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[Concours RPG] Un Noël édifiant - William West
Christopher Branwen
Christopher Branwen
LégendeSerpentard
Légende
Serpentard
Année à Poudlard : Sixième année

Matière optionnelle : Médicomagie


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[Concours RPG] Un Noël édifiant - William West
Christopher Branwen, le  Lun 24 Déc - 18:44

Avertissement : Très fortement déconseillé aux mineurs et aux âmes sensibles. Langage cru, violence extrême et sujets potentiellement sensibles. Lisez en connaissance de cause.

23 Décembre, 13h26.
A peine plus d’une journée avant Noël pourtant rare étaient les personnes dans l’ambiance. Voilà maintenant deux semaines que la première disparition avait eu lieu et en si peu de temps, quatre de plus avaient suivi. Cinq enfants, aucun n’avait atteint sa dixième année. De quoi plomber le moral de tout le monde, même des plus insensibles. Voilà le genre de moment où un fumeur aurait nerveusement tiré sur sa clope dans un geste mécanique, sans même y penser. Heureusement pour William, cela ne faisait pas partit de ses nombreux vices. L’homme se tenait droit comme un i, perdu dans ses pensées, fixant la pierre tombale devant lui depuis de nombreuses minutes déjà.

Cette gamine-là avait largement dépassé les dix ans et "disparut" depuis de nombreuses années déjà, la gorge ouverte comme un fruit trop mure sous les yeux et le sourire sadique de l’homme se trouvant à présent sur sa tombe. Son premier meurtre, le premier d’une longue série qu’il ne pouvait oublier, quand bien même il l’aurait voulu. Un Noël de plus que les parents passeraient loin de leur fille, de leurs filles, le sort ayant décidé de s’acharner en ce jour fatidique pour leur retirer leur deux enfants. La deuxième sœur avait connu un destin tout aussi peu enviable bien que cette fois William n’y était pas directement lié. Soupirant une dernière fois, l’homme déposa le bouquet de jacinthe, violette évidemment, qu’il avait à la main et fit demi-tour, se dirigeant vers la sortie du cimetière. Il avait grand besoin de s’aérer, de penser à autre chose, n’importe quoi d’un peu joyeux lui ferait le plus grand bien et le meilleur endroit pour ça était le Chemin de Traverse. Ce lieu respirait la vie, voilà qui pourrait sans doute lui changer un peu les idées. S’y rendre ne prit pas plus de quelques minutes au sorcier qui évita de s’attarder au Chaudron Baveur, comme il le faisait avec n’importe quel bar depuis un certain temps maintenant, l’alcool pouvant rapidement devenir un problème pour lui. Sans doute parce qu’il avait depuis longtemps arrêté de boire pour de "bonnes" raisons et ne le faisait plus que pour oublier l’espace d’un instant, hélas les souvenirs revenaient toujours le hanter, s’accrochant à lui et refusant de le libérer.

3206 jours depuis la dernière fois qu’il avait ôté une vie. William s’était un jour amusé à compter ça, ou plutôt il avait demandé à son elfe de le faire après s’être mélangé à deux reprises. Il était à environ 2800 à cette époque et avait cessé de rire en réalisant que même s’il atteignait les 50 000, cela ne serait pas suffisant pour expier ses crimes. Depuis, il s’acharnait à augmenter ce nombre aussi haut que possible, tenant la bête aussi loin de toute tentation que possible. La colère qu’il avait si souvent chérie durant ses années de jeune adulte était aujourd’hui son ennemi le plus redoutable. Se tenant en retrait, l’occlumens s’était coupé de toute émotion, s’approchant d’une apathie des plus ennuyeuse mais au moins, il n’était plus un danger pour son entourage. Si l’on pouvait considérer qu’il restait un quelconque entourage.

