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L'Arrière Salle
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Kohane W. Underlinden
Gryffondor
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Re: L'Arrière Salle
Kohane W. Underlinden, le  Dim 28 Oct - 20:05

Pour Ellana

Courant d'air froid. Parti du cœur, qui remonte l'échine.
Tout est glacial à l'intérieur. Et la structure désincarnée d'un chalet muet est sans cesse là pour me le rappeler. J'en suis à un point mort où je patine dans le silence des autres, le cri avorté des absents. De l'absent. Et mes propres voix, qui se taisent. Avec des mots qui restent en travers de la gorge, ceux qu'on aurait bien aimé dire un jour, peut-être, ceux qu'on croyait pouvoir dire un jour avant de réaliser qu'il n'y aurait plus de jour où.
L'arrière-salle est déserte. Deux fantômes qui y pénètrent -nous.
Je lis en Ellana un effet miroir à moi. Une sorte de perte au fond de la prunelle. Sans parvenir à mettre le doigt sur ce qu'est réellement ce manque. D'où il vient. Pourquoi il est là.
Mais chez elle aussi, il y a la peine qui transparaît derrière l'enfant.
Ca ne peut pas être vrai. On se croirait dans une mauvaise tragédie. Où les deux amantes se retrouvent déchirées en même temps, même plus capable de s'aimer face la Vie.
Pourtant.
Je crois que je l'aime encore. Encore. Encore.
Je l'aime mais
J'ai trop mal pour le dire ou l'accepter.
J'ai trop mal à l'intérieur pour faire de la place à qui que ce soit.
Peut-être qu'elle aussi, elle est trop tombée pour me laisser entrer à nouveau dans sa vie. Et alors ? En ensuite ? Qu'allons-nous faire ? Continuer, seules, nos routes ?
Sentiments contradictoires qui m'animent.
Mon cœur est glace. Mais j'ai aussi besoin d'elle. Terriblement besoin de sa présence. Pour essayer de continuer à sauter au-dessus des obstacles, sur cette course de fond qu'est la vie.
Elle était mon cœur, mon âme, mon esprit.
Elle était celle qui faisait battre ces émotions douceureuses au creux de ma poitrine.
Elle était celle à laquelle je me raccrochait, comme symbole de la Liberté que je gardais malgré la famille, malgré le mariage. La Liberté d'aimer et d'être aimée. J'avais promis. Que ce contrat ne changerait rien entre nous. Qu'elle serait toujours là, au fond des sentiments.
Le mariage n'a rien changé.
J'ai continué de l'aimer comme jamais.
On pourrait croire qu'à présent, je devrais être heureuse de pouvoir l'aimer pleinement. Amante au grand jour, qui n'a plus à se soucier de rien.
Pourtant, c'est l'inverse qui se produit en moi. J'ai l'impression de la perdre en même temps que j'ai perdu Asclépius. Alors qu'elle est là. Comme si les deux ne pouvaient que fonctionner ensemble. J'avais, finalement, autant besoin de l'un que de l'autre. Deux formes d'affection différentes. Mais auxquelles je tenais. Et quand l'une s'en va. J'ai du mal à retrouver l'équilibre.

Je m'installe lentement face à la demoiselle, hoche la tête, un peu ailleurs, lorsqu'elle confirme : c'est sa fille.
Sa fille.
Son bébé.
A elle.
Mon cœur se serre imperceptiblement. Comme si elle m'échappait. Cet enfant. Me l'enlève, d'une certaine manière. Elle est mère et cet enfant est sans doute bien plus important à ses yeux que moi. Elle n'a pas tort ; Lali -puisque tel est son nom- ne pourrait survivre sans son aide, sans ses soins et son amour. Moi, je suis grande. Même si je trébuche et que je tombe, seule dans le noir, je suis toujours en vie. Je pourrais continuer. Sans elle. Pas Lali.
C'est une vérité.
Qui, pourtant, me poignarde au fond de moi.
Ellana, ma petite Ellana. Tu es si loin de moi. Une naissance et j'ai l'impression que te voilà dans un autre monde, si différemment du mien. Tu as tes obligations ; tu as l'enfant en ton centre. Moi aussi, j'ai mes obligations, mais pas d'enfant en mon centre. Je ne tourne pas pour un être qui dépend de moi, qui a besoin -besoin vital- de moi. Et peut-être
Que j'aurais bien aimé, tu sais.
J'aurais bien aimé, moi aussi, tenir un petit bout d'humain qui aurait eu besoin de moi. Etre importante pour quelqu'un. Un point de repère tangible. Me sentir à ma place dans sa vie de petit être.

Et les mots de l'aimée sortent.
La question, toute simple.
Que je n'attendais pas.
Qui me laisse coite quelques secondes. Regard passant d'Ellana. A Lali. Laquelle est rapidement tranquillisée par le sein tant attendu de la mère.
J'hésite, lèvres mi-ouvertes sur un silence perplexe.
Je déglutis.
En regardant la gamine qui se nourrit.
Marraine. Etre la marraine de la petite. Je repense en un flash à Tim, le filleul si rapidement connu. Avant qu'il ne s'en aille dans le lointain. Adrian, aussi, l'autre filleul dont je n'ai plus vraiment de nouvelles depuis un moment.

-Je... Je sais pas si je vais être assez forte pour... mais... oui, c'est d'accord.

Posée sur la table, ma main tremble un peu alors que mon regard reste rivé sur la petite.
Puis, lentement, mon attention se dépose à nouveau sur Ellana. Son visage juvénile. Elle est pareille à la dernière fois qu'on s'est vues. Toute différente en même temps. Elle a vieilli. Pas physiquement. Mais dans les yeux. Dans la tête. Dans l'âme.
Une naissance, ça vous pousse en avant sur la frise chronologique de la vie.

-Elle... elle pourra venir à Thermidor. Quand elle sera plus grande, elle pourra gambader en montagne comme ça. Je... je suis sûre... elle adorera... elle...

Ma voix vibre et se trouble. En même temps que les yeux. Tandis que les images assaillent l'esprit en un quart de seconde seulement.
Neill. Tim. Enzo. Les gamins, d'âge différents, qui sont passés à Thermidor, ont su y être chaleureusement accueillis.
Et l'enfant mystère, que je calais dans leurs pas. Que j'imaginais, parfois, à leur place. Jouant à l'extérieur, grimpant sur les rochers, nageant dans le lac, dégustant les chocolats chauds maison, dormant avec le chat.
Dans le scénario, à l'image de la venue de Neill ou de celle de Tim et Enzo, Asclépius était dans le coin. Les chocolats chauds, c'était son truc, ça. Puis il se débrouillait pas mal avec Tim et Enzo. C'était... un genre de tableau heureux, un peu gauche, sans doute, parfois, mais souriant. L'approche d'un bonheur simple auquel je croyais avoir enfin droit.
Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas pleurer.
Lali viendra un jour à Thermidor. Quand elle aura un peu grandi. Sans doute qu'elle jouera, rira, profitera. Comme Neill, Tim, Enzo, l'enfant mystère.
Mais il y aura toujours une ombre au tableau heureux.
Celle de l'absence.
Arnaud Meula
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Re: L'Arrière Salle
Arnaud Meula, le  Lun 29 Oct - 13:30


Retrouvaille aux 3B



Un petit rire à l'entente d'un incident "in-vo-lon-taire", il me plaisait déjà plus que l'ancien serveur d'ici.

