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[Concours RPG] Il était une fois - Theophania Fitzgerald
Theophania Fitzgerald
Theophania Fitzgerald
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


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[Concours RPG] Il était une fois - Theophania Fitzgerald
Theophania Fitzgerald, le  Mer 15 Aoû - 17:14

T’es qui toi, qui déambule dans le métro ? Cela doit faire peut-être trois semaines que ton dos devance ma rengaine matinale. Toi, ta chevelure de jais, ta peau, tes os, tu me tourne le dos, on ne se voit pas, tu ne me regarde pas. Si tu savais comme tu m’impressionne. Je vais au travail et toi tu es là, familière. Tous les matins je voudrais que tu te retournes pour voir ton visage, un jour échanger deux ou trois mots avec toi. C’est sans doute du temps perdu mais je ne peux rien y faire, je voudrais te connaitre. Je ne suis pas idiote, je n’irais jamais jusqu’à te suivre, tu descends toujours avant mon arrêt. Et même si je te suivais, où est-ce qu’on irait ? Le soir, nous descendons toujours au même endroit mais tu disparais avant que j’aie le temps d’imaginer où tes pas te mènent.

T’es qui toi, avec tes vêtements si bleus ? Tu irradie au milieu de cette foule de gens malheureux. Tous sont comme moi, ils avancent à petits pas à reculons pour se rendre à leur travail ennuyeux à la City. Cela fait trois semaines que j’ai été embauchée dans ce cabinet d’avocats et déjà je sens la morosité ambiante s’immiscer en moi. Mais toi, toi tu es différente je le sens, je le sais. Je ne saurais pas vraiment m’expliquer pourquoi, c’est un ressenti que j’ai en te regardant. Tes vêtements d’abord, détonnent. Ils semblent d’un autre temps, un peu surannés. Sans être vraiment démodés, ils semblent venir de d’autres contrées. Mais peut-être que tu viens de loin, cela pourrait expliquer ton attitude étrange dans ce transport très commun. Tu sembles être curieuse de ton environnement. Comme si chaque jour, chaque visage, chaque objet était une découverte pour toi. Comme si tu cherchais des réponses à toutes les questions qu’on ne se pose pas.

Et toi ? Qu’est-ce que tu regardes ? Je voudrais croiser ton regard avant qu’une autre t’accoste. Tu ne te souviens peut-être pas d’hier matin, tu avais sans doute trop chaud, ton châle est tombé sur ton bras en dénudant ton épaule. Ô ne te découvre pas d’un fil, je te trouve un charme fou, je te vois déjà partout. Plus je te vois, plus je crois que jamais on ne se parlera. Mais je me fais discrète, je ne voudrais pas que cette étrange affection que je ressens pour toi, ne te fasse peur. Je sais bien que tu es trop bien pour moi, sans même t’avoir accostée. Tu es de celles qui rendent amoureux leur miroir. De celles qui n’adressent pas même un regard à celles comme moi. Pourtant j’ai le sentiment que tu as vu la foule de sentiments que tu provoquais chez moi. Chaque jour qui passe j’ai l’impression que tu me vois sans me regarder. Comme si cela t’amusait. Alors je suis presque sûre que tu ne me trouves pas à ton goût. Chaque matin je me prépare à l’idée qu’on ne se reverra pas, qu’on ne vieillira jamais à deux.

Et puis un beau matin tes yeux se décident à croiser les miens. Est-ce que tu es humaine, même ? Tu aimes la vie un peu, elle brille dans tes yeux, comme s’ils l’avaient capturée. Mais cet instant passe aussi vite que je ne sais même plus s’il a vraiment eu lieu. Cet éclair d’amusement à ma vue était-il réel ? Il a juste suffi à me convaincre que tu pourrais jeter tous mes sentiments à la mer avec une moue boudeuse, sans le moindre scrupule. Mais c’est trop tard je suis prise dans tes filets, impossible de m’en dépêtrer, je suis une femme à la mer.

J’en viens presque à t’en vouloir, je n’arrive pas à me concentrer sur mon travail qui est la raison même pour laquelle je te croise tous les matins. Même si l’on me virait, j’imagine que je continuerais de prendre le métro, juste dans l’espoir de te voir. Le matin, c’est presque mécanique, mes pas me guident sans même que j’y pense. Maintenant tu me regardes pour de bon. Plus je te vois, plus je me noie dans ma solitude.

