'éclaircir son chemin. L'ouverture sur sa dextre semblait donner sur une rampe descendante. Celle à sa senestre, sur un escalier montant. La belle affaire. Sans tergiverser trop longuement, io n'allait pas prendre racine en ce lieu, il opta pour le trou obscur situé à sa droite.

Il perdit la notion du temps. Le sentier dallé était sinueux, capricieux et peu éclairé, malgré le sortilège animant la baguette du jeune sorcier. A un moment donné, qu'il aurait été bien en peine de déterminer, il se retrouva dans une pièce carrée. Cette fois-ci, quatre issues. Celle dont il venait de sortir, qui ne représentait donc pas un aboutissement pertinent, pas question de faire demi-tour. Il se dirigea vers celle de droite, il tendit l'oreille et entendit comme s'il pleuvait dans le couloir, ce qui n'avait au fond rien de très rassurant. Troublé, il se rendit à la suivante. Il eut un mouvement de recul et annula son sort de lumière. Des voix semblaient en surgir et elle n'avaient pas l'air de roucouler. C'était plutôt grinçant et apparemment dans une langue étrangère inconnue de notre valeureux Escuyer. Pour rien au monde, il ne s'y serait engagé. Qui aurait envie de débouler en pleine réunion de dépeceurs de lapins ? Ne restait plus que celle située tout à gauche. Il en franchit le seuil sans même y réfléchir plus avant. Il tendis sa baguette à bout de bras et constata qu'encore une fois, le chemin adoptait une pente descendante.

Dans les entrailles de quel Enfer s'était-il engagé ? Il commençait à regretter de s'être jeter dans cette Quêste sans demander plus d'explications aux vieux qui commençait petit à petit à perdre de sa superbe aux yeux de l'Aiglon. Ce fut un Guéthenoc passablement de mauvais poil qui surgit dans une pièce, tenant plus du vestibule que d'un vaste salon. Cette fois-ci, plus de choix, il n'avait qu'à avancer tout droit. Une seule porte, ceinte de chaque côté par un brasero ardent, close pour changer un peu dans cette bâtisse ouverte à tout les vents. Se collant à un mur, il fit une pause. Reprenant ses esprit et souhaitant affirmer sa détermination, il ferma les yeux. Dans quel bourbier s'était-il encore fourré ? Était-ce vraiment une Quêste ordonnée par la Dame du Lac pour tester ses aptitudes ? Afin d'avoir le fin mot de cette histoire, il l'aurait volontiers ordalisée, mais cela aurait été peine perdue, Celle-ci étant du Lac, logique...

Ce petit désir de revanche fut interrompu par une voix dans sa tête. * Guéthenoc ! * Ce n'était pas le moment que sa mère rapplique... Il récita une litanie expiatoire et retrouva un peu d'entrain quant à la poursuite de son expédition. Il aurait bien évidemment pu continuer son chemin si un chat noir ne s'était pas matérialisé devant la porte de bois que l'Aiglon avait, à ce moment très précis, furieusement envie de défoncer à coups de pied.

* Enfin, tu me remarques... J'étais à deux griffes de te lacérer le mollet. *

* Allons bon, un chat qui me parle ? Pourrais-je savoir comment? *

Que Guéthenoc est naïf, ne trouvez-vous point ? Le chat feula et le gourmanda, comme seul un félin pouvait le faire : * Mauvaise question ! Demande-toi plutôt qui je suis, et pourquoi je suis ici ! *

Il n'avait pas envie de jouer aux devineries. Il commençait à saisir la raison qui faisait que le vieil homme était attaché à la Fontaine depuis si longtemps : il devait se jouer de tout les malandrins qui, dans une grande candeur, acceptait de lui prêter main forte dans une quêste absurde. Quelle gausserie !Tous avaient dû perdre l'entendement et il ne serait pas plus étonné que cela de retrouver un ou deux squelettes dans les parages. Pourquoi n'avait-il pas demander à l'Ancien depuis combien de temps il était à Barenton ?

* Tu te poseras ces questions plus tard ! Le temps presse ! Pour info, je suis la manifestation de ta baguette ! Je peux me révéler à toi car le poil de chat noir qui en est le cœur vient de moi ! *

Il regarda sa baguette, puis le chat.

* C'est stupéfiant ! Mais comment ...*

* Plus de questions ! Comme je te le disais, le temps presse ! Je suis juste venu te dire que le sort que nous affectionnons tant est la clé de tout ! *

Et le chat disparut. Côté nébulosité, le minet venait d'atteindre la première marche du podium, laissant là un Guéthenoc avec plus de questions en tête qu'il n'en avait jamais eu. Un sort ? Une clé ? Par tout les aspect méphistophélique de Lucifer ! Cela n'avait aucun sens. Quelqu'un avait-il ourdi un machiavélique complot pour qu'il jette Mère-Grand Emipléjiane aux orties.

Laissez votre grand-mère là où elle se trouve, Fils !

* Oui, encore merci à vous Mère, vous m'êtes d'un si grand réconfort... *

Silence synonyme d'un haussement d 'épaules.

Quoiqu'il en fut, c'était là une énigme qui aurait passionné ses amis Serdys, et sans doute Dame Rowena elle-même. Quant à lui, il aurait bien été en peine de baragouiner quoique ce fut, piètre représentant de sa Maison. Malgré la tempête qui faisait rage dans son crâne, il parvint à se demander s'il n'eusse pas mieux valu rebrousser chemin et fuir le théâtre de cette mésaventure. Une seule chose le retint, que la Dame soit déçue, qu'Elle l'observe ou pas. Et aussi, qu'en diraient ses amis de l'Académie ? Quel leader de la Table ronde serait-il s'il s'avouait aussi aisément vaincu ? Et les Walkyries dans tout ça ?

