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[Concours RPG] Un Noël édifiant - Alhena Peverell
Alhena Peverell
Alhena Peverell
Responsable MDJ-GHarryPotter2005
Responsable MDJ-G
HarryPotter2005
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- Occlumens (Niveau 3)


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[Concours RPG] Un Noël édifiant - Alhena Peverell
Alhena Peverell, le  Jeu 27 Déc - 23:57

Sujet N°2
LA de Lyra, Vesper, Azaël, Eden Peverell & Luke Belt

La Théorie de l'Attachement


Aujourd’hui, le monde avait une drôle d’odeur. C’était comme un mélange de pain d’épice au gingembre et de clou de girofle qui emplissaient doucement les poumons des Hommes. Les flocons tombaient doucement sur leurs épaules alors que les nuages dansaient, laissant des éclaircies réchauffer les visages. Ses joues pâles étaient rougies par le froid et Alhena serrait fortement ses bras contre sa poitrine. Ses pas affrontaient difficilement la grosse couche de neige qui était tombée sur le pavé du Chemin de Traverse. Il y en avait un peu partout et de petites chutes s’évadaient sur la tête des gens, faisant rigoler les sorciers aux alentours. La rue grouillait de monde, probablement parce que la plupart des citoyens étaient là pour acheter leurs cadeaux à la dernière minute. Il fallait bien obtenir le balais dernier cri pour l’ainé, les échecs pour le plus petit et des livres pour la benjamine. Ainsi que d’autres présents plus coûteux les uns que les autres, pour le reste de la famille.

En somme, c’était une journée d’hiver comme une autre, annonçant simplement la venue de Noël à grands pas. Une fête qui aurait dû être encore plus belle que les années précédentes et pourtant… l’air était plus qu’étouffant et les sourires des gens étaient plus qu’amers. La vie avait depuis peu sombré dans une spirale funeste à cause d’un seul souffle, encore plus glaciale que l’hiver : cinq disparitions. En effet, plusieurs enfants avaient été récemment enlevé et d’autres suivraient probablement encore.
Pourtant, la plupart des sorciers s’efforçaient de faire semblant, de continuer à vivre comme si de rien n’était alors que, les forces de l’ordre patrouillaient dans toutes les maisons afin de trouver ne serait-ce qu’une seule piste. Mais il n’y avait eu, pour l’instant, aucun résultat. Chaque enquête, chaque piste restait comme un noeud dans l’estomac, renforçant cette angoisse masquée.
Cependant, au fond d’eux, ils savaient que quelque chose de macabre se passait, mais ils préféraient tous continuer à marcher les yeux bandés. C’était toujours plus facile, plus simple d’accuser l’Ordre Noir ou l’Ordre du Phénix, de faire comme si cette situation n’existait pas, que ça ne pouvait arriver qu’aux autres.

Le problème étant que ça n’arrive pas qu’aux autres, justement.

Expirant un bon coup, elle créa une masse de fumée blanche tellement l’air était froid. Ses yeux verts observaient les pierres des maisons, les planches qui grinçaient sous le pas lourd des passants, les lueurs du soleil sur la neige immaculée. Soupirant, elle laissa ses pensées de côté pour se concentrer sur les gens qui l’entouraient. Une main glissa autour de ses épaules et une tête se reposa sur son bras. Sa fille, Lyra, du haut de ses dix-sept ans, venait encore réclamer une marque d’affection. La brune laissa un sourire s’échapper en contemplant sa progéniture.
Elle avait tant grandi, ils avaient tous les trois bien grandis en fait. Le temps était passé si vite. Aujourd’hui adultes, prenant des directions différentes les uns des autres, ils avaient réussi à mûrir et se trouver. Eden avait décidé de suivre les traces de son père pour devenir Auror, Vesper suivait une formation pour devenir Médicomage et Lyra allait probablement reprendre la Boutique d’Animaux Magiques après son tour du monde. Et malgré leur emploi du temps chargé, les trois garnements avaient réussi à se libérer pour des vacances de Noël. Alhena en avait alors fait de même. Bien que, probablement, il avait été plus difficile pour elle de s’arranger. Il avait fallu reporter pas mal de réunions et retarder des projets importants. Mais depuis toutes ses années au service du Département des Mystères, comme Directrice, elle avait bien droit à quelques privilèges de ce côté-là.

J’avais pensé Maman, qu’on pourrait offrir un Boursoufflet à Tonton ?