Un jeudi quelque chose se passe et perturbe le cours de mes pensées. Tu sors en coup de vent du métro, comme à ton habitude, mais tu laisse tomber un petit livre sur ton passage. Une sorte de carnet. C’est sans doute une aubaine pour moi, je pourrais t’adresser un mot en te le rendant. Mais le temps que je me baisser pour saisir l’ouvrage en cuir, les portes du métro se sont déjà refermées sur ton ombre. Tant pis, je pourrais sans doute te le rendre ce soir lorsque l’on se croisera sur le chemin du retour. En attendant je le conserve dans mon sac et pars travailler sans vraiment y penser. Sinon il me serait impossible de travailler, aussi irrationnel cela soit-il. Les heures passent à une vitesse si lente que c’en est indécent. Je suis presque somnambule en étant éveillée. Les minutes s’écoulent, les secondes fondent au soleil et moi je m’active sans y penser. Je me croyais plus forte, mais visiblement mes sentiments pour toi, inconnue, me possèdent toute entière.

Le soir enfin, je gagne la bouche de métro à l’heure pour être sûre de pouvoir croiser celle dont je ne connais pas même le nom. Quand la rame s’arrête devant moi, je m’installe à ma place habituelle. Lorsque passe ton arrêt mon rêve devient silence. Tu n’es pas là, ton absence hurle dans mes oreilles. J’aurais pu dire au centimètre près où tu te tiens dans le métro, mais là une vieille dame prend ta place. Tu n’es plus là pour tout me dire d’un regard. J’en rate presque mon arrêt.

Me voilà avec ce bouquin qui ne m’appartient même pas, qui est à quelqu’un que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, tout cela n’a aucun sens. Je suis vraiment ridicule. Cela va faire un mois que je vis d’erreurs. Il est grand temps de changer tout cela, de mettre au feu toutes ces illusions. Mais d’un autre côté... Je m’emporte et voilà que je m’empare du livre de l’inconnue. Peut-être qu’il m’en apprendra plus sur elle, que cela me permettra de m’en détacher.

C’est un livre un peu ancien, pas de ceux que l’on achète dans les librairies. Plutôt le genre de grimoires que l’on trouve dans les greniers de nos grands-parents. Il a cette odeur de vieux qui rend nostalgiques ceux qui aiment les livres par-dessus tout. Il est étrangement chaud, mais c’est sans doute une vue de mon esprit, une extension de ce que j’aimerais y trouver. En posant ma main à plat sur la couverture, j’ai pourtant l’impression qu’il irradie, comme on se sentirait en caressant un petit lézard. Pas que j’ai déjà caressé un lézard, mais c’est le sentiment que j’ai quand même. Si j’étais un peu moins terre à terre, je pourrais presque croire que ce livre a l’air un peu vivant. Mais c’est mon esprit qui me joue des tours. Je prends mon courage à deux mains. Car après tout il en faut du courage et du culot pour toucher à ce qui ne m’appartient pas. J’ouvre le livre.

Apparemment c’est une sorte de roman, un genre de faux documentaire qui décrit des lieux et des histoires fantastiques. La page de garde m’indique que je lis « Histoire de Poudlard ». Des petits mots sont gribouillés partout dans les marges, comme si le livre avait un autre usage que celui de raconter son histoire. Il a une âme et a vécu c’est indéniable. La nuit tombe, mon ennui succombe. Je n’essaie pas encore de déchiffrer les pattes de mouches, mais me concentre plutôt sur l’histoire imprimée. Cela m’en dit un peu plus sur Madame l’inconnue. Ainsi elle fait partie de ce genre de gens qui lisent des livres imaginaires dans leur temps libre. Il y a donc une petite part de folie derrière ce masque. Le roman est assez passionnant, il parle d’un château qui sert d’école à des sorciers et des sorcières. Je suis un peu étonnée que des adultes s’intéressent à ce genre de choses. Je veux dire, des licornes dans la forêt… Mais peut-être ai-je perdu mon âme d’enfant.

