Pièce F

Le membre 'Hugh Dey' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 100 faces' : 37

Trop concentrée sur sa tâche de persuasion, Aysha n'avait même pas remarqué que Hugh ne les avait pas suivis. Il arriva quelques instants plus tard, alors que la jeune sorcière qui lui faisait face avait les yeux dans le vague. Elle avait l'air de la croire, de toute évidence, son sortilège de confusion avait très bien fonctionné. En voyant son visage éteint et sa volonté de sauver le jeune homme qui l'accompagnait, Aysha ne put s'empêcher de ressentir un pincement au coeur. Elle s'était attaqué à une enfant. Elle ne lui avait pas fait de mal, certes, mais elle ne pourrait sans doute jamais oublié qu'elle s'était fait attaquer de la sorte. Que faisait-elle ici ? Qui donc avait-eu l'idée de débaucher des enfants pour garder une pièce, une pièce remplie de plantes de toutes sortes ? Elle n'avait aucunement conscience que c'étaient eux qui avaient attaqué son ami. Elle les voyait comme des sauveurs. C'était cruel. Cependant, Aysha ne pouvait pas se permettre de s'appitoyer davantage. Hugh, qui semblait connaître l'enfant, avait pris les choses en main (pour une fois). Il semblait encore plus à même de la convaincre de les suivre. L'enfant avait indiqué la porte par laquelle ils étaient entrés, mais ne leur avait été d'aucune aide quand à la sortie. La verdure se faisait encore dense, mouvante, même. Et Aysha n'était pas en mesure de savoir s'il y avait une autre sortie quelque part.

Et puis il y avait ce singe. L'enfant y tenait. La bleue songea soudain que si elle y tenait tant, c'était probablement que l'objet avait une importance. Pour eux, aussi. Pour le trésor. Ils devraient l'emporter, l'arracher des mains de la sorcière. Cette dernière tendit les bras vers l'objet, toujours aussi confuse. Elle semblait avoir reconnu Hugh, et était en confiance. Ils prendraient le singe, et s'en iraient de cette jungle infâme. Oui, c'était aussi simple que cela.

Au moment précis où l'enfant toucha le singe, celui-ci se transforma en une plante ondulante et féroce. Elle se mit à hurler, en proie avec le végétal qui agrippait les bras de la sorcière avec vigueur. Aysha resta une seconde indécise, paniquée, figée. Quoi ? Elle ne l'avait pas vu venir. Ce singe n'en était pas un et ils avaient mis l'enfant dans une situation plus que dangereuse. C'était n'importe quoi. Cette mission tournait au désastre et entraînait dans sa chute des innocents. La serre se faisait plus effrayante désormais. Chaque plante lui seblait menaçante. Ils ne voyaient rien. Tout bougeait autour d'eux. Les cris de l'enfant se répercutaient contre les murs de la serre dans un écho glacial. Puis soudain, de larges tentacules noires surgirent du sol et Aysha sentit ses chevilles serrées dans un étau gluant. Elle laissa échapper un cri de terreur. Elias était hors d'atteinte, mais Hugh, Robert et elle étaient désormais en proie à une plante rampante, qu'elle reconnut rapidement malgré ses maigres connaissances. Un Filet du Diable. L'enfant hurlait toujours. Au loin, il lui sembla entendre Elias qui laissait échapper un cri lui aussi.

La plante grimpait, lui enserrait les jambes. Aysha saisit sa baguette et pointa les racines. Elle savait, en théorie, comment s'en sortir. Elle n'avait jamais eu à l'expérimenter. Elle avait surtout peur de céder à la panique. A côté d'elle, Hugh avait plongé le bras dans la gueule du Snargalouf, avec succès. L'enfant était désormais hors d'atteinte de la plante. Mais il était, comme elle, en proie au Filet du Diable.

- Lumus Solem !

Création

1-10 Réussite critique : Le sort est si puissant que la plante toute entière ne peut y survivre. Elle les libère tous les trois !

11-81 Réussite : Aveuglée, la plante dessert son étreinte et Aysha parvient à s'en extirper, saine et sauve. Reste plus qu'à aider Robert et Hugh, maintenant.