C’est un peu léger comme cadeau pour lui. J’ai peur qu’il fasse des bêtises avec. Tu ne penses pas ? 

Prenant une minute de réflexion, Lyra finit par acquiescer. Les deux femmes continuèrent malgré tout leur chemin avec un sourire, essayant de trouver les derniers cadeaux pour les membres de leur famille. Il ne manquait plus que celui d’Azaël en vérité. Au bout d’une heure, elles s’arrêtèrent acheter de quoi boire. Il était bientôt temps de retrouver Elladora, même si Alhena n’était pas forcément enjouée à l’idée de retrouver sa soeur jumelle. C’était comme une vieille blessure qui ne pouvait jamais être guérie.

Tu crois que Tata a emmené Icare ou pas ?

Il n’y avait personne pour le garder, donc je suppose que oui. Elle ne va pas laisser son fils de cinq ans, seul à son manoir.

On pourra aller manger un truc au chocolat quand elles seront là ?

Certainement pas. Plus tu manges dans l’après-midi, moins tu mangeras ce soir et il y aura un gros repas. Garde de l’appétit Lyra. 

Peverell fit semblant de ne pas voir sa descendante faire la grimace et lever les yeux au ciel. Il était préférable de se passer de commentaire plutôt que de se lancer dans un débat sans fin. La plus jeune était aussi têtue que son Oncle Azaël, et Alhena n’avait pas la force de supporter cela aujourd’hui.

Continuant son chemin, elle se dirigea vers le point de rendez-vous quand un bruit se fit entendre. C’était un cri qui écorchait l’atmosphère, faisait vibrer les entrailles et plonger le décor dans un enfer encore plus macabre. En entendant cette voix, si familière, Alhena commença à courir de toutes ses forces. Elle bousculait les passants, ne cherchant même pas à comprendre ce qui l’entourait. Elle devait la retrouver.
Arrivant sur les lieux, elle aperçut sa soeur à genoux, tenant un gant d’enfant dans ses mains. Pendant un instant, elle avait eu l’impression que le temps s’était arrêté. La neige avait arrêté de tomber, le vent de souffler, les gens de courir. Elle était pendant quelques secondes, coincée dans son propre espace temps. Ses jointures étaient si blanches à force de serrer son poing. Son coeur était sur le point d’exploser. Elle était propulsée en arrière de quelques années, quand son propre fils avait été lui aussi enlevé dans une affaire de disparition similaire. Et bien que ça se soit fini dans les meilleures conditions, elle ne pouvait pas voir ça.

Elle ne pouvait pas revivre ça.

Doucement, ses pas affrontèrent la neige pour se diriger vers sa soeur. Elle ne savait même pas ce qu’elle allait lui dire, ou même faire. Elle n’avait aucune idée de comment réagir pour apporter du soutien, alors la brune resta là à regarder son reflet, tétanisée. Sa fille Lyra prit alors le relais en enroulant ses bras autour de sa tante. Alhena déglutit. Du haut de ses trente-cinq ans maintenant, elle ne possédait toujours pas des réactions humaines normales.
Elle détourna le regard et fit quelques pas en arrière. Des Aurors qui étaient de garde pas loin, se précipitèrent vers elles. La femme aux yeux verts s’écarta alors définitivement du chemin, ne voulant pas obstruer le travail de ses collègues. Et c’est là qu’elle les remarqua. Ces traces de pas fraîches qui s’évadaient vers une ruelle sombre. Il n’y en avait étrangement, pas d’autre autour. Comme si la personne avait été la seule à passer par ici, à courir ici même. Les traces étaient désordonnées, allant de gauche à droite, se retournant. Il y avait quelque chose de vraiment irrégulier dans la trajectoire, intriguant le regard de la brune.

Cela avait probablement rien à voir, vu le nombre de personnes qu’il y avait dans les rues mais il ne fallait jamais ignorer une intuition. C’était quand même bien étrange et elle ne pouvait pas repartir sans avoir le coeur net qu’il n’y avait rien de louche derrière. Suivant donc son instinct, elle arriva vite dans une impasse. Une silhouette vêtue d’une cape noire lui faisait dos, il tenait un enfant endormi sur son épaule. Il ne lui fallut qu’une fraction de seconde à Alhena pour reconnaître son neveu là-bas, sans défense.
La brune ne s’avança pas pour autant. Étrangement, aucun des deux ne fit un mouvement pendant quelques minutes. Le silence fut seulement brisé quand l’inconnu sortit sa baguette pour écrire une phrase avec l’aide du Sortilège du Sceau de feu. Un symbole prit forme juste à côté des mots. Sa gorge se serra alors qu’elle observait la scène.