Secouant la tête, le sorcier s’approcha d’une vitrine. Penser à autre chose, se changer les idées, sourire, voilà ce qu’il devait faire. Ne pas ressasser inutilement le passé. Le dernier balai de course en date était fièrement exhibé, ainsi que son prix bien entendu, le cadeau parfait pour tout joueur de Quidditch désirant passer à la vitesse supérieur vendaient-ils. Voilà bien longtemps que Will n’avait plus joué, aurait-il encore l’équilibre nécessaire pour tenir debout sur le balai comme il aimait tant le faire lorsqu’il était à l’école ? Même si ces petites figures n’étaient pas forcément utiles au match, elles impressionnaient pas mal, surtout les filles les plus superficielles qui étaient les spectatrices préférées de l’adolescent, notamment une fois le match terminé…

Comme pour le rappeler à la dure réalité, un avis du Ministère attira son attention. Récompense pour toute information sur les disparitions. Les aurors n’arrivaient à rien, une fois encore, et William pesta contre lui-même. S’il les avait rejoints plutôt que de se terrer dans un service obscur peut-être aurait-il pu faire une différence ?

*Et combien auraient payé cette différence lorsque tu les aurais massacrés plutôt que de les arrêter, galvanisé par le combat ? Puis rien ne dit que tu retrouvé qui que ce soit, tu es un excellent duelliste mais ça ne fait pas de toi un bon pisteur.*

Merlin qu’il détestait avoir raison dans ce genre de moments, son égo en prenait un coup lorsque son côté réaliste lui imposait que son aide serait de toute façon inutile, voire qu’il gênerait peut-être même l’enquête en tentant de s’interposer. Non, mieux valait qu’il se tienne loin de tout ça, que l’on n’entende pas inutilement parler de lui, son nom n’amenait que le malheur.


« BILLY ! BILLY OÙ ES TU ? »

Le cri déchira le silence, attirant l’attention de tous et une petite foule commença à se former à quelques mètres à peine. Une jeune femme, en pleurs tournait sur elle-même en continuant d’hurler le nom de son fils, serrant désespérément un minuscule gant rouge entre ses mains. Comment était-ce possible ? Cela s’était produit à moins d’une dizaine de mètres de lui et William n’avait rien vu ? Le Serpentard regarda autours de lui, sentant son souffle s’accélérer sous l’effet du stress et vit que nombreux étaient ceux à faire de même mais plus nombreux encore s’éloignaient rapidement, l’air de rien, n’essayant même pas. Ce que lui-même faisait depuis si longtemps. Ce simple fait le répugna, il était hors de question qu’il reste sans agir, pas maintenant quand il pouvait peut-être encore faire quelque chose. Mais où commencer ? L’homme ne savait pas quoi faire, pas comment agir, il voulait aider, voulait tout arranger mais s’en sentait incapable, comment pourrait-il être de la moindre aide ? Un désespoir mêlé de rage commençait à s’abattre sur lui quand il remarqua des traces de pas dans la neige non loin, partant vers une ruelle. De tout petits pieds justes à côté d’autres bien plus grands. Ce n’était peut-être rien, peut-être ceux d’un autre enfant, si c’était une fausse piste, jamais il ne retrouverait le petit Billy. Mais quelle autre solution avait-il ? La neige commençait à les recouvrir et bientôt tout disparaîtrait, il fallait prendre une décision.

William s’y dirigea d’un pas rapide, tachant de couvrir le plus de distance possible sans pour autant se mettre à courir, ne pas donner de faux espoirs à la mère qui n’avait pas besoin de ça. De plus, la seconde paire de pas l’inquiétait, si l’enfant n’était pas partit seul, c’était peut-être dangereux et une mère dans un tel état de détresse ne lui serait d’aucun secours.
La ruelle s’enfonçait rapidement dans les ténèbres, n’invitant pas à ce que quiconque l’emprunte, cherchant clairement à repousser les personnes les plus pures. La destination était claire, l’Allée des Embrumes. Un enchevêtrement de petites rues et impasses toutes plus glauques les unes que les autres où tous les pires trafique du pays avaient lieu, aucun enfant ne devrait se rendre dans un tel lieu, même accompagné. C’était forcément une bonne piste.

*Mouais… Bonne n’est ptet pas le meilleur terme.*

La neige se raréfiait mais les traces étaient encore visibles. L’employé du Ministère accéléra le pas jusqu’à déboucher sur une autre ruelle, plus couverte et où toute neige avait donc disparu. Le chemin de gauche remontait vers le Chemin de Traverse, restait en face ou à droite. Deux chemins et chaque secondes comptaient. Le regard de William se braqua sur un crasseux qui l’observait depuis qu’il avait fait irruption dans la rue, le genre de gars qui surveillait tout ce qui se passait, faisant sans doute le guet pour avertir ses compères si les autorités s’approchaient. Le serpent s’en approcha et demanda brusquement, sans chercher à y mettre les formes, sachant pertinemment que la politesse ne lui servirait à rien.