82-95 Echec : Rien ne bouge et le Filet du Diable continue de les encercler. Super.

96-100 Echec critique : Le sortilège, mal lancé, a plus énervé la plante qu'autre chose, et de multiples tentacules apparaissent pour les enserrer avec une rapidité d'autant plus grande, si bien qu'Aysha a bientôt les bras bloqués, incapable de viser correctement.

Le membre 'Aysha Brayd' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 100 faces' : 24

Tu n'avais pas compris ce qui s'était réellement passée après cette douleur aiguë te déchirer les bras. Tu te sentis comme bousculée en arrière par une force protectrice. Il te semblait avoir presque entendu un râle de colère, de surprise, ou de courage sortir de la gorge de l'Homme-Caméléon qui s'était projeté de tout son long dans la cavité piquante, celle qui t'était offerte un peu plus tôt. Si les plantes semblaient s'être muées en monstre, elle ne t'attaquait pas toi, mais à part le Snargalouf qui s'était trompée de cible. En même temps, qui pouvait le blâmer ? Il avait été transformée en singe moqueur, et de plus, avait été oublié en pleine mission par celle qui l'avait créé. Il y avait de quoi se mettre en colère ! Ces racines frappèrent l'air, espérant fouetter quiconque voulait l'approcher. L'adresse de ton guide était suffisante pour éviter la majorité des coups. Mais quand il était frappé par les lianes terrestres ou les épines mortelles, tu ne pouvais que fermer les yeux et essayer de prendre au vol l'un d'eux pour aider l'Homme-Caméléon... en vain. Qu'avais-tu fait ? Non seulement tu avais emprisonné une pauvre plante dans un corps fixe, et pas très majestueux, mais en plus, Monsieur Hugh se prenait des coups pour réparer ta propre bêtise. Tu t'excusas platement et mentalement face à cette petite souche trop vieille, après tout, ce n'était pas de sa faute. L'Homme-Caméléon t'avait sauvé, mais avait dû blesser la pauvre plante en retour.

Lorsque ton guide s’arracha enfin de l'emprise du Snargalouf, il fut tiré en arrière par d'étranges lianes vertes qui empoignaient sa poitrine. Deux autres corps, dont celui de la Dame, semblaient avoir été capturé également. Deux plantes plus dangereuses l'une que l'autre. La texture des lianes et la couleur du végétal t'indiquèrent l'espèce : un filet du diable. La brume dissipée, tu empoignas ta fidèle baguette Furcifer. Pourquoi les plantes ne t'attaquaient pas toi, mais seulement les nouveaux arrivants ? Tu avais bien une théorie, mais tu ne voulais pas y croire pour l'instant. Tu aimais beaucoup ce petit guide à la sagesse enfantine, et il fallait que tu le sortes de là au plus vite. Quel était son point faible déjà à cette plante ? La Dame lança un sortilège qui fit jaillir un rayon de lumière. Ah oui, la luminosité ! La dame fut relâchée, et tu t'empressas de t'approcher de la plante en pointant le filet du bout de la baguette. Tu inspires puis hurlé, de toutes les forces que pouvait contenir ta petite poitrine, le sortilège adéquat. Il fallait libérer Monsieur Hugh de l'étreinte mortelle de ce filet ! - Je peux le faire ! Il faut que je réussisse ! -

Spoiler:

Le membre 'Lilith A. Strix' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 100 faces' : 84

La Faille - Salle F

Alors
Il se pourrait
Que suivre le mouvement sans comprendre ce qu'il se passe
Observer vos compagnons avancer de salles en salles et les voir se retrouver nez à nez avec une toute petite fille
N'était pas votre meilleure idée.

C'est avec stupeur que le Brouillard s'était dissipé en fin de compte, juste pour réaliser qu'une plante des plus envahissante avait décidé que vos jambes feraient un bon jardin.
Les vôtres et celles de votre jeune compagne, bien entendu.
Pendant ce temps, les deux hommes qui vous avaient guidé jusqu'à ici - enfin, Dey protégeait techniquement vos arrières - n'étaient pas en meilleure posture.

