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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Créations personnelles ~¤~ :: Ecrits des membres
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Tout ce que je n'ai pas dit avant
Sariel Fawkes
Sariel Fawkes
Serpentard
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Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


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Tout ce que je n'ai pas dit avant
Sariel Fawkes, le  Jeu 23 Jan - 20:41

Salut !
Si tu as cliqué ici, c'est que tu es curieux. Ou que tu t'ennuies. Je ne t'en veux pas, tu sais. Au contraire, j'espère sincèrement que la lecture de ces quelques écrits te sera divertissante. Ou quoi que ce soit d'autre, car je ne cherche pas forcément à être récréative lorsque j'écris, mais plutôt juste. Sonner juste, en tout cas, et tenter de faire vivre mon univers.
J'ai un esprit un peu trop fertile parfois, même si j'aime beaucoup parler désert. Ou que j'aimais le faire, particulièrement avec Aya. Ce sujet sera donc un énorme fouillis avec tout ce que je n'ai pas réussi à poster. Je n'essaie pas de faire vivre encore un peu Aya, mais plutôt de me faire archéologue de tous ces reliquats que j'ai laissé derrière moi, dans mon ordinateur, sur ma Dropbox et dans quelques carnets. Si tu as aimé lire mes RPs avec Aya, j'ose espérer que ceci te plaira.
Il y aura sûrement d'autres trucs, car je me suis essayée à plein de choses et je tente encore et toujours l'écriture automatique. Un jour j'aurai peut-être le courage de poster ce que j'ai tenté de transmettre ici.

Bonne lecture,
à toi,
oui,
toi.

*


Shafaq
point du jour

وأَقول لنفسِي: سَيطلعُ مِن عَتْمَتِي قَمَر.
And I say to myself: A moon will rise from my darkness.



Il fallait environ deux heures de marche pour rejoindre le village, depuis la dernière ville dont le nom était connu des cartes et des satellites. Il y avait un sentier, seul et unique chemin empruntable pour y accéder, sentier escarpé et qui se révélait de temps en temps beaucoup trop dangereux lorsqu’il traversait un semblant de montagne de pierre.

Si l’on se retournait, on ne voyait pas plus que la dernière colline que l’on avait traversée. Le monde s’arrêtait à ce dernier morceau de terre qui s’élevait sous le ciel d’azur, ciel pourtant presque blanchâtre, gouverné par un soleil éclatant.
Lorsqu’on n’était pas habitué à ce soleil, on ne marchait pas innocemment sous ses rayons qui brûlaient la peau. Il fallait se revêtir d’un vêtement aux manches longues et couvrir sa tête, autrement l’insolation endormait tout. Ce climat était celui des habitués, au mieux, des aventuriers.

Aya Lennox n’avait pas ce problème. Ses connaissances un peu plus étendues désormais en termes de sortilèges la paraient de tous les risques possibles dans ces climats arides. Pour passer inaperçue, il avait toutefois fallu se fondre dans l’immensité et son visage pâle s’était revêtu d’un tissu épais et clair, son corps fin caché dans de longs vêtements de lin.

Le Pays des deux fleuves était partagé entre la Syrie et l’Irak. Si l’on partait de Deir ez-Zor par exemple, et qu’on continuait vers l’est, un peu en contrebas, on arrivait aux anciennes terres de Sumer et on pouvait visiter celle que l’on appelait Babylone. Mais ce n’était pas l’ancien berceau mythique qui l’intéressait vraiment aujourd’hui.

Elle avait quitté Jarmo depuis presque deux heures désormais et l’ascension vers les régions pâles sous la chaleur était surtout difficile pour le chameau qu’elle avait loué. Elle savait que cette route était peu empruntée, mais elle le restait par les marchands et les fermiers. Et ce n’était pas le voyage en accéléré qui l’intéressait.

On lui avait soufflé quelque chose, peut-être était-ce le vent mais l’essentiel provenait de notes que son père avait laissées dans ses livres. Le village qu’elle cherchait était surnommé Karûm par les gens de Jarmo, et un homme lui avait dit que personne n’allait là-bas, à part pour se fournir en médicaments à base de plantes de la montagne. On ne faisait le voyage que pour ça.

Lamjed avait soixante-dix ans et des rides marquaient son visage. Il semblait avoir des millénaires sur les épaules. Sa silhouette était fine, et sèche, fragilisée par des années sous le soleil et à l’ombre de sa masure. Il observa l’inconnue descendre de selle sans se dévêtir de sa tranquillité, caché par l’obscurité de la grotte dont il avait fait son commerce. Ici, on ne faisait qu’un avec la montagne qui s’élevait et accompagnait l’astre. La terre sèche était ruine et berceau.

Le vieillard accompagna du regard la forme qui s’avançait et hocha légèrement le menton lorsqu’elle rejoignit l’ombre de son auvent. Elle était petite et on devinait la finesse de ses formes sous ses vêtements légers. C’était une femme qui venait à sa rencontre. Il avait appris, fils adoptif de la montagne à ses premiers pas, à ne plus se méfier de l’inconnu qui passe et à accueillir l’étranger sans aprioris. Son but n’était plus de vendre mais de voir le monde passer au loin, sans pour autant en connaître les couleurs et les formes, sans reconnaître les visages.

Elle chercha quelque chose dans le foulard qui recouvrait ses traits, et un visage féminin, très jeune et habité de grands yeux noirs se dévoila. Sa voix aux accents d’ailleurs le salua, même si sa maîtrise de la langue de ses ancêtres n’était pas celle d’une débutante.
Assalamu Alaykum.
Wa alaykum assalam.
Il hocha légèrement la tête en guise d’invitation, mais aucun de ses traits ne bougea, ni se s’étira. Ses yeux pourtant souriaient.
Tu ne me connais pas, mais je te connais Lamjed. Je suis Aya Lennox, fille de Gavin Lennox. Tu as déjà rencontré mon père et tu parles notre langue. Il te l’a appris.

