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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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Chez l'habitant
Jade Wilder
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Chez l'habitant
Jade Wilder, le  Mar 15 Jan - 21:37

Autorisation d'ouverture de sujet par Elhiya ❤️



Mad World
avec Kathleen et Robert


Le regard dans le vague, Jade suivait Kathleen sans savoir vraiment où elle allait. Bien sûr, l'Italienne avait comprit où elles se rendaient, l'endroit où l'emmenait l'héritière. Pourtant, elle avait du mal à le comprendre, à y croire et surtout, à se dire que c'était une bonne idée. Pour elle, ça n'en était pas une. Elle était incroyablement touchée par cette proposition, par ce geste dont la jeune mère aurait très bien pu se passer, mais à quoi bon ? Pour quoi faire ? Dans l'esprit aux pensées néfastes de l'adolescente, elle allait se ridiculiser plus qu'autre chose. Après ça, il était évident que Kathleen ne la laisserait plus jamais garder les jumeaux, mais si en plus son père était au courant... C'était étrange sans doute, mais elle aurait voulu ne pas les décevoir. Ne pas se montrer aussi faible alors qu'elle n'avait fait que cacher cette faiblesse pendant des semaines, des mois, des années. Sans doute n'aurait-elle pas dû prendre autant les choses à coeur, mais elle en était tout simplement incapable. Trop vite attachée à cette famille, trop paniquée à l'idée de les décevoir autant.

Mais avait-elle seulement le choix ? Retourner à Poudlard n'était pas possible, aller chez Jake apporterait forcément des questions qu'elle pourrait combler avec une savante dose de mensonges mais... il finirait par savoir aussi. Et il aurait honte. Toutes les possibilités - et elles n'étaient pas nombreuses - qui germaient dans son esprit de coton semblait mauvaise. Menait toujours à la même finalité: la honte. D'avoir échoué, d'être incapable de lutter encore. Une autre possibilité n'était pourtant pas envisageable.

A force, Jade avait vraiment l'impression d'avoir la tête à la limite de l'explosion. Étaient-ce ces pensées contradictoires, son corps qui lâchait ou une véritable fièvre, elle n'en avait aucune idée et pour le moment elle s'en fichait un peu. Il n'y avait pas grande importance dans tout ce qu'elle ressentait, pas pour l'heure en tout cas. Le plus important était l'endroit où elle allait. Le Manoir... User ainsi de l'hospitalité des Gold ne lui plaisait pas. Devoir quelque chose à quelqu'un ne lui plaisait pas de toute façon. C'était le point principal après la honte qui lui prenait les tripes. Qu'allait-elle dire aux enfants ? Comment expliquer qu'elle avait ruiné son avenir ? Pas pour rien, fort heureusement. Si elle pouvait être sûre d'une chose, c'était bien de ses raisons. Mais alors que ça suffisait à quitter l'école, ça ne suffisait pas comme justification face à cette famille. Ni face à la sienne d'ailleurs mais pour le moment ce n'était pas l'urgence absolue. Là tout de suite, elle avait envie de pleurer. Bien sûr, l'adolescente n'en montrait rien, trop fière pour faire preuve d'une plus grande faiblesse encore. Et d'un côté, elle était trop occupée à chercher une solution. Pas de retour, non ça c'était impossible. Mais d'excuses. Une façon de le dire, l'expliquer, n'importe laquelle. Et si l'un d'eux connaissait Cara ? Non elle ne devait pas dire son nom... Personne ne la croirait de toute façon. Même Lizzie, ne l'avait pas crue. Pincement au coeur, énième déception face à cet enfer qui l'agitait de tous côtés. Comment s'en sortir ? Y avait-il seulement un moyen pour ça ? Plus le duo se rapprochait du grand portail et du domaine, plus l'Italienne sentait son coeur marteler sa poitrine. C'était une mauvaise idée. Mais elle n'avait pas le choix. Mais que dire ? Que faire ? Il fallait fuir. Mais pour aller où ? Résignée, coincée entre deux feux, la blondinette baissa les yeux, regardant le sol plus que toute destination, comme si l'idée d'un aboutissement quelconque lui était étrangère.

