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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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Enceinte de tous les mots d'amour [rp unique]
Cara De Lanxorre
Cara De Lanxorre
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage
- 1/8 Vélane


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Enceinte de tous les mots d'amour [rp unique]
Cara De Lanxorre, le  Mer 19 Aoû - 12:24

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Violence (psychologique),  Violence (physique)






Rp unique
Saison 31 - Fin de l'été.


    Et ne pouvait plus accoucher d’un seul.

    Assise sur les marches menant au Manoir, le regard posé sur la Mère. Cuisses presque ankylosées par le grès froid, humide de rosée, et cela pénétrait jusque dans la peau. Le tissu de la robe noire collait au corps. Pourtant, Cara ne bougeait pas, restait là, droite sur le trône inconfortable. Les yeux sont rivés sur Élisabeth, elle-même occupée par la seule activité qui semblait l’animer – qui la rendait humaine. Les mains gantées tiennent un sécateur aiguisé, et les roses tombent. Bouquet sanglant, car tout est rouge ici. Les pétales comme des gouttes, laissent sur les doigts du velours. Comme elle aimait, Élisabeth, ses plants de roses, jusqu’à donner, aux Favorites, le prénom d’un enfant qu’elle aurait pu avoir. Fantasques, évidemment, comme elle.

    Sans véritablement savoir pourquoi Cara reste. Écoute à peine la Mère qui déblatère, nauséeuse des mots. Elle a les bras croisés sur le ventre, ressent physiquement l’envie de vomir que la génitrice lui inspire. Cela arrivait souvent, en ce moment. Elle avait mis les sensations de tournis sur le compte d’une vie trop remplie, elle avait considéré que la nausée venait d’un aliment mal ingéré – où d’Alhena, comme cette fois à l’OD. Mais ici, enracinée près de la femme toxique, c’est comme un poison qui, insidieux, s’insinue. Et le rose qui restait sur les joues, disparaît.

    Et les souvenirs du premier mariage surgissent.

    Ça arrivait à intervalle régulier. Le corps lourd, la peau qui tire, la fatigue constante. La nausée, le matin, en ouvrant les yeux. Se précipiter dans la salle de bain, vomir de la bile, hoqueter, se dégoûter. Et la confirmation, le couperet, qui tombe bien après ; l’absence de sang sur le sous-vêtement, comprendre immédiatement. Sentir son ventre se serrer – ou peut-être l’imaginer. Imaginer ce qu’il se passait à l’intérieur d’elle, ce qui germait, là, sous la peau. Vouloir s’étriper, s’ouvrir le corps en deux et sortir des entrailles sanguinolentes le fœtus minuscule. Comment pouvait-il avoir l’obscénité d’exister, comment la vie pouvait-elle émerger de la violence ?

    Toujours, chez Cara, une condescendance à peine voilée pour les femmes engrossées avant d’avoir été mariées. Le même mépris pour toutes celles qui avaient refusé de donner la vie en tuant l’embryon dans leur ventre – meurtrières. Pourtant, finir par devenir l’une des leurs ; mais comprenez, elle, elle n’avait pas le choix. Elle n’était pas l’une de ces traînées, pendues aux cous des hommes – prostituées. Non, elle était une femme respectable. Elle disposait de circonstances atténuantes. Cela la rassurait un peu.

    Et le sang est plus lourd que l’eau. Se souvenir de chaque sensation comme si c’était la veille. Sans baguette, séquestrée par l’homme qu’elle avait épousé, l’immense propriété comme prison dorée, dépossédée du corps. Dans la baignoire, saccager le nid construit à son insu, refuser d’accueillir. À moitié évanouie, car la douleur est trop intense, et c’est la haine d’elle-même qui l’empêche de sombrer. Se charcuter, aiguille à tricoter, trempée de sueur et de sang. Jusqu’à ce que tout soit fini.

    Retour au Manoir, à la liberté retrouvée. Ou presque, car les images restent. Devant les yeux, elles dansent, et avec elles, chaque souvenir ; aucun n’est épargné. Chaque épisode de douleur et de terreur, intact. Les bras de Cara se resserrent sur le ventre. Se savoir incapable de réitérer, que toute la force qu’elle avait possédée s’était évaporée. Alors, se jurer de le garder, pas parce qu’elle le voulait, mais qu’il n’y avait pas de choix à faire. Déjà, calculer ; le mariage aura lieu bientôt, et avec lui, la nuit de noce ; assez tôt pour que Robert puisse être le père. Pas encore unie à lui, que déjà, le premier mensonge. Est-ce vraiment un mensonge, si elle essaie de se convaincre, profondément, qu’il s’agit de la vérité ? Car elle a deviné, qui était le géniteur, et cette vérité, cette vérité-là devait être enterrée.

    Écho lointain, qui se rapproche. Tirée des pensées, Cara, par la Mère qui se tient devant elle. Debout, domine, le dédain coule comme la pluie sur la fille. Les mains quittent le ventre, ne rien laisser, tout dissimuler. Ne rien dire, malgré les questions acérées sur le teint blanc, prétexter un manque de sommeil – elle dormira cet après-midi, qu’elle dit, huit heures au moins.

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