Lamjed ne répondit rien mais ses yeux ne perdirent de leur superbe. Sa main serra à peine sa canne plantée dans le sol devant lui. Il attendait la suite.


Dernière édition par Velina Adams le Jeu 23 Jan - 22:51, édité 1 fois
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Re: Tout ce que je n'ai pas dit avant
Sariel Fawkes, le  Jeu 23 Jan - 20:52

Tout ce que je ne vous ai jamais dit


Entre ses doigts, l'urne semblait glaciale, malgré son transport compliqué au milieu des dunes. Il paraissait qu'une fois ouverte, le vent fou emporterait les cendres et les mélangerait aux dégradations minérales qui constellaient ces plaines arides, monts et vallées fragiles sous le passage du simoun.

Saada lui avait dit, et ses mots avaient été très simples, très beaux :
« On dit toujours que l'homme est né poussière et redeviendra poussière. Et tout cela nous paraît bien cruel, miss Aya. Mais ne pensez-vous pas qu'il est mieux de nous laisser nous en aller, au gré de ces rafales de sable ? Moi, je crois que je ne pourrais pas être plus heureuse qu'en appartenant à ce désert qui m'a vu grandir. »
Aya n'avait su que répondre. Parce que ce sentiment d'appartenance à un quelque part, elle ne le connaissait pas. Mais elle pouvait l'imaginer, et le respecter.
Alors elle avait préféré marcher jusqu'à ce que cette voix ne se taise.

Sa silhouette avait disparu dans les contours de ce soleil brûlant sous l'aube, sous le regard bienveillant de Saada qui avait achevé les premières heures de son deuil dans une dernière prière. Elle savait que là où la petite l'emmènerait, il ne partirait jamais vraiment.

Aya n'arrivait pas à se retourner. Ni même à s'arrêter. Devant elle, les kilomètres de dunes immaculées formaient des monticules irréguliers, sans cesse changeants. Rebrousser son chemin ne l'aurait pas plus sauvé. Le désert avait toujours été un lieu propice à la perte, mais surtout à l'oubli. Ainsi, c'était plus simple pour son vieux maître. C'était ce qu'il voulait, et son dernier aveu.
Elle avait pesté, tenté d'argumenter. Il ne pouvait pas, ce n'était pas digne de lui. De tout ce qu'il avait fait. Mais il avait juste souri, et réussi à se taire un peu plus. Quoi qu'elle en dise, Aya avait tort. Il savait où il voulait se laisser aller.

Il était décédé la nuit d'après. Elle n'avait pas songé à s'excuser d'avoir été idiote, d'avoir claqué la porte alors qu'il voulait simplement lui expliquer pourquoi il avait choisi le désert. Pourquoi on finissait toujours par le choisir, lorsqu'on avait demeuré au plus près de lui.

Elle avait vu, dans les yeux de Saada, la crainte de la crémation. Sa religion l'interdisait. Mais la femme savait que son ami n'avait pas de religion, et demandait son propre Salut à qui voulait bien lui donner. Aux esprits du vent. Elle avait confié à la sorcière que ce serait une démarche bien difficile. Mais que les mentalités avaient peut-être changé.

Mais maintenant, la tâche complexe était qu'il fallait ouvrir l'urne. Le laisser partir. En la posant au sol, Aya replaça le voile noir sur son visage et regarda au loin. La tempête approchait. Les dunes environnantes se soulevaient, sous le passage d'une caresse tiède, puis s'échappaient en vagues plus violentes.
- Il est l'heure, chuchota-t-elle, en sentant le zef soulever la draperie légère de ses vêtements. Vous savez, Berlioz aussi, il est mort. Il y a quelques semaines. Il était vieux, malade, et fatigué. Un peu comme vous. Elle inspira, longuement, le temps de faire une pause, de mettre à plat son esprit. Et je me suis fait mordre par un Loup Garou. Je ne voulais pas vous le dire parce que je ne voulais pas vous inquiéter. Mais je ne m'en remets toujours pas vraiment. Parce que... Quand j'ai essayé de me transformer, lorsque j'ai voulu retrouver la Veuve noire... Enfin, vous voyez quoi. Je crois qu'elle a disparu. Qu'elle aussi, elle m'a abandonné.
La voix d'Aya se brisa et elle jeta encore un œil au loin. Sur les collines qui se déformaient.
- Je ne pourrai pas reprendre votre travail. Du moins, pas officiellement. J'ai trop de choses à faire. Et je crois que ce serait trop douloureux. Je ne pensais pas que vous partiriez aussi vite. J'ai l'impression de vous avoir laissé tomber, vous aussi.
Ses mirettes, aussi sombres que le voile qui flottait autour de son visage, retrouvèrent l'urne posée au sol et qui ne demandait qu'à laisser s'échapper l'âme qui y patientait.
- Vous aviez raison, pour le désert.

Dans des gestes précis, bien que tremblants, Aya ôta le couvercle et laissa tomber l'avant-dernier refuge de son vieux maître. Très vite, le monstre venteux qui s'était préparé, plus à l'est, s'y infiltra et emporta les ultimes souvenirs de son être. Elle n'arrivait plus à le distinguer du raml.
- Ma'a Salama, chuchota-t-elle, les yeux embués, alors que le tumulte la malmenait, elle aussi.

Dans un craquement inaudible, elle transplana.
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