Je t’attendais

Elle se précipita vers la silhouette, courant aussi vite qu’elle pouvait mais elle était trop loin. Son mouvement fut le point déclencheur et l’inconnu disparu avec l’enfant, la laissant seule au milieu de l’hiver. La panique remplissait ses poumons, elle sentait ses jambes trembler, son corps entier vibrait face à ce néant. Posant une main contre le mur, elle n’arrivait plus à respirer ou même à crier. Le silence coulait dans ses veines alors qu’elle glissait sur le sol.

Elle savait.

C’était comme perdre à nouveau son fils.


___________



Assisse sur le rebord de la fenêtre, elle entendait son compagnon tapoter le cristal entre ses mains. La glace grimpait doucement sur le verre devant elle, se mêlant aux lianes mortes. Elle se retourna lentement pour faire face au blond. Ses yeux bleus l’observaient intensément, la mettant presque mal à l’aise. Il finit par reposer son verre de vin sur la table à côté et se lever de son siège. Luke se dirigea ensuite vers elle, posant un avant-bras sur le mur, contemplant à son tour l’extérieur du Manoir.

Tu es certaine de ça ?

C’était son symbole. C’était le même qu’il y a sept ans…

Je préviendrais les Aurors, mais ça ne changera pas grand chose dans l’enquête. 

Je sais. 

Elle soupira. Il avait beau être Ministre et elle Directrice d’un département, ils étaient si impuissants face à l’imprévisibilité de la vie. En rien le pouvoir, ou même l’argent, pouvait agir face à la folie humaine. On ne pouvait pas négocier avec l’incontrôlable. C’était frustrant, voire même cruel, de ne pouvoir rien faire pour arranger les choses. Alors il lui fallait trouver une manoeuvre pour échapper à ce calvaire. Elle ne pouvait pas rester là et simplement attendre, alors que son neveu était entre la vie et la mort.

J’aimerais le voir. Est-ce que tu peux faire ça pour moi ? 

Il l’observa un instant, comme si elle était devenue folle sur le coup. Il savait pertinemment de qui elle parlait et pourquoi elle voulait y aller. Mais il n’était pas certain que ça vaille le coup de la laisser faire ça. Obtenir des réponses en échange d’autres blessures, était-ce vraiment la meilleure chose à faire ?
Il se recula, soupirant. Dans le fond, il savait qu’il n’avait pas vraiment le choix. Il la connaissait, il savait qu’elle finirait par aller le voir, qu’importent les moyens employés. Cela faisait sept ans qu’elle ne lui avait pas parlé, qu’elle n’avait pas pu pardonner. Peut-être que cette histoire était justement l’occasion de tirer les choses au clair.

Il acquiesça.


____________



Elle attendait, posée sur l’un des bancs. Son menton posé sur mains jointes, le regard effacé. Elle était plongée dans ses souvenirs, cherchant à savoir ce qu’elle avait manquée à l’époque et ce qui pourrait aider à faire avancer l’enquête actuelle. La brune ferma un instant les yeux, les lèvres plissées. C’était comme si son corps entier lui crier de partir, parce qu’elle n’était pas assez forte pour faire face à la stricte vérité. Elle avait vu sa nature, elle avait vu des choses qu’elle s’était efforcée d’ignorer et pourtant… Elle se demandait encore ce qu’elle avait raté, ce qui avait tout déclenché.

Bonjour Alhena… Cela fait quelques années que l’on ne s’est pas vu.

Bonjour… Mon frère James.

Le silence s'imposa dans la pièce, comme si le monde s'était soudainement éteint. Elle l'observa avec minutie. Il était totalement décharné, ses habits étaient déchirés, il avait perdu des cheveux et de gros cernes occupaient ses yeux. Les mains emprisonnées par des menottes enchainées au sol, il posa ses doigts crochus sur les barreaux de la cage. Se levant, elle commença à faire le tour de celle-ci alors qu'il gardait son regard rivé sur elle.

Sept ans... En sept ans, tu n'es jamais venue. Même pas pour venir chercher des réponses. Quel genre d'humain es-tu pour avoir si peur d'entendre la vérité ?  

