Au rapport [En Cours]

Saison XXIX
Hiver
Suite de la première rencontre
RPs unique pour faire le dossier : un, deux et trois
et avant le cours d'astronomie

Fañch Guivarch rp numéro 440 :

Le celte était de retour au point de rendez-vous, dans son manteau un dossier protéger par un sort d’arithmancie dans son sac. Son elfe l’avait amené ici puis était parti vérifier que personne ne viendrait épier la conversation qui allait se tenir ici.

Il était le premier arrivé et espérait ne pas attendre trop longtemps, la nuit était froide et une brise froide balayait l'île, le serpentard remonta un peu son manteau pour se réchauffer et alla s’installer près d’un rocher pour attendre le mangemort.

L'îlot n’était pas bien grand et l’on pouvait entendre la mer, enfin plutôt la sentir. Les effluves de sel marin venaient chatouiller les narines de Fañch. l’odeur ne le dérangeait pas, elle ne lui plaisait pas spécialement non plus, il était neutre, comme toujours.

Il jeta un oeil à son sac espérant que le dossier a l’intérieur allait plaire et suffire au masque d’illusion, après tout il s’était fatigué à la tâche et ce soir allait marquer le retour à un cycle de sommeil normal.

Aujourd’hui, tu as rendez-vous avec l’un de tes protégés. Il ne mesure pas l’affection particulière que tu lui portes, ni l’impact de votre cauchemar commun dans cette dernière. Au fil des années, il a su prouver son attachement à des idéaux partagés, l’intensité de l’engagement et des serments dont il est capable. A présent, ce sont ses compétences qui sont mises à l’épreuve.

Sera-t-il à la hauteur de tes attentes ? C’est lorsqu’un partisan touche les émotions d’un Mangemort que la pression est la plus lourde. Lorsqu’il s’agit d’un nouveau venu, on peut être agréablement surpris : il est hors de question que Fañch te déçoive. Tu ne le tolérerais pas, pour la bonne et simple raison que tu n’as jamais envisagé ceci comme étant une possibilité.

Aujourd’hui, c’est sur un ilot isolé que vous vous retrouvez. La mer est agitée : le souvenir des huiles grecques est bien loin à présent ! Le vent souffle des crachats d’embruns qui te font tourner la tête. Ils te rappellent les vacances, la famille, la candeur de tes enfants, la liberté. Les vagues, dans leur flux et reflux, semblent te draguer. Si tu n’étais pas attendue, tu plongerais bien tête baissée, sans te soucier du froid te guettant en contrebas. Oubliées, les bulles de navigation et précautions diverses : tu veux sentir l’eau contre ta peau, te soumettre à la fougue de l’écume, lécher le sel d’une épaule humide.

Que sont les idéaux face aux promesses généreuses de la nature ? Pourtant, son futur à elle aussi est mis en danger par le manque de communication entre les communautés magiques et moldues. Des espèces entières ont disparu sous l’effet du réchauffement climatique dont ces imbéciles sont responsables : si nous restons dans l’ombre, les créatures et plantes magiques seront décimées une à une. C’est parce que tu tiens à cette mer, aux êtres de l’eau qui s’y cachent, à toutes les populations vivantes dont l’existence est cachée, qu’il faut agir. Vous ne pouvez pas attendre que le gouvernement se rebelle contre le consensus international entre les organisations magiques. Il faut lui forcer la main en faisant réaliser à chacun que l’heure presse.

Aujourd’hui, soucieuse, tu sais qu’une part du futur du géant et de tes espoirs se joue. Qu’adviendra-t-il après la chute du secret ? Comment être les architectes de l’Après ? Tu prends une gorgée supplémentaire dans ta flasque : le trajet a été long, et tu ne voudrais pas que la potion te trahisse devant un sorcier qui te reconnaitrait aussitôt. De longues boucles pourpres surgissent et viennent jouer contre tes épaules. Les racines, d’un noir d’ébène, ne cachent en rien que la couleur des cheveux est purement artificielle. Elle est d’ailleurs agrémentée de mèches violettes encadrant ton visage. Ton nez se fait plus court et plus large, comme une petite patate : pourtant, il saura que c’est toi.