Vague souvenir qui remonte, rencontre avec l'agent Shela Diggle servi par mon supérieur du Heurtoir désormais, on peut dire que j'ai fait du chemin depuis et que certaines idées ont.. changés avec le temps et l'expérience, d'un certains côté le petit garçon qui voulait être policier, c'est du passé. Tandis que le serveur échangea quelques mots avec nous, j'étais... assez pris dans mes réflexions et ne remarqua à peine que mon café était servi. Un petit sourire au serveur et retour à la discussion.

Alors, je t'écoute Elhi! Tu me permet de t'appeler comme ça ? On inverse les rôles, je te laisse poser tes questions à mon interrogatoire! Air amusé, c'était une petite référence à mon ancien travail, sauf que je n'allais pas prendre son rôle d'infirmière, cette fois-ci.

Je te remercie pour les châtaignes, mais je n'ai pas grand appétit en ce moment, je me contenterai de mon café. Boisson habituel dans mes rendez-vous ou sorti en solitaire au bar, je ne sais pas pourquoi je me contentai à chaque fois de mon café, mais ça devait surement me donner un air "sérieux" ?

Vanille Fleury
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Re: L'Arrière Salle
Vanille Fleury, le  Lun 29 Oct - 13:33



Pour Kohane

Je crois que, je suis incapable d'être amoureuse à présent. Je l'avais senti, tu sais, mais le formuler - même rien qu'en pensées - est ébranlant. Mon cœur lacéré par l'absence comme un vulgaire morceau de papier. Alors, n'était-ce donc que cela ? Un brouillon, un torchon ? Ce petit bout de moi qui me permettait de brûler n'avait-il donc pas d'autre signification pour toi ? Terrible Monde. J'étouffe sous ton poids.
Et à présent, je me remets devant le regard, celle avec qui j'avais trompé le Kalsi alors qu'il vivait encore ici, sur toi. Est-ce donc cela que la culpabilité, la douleur qui en permanence vient me lancer lorsque tu me le rappelles.
Car chaque jour s'envole pareil.
Je suis perdue vois-tu ? Je ne sais plus réellement si j'existe, si je marche, si je respire - peut-être suis-je à l'agonie ? - cet instant est-il mon tombeau, va t-elle me recouvrir d'un linceul ? Ma Kohane…
Celle à qui j'ai offert mon âme et plus encore, aujourd'hui la souffrance et l'amour sont devenues paires indissociables à chaque fois que nos regard s'emmêlent. Je voudrais demander pardon.

On était pas prêtes, peut-être à nous faire arracher la peau par la vie, en tout cas moi je ne l'étais pas. Je pensais heureuse, je pensais amoureuse, je pensais seulement à moi et peut-être parfois à lui, à toi.
Et tu sais quand en moi j'ai sentis battre un autre cœur, quand je me suis précipitée pour le retrouver et que j'ai vu qu'il était trop tard. Cette joie immense, intense qui succède le trou béant et vide.
Des courants d'air me traverse.
Pourtant, je me suis battue, tu sais, par passion, par envie, par volonté, j'ai cherché à garder la tête hors de l'eau, balancé des coups de pieds dans la flotte alors que mes semelles étaient de plomb. À quoi sert la volonté de lancer des fusées de détresse lorsque le bout est mouillé ?

Moi qui ait toujours volé, j'ai eu le ventre trop lourd, accepter la réalité et tenir debout par amour; Tous les contours sont devenus flous, je me suis sans cesse retrouvée à genoux la nausée au bord des lèvres et le sang dans mes poumons.
Mais j'avais déjà toucher le fond.
Et à présent nous voilà face à face comme si rien n'avait changé, comme si le temps n'avait pas compté et je voudrais que l'on s'efface. Je suis perdue dans ma tête, je ne reconnais plus mon corps. Mais ce petit bout d'être dans mes bras me rappelle à chaque instants que, non, je ne rêve pas.

J'ai envie de pleurer parce que la situation est désespérante, désespérée. Avant tout était facile, tactile, nous étions des enfants indociles. J'ai l'impression que le moindre de mes gestes peut te briser que toutes tes paroles passent sur moi pour m'érafler.
J'avais pas prévu de t'aimer, à présent c'est encore plus compliqué, tout mes sens semblent usé et je ne sais comment m'échapper.
J'aurais voulu retrouver ce bonheur d'antan qui nous allait si bien, les couleurs de la vie d'avant qu'on pensait éternelle malgré les lendemains.
J'ai touché un arc-en-ciel et quelques nuages bleu dans tes bras, le bonheur comme on ne l'attend pas, dis moi ce qui ne va pas.

Je sais qu'à présent il y a elle entre toi et moi, étrangement ça me protège, je sais pas ce que tu as vécu mais on sort du même manège. On le voit aux ombres dessinées sous nos yeux.
J'ai peur qu'elle rejette ma proposition, qu'elle me dise que c'est ma m*rde et qu'il faut cesser de prendre les gens pour des c*ns. Peut-être que c'est vraiment ce que j'attends, un soulagement, bannissement, des larmes et des tourments, peut-être que ce serait plus simple qu'elle me rejette mais c'est Kohane alors elle accepte.
Et une nouvelle fois je comprends pourquoi je l'aime autant.

Le bébé a finit, je me rhabille rapidement, approche de Kohane et lui prend la main en tremblant.
Je suis certaine que… que tu feras une super marraine.
Et dans ces paroles je ne mens en rien, je sais, moi, qu'elle sera à la hauteur, comme elle l'a d'ailleurs toujours été.
Où c'est ? Le nom sonne un peu inconnu. Mais tu ne doutes de rien.
Oui, je suis sûre que ça lui plaira...
Le sourire se fait chaleureux.

Tu veux la prendre un peu ?
Proposition sans arrière pensées, j'ai pas eu de marraine alors j'espère qu'elles se lieront elles deux, histoire de remplacer ce que je n'ai pas eu de mieux.
Que s'est-il passé Kohane, parle moi... J'en ai besoin. Est-ce que… Est-ce que c'est en rapport avec moi ? la culpabilité ronge déjà c'est certain.

Elhiya Ellis
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Re: L'Arrière Salle
Elhiya Ellis, le  Lun 29 Oct - 18:01


Retrouvaille aux 3B


@ Arnaud

Il virevoltait le Arty, radieux, bien plus que sur les abords de la Tamise, ou juste aussi solaire que lorsqu’il était gosse, je ne savais pas trop. Il avait filé et était revenu rapidement sucre glace en prime sur les châtaignes.  J’ignorais si le mélange pouvait bien passer, et espérais surtout qu’il avait retiré les coques des châtaignes sinon la pellicule neigeuse  fondrait dessus et non sur le fruit en lui-même.  Un vrai gaspillage. Un «  Merci Arty »et la monnaie laissée à son bon vouloir, je récupérais les grignotteries avant de reporter les yeux sur Arnaud. Un simple café et rien d’autre, c’était triste dans un sens de perdre sa gourmandise d’enfant. Quoi qu’à bien réfléchir, je ne l’avais jamais vraiment vu manger quoi que ce soit de sucré.

