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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Loredana Wildsmith
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On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mar 7 Jan - 14:57

Saison 30 - Hiver


Qui est-ce qui a dit que l’on ne pouvait pas passer une soirée tout à fait normale ? En dépit de ce que nous étions, nous n’en étions pas moins un réel couple qui prenait son histoire au sérieux. Cela faisait bientôt un an que nous avions partagé cette chambre pour la première fois, gravé nos noms sur la porte parce qu’il n’y avait rien à cacher. Me remémorer ces précieux instants qui n’avaient failli jamais exister me faisait doucement sourire. Il était loin le temps où il m’avait laissée pour morte en pleine rue, me vidant de mon sang. Mon corps s’en souvenait encore, les marques seraient à jamais présentes et, finalement, je n’avais pas envie qu’il en soit autrement. Le peu de personnes – une ou deux en réalité – qui était au courant de toute l’histoire, m’avaient dit que je délirais, qu’il fallait tourner la page, ne pas m’attacher à une personne qui avait voulu ma mort – il ne l’avait même pas voulue, c’est ça le pire. Loin d’être raisonnable, j’avais suivi mon instinct et m’étais laissée entraîner vers lui comme un aimant. Séduite par sa maladresse et la douceur dont il faisait preuve pour se racheter. Au fur et à mesure j’étais simplement tombée amoureuse de lui et aujourd’hui, rien n’avait réellement changé, si ce n’est que notre relation tumultueuse faisait ce que l’on était aujourd’hui. Peut-être pas tout à fait stable, mais éperdument amoureux.

Alors oui, ce soir était le soir du restaurant en amoureux. Bon ok, il y avait un événement derrière tout cela. Février, St Valentin et tout le tralala. Je n’étais pas la plus romantique des personnes, mais j’aimais parfois mettre nos conflits, nos différends entre parenthèses juste le temps d’une soirée où tout ne serait que tendresses et câlins – vous trouvez ça drôle ? Moi aussi. Et c’est main dans la main que nous marchions dans les rues enneigées d’Écosse, les pieds craquant sous une neige encore fraîche. J’étais presque cramponnée au Poufsouffle, la bonne idée de ne pas être équipée pour cette saison. Que voulez-vous ? Je favorisais les couleurs estivales. Le blanc hivernal me donnait la migraine. Dans le restaurant, nous sommes accueillis par une jeune serveuse qui nous conduit à une table, prêt de la fenêtre, deux assiettes, pleins de couverts et une bougie entourée de quelques pétales de roses rouges. Je secoue la tête de gauche à droite, un sourire moqueur sur les lèvres. Je regrettais presque les boites de raviolis devant la cheminée.

Immédiatement, nous sommes accueillis avec un cocktail maison pour l’occasion. Le Sparkling Heart, un nom qui ressemblait étrangement au mien. À croire que cela avait été fait exprès. Mais je n’étais pas là pour juger de la déco et d’un nom de cocktail. Je voulais simplement profiter de ce moment à deux que l’on ne s’offrait pas si souvent que cela finalement. Dans l’ambiance et rythmée par la douce mélodie, je m’empare de sa main avant de lever mon verre pour trinquer à notre amour bien plus fort que tous les couples réunis dans ce restaurant, parce que je l’avais décidé ainsi. Je bois une gorgée avant de laisser le silence se créer. Là, les pensées fusent et une en particulier : Les retrouvailles avec cet amour perdu. Je ne lui en avais pas parlé. Ma bonne conscience me souffle d’attendre, que ce n’est pas le bon moment. Mais une autre voix, celle que j’écoutais toujours, hausse le ton et me crie de parler, de ne rien garder. J’ai quelque chose à te dire. À ce moment-là, j’aurais pu me rattraper, lui dire simplement que je l’aimais, qu’il était beau ce soir et tout autre phrase d’une femme amoureuse, qui voulait le montrer – je ne savais pas vraiment faire, il fallait le croire. Il n’en est rien, surtout que mes cheveux commencent doucement à virer au bleu foncé. Signification : inquiétude, stress, angoisse. Bravo pour le contrôle Loredana. Il y a quelques temps, j’ai revu mon ex, pas Daemon, celui d’avant. Je regarde mon verre en me pinçant la lèvre. Voilà il fallait que je te le dise, ça me paraissait important. Le lieu et le jour n’était pas vraiment bien choisis, mais il fallait mettre ça sur mon éternelle maladresse.


Dernière édition par Loredana Sparks le Jeu 9 Jan - 16:41, édité 1 fois
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mar 7 Jan - 23:08

C’est-à-dire que la relation était d’une tumultueusité telle que le Wildsmith savait que parfois, il était bon de suspendre le cours du temps pour picorer un peu de romantisme - indispensable. S’attarder sur l’essentiel, le sentiment amoureux et ce qui faisait que ces deux-là avaient une chance infinie de s’être trouvés, et de tenter de construire un quelque chose qui ressemblait plus ou moins à un couple.
Alors sortir le grand jeu cliché du repas en cette mi-février le faisait grandement sourire, une table pour deux, décorée de rouge de cœur et d’amour. Peut-être même que dans la poche de la veste du Fripon, se cachait un scintillant bijou qui n’attendait qu’une chose : rejoindre la peau de Loredana - le doigt ? Un présent qu’il avait hâte d’offrir, tellement cela l’instaurait dans le rôle du parfait petit-ami. Se rattraper, des erreurs passées, sûrement anticiper aussi les suivantes - qu’il prendrait soin d’éviter bien sûr, mais sait on jamais. Ainsi c’est absolument tout guilleret qu’il s’était installé en face de l’Amoureuse, et avait fièrement levé mimétiquement son verre parce que oui, ils formaient le couple le plus awesome de la vaste salle - aucun doute.
Jusqu’à ce que le doute débarque, sans crier gare, comme une enclume sur la table, entre les Amoureux. Une enclume gravée d’une révélation qu’il n’a pas envie d’entendre. Son instinct lui hurle de se boucher les oreilles, chantonner, détourner la tête le corps - s’enfuir devant la vérité. Alors oui, il savait que la Gryffondor n’avait pas le même enthousiasme pour ces fabuleuses niaiseries de la saint-Valentin, mais tout de même, rompre aujourd’hui ? Les yeux ont à peine le temps d’inspecter la couleur des mèches d’une Loredana visiblement soudainement anxieuse, que des mots viennent lui transpercer le cœur.

