Une légende raconte qu’il se passa une horreur au château de Fougeret, un soir d’été en 1847. Il était presque 23h. Une jeune fille, de son prénom Elisa, était allongée sur l’herbe et observait le magnifique coucher de soleil. Elle commençait à somnoler légèrement lorsqu’elle vit apparaître un chat noir, à sa gauche, à une trentaine de mètres d’elle.

Le chat marchait tranquillement et fièrement en direction de l’entrée du château. Elisa aimait beaucoup les chats. Elle le regardait avancer jusqu’à un buisson assez feuillu. Elle le perdit de vue lorsqu’il passa derrière. Soudain, elle aperçut une ombre au sol qui commença à changer de forme. Cette ombre, qui avait l’air d’être celui du chat au début, pris une forme humaine.

Choquée par ce qu'elle vit, Elisa releva son buste et se frotta les yeux avec sa main gauche pour mieux voir ce qu’il venait de se passer. Elle regarda fermement au niveau du buisson. A l’opposé de là où venait le chat, sortit un homme étrange.

Cet individu avait l’air de posséder un bras mécanique à la place de son bras gauche d’origine. Des lamelles de cuir marron l’entrelaçait pour le faire tenir à son corps. Il portait également un masque de cuir marron qui lui couvrait la majeure partie de sa bouche. Sur le haut de la tête, un chapeau haut-de-forme noir masquait le haut de son crâne. Une paire de lunette d’ingénieur y était fixée. De son visage, on ne pouvait voir que ses yeux qui étaient perçants et de couleur marron comme celle de son cuir.

L’homme continua de marcher en direction du château. La jeune fille se mis à genoux et suivit l’homme tout en essayant de rester la plus discrète possible. Lorsque l’homme atteignit l’entrée, il tourna à droite. Elisa se releva et se précipita à ce moment-là afin de ne pas le perdre de vue. Atteignant également cette même entrée, elle remarqua que l’homme venait d’entrer dans une pièce. Cette pièce menait à un escalier qui montait de plusieurs étages. Prenant ses jambes à son cou, elle enjamba cet escalier et monta assez rapidement. Elle voulait surtout ne pas faire de bruit et ne pas se faire remarquer par l’individu plus ou moins étrange.

L’escalier menait à une grande salle. L’homme avait laissé la porte entrouverte. Elisa se plaça juste derrière cette porte et observa. Elle voyait l’homme sortir un gros livre d’une étagère poussiéreuse. Il souffla sur le livre et tout un amas de poussière virevolta autour de lui. L’individu toussa un peu à ce moment-là. Il s’approcha d’un chaudron sur feu qui était déjà allumé. Il posa le livre ouvert sur un lutrin et s’approcha de ses ustensiles de potions. Il commença à préparer une mixture étrange dans ce chaudron en y ajoutant divers ingrédients.

Soudain, il se tourna vers la porte d’entrée de cette pièce et s’adressa :

- J’espérais bien que tu allais me suivre, jeune fille, sourit l’homme. J’ai quelque chose pour toi. Ne reste pas derrière cette porte voyons, entres dans la pièce, prononça-t-il paisiblement.

Elisa hésita longuement puis entra, tremblant de peur.

- N’aies pas peur voyons, dit-il. Je vais avoir besoin d’une chose que tu possèdes. Et cette chose, tu vas me la donner, n’est-ce-pas ?

- Mais … de quoi parlez-vous ? balbutia la jeune fille.

- Eh bien mon enfant, saches que j’ai besoin d’un cœur d’une fille comme toi. Et tu vas m’en faire don, dit-il d’un ton assuré.

À ce moment précis, la fille cria d’effroi et commença à vouloir sortir de la pièce. L’homme sortit de son bras mécanique gauche, une baguette magique. Il s’en saisit de sa main droite.

- Petrificus totalus ! s’exclama l’homme. Oh non, ma belle. Ne crois pas que tu vas m’échapper comme ça. Ce serait bien dommage que tu ne puisses pas assister à ce spectacle.

Le corps d’Elisa se raidit brusquement et elle tomba au sol. On ne pouvait voir maintenant que les déplacements de ses yeux entre l’homme, ses ustensiles de potions et son chaudron.

- Enchanté, je me nomme Dean Sparks, dit-il en rangeant sa baguette magique au même endroit de là où il l’avait sorti.

Dean alla ramasser le corps d’Elisa et le déposa délicatement sur la grande table où se situait ses outils.

- As-tu peur ma belle ? Moi je sens que je vais beaucoup m’amuser, dit-il en regardant les yeux de la fille à une dizaine de centimètres d’elle. Je pense que je vais la faire à l’ancienne.

Il sortit un scalpel de son bras robotique et le montra à la vue d’Elisa.

- Regarde, ne crois-tu pas qu’on va bien s’amuser ?

Les yeux de la pauvre adolescente ne pouvaient que bouger dans tous les sens en signe de panique. Dean commença à déchirer le haut de la robe bleue et laissa apparaître le soutien-gorge d’Elisa. Le front de celle-ci perlait de sueurs à grosse goûte. On pouvait vraiment ressentir qu’Elisa savait ce qui l’attendait. Le scalpel de l’homme s’approcha du soutien-gorge, entre les deux seins, et le sectionna lentement.

- Ça va bientôt commencer ma jolie ! s’exclama Dean d’un ton enjoué.

Il commença à retirer la partie gauche du soutien-gorge. Le sein gauche d’Elisa commença à se découvrir.
Soudain, la porte de la salle s’ouvrit en claquant fortement. Un vieil homme entra dans la pièce.

- Jamais ! Jamais, tu ne mettras au point cette potion ! s'écria-t-il.

- Quoi ? Archibald ! se demanda l’homme tout en essayant d’agripper sa baguette magique.

- Expeliarmus ! s’exclama le vieil homme.  Hors de son chemin, vermine ! hurla-t-il.

L’homme robotique fut propulsé en arrière tandis que sa baguette magique alla dans le coin opposé de la pièce.

- Eh oui, c’est bien moi Dean.

Archibald s’approcha de Dean, le menaçant en le pointant de sa baguette.

- C’en est terminé de toi. Azkaban est déjà prévenu de ta visite. Tu vas dire bonjour aux détraqueurs.

Le vieil homme regarda à sa gauche sur la table, là où a été posé le corps pétrifié d’Elisa.

- Juste à temps on dirait bien, soupira-t-il tout en regardant son retourneur de temps à son cou.

Dean profita de cet instant pour se relever et faire tomber Archibald en arrière. Le sorcier malfaisant courut en direction de la porte tout en se transformant en chat noir. Il prit la fuite.

Le vieil homme qui venait de sauver Elisa d’une mort certaine se releva. Il s’approcha de l’adolescente. Il sortit de sous sa cape une potion. Il l’administra à Elisa qui lui permit de reprendre usage de son corps. Aussitôt, elle se mit à terre, se repliant sur elle-même et fondit en larme.

- C’est … juste un cauchemar … juste un … cauchemar, pleura Elisa.

Elle tremblait comme jamais. Archibald s’empara du livre posé sur le lutrin, le referma et le mis dans le feu sous le chaudron. Le livre de sorcellerie brûla. Le vieil homme se tourna en direction d’Elisa, pointa sa baguette vers elle.

- Je suis désolé que tu aies dû subir ça. Oubliettes !