J’avais acquiescé à sa demande de m’appeler Elhi, ne comprenant pas trop comment il pourrait m’appeler à la place. Gertrude peut être ? Samantha ? Allez savoir… Je pouffais juste à m’imaginer inspecteur à faire passer des interrogatoires, sachant pertinemment que je n’avais pas l’étoffe pour ce genre de chose. Récupérant ma tasse entre mes doigts, je scrutais machinalement le liquide à l’intérieur pour remettre en ordre mes pensées. J’aimais pas prendre des chemins détournés, et  soupirais doucement sans trop savoir comment commencer. ca datait de notre dernière année à Poudlard, il avait surement oublié pas mal de détail. Je poussais les châtaignes entre nous deux au cas où, en piochais une, la regardant sous toutes les coutures et retirais a peau restante avant de reprendre.

- Hum, quand on était élève, je voulais savoir si à un moment ou à un autre tu t’étais senti mis en danger par ceux qui devaient s’occuper de nous ? Est-ce qu’il y’a eu des sortilèges médicaux que tu aurais voulu pouvoir maitriser durant le camp d’été par exemple ? je voulais recenser les situation à risques auxquelles les étudiants pouvaient être confronter et voir ce qui pourrait être proposé en parallèle.

Entre autre ..
Kohane W. Underlinden
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Re: L'Arrière Salle
Kohane W. Underlinden, le  Ven 9 Nov - 23:26

Ellana ♥

Où es-tu,
Enfant,
Bébé mystère,
Que je devais, un jour, tenir dans mes bras, bercer doucement, aimer tendrement ?
Où es-tu,
Petit être inconnu,
Qui devais, un jour, entrer dans le cercle de la vie et être à ton tour un atome de la grande boucle ?
Nouveau-né, sorti ou non de mes entrailles, mais tu m'aurais quand même appelé Maman en gazouillant tes premiers mots -puis il y aurait aussi eu Papa, dont tu n'aurais pas partagé le sang mais dans le cœur de qui tu aurais su creuser ta place parce que, malgré les apparences, oui, il avait un cœur, il en avait même pour moi alors c'est dire.

Tu n'es pas là,
Bébé mystère,
Enfant de nulle part,
Et c'est comme pour essayer, chaque fois, de te trouver ou retrouver que je m'accroche aux enfants des autres. Neill, le gamin trouvé abandonné sur un banc, récupéré ensuite par sa mère. Tim et Enzo, les deux frères auxquels je me suis tellement habituée lors de leur passage à Thermidor. Dont l'un est mon filleul. Adrian, l'autre filleul, mais également ses deux sœurs, Lyra, Vesper, que je connais un peu moins. Squirtle et Braeden, les jumeaux dont j'ai accepté de m'occuper.
A présent, Lali.
Tous des enfants qui sont comme pour combler un vide. En attendant d'aller plus loin.

Et il y a toi, aujourd'hui.
Enfant.
Mais tu ne m'appelles pas Maman. Tu m'appelles Kohane.
Et je t'aime.
Mais pas comme mon Enfant.
Tu es Enfant, pas le mien.
Tu es plus que ça. Autre chose que ça.
Et je t'aime.
Même si je n'arrive pas à le dire parce que le cœur est lourd des autres. Tu es là, mais ce sont les absents qui prennent toute la place. Cruelle ironie de toujours désirer ce qu'on n'a pas.
Je te regarde te rhabiller, le bébé serré contre toi. Il y a une forme de douce tendresse qui m'emplit alors que mes pupilles suivent tes mouvements ; ton corps qui se déplace jusqu'à moi, ta main qui se saisis de la mienne. Je reconnais ce geste d'autrefois, lorsque je te serrais la main ou que tu prenais la mienne ; dans cette élan d'affection, réconfort ou simple énergie d'amour se passant de l'une à l'autre.
Je te regarde sans me dérober.
J'ai l'âme lourde, le cœur au bord des lèvres mais je m'accroche.
Je me suis toujours accrochée parce que je voulais vivre.
Et là, devant toi, je ne veux pas faiblir, je ne veux pas chuter. Parce que tu n'as pas besoin de ça. Je le vois à ton teint, à tes cernes qui, comme chez moi, deviennent seconde nature. A ta douceur un peu gauche avec cet enfant que tu aimes sans conteste. Tu as, toi aussi, été fragilisée par la vie. Peut-être as-tu du mal à t'en sortir. Peut-être as-tu l'impression de nager sans jamais réussir à sortir la tête hors de l'eau. Tu n'as pas besoin de moi, pour te rajouter un poids supplémentaire à la cheville.
Alors je ne veux pas tomber.
Pas devant toi.
Comme si j'avais peur que tu ne sois pas en mesure de me relever. Pas cette fois. Autrefois, il y avait un équilibre. L'une arrivait à tenir la barre lorsque l'autre s'écroulait. Mais aujourd'hui. Je crois que nous avons chuté d'un même mouvement.

Je souris devant tes paroles. Qui me réchauffent le cœur plus que mes lèvres ne sauraient l'exprimer. Comme une sorte de phrase rassurante -celle que j'attendais. Tu ne doutes pas de moi en tant que marraine. Tu pense que je serai à la hauteur.
Alors
Je veux te faire confiance pour ça. Y croire. Très fort.

-Thermidor, c'est dans les Alpes Autrichiennes, je commence, d'un ton doux, comme si parler trop fort nous agresserait l'une et l'autre. C'est le nom d'un chalet. C'est chez no... moi... nous... enfin...

Ma voix se trouble, la gorge se serre.
C'est chez nous.
Mais maintenant. Chez moi.
Où est le nous ?
Il a disparu avec Asclépius. Et me le rappeler me fait toujours aussi mal.

-C'est là que je vis, je complète dans un souffle.

Je détourne un instant le regard, comme si tu ne pouvais pas voir le voile de tristesse de cette façon. Et ta proposition me ramène à toi.
Je regarde Lali. Accepte, un peu hésitante, de la prendre dans mes bras.
Si petite. Si fragile.
Je n'ai jamais tenu un bébé si jeune contre moi. Et je ne saurais dire ce que je ressens vraiment à cet instant. Cette bouffée de tendresse, de tristesse, d'amour, de mélancolie, de peur -de mal faire.
Et tout à coup, alors que je berce de façon presque imperceptible la fillette, je sens venir le temps des questions vraies, des réponses sincères, des explications douloureuses.

-Non

C'est le premier mot qui me vient, alors que mon attention s'accroche désespérément à toi.

-Tu n'as rien à voir là-dedans. C'est... moi... ma vie... tout le reste... tout est parti en vrille, tout a pris l'eau, partout, j'sais plus comment nager, je me noie, ça fait trop mal, tout ce que j'ai construit -un peu- s'est écroulé, en quelques jours à peine, p*tain, j'ai passé des années à y croire et à bâtir ce que je voulais être un avenir et tout s'est cassé la figure je... je suis perdue

Les mots ont coulé tout seuls, sans pause, en un seul et même souffle. Le besoin de dire, parler, parler, parler, pleurer mais je ne pleure pas et je continue de bercer doucement Lali.

-Je... j'ai perdu Asclépius... enfin il a disparu, personne sait ce qui lui est arrivé, il n'est plus là, j'ai pas de nouvelles, j'suis terriblement inquiète et en colère en même temps et triste, et j'ai mal et je sais plus quoi faire.