Immédiatement, il se recule, en ferait balancer sa chaise de vouloir repousser si brutalement la main de Loredana. Évidemment, il blêmit. Faire claquer le verre sur la table, n’avoir pu savourer seulement deux petites gorgées. La mâchoire contractée serrée renferme alors toute la rage qui intérieurement déferle, comme une implosion qu’elle tente de refouler, et durant ce long silence d’une éternité pesante, infinie - réfléchir.
Contrôler contrôler absolument le désir ardent qu’il avait d’enfoncer brusquement sa fourchette dans l’œil de la serveuse qui, évidemment, avait décidé de se pointer à ce moment - la planter là plutôt que dans la main de la Métamorphomage qui avait osé accompagner son annonce de tendres caresses. Essayer de calmer une respiration inquiétante en jouant avec la fameuse fourchette entre les doigts songeurs. Des mots qui jonglent derrière le regard qu’il refuse de déposer sur l’Amoureuse - entre colère et dégoût. Elle avait revu son ex. Revu. Son ex et elle s’étaient revus. Revus. Son ex. Il renvoie la Serveuse d’une main impatiente, et bonheur, elle s’enfuit précipitamment, perspicace jeune fille devant la tension latente.

Vous vous êtes bien amusés ? Dans l’interrogation cynique y déposer tous les sous-entendus possibles, se renseigner sur ces retrouvailles, savoir à quel point elles avaient été, quoi ? Chaleureuses agréables douces - charnelles ? Finalement harponner son regard, lui faire comprendre que la réponse avait plutôt intérêt à affluer, rapidement, très rapidement. Avoir autant envie de l’étrangler que de lui rappeler quel lien les unissait - la possession, la fidélité. Se contenter de goûter aux images, aux possibilités, qui pleuvaient sous les boucles, envoyer valser la table la vaisselle, extraire la fureur dans un bain de sang, s’y plonger et s’y délecter. Mais les sages paroles du Meilleur Copain retentissent alors, comme un mantra auquel il devait absolument se rattacher : s’assagir, ne pas se faire remarquer. C’est donc une question glaciale qu’il rajoute, l’heureux élu : son nom ? Dangereusement, vouloir connaître l’identité de celui avec qui elle l’avait trompé. Y penser lui donne envie de vomir les deux gorgées de cocktail - se tenir droit malgré tout.
Étrangement, le Arty tendu sur sa chaise et silencieux était plus inquiétant que celui qui répandait, de colère, la destruction. A se demander : quand est-ce qu’il exploserait ?
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mer 8 Jan - 8:53

J’avais eu envie de ravaler mes mots à peine une minute après les avoir prononcés. J’avais vu la petite étincelle s’éteindre dans ses yeux qui attendaient beaucoup de cette soirée. De la douceur, du romantisme, mon égoïsme m’avait fait oublier que lui, il aimait ça. La bouche entrouverte, je ne parviens pas à sortir un mot tandis que sa main s'éloigne brusquement de la mienne et qu’il pose bruyamment son verre. Je serre les poings, me concentre davantage sur ma Métamorphomagie qui ne devait pas s'animer dans des lieux fréquentés par des Moldus. Mes yeux ne quittent pas les siens, j’ai envie de remonter le temps, de lui dire tout cela à un autre moment, plus au calme et avec des mots plus explicites, compréhensibles. La réaction n’aurait peut-être pas été meilleure, mais au moins il aurait eu l’histoire dans son ensemble. Là, une seule chose semblait résonner dans l’esprit du Lycanthrope, une chose fausse, totalement fausse : il pensait que je l’avais trompé. Voulait connaître le nom de cet inconnu - qui ne l’était peut-être pas d’ailleurs. À quoi cela lui servirait-il ? Je profite de ce moment tendu, mais calme pour me défendre, mettre les choses au clair Arty, il ne s’est rien passé. On s’est croisé par hasard dans un bar et on a simplement discuté, rien de plus. Je ne t’ai pas trompé je te le promets. Allait-il seulement y croire ? Il serait trop simple qu’il acquiesce et me reprenne la main. La soirée était terminée sans même avoir pris le temps de commencer. Je regrette d’avoir lancé ça comme ça j’aurais pas dû. Effectivement, une belle erreur. Ce genre de conversation n’avait pas lieu d’être lors de ce genre de rendez-vous. Quand est-ce que nous aurions enfin un peu de tranquillité sans que la stupidité ne nous suive à la trace ?

