Jeune enfant né de l’amour d’un moldu et d’une sorcière, tu avais toujours été passionnée par la faune et la flore qui entourait ce monde magique dans lequel tu vivais. La mort de ton père avait fait ressortir en toi la résilience qui existait depuis toujours, car oui ton enfance n’avait pas été si simple.
Heureusement pour vous chers lecteurs, le sujet de ce texte n’est pas l’histoire de mon personnage. Non, car en ces fêtes de Noël, magie paillettes et amour sont nécessaires. Quand certains sont seuls, d’autres ont besoin de se sentir aimer, et de partager les émotions que quelqu’un nous a donné à notre naissance.
Pour toi, ce sens du partage tu l'avais développer en contemplant la nature, et sa faune. Les animaux étaient pour ainsi dire toute ta vie, tu avais toujours voulu vivre dans une ferme en compagnie de toutes les espèces de ce monde.
Aujourd’hui l’occasion se présentait, une chance incroyable s’ouvrait à toi. Une proposition, à laquelle tu répondais avec tant d’enthousiasme, comme si tu jouais ta propre vie. Une vie que tu voulais partageais, et construire autour des animaux, car eux seuls pouvaient comprendre ta douleur, ta joie, tes envies, et te rendre de l’amour en retour. Très pouffy penserez-vous ? Mais c’est ma Theya, et bien que son caractère soit instable et varie à chaque minute et heure, la belle sera toujours une incommensurable amoureuse des animaux.
Tu avais eu vent de cette annonce, de ce sorcier si célèbre que tu admirais, celui qui apportait autant d’amour aux animaux que tu pouvais en donner. Son monde, tu l’idolâtrais, tu voulais en construire une chose presque à l’identique. Un rêve d’enfant, après tout. Devenir l’assistante de Norbert Dragonneau était une expérience qui serait autant enrichissante d’un point de vue professionnel que personnel, cela te permettrait très probablement de t’épanouir dans ce monde où tu ne dissociais encore pas le bien du mal, qui pour toi n’était qu’un simple mélange formant un halo grisonnant sur ce monde. Ta plume avait gratté le parchemin pendant des heures, rayant, recommençant, jusqu’à t’en arracher les cheveux, pour proposer au sorcier la candidature parfaite. Pour que tu aies toutes tes chances, et que tu puisses découvrir cette mission si secrète, et qu’il puisse partager son savoir avec toi.
Les jours défilaient, dans l’attente d’un hibou, des possibles missions que tu accomplirais, des possibles voyages que tu ferais à ses côtés. Ce matin-là tu t’étais levé, préparant ton habituel café d’un coup de baguette magique, faisant voler la tasse pleine jusqu’à ta table basse. Tes compagnons étaient là, les deux niffleurs à la recherche constante d’un objet brillant à voler, Georgie constamment lové contre ton cou, en tressant tes cheveux bouclés, et Nana, ta chouette hulotte qui hululait lorsqu’elle te vit enfin réveillée. Un sourire à cette dernière, et tu allas lui caresser doucement les plumes en regardant ton monde s’épanouir et s’amuser. « Bonjour toi… » La belle sur son perchoir, tu faisais le tour des animaux, en te lovant ensuite contre tes niffleurs, leur donnant de quoi s’amuser, des gallions en somme.
Une matinée tranquille pour l’instant, jusqu’à ce qu’un bruit de casserole tintant contre le sol te réveille de tes rêveries. Qu’est-ce que c’est ?!
Le monde était trouble et tu te méfiais des moindres bruits suspects, munie de ta baguette tu te rendais vers le bruit qui t’avait surpris, et tu voyais un jeune homme rouquin, de dos du moins, essuyer ses vêtements et se tournant vers toi, la tête penchée, tu restais stupéfiée. « Mais… Bon sang oui j’avais mis mon adresse… Je suis enchantée, heu bonjour… Heu je suis Theya, enfin, je pense que vous le savez… » Norbert Dragonneau dans ta cuisine avec des casseroles qui l’entouraient, ça paressait totalement idiot comme scène, mais tu étais dans l’embarras le plus total.
Bégayant, tu ne savais comment l’accueillir, alors après un #Failamalle pour ranger les casseroles, le jeune homme hésitant s’approcha de toi la tête penchée, « Bonjour, je suis Norbert Dragonneau, désolé pour l’arrivée peu discrète… » Tu secouais la tête et le voilà qui s’excusait, pas la peine ! Un sourire rassurant sur tes lèvres et tu lui demandais s’il voulait boire quelque chose, ne pas le harceler, ne pas le harceler. Voilà les mots que tu te répétais sans cesse dans ton esprit à cet instant, ça serait beaucoup trop dur mais après avoir préparé quelques tasses de thé posées sur la table basse et l’avoir accompagné dans le salon où se trouvait tes compagnons, tu vis son sourire en voyant la chouette sur le perchoir.