L'un se trouvait aux prises avec la même plante que vous, tandis que l'autre... eh bien, il ne s'agissait pas de faire un concours, mais vous ne vouliez clairement pas être dans sa position non plus.

Par chance, la jeune femme s'était déjà défaite du filet au moment où vous avez repris vos esprits. Cela ne vous étonnait plus : elle avait prouvé plusieurs fois combien elle était ingénieuse.
Mais cela vous rassurait de la savoir saine et sauve.

La petite fille que vous avez croisé et ensorcelée avait elle aussi tenté de sortir votre groupe de ce mauvais pas - sans succès malheureusement.
Vous préféreriez qu'elle aille jouer très loin d'ici si cela ne tenait qu'à vous.

Vous aurez cependant le temps d'y penser plus tard. Vous étiez toujours prisonnier, tout comme votre compagnon, et le troisième était mal en point.

Bien que vous ayez gardé de solides bases en Botanique pour continuer à concocter vos potions de la plantes au chaudron, vous devez avouer que vous n'avez jamais pris la peine d'étudier longuement le Filet du diable. C'était bien la peine...

Sans plus attendre, vous serrez votre baguette dans votre main, crispé par la situation - à répéter les mots de la benjamine de l'équipe.

- Lumos Solem !

Création - 85

Réussite critique (1-10) : Une lumière éclatante jaillit de votre baguette, réduisant la plante déjà affaiblie par le sort de votre compère en cendres. Dey et vous êtes tirés d'affaire.

Réussite simple (11-85) : Votre sortilège pulvérise la partie de la plante qui vous entravait, mais cette-dernière conserve toutes ses forces et n'a pas l'air heureuse de la situation.

Echec simple (85-95) : La lumière qui émane de votre baguette est trop faible pour vous libérer. Vous êtes toujours prisonnier, mais au moins votre situation n'empire pas.

Echec critique (95-100) : Vous êtes complètement paniqué - sûrement dû au fait que vous ne parvenez pas à finir votre phrase, étant donné que le Filet s'est renfermé sur vous et vous étouffe désormais.

Le membre 'Robert Gold' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 100 faces' : 26

On va pas s'mentir, il se sent pas ouf. Y a que la tentacule l'a lâché, et ça c'est bien. Y a que la tentacule elle a mordu, et ça c'est pas bien. Il a un genre de vertige, constant. La gerbe au bord des lèvres. Sans doute qu'il a perdu une teinte ou deux. Quant à sa vision, elle est pas au top niveau. Y a comme des points noirs sur les bords, et du flou de mouvement, par moment. Nan il se sent pas ouf du tout. Il réalise qu'il est toujours au sol et tente de se redresser. Le ramdam qui provenait du groupe juste avant qu'il se fasse attaquer par la plante sauvage s'explique tout à coup. Les Infiltrés sont aux prises avec ce qui semble être un énorme amas de lianes vertes. Faut quelques secondes à Elias pour que son cerveau fasse la connexion. Un filet du diable. C'était joyeux cette jungle. Plein de vitamines.

Grimaçant, il resserre sa main sur sa baguette et la dirige vers les silhouettes, desquelles sortent des projections de lumière. Ça bataille. Qui, quoi, comment ? Il est pas bien sûr. Mais ça bataille sec. Il a un bourdonnement dans le creux de l'oreille. Raaaaaah ! Il secoue la tête, cligne de l'oeil, puis de l'autre. Son bras gauche est totalement engourdit. Ses jambes ont la tremblote. C'est à peine s'il tient debout. Il restabilise sa main contre le bois, le pointe plus abruptement vers l'amoncellement de verdure et prononce d'une voix atone un peu glorieux Lumus Solem.