Je hoche négativement la tête pour répondre à sa question. Non je ne voulais pas qu’il connaisse son identité, pas dans l’immédiat en tout cas. Je voulais simplement attendre qu’il se calme, le lendemain peut-être, peu importe s’il fallait que je passe la nuit ailleurs. J’attendrai qu’on soit tranquille chez nous avant d’en discuter davantage. Si je pouvais encore appeler ça chez moi. J’aurais pas dû te le dire ce soir, c’était vraiment idiot de ma part. Je laisse le silence planer autour de nous. Les regards devaient sans doute suivre ce spectacle. Je préfère ne pas leur prêter d’attention. Je voulais juste être honnête et tout te dire je suis désolée. Mes yeux ne quittent toujours pas les siens parce que je voulais assumer mon erreur jusqu’au bout. Mes genoux s’agitent nerveusement sous la table, les mains entre mes jambes ne souhaitent plus, n’osent plus chercher le contact de l’Autre. La peur de l’entendre me dire qu’il ne veut plus me voir, que je peux emballer mes affaires et quitter la Cabane, cela serait amplement mérité, mais je voulais tout de même qu’il s’ouvre à la discussion. Ne serait-ce que pour dix minutes. Je n’avais aucunement envie de le perdre. C’était pourtant vers ce chemin-là que je me dirigeais. Le seul qui semblait être indiqué par une flèche. Les autres ne menaient nulle-part. Etait-ce donc ça notre relation ? Un chemin qui ne menait nulle-part ?

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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mer 8 Jan - 16:32

Les phalanges blanchissent de se contracter autour de la fourchette toujours aussi dansante. L’objet pointu de fer l’aidant à se concentrer, il y avait dans ses mouvements quelque chose de particulièrement hypnotisant – focaliser les pensées et ignorer la fureur tapageuse. Il l’écoute, plus ou moins, entend bien que cela avait été juste une conversation dans un lieu public – innocente rencontre. Toutefois, il n’arrive toujours pas à déglutir. Quelque chose restait coincé là, elle avait gâché leur soirée pourquoi ? Une simple rencontre hasardeuse ? Pour le Fripon, ça n’avait aucun sens, et on sait à quel point ses méninges avaient cette sublime faculté de s’emmêler, s’embraser bien rapidement.
La promesse de sa fidélité aurait dû l’apaiser, adoucir une poitrine douloureuse, mais c’eût été beaucoup trop simple, et il n’avait pas gagné sa réputation d’exagérateur impulsif pour rien. Essayer de raisonner un cœur d’une jalousie extrême était vain, c’est qu’il n’était pas très attentif, tout occupé à se venger se venger de l’affront qu’on avait osé lui faire.
Combien d’anciens amoureux Loredana allait-elle ainsi sortir de sa poche ? Combien lui tourneraient encore autour, et surtout surtout, à quel moment arrêteraient-ils d’écrabouiller la confiance d’Arty ? Parce qu’à cette minute-ci, il n’était que ça, un petit ami jaloux qui avait perdu l’équilibre face à l’allusion d’un homme qui avait un jour conquis le cœur de la Gryffondor. Ce doute cette idée qui s’étaient insinués en même temps que la colère dans une gorge serrée : si les deux s’étaient aimés, qu’est-ce qui les empêchait de recommencer ? Impossible de s’en débarrasser. Alors il prétend se détendre en collant son dos au dossier de la chaise, s’éloigner, toujours. Lâcher la fourchette et occuper désormais les doigts d’un tapotement songeur.

Oui, c’était idiot, tout comme il est idiot de ne pas répondre à ma question, un toupet qu’il ne pouvait supporter, quand le Wildsmith interrogeait, on répondait, voilà tout, tout comme il est idiot de penser qu’on va reprendre tranquillement notre rendez-vous amoureux, tout comme il était idiot de ne pas m’en parler immédiatement. Il pourrait ajouter ajouter ajouter l’infinité de maladresses qui résidait dans la confession que Loredana venait de faire, mais il s’arrête là. Bien qu’il devait avouer que sa réaction aurait été assez semblable, le fait qu’elle ait voulu en faire un secret à la manière des bijoux dissimulés dans ce tiroir – il n’aimait pas ça. Nous n’aurons pas une romantique soirée, mais au moins, elle aura le mérite de nous apporter des connaissances, nous savons maintenant que tu es bien idiote. Des propos d’une violence grandiose tandis que le ton se fait guillotinesque. Les tempes pétillent de son insolence et de sa méchanceté, comme s’il devait obligatoirement se nourrir d’un tel comportement pour lui faire payer le fait qu’elle venait de lui poinçonner le cœur – la faire souffrir à son tour.  

Son nom ? Il réitère la question, deux mots simples et perçants qu’il laisse flotter au-dessus de la décoration amoureuse de la table. D’ailleurs, au même moment, il ajoute à cette niaise ornementation, Odette III (eh oui) qui claque contre la nappe. Une menace, tout simplement. Un sous-entendu dangereux qui vient compléter le regard froid qu’il lance à l’Amoureuse, lui dire grâce à ses traits fermés et la présence de la baguette, qu’il aurait la réponse à cette question, de gré ou de force. C’est une plaie qu’elle lui avait infligée en évoquant ces retrouvailles – indésirables – et il n’aurait aucun mal à la blesser en retour.
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Mer 8 Jan - 18:04

Je m’attendais à ce genre de réaction. Pourtant, c’était toujours le même coup de poignard à chaque fois. Je ne le quitte pas des yeux, mon visage reste fermé, presque neutre, les mots ne sortent pas. Je suis une idiote. Je le savais et il venait de le confirmer. Blessée par ses paroles, je me plonge dans un silence de mort. La musique contraste avec mon état d’esprit. Un doux morceau de piano, une mélodie qui, d’ordinaire, m’aurait fait sourire. J’avais toujours été sensible à la musique. Ce soir, pourtant, cela ne me faisait rien. Rien du tout. Et les mots doux que se balançaient les autres à côté de nous avant de se bécoter amoureusement. Finalement, je les enviais. Nous venions de trinquer à un amour encore plus fort encore, mais les apparences montraient clairement le contraire. Un jeune, tout jeune, couple perdu, ne sachant plus si cela valait réellement la peine. Il réitère sa question et je réitère mon hochement négatif de la tête. Ma main se pose sur ma bouche avec de remonter vers mon front. Un geste nerveux qui n’avait absolument aucun sens. Non… Je dis simplement, la voix tremblante. Non pas ici pas maintenant, non.