Tel un robot, elle entra dans le Manoir, suivant Kathleen comme seul repère, obligée d'ignorer ce goût amer dans la gorge, cette honte qui semble ronger chaque organe. C'était la seule possibilité pour justifier que ça fasse autant mal. Et pourtant, ce n'était rien par rapport à une douleur plus sinueuse, celle de l'esprit. Et le pire, c'est qu'elle n'avait aucune échappatoire. Elle qui prévoyait toujours tout, faisait toujours en sorte d'avoir une solution de repli... n'en avait pas. Mais la finalité en soi, était-elle si terrible ? Pour le coup, impossible de répondre à cette question.


Dernière édition par Jade Wilder le Mar 5 Mar - 19:33, édité 1 fois
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Re: Chez l'habitant
Kathleen Gold, le  Mar 12 Fév - 18:51

RP avec Jade Wilder et Robert Gold



Le chemin fut des plus silencieux. Entre ses actes et les pensées qui ne devaient cesser de tournoyer dans son esprit, et les tiennes, toutes tournées vers les révélations que tu lui avais concédées, vous aviez assez de mots à trier pour en former d'autres à haute voix.
Elle doit penser à ses amis, à son avenir. Tu aurais aimé que quelqu'un soit là pour te prendre l'épaule lors de ta fuite, pour voir ton ventre devenu poids et pour souffler des mots rassurants, des
"Tout ira bien".
C'est un peu plus compliqué que prévu, avec la peur de lui mentir sans le vouloir, mais en tout cas,
Elle a ta main.

Finalement, le voyage prit fin lorsque les familiers sous-bois commencent à apparaître après le portail. C'est une marche encore longue jusqu'au manoir, et tu commences à marcher au devant d'elle pour la laisser un peu en paix avec elle-même.
Tu gardes en tête les révélations que lui a fourni, même Robert, ou Shela, ignorent encore la moitié de la vérité, et pourtant
Il avait bien fallu lui expliquer que tout pouvait se retrouver, et que sa situation
N'est pas si inédite. Tu te retournes une fois aux marches de la demeure, et lui ouvre la porte.

-Je vais demander aux elfes de te préparer une chambre.

Tu la laisses avancer jusqu'au salon, puis appelle ton elfe, lui donne des instructions
Vue sur les jardins pour égayer sa mâtinée demain matin, et près de la tienne, au bout du couloir. Des tons chauds, et une bonne dose d'affection en ces temps difficiles.

Tu reviens finalement vers elle, dans le salon, et fait apparaître le thé - chocolat pour elle,
Et tu t'assois à ses côtés, sans savoir quoi dire pour l'apaiser au début, avant de
Soupirer.

-Je ne peux rien te promettre, mais nous allons essayer de régler cela. En tout cas, je le ferais. Et tu es ici chez toi aussi longtemps que tu en auras besoin.

Tu prends sa main, et presses, avant de te servir du samovar et commencer à remuer l'infusion. En vérité, tu n'avais pas la moindre idée de comment tu pouvais renverser un membre de l'équipe professorale de Poudlard. Il n'était pas nouveau qu'il s'agissait d'un milieu particulièrement propice aux mauvaises herbes - élèves comme enseignant. Maintenant, défendre ton amie se révélait complexe.

Le son d'un pas à trois, le bruit d'une canne dans l'escalier, te fait lever la tête.
Il semblait que vous alliez devoir quelques explications.
M*rde.
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Re: Chez l'habitant
Robert Gold, le  Mar 12 Fév - 19:58

RP n°9 : Wandering Child
Avec Kathleen Gold et Jade Wilder



Une présence, guère inconnue et pourtant, qui n'est pas encore familière, accompagnée de celle de l'enfant chérie - celle que vous avez parfois l'impression de connaître mieux que vous-même. Peut-être un invité, un ami, mais cela n'étant jamais arrivé,
Trop inhabituel de la part de la cadette, il vous faut descendre pour identifier ce qui était en train de se produire sous vos pieds.

Vous entendez des préparatifs dans une autre partie de la demeure, et
En entrant dans la porte d'où vient la sensation, découvrir un lit commencé à être fait, et un Chevalier servant allumer un feu et préparer une salle d'eau.
Un invité
Apparemment permanent.

Du bureau aux grands escaliers, dans ces murs parcourus depuis des années, quelques instants sont nécessaires en descendant les premières marches pour identifier la première voix, sans que l'autre ne daigne se manifester.
Curiosité grandissante, à présent.
Enfin, la première aile parcourue, vous descendez le dernier chemin

Pendant un instant, confondre les chevelures.

Puis, en approchant, finir de la reconnaître.

