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[Concours RPG] Il était une fois - Jade Wilder
Jade Wilder
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Poufsouffle
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[Concours RPG] Il était une fois - Jade Wilder
Jade Wilder, le  Mer 15 Aoû - 19:56

Une lueur étrange évoluait dans le ciel. On aurait pu croire à l'aube du jour, un cycle éternel qui jamais ne prenait de repos, éveillant alors ceux qui profitaient de la nuit comme de son utilité première. Mais le jour lui, n'apportait pas cette odeur de suie, ni cette pluie de cendres qui se répandait peu à peu dans les rues Italiennes. Et cette odeur étrange, prenant au nez et à la gorge, une nuée de petites particules envahissant les voies respiratoires pour les encombrer et faire pleurer les yeux.

Un simulacre d'aube qui perd bien vite ses atours lorsqu'il est démasqué. Et une réalité, dont la surprise est faible par rapport au sentiment d'horreur qui s'empare du corps et de l'esprit. Une maison un peu plus haut, partait en cendres dans un craquement sinistre qui avait finit par réveiller les quelques endormis, une mélodie peu banale argumentée par quelques cris. Dans un endroit aussi tranquille, qui aurait pu penser qu'une chose pareille pouvait arriver ? On n'est jamais suffisamment préparé, pas à quelque chose qui, c'est évident, n'arrive qu'aux autres après tout. Si on ignorait le bruit ambiant, la panique qui s'emparait de la ville, tout cela aurait presque pu paraitre joli. Les flammes s'élevant dans les airs, dévorant le bois, les affaires, les souvenirs. Dévorant la chair, bien le plus précieux qu'on puisse espérer sauver mais qui se fait happer comme dans un gouffre dont on ne peut l'extirper.

Autour d'elle, l'enfant observait le feu gronder, prendre de l'ampleur et dévorer tout ce qu'il touchait. L'air devenait irrespirable et sa vue se troublait. Comment trouver une sortie alors que tout autour de soi n'est qu'écarlate ? Chaque pied posé à terre donnait une furieuse sensation de douleur et pourtant ce n'était rien. A droite, observer la bibliothèque flamber avec une facilité compréhensible. Du papier, rien que du papier. Des histoires qu'elle avait tant aimé qui finissaient en cendres, les pages du livre à ses pieds n'étaient point tournées mais réduites à néant. A gauche, les souvenirs d'une chambre enfant, partant en lambeaux. Les rideaux agités par le vent ne flambaient que plus vite, transformant l'endroit en un enfer sur terre. Les poupées posées sur les étagères, si jolies avec leurs petites boucles, perdaient de leurs couleurs pour fondre à la manière d'une bougie. Poupées de cire, quelle erreur. Qui pouvait prévoir qu'elles subiraient une telle chaleur. Sans même être touchées par les flammes, elle se voyaient détruites, échappant au drame comme si elles fuyaient. Tout le monde n'avait pas cette chance, pauvre nounours en métal, si drôle à déformer, dont le regard pouvait parfois troubler. Il rougissait, un compliment l'avait-il touché ? C'était plus doux à imaginer. Peut-être que lui, serait rescapé.

Les larmes brouillaient la vue, transformaient la maison si bien connue. La porte n'était pourtant pas loin, juste sur le côté. Il suffisait simplement d'avancer. Si le robot pouvait s'en sortir, elle pouvait aussi n'est-ce pas ? Dans un élan de courage, finalement franchir le pas de la porte, essayer de trouver un chemin pour échapper aux flammes dévorantes. Courir, parce-qu'on n'a que ça pour réunir le peu d'espoir restant.

Dans le salon, c'était pire encore. Le feu serait-il partit de là ? Un grand chaudron doré trônait au coeur de la cheminée, à peine atteint par le brasier qui faisait rage. Les fioles éclataient, souffle chaud. Avoir peur d'éclater aussi, de ne plus pouvoir respirer et de finalement subir le même sort. Alors, fuir cette vision pour ne pas trop s'y accrocher, parce-que même sans éclater, un petit corps comme le sien n'avait rien de l'acier ou du métal. Elle en avait eu de drôles idées, durant sa courte vie, mais danser avec les flammes n'avait jamais fait partie de ses projets. Et pourtant, l'enfant dû apprendre sur le tas, éviter une braise chatoyante pour ne pas subir sa brûlure. C'était si beau à regarder, mais si effrayant aussi. Rien ne semblait pouvoir vraiment résister au feu qui s'emparait de la maison, qui pourrait l'arrêter ? Où était le mauvais temps quand on avait besoin de lui ? De toute sa petite force, l'enfant s'enfuit, droit devant, ignorant la brûlure aux pieds, faisant fi de tous ces souvenirs qui ne seraient bientôt plus que poussière. Et enfin à l'air libre, prendre une grande bouffée d'air frais. Respirer comme on ne l'a jamais fait, profiter d'un air plus pur, moins poison. Et pourtant, elle ne s'était jamais sentit aussi mal. Aussi coupable. Aussi triste.