« Oh heu, je vous présente Nana, ma chouette, et heu… » Sentant Georgie sortir la tête de tes cheveux tu décidas de le prendre dans le creux de ta main pour le présenter « Et voici Georgie, mon botruc… J’ai aussi deux niffleurs, ils sont encore petits, où peuvent-ils bien être… »
Cherchant du regard tu les voyais en train d’essayer d’ouvrir un tiroir où se cachait quelques colliers « Nastia, Robin, je vous ai dis d’arrêter, je viens de vous donner des gallions ! Désolé, je pense que vous savez à quel point les niffleurs sont obsédés par les choses de valeurs… » Un sourire timide dessiné sur ses lèvres, compatissant même, tu lui proposais de s’assoir sur le canapé alors qu’il caressa doucement la petite chouette. « Elle est très belle, et votre botruc a l’air de beaucoup vous apprécier ». Les lèvres pincées mais étirées sur ton visage alors que le jeune homme s’installa sur le canapé, prenant sa tasse de café afin de la déguster.
Un peu nerveuse, tu restais debout, en récupérant tes deux bébés niffleurs un peu trop excités par le nouveau venu. Des yeux levés vers le ciel alors que le magizoologiste t’exposa ses plans et les raisons de sa venue. Te posant contre les tiroirs où les niffleurs avaient tenté de faire le braquage du siècle, tu écoutais avec sagesse, enregistrant chacune de ses informations mais ton cœur et ses pulsations s’accéléraient. Heureusement que tu étais beaucoup trop attachée au respect et à la politesse où tu lui aurais sauté dessus tant tu étais heureuse. Il était à la recherche d’un appartement pour ces animaux, ne serait-ce pas ton rêve qui se réalisait ? Et de quelqu’un qui prendrait soin des animaux contenu dans sa… « Quoi ? »
Il tapotait sa valise de sa main. « Vous êtes sérieux ? Qu’est-ce qu’il y a dedans ? » Un sourire malicieux et il ouvrait les fermoirs de sa valise, « Prenez vos animaux, je vais vous montrer » Tendant la main pour que tu l’accompagnes, celui-ci mis un pied dans la valise, tu le regardais, de plus en plus surprise. La magie t’impressionnerait toujours… Tu attrapais les niffleurs et posait Nana sur ton épaule, Georgie dans ton cou tu pris la main de l’expert et l’accompagnais dans cette descente au paradis.
Un petit saut pour atterrir sur tes pieds, et tu voyais un tout autre monde, quelque chose que jamais tu n’aurais imaginé… Une sorte d’atelier en premier lieu, des photos, des notes sur les murs, tu tournais sur toi-même admirative, et tes niffleurs étaient tout autant impressionnés que toi. Tu avais le sourire aux lèvres « C’est merveilleux Monsieur… - Norbert. S’il vous plaît ».
Un sourire de plus à son attention, et il te demandait de le suivre. Quittant la sorte de cabane à outil au climat tropical, vous vous dirigiez vers un parc animalier dans une valise. « Incroyable… » Un désert chaud, où se trouve une magnifique créature semblable à un hippogriffe, mais en beaucoup plus gros. Sublime, un mélange de beau et mauvais temps se trouvait à cet endroit, des lueurs de soleil mais les nuages étaient également présents.
Tu regardais stupéfaite alors que Norbert s’approchait doucement de l’animal en t’expliquant qu’il s’agissait d’un Oiseau-Tonnerre, une créature dont tu n’avais même pas connaissance. Le sourire figé tu te contentais de répéter « C’est sublime ».
La visite de la merveilleuse valise continuait, en passant par des climats et des paysages différents, de la glace au plus chaud, tu étais émerveillée par ce monde qu’il avait créé à l’intérieur de cette valise. Voyant des niffleurs, une famille de botruc dans un arbre, des animaux même que tu ne connaissais pas. Mais que tu aimais déjà. Les larmes aux yeux émue par cette beauté qu’il avait créé, un monde où les animaux étaient maître et que vous, étiez dévoués. C’était exactement ce dont tu avais toujours voulu, créer un monde où tu pourrais en prendre soin, et ne jamais t’en séparer.
Un arrêt sur image en contemplant chacun des paysages, te remémorant chacune des parcelles de cet endroit lorsque vous étiez de retour dans la cabane. « Alors ? »
Tu souriais, les larmes coulant sur tes joues « C’est… Sublime, comment avez-vous fait pour créer tout ça ? C’est… C’est tout ce dont j’ai toujours rêvé, j’ai toujours voulu acheter une ferme pour pouvoir avoir mes animaux en liberté mais ce que vous avez là… Dépasse mes rêves je dois dire, c’est magique. Je veux évidemment être votre assistante Norbert, sans hésiter. »
Un sourire rapide sur ses lèvres alors qu’il t’accordait sa confiance, pour, tu l’espérais de nombreuses années. Il allait falloir qu’il t’apprenne de nombreuses choses sur les animaux dont tu n’avais connaissance, un apprentissage auprès du meilleur était à venir et tu savais au plus profond de toi que la meilleure séquence de ta vie allait désormais commencer.
