Si vous dépassez la salle de classe du cours de Sortilèges, la prochaine porte que vous croiserez vous mènera ici, dans le bureau du professeur de cette même matière, Monsieur Turner. En ouvrant la porte, vous constaterez qu'au centre de cette pièce, où les bibliothèques débordes de livres en tous genres, trône un large bureau, sur lequel encore plus de livres et de parchemins sont empilés. Un foyer de taille modeste se trouve de l'autre côté de la pièce, face à un large globe terrestre sur pied, réchauffant l'ensemble des quartiers du Bleu et Bronze par temps froid. Une haute fenêtre derrière le bureau du professeur permet à la pièce d'être très bien éclairé le jour, alors que de nombreuses bougies se trouvant çà et là accompagnent le chandelier central dans l'accomplissement de cette même tâche, une fois la nuit tombée.

À votre droite vous pouvez voir deux plants, chacun dans un coin de la pièce, la rendant un peu plus vivante, ainsi qu'un banc, que vous devinez être pour les occasions où le professeur serait sollicité par de nombreuses personnes. Sur ce même mur, outre une bibliothèque bien chargée, vous voyez une porte fermée, que vous devinez donner sur les appartements privés de l'enseignant.

Une chaise confortable est mise à votre disposition, devant le bureau de l'aigle, si jamais vous voudriez profiter de votre entretien pour vous reposer quelque peu.

M. Turner se trouve généralement assis à son bureau, en train de lire, ou de feuilleter à travers divers rouleaux de parchemin, tout particulièrement lorsqu'il attend votre visite.

Plan des lieux :

HRP : Si vous êtes parvenu à entrer, c'est qu'Ethan se trouve sur les lieux.

Saison 31 Début d’été
En venant de là
♫

Pas de sang sur les doigts, pas tache sur les vêtements, même pas d’éclaboussures humides sur les souliers, à peine une vague effluve de whisky pur feu sur les papilles, et pourtant, ta main tremblait en s’approchant de la poignée de porte de son appartement. Il était peut-être là, à t’attendre, c’était peut-être un de ces soirs où tu avais voulu le voler à ses obligations de directeur. Tu ne savais plus. Tu ne t'en rappelais plus. L’adrénaline du bois asphyxiant un de ces déchets de moldu ne retombait pas. Trop enthousiaste, trop motivée, tu étais bien incapable de te lover dans ses bras, de ronronner tendrement en le regardant comme si tu n’avais pas laissé volontairement un cadavre dans une ruelle. Ton palpitant trépignait encore, tu ne voulais pas t’allonger sagement, tu n’y arriverais pas, ton frêne semblait en vouloir encore, mais le masque était rangé.

Immobile devant la porte de chez toi, de longues inspirations pour faire retomber vainement l’ébullition de tes sens, ta main retournait dans ta poche. Un « désolé » muet se perdait dans le néant à l’attention de ton Amour. Sa lueur n’était plus suffisante, tu t’en rendais compte. Ses absences répétées ne faisaient que laisser plus de place à ce que son sourire avait jusqu’alors toujours réussi à faire faner. Tu ne pouvais plus te contenter de ça, tu ne pouvais plus espérer qu’il vienne éclairer ton ciel obscurci dès que tu en avais besoin. Tu l’avais bien compris ce soir. Tu avais eu besoin de lui, Désespérément, et il était encore tu ne savais où. Il te laissait bien trop souvent maitre de tes propres ressentiments pour que tu arrives à les combattre.

Tes lapis assombris se détournaient de ta demeure et de sa présence possible. Tu ne voulais pas lui mentir, tu ne voulais pas lui dire que tout bon héro qu’il était, il ne pouvait raviver la flamme de l’espoir en des jours lumineux et insouciants. Plus maintenant, plus après ce soir. Et là, maintenant, tu n’avais qu’une envie : continuer à te défouler. Premièrement, tu pensais à Eden, mais cela faisait un moment que tu ne l’avais revu, ni par chez toi, ni par Hollow. L’idée qu’il avait lui aussi pris la poudre d’escampette ne faisait qu’aviver qu’aucune des promesses émises par les hommes n’avaient de valeur.  Jace, Eden ou Ulysse, tous avaient dérogé à leur parole. Quant à Ethan… rien que repenser à sa requête suppliante t’avais pouffé narquoisement, te décidant à aller lui rendre une petite visite nocturne.

Pas d’interrogation sur l’heure de la nuit, tu transplanais rapidement de la rue sombre de chez toi à Pré-au-lard. Etourdissement mis de côté, le château était rejoint rapidement ainsi qu’un bureau que tu savais posséder un lit pour avoir été amené dedans sans ton consentement. Une fraction de seconde tu te demandais pourquoi le professeur de sortilège n’avait pas ses appartements au même endroit que tous les enseignants, mais ce n’était qu’un détail inutile qui ne t’empêchait pas de frapper à la porte et d’entrer sans attendre la moindre réponse. «Ethan ? » Debout aurait pu être la suite de la phrase, mais tu avais tout simplement déboulé dans sa chambre sans te poser de question. « Habille toi, t’as dit que tu voulais être à nouveau présent, c’est l’heure de l’être » Tu lui avait jeté la première chemise que tu avais croisé sur le dossier de sa chaise de bureau et le scrutais avec le plus grand des sérieux.