« Un gamin est passé par ici y’a moins de deux minutes, accompagné. Soit par une femme soit par un taré en talons, ce qui me surprendrait pas ici… Où ils sont partit ?

- J’sais pas moi, j’ai rien vu… »

William l’agrippa par le col et le plaqua au mur avec brutalité, collant sa baguette contre son flanc.

« Je crois que t’as pas compris, t’as trois secondes pour me dire la vérité avant que je répande tes tripes au sol. Trois… Deux…

- A ta droite, le chemin là-bas !

- Tu mens très mal… T’as de la chance j’ai pas de temps à perdre avec toi… »

Le Serpentard relâcha sa proie et pris le chemin qui lui faisait face, courant presque pour rattraper son retard. Après plusieurs dizaine de mètres, l’espace entre les toits s’élargit enfin à nouveau et la neige reprit ses droits, avec un peu de chance… Oui ! Will jubila en retrouvant les traces de pas enfantines et accéléra à nouveau la cadence, finissant par voir une porte se refermer au fond d’une impasse. C’était là ! Le jeune homme marqua une pause, reprenant rapidement son souffle et s’armant de sa baguette, se dirigeant d’un pas sûr vers la porte qu’il déverrouilla sans difficulté. Avoir le cran d’enlever des gosses à la garde de leur mère en plein jour et ne pas même faire attention à la sécurité du lieu où on les emmenait, voilà qui montrait une assurance particulière.

Un escalier en colimaçon s’enfonçait dans les ténèbres, à peine éclairés par quelques bougies presque intégralement fondues. Le sorcier descendit lentement, sur la pointe des pieds, baguette en avant, prêt à se défendre à la moindre attaque. Il fallut moins d’une minute au jeune homme pour arriver à la fin de l’escalier et se retrouver dans une sorte de hall. Tout de suite à sa gauche une autre escalier descendait plus profondément encore, sans le moindre éclairage mais William n’y prêta pas la moindre attention, son regard fixé face à lui sur le gamin et la sorcière accroupit à côté de lui, l’aidant à retirer son manteau. Elle semblait animé d’une douceur qui l’attendrit aussitôt, caressant la joue du bambin avec douceur. En plus de ça, l’homme fut frappé par la grande beauté qui émanait de la jeune femme. Jamais il n’avait vu une femme aussi belle, et ce même en ne la voyant que de profil. Baissant légèrement sa baguette, Will fit un pas en avant, se perdant dans la contemplation de ses boucles rousses, ne demandant qu’à voir son sourire plus en détails. Que ne donnerait-il pas pour être à elle à cet instant précis, ce gosse était chanceux. Le sorcier s’en voulut alors d’avoir soupçonné une femme si parfaite d’un crime si odieux. Il avait simplement suivit une mère et son fils, quelle erreur stupide. Fils qui ne lui ressemblait pas du tout d’ailleurs, bien que sans doute pas moche, il semblait hideux en comparaison. Le Serpentard s’amusa de notant l’absence d’intelligence dans le regard du bambin et le fait qu’il avait vraisemblablement perdu un gant.

Un gant rouge… Un regard absent comme hypnotisé… William détourna les yeux aussitôt, finissant par reprendre ses esprits.

*Bordel de… Une vélane… Tu m’étonnes, n’importe qui la suivrait. Mais elle se sert de ses pouvoirs sur des gosses ? Quel espèce de…*

Confinant son esprit, l’occlumens regarda de nouveau sa cible qui ne s’était toujours pas aperçu de sa présence et pointa sa baguette droit vers elle.


« Incarcerem ! »

Les cordes jaillirent et s’enroulèrent autours de l'envoûteuse, la projetant au sol avec force. Son visage se déforma aussitôt sous le coup de la colère, perdant toute beauté tandis qu’elle l’invectivait avec force.

« Ouais c’est ça ferme là, où sont les autres gamins ? »

Après quelques insultes supplémentaires, le visage de la vélane s’adoucit à nouveau, retrouvant toute sa beauté tandis qu’elle prononça avec un sourire radieux deux mots qui surprirent William.

