Il faudra s'éloigner des sentiers des hommes pour tomber sur ce chalet, camouflés entre les pins. Il donne au sud sur une vallée, au cœur de laquelle s'écoule un ruisseau entre prairies vives du printemps. Il s'agit d'une bâtisse de plein pied, aucune clôture ne semble délimiter le terrain, litière d'aiguille qui lui sert de jardin. Un bois foncé pare ses murs extérieurs, des pierres sombres, recouvertes par endroit de lichens ou mousse, reposent sur la toiture à deux versants. Une courte terrasse grinçante sert de pas à la porte sombre du chalet.
A l'intérieur, la lumière est tamisée. Des rideaux, le plus souvent fermés, laissent s'infiltrer quelques rayons, qui mettent en évidence dans leur trajectoire la quantité de poussière dans l'air. Le parquet craque sous vos pas, craquement amortis par les quelques tapis vieillis qui recouvrent l'entièreté du sol de l'habitation. Ce qui semble être l'unique pièce de la bâtisse est étroit et simple : une cuisine basique à droite, une table deux chaises un vase pour mimosa à gauche. Sur les murs, des trophées de chasses : juste des peaux, quelques fois du gibier empaillé. Un porte discrète sur un des pans de murs, mène probablement à une salle de bain rudimentaire.
Un renfoncement dans le plafond donne accès, après escalade, à un lit double rustique. Une fenêtre au plafond laisse transparaître un morceau de ciel, à admirer en étant allongé sous les couvertures et fourrures.
Difficile de repérer l'endroit, les premiers villages sont à plusieurs kilomètres de là. Elle n'a jamais reçu d'invités, n'y tient pas et s'abstient des protections magiques qu'on lui a pourtant conseillé d'appliquer.