Reconnaissant sa silhouette, tu t’approches silencieusement.
— Bonjour Fañch. As-tu trouvé ce que je t’ai demandé ? Comment visualises-tu notre futur collectif ?

Fañch Guivarch rp numéro 461 :

Le celte se redressa du rocher auquel il était adossé, signe respectueux au mangemort qui venait d'arriver. Le début des rencontres avec les soldats des ombres était toujours complexe, il fallait montrer une certaine soumission tout en demandant humblement que la personne devant eux ne fût pas un autre qui tendait un piège. C'était une situation doublement périlleuse, si l'on penchait trop du coté des suspicions on risquait le courroux du masque et si lesdites suspicions n'étaient pas assez poussées il était possible de tomber tête la première dans un piège du ministère.

Le serpentard inclina sa tête en guise de salutation, dissimulant au passage ses cernes. Quoique la fatigue accumulée ait été mise au service des ombres il ne voulais pas faire grand cas de sa faiblesse physique devant un de ses maîtres. Il profita aussi de ce mouvement pour approcher doucement sa main de sa baguette, tant qu'il n'avait pas vu la marque il se devait de faire preuve de la plus grande prudence.

Bonjour, pardonnez mon insolence mais serait-il possible de voir votre tatouage avant que je ne vous fasse mon rapport.

Le ton était le plus respectueux possible voire obséquieux et une pointe de crainte se faisait sentir dans la voix du jeune homme, il ne voulait pas courroucer le masque d'illusions.

(J'ai décidé d'effacer "retard" du Larousse.)

L'Ordre Noir ne part pas dans le bon sens : le jeunot apporte moins de réponses que de questions. Tant de prudence est rassurant à voir, mais c'est aussi la caractéristique d'un sorcier resté à quai ! Était-ce une vie de curieux, d’aventurier que celle qu’il te montrait à présent ? Le goût du vol avait-il eu sur lui un impact si faible qu'il ait pu garder l'envie de se protéger de tout ?

Tu remues du nez, frustrée, mais te rappelles aussi que réaliser cette mission, te rencontrer aujourd'hui, cela nécessite de prendre du risque. Il n'est pas venu entièrement protégé... A moins qu'il ait un Auror embusqué, mais tu n'entends pas de présence supplémentaire. Tu le regardes droit dans les yeux et réajustes ta visions de sa question. Au fond, il ne s'agit ni d'insolence ni d'impertinence. Sa question est légitime.
— Il est bon de vérifier à qui l’on a affaire, oui.

Tu dégaines ton bras et en dévoiles le serment. La beauté et la force de ce tatouage sont quelque chose que le temps ne saurait étioler. Une moue malicieuse flotte sur tes lèvres à l’idée que peut-être ce ne soit pas la réponse qu’il ait escompté. Qu’aurait-il fait alors ? Si la prudence était de mise, avait-il quelque artefact de magie noire prévu afin de te prendre sur le fait ? Cela aurait été un excellent test, à mettre en place pour un futur partisan, tu en es convaincue.

Tu le toises, joueuse, avec la satisfaction du chat venant de coincer la queue du lézard sous sa patte. Tu reprends :
— N'avons-nous pas déjà vécu cette scène ?
Le taquiner t'amuse. Ce n'est guère prioritaire, mais cela fait quelques temps que tu as ton oeil sur ce garçon, toujours lié par son serment inviolable avec une de tes soeurs d'armes... Il serait triste de se priver de cette opportunité lorsque ton coeur s'attendrit. D’un sourcil interrogateur, tu attends sa réponse. Quand elle vient, tu t’en retournes à l’ordre du jour.

— Passons au rapport, si tu le veux bien.

