Le parc de Pré-Au-Lard

Il ne tiqua pas lorsqu'elle mima la parfaite greluche qui ne comprenait rien à ce qui était prévu : si Lilith avait décidé d'enfouir son malaise dans cet excès de douce folie un peu bébête, c'était son choix. Lui, il enfouissait juste des trucs tranchants dans d'autres personnes pour évacuer quoi que ce soit... Chacun ses méthodes, l'important était que cela fonctionne, non ?

" Quoiqu'il arrive, je serai là dans une semaine. Si tu n'es pas au rendez vous, je te retrouverai."

Bien qu'il n'appréciait pas trop qu'elle prenne de plus en plus ses aises avec lui, il devait au moins avoua qu'elle démarrait sur de bonnes bases de pensée... En pratique, après, il savait pertinemment qu'elle n'arriverait jamais à le retrouver s'il voulait vraiment disparaître de sa vie. Il pouvait aussi la retrouver sans qu'elle ne s'en rende compte et l'assassiner avec une facilité déconcertante...

...et il était encore en train de penser à la tuer, ça devenait une habitude. "Qui aime bien châtie bien" ? Rurik n'était pas sûr que cela puisse s'appliquer pour ce cas là, ni même à une personne dans son genre. Entre "châtier" et "tuer", il y avait une grosse différence, et l'homme avait tendance à ne jurer que par les extrêmes.

« Je te fais confiance pour toutes ces choses, c'est pas mon domaine, mais tu sais à quoi t'en tenir si tu fais l'idiote... »

Il se contenta de serrer le poing : ce n'était pas une menace, juste un fait. Si elle s'amusait à venir en tenue trop voyante, ou avec un sac encombrant et des trucs bruyants, il ne pourrait pas s'empêcher de lui remodeler le visage à coup de poings... Et de lui faire bouffer tout objet indésirable par un quelconque orifice (il pouvait même en faire un nouveau pour l'occasion !).

« ... Mais je sais que tu es sérieuse... Et que tu feras moins la maline qu'on on y sera. »

Se redressant du banc, il s'étira légèrement, ses muscles bien contents de bouger un minimum : penser à toute cette violence et ces projets, ça lui donnait vraiment une sensation bizarre... un mélange d'envie et d'impatience. Il avait toujours ressenti ça lorsqu'il élaborait des plans.

« Aller, je dois passer à Londres, du coup... A très bientôt, donc. »

C'est ainsi qu'il s'éloigna, se faisant rapidement une liste mentale des choses à faire afin de préparer au mieux cette opération un brin risquée (pour Lilith, pas vraiment pour lui...). Après quelques pas, il s'arrêta... réalisant quelque chose...

** Pourquoi suis-je aussi bête ? **

A ces pensées, il se contenta donc de transplaner... Car même si, au vu de son physique, marcher ne le dérangeait pas, il n'y avait pas de temps à perdre.

[Et voilà, RP terminé !
À la prochaine donc, de toute façon on garde contact par MP, et j'imagine que je ne me débarrasserais pas de toi aussi facilement ^^]

Pv Lilith Bee - ce RP se passe juste après le précédent

La dernière lettre pour Roxanne était partie plus tôt dans la journée, et James angoissait de plus en plus. Il savait maintenant que son contenu allait provoquer une entrevue avec sa responsable légale ; le temps étant venu, il tentait de s'y préparer au mieux. Son esprit se faisait bruyant, s'agitant en permanence, concevant toutes les situations possibles à la suite de la correspondance. Dans le meilleur des cas, elle passera le fait qu'il lui ait volée ses notes et répondra à ses questions. Mais James n'était pas dupe : il connaissait suffisamment le caractère de Roxanne Jones pour savoir qu'elle lui ferait regretter d'avoir mis son nez dans ses affaires. Le jeune homme déglutit en se disant qu'il ne donnait pas cher de sa peau. La rencontre était inévitable, il ne cessait de se le répéter à longueur de temps depuis les premiers battements de l'animal postier.