C’est à ce moment-là que je me rends compte qu’il avait déposé sa baguette sur la table – la petite nouvelle. Entourée des pétales de roses, éclairée par la bougie. J’observe le bout de bois quelques minutes, me demandant ce qu’il comptait bien faire avec ça. C’est une jolie manière de me menacer sans la moindre once de violence. Ma concentration était rivée sur mes cheveux qui ne devaient pas changer. J’en oubliais le reste. Mes yeux deviennent rouge vif, ma peau devient pâle, si pâle que l’on pouvait avoir l’impression que j’allais m’effondrer d’une seconde à l’autre. Mes yeux embrumés, embrasés se lèvent de nouveau vers lui. Ne surtout pas affoler tout le restaurant en me levant, en hurlant. C’est ce que j’avais envie de faire pourtant. Et partir. Oui, j’avais tout d’un coup le besoin irrépressible de m’en aller loin. Je te dirai rien ici Arty, peu importe les moyens que tu utiliseras. Je ne souris pas, au contraire, je me sens déchirée de l’intérieur. Je m’en veux d’avoir lâché ça telle une bombe alors que la soirée s’annonçait grandiose. Malgré tout, je lui avais affirmé qu’il ne s’était rien passé, il ne fallait pas qu’il aille trop loin non-plus. Il savait pertinemment comment cela finissait lorsqu’on n’avait plus aucun contrôle. La colère à vif, il nous était incapable de se fixer des limites.

De ce fait, il ne fallait pas tenter le diable, s’échapper de cette situation et attendre que ça passe – la bonne blague. D’un geste vif, je me lève de ma chaise, il ne fallait pas que je reste ici. Tenter d’agir avec maturité pour une fois, en espérant qu’il comprenne, qu’il accepte et mieux qu’il me suive dans cette décision d’être sage. Je pense qu’il est mieux que je m’en aille. Je me débrouillerai pour dormir cette nuit. J’étais bien trop naïve pour penser que cela pouvait être possible.
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Mer 8 Jan - 22:25

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Violence (psychologique)





Ainsi elle s’enfermait dans le refus. Plus sa tête gesticulait négativement, plus la colère d’Arty grondait dans ses entrailles qui ne demandaient que ça – embrasser la fureur et se laisser entièrement guider par celle-ci. Loredana s’accrochait profondément à sa ténacité et résistait, aucun nom ne sortait de ses lèvres blessées. Parce qu’il avait bien senti à quel point ses mots s’étaient faits lames aiguisés dans la poitrine de la jeune femme, et il s’en délectait. Il avait souri alors qu’elle parlait de la menace dont il faisait preuve à son encontre afin de la faire parler, il ne la connaît que trop bien pour se douter que cela n’aurait aucun effet.
Dans sa tête ça résonne : tant pis. En même temps que le grincement de sa chaise lorsqu’elle décide de partir.

Assieds-toi. Visiblement insuffisant, la Gryffondor continuant de se détourner, il suffit d’un quart de demi seconde pour qu’Odette III rejoigne les doigts autoritaires d’Arty et lance un #Impero avec une sévérité redoutable. Assieds-toi. Puisqu’il avait besoin de le répéter pour se faire entendre – obéir. Elle ne fuirait pas, elle ne pouvait lâcher une telle bombe de révélation et ne pas faire face aux retombées. Après ces mois passés, elle ne pouvait pas ignorer la nervosité versatile du Poufsouffle. De son côté, lui, refusait d’admettre qu’il s’agissait là d’une simple maladresse, un malentendu, une anodine anecdote.
Maintenant qu’elle était assise, prendre le temps de respirer grandement, gonfler les poumons quant à la suite de la soirée. Il ne donnerait rien pour entrer dans la tête de Loredana à cet instant, forcée de restée assise en face de lui, il pourrait presque flairer la frustration qu’elle devait ressentir d’être ainsi contrôlée par le Malicieux.  
Malgré tout, il sourit.
Une domination qui ne pouvait que réjouir la fureur intérieure, et il ne répondait plus de rien. Aucun contrôle, aucun retour en arrière, pas de j’suis désolé j’aurais pas du – il assumerait – alors autant aller jusqu’au bout, profiter, aussi. Une telle ascendance sur quelqu’un n'était que trop rare occasion. Lui qui s’était promis que jamais Loredana ne serait victime de son attrait pour la violence, qu’elle soit explosive ou malsaine. Un leurre, tout simplement. Toujours aussi incapable de résister à l’appel délicieux de la souffrance de l’Autre, surtout lorsque cette Autre venait de le vexer si intensément. Ne bouge pas. D’une voix toujours aussi calme, il se lève soudainement et tandis que la main serrant la baguette la fait glisser à l’intérieur de la manche, l’autre, retire de la poche intérieure le brillant collier qui se fait serpentin entre ses doigts – le fameux présent de Saint Valentin.

Un rapide coup d’œil au reste des tables où les couples heureux amoureux profitaient avec liesse de leur romantique soirée, sans aucune idée du morbide qui se déroulait près de cette fenêtre ; finalement se détourner et se concentrer sur la Métamorphomage qui bouillonnait, attendait. Se placer derrière elle et d’une délicatesse incroyable rassembler les cheveux sur une seule épaule, dégageant le cou et le nuque. En profiter pour l’embrasser là et étirer ces malsaines secondes. Ce n’est seulement après qu’il habille la jeune femme du sublime collier qu’il s’était procuré – un supposé vol de bijouterie de luxe moldue, certainement – joyeuse Saint Valentin, mon amour. Dans ses mots, il fait couler une suavité pernicieuse, il se détesterait d’avoir agi ainsi, plus tard. De ne pas avoir su maîtriser les pulsions qui se cachaient normalement derrière le Renard et qui désormais régissaient sa volonté.
Pour le moment impuissant devant l’ivresse du courroux qui ne retombait pas. Il ignore les yeux curieux des autres clients qui souriaient, c’est qu’ils pensaient assister à une remise de cadeau adorable – quelle naïveté.
Tandis qu’il positionne correctement le bijou qui allait à ravir à l’Amoureuse, déposer douces caresses, reste là, et observe.

