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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Ministère de la Magie
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Salut, misérabilité [RP unique]
Artemis Wildsmith
Artemis Wildsmith
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Étude des moldus

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Loup-Garou


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Salut, misérabilité [RP unique]
Artemis Wildsmith, le  Mer 12 Fév - 17:20

Saison XXX - Milieu de l'hiver




Les paupières clignent d’affliction en prenant connaissance des murs sales, gris, ternes qui n’avaient rien à voir avec la chaleur de sa chambre habituelle. Une lancinante douleur sous le front vient alors lui rappeler ce qu’il faisait là. Immédiatement, le cœur se serre autant que le cerveau avec les souvenirs qui surgissent. Une Loredana toujours absente et son état de la vieille qui avait conduit Azaël à l’enfermer. Lui qui aurait voulu disparaître pour ne plus rien ressentir de la colère, de la culpabilité, du désespoir, il était servi. Il avait effectivement disparu, détenu dans une petite cellule perdue du Ministère de la Magie.
En se relevant, l’entièreté de l’échine ramollie le fait grimacer, l’inconfortable couchette ne l’avait pas épargné. Il n’ose même pas passer ses doigts dans les boucles devant être honteuses de saleté. Un vague bruit lui fait dresser les oreilles en même temps que son estomac se réveille. Une gargouillement réjoui à la vue d’un Azaël venant lui apporter le petit-déjeuner – ou quelque chose qui y ressemblait. Aza fais moi sortir ! Le Wildsmith s’était relevé et à la vitesse de la lumière avait saisi les barreaux de la cage pour les secouer, allez ! L’horrible traitement du silence, le Serpentard tourne les talons après lui avoir déposé dérisoire nourriture. Il tente vainement de l’interpeller de nouveau en hurlant un grognement énervé – rien n’y fait.

Si son estomac n’avait pas eu si faim il aurait envoyé l’assiette pratiquement vide. Mais il fut forcé de manger – gober – vivement en grimaçant tellement tout cela était dégoûtant.
Et il devait rester là.
Il n’était pas si bête, il comprend à quel point le Meilleur Copain lui inflige la correction de sa vie. Pour le Fripon rester enfermé était la pire des punitions, refuser de lui parler et lui servir un petit-déjeuner misérable rendait la chose plus difficile encore.
Mais puisqu’il était coincé ici, il avait toute la liberté de laisser exploser la boule noire et rugueuse qui lui écrabouillait le cœur depuis des jours. Ribambelles de cris viennent alors percer la minuscule cellule tandis que le Poufsouffle s’acharne sur ce qu’il trouve, les murs, la maudite couchette, les barreaux. Frapper à s’en écorcher les bras les mains, les pieds en hurlant son malheur au couloir reclus du Ministère. Il aura beau appeler appeler Azaël, Loredana, personne ne viendrait.
Personne.
De bien trop longues minutes avant de se rendre compte que c’était son abyssale solitude qui lui oppressait les poumons. S’affaler finalement à même le sol, les prunelles embrumées de tristesse et de colère fixées sur le plafond fissuré. Une respiration haletante rythme ses noirâtres réflexions.

Elle était partie, et il n’y pouvait rien. Mutilé de l’intérieur par les derniers mots clairs de la Gryffondor, elle ne voulait pas le revoir, jamais, jamais, jamais. Serrer les paupières fort ferait peut-être partir le souvenir punaisé malgré lui dans la boîte crânienne, mais non, il persiste. Évidemment.
C’est là-dessus qu’il s’endort.
Des heures rêveuses où des cauchemars vagues obscurs ne cessent de gigoter la silhouette perdue de l’Ancienne Amoureuse, vouloir à tout prix qu’elle se retourne, qu’elle lui prenne la main, mais c’est seulement un dos flou, tenace.
Le réveil brutal l’amène directement devant la cuvette où il vomit de nouveau ses entrailles peu garnies. Il tremble, se démange, le manque de Loredana comme véritable syndrome physiologique – désintoxication.