Déglutir.
Regarder Lali.
Si petite. Si loin de ce genre de problématique. Que je ne lui souhaite pas de rencontrer un jour dans sa vie. C'est tellement douloureux. La perte. L'abandon. L'ignorance.

-Et toi, tes cernes, l'enfant, le silence des derniers mois... pourquoi ?
Lizzie Cojocaru
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Re: L'Arrière Salle
Lizzie Cojocaru, le  Dim 11 Nov - 21:57

J'ai des agrumes plein le palais, plein les narines, plein la gorge, plein les yeux. Y a tout qui pique. C'est pas juste qu'elle ait consenti, comme ça, à un lien pareil avec lui. Qu'il lui importe tant. C'est ridicule peut-être, mais la jalousie, quoique terrible, n'égalait pas l'incompréhension.

Notre système solaire ne tournait plus, les étoiles étaient chassées, les planètes quittaient leur axe, et tout ceci, tout ceci c'était dû à plus que la question Asclépius. Il était une météore cause de chaos, oui, mais le reste, le reste c'était nous. C'état les différences de nos fonctionnements et de nos langages… Saurait-on quand même se comprendre, dépasser nos déterminismes sociaux ?

Elle a ses doigts — serres, — ses serres oui qui s'accrochent à ma peau. Les éraflures se succèdent, comme sous l'effet du patapon patapon d'un chat possessif. Pourtant, on ne se posséderait jamais l'une l'autre. Ou du moins, elle ne me posséderait jamais ; j'étais un tissu de cendres, un amas de poussière, et ce dès ma naissance.

Pour elle, ce qui compte, c'est pas le nombre de personnes au courant, c'est la promesse en elle-même et son destinataire. Qu'est-ce qu'elle veut dire, pour la nature de la promesse ? C'est moins précieux de ne pas mourir avant l'heure que de protéger un proche quoiqu'il en coûte, de protéger les rêves d'un enfant ?

Elle ment. On ne peut pas hiérarchiser ces choses là. On devrait moins en parler et plus les faire, voilà la réalité. Mais la femme papillon aime trop nous enduire de ses illusions fantasmagoriques et de sa poussière de fée.

La langue tape dans ma bouche, sèche, alors qu'elle continue sur l'importance d'Asclépius. Je t'en mettrais moi, des plantes en pot i Déçue, je fuis son regard.
— J'vois pas comment il a pu assez te berner pour que tu lui accordes ta confiance…

Tu n'es pas assez méfiante, Kohane. Protège toi. Rien ne nous détruit plus que l'espoir.

Enfin si, il y a une chose qui est pire encore en terme de désillusion. L'amour. Alors d'une voix aigre-douce, je réplique :
— Non, je ne t'en veux pas… C'est juste que je- je ne te comprends pas.


Je ne te comprendrais sans doute jamais. Ou du moins, je l'espère. Je ne veux devenir une proie facile pour les démons à forme humaine. Je retire mes mains, cache mes doigts sous mes cuisses, reste assise dessus. Restez au chaud mes petits, ne laissez pas la marchande de sable vous rouler dans la farine. Cette vie-là, ce n'est pas pour nous.

Mal à l'aise, je ferme les paupières. Il faut que je parte, vite, avant de m'enliser dans ses promesses de papier, de m'enraciner dans une espérance nouvelle. Me protéger d'elle.
— Je crois qu'il est temps que je m'en aille…

On se retrouvera dans une autre vie, Kohane. D'ici là, prends soin de toi.
Vanille Fleury
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Re: L'Arrière Salle
Vanille Fleury, le  Lun 10 Déc - 16:55



Pour Kohane
Je suis toujours vivante, je crois que c'est ça qu'il faut retenir, de ça dont il faut au final s'occuper. Elle aussi. même cassée, elle respire, on existe et même avec cette boulle dans la gorge, même avec cette envie de chialer à chaque instant, ça fait vraiment du bien de sentir sa cage thoracique se soulever. J'ai les pieds bien ancré dans la tête. Et c'est étrange parce que plus d'un million de fois, je n'ai souhaité qu'une chose : m'élever. Alors, il doit y avait un problème de cohérence, le bonheur ne peut-être dans une pièce si froide, si étrange. Pourtant…

On est deux. Je la regarde avec des yeux heureux bien que le regard soit creux.
J'ai l'impression de passer par plusieurs stades, la revoir crée des vagues successives de torrent en moi qui m'inonde sauvagement. Mais le calme qui suit n'a jamais fait tant de bien. Je voudrais me plaindre, hurler que la vie est injuste.
Mais
dans son regard, il y a toute notre éternité. Tant d'instant de bonheur que nul ne pourra jamais effacer.
Je t'aimais Kohane et - tu sais ? - je crois bien que je t'aime encore, non, que je t'aimerais toujours.
Toi, avec ton sourire cassé et ton amour qui s'envole. Tu sais, je le vois qui plane autour de toi en s'effilochant comme une douzaine de filament. Mais n'est-ce donc pas avec tant de bonheur envolé qu'on parvient à crée le firmament.

Je veux continuer à croire en toi, en nous, en cette petite qui grandit au milieu de tout ces fous.
J'ai l'espoir sur le bout des lèvres de te prendre la main pour la poser sur ma joue. Qu'on s'oublie une nouvelle fois en se promettant que ce n'est pas la dernière. Kohane, la flamme en toi n'est pas éteinte, je ne veux pas y croire. Notre amour est trop fort, et le bien l'emporte toujours - pas vrai ? Qu'importe les épreuves, j'ai envie de prôner la beauté de ce qui encore nous entoure.

Il n'est pas trop tard, non, il n'est jamais trop tard. Et moi aussi, j'ai le cœur perforé par l'absence qui saigne plus à chacun de ses battements. Mais on va se relever hein ? On s'est toujours relevée…
Qu'on me laisse y croire encore cette fois, juste espérer que tout puisse s'arranger. C'est si insouciant de croire que la vie puisse toujours être un conte de fée ?

Nous sommes un peu comme des morceaux détachés de nous même. J'ai l'impression que la douleur est devenue palpable. Quelque chose à changer et ça me terrifie, la peur qui tord l'estomac quand j'imagine que plus jamais rien ne sera pareil. La perte si subite d'un être qui fait comprendre toute son importance. Je ne l'ai pas assez aimé. C'est ce que je me répète sans cesse. J'aurais du plus être là pour lui, j'aurais du… Et si… Comme j'ai peur, comme je doute. Je ne sais plus exactement que faire, que dire, mes mots résonnent désaccordé et mes pensées semblent si superficielles… Je voudrais réussir à expliquer, sortir des phrases sur ce que je ressens mais je ne suis qu'un immense trou, vide.

Répond à ma question. J'imagine la neige et les chocolats chauds, la cheminée qui fume et le berceau de Lali tout près. J'imagine le bonheur. Est-ce qu'on serait partis skié avec Kalsi ? Est-ce qu'il savait seulement ? Moi je n'ai jamais été en vacance à la montagne. On aurait pu faire de la luge et construire des bonhommes de neiges où un château de glace pour Lali. On aurait pu aller directement au pôle nord ou sud, enfin là ou vive les manchots. Il aimait bien les manchots Lisk'. Et moi, j'étouffe un sanglot.