[Malus de -20 aux dés pour cause d'empoisonnement]

Réussite critique (1-10) : Miraculeusement, le rayon pourfend les lianes, libérant les deux victimes restantes de l'étreinte mortelle.
Réussite (11 - 91) : Diffindo ! C'est pas le sort le plus fulgurant qui soit, mais il parvient à toucher la plante, libérant Hugh et sa protégée. Elias s'écroule au sol, épuisé
Échec (92 - 95) : La magie ne l'enveloppe pas de sa chaleur familière, et ne court pas le long de sa baguette pour s'abattre sur le filet du diable. Non, il ne se passe tout simplement rien, et Elias s'écroule au sol, épuisé.
Échec critique (96 - 100) : Les mots sont si difficilement prononcés, Elias n'est même pas sûr de les avoir correctement articulé. Et comme il s'y attendait, rien ne se passe. Il tombe au sol, inconscient. Le filet du diable en profite pour le saisir à son tour dans une étreinte mortelle.

Le membre 'Elias Baxter' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 100 faces' : 5

C’est au péril de ma vie que j me bats avec le Snargalouf et, pour la première fois de mon existence, je n’ai que faire du résultat. Parce que ce qui m’importe, c’est la petite vie innocente entre mes mains. Ma vie à moi ne revêt plus aucune espèce d’importance face au regard pétillant et au sourire lumineux d’Autumn.
C’est probablement cette force qui me permet de refermer ma main sur la gousse de Snargalouf et de l’extraire de la cavité, malgré un coup féroce porté à mon épaule. Une fois la gousse dans ma main, je pousse un soupir de soulagement, bien vite contré par la sensation d’être totalement oppressé. Je baisse les yeux sur ce qui m’enserre. La prise de la plante tentaculaire s’est raffermie, resserrée. La pression, importante. A tirer ma jeune protégée d’un grave danger, je m’étais fourré jusqu’au coude – et même jusqu’au torse – dans un péril plus grand.

A cet instant, c’est l’envie de se battre qui me gagne. Je lâche ma baguette, je lâche ma gousse, je ne cherche d’une chose : défaire les liens qui me serrent davantage à mesure que je bouge. Je referme les poings sur les liens mortels qui grimpent encore, mon souffle s’accélère, je cherche à lancer des sorts mais, paniqué, je n’ai aucune idée de quoi lancer.
Le tissu de ma combinaison, élastique tel que je l’ai demandé au vendeur des Halles Magiques, supporte tant bien que mal la pression mais n’offre aucune protection réelle. En voyant les tentacules approcher de ma tête, je n’ai plus qu’une idée : moi qui manque tellement de contact humain, c’est au cœur d’une étreinte mortelle que je laisse mon dernier souffle. Alors je ferme les yeux et j’attends, acceptant le doux baiser que vient m’offrir la Grande Faucheuse. Moins calme que je ne l’aurais espérée, cette mort a pourtant le don de me réconforter : je pars après avoir effectué une bonne action. J’ai peut-être sauvé mon âme.

Les cris tonitruants longtemps mis de côté de mes camarades me frappent de plein fouet, je sens le combat acharné que d’autres mènent et la pression grandissante de la plante. Je sais que la difficile bouffée d’air que je prends est la dernière. Et soudain… Plus rien. Un dernier cri avait fusé de je-ne-sais-où, et tout semblait s’être arrêté. Combien de temps restais-je ainsi, à attendre patiemment une dernière heure, une dernière minute, une dernière seconde qui tardait tant à venir ? Aucune idée. Mais lorsque je rouvris les yeux, la stupeur prit place sur mon visage. Et brusquement, je reprenais une grande goulée d’air, remarquant mon apnée un peu tardivement. Ce n’est qu’après avoir pris une bonne minute pour reprendre mon souffle et mes esprits, chasser les étoiles qui se glissaient devant mes yeux, que je regardais autour moi. La plante qui avait souhaité m’emporter dans son étreinte n’était plus. Une douleur vive s’échappait de mon épaule à l’endroit où le Snargalouf m’avait frappé. Le savon volé précédemment m’avait broyé la cuisse au point où je pensais en avoir une marque. Et surtout ma deuxième chaussure et mes chaussettes gisaient plus loin, dévorées à demi, inutilisables.