Elle stoppa sa marche. Ses lèvres tremblaient, une haine rongeait littéralement ses veines. Peut-être que dans le fond, elle aurait bien voulu se jeter sur lui et le tuer. Peut-être que c'était cette vérité-là qu'elle ne voulait pas voir : à quel point la haine est faite d'amour. Il y avait cet aspect de la vie dont elle était effrayée, aimer puis être blessé, aimer jusqu'à détester. Transformer un lien de confiance en une trahison des plus totales.

Et toi ? Quel genre d'humain es-tu pour kidnapper des enfants, dont un est ton propre neveu ?

Je suis ton frère. Le crime, c'est un peu de famille non ? Grands-parents, père, mère, frère, soeur, enfants... ?

Perdant son calme subitement, elle frappa du poing la table la plus proche. Sa respiration était saccadée. D'habitude, il lui était si facile de contrôler ses émotions mais avec lui c'était si différent. Il était son frère, son sauveur mais aussi... un traître. Ses mots avaient toujours eu plus de sens quand il les disait que si c'était quelqu'un d'autre. Après tout, il la connaissait par coeur. L'inverse n'était pas d'actualité malheureusement. Si ça avait été le cas, elle aurait pu prévoir le coup lors des événements il y a sept ans.  

On fait tous des erreurs, mais avec le temps on apprend. On relève la tête et on prend conscience à quel point la vie peut être précieuse...

Ne me fais pas croire que tu as vraiment des sentiments, ou même une once de culpabilité envers les gens que tu as blessés ou peut-être même tué.

Et encore une fois, il avait raison. Son discours à elle aurait eu du sens, si elle n'était pas comme ça. Si elle n'était pas comme lui. C'était si hypocrite de sa part.

Bon, pas que cette petite sortie ne me fasse pas plaisir, mais te voir sans rien dire ne me divertit pas plus que cela. Qu'est-ce que tu veux savoir ? Est-ce par rapport à l'affaire qui s'est déroulée sept ans plus tôt, ou celle actuelle ?

Comment... es-tu au courant ? Tu n'es pas sortie d'Azkaban depuis, personne n'est venue te voir. Tu...

Je le sais puisque j'en suis le coupable.

Faisant un pas en arrière, elle le regarda dubitative. Sa respiration se faisait de plus en plus saccadée. Elle avait vraiment envie de le frapper, de lui hurler dessus. Elle aurait voulu crier et le plaquer contre un mur, foutre tout en l'air dans cette pièce. Comment pouvait-il ainsi la mettre autant hors d'elle en quelques mots. Elle savait qu'il jouait avec elle, avec ses nerfs. Pourtant bien des gens avant lui avaient essayé, elle avait même pratiqué cet art alors pourquoi maintenant ? Pourquoi était-elle humaine à ce moment même ?

Après tout, c'était le plan. Le but étant de tester ma théorie.

Ta... théorie ? Excuse-moi, qu'est-ce tu veux dire par là ?

Oui ma théorie. La théorie de l'attachement. Je suis certain que tu sais ce que c'est.

Son coeur battait à mille à l'heure alors qu'elle prenait place sur un des bancs de la salle d'audience. Elle tentait de garder son calme et de reprendre ses esprits pour écouter la suite de l'histoire. Elle voulait en savoir plus, elle voulait comprendre, sauver son neveu et peut-être même pardonner à son frère.

Non.

Comme toi, j'aime bien faire des expériences et celle-là était la plus amusante à faire. Il se recula de la grille. Tu vois, c'est très simple cette théorie. Son principe, c'est qu'un enfant dès sa naissance doit se familiariser avec un développement social et émotionnel normal. Donc le plus important pour eux, c'est de réussir à développer une relation d'attachement avec une personne qui prendra soin de lui tout du long. Il doit se trouver un modèle, se forger une route... Mais quand il est séparé de ce modèle après plusieurs années... Va-t-il forcément bien se comporter ?

Non... ça peut générer un traumatisme pour lui. Il peut s'en détacher mais aussi, devenir fou parce qu'il ne sait plus où il va. Je suppose.

Je ne sais pas. Tu es la seule à pouvoir me donner la réponse. Je pense la connaître, mais tu dois me la confirmer. Alors raconte-moi ce qui c'est passé, ma chère soeur.

Certainement pas. J'ai ce que je voulais savoir. Pas besoin que tu me manipules davantage.