Elle explique ensuite. Les mots coulent en cascade - non - en torrent alors que mon esprit se creuse pour avaler l'eau. Mais je n'y arrive pas, tout déborde. Et je comprends. Je comprends trop bien. Le premier sentiment qui m'étouffe est la tristesse. J'ai mal de l'imaginer disparu, de penser que plus jamais je ne pourrais discuter avec ce garçon perché qui savait si bien parler des polygones étoilés. Mais l'horreur est plus grande quand on se rend compte qu'on ne sait s'il est mort. Découvrir son cadavre aurait sans doute été bien plus facile; on aurait pas pu penser qu'il avait délibérément voulu abandonner, ni qu'il reviendra peut-être un jour. C'est la douleur qui soulage étrangement. Mais non. Juste un point d'interrogation et puis le vide. Et ça, le néant, je connaissais.

Je ne sais pas si je dois être peinée ou en vouloir à l'ancien vert et argent, c'est en sentiment encore plus étrange. Je vois Kohane, si petite si fragile dans son univers qui se brise, qui s'effrite et dont elle doit balayer des restes. A-t-elle sorti l'éponge ou se traine t-elle dans la poussière ? Sans doute un peu les deux.

Je la serres. Je les enlaces toutes les deux en même temps. Je lui dis que : Je serais ta bouée alors.... Et c'est une belle image. La chaleur de nos corps comme si nous étions toute les trois tellement liée avec le bébé pour symboliser l'espoir. J'ai envie que tout aille mieux, envie de dire à la vie que cette fois c'est fini, qu'elle nous a déjà trop fait tomber et qu'une fois le font touché, elle doit nous laisser nous envoler. J'ai envie de le crier. Je suis tellement désolée Kohane, je… Je l'aimais bien moi Asclé et puis il avait cette façon étrange de te faire du bien, j-je n'aurais jamais voulu qu'il lui arrive le moindre mal... Et c'était sincère, trop sincère. Mais pouvait-on l'être trop ?

Je n'avais jamais détesté le serpent, je l'avais jalousé, envié mais jamais je n'aurais pensé vouloir sa mort encore moins si j'avais su que celle-ci affecterait mon aimée à ce point. Elle aurait pu se sentir libérée mais sa réaction était encore plus humaine. Comme ma soudaine peur face à la mort de mes parents adoptifs. J'étais délivrée mais trop perdue pour que cela me rende heureuse. Et puis… Lui n'avait jamais été méchant d'une quelconque manière avec Kohane.

Elle retourne la question, je panique un peu et la lâche doucement avant de fixer le sol. Oui, moi. Et bien, quand j-j'ai appris pour mon bébé, je suis allée voir Liskuvo, enfin, je... Allez, on respire. Je ne savais pas si je devais le garder ou… Ou quoi et comme il était de lui, je voulais savoir si… Enfin si, il... j'ai du mal à parler, mes mots n'arrivent pas à sortir. Les souvenirs s'enchainent dans mon esprit et je dois avouer avoir terriblement peur. Je n'avais plus trop de nouvelles avec la fin d'année, les examens, la sortie de Poudlard,... Mais je l'aimais alors je me disais que peut-être ça pourrait être bien, peut-être qu'on aurait pu vivre ensemble, élever le bébé et... Et former une famille…

Mais quand je suis arrivée chez lui, je... J'ai les yeux qui pleure, le corps secoué de sanglots. Stupide hypersensibilité… Il était mort. le plus dur est passé à présent. Alors, je suis retournée en Belgique, dans l'ancienne demeure de mes parents et je suis restée là pendant tous le temps de ma grossesse. Je voulais m'éloigner de tout ça, je voulais fuir ce monde pour me retrouver seule avec mon deuil et le bébé. J'ai décidé de le garder à défaut de l'avoir lui, ce… C'est tout ce qu'il me reste de lui. Tu frottes un peu tes yeux. Je suis revenue accoucher à Londres, j'ai acheté une maison avec l'héritage de mes parents adoptifs et puis... Inspiration. Me voilà...

Tout ça gagnait quand même à être sorti...

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Re: L'Arrière Salle
Kohane W. Underlinden, le  Sam 5 Jan - 23:27

(Ellana, je te réponds plus tard ♥)

Lizzie
LA accordé


Elle ne se laisse pas convaincre. Et dans son regard, il y a presque comme quelque chose qui brûle. Qui la brûle. Une amertume que je ne saisis toujours pas. Elle, lui, comme un ressentiment partagé -lui aussi, parlait de Lizzie avec un drôle de dédain.
Et ses mots partent.
Me touchent.
Font mal, un peu.
Le terme « berner ». « Accorder la confiance ». Comme si je faisais la plus grosse erreur de ma vie. Et qu'elle savait des choses. Dont elle tenterait de me protéger. Sans m'en vouloir, dit-elle. Seulement l'incompréhension. Vous savez, c'est comme quand on dit « mais ouvre les yeux ! Ton mec, c'est un toxique qui est en train de te pourrir la vie. Barre-toi ! ». Et on ne comprend pas pour l'autre ne nous écoute pas -ne nous croit pas.
Néanmoins, je sais que je ne suis pas cette autre. Que ma vie n'est pas intoxiquée. Que je suis heureuse. Ou, en tout cas, aspire à l'être. Heureuse dans la simplicité du quotidien, dans les petites choses qui donnent le sourire.
La réaction de Lizzie me fait mal. Et je pince la commissure de mes lèvres. Elle a le droit de ne pas aimer Asclépius. En plus, ça semble plus ou moins réciproque. N'empêche. C'est comme quand on présente son mec ou sa nana à ses potes. On aimerait bien qu'iel se fasse accepter et apprécier de toustes. Bien que nous n'entretenions pas de relation amoureuse de ce type, Asclépius et moi, j'ai l'impression de ressentir le même pincement au cœur que si Lizzie avait désavoué un-e petit-e ami-e. Enfin, m*rde quoi, c'est quand même le type que j'ai épousé ! Pas par amour, certes. Mais je l'aime, d'une certaine manière.

Lizzie n'a pas l'air plus à l'aise que moi. Je vois ses mains disparaître, se protéger sous ses cuisses. Je ne dis rien, j'arrive pas à dire. Ne sais même pas pour quoi j'aimerais sortir des mots. La convaincre du contraire ? La mener à revoir son jugement ?
Je pourrais
Je pourrais parler de ce que j'ai vécu, ce que j'en connais, de lui, le gars que j'ai épousé. Comment, du premier regard, ça a été une cordiale inimitié. Comment, dès les premiers mots, nous sommes entrés en confrontation, comment je me disais que je le détestais, cause de nos gamineries emplies de disputes. Puis le vent a tourné quand nous avons accepté de nous connaître.
C'est un peu comme toi, j'aurais eu envie d'ajouter.
De la haine violente et du cri de survie. A la fascination chaotique, la tendresse dévastatrice. L'attachement. Tu fais partie de ma vie, désormais. Et j'aurais du mal à imaginer un jour où je me dirais que plus jamais, je ne te reverrais.
Mais
Aucun mot ne sort.
Et c'est elle. Lizzie. Qui conclut.
Et je la regarde. J'ai la gorge nouée. Elle finit par se lever. Mon regard la suit. Je n'ose pas lui attraper le poignet pour l'arrêter. Je n'ose pas lui dire reste. Alors je sors d'autres mots. Pour gagner du temps.