La chanteuse.
Jade Wilder.
L'adolescente qui a gagné la confiance de votre fille - exploit qui en soit mérite bien des louanges. Vous les voyez se tourner vers vous à votre arrivée, et les mots meurent dans la gorge de l'une.
Alors, seulement, constater leurs mines graves, les yeux rouges mais secs de la plus jeune
Et de suite, s'en inquiéter.
La raison de sa visite n'est pas courtoisie, l'urgence est palpable, votre confusion complète.

Vous comprenez aisément que quelque chose de terrible a dû se produire, et l'inquiétude fait son apparition dans ce mélange d'émotions.

- Miss Wilder ?

Finir par arriver au rez-de-chaussée, et en quelques pas, être auprès d'elles.
Vous vous attardez sur le visage innocent, perturbé de le voir si sérieux - une chose qui n'arrive qu'avec les enfants obligés de grandir si vite.
Mais ce n'est pas une enfant, comme sa voix qui dépasse les années, et la maturité dont elle fait preuve quand elle s'exprime, dans les mots qu'elle use et le passé qu'elle révèle.
Vous reprenez de justesse vos manières et tendez la main.

- Soyez la bienvenue.

Vous espériez que leurs mises vous permettrez de deviner ce qui était arrivé, seule la tristesse vous répond dans le silence oppressant et l'hésitation butée de celle qui se lève pour déjà vous demander de partir.
Pourtant, quelque chose vous dit de rester, sans vouloir vous imposer.
Qu'arrive-t-il, chez vous, pour créer une telle urgence ?

Les mots que vous avez cru percevoir avant votre arrivée, indique une demande d'aide
La chambre découverte, un drame qui nécessite
Un foyer -
Dieu, qui a-t-elle de nouveau perdu ?
L'empreinte du deuil trop marqué dans votre esprit pour penser à quoi que cela puisse être,
La terreur clairement inscrite dans le coin des yeux fatigués, vieillis
Enfant errante, perdue et sans soutien...

Un asile exigé. Quel crime avait été commis, quels secours pouvaient être fournis, tout en ignorer si condoléances ou encouragements devaient être formulés.
Ne pas oser demander ce qu'il se passait, de peur de gêner, et déjà, se préparer à prendre congé.

Pourtant, les mots quittent votre bouche avant que vos pas ne l'emportent, et la question - évidente, idiote
Est retraduite avec assez de retenue pour ne pas être complètement incongrue :

-Que peut-on faire pour vous ?

Surprise de la part de celle qui se tient debout, que vous ignorez,
Dans la volonté et la compréhension instinctive du besoin d'être utile à cette jeune fille qui semble s'être perdue par ici.
Toujours concentré sur la forme prostrée sur l'une des chaises d'une maison mille fois parcourue
- Elle y sied.
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Re: Chez l'habitant
Jade Wilder, le  Mar 5 Mar - 21:20

Les pas mènent, sans parvenir à tracer quelconque chemin. Suivre une seule guide, un peu en avant, sans doute devait-elle trouver la conversation lourde. Logique, puisqu'il n'y en avait pas. Jade haïssait pourtant les silences, elle avait toujours fait en sorte de ne pas trop le laisser s'imposer, trouver des sujets de conversation aussi futiles soient-ils. Mais là, elle n'en était pas capable, n'en avait pas la force. Eh bien, le pied à peine posé sur le domaine, elle se montrait déjà comme une exécrable invitée, quelle honte. Le plus triste étant que même sans quelconque action, elle était sans doute la moins légitime des invitées. Si elle n'osait refuser la proposition de Kathleen, elle s'en sentait particulièrement indigne. Elle n'avait pas d'autre choix à l'heure actuelle dans tous les cas, à part celui de rester à la rue. Elle aurait pu trouver un hôtel, mais c'était hors de question. Tout argent gagné allait à son frère, quoi qu'il arrive, elle n'avait pas le droit d'en profiter. Encore moins en ayant trahit sa confiance.

Non, elle n'avait pas la choix. Et même si elle était reconnaissante, même si cette idée était loin de sembler désagréable... eh bien elle avait honte. Honte de ce qu'elle était, ce qu'elle avait fait, ce qu'elle n'osait dire. Comment résoudre un problème avec lequel il était impossible de se battre ? Son ennemie avait une position bien trop importante désormais. Au delà du professionnel, des gens la soutiendraient. Lizzie même, soutiendrait la nouvelle directrice adjointe plutôt qu'elle. Idée qui noue la gorge et donne mal au coeur. Heureusement que Kathleen était là, au moins pour la sortir de ses pensées.