Se levant brutalement, elle épousseta son pantalon. Le regard éteint, la gorge nouée, elle se dirigea vers la sortie. Les poings serrés et la haine qui grouillait dans ses veines, elle poussa la porte de la salle. Une voix résonna dans sa tête, elle ne savait pas vraiment s'il l'avait dit. En fait non, elle savait qu'il avait prononcé ces mots, elle ne voulait juste pas le voir.

Tu en es certaine ? Je ne crois pas que c'est moi qui te manipule. Tu devrais mieux regarder autour de toi.

Encore une fois.


____________

La brune écrasa son mégot de cigarette avant de passer la porte d'entrée. Elle récupéra le courrier déposé par les hiboux. En faisant le tri, elle s'attarda sur une de ses lettres. La jeune femme essayait de se changer les idées à tout prix. Ses doigts tremblaient, elle n'arrivait pas à se concentrer sur autre chose. Elle avait l'impression que le temps était si long et en même temps, si rapide. Elle n'arrivait plus à discerner les choses, la discussion avec son frère ne cessait de tourner en boucle.

_Il doit se trouver un modèle, se forger une route... Mais quand il est séparé de ce modèle après plusieurs années... Va-t-il forcément bien se comporter ?_

Elle ne savait pas de qui est-ce qu'il parlait. Le kidnapping des enfants, était-ce réellement pour vérifier sa théorie ? Il avait voulu plusieurs échantillons ? Alors pourquoi était-il si fier de ce qui arrivait en ce moment ? Comment avait-il fait ? Comment était-il au courant... Serrant la lettre dans sa main, elle frappa le mur à ses côtés. Sa poitrine se souleva dans un rythme effréné.
Restant là quelques minutes, elle soupira longuement avant de reprendre sa route. Elle se dirigea alors vers la chambre de son fils pour déposer les lettres. Restant dans l'encadré de la porte, elle divagua sur des souvenirs. Elle ne comprenait pas, elle n'arrivait pas à voir la véritable raison qui avait poussé son frère à...

_Donc le plus important pour eux, c'est de réussir à développer une relation d'attachement avec une personne qui prendra soin de lui tout du long. Il doit se trouver un modèle, se forger une route... Mais quand il est séparé de ce modèle après plusieurs années... Va-t-il forcément bien se comporter ?

Une relation d'attachement...

Un modèle...

Plusieurs années...

Plusieurs années... _


Elle se précipita à l'intérieur de la chambre, cherchant désespérément une preuve sans vraiment le vouloir.  

Elle finit par la trouver, et c'était là tout le problème.


____________

C'était mon fils.

Elle se précipita contre la grille, les yeux arrachés par les larmes. La colère sur les lèvres, la haine dans le regard. Elle voulait le tuer, elle voulait lui donner un sort peut être même pire que la mort. Son corps entier criait, elle n'arrivait plus à se contrôler. Elle n'arrivait juste plus à rien... Comme si la musique arrivait à sa fin.

C'était mon neveu.

Tombant à genoux. Ses doigts étaient accrochés aux barreaux alors qu'il la contemplait avec dédain. Il ne lui souriait pas, il ne ressentait plus rien. Il était juste fou alors il n'y avait à force plus aucune joie à voir ça.

Et...

C'est lui qui a enlevé les enfants parce qu'ils voulaient ressembler à son oncle.

Pourtant...

C'est lui le coupable.


____________

Aujourd’hui, le monde avait une drôle d’odeur. C’était comme un mélange de pain d’épice au gingembre et de clou de girofle qui emplissaient doucement les poumons des Hommes. Les flocons tombaient doucement sur leurs épaules alors que les nuages dansaient, laissant des éclaircies réchauffer les visages. Ses joues pâles étaient rougies par le froid et Alhena serrait fortement son fils entre ses bras...

Quand les Aurors ont débarqué.
Quand le monde a compris à quel point le cerveau humain était une machine si facile à manipuler.

Ils avaient été averti, ils avaient suivi de loin l'affaire, ils avaient espionné puis compris. Il y avait eu des preuves retrouvées, d'autres dissimulées parce qu'il faisait partie des leur. Mais c'était là. C'était réel, c'était la stricte vérité et elle était obligée de la regarder.

Aujourd’hui, le monde avait une drôle d’odeur et il y avait un souffle encore plus glacial que l'hiver qui venait de s'abattre. Ses joues pâles étaient rougies par le froid et Alhena serrait fortement son fils entre ses bras...

Quand ils l'ont emmené.


[Fin]
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