-J'aurais aimé
J'aurais aimé que, toi aussi, tu l'apprécies. Ne serait-ce qu'un peu. Parce que...

Parce que je l'aime. Parce que je t'aime. Deux manières différentes mais aussi importante l'une que l'autre.

-Ton avis compte beaucoup pour moi. C'est moi qui l'ai choisi, lui. Que mon choix ait pu être mauvais, selon toi, je crois que... ça fait mal.

Je la regarde, m'apprête à la laisser partir. Pour de bon. Quand

-Mais je ne t'en veux pas.

Je ne t'en voudrai jamais. Pas pour ça.
Même si ça blesse. Je ne t'en veux pas.
Et cette fois, je la laisse partir. Pour de vrai. Je la regarde s'éloigner. Elle, qui était venue demander un peu de moi, un peu de mon univers. Pourquoi nous sommes-nous si soudainement éloignées ? Qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi un serment ou une bague au doigt devrait-elle ainsi modifier les choses ?
Elle s'en va.
Je reste. Assise. Sans bouger. A écouter le dernier bruit de ses pas.

Fin du RP
Merciiiiiiiiiii pour tout :love :
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Re: L'Arrière Salle
Azaël Peverell, le  Dim 17 Fév - 9:19

Arty


T'as appris pas mal de choses dernièrement. Notamment sur Elly et Austin, sur leur relation. Et d'après ce que ta patronne t'a montré, t'es pas le seul à être au courant, sauf que l'autre le prend vachement plus mal que toi. Alors, mettons les choses au clair, tu ne le prends pas bien. Tu détestes Austin, et tu rêverais de lui faire sa fête. N'empêche, puisqu'il a l'air de rendre Elly heureuse, tu lui laisses le bénéfice du doute pour l'instant. Du moins jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle commet là une erreur monumentale.

La jeune femme semble réellement impactée par la relation qu'entretiennent Arty et Austin. Il faut dire qu'Austin a un don pour se montrer particulièrement odieux, surtout avec le jeune loup-garou. Et la dernière fois tout s'est beaucoup trop mal fini. Jamais une chose pareille ne doit se reproduire, et t'as bien l'intention de faire tout ce qui est en ton pouvoir pour qu'Arty ne tente pas de buter Elly et Austin encore une fois. Tu te rends donc aux Trois Balais, sûr et certain de croiser ton pote à son boulot.

Et en effet, il est derrière le comptoir lorsque tu entres dans l'endroit. Tu lui fais un petit signe de la main pour qu'il comprenne que c'est bel et bien à lui que tu veux avoir à faire en venant ici, et tu te diriges directement vers l'arrière-salle. Non pas que votre conversation soit réellement secrète, mais Arty gueule déjà assez sur tous les toits sa condition lupine, et tu doutes fort qu'Elly ait envie que tout le monde sache qu'elle se fait Austin, aka le mec le plus insupportable de Grande Bretagne à ce jour.

Tu te laisses tomber sur l'une des chaises du fond, posant tes coudes sur la table en attendant que ton pote daigne te rejoindre. T'aurais peut-être dû lui dire directement de te ramener un café, mais t'as oublié. De toute façon, t'aimes l'idée de lui faire faire des allers-retours pour rien. On s'amuse comme on peut dans la vie. Du coin de l'oeil, tu vois le photomaton installé. Tu pourras sans doute prendre une photo avec Arty. Comme ça t'auras des photos avec tes deux BFF si c'est pas magnifique.
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Re: L'Arrière Salle
Artemis Wildsmith, le  Ven 22 Fév - 23:58

Zazazaza


En fait, ce n’est pas qu’il n’aimait pas sa famille. Il les adorait, absolument, de ribambelles de cerfs-volants décorés de cœurs magiques, vraiment. Mais il faut dire que lorsque l’un d’entre eux débarquait à l’improviste sur son lieu de travail, ça rendait les boucles agitées. À faire humidifier le front en gouttes discrètes avant qu’il ne s’empare d’un torchon égaré. Oui, la présence d’Azaël et son petit geste de la main pas du tout si anodin ne présageaient rien de bon. Une déglutition qui réveille la glotte voulant se faire minuscule à l’entrée de la gorge et il s’époussette le tablier fleuri du jour. Être beau présentable en toutes circonstances même s’il est conscient que ça ne suffira pas pour l’épargner. Quand même, cette boule dans le ventre qui était apparue n’avait rien de serein. Aza aurait pu attendre le soir, que le gamin quitte les Trois Balais pour le réprimander pour un rien sûrement du tout. Or il était là-bas, tranquillement assis, comme s’il s’agissait d’une quelconque urgence. Il l’avoue, l’envie irrépressible d’envoyer Balthy à sa place lui avait effleuré la couardise, mais que voulez-vous, il était courageux le petit.

Pourtant, alors que ses baskets l'emmènent mollement à reculons vers l’arrière-salle de l’établissement, le gamin ne peut s’empêcher de penser que ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas commis de bêtise nécessitant l’intervention inopinée du Serpentard - je pense que dorénavant on peut presque dire tuteur. Pas d’incendie, pas de bagarres dans la rue, pas de magie devant les moldus - presque -, pas de cadavre mal dissimulé à la Cabane, non le Wildsmith pouvait le dire avec fierté, depuis quelques temps, il était rudement sage. Tellement qu’il méritait magique cadeau, disons au hasard cette planche de skateboard sorcière. Rien qui n’avait pu déclencher l’alarme Artyesque d’Azaël. Il n’empêche, dire que le Seigneur des Ténèbres avait osé lui parler de liberté, quelle idée, alors que le Fripon était constamment sous les yeux-projecteurs inquisiteurs de son meilleur copain et de sa sœur.
Il soupire devant la table de son meilleur copain avant de s’affaler sur la chaise d’en face, ne pas prendre de pincettes, pas de papier cadeau brillant : qu’est-ce que j’ai encore fait ?
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Re: L'Arrière Salle
Azaël Peverell, le  Dim 24 Fév - 16:54

Arty



Arty ne tarde pas à venir te rejoindre pour s'affaler à son tour sur l'une des chaises. Pas un bonjour enthousiaste, pas un immense sourire, pas de petite réflexion sur ta darkitude, juste une question d'enfant qui fait tellement de bêtises qu'il ne sait même plus ce qu'il a fait ou non. Tu lèves les yeux au ciel. Il t'a même pas proposé un truc à boire ! Pourtant, t'en as envie de ce café toi.

- Bonjour à toi aussi. J'suis pas là pour t'engueuler déstresse. J'veux juste te parler d'un truc important. Mais j'prendrais bien un café avant de commencer. Prends toi un truc aussi, c'cadeau.

Tu déposes deux Gallions sur la table devant toi en lui faisant signe de pas s'embêter à te ramener une quelconque monnaie. Et tu le laisses aller chercher vos boissons en observant la nouvelle décoration des lieux. C'est bizarre, cette impression de connaître un endroit par coeur tout en pouvant énoncer parfaitement tout ce qui a changé depuis ton dernier passage ici. C'est comme si t'avais pris un sacré coup de vieux. Dire que ça fait plusieurs années que tu ne bosses plus ici, t'as encore l'impression que c'était hier.