Je me relevais avec difficulté, récupérais ma baguette puis posais une main sur l’épaule d’Autumn à qui je souriais avant de remercier un à un mes camarades. L’un des nôtres gisait au sol. La jeune Serdaigle semblait vouloir s’en occuper alors je la laissais faire. Ce n’était de toute façon pas dans mes compétences.
J’étirais un moment mes muscles endoloris avant de marcher d’un pas claudiquant vers la porte. Je ne souhaitais pas lâcher l’épaule ou la main ou bref un contact quelconque que j’avais avec Autumn. Hors de question de lâcher.
Une plante – Tentacula vénéneuse je croyais bien – avait déjà perdu quelques morceaux mais elle semblait suffisamment dangereuse pour que je m’en méfie. Elle bloquait à moitié la porte. Il valait mieux que je m’en charge. Je n’avais plus confiance dans les plantes de cette pièce. Baguette tendue devant moi j’y allais simplement. Avec un Acidileus

[Statistique Mobilité : 83 – Pas de Bonus/Malus]

Réussite critique (1-10) : Le jet d’acide frappe de plein fouet la Tentacula Vénéneuse. Elle se racornit immédiatement avec une bruit et une odeur désagréable et s’arrête finalement, morte.
Réussite (11 - 83) : Fatigué, je dirige assez mal mon jet. Il frappe à moitié le mur, à moitié la plante et, bien qu’elle ne soit pas totalement morte, la plupart de ses tentacules fondent sous l’effet de l’acide, nous laissant l’accès libre. Attention néanmoins à la flaque d’acide au sol.
Echec (84 - 95) : Tenir mon bras en l’air plus de quelques secondes c’est compliqué, avec cette douleur à l’épaule. Mon jet frappe donc le mur et s’écoule au sol, sans créer de dommages à la plante mais ne facilitant guère notre passage.
Echec critique (96 - 100) : Le jet frappe le mur et rebondit sur moi. Avec cette attaque de Filet du Diable, certaines de mes plaies sont ouvertes. Sur mon bras droit notamment, qui tient ma baguette. Ma combinaison fond sous les effets de l’acide et surtout, mon bras est clairement attaqué, brûle horriblement. Je hurle. Mais je ne lâche pas ma baguette parce que ma main est insensibilisée à la douleur. C’est l’enfer. m*rde, est-ce qu’on va devoir couper ?

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'Dé 100 faces' : 41

La serre étaient en proie à une panique indescriptible. Aysha s'était sentie rassurée en voyant avec quelle facilité ils avaient réussi à neutraliser Matt et Eden dans la pièce précédente. L'histoire était toute autre dans cette pièce-ci. Ils avaient certes maîtrisé avec brio leurs deux adversaires - dont l'un gisait encore dans un coin de la serre - mais les plantes étaient autrement plus coriaces. La préfète avait réussi à s'extirper des lianes gluantes du Filet du Diable, mais Hugh et Robert en étaient toujours prisonniers. elle s'écarta de quelques pas vifs pour ne pas s'y trouver coincée à nouveau. Elle avait peur. Chaque plante lui semblait menaçante. Ils fallait qu'ils sortent d'ici, à tout prix. Ils fallait qu'ils trouvent leur chemin. La bleue ne voyait pas Elias et n'avait aucune idée de ce qui lui était arrivée. L'enfant tenta vainement de libérer Hugh mais son sort ne parvint pas à faire céder la plante. Robert, comme sa camarde bleue l'avait fait une minute plus tôt, parvint à s'en extirper tant bien que mal au moyen d'un sortilège de lumière réussi. Alors que la sorcière s'apprêtait à venir en aide à Hugh, Elias sortit de nulle part et pointa sa baguette vers la plante.

Il avait l'air exténué et ses bras révélaient des traces de morsure. Malgré sa fatigue et sa main tremblante cependant, il projeta sur le Filet du Diable une lumière puissante qui força Aysha à fermer les yeux. Le sortilège avait magistralement bien marché, et la plante libéra son dernier prisonnier. Tous se regardèrent un instant, un très court instants. On ne pouvait savoir ce qui passait dans les esprits de chacun. Ce qui passait dans celui d'Aysha était un mélange de regret, de panique, d'épuisement. De peur, aussi. Le plan que leur avait vaguement montré Moïra indiquait un dédale de pièces interminable. Et visiblement, la propriétaire de la maison avait pris soin de protéger son habitation comme la prunelle de ses yeux. Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée. Y avait-il vraiment un trésor qui vaille tous ces efforts, tous ces sacrifices ? Toutes ces vies ? Eux n'avaient l'intention de tuer personne. Qu'en était-il des autres ? Moira n'avait pu savoir. La propriétaire non plus. Chacune avaient pris le parti d'envoyer au front des inconnus, jeunes parfois, enfants même. Ils n'étaient peut-être bien que des pions dans une guerre qui ne les concernait pas. Pour un trésor, oui. C'était n'importe quoi.