Un brouhaha, un peu plus loin. La foule des autres maisonnées, mêlant horreur et curiosité malsaine. Tous regardaient l'endroit flamber sans faire quoi que ce soit contre ça. Et soudain, l'enfant haïssait les gens et cette façon si aisée qu'ils avaient à rester léthargiques face à un brasier pareil. Un semblant de réaction néanmoins, en voyant que non, tout le monde n'était pas mort et que s'ils avaient bougé, s'ils avaient réagit, les brûlures auraient pu être moins nombreuses. Tant de gens, tous différents mais réunis autour d'un même spectacle qui les hanteraient pendant un temps, avant de s'effacer de leur mémoire individualiste. Regardez, cette fille là-bas. Plus grande qu'elle mais si familière aussi. Brune, belle, au regard qui vous prend aux tripes. Qu'exprimait-il, ce regard ? Qu'y avait-il dans la tête de la jeune fille, en voyant que l'une de ses voisines sortait d'un enfer bien particulier ? Elle ne disait rien, bien planquée dans la foule des gens qui savent parler. Les enfants qui pleuraient, les adultes qui rassuraient. Tombant à terre, à genoux, l'enfant aux mèches blondes cherchait à reprendre ses esprits, à trouver une porte de sortie. Pourtant, elle n'était plus là-bas, le rugissement des flammes ne pouvait plus l'atteindre, dévorant sa proie comme une bête féroce. Mais un autre enfer, bien plus insidieux, l'attendait. Quelque chose qui dévore l'âme plus que le corps, tellement plus horrible que toutes les blessures à subir.


Comment elle a pu sortir ?

Vous croyez que c'est elle ?

Elle a plus de parents !

Elle s'en sortira jamais toute seule...


Hurler, fort, parce-que ses poumons lui faisaient mal, parce-que sa tête refusait de lui faire oublier ce qu'elle avait vu, parce-qu'elle avait peur que son esprit se désagrège autant que les affaires qu'elle avait vu brûler. Il y avait quelques paroles rassurantes, des gens qui s'approchaient, semblaient vouloir aider. Un couple âgé, la femme parlait doucement, trop doucement. Ne comprenait-elle pas que ça ne servait à rien ? Le vieil homme, lui, s'était agenouillé devant l'enfant, cherchant à la réconforter, lui tendre des bras qui auraient pu servir de cocon. Mais les autres, autour, ceux qui ne font que parler, médisants, c'était tout ce qu'elle entendait. Et à nouveau, un cri s'échappait, déchirant, suppliant de ne pas imposer un quelconque contact sans même réussir à place des mots corrects. Juste un cri difforme, dont la signification n'était connue que de son auteure.

Pour échapper à ces gens, une seule solution possible, la fuite à nouveau. Ils faisaient plus peur encore que les flammes, se rendaient-ils compte de leur faculté à brûler le peu qu'il restait de sa personne ? Non, les gens ne comprennent jamais tant que ça ne leur arrive pas. Après tout, ça n'arrive qu'aux autres. C'était ce qu'elle pensait avant. Ce que ses parents pensaient. Et regardez alors, où ils en étaient ?

Les rues de la ville étaient quasiment vides. Tout le monde s'était soit enfermé, soit réunit dans un spectacle de voyeurisme dont personne n'avait honte. Ignorer ou observer, voilà ce que faisaient les gens face à un drame désormais. Aider n'était plus dans leurs projets, ne passaient même pas par la tête, par simple peur sans doute, que le malheur soit contagieux. Que cette petite, haute comme trois pommes, ne leur apporte le mauvais oeil. Quelle ironie alors, que de voir un chat, d'un noir de jais, évoluer dans la rue où la petite Italienne s'était réfugiée, en boule dans un coin de rue. Est-ce que c'était lui qui avait apporté tous ces ennuis ? Bien sûr que non, l'animal n'avait pas mis le feu, lui. La société avait préféré reporter la faute sur un chat noir, une échelle mal placée ou un miroir cassé, plutôt que de regarder ses propres torts. Tout le corps d'enfant tremblait, pris par des sursauts insoutenables. Remettre les pièces du puzzle dans l'ordre lui semblait tout simplement impossible. Fuir était une bonne idée, mais ses jambes ne la soutenaient plus. Les rumeurs semblaient loin, mais l'incendie lui parvenait encore, perçant la nuit de son ampleur. De loin, ses prunelles ne pouvaient qu'observer le résultat d'une nuit sans orage, sans présage de ce qu'elle apporterait. Ou plutôt, enlèverait. Et là-bas, dans la rue, le chat noir s'approchait de la ruine, restant néanmoins hors de vue des curieux. Peut-être avait-il peur qu'on lui lance la pierre, qu'on l'accuse comme elle l'avait été ? Après tout accuser un enfant ou un chat, cela revenait au même niveau d'improbabilité.

Qu'auraient dit les gens, en voyant le chat se transformer ? Changer, pour prendre forme humaine ? Ils auraient paniqué, pensé que le sort était sur eux. Dit que c'était tout simplement de la sorcellerie et que quelqu'un devait vite, aller au bûcher, quitte à jeter le chat-homme dans les flammes pour qu'elles puissent le dévorer. Mais ils ne le voyaient pas. Ils n'avaient pas vu cet homme étrange, un peu déraillé. Un chapeau et des lunettes, mais surtout plein de mécanismes. Et alors que l'esprit enfantin finissait par céder au sommeil, imaginer un instant que l'homme allait récupérer son compagnon métallique, plein de métal et de rouages. Et qu'eux, au moins, seraient réunis.




Citation :
Images utilisées: brûler un livre, un jouet, des ustensiles de potion, une jeune fille, un vieil homme, une rue mondaine, un chat noir, un homme étrange.
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