Lorsqu'Arty revient avec ce que tu as demandé, t'attends qu'il s'installe en face de toi pour commencer. Si t'es pas franchement là pour l'engueuler, le sujet à aborder est des plus sérieux. Tu avales une gorgée de ton café avant de te lancer.

- J'ai appris pour Elly et Austin... Et j'sais que toi aussi. J'ai... Vu la scène on va dire.

Ok, c'est vachement plus délicat à aborder que prévu, et t'as pas la moindre idée de comment lui dire qu'il faut être gentil avec un con. Dans le doute, t'attends de voir sa réaction avant de continuer.
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Re: L'Arrière Salle
Artemis Wildsmith, le  Dim 24 Fév - 17:25

Aza

Un café, c'est comme si c'était fait, presque, c'est les bras ballants nonchalants qui va œuvrer derrière le comptoir pour préparé le fameux café demandé, commandé et payé généreusement. Les gallions dans la caisse, le gamin en avait profité pour se faire un chocolat chaud merveilleux ornementé de guimauves et marshmallow, pour un petit plaisir gourmand en compagnie de son meilleur copain. C'est qu'il s'inquiétait tout de même, un truc important, il n'y en avait pas tellement dans leur vie, enfin, du moins dans celle d'Arty qui se résumait à être ici, là, sage, servir les vieux sans trop s'agacer, sans les empoigner sur les murs des Trois Balais. Raser les rues des villages sorciers pour ne pas se faire repérer des Aurors qui avaient changé - devenus bien plus ennuyeux. Longtemps aussi, qu'il n'avait pas pris le temps de boire et de danser. Alors un truc important, non, il ne voyait pas vraiment.
C'est en posture parfaite de serveur assuré qu'il dépose les deux boissons sur la table qu'ils partageaient, avant de noyer ses guimauves dans le chocolat. Geste lui permettant de se concentrer davantage en vue de ce sujet majeur. Azaël parle, doucement, des mots qui font lever les yeux du gamin d'exaspération. Il se dit brièvement, quand même, dommage que le Serpentard n'ait pas fait attention à la légère fine couche de mousse en forme de cœur qui décorait son café. Il avait pris du temps à produire pareil exploit, des tas de cafés ratés pour des clients déçus qui s'étaient alors retrouvés avec des mousses en formes d'arabesques moches.

Il gonfle ses joues, il ne veut pas être méchant avec Aza, mais quand même, cette histoire commence à me gonfler. Vraiment, ne plus vouloir en parler du tout, événement comme de la poussière qu'on glisse sous le tapis dans le refus de nettoyer correctement. J'm'en moque, elle fait c'qu'elle veut. C'était vrai, et un peu faux. Tu sais qu'elle s'est pointée la dernière fois, toute menaçante avec sa baguette ? Tout ça pour que j'accepte sa relation avec ce débile ? Son dos claque sur le dossier de la chaise qui l'accueille avec ennui. Ça m'court sur le haricot. J'l'aime pas c'mec, j'l'aimerai jamais, point barre, mais elle sort, elle couche avec qui elle veut, ça s'arrête là. Il omet complètement l'idée selon laquelle il veut la voir heureuse, la voir s'épanouir, même dans les bras d'Austin, même si cette image faufilée derrière ses paupières lui donne soudainement envie de vomir ses guimauves.
Et puis il n'ignore pas ce dont parle exactement son colocataire. Cette fameuse foi où la colère l'avait poussé à déranger détruire et fracasser l'appartement d'Elly, cette transformation dangereuse et inopinée qu'Austin avait provoquée. Il murmure finalement avant de lover ses lèvres dans sa tasse de chocolat, ça n'arrivera plus. La stratégie du mal-aimé, de celui qu'on ne voulait pas dans ses pattes, de celui qui éviterait sa sœur pour éviter son mec, tout simplement. Après tout, elle voulait être heureuse avec Austin, elle le serait.

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Re: L'Arrière Salle
Azaël Peverell, le  Lun 25 Fév - 16:08

Arty



Tu pousses un profond soupir devant la réaction puérile d'Arty. Pour tout dire, tu t'y attendais. Dès que quelque chose ne lui plaît pas, il se comporte en gamin boudeur. Un peu comme toi en fait, sauf que tu ne le fais pas avec ce qui est réellement important. Et s'il y a bien une chose dont tu es certain, c'est que le bonheur d'Elly l'est tout autant pour Arty que pour toi. Tu ne veux pas qu'il continue de s'enfoncer dans sa haine pour Austin au détriment d'Elly. Après tout, il pourra très bien reprendre une fois qu'ils ne seront plus ensemble, tu seras même le premier à lui filer un coup de main pour lui faire sa fête.

Mais pour l'instant, il rend Elly heureux. Et c'est tout ce qui compte. C'est ce qui te pousse à faire des efforts et à ne pas aller directement à sa recherche pour lui foutre sur la gueule après tout ce qu'il a pu vous dire, à Arty comme à toi. Qu'est-ce qu'un peu de fierté et d'amour propre face au bonheur de quelqu'un qui t'es cher après tout ? Sauf qu'Arty préfère faire comme s'il s'en foutait et qu'elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Il préfère fuir la discussion, comme tu le fais souvent toi. Et il se fait à moitié tout petit en ajoutant que les choses ne se répéteront pas.

- C'est pas que question de ça, Arty. Tu dois apprendre à te maîtriser, c'est pas nouveau. Mais on s'en fout c'est pas l'important ici.

Tu plonges ton regard dans le sien. T'es étrangement sérieux lorsque quelqu'un importe à tes yeux. Et Elly et Arty importent tous les deux. Tu veux que tout se passe pour le mieux, pour l'un, comme pour l'autre. Et clairement la situation n'est pas des plus simples pour Arty, bien qu'elle ne le soit pas non plus pour sa soeur.

- Tu tiens à Elly, et elle tient à toi. Sauf que pour l'instant, elle a le mauvais goût de vouloir Austin dans sa vie. On désapprouve tous les deux, et elle le sait, mais ça changera jamais rien. Sauf qu'elle ne fait pas tout ça pour te blesser, t'es bien placé pour savoir qu'on ne décide pas de la personne pour laquelle on a des sentiments. Alors plutôt que de faire genre que tu t'en fous royalement et de bouder comme un gosse, tu veux pas juste lui dire que t'es content pour elle et que tu veux que son bonheur ?

Tu sais très bien que les choses ne risquent pas de passer si facilement, mais faut bien essayer.

- Suffit juste de ne pas tenter de le buter tant qu'ils sont ensemble. Quand elle se rendra compte de son erreur on pourra se venger de lui, j'en ai autant envie que toi. Juste... Pour l'instant, après tout ce qu'elle a vécu... Elle mérite d'être un peu heureuse.