« Mon amour ! »

Un mouvement sur sa gauche attira son attention mais avant que le sorcier n’ait pu réagir, un choc violent lui coupa le souffle et le projeta au sol avec l’impression d’avoir été heurté par un cognard. Sa vision se brouilla un instant tandis qu’il tentait de se relever, son corps obéissant à ses instincts mais un deuxième coup, plus puissant encore, le renvoya au sol après lui avoir brisé une deuxième côte. Cette fois, il n’eut pas la force d’essayer de se relever, redressant simplement la tête pour tenter de voir son agresseur, n’ayant que le temps d’apercevoir la semelle qui s’abattait sur son visage.

[…]

Combien de temps avait-il été inconscient ? Ce sont les cris qui réveillèrent William, ça et les chocs. Des bruits sourds de chaire que l’on cogne avec violence. C’est ce son qui réveilla le sorcier, pas la douleur qui lui perçait le flanc et lui coupait la respiration.

« …sombre conne ! J’t’avais dit d’être discrète et tu me ramène un mec du Ministère ! On fait quoi s’il a appelé ses potes avant d’entrer hein ? T’y as pensé à ça espèce de sal*pe ? »

Les insultes continuaient de pleuvoir tandis que le Serpentard parvenait  enfin à ouvrir les yeux. Le visage tuméfié de la vélane fut la première chose qu’il vit tandis qu’un nouveau coup de poing s’écrasait contre sa joue, envoyant la tête heurter le sol avec violence. Ses lèvres étaient fendues, répandant des gouttes de sang toujours plus nombreuses à chaque mouvement. Son œil gauche ne pouvait plus s’ouvrir, déjà noirci par la puissance des coups reçu et le droit fixait l’homme au-dessus d’elle sans exprimer la moindre émotion, résigné à son sort tandis que les forces nécessaire à tenter de se défendre ou à s’excuser l’avaient quittée. Une boucle d’oreille ensanglanté, encore accroché à un morceau de chaire gisait au sol, arrachée sans ménagement, comme si l’on avait tenté de l’utiliser pour traîner la vélane au sol. Un coup de pied l’atteignit dans le ventre, la faisant cracher une nouvelle gorgée de sang, combien en avait-elle déjà reçu ? Aussitôt après un nouveau coup lui arriva au visage, comme pour la punir d’avoir osé salir le sol.

L’inconnu la força alors à se retourner contre le sol en lui tordant le bras, lui déboîtant l’épaule dans un bruit répugnant qui ne sembla pas le déranger outre mesure. William croisa alors le regard de la vélane pour la première fois tandis que ce qui lui servait de conjoins déchirait sa robe tout en redressant ses hanches avec force. Elle ne réagissait même plus, trop habitué à ce traitement inhumain, trop épuisé pour résister tandis que le premier coup de rein lui arrachait une larme.

William voulu bouger mais réalisa que ses poignets étaient liés et que ses jambes ne répondait que difficilement. Sa baguette étant hors de vue, ne lui restait que la parole. Un simple râle lui échappa, la douleur qui lui transperçait les côtes l’empêchant de formuler le moindre mot, mais cela eut au moins le mérite d’attirer l’attention du bourreau.


« M*rde il est réveillé ce c*n, c’est le moment tiens… »

Abandonnant sa sinistre besogne, il remonta son pantalon et s’approcha de lui, attrapant au passage un badge que West reconnu comme étant le sien.

« Ministère de la magie hein ? Pourquoi t’as voulu jouer les héros trou du cul ? T’as appelé les copains avant de venir ? Réponds-moi espèce de petit enc*lé ! »

Le serpent lui cracha au visage, l’effort lui coupant presque aussitôt le souffle, et reçu une formidable baffe en récompense, un revers patriarcale à vous en décrocher la mâchoire. Mais Will s’en fichait, il pouvait supporter quelques coups. Pendant qu’il le frappait lui, il ne pouvait pas lui faire du mal à elle.