Accompagné du regard de l’Amoureuse sur son dos, il se dirige vers le comptoir ornant un côté du restaurant, y intercepter la Serveuse d’un sourire enjôleur, comme il savait si bien le faire, plaisanter légèrement et surtout, surtout, rompre toute distance de politesse. Évidement que la Moldue tique dans un premier temps, interroge Arty sur le couple qu’il formait avec cette jeune femme assise là-bas, et, oui, oui on ne rêve pas, c’est bien une Frimousse enjouée qui la contredit, lui assure peut-être que Loredana est une sœur une cousine une amie ou je ne sais quoi d’autre. Profiter de l’attention rivée de cette dernière sur les deux protagonistes en train de fricoter. Glisser çà et là quelques gestes séducteurs, complimenter avec panache les cheveux décolorés de cette Inconnue, la faire rougir, sourire, dodeliner de la tête. Jusqu’à briser toute retenue et aller susurrer à l’oreille de la Servante quelque chose que même la narratrice n’entend pas, mais qui, apparemment, fait pétiller la Flatée dont les joues rosissent encore. Un détail durant ce chuchotement secret-discret, la main d’Arty qui trainaille juste à l’endroit où la jupe rencontre la cuisse. Oui, flirter était une de ses expertises.

Il en vomirait de son attitude, vraiment. Toutefois, pendant qu’il poursuit sa conversation faussement hilarante avec la charmante Serveuse, ses yeux atterrissent sur une Loredana toujours assise. Un clignement de paupière, et un mouvement de recul, secouer la manche qui détenait Odette III – dissiper le sortilège - se rendre compte qu’il n’avait même pas eu le temps de lui dire qu’il la trouvait magnifique ce soir, qu’il l’aimait, avant que la soirée ne dégringole.


Dernière édition par Artemis Wildsmith le Jeu 9 Jan - 8:51, édité 1 fois
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 9 Jan - 0:57

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Insultes/Vulgarité,  Violence (physique)





Il venait de faire la pire chose. La pire. Je ne pouvais, à ce moment-là, trouver d’autres mots pour qualifier le geste qu’il venait de faire. Prendre le contrôle de mon corps, incapable d’avoir la force de persuasion nécessaire pour me faire rester par de simples mots. La peur de constater que je n’étais pas sous son emprise, que j’avais besoin de ma liberté, d’être la maîtresse de mes mouvements. Cette indépendance, je m’étais battue toute ma vie pour l’obtenir. J’en étais venue à tuer pour être sûre que jamais on ne me la reprendrait. Et lui ? La personne qui semblait tenir à ce que je conserve cette liberté, me l’avait reprise, déchirée comme une vulgaire feuille de papier. C’était ce qu’il était en train de faire. En me privant de cela, il me déchirait de l’intérieur, me rappelait cette enfance enfermée entre les quatre murs de ma chambre. Un enfer. Comment un homme qui se disait amoureux pouvait faire subir cela à sa petite-amie ? Comment après tous ces mois passés ensemble il était encore possible de se faire du mal à ce point ? Pour une simple discussion dans un bar.

J’étais un pantin, tout ce que je ne voulais pas être. Un objet, tout ce qu’il avait dit que je n’étais pas. Un mensonge. Un menteur. Voilà ce qu’il était. Ce que je retenais. Je m’étais trompée sur toute la ligne. Toute cette relation n’était qu’une illusion. Une simple histoire vécue par deux enfants naïfs qui n’y comprenaient rien. Pourtant, j’étais incapable de m’inventer des sentiments, de jouer. Pas en ce qui concernait cet attachement, l’amour que je ressentais pour lui. C’était bien réel, malgré moi. J’aurais voulu m’enfuir, partir, léviter, pour faire un mouvement, l’empêcher de s’approcher de moi comme il était en train de le faire. Ce sourire, cette satisfaction d’avoir enfin le contrôle de la situation. Le voilà qui s’amuse, me touche, m’embrasse. Des baisers qui, d’ordinaire, me faisaient frissonner. Ce soir, ça me brûlait. Une chaîne qu’il accroche autour de mon cou. Le premier bijou qu’il m’offrait. Un bijou empoisonné que je ne voulais pas garder. Je voulais qu’il me l’arrache. Non, il s’éloigne, vers le comptoir, vers la serveuse qu’il avait pourtant envoyé gentiment balader quelques minutes plus tôt.

J’observe la scène, je n’ai pas le choix. Je ressens l’envie de détourner le regard, fermer les yeux, ne pas assister à cela, disparaître sous la terre, me réveiller en tant que simple traînée de poussière. Mais il me l’avait ordonné, j’étais obligée de regarder. Je hurle intérieurement, lui demande d’arrêter, des larmes coulent de mes yeux en le voyant séduire cette pauvre fille qui gobait tout – dans tous les sens du terme, au vu de la facilité dont elle était séduite. Se demandait-elle qui j’étais ? Pourquoi je me trouvais là ce soir ? Apparemment, elle s’en fichait royalement. Toujours impuissante, je le vois se pencher, lui parler à l’oreille, lui caresser la cuisse. Je veux qu’il mette un terme à ce cauchemar, qu’il arrête cette torture. Quel genre d’homme faisait cela à sa propre Amoureuse ? Blessé ou non, il y avait des limites. Il venait de les dépasser. C’est à ce moment-là que nos regards se croisent. Instantanément ou presque, je retrouve la liberté, mon corps est de nouveau mien et c’est sans réfléchir que je bondis en leur direction.