-Je vais demander aux elfes de te préparer une chambre.

Réaliser seulement qu'elles étaient finalement arrivées. Et toujours sans volonté propre, suivre le pas, les pensées bousculées. Une chambre... Même si celles-ci ne manquaient sans doute pas dans cette immense demeure, la blondinette ne se sentait vraiment pas à sa place. Illégitime, terrifiée à l'idée de déranger celle qui voulait l'aider. Une présence de plus reste un poids, elle était bien placée pour le savoir. Mais alors, incapable de refuser. Pas le choix encore une fois, pas l'envie, pas le courage... et dans un sens, voir quelqu'un la soutenir faisait du bien. Pour combien de temps ? La jeune mère savait que l'adolescente avait quitté Poudlard, mais elle ne savait pas tout. Pas à cause de qui, pas à cause de quoi. Elle ne savait pas à quel point la blairelle était... pathétique. Tout simplement minable. Et après tout, elle ne serait pas la première à fuir aussi... Idées négatives transformées bien vite en idées noires. Pas envie de décevoir et pourtant, tout était réunit pour que ça se produise, qu'elle le veuille ou non. Le salon finalement, endroit plus ou moins connu, qui avait du coup quelque chose de rassurant. Tout comme la présence de celle qui habitait en ces lieux, nul doute que là tout de suite, si elle s'en allait, Jade paniquerait. Bon, intérieurement sans doute, elle en avait déjà beaucoup trop montré, mais ce serait sans doute encore plus violent du coup.

Heureusement, ça ne semblait pas être dans les projets de Kathleen. Pas tout de suite en tout cas. Elle parlait à son elfe, que l'adolescente avait vaguement salué d'un signe de tête - elle était incapable de faire mieux, culpabilité qui augmente. Et alors, elle écoutait la "conversation" d'une oreille distraite, en fond un peu sourd comme si elle était dans une bulle et que tout le reste se trouvait en dehors. Pourtant, ça la concernait, elle en était quasiment sûre. Mais plus qu'incapable de réagir correctement. Surtout qu'elle n'était vraiment pas fixée sur la marche à suivre.

Le son s'estompe et la présence se rapproche, Kathleen était revenue à ses côtés, lui accordant des attentions peu méritées. Esquisse d'une bribe de sourire cependant, en remarquant que la jeune femme n'avait pas oublié. Le glacier, et cette particularité. C'était un jour comme un autre, où une action seule avait bouleversé le quotidien. Cela aurait pu en rester là mais la jeune mère n'avait pas laissé sa reconnaissance à un chocolat chaud offert, reprenant contact peu après. Comment était-ce possible qu'elle ne le regrette pas désormais ? Étonnant. Une gamine qui fugue et investis un cocon qui n'appartient qu'à soi, ce n'était pas anodin dans une vie. Pas aux yeux de la dite gamine, en tout cas. Cette peur, encore, de déranger en plus de décevoir, parce-qu'il ne pouvait en être autrement. Quant aux enfants, les garder serait sans doute prohibé désormais. Qui ferait confiance à quelqu'un capable de fuir ses responsabilités ? Quelles que soient les raisons, pour des parents, c'était rédhibitoire. Sans doute. Kathleen semblait comprendre. Pour l'instant. Mais son père ? L'Italienne se souvenait de ce regard porté sur elle, à la soirée de l'Occamy Doré, quelqu'un l'estimait alors, lui trouvait un intérêt - quelconque. Alors, être un peu fière d'un de ses rares talents. Mais si ce souvenir était positif, il se transformait bien vite, comme un cauchemar. Un regard qui change, se transforme en répugnance. En être gênée, rien que de l'imaginer. Décevoir les autres avait toujours été une peur qu'elle ne pouvait avouer. Mais alors qu'elle connaissait encore peu le propriétaire des lieux, avoir peur de ce qu'il pourrait penser. De ce que, cette fois, il y aurait dans ses yeux. Quant aux enfants, elle aurait tellement aimé pouvoir leur montrer des sorts, n'importe lesquels, pour qu'ils voient la vie aussi belle qu'elle l'avait vue auparavant. Qu'ils la voient éternellement ainsi. Mais qu'offrirait-elle puisque tout cela était terminé ? Envie de pleurer qui surgit à nouveau, dévastatrice, mais cette fois réussir à se retenir. Dieu merci. Il lui était impossible de boire le liquide sous ses yeux. Sa gorge était beaucoup trop nouée pour ça. Un soupir à ses côtés. Jade s'attendait à ce qu'à tout moment, les choses basculent et qu'elle se retrouve seule à nouveau. Logique imparable, quand on s'attend à quelque chose, c'est moins douloureux quand ça arrive, n'est-ce pas ?