La porte était à moitié visible cependant. Dans le silence retrouvé de la serre, la bleue parvenait à récupérer ses esprits et à observer l'endroit autour d'elle. Une plante étrange bloquait une porte qui ne pouvait être qu'une sortie. Elias gisait au sol, épuisé. La plante semblait amochée, et il n'était pas difficile de faire le rapprochement. Peut-être avait-il été empoisonné. C'était même probable. Hugh et l'enfant se dirigèrent vers la porte. La bleue les observa de loin. L'homme pulvérisa un jet d'acide sur la plante, dont les racines se consumèrent par endroits, découvrant une porte close. Une flaque luisant brillait sur le sol, non loin de là. Ils allaient pouvoir sortir. Qu'est-ce qui les attendait derrière cette porte ? Nul ne le savait. Aysha espérait néanmoins que la difficulté n'irait pas crescendo. Elle s'accroupit aux côtés d'Elias. Il fallait qu'ils y aillent, ils ne pouvaient pas rester ici. La bleue fouilla dans sa mémoire, à la recherche de souvenirs de ses cours de Médicomagie. Elle se félicitait désormais d'avoir pris cette matière. Si la plante était vénéneuse, il n'y avait pas énormément de possibilités. Il pourrait retrouver sa forme pendant quelques temps, mais il devrait se faire soigner ensuite. Sauf si elle se ratait.

Aysha se concentra en pointant sa baguette sur les bras couverts de morsures de son coéquipier. Elle n'avait jamais eu l'occasion de pratiquer la médicomagie dans de réelles circonstances dangereuses. Elle savait que tout raté pouvait aggraver la situation. Elle devait absolument réussir, ou il aurait du mal à continuer. Elle était de toute évidence la seule à pouvoir l'aider. Elle ferma les yeux en tâchant de ne pas prêter d'attention aux bruissements de feuilles alentours.

- Curo As Venenum.

Corps (71)

1-10 Réussite critique : Le sort est maîtrisé avec précision. Le venin de la plante mettra probablement longtemps avant de se diffuser. Cela suffira sans doute à garder Elias en pleine possession de ses capacités tout au long de la mission... sauf s'ils meurent avant. Elias perd définitivement son malus.

11-71 Réussite : Voilà qui fonctionne. Selon les effets de ce sort, la propagation du venin devrait être raletine pendant une bonne vingtaine de minutes. Il faudra sans doute trouver autre chose ensuite, ou bien Elias aura du mal à poursuivre le combat dans ces conditions. Elias perd son malus pour le moment.

72-95 Echec : Trop anxieuse, Aysha rate son sortilège, qui n'a aucun effet. Elias est toujours épuisé et cela ne va pas s'arranger avec le venin qui va continuer à s'insinuer dans son sang. Il faut trouver autre chose, ou recommencer... Mais sans grand espoir d'une meilleure réussite. S'il peut encore marcher, compliqué pour lui de jeter des sorts dans cet état. Elias conserve son malus de -20.

96-100 Echec critique : Et voilà, le pire est arrivé. Aysha s'est complètement plantée, et elle a même réussi à aggraver le cas d'Elias, qui se tord de douleur un instant. Il est épuisé, incapable sans doute de lancer le moindre sort. Est-ce qu'il peut ne serait-ce que marcher ? Elias a un malus de -40.