Je suis telle une furie, une pauvre fille jalouse, possessive qui perd tout contrôle. Une pauvre fille à qui l’on avait fait vivre un enfer en la privant de sa liberté. Je m’avance vers Arty, lui met une gifle avant de le frapper, frapper, frapper encore sur le torse. Pourquoi tu fais ça ? Je hurle, pourquoi tu fais ça ? Au cas où il n’ait pas compris la première fois. Je t’ai pardonné pour Aidan, je t’ai pardonné de m’avoir laissé seule pendant plusieurs jours sans daigner me laisser UN P*TAIN DE MESSAGE. Toi à la moindre erreur, tu deviens cruel, tu deviens un monstre !! Sans réfléchir, dans un élan de rage immense, je m’adresse à ma serveuse, surprise, choquée devant la couleur rouge de mes cheveux. La rage au ventre, je l’attrape par les cheveux, fais basculer sa tête en arrière. Espèce de c****sse, t’as pas compris qu’il était accompagné ? Tu veux pas direct te foutre à genoux devant lui ? Trêve de bavardage, la main qui lui tenait fermement les cheveux ne se fait pas prier pour basculer la tête violemment en avant. Elle heurte le comptoir. Je ne prends pas la peine de vérifier son état. La colère et la peur me crient de partir tout de suite tandis que le directeur de l’établissement s’approche dangereusement. Sans réfléchir davantage, j’arrache brutalement le bijou qui venait d’être mis autour de mon cou pour le jeter sur le Poufsouffle. Et je déguerpis, sans un regard, sans une parole. Les yeux rouges de colère et plein de larmes. Quelle bien triste soirée. Je hurle et ça résonne. Le besoin d’évacuer cette douleur que je ressens au plus profond de moi. Il avait gagné. Pouvait jubiler de sa victoire. Je n’avais plus envie de jouer.
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 9 Jan - 9:58

La violence de la gifle qu’il reçoit, ainsi que les coups déposés sur son torse ne le font nullement tituber, et pourtant. C’est bien la conscience qui est soudainement éveillée par le déchaînement de l’Amoureuse. Ses pulsions nocives s’envolent pour laisser place à la surprise, accueillir la rage de la jeune femme, comprendre évidemment qu’il était entièrement responsable de l’état dans lequel se trouvait Loredana. Pas un seul sourire ni de satisfaction lorsque la Serveuse heurte le meuble. Non, immédiatement le cœur broyé réalise qu’il allait devoir répondre aux conséquences des précédentes hideuses minutes.
Il ne s’intéresse absolument pas à la pauvre Serveuse dont le visage ensanglanté peine à se remettre du coup que le comptoir lui avait donné. Il évite agilement d'une pirouette le monsieur dodu qui voulait lui barrer le passage, ne penser qu’à une chose, Lore ? la rattraper. Rapidement, enfoncer baguette et bijou restitué dans les poches pour aller se confronter à la fraîcheur de la nuit. Les yeux fouillent la rue avant de discerner la silhouette déterminée de la Gryffondor. Loredana !

Ne savoir qu’une seule chose que lui répétaient sans relâche les boucles affolées : ne pas la laisser partir, ne pas la laisser partir. Il se précipite devant elle, l’arrête d’un geste de la main, que dire ? Il déglutit en constatant le visage ravagé de l’Amoureuse, faire face ainsi à la plus énorme gigantesque horrible écœurante bêtise qu’il avait faite jusqu’ici. Loredana je. Constamment dans ce genre de situation, les mots le fuyaient, comme si eux-mêmes refusaient de légitimer un tel comportement. Que tu mettes du temps à m’avouer avoir revu ce gars, j’imaginais, j’sais pas, ça me rend dingue quand tu les évoques. Les anciens amoureux. Car c’était bien ce mensonge par omission qu’il l’avait fait totalement paniquer. Or après n’importe quelle émotion perturbatrice, une seule surgit chez le Poufsouffle : la colère. J’voulais qu’tu ressentes la jalousie à quel point elle est dévastatrice, il s’arrête là, secoue la tête, il le sait, il n’est pas convaincant.
Les mains s’élèvent, complètement perdues, signe de l’incompréhension face à leur propre attitude, entre rire jaune et sanglot : j’arrive même pas à justifier c’que j’ai fait, j’ai complètement merdé ? perdu le contrôle ? abusé ? il n’existait pas de terme adéquat pour souligner son odieuse erreur. Ça s’évapore dans la gorge serrée. Il se revoit comme spectateur désabusé devant les gestes et actes qu’il avait commis dans le restaurant. A quel point ce qu’il avait fait endurer à Loredana était d’une souffrance absolue, d’une répugnance, aussi.
S’il s’éloigne brusquement de quelques pas, se penche et s’empare de ses genoux tremblants, ce n’est pas de fatigue ni d’essoufflement, mais bien une nausée qui lui contracte les organes en souvenir de son abjecte attitude.