Reprenant un peu de poil de la bête, l'ancien pensionnaire de Ste Mangouste secoua la tête comme s'il allait effacer par ce geste tous les tracas qui le hantait. Il fallait absolument qu'il se change les idées et qu'il prépare sa plaidoirie jusqu'au moment fatidique. Cette Confrérie l'avait hanté dès l'instant où il en avait lu le nom et il ne pouvait se passer une heure sans qu'il n'ait pensé à ce qu'il faisait de la Magie. Jamais de sa vie, il ne s'était senti aussi puissant que le jour où il avait repris conscience du pouvoir que lui offrait cette faculté qui coulait dans ses veines, et dans celles de certains élus. Mais une fois de plus, il rageait de ne pouvoir rien faire pour honorer ce cadeau qu'il lui était fait. Il s'était juré, et se reconnaissait par là, à ne plus l'utiliser à des fins personnelles et futiles, mais il savait qu'il aurait de temps à autre besoin de tordre ses principes, gravés à fleur de peau, pour accomplir sa tâche.

Des voix plus virulentes qu'habitude se firent entendre non loin de lui. Levant la tête, qu'il avait tourné vers se pieds pour se perdre dans ses diatribes mentales, il se concentra sur l'endroit où ses pieds l'avaient traîné : le parc de Pré-au-Lard. Il n'avait absolument aucune idée du parcours qu'il avait pu faire pour arriver ici depuis la Tête de Sanglier, s'il avait croisé des connaissances, interragit d'une quelconque manière avec des êtres vivants et, honnêtement, il s'en fichait. Non, pour l'heure il était plus intéressé par la scène qui se déroulait sous ses yeux : une élève de l'école, Gryffondor par son caractère, s'en prenait à deux autres qui la regardait d'un air moqueur et supérieur.

Les cris de la jeune fille attiraient l'attention sur elle mais elle ne semblait pas s'en formaliser. Par contre, un homme, plus vieux que James – approchant sans doute la quarantaine – s'était levé en direction de l'élève qui avait empoigné les cols des deux pauvres hères qui l'avait agressée avec ce qui semblait être un frisbee à dent de serpent. L'homme était grand, très grand même car il surplombait tout le monde d'une bonne tête. Il avait la carrure d'un taureau et son visage en laissait paraître le caractère qui accompagnait souvent ce genre de silhouette – pas tellement le genre à faire du napperons autours d'un feu de ses dimanches soirs. L'homme attrapa les deux bougres et les envoya valser plus loin avec une agilité déconcertante.

Ce qu’analysa James du comportement des deux autres protagonistes était leur connaissance évidente. L'espèce de gorille n'était sûrement pas du genre à intervenir gratuitement dans une querelle. Cette hypothèse fut vite confirmée quand il les vit s'installer pour discuter. Intrigué, et ayant besoin de se changer les idées, James alla s'affaler sur un banc à l'autre bout du parc, d'où il pourrait les observer sans passer pour un psychopathe. Il ressentait quelque chose de profond en les voyant ainsi tous les deux. Leur complicité était évidente, et vu leur grande différence d'âge clairement marquée sur leur visage respectif, elle avait dû naître dans une épreuve particulière. En temps normal, James aurait fui une brute comme lui et une simple élève comme elle mais il avait été séduit par la rage dont la fille avait fait preuve, et le choix de ne pas utiliser la Magie qu'avait pris son interlocuteur. Il avait senti en lui un espoir naître, celui de ceux qui découvrent qu'ils ne sont pas seuls.

À le regarder, James se dit alors qu'il lui fallait trouver quelqu'un de cette trempe, sans quoi il ne pourrait rien faire, et ses ambitions, ses préceptes seraient alors de simples obsessions bafouées qu'ils serait obligé de garder pour lui. Jugeant cela au dessus de ses forces, il se jura de s'allier avec un type comme la montagne qui discutait avec l'élève en face de lui, quitte à ce qu'il faille passer du temps à le convaincre du bien-fondé de son but.

La conversation s'éternisait et James commençait à perdre patience. Il était bien trop investi dans son désir de les aborder pour abandonner son banc et rentrer, mais il en avait aussi marre d'attendre seul. Les deux zouaves qui furent balancés s'étaient carapatés depuis un moment, donc pas moyen pour le jeune homme de passer le temps en les faisant parler. Poussant un soupir peu discret, James laissa sa tête tomber en arrière, en fermant les yeux. Il jurait à voix basse, se maudissant d'être aussi têtu. Ouvrant un œil, il vit le regard furibond de son vieux voisin de banc qui le jugeait de tout son être ; il ne semblait voir en James qu'un jeune adulte zonard et sans avenir. Se redressant en le fusillant en retour, il entrouvrit sa veste, laissa apparaître sa baguette.