Des heures brouillardeuses où il tente vainement de s’arracher des images d’un cerveau toujours follement amoureux. Les bouclettes agitées aident, en se jetant contre les murs, rien n’y fait.
Seulement cette triste et vivace conclusion : il avait merdé. C’était inscrit dans ses traits délabrés. Il avait commis l’erreur de trop, l’irréparable, et rien, rien du tout, ne pourrait arranger la situation. Rien ne pourrait recoudre les liens déchirés entre la Métamorphomage et lui, l’Impero qu’il avait lancé s’en était assuré. Il avait commis l’ignominie, absolue.
Le silence étouffant lui souffle finalement qu’il ne méritait pas Loredana, pas après ce qu’il avait osé lui faire, pas après avoir bafoué ainsi sa liberté. Ainsi, elle avait eu raison, le quitter : meilleure résolution. Cela lui égratigne le cœur de l’avouer, fait rouler des larmes résignées sur sa bouille rougie, qu’il se dépêche de gratter.  
Les entrailles convulsent presque de réaliser qu’il était entièrement responsable de la fin de l’histoire, que d’être toujours ivre d’une colère marionnettiste le ruinait constamment. Avec les années, il avait donné le pouvoir à sa fureur qu’il ne parvenait pas à adoucir, encore moins à calmer. Un feu qui le rendait monstrueux, qui l’avait rendu monstrueux.

Des heures de dure réflexion où dans la mémoire surgissent les récits passés de ses trop nombreuses crises. Les risques qu’il avait pris, qu’il avait fait prendre aux autres, les gens qui s’étaient retrouvés mutilés parce qu’il n’avait su respirer. Les débris du passé se font saillant et entaillent davantage la mélancolie d’Arty.
Quand est-ce qu’il se déciderait réellement à changer ?
Maintenant.
Pensée audacieuse d’un prisonnier. Une ordonnance qu’il se fait subitement à lui-même de ne plus jamais se retrouver dans pareille situation, de ne plus tant meurtrir ceux qu’il aimait. Car cela n’avait jamais été son but, jamais.

Lorsqu’Azaël vient sporadiquement le nourrir, c’est un Arty docile et pensif qu’il découvre recroquevillé dans un coin de la cellule. Encore un peu, et il sourirait presque – presque.
De nouvelles heures plus calmes devant la décision de braver la fatalité d’être colérique, impulsif. Il pouvait faire mieux, le voulait. Une longue introspection qui lui fait oublier quelques minutes la douleur de la rupture. Cela finirait par s’atténuer tout à fait, bientôt il pourrait se tenir debout sans flancher. Il sait pertinemment qu’il ne rattraperait jamais Loredana définitivement perdue, mais il espérait, soudainement, qu’un jour peut-être dans plusieurs années, il la croiserait. Qu’en un regard chaleureux il pourrait s’excuser pour les atrocités commises, un jour.

Finalement, de nouvelles heures où l’impatience de goûter la lumière du jour lui fait tapoter le sol des pieds. La colère expiée – le croit-il - ; la décision prise, il pouvait affronter le monde, presque serein.
Évidemment, sous le cœur se logerait toujours un trou noir caché qui le ferait battre de travers, complètement bancale à cause de l’absence, du manque de l’Ancienne Amoureuse. Mais il avancerait. Il n’avait pas le choix, laisser respirer Loredana, loin de lui. Et poursuivre un semblant de vie.
Lorsqu’Azaël fait tinter les clés de la cellule, c’est avec difficulté qu’il remet en route les articulations pratiquement rouillées. Au moment de passer les barreaux de la cage, il chuchote dans un vague sourire, honteux, un simple merci et un j’suis désolé nécessaire. Il savait que le Serpentard ne tiendrait pas compte des horreurs qu’il lui avait balancées sur le toit, mais quand même.

Au moment de retrouver la lumière, un jet éclatant lui fait plisser les paupières. Il soupire. Ainsi, il devrait commencer sa nouvelle vie.
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