T’as raison, j’suis un monstre. Et il ne pouvait même pas mettre ça sur le dos de la Lycanthropie, la Bête, si elle avait entièrement savouré cette chasse malsaine, ne l’avait en rien provoquée. Non, c’était la colère, cette colère maligne qui jaillissait à la moindre petite minime infime ridicule contrariété, et même après toutes ces années, il ne parvenait toujours pas à la contrôler. Un pu*ain de monstre. A chaque fois, il y pensait, se faire ausculter, aller consulter, quelque chose clochait véritablement à l’intérieur. Un regard instinctif vers le ciel, vérifier l’amplitude de la lune afin de savoir à quel point elle encouragerait la mutinerie de la Bête face à la faiblesse, la vulnérabilité d’Arty à cet instant.
Il se redresse et le poing frappe alors brutalement un des murs alentourant, il hurle, un monstre ! répéter la justesse des mots qu’Elle avait employés, claquer plusieurs plusieurs fois violemment les phalanges sur les briques. Un pu*ain de monstre ! Qu’il se briserait les os, il s’en fichait. Après une telle prise de conscience, éclatement de la vérité – dont il était, auparavant, pleinement conscient d’ailleurs – il ne méritait rien d’autre que la douleur et l’autodestruction.
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 9 Jan - 12:15

C’est d’un pas vif que je m’enfonce dans la nuit déjà presque noire – le défaut de l’hiver. Les yeux embrumés ne distinguaient aucun contour. Je marche, je déambule sans but précis, ne sachant pas où aller. Chercher un endroit pour dormir, un hôtel ou un banc, peu m’importait à cet instant. Je ne voulais pas rentrer à la Cabane, je ne pouvais pas me coucher à côté d’un homme qui m’avait forcée à être sous son emprise, même si c’était l’histoire de quelques minutes. Il n’avait pas le droit de me contrôler, il l’avait toujours su, s’en était fichu de mon avis. Comme si ça lui importait peu au final, comme si la seule chose qui l’intéressait, c’était finalement d’avoir le pouvoir sur tout, absolument tout, y compris sur moi. Je ne pouvais pas lui laisser le loisir de m’emprisonner. Il fallait que je m’en aille, loin de lui, que je ne lui laisse plus l’occasion de me faire quoique ce soit. Plus je m’éloignais, plus mon cœur se déchirait, s’émiettait, jusqu’à ce qu’il ne reste que de fines particules qui tombaient sur le sol enneigé. Je tremble, de la tête aux pieds, les larmes coulent, mais aucun sanglot. Je ne ressens plus rien en réalité. Même la haine se dissipe à mesure que je m’éloigne du restaurant. Une Loredana dénuée d’émotions était une Loredana dangereuse. Évidemment, les cheveux sont rouges, resteront rouges. Pour combien de temps ? Impossible de deviner.

J’entends sa voix au loin qui m’appelle, me réclame. Il veut sans doute que je m’arrête, me retourne, l’écoute. Il venait de profiter des seules minutes d’obéissance que je lui avais données malgré moi, contre ma volonté. Je ne m’arrêterais pas. J’accélère le pas pour m’enfoncer dans la nuit, qu’il ne me voit pas, qu’il abandonne et rentre chez lui. Je ne voulais pas le regarder dans les yeux, il m’était trop difficile de me détacher de lui. Pourtant, ses pas se rapprochent, j’hésite à transplaner, à partir, il n’en est rien ; je n’y parviens pas. Il se place devant moi, je m’arrête, regarde à côté tandis qu’il tente de se justifier, en vain. Il n’y parvient pas. Parce qu’il sait que son comportement ne mérite aucune justification. Le mal était fait. T’as gagné, ça a marché. J’ai peut-être tué cette femme, mon degré de jalousie te convient ? Je n’en savais rien, n’avais pas pris la peine de regarder si elle respirait encore. L’idée d’avoir tué une innocente me retourne légèrement l’estomac. Mais j’avais déjà du sang sur les mains.

Je reste stoïque, tente de garder un visage impassible tandis qu’il s’inflige des blessures, se descend, admet que oui, il était un monstre. Mes lèvres tremblantes et les larmes qui coulent trahissent mes réels sentiments. Alors je me rapproche, souhaite lui expliquer les choses. Je le stoppe de force, tente de l’arrêter de se briser les os de la main. Je prends son visage entre mes mains. Non Arty, je parle d’une voix calme, étrangement neutre. Anormal. Tu n’es pas un monstre à l’origine. C’est en voulant absolument prendre le dessus que tu le deviens. J’essuie les larmes qui continuent de couler contre ma volonté. Souviens-toi le jour où tu m’as assuré que je n’étais pas un objet. Je marque une pause le temps que ses souvenirs remontent. J’étais quoi ce soir à ton avis ? Qu’est-ce que j’étais ? Poser deux fois la question pour marquer son importance. Je le lâche, recule de quelques pas. Que tu le veuilles ou non ce soir, je ne dors pas avec toi. Que tu le veuilles ou non, demain et après-demain non-plus. Ma voix tremble, se casse, s’étouffe avec les sanglots qui apparaissaient enfin. La douleur d’annoncer la fin. Je suis désolée d’avoir parlé de ça, ici, je n’aurais pas dû. Je peine à finir mes phrases. Mais tu es allé trop loin. Ma main vient se poser sur ma bouche, impossible de parler davantage. Je le regarde, le fixe, attends sa réaction. Comme un besoin d’entendre une phrase sortir de sa bouche, avant la conclusion.
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 9 Jan - 15:50

C’est vrai qu’il n’avait marqué aucune once de satisfaction lorsque Loredana s’en été prise à cette pauvre Serveuse abîmée. Sa tête claquée sur le comptoir avait effectivement exprimé la jalousie dangereuse de la Gryffondor, mais il n’avait rien gagné. C’était une nouvelle fois un jeu dangereux où il finissait toujours perdant – seul. Les voici encore au bord du précipice dans lequel ils ne tarderaient pas à se jeter, se séparer. Il le savait, le sentait, aux larmes de Loredana, à sa voix qui s’étranglait. Lui avait arrêté de respirer à la seconde où les mains de l’Amoureuse avaient pris son visage, une dernière fois. Espérer qu’elle l’embrasse, qu’ils rembobinent cette horrible histoire et retournent à leur Saint Valentin, mais il n’était toujours pas doté d’un Retourneur de Temps. Au lieu de ça, il bloque les réponses qui affluent sous sa langue désolée, ne surtout pas confirmer ou nier qu’il l’avait prise pour un objet, l’articuler rendrait la chose plus réelle encore. Remuer les boucles qui s'abstiennent de dire quoi que ce soit. Jusqu’à ce que la sentence tombe, évidemment : elle le quittait.