« Écoute, mon vieux, si tu veux pas avoir à tâter de ça, je te conseille franchement de bien vouloir changer ton regard de direction fissa, je n'ai aucune patience aujourd'hui. »

Outré, le vieillard se leva, prenant appui sur sa canne. Au même moment, la montagne qu'observait James se leva à son tour et disparut dans le bruit classique du transplanage, laissant la jeune fille seule. Jurant entre ses lèvres, il se leva, sans oublier de bousculer le vieux qui se trouvait encore sur son chemin pour avancer vers l'élève qui marchait doucement vers la sortie du parc.

Accélérant l'allure, James arriva à sa hauteur et lui prit le poignet pour l'arrêter. Il s'en voulut immédiatement pour son geste, il n'avait su faire la part de son exaspération pour le vieux qui bougonnait derrière lui et son attention pour la gamine.

« Excuse-moi ! Euh.... salut ! Dis je... j'voulais savoir, tu connais bien l'homme que tu viens de quitter à l'instant ? Tu sais, là dans le parc ? »

Il joua la carte du penaud pour l'aborder. Il avait prit une posture hésitante, un visage légèrement triste et doux. Il ne voulait surtout pas brusquer la jeune élève et devait prendre toutes les précautions dans ce qu'il allait dire s'il voulait réussir à obtenir ce qu'il voulait. Le reste dépendrait tout de même d'elle : si elle comptait se la jouer dur comme avec les élèves sur qui elle avait voulu passer ses nerfs, il saurait lui répondre à la hauteur de la situation.

HRPG:

Dans un bruit caractéristique, la montagne de muscle transplana, non sans avoir bien fait comprendre à l'adolescente tout le sérieux qu'il attendait de sa part lors de leur prochaine rencontre.
Suite à la conversation que Lilith venait d'avoir avec Rurik, la jeune fille se sentait confiante pour la suite. Bien que son interlocuteur ait laissé planer le doute sur le moment précis où les choses se passeraient, elle pouvait enfin espérer sortir du tunnel où ses états d'âmes l'avait plongée ces derniers jours. ** Étrange de s'exorciser d'un meurtre par l'évocation d'un nouveau... Bah, je crois que je peux faire un trait sur la légalité. Et surtout sur ma bonne santé mentale.**
Elle était elle-même surprise de la facilité avec laquelle les choses se passaient. Tant pis, elle aurait tout le temps de pleurer sur son innocence envolée le jour où elle serait vieille. Si elle avait le temps de vieillir! A cette pensée, Lilith sourit mystérieusement et se leva du banc sur lequel elle avait conversé avec le Russe quelques minutes plus tôt.
Elle ne remarqua pas le jeune homme d'une vingtaine d'année qui la regardait avec attention. Alors qu'elle songeait à retrouver l'enceinte rassurante du château, une main inconnue lui attrapa fermement le poignet.
** Quoi encore... ** se dit-elle, lasse des rebondissements pour ce soir. Elle se retourna vivement sur l'empêcheur de tourner en rond, prête à dégainer sa baguette.

" QUOI?? On ne peut plus se bala..."

Mais Lilith n'eut pas le temps de finir sa phrase et se retrouva nez à nez avec un jeune homme banale, plus âgé qu'elle d'à peine quelques années.
Au moment où elle vit le visage penaud du jeune homme, elle se détendit quelque peu. Ce qu'il lui dit par contre, la glaça.

« Excuse-moi ! Euh.... salut ! Dis je... j'voulais savoir, tu connais bien l'homme que tu viens de quitter à l'instant ? Tu sais, là dans le parc ? »

Il était sérieux? On ne lui avait jamais appris à ne pas se mêler des affaires des autres? Lilith oscillait entre l'exaspération et la panique. Qu'avait-il entendu? Savait-il seulement que si Rurik savait qu'il s'intéressait à lui, il ne serait bientôt qu'une version défigurée de lui même, et dans tous les sens du terme?
Tous les scénarios s'enchainaient dans la tête de la jeune sorcière : et si c'était un Auror? Ou pire, un membre de la fameuse mafia dont avait parlé Rurik? Non cela n'était pas possible, le sorcier lui avait bien dit qu'il devrait Le faire VENIR en Angleterre...
La rouge et or tenta tant bien que mal de garder son calme et décida de bluffer. Art dans lequel elle excellait en tant normal.
Prenant l'air désinvolte de l'adolescente blasée, elle répondit impoliment au curieux:

- Non, je ne le connais pas bien, c'est juste mon père idiot.