Une fois ma lecture terminée, mes yeux se promènent sur les pattes de mouches qui ornent toutes les pages. Peut-être est-ce la fatigue mais je n’arrive pas à distinguer ce qui est écrit. C’est à peine si c’est écrit en anglais. Après quelques minutes je me rends compte que je suis totalement incapable de lire un traitre mot. En me concentrant très fort, les nœuds d’encre semblent tout de même se démêler. Mais soudain le livre se met à chauffer très fort. Sous mes yeux ébahis, les pages du livre commencent à prendre feu (1). Le haut des pages s’enflamme et progresse vers le bas. Les flammes augmentent en hauteur et en volume. Le texte de l’Histoire de Poudlard disparaît progressivement dans les cendres. Je reste un instant sans bouger, hypnotisée par les flammes dansantes. Quand je réagis enfin, j’essaie d’étouffer l’incendie du livre avec une couverture, mais cela ne semble même pas diminuer les flammes. Un seau d’eau non plus. Je me résigne à balancer le bouquin dans ma baignoire et à attendre qu’il se consume totalement, sans se propager à tout mon appartement. Ce serait vraiment une mort ridicule pour moi.

Je n’ai pas pu apprendre grand-chose sur toi. Je n’ai même plus l’espoir de t’aborder pour te rendre ton livre puisque j’ai réussi à y mettre le feu et le détruire. Me voilà bien. En plus, je n’ai pas dormi de la nuit et je vais être épuisée au travail tout à l’heure. De mauvaise humeur je m’habille et file vers le métro, bien décidée à t’oublier. Des travaux dans le métro achèvent de me mettre de sale humeur. J’attends sur le quai avec mes compatriotes en costume. Soudain je sens que l’on me tire par la manche. Pas vraiment d’humeur à discuter, je me retourne à contrecœur. Un vieil homme (2) est assis sur un banc. Sa simple vue entreprend de m’apaiser. Je n’ai pas le souvenir d’avoir rencontré quelqu’un qui paraissait aussi vieux. Son regard profond me vide de l’envie de crier ma mauvaise humeur. Il a une longue barbe grise qui tire largement sur le blanc et se mêle à ses cheveux longs. Des rides profondes parcourent son visage et les grandes poches sous ses yeux témoignent d’un homme qui a bien vécu. Il est vêtu d’un long manteau sur lequel sont cousus des petites pièces de tissu colorées. Tout en lui m’inspire étrangement la confiance. Sans un mot il me sourit et me tend un papier. C’est un petit carton blanc sur lequel sont inscrits une adresse et une heure de rendez-vous. 12 Bloomsbury Square, aujourd’hui dix-neuf heures. C’est signé TF. J’adresse au vieillard une moue dubitative. Il me sourit et me glisse « suivez le chat ». Super, cela va m’aider. Je glisse le carton dans ma poche, sans savoir si je me rendrais à cet endroit, c’est peut-être seulement de la publicité. Au moins cela aura amélioré ma journée qui partait sur de très mauvaises bases.


Une fois dans le métro je m’aperçois à nouveau que tu n’es pas là. Je vais finir par t’oublier c’est sûr. Pas comme si on s’était parlées. Mes souvenirs de toi s’envoleront un à un dans l’oubli. Le trajet est un peu long, je sors la carte de ma poche. Un détail capte mon attention. Cette écriture… c’est la même que celle du livre. A la différence que cette fois j’arrive à la déchiffrer. Mes jambes flanchent. Ce serait la tienne ? Je ne sais pas pourquoi cette pensée me fait sombrer dans la confusion.


Je sors du travail à dix-huit heures. Cela me laisse juste le temps de me rendre à l’adresse de la carte. Ma journée morose de travail m’a décidée à m’y rendre. Après tout on ne vit pas des aventures tous les jours quand on est une comptable dont personne ne prête attention au cœur de Londres qui regorge déjà de personnes très belles et intéressantes. Des personnes magnifiques avec des problèmes magnifiques. Exactement pas mon cas. C’est sans doute pour cela que je me suis entichée d’une inconnue comme toi. Toi, tu dois avoir de magnifiques problèmes.

Bloomsbury Square est un endroit très joli. Une sorte de parc est entouré par de superbes bâtisses très impressionnantes. Le numéro douze ressemblerait presque à un hôtel de luxe, complètement immaculé avec de grandes vitres qui donnent directement sur les imposants arbres. Je me plante sur le trottoir d’en face, sans vraiment savoir quoi faire. Je me recule pour apercevoir l’immeuble dans sa totalité. Tant et si bien que je finis dans une haie qui délimite une partie du parc au centre de la place (3). Je sens les feuilles s’enfoncer dans mon dos. J’ai une robe bleue qui ne couvre pas mes épaules qui finissent par s’écorcher par les plantes verdoyantes du printemps. Un coup de vent entreprend de me défigurer en jetant mes longs cheveux bruns sur mon visage. Me sortir de ce traquenard vert me prend quelques minutes durant lesquelles je peste allègrement contre la nature. Tout à coup j’aperçois un chat (4) qui détourne mon attention. Il regarde son reflet dans une fontaine du parc. Il est d’un noir profond avec des petits yeux gris en alerte. Il semble s’amuser des vaguelettes qui perturbent son reflet. Je m’approche de lui pour le caresser. En me sentant arriver il se retourne vers moi et semble me toiser. Enfin, c’est ridicule il ne fait que me regarder. Mais de haut en bas. Il s’éloigne de moi à petits pas, mais continue de se retourner vers moi. Je me souviens des paroles du vieillard. J’aurais presque envie de le suivre. De toute façon il n’y a rien ni personne pour me retenir à l’adresse de la petite carte.