Le membre 'Aysha Brayd' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé 100 faces' : 22

Des frissons le parcourent de la tête aux pieds tandis qu'autour de lui s'active le groupe, dans un bourdonnement continu. Il sent une présence tout près de lui, et tente d'ouvrir les yeux. Une silhouette est accroupie à son côté. Une jeune femme. Aysha. Celle là même qu'avait tiré leurs fesses de toutes les entourloupes qui leur avait barré la route jusqu'à maintenant. Il est soulagé. Et tout à la fois, effrayé. Elle est si jeune, est-ce qu'elle a de bonnes notions de médicomagie ? Et si elle faisait empirer son état ?

Bon après c'était pas comme si le dit état pouvait réellement empirer. Il était à terre, tremblant comme une feuille, incapable de se relever ou d'esquisser la moindre magie. Il était plus qu'un poids mort à leur aventure, et devrait sans doute être escorté à Ste Mangouste dans l'heure, alors même si elle se loupait ça ne changerait pas grand chose. Dans le meilleur des cas par contre, elle le stabilisait, le soignait même complètement, et il pouvait reprendre la mission d'espionnage avec enthousiasme. Trouver le trésor. Il essaye d'articuler un encouragement, mais c'est trop d'effort. Il grimace, ses lèvres serrées en une fine ligne. Bordel.

Curo As Venenum il l'entend formuler. Intérieurement, il est en joie, parce que c'est la bonne formule. Et aussi parce qu'une vague de chaleur le traverse, et qu'il sait que c'est bon signe. Très bon signe. Son bras le lance, mais les tremblements cessent, et les picotements qu'ils ressentaient derrière sa nuque aussi. Le poison a arrêté sa course. Du moins, elle a été abruptement ralentie. Ses mains moites s'appuient sur la sorcière pour se relever, mais aussitôt il est prit d'un spasme et déverse le contenu de son estomac sur le sol, à quelques centimètres des chaussures de Aysha. Désolé il murmure en s'essuyant du revers de la manche. Il se redresse totalement et tient son épaule, adresse un sourire faiblard à sa médicomage improvisée pour lui glisser un reconnaissant merci qui vient du fond du coeur.

Son bras n'est pas beau à voir. Son costume est déchiré, et la morsure est rouge et noire. Il secoue la tête et tache de repenser à ce pourquoi ils sont là. Le trésor. Tout ça c'était rien, ce serait rien, à condition qu'ils mettent la main sur ce trésor. Allons-y il déclare sobrement en prenant la porte, laissant l'enfer derrière eux. Peut-être pour pénétrer un nouvel enfer... Sa démarche est au départ peu assurée car ses jambes sont affaiblies, mais bientôt il retrouve sa détermination, et son énergie. Il est de nouveau prêt à combattre. Pour combien de temps... ?

[Départ du groupe en salle D]

Un truc se prépare. Il y a une bagarre fugace non loin. Puis un silence. Et là, une impulsion magique incroyable qui vous traverse. Vous ne savez pas ce que c'est, mais ça ne vous dit rien qui vaille. C'est froid et chaud à la fois, une magie ancienne, vieille comme le monde. Il vient de se passer quelque chose d'incroyable et vous n'êtes pas certains que ça vient de la pièce d'à côté. Il y a du bruit, beaucoup de bruit et des explosions particulières. Une étrange sensation s'empare de vous. Comme un transplanage mais que vous n'auriez pas contrôlés. Comme si vous étiez baladés dans l'espace. Vous vous retrouvez après un bref tournis en plein milieu du Chemin de Traverse.
Qu'est-ce que vous allez faire maintenant ? Il serait peut-être sage de fuir ou voulez-vous aider ceux qui sont dans le besoin ? La maison est détruite et sur le chemin, il y a quelques dégâts aussi. Les gens sont perdus, paniqués. Qu'est-ce qu'il vient de se passer ?

HRPG : La faille temporelle est apparue et vous ne le savez pas encore. La police magique vient d'être prévenue. La perturbation de l'espace-temps vous a déplacé sur le Chemin de Traverse. Il vous faut vite partir avant d'être attrapés. A moins que vous ne souhaitiez rejoindre la foule de badaud pour passer ingognito ? Dans tous les cas, cela se passe ici. Ceux qui doivent être déphasés peuvent considérer que l'impulsion magique les a touché et ceci marque le début de votre déphasage.