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Voici l'habitation (Maison moyenne) d'Hugo Mourlevat.

Il peut poster dès à présent.

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La Goule Rieuse est la maison d'Awen mais aussi le quartier général de la Très Illustre Compagnie de la Goule Rieuse. Le nom provient de cette bâtisse qui était abandonnée et dont la seule occupante était une goule qui poussait des grognements semblables à un rire. La goule est morte depuis longtemps mais Awen a décidé de lui rendre hommage.

Néanmoins il ne faut pas se fier à l'aspect de l'endroit. Lorsque vous rentrez, tout est délabré et en mauvais état. Toiles d'araignées et poussières sont omniprésentes. Pourtant, un placard semble être le seul élément en bon état, et pour cause, à l'intérieur se trouve un escalier qui permet de se rendre dans les sous-sol de la maison où tout y est aménagé pour les vampires qui y vivent. Pas de fenêtres en vue, seulement des trompes l'oeil.


Le salon est la pièce dans laquelle on arrive une fois l'escalier descendu. Il est très grand, vu qu'il n'y a pas de chambre dans cette maison. Beaucoup de canapés, une télé et des piles entières de plaids y sont entreposés. Des tableaux recouvrent les murs, soigneusement choisis par Awen elle-même. Ici, l'intimité est difficile d'accès mais le repos y est possible.


La salle de bain est très minimaliste : une douche, un évier, des serviettes, des toilettes et pas de miroir. Après tout, il ne servirait à rien vu que les vampires n'ont pas de reflet.


Le studio de danse est la deuxième grande pièce de la maison. Elle permet à chacun des membres du clan de s'entraîner. Elle possède une bonne sono et de quoi mettre de la musique. C'est ici que tous préparent leurs tours et s'entraident.


La Chambre Blanche est la dernière pièce de la maison. C'est ici que sont enfermés les nouveaux-nés du clan qui ne savent pas encore contrôleur leur appétit. La pièce est sécurisée et renforcée pour éviter tout dérapage. Le seul accès est la porte blindée, car la pièce étant sous terre, il est impossible de s'échapper de celle-ci ailleurs que par la porte.

La propriété est entourée d'une forêt, permettant aux vampires se nourrissant de sang animal de pouvoir chasser en paix. Un sortilège anti-moldu à été mis un peu plus loin que les frontières de la propriété, pour éviter les accidents. La maison est protégée par un sortilège qui la rend incartable. Ainsi à moins d'être un sorcier et de tomber dessus par hasard, il est très compliqué que de la trouver.

Un abris extérieur a été rajouté il y a peu, construit par Awen et Benjamin, pour que Hugo puissent y installer son gronian Iris. Il n'est pas rare que Cléo, la fléreur de Hugo, traîne dans le coin lorsqu'il est là.

Mes doigts tremblaient tandis qu'Awen me fixait de ses deux yeux.

-Tu ne seras pas seul, on va te surveiller. Le tout est d'essayer de te contrôler. Concentre toi sur ce qui t'entoure et non sur ce que ton corps réclame. Ca sera difficile, mais Benjamin et Henriette te surveilleront pour être sûr que rien ne dérape. Et surtout ne sort pas de la propriété. J'y veillerai. Sur ce, bonne chasse. Ton repas t'attend quelque part dans la forêt, trouve-le et tue-le avant de manger.

Je sentais l'anxiété monter en moi. Je n'aimais pas tuer, mais je n'avais pas le choix. Puis en général, c'étaient des personnes qui l'avaient cherché. De toute façon, j'étais incapable de me contrôler quand la soif me gagnait. Le vent souffla une brise et une odeur monta à mes narines. Un parfum de supermarché, qui dénotait avec l'odeur de la forêt. Je n'étais pas affamé mais je commençai à avoir faim. Il valait mieux que je me nourrisse maintenant plutôt qu'attendre et perdre le contrôle.

Je n'étais pas encore en phase avec mes nouveaux réflexes, aussi étais-je toujours surpris de la vitesse à laquelle je pouvais avancer. Je me jetai du haut du pallier et entrai dans la forêt, laissant l'odeur me guider. Les branches craquaient sous mes pieds. J'entendais des animaux respirer au loin et s'enfuir, des insectes qui menaient leur vie, et surtout une respiration haletante, comme quelqu'un qui cherchait à s'enfuir. Et ce quelqu'un venait droit sur moi, poursuivi par Benjamin qui faisait exprès de le laisser gagner du terrain. Je n'étais pas encore repéré. Je me concentrai sur les insectes, le fourmillement de la vie qui m'entourait.

Mais ce fut beaucoup plus dur que je ne pensais. Là, il y avait quelque chose de vivant, qui avait l'air délicieux. Mes crocs me chauffaient. Je réussis à me contenir un peu avant de bondir d'un coup sur l'homme, le plaquant sur le dos. Il retomba mal et se brisa la nuque. Au moins maintenant il était mort. Un peu de sang perla et l'odeur fut m'attira plus que ce que je ne pensais. Mes crocs s'enfoncèrent dans sa carotide et je bus goulûment sans en perdre une goutte. Ce n'était ni bon ni mauvais, mais je sentais la faim s'éloigner. J'aspirai jusqu'à la dernière goutte de sang. Ce n'était pas suffisant. J'avais encore faim. Benjamin me tapota sur l'épaule et je lui lançai un regard noir, malgré moi, lui signifiant qu'il n'avait pas intérêt à se mettre au travers de ma route. Il s'éloigna alors, en direction de la Goule Rieuse.

Distrait par mon repas, je n'avais pas entendu la femme qui s'était perdu un peu plus profondément dans la forêt. Et pourtant, elle pleurait. Je partis dans sa direction, et plus je me rapprochai, plus je pouvais sentir sa peur et surtout sa délicieuse odeur de repas sur patte. Me léchant les babines je ne mis pas longtemps à la rattraper. Elle m'entendit et se mit à courir, ce qui m'excita encore plus. Il ne fallait pas jouer avec la nourriture.. Mais là elle se jetai directement dans la gueule du loup. J'entendis alors la voix d'Henriette :

-Hugo tue-la, je déteste ça ! Dépêche toi ! C'était facile à dire pour elle, je n'avais aucune contrôle sur mes mouvements. J'avais juste envie de planter mes crocs dans son corps, en m'en foutant qu'elle soit morte ou non. La faim me gagna de nouveau, me poussant à l'arrêter dans sa course. Je la balayai d'un coup de jambe, d'une force que je ne me connaissais pas. Elle retomba en se foulant la cheville et elle me supplia de l'épargner, qu'elle ferait n'importe quoi. Avec l'état dans lequel j'étais, il m'était impossible que de porter crédit à ce qu'elle pouvait raconter. Peut-être était-ce parce qu'elle hurlait trop et que ça me gênait, mais je fis semblant de l'enlacer et testai ma nouvelle force. Ses os craquèrent et elle arrêta de gigoter, retombant sans vie. J'aspirai alors son sang par son cou, peut-être plus que ce dont j'avais réellement besoin. J'entendis alors quelqu'un tomber de l'arbre à côté de moi.

-Il y a du progrès mais c'est toujours pas ça. Finis ton repas et on rentre. Fit la voix d'Awen dans mon dos. Sa baguette était sortie, sûrement au cas où j'essaierai de m'en prendre à elle. M'enfin, elle n'en n'eut pas besoin. Une fois rassasié je me laissai conduire sans problème jusqu'à la maison. Il n'y avait aucune sensation meilleure que le ventre plein et, je le déplorai, celle du frisson de la chasse.