Le chat marche d’un bon pas et entreprend de me faire visiter un peu le quartier. Après un petit tour, il m’amène dans une petite rue (5) étroite où se côtoient des immeubles en briques. Des escaliers de secours me font comprendre que je me trouve derrière ces immeubles huppés que je voyais plus tôt. Ici c’est plutôt l’entrée des artistes, celle dont peu se préoccupent. Des poubelles, un goudron rapiécé, oui c’est bien par-là que passent ceux qui ne veulent pas être vus.

Le chat m’entraine dans un escalier de secours. Je ne suis pas aussi agile que lui et arrive un peu essoufflée au quatrième étage à sa suite. Il passe par une fenêtre qui donne sur un large couloir. Au point où j’en suis, je n’ai pas grand-chose à perdre à le suivre. Ce n’est guerre qu’une violation de propriété. Mais visiblement ce soir je suis irresponsable alors ça va. Le chat s’arrête devant une porte où il est indiqué 12B, puis se met à gratter à la porte. Cela ne peut pas être très bon pour moi si quelqu’un ouvre la porte. Mais avant que j’aie le temps de me poser trop de questions, la porte s’ouvre. Toute seule. Elle devait être mal fermée. Comme je ne suis plus à une violation de propriété près j’entre. L’intérieur est assez indescriptible. Mais ce qui m’interpelle le plus c’est ce petit jouet. Il ressemble à un petit robot cuivré en forme d’ours (6). Des petits rouages sont en mouvement partout sur son petit corps. J’imagine qu’il doit avoir des piles pour ça. Mais quelque chose cloche avec lui. En fait il est en train de me faire la révérence et me faire signe d’entrer. Enfin non, il doit être programmé pour ça à chaque fois qu’on passe devant une quelconque cellule j’en suis sûre. Mais ce qui m’étonne surtout c’est la petite poignée sur la porte d’entrée. Elle est à la hauteur du petit jouet. Comme si… c’était lui qui avait la porte en entendant le chat. Mais c’est ridicule, les jouets n’ouvrent pas les portes. Ah. Voilà que l’ours me tire par la robe vers le salon.
Et ce salon… Les murs sont très sombres, une partie recouverte de bois, une autre de livres. Une cheminée éclaire et réchauffe la pièce. On se croirait dans une brocante. En plein milieu du salon trônent une sorte de fatras (7) de pots sur une étagère. Et au milieu de tout cela, un feu avec du charbon à même le sol. C’est à se demander à quoi sert la cheminée si c’est pour faire du feu par terre entre trois bouts de cailloux. Sur le feu, un genre de chaudron ou une marmite dorée. Je ne sais pas dans quoi je me suis embarquée mais ce n’est clairement pas la maison de quelqu’un de bien organisé.

Mais j’entends des pas dans une pièce voisine. Je ne suis pas seule et je prends peur. La porte d’entrée est trop loin alors je me réfugie derrière un fauteuil et un tas de bazar (des gros livres en cuir). Et soudain tu es là. Au fond de moi je suis fière de moi, j’avais raison c’était bien ton écriture sur le livre et sur le carton. Ici ce doit être ta maison. Mais je n’ai qu’une envie, sortir d’ici. Je n’ai pas envie d’être la fille bizarre du métro qui te fixe et qui en plus te suis jusqu’à chez toi. Même formulé dans ma tête, je me rends compte que ça ne peut pas être bon pour moi. Mes yeux ne te quittent pas, comme hypnotisés. Tu portes une longue robe noire souple, qui met en valeur ta peau claire et tes longs cheveux de jais. Tu te penches vers le jouet et vers le chat. Et enfin j’entends ta voix. « Tu vois, Bel je t’avais dit qu’elle ne viendrait pas ». Quelle belle voix. Mais cette femme, toi, n’a clairement pas la lumière à tous les étages. Tu parles à un jouet, même pas au chat. Cela n’a aucun sens, je fais bien de me cacher.