Fañch Guivarch rp numéro 483 :

Le genou du celte se posa à terre quand la marque fut révélée, l'heure n'était plus à la prudence mais à l'obéissance. Il était hors de question de courroucer un membre de l'ordre par un manque de respect, il y avait une hiérarchie qui régissait son lien avec le masque d'illusion et il devait s'y tenir.

Il ne comprenait pas vraiment la question et un doute l'assaillait. Cette question était-elle un test ? Y avait-il un second sens caché ? vérifiait-il que le Serpentard n'était pas un imposteur ? Sans certitude sur la véritable nature de la question qui pouvait tout simplement être banal, le breton privilégia une réponse simple.

En effet notre dernière rencontre était assez similaire.

Le regard en direction du sol, le géant n'arrivait pas à savoir si la réponse qu'il avait fournie suffisait au mage noir. Et malgré son visage de marbre il fut soulagé quand la suite s’amorça

Il attrapa donc son sac et sortit un épais dossier composé d'une quarantaine de pages, les lettres semblaient avoir été placé dans un ordre aléatoire rendant le tout illisible.

J'ai pris la liberté de protéger le rapport pour plus de sécurité. Si vous le permettez je vais décoder le document.

Dés que l'approbation lui sera donnée il commencera l'incantation pour libérer les informations présentes sur le papier afin de les donner au masque d'illusion.

Le jeune homme reste évasif. Tiens, je pensais qu’en me revoyant, le souvenir de la dernière apparition lui reviendrait, qu’il parviendrait à faire le lien… Intéressant. Est-ce qu’il ne me remet pas, est-ce qu’il ne sait distinguer les ombres les unes des autres ? Certaines affichent des personnalités bien reconnaissables mais il est vrai que l’idéee que j’incarne réclame moins de couleurs… Qu’importe. Je hoche la tête.

Ma manche retombe, recouvrant la trace que j’avais tendue à ce cher partisan. Pas cher, juste partisan. Je suis — non TU, TU ES une idée. Rien qu’une idée. Sitôt que tu laissais ton coeur être guidé par un coup de vent, tu multipliais ainsi les orbites incohérentes. T'adoucir au contact d’autrui, de cet ancien prisonnier d’Azkaban, serait un retour en arrière. Vous êtes victimes du même système. Vous êtes deux êtres aux mêmes espoirs. Vous êtes deux astres suffisamment morts pour réussir à vous croiser à l’aube. Alors quand le jeune géant suivra-t-il les pas de son chauve aîné ?

Tu retournes dans un mysticisme bien à toi, toisant le je qui ne peut plus être. Oublie, 87. Tu n’es pas là pour te faire un ami, pas là pour prendre de ses nouvelles, savoir comment il se porte depuis la mort de Jade, pas là pour savoir ce que les Mangemorts peuvent faire pour le soutenir, non ! Ecoute, seulement, ce qu’il a à te dire. Contrôle ta langue trop vorace. Reçois, transmets, souffle quelques mots d'inspiration, mais tout cela en gardant la distance adaptée. Ne te trompe pas de but.
— Il est toujours plus sage de coder les rapports et documents de cet ordre. Dis m’en plus.

Fañch Guivarch rp numéro 495 :

Après les quelques minutes nécessaires pour décoder le document le Celte obtempéra à la douce injonction du mangemort.

J'ai essayé de faire un maximum de recherches et d'observations possible mais malheureusement il est difficile de trouver la solution au cas par cas des espèces en un temps limité. dans les conclusions il y a 3 grands axes, le premier est le traitement à égale des espèces intelligentes par exemple que les centaures ne soient plus reclus dans des territoires toujours plus petit imposé par le ministère. Ensuite il y a le désarmement total des moldu, si ils n'ont pas d'armes ils pourront difficilement menacer les animaux qu'ils soient magiques ou non. Et enfin que les braconniers soient jugés pour meurtre et pas seulement pour braconnage, il n'a pas de raison que que leurs vies valent plus que celle d'un focifère par exemple

Il y d'autres points secondaires comme la gestion de la transition et une liste d’espèces à surveiller avec attention car la chute du secret risque d’entraîner un changement brutal pour un certain nombre de créatures qui pour l'instant vivent cachées.