-Je ne peux rien te promettre, mais nous allons essayer de régler cela. En tout cas, je le ferais. Et tu es ici chez toi aussi longtemps que tu en auras besoin.

A la place de la douleur - pour l'instant - la main un peu froide (JE TE HAIS) de Kathleen rejoint la sienne. Et malgré les mots rassurants, les actes et sa seule présence autorisée en ces lieux, Jade ne pensait pas trouver encore du soutien. Il était déjà bien supérieur à ce qu'elle méritait. Déjà, le regard qui s'était relevé fuyait. Incapable d'assumer. De garder la tête haute. Régler les choses... C'était impossible. Qui pouvait faire quoi que ce soit contre l'influence qu'avait cette sorcière ? Rares étaient ceux qui y avaient résisté, même Lizzie était tombée dans le piège. Souvenir d'un cours où Ulysse avait su lui tenir tête, avait su comment stopper l'avalanche... et la rassurer. Penser à lui alors, se dire à quel point il allait être déçu lui aussi. Elle décevrait tout le monde, ou tout du moins, tous ceux pour qui elle avait de l'affection... réciproque ? On lui avait prouvé, mais elle était incapable d'y croire totalement. La preuve. Elle aimait Lizzie comme une soeur. Et Lizzie lui avait tourné le dos. La tristesse emplit le corps et fait mal. C'était peut-être le moment de dire à l'ancienne Serpentard qu'elle faisait erreur. Qu'elle ne devrait pas lui accorder tant d'attention et... tout ça. Pourtant, seulement mordre la lèvre, rongée par la culpabilité, perdue et incertaine de ce qu'elle devait faire. De ce qu'elle pouvait faire.

Le courage ne vint jamais, ou du moins, pas à temps. Quelqu'un d'autre arrivait et il ne fallait pas être Dumbledore pour se douter de qui il s'agissait. Les enfants n'auraient pas été aussi discrets, mais pour eux, la blondinette se serait sans doute forcée à sourire. Elle avait l'habitude des masques, même si ils étaient désormais beaucoup trop usés pour être utilisés, en assembler plusieurs pouvait fonctionner devant les enfants qui ne voyaient pas toujours les fissures recollées. Mais serait-elle capable d'un tel effort devant quelqu'un d'autre ? Devant la personne dont le jugement lui importait tant ? Le doute se transforma rapidement, devenant certitude lorsque Robert Gold apparut dans la pièce. Certitude, qu'elle en était parfaitement incapable. Le regard d'abord reste, puis se baisse, honte envahissante, contrôlant ses actions pour lesquelles elle n'avait plus la moindre influence propre. Il était là, ne tarderait pas à découvrir à quel point elle avait été lâche. A quel point elle n'était pas quelqu'un qu'il fallait estimer. A quel point il valait mieux s'éloigner d'elle... Auto-jugement, elle se faisait juge et bourreau sans difficulté. Ça aussi, c'était une habitude, mais elle n'avait jamais été aussi réelle qu'à cet instant.

- Miss Wilder ?

La gorge se noue un peu plus encore. Qu'allait-elle dire, faire ? Comment se justifier ? Elle en avait déjà trop dit à la fille, ça semblait presque plus difficile avec le père. Jade avait bien comprit que Kathleen avait vécu quelque chose de similaire, du côté de la fuite en tout cas. Peut-être que sans ce vécu, elle n'aurait pas comprit, l'aurait rejetée. Lui, allait-il la rejeter ?

- Soyez la bienvenue.