« C’est ça fait le malin, t’as aimé mes coups de batte ? Tu vas adorer quand je te l’enfoncerais dans le fion. »

*J’aurais peut-être dut la laisser se démerder en fait... Elle enlève des gosses après tout.*

Pendant ce temps, William put contempler un peu plus longuement le monstre, ne lui trouvant finalement rien de bien spécial. Il cognait dur et l’on devinait sous les habits de larges épaules et des muscles habitués à porter de lourdes charges mais tout cela n’était finalement guère impressionnant. Sa taille ne devait pas dépasser le mètre soixante-dix et son visage était d’un banal affligeant. Un nez écrasé, ayant visiblement été cassé plus d’une fois dans sa jeunesse, des rides au coin des yeux et sur le front, sans doute une quarantaine d’année et quelques cheveux grisonnant dans une tignasse brune qui aurait grand besoin d’être lavé. Sans être hideux, il n’avait rien de beau et si jamais il avait un jour dégagé le moindre charme, la bestialité dont il avait fait preuve quelques instants plus tôt lui retirait tout attrait. Un bossu à bec de lièvre aurait plus de succès.

Malgré tout, l’homme saisit son prisonnier par la corde qui lui liait les poignets et le tira sur le sol sans ménagement et apparemment sans difficulté. Connaissant son propre poids, West sut qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, la force de cet homme était prodigieuse. Voyant sa baguette sur le sol, le serpent tenta de se tortiller pour l’attraper avec ses pieds sans même parvenir à l’effleurer avant de sentir la première marche de pierre heurter son dos, la descente aux enfers laisserait des traces.

La nouvelle pièce était sans doute une ancienne cave ayant été réaménagé en ce qui ressemblait à un mélange d’atelier de potionniste et de chambre de torture, à en juger par le sang séché répandu çà et là dans la pièce. Le mur de gauche abritait plusieurs alcôves fermées par des grilles en fer, William eut le temps d’en compter trois dont deux étaient occupées. La plus proche des escaliers comptait une silhouette que l’employé du Ministère reconnut comme étant celle du fameux Billy, recroquevillé dans un coin, le plus au fond possible, tétanisé par la peur. Entre la cage et l’escalier, appuyé contre le mur, le sorcier aperçut une batte de Quidditch, sans doute ce avec quoi il avait été frappé un peu plus tôt. La seconde était occupé par deux silhouette deux plus, deux autres enfants, sans les reconnaître, il était évident qu’il s’agissait de deux des gamins disparut. La troisième était vide, le geôlier l’ouvrit et poussa William à l’intérieur avant de refermer brusquement la porte, la verrouillant d’un tour de clé avant de jeter le trousseau sur une table de bois à quelques mètres de là, bien trop loin pour que le prisonnier ait le moindre espoir de l’attraper.

Dans le coin opposé de la pièce, plusieurs chaudrons étaient en train de bouillir, dégageant des effluves particulièrement agréables. Filtres d’amour ? Pas uniquement. Cette première déduction ne reposait que sur son nez, la quantité astronomique d’ingrédients qu’il pouvait apercevoir donnait le vertige. Toutes sortes de plantes ayant des effets psychotropes plus ou moins puissant, de quoi préparer toutes sortes de drogues permettant de garder n’importe qui particulièrement sage et docile. Voilà qui expliquait le calme des enfants dans la seconde cage. Et un filtre d’amour sur la vélane ? Complètement sous son emprise sans même s’en rendre compte, elle se rendait complice de ses crimes tout en le laissant lui faire les pires atrocités sans broncher.


« Enfoiré… »

Billy était le sixième enfant enlevé, plus les deux autres dans la seconde cage, manquait trois gamins, que leur étaient-ils arrivés ?

« Qu’est-ce que t’as fait des gosses ?

- Les gosses, bah ils sont là t’as bien vu ducon.

- Tu sais très bien de quoi je parle. Les autres… »

Le porc s’approcha et lâcha un rire gras, il semblait de bien meilleur humeur maintenant, prêt à discuter. Mais avant tout il déboucla sa ceinture et fit claquer le cuir contre les barreaux de la cage, manquant les doigts de William de quelques centimètres seulement. Le serpent recula légèrement, sous le sourire du tortionnaire qui répondit enfin.

« Les deux premiers sont déjà partit, un peu partout, je saurais pas dire où exactement. Enfin j’ai gardé quelques morceau du premier, des souvenirs si tu veux.

- Qu… Quoi ?

- Quoi quoi ? Je t’ai perdu au un peu partout c’est ça ? T’imagine pas combien certains sont prêt à payer pour des organes en si bon état. T’es le prochain sur la liste d’ailleurs, tu vaudras moins cher qu’un gamin c’est sûr mais bon, je trouverais toujours. TOUT se vend dans un corps humain, je peux te le garantir. J’ai une cliente, elle m’achète uniquement les orteils, elle s’en sert de croutons dans ses soupes et franchement, c’est bien meilleur qu’on ne le croit.