À l'idée de faire passer Rurik pour son père, Lilith réprima un rire. Il n'aurait surement pas apprécié cette version, mais il n'avait qu'à être présent aussi celui-là. ** Ce qu'il ne sait pas ne peut pas le vexer. Quoique ça pourrait être assez amusant de voir sa réaction. Oui, je lui raconterai le jour où il m'aura assez appris pour pouvoir parer ses coups.**.
La jeune fille dégagea violemment son poignet de l'emprise du jeune homme, et fit mine de repartir, espérant de tout coeur que cette explication lui suffirait. Et surtout qu'elle n'avait pas fait de bourde.

- Maintenant, si tu permets, j'aimerais pouvoir rentrer tranquillement à Poudlard.

HPRG:

Finalement, de tous les scénario qu'il s'était fait, c'était celui de l'adolescente rebelle qui primait. Le fort caractère de la fille ne pouvait passer inaperçu. En observant leur gestuelle durant leur conversation, James avait plus ou moins espéré qu'elle se serait un peu détendue et que son masque de tendresse aurait été de bonne augure. Seulement, il s'était trompé dans son approche, et l'élève était plus prévisible qu'il n'avait pensé. Une petite voix lui soufflait qu'il devrait peut-être l'aider à régler ce petit détail, mais il la chassa mentalement en conservant son rôle.

« QUOI?? On ne peut plus se bala... » La jeune fille s'arrêta en le voyant ; elle ne s'attendait peut-être pas à voir cette expression sur le visage qui l'avait attrapée. « Non, je ne le connais pas bien, c'est juste mon père idiot. »

La réponse laissa James quelque peu perplexe. Le ton employé, le mensonge – assez gros par ailleurs – et son expression n'indiquait en rien un désir de communiquer un peu plus pour la soirée. Elle se libéra alors de l'emprise de son poignet en tournant les talons avant de recracher son venin.

« Maintenant, si tu permets, j'aimerais pouvoir rentrer tranquillement à Poudlard.
- Oh... » lâcha James, sur un ton surpris.

Il n'avait pourtant aucune intention de la laisser filer comme ça. Elle était trop jeune pour transplaner, et semblait bien trop tête brûlée pour crier au secours. James y vit une opportunité pour changer de stratégie. Son visage se durcit alors, devenant plus froid et plus sévère. Elle voulait la jouer dur à cuir, très bien. Le jeune homme avait largement de quoi la cuisiner.

« Oh. » répéta-t-il plus froidement cette fois. Il essaya de faire passer toute sa conviction à la faire parler un peu plus, et avec plus de tact dans son ton et sa posture. Croisant les bras pour mieux la toiser de son âge légèrement supérieure, il lui faisait comprendre qu'il n'en avait pas fini avec elle. « Il est pourtant un peu jeune pour avoir une gamine insupportable de treize ans. Je suis peut-être idiot, mais il ne faut pas non plus me prendre pour un imbécile profond. Tu vas pouvoir rentrer dans ton école ce soir, mais si tu tiens à le faire tranquillement il est plus judicieux pour toi que tu me répondes franchement. »

Au départ, il n'avait pas du tout eu l'intention de la menacer, mais elle ne semblait pas comprendre d'autre méthode. Il fallait plus l'intriguer que lui faire peur, et quel meilleur moyen que de l’énerver pour la faire rester. James savait pertinemment qu'il se trompait sur son âge, qu'il l'avait rajeuni d'au moins deux ans. Il espérait qu'elle tique sur ce petit détail et revienne à lui. Autrement, il n'aurait qu'à l'attraper par le col et lui faire comprendre qu'il était plus sûr pour elle de ne pas trop jouer avec lui. Il n'avait peut-être pas un gros gabarit, mais il avait appris de sa bienfaitrice à gérer l'image qu'il renvoyait. Et celle qu'il affichait à ce moment n'invitait pas à le planter là sans réponse.