Un électrochoc ! Voilà ce qu'il lui fallait et imaginer les visages déçus d'Osvald, d'Aysha, de Jace, de Lorelaï, d'Azura et d'Elhiya, pour ne citer qu'eux, valait tout les coups de fouet possibles et imaginables. Il raffermit sa prise sur sa baguette et poussa la porte. Prenant une aspiration, il en franchit le seuil et poussa une exclamation. La pièce où il se trouvait n'avait rien à faire dans le sous-sol d'un château. L'endroit était immense, circulaire et richement décoré. Les murs étaient ornés de vaporeux voilages blancs. Au pieds de chacune de ses tentures de dressaient fièrement des bustes de marbres, représentants des sorciers sans doute depuis longtemps oubliés. Devant ses sculptures d'antan brûlaient des bâtons d'encens, dont la fumée s'élevait pour mieux se perdre vers le plafond qui semblait être d'argent. Cette voûte irradiait d'une lueur apaisante et réconfortante. Guéthenoc pensa qu'il avait trouvé son Eden. Il en oublia sa Quêste. Quelle futilité...

Au centre de cet espace sanctifié, un îlot perçait un modeste lac aux eaux d'un doux sinople. Il n'y avait nul vent mais il eut l'impression d'entendre un léger clapotis produit par l'eau flirtant avec les berges. Que ce son était ankylosant. Comme mû par une autre volonté, l'Aiglon s'avança, abandonnant toute prudence. Il emprunta un pont, dont il n'avait même pas remarquer la présence. Il posa le pied sur le bois clair de la passerelle, sans doute du bouleau. Il fit glisser ses mains sur les rambardes, sans remarquer les fines ciselures délicatement gravées. Chacun de ses pas semblaient produire une note cristalline, produisant en son sein une mélodie oubliée, connue des dieux seuls. De cela, il n'eut pas non plus conscience. Celle-ci semblaient s'être endormie. Guéthenoc n'avait plus qu'un seul objectif, celui d'atteindre l'imposant piédestal qui trônait en majesté au centre de l'Île. Au sommet de celui-ci, un livre avait été posé. A intervalle plus ou moins régulier, une page se tournait, comme si on le lisait à l'envers. De cela, il ne s'en rendit pas plus compte que du reste.

Sa conscience réapparut quand une silhouette désincarnée surgit sans avertissement de derrière la colonne. En la voyant, il mit un genou à terre et courba l'échine. Enfin, il était devant sa Dame. Elle avait l'apparence d'une jeune femme, vêtue, à l'instar des tentures, de blanc, vaporeux et aérien. Sa blonde chevelure était ceinte d'une diadème d'or avec un unique saphir en son centre. Elle n'avait nulle autre parure mais elle n'en avait nulle besoin. De son visage irradiait une lumière pure et sans âge, souligné par son tendre sourire et ses yeux pétillant de chasteté. Il n'avait plus qu'un seul souhait, rester à ses côtés à jamais. Hélas, elle dut lire sans ses pensées car elle se plaça devant le pilier et prit la parole.

- « Ô Aimable Guéthenoc, relèves-Toi ! Je ne suis point la Dame ! Je me nomme Viviane et je suis la Gardienne de ce Sanctuaire ! Relèves-Toi, car Ton Cœur est pur.

- Que gardez-vous, Ô Parfaite ?

- Je Te le dis, car Je ne lis aucune malveillance en Toi. Je Protège ce Grimoire qui enferme en son sein l'âme d'un Élu de la Dame, que dans Son Incommensurable Sagesse, Elle a déchu. Il est sous le joug de Sa Malédiction jusqu'à l'heure de la Repentance.

- N'est ce pas là un sort effroyable, Ma Demoiselle ?

- Que non point, Ô Preux Apprenti. Il Lui a déplut et Elle exerce Son Autorité selon Ses Enseignements.

Ces dernières considérations lui firent l'effet d'une secousse sismique. La Dame qu'il révérait depuis sa plus tendre enfance pouvait-elle faire preuve de tant de cruauté ? Il se crispa, tant il était profondément heurté d'apprendre que le Mal pouvait se trouver au cœur de l'Amour. Il ne pouvait décemment le concevoir. Pris d'un élan de colère devant cette prise de conscience, il se remit sur pied comme un ressort. Non, il ne pouvait en être ainsi. Comment pouvait-Elle exiger la Mansuétude, la Bonté ou l'Altruisme si Elle-même faisait preuve de tant de d'Inhumanité ? Il ne prit pas le temps de la réflexion tant il était révolté. Passant au travers du spectre qu'était la fée et comprenant enfin les propos énigmatiques du chat, il pointa sa baguette vers le livre et hurla un Incendio, contenant sa rage et sa déception. Le jet de feu fusa, vif et sans-pitié, ne laissant du grimoire maudit d'un tas de cendres fumants, tel les idéaux enfantins de Guéthenoc.

Au loin, un rire retentit, suivi d'un cri de victoire. L'Apprenti-Escuyer n'en eut pas conscience mais par son acte, que lui seul jugerait en définitive, il venait de rendre le repos à une âme, destinée à souffrir pour l'éternité. Par ce geste, la vie repris son cours en l’Ancestrale Foret de Brocéliande. Le vent se remit à faire chanter les feuilles, les animaux retournèrent à leurs occupations et Merlin continua de gazouiller au fond de la Fontaine.  


Il éstait une fois un jeune Aiglon qui apprit à ses dépends que la Magie porte bien des visages et que même le plus doux des visages peut être trompeur.
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