Geste bienveillant, surprenant. Il ne savait pas encore, ce serait différent après. Sans doute pour ça qu'elle n'osait relever le regard. Par peur que l'imagination ne devienne cauchemar dans la réalité. Mais péniblement, tenter de faire bonne figure en se levant et en serrant la main tendue. Il n'était pas judicieux d'aggraver les choses et même si elle était certaine de voir cet homme s'éloigner d'elle aussitôt la déception révélée, elle ne pouvait se résoudre à se montrer plus minable encore. L'impolitesse n'était pas sa tasse de thé, quelle que soit la situation. Elle entrouvrit même les lèvres pour dire merci, sauf que sa voix se cassa avant même que la première syllabe ait pu s'échapper. Pas le droit de remercier. Pas alors qu'il ne savait pas tout, tous les évènements qui pouvaient changer sa façon de voir. De la voir.

Kathleen s'était levée, facile de sentir un mouvement près de soi. Pourquoi, elle n'en avait aucune idée. Peut-être qu'elle au moins pourrait expliquer ? Car à l'instant, Jade en était tout simplement incapable, bien trop honteuse et pire, bien trop effrayée à l'idée d'à nouveau craquer. Les larmes sont un signe de faiblesse, ne l'oublions pas. Aussi pathétique soit-elle, la blondinette ne pouvait se résoudre à cette finalité. Autant de temps qu'elle pourrait lutter en tout cas. Mais le silence s'impose à nouveau, nouvel ami qui ne voulait plus la quitter. Sans mots, elle n'était pas obligée d'expliquer. Ça ne peut jamais durer.

-Que peut-on faire pour vous ?

La question à dix millions de gallions. Elle n'en avait absolument aucune idée. Parce-que c'était impossible, que Cara était trop puissante désormais, qu'elle avait trop d'influence sur les autres et par dessus tout, parce-que l'adolescente ne voulait pas que quelqu'un d'autre subisse les attaques de la nouvelle directrice adjointe. Surtout pas Kathleen ou Robert. Ils ne pouvaient pas l'aider à vaincre cette mégère, ni même parvenir à ce qu'elle reprenne confiance pour que ça ne l'atteigne pas tant, ils ne pouvaient pas non plus faire en sorte qu'elle se sente moins inutile et inintéressantes. Plus encore, elle ne méritait rien de tout ça. Pas en ayant baissé les bras.

- Rien que je ne mérite...

Visage qui se crispe, paupières closes pour retenir un nouvel élan de tristesse. Si ces simples mots lui faisaient si mal, comment allait-elle pouvoir expliquer le reste ? Ça lui faisait peur, elle ne savait pas comment faire, quoi dire, quoi faire. Baisser la tête alors, un soupir résigné.

- Je comprendrais que vous ne vouliez pas que je reste...

Il n'allait sans doute pas comprendre. Elle n'aidait vraiment pas à la compréhension là. Mais comment expliquer normalement à quelqu'un qui vous fait assez confiance pour fréquenter votre enfant et veiller sur vos petits-enfants, que vous n'êtes pas responsable. Pas courageuse. Pas méritante... Même appeler Kathleen à l'aide était trop difficile. Elle n'avait pas le choix, il fallait dire quelque chose, expliquer un minimum. Et peut-être qu'une phrase suffirait à provoquer le rejet. Non, elle ne l'espérait pas. Elle s'y attendait, c'est tout. Alors, même phrase robot, qu'un peu plus tôt. Bribe de courage, qui n'existe pas.

- Je suis partie de Poudlard.
Robert Gold
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Re: Chez l'habitant
Robert Gold, le  Mer 27 Mar - 19:54

Etait-ce une manie de jeunes filles de se dévaloriser de la sorte à chaque occasion ?
Votre jeune invitée semblait sinon désespérée, du moins en piètre humeur. Vos regards en direction de votre fille ne vous apprend malheureusement rien : celle-ci ne vous communique des yeux qu'une même détresse commune devant la peine de la jeune fille.
Plusieurs hypothèses naissent de ces minces indices : de quelle sorte de perte était-il question ? Vous vous souvenez vaguement de l'évocation d'un frère et d'une sœur par Kathleen
Et bien évidemment, des confidences à l'Occamy de la bouche même de l'intéressée.

Pendant un instant, vous vous effrayez vous-même à envisager scenarii et autres images d'épouvante. Peut-être était-ce devenu l'habitude d'un vieil homme habitué aux tragédies diverses, et aux rebondissements inquiétants
Devenu personnage de roman malgré vous à défaut d'avoir le temps d'être lecteur désormais.
Mais bien vite, vous écartez cette idée.