- Non…

- Ah t’es moins bavard maintenant hein ? La petite troisième par contre je la garde dans un coin, je devais la découper avec les autres mais j’ai pas eu le cœur. Elle était si mignonne… Comment qu’elle s’appelle déjà… Ah oui, Marie ! Ramène ton cul ! »

Sortant de l’ombre dans un coin de la pièce que William n’avait même pas vu, une petite silhouette s’approcha. Son regard ne reflétait absolument rien, comme si son corps n’était qu’une coquille vide parfaitement obéissante. La gamine ne devait même pas avoir plus de six ou sept ans et le Serpentard craignait ce qui allait suivre, comme si un instinct particulièrement glauque lui indiquait que ce à quoi il avait assisté un peu plus tôt n’était rien en comparaison.

« Qu’est-ce que tu lui as fait ?

- Petit cocktail maison, elle obéit sans broncher quel que soit l’ordre et surtout… Elle aime ça. Hein que t’aime ça ma belle ?

- Oui maître.

- T’entends ? J’suis son maître. Elle m’appartient. Elle est à moi j’en fais ce que je veux. Marie, retire mon pantalon, c’est l’heure de ta friandise.

- Non fais pas ça, je t’en prie laisse là tranquille. »

Mais il était trop tard, le vêtement tombait déjà au sol, aussitôt suivit par d’atroces bruit de succion. William détourna le regard, serrant les poings avec rage mais la voix du malade le força à regarder de nouveau.

« T’as voulu jouer les héros tout à l’heure, tu m’as empêché de m’amuser avec l’autre p*te là-haut. Du coup c’est elle qui va prendre, à cause de toi. »

Il appuya alors sur sa tête, bloquant la respiration de la gamine qui se mit rapidement à éructer.

« ARRÊTE ÇA P*TAIN !

- Relax, elle aime ça je te dis. Vas y respire petite… C’est bien, maintenant recommence ! »

Le bourreau ne prêta plus attention aux cris et insultes de William qui abandonna rapidement, ne pouvant plus supporter ce spectacle. Ses mains étaient en sang d’avoir trop frappés contre les barreaux et le serpent se laissa tomber au sol, à bout de force, son désespoir le vidant de toute énergie. Les yeux hagard du jeune homme tombèrent sur la ceinture du violeur, il l’avait laissé tomber après avoir frappé avec contre les barreaux et était maintenant bien trop occupé pour y prêter la moindre attention.

*3206 jours… On reprend à zéro aujourd’hui.*

West parvint à passer son pied entre les barreaux et à attirer la ceinture de cuir à lui, la cachant dans son dos. Restait à attirer son attention, chose qui ne devrait pas être compliqué tant Will avait toujours été doué pour énerver les autres.


« C’est parce qu’aucune femme ne veut de ta petite b*te que tu les drogues ?

- Ma quoi ?

- Le truc minuscule qui te sert de queue là. Parce que c’est une gamine qui la suce t’as l’impression qu’elle est d’une taille normale c’est ça ? Honnêtement, on sait tous les deux que mon elfe de maison est mieux gaulé que toi.

- Attends que je finisse avec elle et je viens te l’enfoncer dans la gorge tu vas v…

- Super ! J’avais besoin d’un cure-dent ! J’ai un morceau de viande coincé depuis tout à l’heure c’est dégueulasse, juste là entre la canine et…

- Ok t’as gagné je vais te buter. »

Libérant enfin la petite Marie, le bourreau s’approcha sans même prendre la peine de remonter son pantalon, s’emparant des clés sur la table avant d’ouvrir la porte avec rage. A peine eut il fait un pas que la jambe de William se détendit, l’atteignant aussitôt dans les parties. Le Serpentard se redressa aussi rapidement que possible et décocha un coup de genou dans l’estomac du ravisseur. Il visait plus bas mais n’allait pas faire le difficile. Passant aussitôt dans le dos de sa victime, il parvint à enrouler la ceinture autours de son cou, serrant aussitôt avec force. Un coup à l’arrière du genou fit ployer la jambe du monstre qui se rapprochait dangereusement du sol. Il le savait aussi bien que le serpent, s’il se retrouvait au sol, piégé dans l’étreinte du prédateur, jamais il ne se relèverait. Il tenta de lutter mais l’air lui manquait déjà, comment celui qui était son prisonnier encore un instant plus tôt pouvait maintenant le dominer aussi largement ?

