Saison 32, Été
avec Azaël Peverell et Liv Gordon
avec Azaël Peverell et Liv Gordon
C’est très vert par ici, ça change de Londres.
Foulant le sol humide de rosée, Adonis remplace le soleil, étouffé par un ciel bien trop nuageux. Irrésistiblement attirée, la brise matinale en profite pour plonger dans les effluves parfumées du Divin et commence à danser collé-serré. C’est sympa l’Irlande, un peu humide tout de même. Un regard rapide vers ses chaussures, l’eau ne peut être trop curieuse, elles sont imperméabilisées. C'est un bon point. Un léger soupir, sa tête blonde redevient haute, bras dessus, bras dessous avec l’élégance qui coule naturellement dans son sang. L’humeur est au beau fixe, les muscles détendus, un petit voyage bucolique n’est pas de refus.
C’est une bonne journée pour un peu d’action. Quelques pas en avant, l’océan dans ses yeux déferle sur le paysage jusqu’à l’horizon. Voilà les Londoniens paumés en pleine cambrousse, noyés dans une étendue bien trop verte. Chef est présent pour accompagner. Adonis n’en perdra pas une miette. Le moindre de ses gestes sera analysé, décortiqué. Pas besoin de plumes sombres ou de métamorphomagie pour être dans l’imitation, c’est bien ainsi qu’on apprend le plus facilement, non ?
Mais aujourd’hui, les Aurors ne sont pas seuls. Gordon de la Brigade les accompagne. Une blonde aux yeux jalousant la pureté du ciel, quelques fois croisée au Ministère. De très brefs échanges, il serait temps de faire plus ample connaissance. Qui êtes vous Miss ? Racontez donc tous vos secrets. Laissez-les s’échapper de vos lèvres souriantes, n’ayez pas peur, n’ayez pas honte, Adonis saura les garder.
L’odeur n’est cependant pas aussi agréable que le visuel. L’odeur de l’Irlande bien sûr, pas celle de Gordon. Les voilà tous les trois lâchés, bien à l’abri des regards indiscrets, au bord d’un champ, de ses habitantes tachetées qui ruminent près de leurs déjections. C’est sympa Londres, sinon. Les bêtes tournent à peine la tête, ce n’est pas plus mal. Quelques barbelés, écrasés par le temps, les séparent des sorciers. Gardez bien le secret, on est là incognito, pas un mot !
Dans sa poche, la précieuse de bois s’agiterait presque. Adonis y glisse une main délicate. Les entraînements, ça va cinq minutes. Il est temps de voir ce qu’il vaut réellement et Gordon aussi par la même occasion. C’est une bonne question ça. Il a hâte de la voir en action. Le regard à l’horizon, quelques syllabes s’échappent d’entre ses touches d’ivoire avec l’accord de ses lèvres. Une belle mélodie susurrée en harmonie avec le champ des oiseaux tout autour, en direction de l’homme de la situation.
- Chef, quels sont vos ordres ?