Mais j’ai pensé trop vite. Tu te tournes maintenant vers le chat, puis vers la porte. « A moins que… » Ton regard fait le tour de la pièce. Il vient se poser sur moi. Je me vois déjà au poste de police pour avoir pénétré chez toi. Tu t’approches. « Bienvenue Erin ». Comment tu connais mon prénom ? Tous mes moyens se sont envolés. Je bafouille quelques mots et tu souris. Je ne me trouve pas très drôle justement. Au point où j’en suis, je te demande comment tu t’appelles. La question semble te déstabiliser, comme si c’était une évidence. « Theophania, Theophania Fitzgerald, je pensais que tu le savais. » Cela a l’air de t’embêter, mais bon, je ne peux pas inventer ton prénom moi. Et puis tu as l’air de te souvenir de quelque chose. Tu m’offres à boire, je suis étonnée que tu n’aies pas encore appelé la police alors j’accepte volontiers en me demandant quand va s’arrêter ma chance. C’est étrange de te voir à l’œuvre dans des tâches quotidiennes. Tu m’as impressionnée pendant si longtemps que j’ai du mal à imaginer que tu es réelle. J’avais fini par me faire à l’idée que tu n’étais pas vraiment réelle.

« Tu as bien trouvé mon livre, c’est ce qui t’as amenée ici pas vrai ? »
« Oui alors justement, je suis désolé mais il a eu… un petit accident. Je n’ai pas pu te le rendre. Et puis de toute façon je ne t’ai pas revu dans le métro donc je n’ai pas pu te le redonner. »
« Il a pris feu ? » La question me cloue sur place. Maintenant c’est normal que les choses entrent en combustion spontanée à chaleur ambiante ? On en apprend tous les jours. A moins que tu ne l’aies imprégné d’essence exprès, je ne vois pas comment tu pourrais savoir ça. Et faire la pyromane du dimanche ça ne me plait pas du tout. Je commence doucement à reculer vers la sortie.

« Attends, je vais t’expliquer. » Tu es vraiment fascinante alors je t’accorde le bénéfice du doute. « Tu l’as lu pas vrai ? Je veux dire le texte du livre. » J’acquiesce. Tu entreprends alors de m’expliquer que tout est vrai. Cela m’amuse assez, tu n’as pas l’air dangereuse, juste un peu débordante d’imagination. Les détails vont et viennent, tu as l’air d’avoir bien appris ta leçon, une vraie fan. A vrai dire je trouve ça séduisant, mignon. Cela me change de mon quotidien déprimant. Je fais semblant de te croire et tu as l’air contente et soulagée. La discussion dévie et je te parle un peu de moi. Tu n’as pas vraiment l’air surprise par ce que je te raconte, mais j’imagine que c’est ce qui t’arrive quand tu parles à une fille comme moi, une fille banale. On boit, on se noit dans autre chose que du thé. Ça nous nuit pas, ça nous extasie. Bientôt je retrouve mes sentiments pour la fille du métro. Bientôt je commence à croire que t’es mon âme sœur, que tu vas sauver mon âme seule. Tu m’avais prise dans tes filets, on part à l’abordage de tes draps. Et puis là je me sens heureuse. Je me ferais presque des idées si c’était pas qu’un soir. Parce que c’est toujours comme ça entre les filles comme toi et les filles comme moi. Et pourtant je te dis tout, parce que je voudrais dire nous.

Et plus tu parles, plus tu me racontes, plus j’ai le sentiment lancinant de déjà tout savoir de toi. Une lueur noire passe dans ton regard. Comme si tu étais nostalgique, comme si tu voulais faire quelque chose dont tu n’as pas envie. Je te connais comme si je t’avais connue six fois, c’est si fort que j’en viens à douter que ce soit de l’amour. Et puis je me souviens vraiment. Je me souviens de toi dans ta totalité. Et quand je me rappelle, ta baguette dans ta main m’interpelle. « A nos amours oubliées » tu murmures. « Oubliettes ».


Je me réveille chez moi, j’ai dormi d’un sommeil lourd et peine à me réveiller. Métro, boulot, dodo, c’est reparti. Sur le chemin du métro j’aperçois une femme brune, belle. Je ne m’attarde pas sur elle, mais qu’est-ce qu’elle est belle...
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