Et elle ne le sera pas si son mec et son petit frère essaient de se faire la peau mutuellement à chaque rencontre. Tu avales à nouveau quelques gorgées de café. T'as pas l'habitude de parler autant. Surtout de... Sentiments. Bon sang, ce qu'il faut pas faire.
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Re: L'Arrière Salle
Artemis Wildsmith, le  Lun 25 Fév - 17:38

Zaza


Il avait commencé à se balancer, là, largement, singe insolent qui fait mine de s’ennuyer. Qui prétend se boucher yeux oreilles et bouche pour ne pas entendre les paroles qui l’atteignaient si difficilement. C’est qu’il n’avait pas l’habitude de voir son meilleur copain, café devant lui, si sérieux et si raisonnable. L’obligeant, lui, à garder cette bouille enfantine, exagérer le rôle de l’enfant mécontent boudeur pour compenser l’adulte en face.
Apprendre à se maîtriser. Il se frotte les yeux, les enfoncer loin loin dans le cerveau pour tenter de ne plus voir les crises de colère, la crise, la dernière, celle où il aurait pu empaler Austin sur une poignée de porte. Magnifique. C’est les autres qui doivent se maîtriser là, à pas m’chercher. Qu’il murmure grognement, au passage, comme ça. Peut-être qu’effectivement c’était les autres qui avaient indéniablement besoin d’une remontrance d’éducation. Mais il ne développe pas, laisse les pensées bien pensantes d’Azaël saupoudrer leurs boissons chaudes, le regard perdu dans le vague des clients endormis de sieste journalière. Tenter de ne pas accrocher celui de son colocataire, il en perdrait toute volonté.

J’boude pas. Qu’il ronchonne finalement en croisant les bras - langage corporel contraire. J'lui ai dit que j’étais d’accord, j’vais pas leur organiser une fête de fiançailles non plus, c’pas écrit pigeon, il dessine l’écriture imaginaire sur les rides de son front préoccupé, qui s’enflamme tout doucement. Vraiment, l’image de ce couple saugrenu lui grattouillait les phalanges, ne surtout surtout plus entendre parler, jamais. Elle veut être heureuse avec Austin, bah qu’elle le soit. Il ne décroisera pas les bras, à en risquer de laisser son merveilleux chocolat refroidir. Mais j’ai dit que j’m’en mêlerai plus et j’le pensais, son précieux Austin est en sécurité, je ne le toucherai plus. Il l’avait écrabouillé dans un coin recoin tout perdu de son crâne bouillonnant, là où il ne retrouverait plus jamais, lui et son air si sérieux. Parce que ce n'était pas tant que l'ancien Auror était horriblement agaçant, c'était qu'il avait été choisi par Elly. Et ce désaccord dans la fratrie marquait les prémices perfides d'un effondrement à venir - la dernière venue de la sœur devant les Trois Balais en était la première fissure. Ils ne me veulent pas dans leurs pattes, trèèèèès bien ! Je les laisse tranquille. Égocentrique bambin rancunier, ne parvenant même pas à faire passer le bonheur de sa propre sœur avant sa mauvaise foi. Si Elly était absolument persuadée que son bonheur résidait sous les traits horripilants d'Austin, Arty quant à lui, y voyait le funeste présage d'un nouveau malheur.
Azaël Peverell
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Re: L'Arrière Salle
Azaël Peverell, le  Lun 25 Fév - 18:12

Arty


Evidemment Arty ne veut rien entendre. Il ne peut rien à rien, c'est pas lui qui s'énerve c'est les autres qui le cherchent. Même si c'est exactement le genre de discours que tu peux tenir, ça t'énerve de le voir réagir ainsi. Parce que se cacher les yeux ça ne suffit pas pour éviter les drames, c'est simplement ne pas assumer.

- Il aurait pas dû te chercher, mais tu dois apprendre à prendre le dessus sur tes émotions, c'est un fait, et tu le sais aussi bien que moi.

Avec une telle malédiction, il ne peut pas se permettre de perdre le contrôle aussi facilement. D'ailleurs, faudrait que tu songes à lui concocter quelques séances spéciales à ce sujet. Histoire qu'une perte de contrôle en face de personnes importantes n'entraîne pas à nouveau une transformation. C'est que t'aimes autant qu'il évite de buter les gens qu'il apprécie étant donné que t'en fais partie.

Tu pousses un soupir à la suite de son monologue. T'as parlé dans le vent, il répète la même chose qu'avant. Faut croire que tu ne vas pas pouvoir faire de merveilles sur ce coup-là. Arty n'est pas prêt à essayer d'arranger les choses. Peut être qu'il le sera davantage dans quelques temps, mais tu vois bien que ce n'est pas la peine d'insister pour l'instant.

- Ok, c'est toi qui voit. J'pensais que tu tenais à elle plus que ça.

Ce n'est même pas dit sur un ton de reproche, simplement une constatation de ta part. Elle a beaucoup fait pour lui. Et t'as bien vu à quel point il était inquiet pour elle après sa tentative de suicide. Mais bizarrement, tout leur passé commun semble s'évaporer à la simple notion du nom d'Austin. Tu termines ton café avant de te lever.

- J'te laisse taffer, on s'voit ce soir à la Cabane.

Tu enfonces les mains dans tes poches en t'éloignant.
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Re: L'Arrière Salle
Artemis Wildsmith, le  Mer 27 Fév - 13:41

Azaël


Et toujours cette fameuse grandiose idée de contrôler ses émotions. Arty avait soupiré, une nouvelle fois. Comme si c'était facile, comme s'il n'y avait jamais pensé avant, il y a longtemps, lorsque les crises de colère avaient débuté. Mais il devait l'avouer, l'émotion rouge vive avait tellement pris le dessus dorénavant qu'elle en devenait une personnalité à part entière, indépendante d'Arty, et surtout incontrôlable. Rien qu'il ne le concerne vraiment, si ce n'est qu'il était parfait pantin des violents emportements.
Par sursaut mimétique il se lève alors en même temps qu'Azaël qui s'apprêtait à partir, laissant là, soudainement les bras ballants et la bouche entrouverte le Louveteau. L'engrenage cervical se met alors à battre la chamade, le temps de deux ou trois pas effectués par le Serpentard en direction de la sortie. Les oreilles sifflent de trop réfléchir à comment exactement l'empêcher de partir.
Attends ! Excellent début, cri désespéré alors qu'il se rue au devant de son colocataire, tout en faisant grands gestes des bras et barrière de son corps afin qu'il ne s'échappe pas réellement. J'ai pas fini mon chocolat ! C'était là, bien évidemment, la raison essentielle et importante qui lui faisait bloquer le passage. Rien que pour ça, par empathie pour le chocolat chaud délaissé, c'était certain, le meilleur copain ferait demi-tour. Puis y 'a personne ! Le faire rester, parce qu'il refusait de se brouiller avec Aza comme il l'avait fait avec Elly, éviter que la barrière de proches ne s'effondre totalement. Alors il baisse les yeux, les boucles, la tête, le tout dirigé vers les baskets gênées qui serpentent sur le parquet des Trois Balais. J'voulais pas tu sais, d'une minuscule petite voix à ne même pas faire remuer la poussière. J'veux pas d'cette situation - catastrophique soit dit en passant, parce que le voici éloigné d'Elly à cause d'un malpropre d'Austin. Alors j'dois faire quoi hein ? Dis moi ! il ne voyait pas, trop emmitouflé dans son caprice et sa mauvaise foi, alors il réclame inconsciemment une joute électrique qui puisse lui ouvrir les yeux, et le pousser peut-être, à aller offrir un bouquet de coquelicots à sa sœur.
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