Son comportement ne crie pas deuil - pour en avoir vécu votre compte, vous vous estimez relativement expert en la matière. Non, il s'agit de quelque chose de bien différent
Mais impossible de poser le doigt dessus.
Au fil des mots, les prévisions se font plus floues, et moins plausibles.
Tout hurle culpabilité, et honte : la réelle question qui subsistait alors était
Qu'est-ce qu'une jeune fille de son sérieux avait bien pu accomplir qui ne mérite pareille flagellation ?

La réponse, enfin, ne se fait pas attendre.

Et en un instant, le silence de Kathleen devient plus éloquent qu'une explication complète.
Il semblerait que les coïncidences, ce quotidien corrompu, ne devienne un thème récurrent entre malheurs touchant même personnes et de même nature.
Deux jeunes filles du même âge, de même apparence, quittant leur école et leur avenir à quelques années d'écart -
Les auteurs seraient ravis de cette répétition qui ferait passait leurs liens les plus ahurissants comme logique cohérence.

Pendant quelques secondes, vous restez interdit.
Plus que l'ignorance sur ce qu'il y avait à dire ou à taire, il faut avant tout se rendre compte, réaliser toute l'urgence de ce qui était en train de se dérouler.
Pour la première fois depuis longtemps, vous bénissez votre cours de pensée.

   Lundi, par conséquent les chances que son absence ne soit que d'un jour était grande - et rassurante, aucun mal significatif ne serait fait à son éducation si les choses étaient prises en main rapidement. Vous établissez un premier bon point.
   Vitre contrebalancée par sa présence ici : qu'elle soit sous votre toit ne peut signifier qu'une conclusion - qu'elle n'a nul autre refuge où se rendre. Aîné et proches ainsi gardés dans l'ignorance, voilà qui n'était guère encourageant.
   Au moins, elle se trouvait ici - auprès de vous. Ce qui signifiait sécurité, gîte et couvert. Pire situation aurait pu naître des circonstances, et vous êtes heureux que cela soit ici qu'elle ait décidé de se rendre. Vous ignorez les particularités de cette décision, mais elle avait été atteinte : cela devrait être suffisant pour l'instant.

Venaient à présent les éléments importants :

Pourquoi.
C'était après tout, l'universelle question à toute chose.
En l'occurrence, vous n'aviez pas le temps de vous perdre en philosophie. Pourquoi une écolière voudrait ainsi tout quitter.
Vous réprimez l'envie de vous tourner vers votre fille, et ses secrets - les révélations des raisons et des enfants trois ans après les faits.
Tentation est forte de retracer l'exact même histoire sur cette jeune femme, sur un éventuel poids trop lourd à porter à son âge.

Une chose vous retient.
Vous ne parvenez pas à la voir dans ce rôle. Peut-être vos préjugés jouent-ils, en sa faveur peut-être mais tout de même. Qu'est-ce qu'une rencontre et des Premières Impressions peuvent bien valoir pour un esprit réfléchi ?
Et pourtant, vous ne parvenez pas à l'imaginer ainsi : quelque chose ne va pas
Ou peut-être que l'on ne veut jamais voir s'effondrer ses propres mythes.

Mais
Raison il devait y avoir pour cette pareille absence
Et il était primordial de la découvrir.

Cependant, cela l'était moins que de palier au plus essentiel.
Miss Wilder semblait complètement perdue.
Peut-être était-ce le souvenir d'une totale impuissance quand les mêmes événements s'étaient déroulées pour votre fille
Peut-être était-ce juste insupportable de voir une personne que vous avez connue aussi souriante dans un tel état,
Vous vous sentiez aussi démuni qu'elle.

Les mots sont ardus à prononcer, à prouver, alors il faut se contenter du direct
Cesser de trop penser
Maintenant.

- Asseyez-vous, Miss Wilder. Vous êtes évidemment la bienvenue aussi longtemps que nécessaire.

Vous attendez que les deux femmes de la pièce aient pris place pour vous installer dans votre fauteuil, présidant la table, une main toujours sur votre canne, l'autre sur l'accoudoir.
Il était temps d'être un bon maître de maison.

- Peut-être pourriez-vous nous expliquer la situation. Dois-je écrire à quelqu'un ?

Vous vous servez un peu de thé, autant par besoin de trouver une occupation que pour chercher vos mots. Il est difficile de s'exprimer devant elle
Etant donné la situation.

-Ou si vous préférez vous reposer pour le moment, nous pouvons attendre, bien sûr.

Bien peu de temps malheureusement, mais vous êtes trop aux faits des drames pour presser les événements.
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