La rage et la colère avait transformé William qui jubilait désormais, souriant largement tandis qu’il voyait sa victime manquer d’air peu à peu. Il avait un contrôle total, pouvait décider à sa guise de quand et comment il mourrait, quoi de plus jouissif que ça ?


« Lâche le maître ! »

Le petit cri déchira le silence tandis qu’une douleur fulgurante transperça à nouveau le flanc gauche  de William. La drogue était plus puissante qu’il ne l’avait soupçonné puisque la gamine venait de s’emparer d’un petit couteau ressemblant à un scalpel pour lui enfoncer entre les côtes, ne pouvant atteindre plus haut. La souffrance autant que la surprise qui lâcher prise à l’ancien mage noir qui recula soudainement. La petite s’approcha de nouveau, brandissant son arme d’un air menaçant mais West lui donna un violent coup au visage, la faisant s’effondrer au sol tout en lâchant la lame. Il n’avait pas le temps de faire preuve de gentillesse.

Le tortionnaire se relevait déjà, l’un de ses yeux intégralement rouge, tous les vaisseaux ayant éclaté durant le court affrontement. Il avait récupérer la ceinture et la tenait dans une main. La bave aux lèvres, il ne désirait plus qu’une chose, se venger de l’humiliation qu’il venait de subir. Le regard de William parcourut la pièce, les instruments servant à démembrer les victimes se trouvaient du côté de sa cible, inatteignable donc. Sauf pour le monstre qui s’empara bien évidemment d’un couteau qui traînait sur la table. Et cette fois ce n’était pas un petit scalpel mais plutôt quelque chose ressemblant à un hachoir capable de trancher un bras sans difficulté.

Traversant la pièce d’un bond, Will se rapprocha de la cage de Billy et surtout de l’escalier, à l’opposé du tortionnaire dont il entendit aussitôt les pas lourd dans son dos. S’emparant de la batte, l’ancien prisonnier se retourna brusquement et la fit fendre l’air d’un coup aussi puissant que possible. Un craquement retentit et le monstre lâcha ses armes, s’effondrant au sol en se tenant le bras droit. Il pleurait tandis qu’un second coude venait de se former, juste sous le premier. Un deuxième coup de batte lui brisa le genou afin de s’assurer qu’il ne puisse ni s’enfuir ni tenter de se relever.

West s’écarta et posa la batte sur une table avant de se pencher pour ramasser le couteau, parvenant ensuite tant bien que mal à trancher les liens qui lui liait toujours les poignets.


« Enfin… Bouge pas je reviens. »

Grimpant les marches de l’escalier aussi rapidement que possible, le sorcier récupéra sa baguette et soigna enfin sa blessure. Prenant une profonde inspiration, le serpent redescendit les marches, retrouvant son sourire.
Sa proie l’attendait en bas des escaliers mais William prenait son temps, l’entravant magiquement pour s’assurer qu’il n’y avait aucune possibilité pour le violeur de contre-attaquer.


« Tu sais, je suis face à un sacré dilemme là. Te garder comme ça et avertir les autorités, les laisser s’assurer que tu passes le reste de ta misérable vie à Azkaban, garder un minimum de santé mental et peut-être même devenir un héros aux yeux de la population. J’ai toujours voulu être un héros tu sais…
Ou alors je peux devenir un monstre et te punir pour tes crimes…


- Je t’en prie, je peux plus rien faire, je peux même plus bouger. Regardes ma jambe, je pourrais jamais remarcher correctement, aucun médicomage ne voudra me soigner.

- C’est vrai… Il faudrait que la justice intervienne, pas moi.

- Oui, c’est ça, la justice ! Et les gamins le verront si tu me fais quoi que ce soit, ils diront tout ! »

*3206 jours…*

William s’agenouilla à côté de sa proie, venant murmurer à son oreille.


« Pourquoi diraient-ils quoi que ce soit s’il ne s’en souviennent pas ?

- Comment ça ?

- J’ai toujours été un monstre… Pourquoi changer ? »
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