Vous avez tous les détails là dedans.

Il tendit alors respectueusement le rapport à l'ombre, avec les deux mains et la tête baissée, dissimulant ainsi les légères cernes sous ses yeux, cela avait été un mois usant en recherche et en explorations nocturnes mais il n'avait pas lâché pour produire ce dossier qui lui avait été demandé.

Le géant a établi trois pistes, qui me semblent crédibles. Le dernier point me satisfait : les créatures magiques ayant voix au chapitre, on ne peut se permettre de voir leur mort comme un vulgaire braconnage… Tu es hilarante Lizzie, tu sais ? Ne recevais-tu pas les prix de meilleure chasseuse il y a quelques années ? Iras-tu condamner ceux qui volent après avoir braqué deux fois Gringotts ? Où s’arrête ta mauvaise foi, combien te détestes-tu pour refuser de chercher le pardon ? Tu laisses seulement le temps effacer les souvenirs, mais les actions sont restées Lizzie. Les vies brisées, les cadavres ensevelis aussi. Suffit-il de porter une belle casquette et un sourire carnassier pour faire fi du passé ? Quelle blague. Je hoche la tête, chassant mes pensées.

Je jalouse le dynamisme de sa jeunesse. J’ai été, par le passé, toute aussi passionnée quand les Mangemorts me confiaient une mission. Aujourd’hui ? Que dire. Je crois toujours en eux, mais j’ai appris à mesurer nos divergences. Et puis, par rapport à cette génération de partisans, je suis déjà dépassée. Vous pouvez danser, vous pouvez bouger, vous pouvez vous détendre, vous pouvez vous amuser… Je n’y suis plus. A 30 ans, je suis jeune, mais je suis vieille. La vie devant nous, me dit-on — mais c'est audacieux de continuer à vivre. Il n’y a rien de plus brave que de survivre, quand une chose est sûre : c’est qu’il n'y a pas d'espoir, aucun remède, seuls des tas de fumier. Cette lasse me tient toujours autant à coeur, mais j’ai trop couru, trop pris, trop vite. La lassitude d’être s’est emparée de mon être et dans le silence de l’écoute, je m’enlise.

Cela n’empêche en rien que je reçoive avec assiduité ses explications : ce sont plus des pensées qui me viennent malgré les efforts de Sunil pour les écarter. Je suis devenue une blague, je le sais. Sans goût et sans appétit. M’approchant, je me saisis du dossier lorsqu’il me le tend.
— Merci, Fañch. Ton travail a porté ses fruits. Tu peux me dire ce qu’il faut utiliser comme clef de déchiffrement, pour lire le rapport en détail ?
En attendant la venue de la Mort pour me délivrer de cet enfer, je ne peux m’empêcher de tiquer sur l'odeur de brûlé, si familière, que j’ai senti dans ce projet. Elle se cache dans le second axe. Certes, je pourrais partir avec ces informations mais j’ai besoin de son avis véritable sur un point qui m’a dérangée.

— Et puis… Tu as parlé du désarmement total des moldus, c’est viable ça ? Tu penses t’y prendre comment pour qu’ils acceptent un désarmement ?
Pars-tu en guerre, jeune Fañch ? Je ne veux pas d’un génocide et de la suppression de tous les moldus insoumis. Ne savons-nous rien faire de mieux que de nous empaler les uns contre les autres au fil de joutes pluri-millénaires ? Je ne peux plus. Je suis gourmande moi, je veux la fin du secret ET la paix. Pas une pacification avec autoritarisme militaire non, une vraie paix entre plusieurs communautés qui se reconnaissent et se respectent...