Depuis la découverte du monde de Norbert, tes réveils étaient accompagnés d’excitation, de bonheur, de toutes les émotions les plus positives de ce monde, tu sautillais à l’idée de rejoindre tes bébés, non plus seulement Georgie, Nana, Nastia et Robin, mais aussi l’ensemble des créatures de la valise merveilleuse. Les journées s’accumulaient et tu avais pu déjà rassembler plus de quatre carnets concernant les informations sur tous les animaux qu’il possédait, tous aussi beau et impressionnant les uns que les autres. En passant du phénix jusqu’au diablotin, tu étais fascinée par ce monde qui était désormais tiens. Chaque matin&e était désormais routinière, mais une habitude qui te permettait de garder la chaleur de bonheur au plus profond de ton âme. Alors que les temps qui venaient de s’écouler avait été dur pour tout le monde, voilà une nouvelle aire qui s’annonçait pour toi, pour le monde, pour tous.
Tes compagnons habituels s’étaient habitués à la vie en communauté avec des autres de la même race, tes niffleurs étaient à vrai dire les plus heureux, ils avaient de quoi s’amuser là avec toute cette panoplie d’objets scintillants. Tu souriais en pensant à eux alors que tu préparais ton seau de nourriture pour aller voir les créatures, tu allais d’abord te rendre chez voir ton petit Georgie avec ses nouveaux copains, joyeusement tu t’approchais de l’endroit avant de t’apercevoir que l’un des botrucs manquait.
Tu les comptais, à plusieurs reprises, et tu regardais partout, la panique s’installait et grandissait à l’intérieure de ton âme.
Les pulsations cardiaques s’accéléraient, que faire, bon sang. Norbert t’en voudrait à mort. « Georgie ? Georgie ?? »
Alors que celui-ci devait normalement se faire démarquer à ton appel, il n’en était rien, rien du tout.
Aucun botruc ne s’approchait pour venir grimper dans ton cou.
Tous te regardaient. D’un air inquiet. Et les larmes montèrent à tes yeux.
Georgie avait disparu et tu ne savais comment résoudre ce problème, comment le retrouver, c’était peine perdue… Georgie disparu, c’est un botruc, et il doit être tellement effrayé… Ton premier, ton premier bébé. Tu pleurais, en laissant tomber le seau de nourriture, ne sachant que faire. Il fallait trouver une solution, vite, il ne pourrait être parti bien loin… Mais il serait impossible de le retrouver…
Tu imaginais le monde, et ton Georgie perdu au milieu de tous ses moteurs de voitures, de cette population anglaise moldue, et lui ne trouvant aucun arbre pour se nourrir, ni même dormir… Georgie… Il fallait voir Norbert, tu avais besoin de son aide plus que jamais, pour retrouver le petit auquel tu tenais tant depuis des années. Réfléchir, réfléchir et vite. Tu allais nourrir les différentes créatures, les larmes coulaient doucement, et chacune des bêtes remarquaient évidemment que quelque chose clochait.
En te rendant vers les éruptifs tu croisais tes niffleurs, s’amusaient avec quelques uns de leurs amis. Même le nundu, cet animal d’Afrique qui ressemblait à un léopard géant, lui qui était discret pointait le bout de son nez pour voir ce qu’il se passait. Un être une fois de plus incompris, et tu finissais ta tournée, en décidant de retrouver Norbert dans la cabane où il avait pour habitude de travailler.
Toquant à la porte, de tes yeux rougis tu ouvrais pour planter ton regard dévasté dans ceux du magizoologiste. « Norbert… Tu n’as pas vu Georgie par hasard ? » Un signe négatif de la tête et tu voyais la valise ouverte au dessus de sa tête, encore pire… Il devait être au sein de ce monde terrible, tremblant de peur… Tu touchais tes cheveux, nerveusement en espérant sentir ses petites griffes mais rien. « Qu’est-ce-qu’il y a Theya ? » Ces mots ne firent qu’amplifier ta douleur, prenant le tabouret pour t’asseoir, comment allais-tu lui dire, il serait forcément déçu de toi, bonne à rien, mais ce n’était pas le plus important. Tu avais perdu Georgie, ton bébé. Ton tout premier. « J’ai perdu Georgie, il a disparu Norbert… » Les yeux clos et les boucles dansantes au rythme des mouvements de ta tête, tu ne savais que faire, perdant tout sens de tes mouvements.