Tu n’étais pas bien certaine qu’il t’avait prouvé quoi que ce soit la nuit dans le parc, mais tu savais surtout que, lui, avait essayé de revenir, alors, s’il voulait enfin faire honneur à ses larmoiements, c’était maintenant ou jamais. « Me demande pas pourquoi, ni ce qu’il y’a, leve toi juste »

Pv Elhiya
Elle a mon L.A.
♪ ^♫ ♪

Le vent sifflait à tes oreilles, les nuages filaient à toute vitesse au-dessus de toi, l'air chaud gonflait tes ailes, tu volais. Tu reconnaissais les monts qui se succédaient sous tes pattes acérées, tu aurais pu nommer chacun d'entre eux de mémoire, mais ton esprit était ailleurs, fixé sur un seul objectif : atteindre les contrées du nord, retrouver ta ville natale et y nidifier, au moins pour quelques jours. Tu avais passé ton hiver à te promener d'une contrée équatoriale à une autre, tu ne t'étais pas posé depuis des mois maintenant, et cela te ferait certainement du bien, de te poser, quelques minutes, dans un trou sombre au milieu de...

«Ethan ? »

Hmm? Mais qui pouvait bien t'appeler, alors que tu étais si haut perché?

« Habille toi, t’as dit que tu voulais être à nouveau présent, c’est l’heure de l’être »

-Hmmmm... un grognement s'était ainsi échappé de toi, qui était arraché du doux monde des rêves... Elhi!? Avais-tu marmonné en te retournant dans le lit pour faire face à la jeune femme.

« Me demande pas pourquoi, ni ce qu’il y’a, leve toi juste »

-Mais, mais, il est quelle heure là? Avais-tu enchaîné, alors que tu t'asseyais sur le lit, te frottant les yeux et baillant tout de suite après. À voir l'obscurité dans laquelle tes quartiers étaient toujours plongés, l'heure du réveil devait encore très loin.

Tu t'étais levé, alors que ton esprit évaluait s'il était une bonne idée de ne pas suivre les indications de la verte et argent, qui ne désirait pas de questions quant à la nature de sa visite. En temps normal, tu aurais probablement rechigné, et posé tes questions malgré la contre-indication. Mais là, avec Elhi, vous n'étiez pas vraiment resté dans les meilleurs termes qui soient, et tu ne désirais pas vraiment lui donner davantage de raisons de te détester. Tu t'étais donc levé, lançant un dernier regard à la demoiselle avant d'enfiler une robe de sorcier à capuche bien ample, le genre que tu portais généralement dans le confort de ton appartement et nul part ailleurs. Personne n'aurait à savoir que tu étais en boxer sous cette robe, personne à l'exception d'Elhiya, mais ses jugements sur tes choix vestimentaires ne t'affectaient plus beaucoup depuis cette histoire de vifs d'ors.

Tu t'étais assuré d'avoir ta baguette avec toi, et tu avais finalement demandé, entre deux bâillements :

-Bon, et maintenant quoi?

Pour autant que vous quittiez au plus vite ta chambre, parce que tu sentais ton corps tout entier qui ne demandait qu'à retourner s'étendre sur ton lit confortable, douillet, moelleux, doux, léger... arg, p'tain.

Saison 31 Début d’été
En venant de là
♫

Il s’exécutait, sans rechigner, sans poser de question. Aucune pointe de satisfaction ne naissait en toi pour autant. C’était quelque chose qu’inconsciemment tu estimais … Normal… Il avait rempli ses yeux de larmes pour que tu prennes le risque de lui faire une nouvelle fois confiance, alors, il n’avait pas d’autre choix que de s’habiller avec le bout de tissus que tu lui envoyais ou autre chose. Qu’importait, tu ne l’amenais pas en soirée pirate ou de colorisation de monde, tu avais juste besoin qu’il se lève et te suive en restant muet. Chose qu’il te concédait pendant un temps avant de te balancer un « maintenant quoi ? » autant interrogateur que réprobateur.

T’avais attrapé son poignet gauche, l’entrainant avec toi hors de son bureau-appartement supposant qu’il avait bien mis des chaussures. Si tu lui avais demandé de se vêtir. C’était forcément pour quitter ces lieux, sans quoi sa tenue de nuit ne t’aurait pas bien dérangée pour l’avoir déjà vu, lors de votre adolescence, en apparat de dormeur et même sans aucun artifice du tout. Souvenir lointain incapable de frayer l’image d’un souvenir jusqu’à ton esprit. T’avais juste détourné ton regard de son minois endormi pour déambuler vers l’extérieur du château.

En toute honnêteté, aucun plan n’avait été conçu avant de venir le récupérer aux bras de Morphée. Tu ne savais pas précisément comment te calmer, ta prise était juste un peu trop forte, tu t’en rendais compte après coup, sans arriver à la rendre plus souple. Tes pas étaient plus précipités à mesure que la grille de l’établissement grandissait dans le champ de vision, tu avais juste besoin de quitter Poudlard. Tu ne savais pas vraiment pour où, tu devais juste le faire.

Tes doigts glissaient du bras de l’enseignant à sa main quand vous fouliez enfin le chemin extérieur de l’établissement, et, prévenant simplement d’une pression entre ses phalanges tu laissais le craquement assourdissant vous engloutir