Il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd'hui, c'est un jour sans. Un jour où tu n'as envie d'adresser à personne la parole, un jour où, finalement, tu as juste envie de t'enfermer dans tes dessins. Alors tu laisses tes pensées s'exprimer directement sur la feuille, sans réfléchir à ce qui se créé sous ton crayon. Sans doute des nuages, des formes noires, tout comme les songes qui envahissent ton cerveau.

Tu repenses à Durmstrang, à cette vie que t'a imposée ton père dont tu ne veux pas. Tu penses qu'en fait, c'est fatiguant de ne jamais montrer d'émotions et pourtant, tu as toujours ce masque froid sur le visage. Tu es dans ta salle commune après tout : même tes fidèles camarades de Serpentard ne doivent pas voir ce que tu ressens.

Ne plus ouvrir ton coeur.
Jamais.
Tu te l'es promis.

Tu te recroquevilles donc sur toi-même et te positionne de façon à ne pas être trop vue tout en pouvant continuer de dessiner. Tu hésites à aller dans ta chambre mais tu ne veux pas subir de questions de leur part si elles sont déjà en haut, donc tu restes dans ton coin. Tu es nouvelle et elle ne savent pas encore qu'il faut généralement te laisser tranquille, même si elles essayent quand même moins de t'adresser la parole qu'au début de l'année. Il faut dire que tu les évites alors... Elles ont du finir par comprendre.

Enfin, pour l'instant, tu t'autorises à reposer ton cerveau, sans rien en montrer.

Toujours fermer son cœur.
Toujours.