Le cœur dégringole dans l’abdomen pour aller s’écraser sur le sol froid, cruel désir de disparaître parmi les flocons de neige. Difficile de retenir les larmes qui floutent les rétines, et toujours les lèvres demeurent scellées. Quelque chose dans le ventre lui crie de remuer, de se manifester, la retenir et la serrer contre lui, il n’y parvient pas. Il sait pertinemment à quel point elle a raison, de s’éloigner, de se protéger. Ce soir, il l’avait traitée comme si elle n’était rien, un pantin pour se divertir, un sort qu’il réservait normalement à ceux qui l’horripilait, dont il voulait se débarrasser. Alors il accueille la mutilation intérieure, punition amplement méritée, se flageller d’avoir été si stupide. Il aura beau lui dire qu’il est désolé, profondément, sincèrement, que jamais cela ne se reproduirait, elle avait raison, il était allé trop loin. Une erreur de laquelle il ne reviendrait pas. La bouche émet un bruit de résignation, puis, je comprends. Doucement. Il ne la retiendrait pas, se refuser d’entraver de nouveau sa Liberté. La main brisée s’élève pour aller effleurer une joue qu’elle ne toucherait plus, y laisser la sensation d’une dernière caresse.  

Parce qu’il ne supporterait pas de la voir lui tourner le dos comme cette fois-là, c’est lui qui tourne les talons, les épaules écrabouillées d’une triste lourdeur – pesante. Les baskets crissent dans la neige et le mènent dans un quelque part qu’il ne connaît pas, incapable de transplaner, atterrir dans une sorte de square, vide. Comme une envie de s’allonger dans la neige et de s’endormir, là, dans le froid. Aucune envie de poursuivre une vie où Elle ne serait pas là.
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Re: On ne badine pas avec le cœur d'un loup [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 9 Jan - 16:40

Qu’est-ce qui était le pire dans une rupture ? La subir ? L’annoncer ? Probablement les deux. Son silence est bien pire qu’une énième engueulade. Il note un point de non-retour. Il ne me retiendra pas, ne se battra pas pour me garder auprès de lui. Parce qu’il avait compris et ne pouvait s’attarder à me supplier après ce qu’il avait fait. C’était peine perdue et je savais que je refuserais tout supplice. Parce qu’il ne fallait pas jouer avec ma liberté. Me prendre pour une marionnette tirée par deux ficelles invisibles. Jamais il n’aurait dû faire un tel geste. Il fallait en finir, s’éloigner, apprendre à vivre autrement, libre, avec un cœur brisé. Car je le savais, je le savais pertinemment : Jamais je ne m’en remettrai réellement. Je ne repousse pas sa main qui se pose délicatement sur ma joue. Je la savoure même, fermant doucement les yeux pour m’imprégner de ce geste, ne jamais l’oublier. Je n’aurais même pas refusé un dernier baiser s’il l’avait désiré, mais je savais qu’il s’abstiendrait. La main se sépare de mon visage, cette dernière caresse, cette dernière étreinte annonce la fin d’une relation pour laquelle j’aurais tout donné. Une larme qui coule, doucement. Les yeux toujours clos, je sens encore sa chaleur. Puis c’est la souffrance immédiate lorsque que cette dernière s’éloigne. Je le sens s’en aller.

Une douleur fulgurante qui me transperce, cette solitude qui m’envahit à la seconde où je l’avais senti partir. Mes yeux s’ouvrent sur un paysage vide. Une nuit noire et triste. La seule preuve de sa présence n’était que les pas dans la neige qui m’indiquaient le chemin qu’il avait emprunté. J’aurais pu le suivre, le retrouver, mais il n’en est rien. Résister et s’en tenir à prendre le chemin opposé, marcher, marcher et marcher encore jusqu’à ce que les jambes soient paralysées par le froid, ne puissent plus avancer. Je me sens comme au bord du gouffre, les larmes coulent sans pouvoir s’arrêter. Un goût amer et un estomac totalement retourné. Sans plus attendre, je décide de m’installer au pied d’un arbre, n’avais nulle-part où aller. Je me laisse glisser comme une boule de glace fondue, la tête entre mes mains, j’ai envie de me réveiller. Qu’il ne s’agisse que d’un cauchemar, un mauvais rêve et que j’ouvrirai les yeux avec lui à mes côtés. Ce fil qui nous liait s’était-il brisé ? Lui qui semblait si fort, si solide malgré tout ce que l’on avait pu vivre.

Dans tous les cas, deux nouvelles personnes se retrouvaient seules ce soir. Chacune de leur côté, vacant à leurs occupations – quelles occupations – et tentant de se donner une raison, un espoir que le temps panserait les blessures. Je n’y pense pas pour le moment, me contente de pleurer, de laisser la douleur s’emparer totalement de moi. Elle allait finir par me contrôler, elle y arrive toujours. Ce n’était pas aujourd’hui, ni demain que je voudrais guérir, cicatriser. La souffrance me permettait d’avoir une preuve que cet amour avait bien existé et qu’il existerait encore. La vie était ainsi faite. Attendre que mes yeux cessent de pleurer, puis recommencer.

[Fin du RP ♥]
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