Il réussit à te faire sortir de la valise animalière, pour vous rendre dans ton salon où vous aviez décidé de résidez tout deux pour un temps indéterminé. A son aise il te prépara une tasse de thé, peut-être était-ce la solution à tes maux. « Il n’est peut-être pas si loin tu sais… » Un sanglot s’échappait, à l’idée de cette perte, tu savais qu’un jour où l’autre tu perdrais tes animaux mais pas de cette manière. Il s’était échappé. Le traitais-tu mal ? Peut-être n’était-il pas heureux ? Les pensées obscures s’accumulaient dans ton esprit alors que Norbert attrapa vos vestes pour sortir et commencer une recherche dans le jardin, le petit vert aurait pu trouver refuge dans un arbre, cherchant quelques insectes à grignoter. Des appels à son nom, aucune sensation de griffure sur tes membres, aucun être vert à l’horizon… « Norbert, et si Georgie était mort… Tu penses qu’il aurait pu se faire manger ? » Le jeune homme niait cette option, impossible d’après lui bien que pour toi les animaux de la valise respectait une chaîne alimentaire, et il était possible que l’un d’entre eux l’ait mangé… Tu imaginais ton Georgie perdu à jamais et revoyais les images de toi, de vos premiers moments ensemble jusqu’à maintenant. « C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin… Pardon, expression moldue… » Te prenant par la main il tenta de te ramener à l’intérieur afin de te calmer. Il fallait bien finir par l’accepter, tu ne le reverrais jamais.
Norbert ne semblait pas fâché le moins du monde, il semblait même triste pour toi, compatissant était le mot le plus approprié.
Le soleil se couchait, puis se levait, pendant des jours, des semaines, et malgré que les animaux de la valise t’apportaient du réconfort, le manque laissé par Georgie n’était pas comblé. Tu essayais de l’acceptais mais rien n’y faisait, comme toute personne perdant son premier animal vous le comprendrez bien. C’est là que l’on se rend compte des personnes et des êtres les plus chers à nos âmes, lorsque c’est trop tard.
Tu ne faillais pas à ton travail, continuant ton apprentissage en tant qu’assistante, réussissant à créer un lien de plus en plus fort avec les animaux fantastiques, jusqu’au matin de Noël où tu te levas comme à ton habitude. Norbert t’attendait avec un chocolat chaud, recouvert de chantilly et de marshmallows, le remerciant d’un baiser sur la joue, familiarité exceptionnelle pour ton patron ou collègue, tu ne savais pas trop. Tu comptais préparer un diner pour vous deux afin de fêter Noël comme il se doit, en compagnie de l’amour de votre vie, les animaux.
Te rendant dans la cuisine tu enfilas ton tablier et agita ta baguette, mettant les casseroles sur le feu, sortant la dinde du frigo, les pommes de terre à éplucher… Tout devait être parfait.
La préparation s’activait au moyen de la magie car tout semblait tellement plus simple avec une baguette magique, des étincelles jaillissaient et la vie semblait plus facile, bien que les émotions humaines continuaient d’être incontrôlées par la magie.
Impossible donc de combler ce manque, et de créer l’amour. L’amour que tu avais donné à ce jeune botruc. Nouveau mouvement de baguette pour que la table soit mise, la vaisselle s’entrechoque et tu tournes sur toi-même en te lançant un #Mutacio afin de te rendre plus présentable.
Terminant ta pirouette, tu appelais Norbert et apercevais une petite chose étrange, un détail, que tu n’avais pas remarqué. Un petit trou entre le mur et le meuble en bois de la cuisine, tu passais ta main délicatement en sentant de légère griffe.
Non.
Les larmes montèrent au fur et à mesure que ta main se rapprochait de la lumière, et donc de ta visibilité.
Quelque chose était dans ta main.
« C’est une blague ?! Bon sang ! »
Il te regardait, de ses petits yeux marrons, alors que toi tu le cherchais depuis tout ce temps. Il était là. « Mais ???? Tu ne m’as pas entendu t’appeler ! Pourquoi tu ne t’es pas montré ! » Face à ton incompréhension, il ne réagit pas vraiment et se contenta de monter sur ton bras pour rejoindre ton cou. « Norbert, tu ne vas pas en croire tes yeux… » Sur l’encadrement de la porte il te regardait avec son habituelle tête penchée et ses yeux bleus, « Regarde qui est de retour » Assez surpris et même en train de rire, il se contenta de te dire « Et bien apparemment il a trouvé de quoi se nourrir dans la cuisine… »
Ce petit botruc n’aura jamais fini de te surprendre… Where is Georgie ? He’s in the kitchen. Où est Georgie ? Il est dans la cuisine
