Poème d'un Borgne à deux yeux

Bon... puisque je me plais à écrire quelques poèmes cette année sous le coup de l'inspi (à la fréquences plutôt variable....)
J'ai décidé de partager quelques écrits, parfois en prose, (et oui, désolé, je n'aime pas forcément cette écriture, mais ça m'arrange parfois ^^')
Je sais que mes écrits sont loins d'être travaillé à fond, et je m'en excuse... Si vous voulez me partager des critiques constructives, je suis preneur !^^
Sur ce, je commence avec un défis de mon cher Prefet, écrit à la va-vite ce matin en SVT !
Désolé madame, mais oui, j'avais bel et bien un dictionnaire des rimes et consonnances sur les genoux au lieu de me concentrer sur les synapses ^^'
(promis je rattraperais....)

Bonjour,

Au plus profond de la forêt, était un haillon,
Là, où le Sserpent y pourchassait le Lion.
Dans ce haillon l'un ruse l'autre fuse, refuse.
Une lumière Verte baigne confuse.

Cette belle histoire oui, c'est le Ssonnet du Vert-Argent !
Sserpentant dans la bruyère il ss'aprochait dangereus'ment...
Petite brise; des chanc's le Lion n'en a guère,
Le serpent vocifère, passe son chemin le Vert.

Acre, ssimulacre ne seront pas nos masssacre !
Tandis que le Lion s'appaise au lac,
Le sifflement reprend, il attaque.

Pris dans le traquenard, crocs griffes, rien les sséparent.
Le Lion tombe. Le Sserpent ssiffle. Certains nous disent avares
D'autres, nous disent crevard. Moi je dis: Vive Serpentard !

Time Alyster.

Voilà voilà, merci beaucoup de m'avoir lu, j'espère que ça vous plaira Wink

Bonne soirée à vous, et à peut être à bientôt qui sais ^^

Bonsoir, j'ai retrouvé un texte écrit l'année dernière sur un sujet d'invention, on devait poursuivre un texte du XIXème avec ce début:
"Un petit matin de mars 1872, des lueurs s’échappaient des bords de Seine…En face du Pont neuf, l’île de la Cité sortait d’une brume certaine."
Bon, par contre, j'y ai été un peu fort, donc je met quand même un Trigger Warning car s'est pas écrit pour être joyeux (bah... XIXè quoi ^^')
Sur ce, bonne lecture, et merci beaucoup de me lire ^^
Bonne soirée,
Time Alyster

Un petit matin de Mars

Un petit matin de mars 1872, des lueurs s’échappaient des bords de Seine… En face du Pont neuf, l’île de la Cité sortait d’une brume certaine.
La ville s’éveillait peu à peu de sa quiétude matinale pour laisser place aux doux murmures de la foule.
Marie marchait le long de la rue de Sèvre. Les échoppes étaient deçà, delà, et l’or céleste
s’élevait petit à petit jusqu’à illuminer les longs murs gris de la rue et la foule se découvrant légèrement.
Mais Marie, quant à elle, s’emmitouflait peu à peu dans la chaleur réconfortante de son manteau qui la portait doucement dans son imagination.

Elle était d’une beauté sans nom: des yeux saphir, sombres, et pourtant éclatant d’un regard vif et plein de vie.
Son petit nez était droit et ses longs cheveux noir de jais étaient d’une rare beauté, mais ce visage si parfait trahissait sa tenue frêle et sa mince silhouette…
Ses souvenirs lui revinrent alors en mémoire.

Née de famille pauvre, elle vécue près de Paris durant son enfance.
Sa mère, Céleste, travaillait tard au Bon Marché durant la journée et son père, Joseph travaillait à l’usine. Marie dû très tôt s’occuper des tâches ingrates. Seule.
Ils vivaient en dehors de Paris dans une petite maison en toit de chaume avec un vieux plancher usé par le temps.
Lorsqu’elle n’était pas à la fabrique de tissus, Marie nettoyait et rangeait la maison avant de faire la cuisine.
Des bouteilles vides, parfois brisées, jonchaient le sol souvent maculé de "simples tâches de vin" justifiait sa mère qui,
lorsqu’elle prononçait ces mots avait comme un voile sombre sur le visage.
Parfois, la nuit, Marie était réveillée par des cris incessants qui la tourmentaient et résonnaient au plus profond d’elle. Un soir, alors les cris stridents s’intensifiaient, elle entendit aussi de grands fracas ponctués par un bruit sourd concluant cette scène morbide.
Le matin suivant, elle eu grand mal à nettoyer toutes les tâches de vins rouge sang. Elle avait alors 12 ans.

Ces souvenirs commençaient à lui serrer douloureusement le cœur.

Lors de ses débuts au Bon Marché, les bleus des coups de son père endolorissaient encore ses mouvements.
Ces douleurs étaient toujours aussi vives, malgré les trois ans qui la séparait de la mort de son père. Ces souvenirs, si noirs ne lui offrait aucuns avenir; ni de futur, ni de passé.
Les jours étaient des mois, et les mois, des années.

Ces souvenirs suffocants la déchiraient.

Après ses 25 ans, Marie fit la rencontre de Charles, un jeune homme malade de la ptysie, il réussit, force d'Amour à lui montrer après tant d’année ce qu’est la lumière. Ils se promenaient souvent ensemble sur les bords de Marne.
Charles savait que ses jours étaient comptés, mais celui-ci l’acceptait avec sagesse et résignation.

Marie n’en pouvait plus.
La douleur lui faisait tourner la tête, la déchirait, la serrait et la faisait suffoquer.
Puis, tout s’arrêta.
Tout devint noir.
Et Marie rendit l’âme et se laissa tomber dans les bras de la nuit éternelle avec soulagement.

Time Alyster.