« Je ne suis pas là pour te faire de mal, mais il est dans ton intérêt de me répondre, crois-moi. »

A la tête de son interlocuteur, Lilith comprit rapidement qu'il lui faudrait changer de stratégie. Seulement l'inquiétude de voir ses plans avec Rurik découverts ne l'aidait pas avoir les idées claires. Elle se fustigea intérieurement afin de retrouver toutes ses capacités **Réfléchis sombre veracrasse! Tu es une Gryffondor oui ou non? **.
Fuir était maintenant exclu vu l'entêtement du jeune homme. Elle se planta de nouveau face à lui, se tenant bien droite afin de réduire au maximum l'écart entre eux deux. Il allait falloir trouver une autre parade. ** Et l'autre guignol de l'Est qui est parti comme un voleur... Super.**
Le sorcier croisa les bras, ce que Lilith traduisit comme la fin des négociations amicales. Il avait fait tomber le masque, et il allait cesser de jouer. Très bien, elle était prête. Ou pas, mais ça il valait mieux ne pas y penser. Après tout, elle avait déjà fait face à une brute épaisse et s'en était sortie, les mains pleines de sang certes, mais vivante et sans blessure, au moins physique. Le curieux se trouvant en face d'elle n'était pas du même acabit, et il n'était pas exclue d'en venir aux mains si elle arrivait à le désarmer.

- Il est pourtant un peu jeune pour avoir une gamine insupportable de treize ans. Je suis peut-être idiot, mais il ne faut pas non plus me prendre pour un imbécile profond.

13 ans??? Jeune et insupportable, ça elle voulait bien le reconnaitre, mais Lilith ne faisait pas 13 ans, elle le savait bien. Et lui aussi d'ailleurs. Sentant que ce n'était qu'une provocation puérile destinée à atteindre sa fierté d'adolescente, elle préféra ne pas relever. Elle aussi allait jouer.

- Tu vas pouvoir rentrer dans ton école ce soir, mais si tu tiens à le faire tranquillement il est plus judicieux pour toi que tu me répondes franchement.

- Tant pis, je commence à être habituée aux imprévus. Je dirai même que j'y prend presque goût. Elle siffla cette dernière phrase entre ses dents, lançant un regard noir au sorcier.
- Par contre j'en ai marre d'être immobile, si tu veux vraiment me coller, tu me suis.

Ce n'était pas une proposition, mais bel et bien un ordre. La Gryffondor repris alors son chemin, en n'espérant même plus que l'autre lui lâche la robe.
Il lui donna raison: d'un ton sec, qui contrastait avec ses dires, le brun revint à la charge:

- Je ne suis pas là pour te faire de mal, mais il est dans ton intérêt de me répondre, crois-moi.

Encore et toujours des menaces. Elle commençait à ne plus vraiment y faire attention tant cela devenait un leitmotiv dans ses relations ses derniers temps...
Lilith fit mine de regarder le ciel sans prendre acte de ces derniers mots, mimant ainsi une promenade agréable dans le parc. En le déstabilisant elle voulait retourner la situation à son avantage.

- C'est drôle que tu me dises que Viktor est trop jeune pour être mon père. C'est exactement ce que je lui ai dit la première fois que l'on s'est rencontré...

La Rouge et Or avait utilisé le nom que Rurik lui avait donné lors de leur première rencontre. Un nom qui ne permettrai pas au sorcier indiscret de remonter jusqu'à lui. Du moins elle l'espérait.
De plus, elle ne mentait pas, ils avaient vraiment eu cette discussion futile. À l'évocation de ce moment, Lilith sentit un frisson lui parcourir la nuque. Néanmoins, elle afficha un sourire provocateur en se tournant vers le jeune homme qui se tenait toujours à ses cotés.

''HRPG'':

Cette fille avait du mordant, James devait le reconnaître ! Et pour tout dire il ne trouvait pas cela désagréable que de se retrouver face à une personne de tempérament. Il avait pris goût et habitude avec son expérience, et il sentait un potentiel de dictatrice en la jeune demoiselle qui lui arrachait un sourire intérieur – il ne voulait pas le laisser transparaître, ce serait mal venu compte tenu de la situation.

Elle n'était pas complètement stupide non plus. En vérité, elle donnait l'impression d'avoir passé le plus gros de sa crise d'ado, ce qui donnait à ses propos hargneux une lueur de maturité et de réflexion. Ce n'était pas une gamine à prendre à la légère, et, même si elle n'avait pas fini de grandir, elle était déjà bien partie sur la voie de l'âge adulte. Fière d'elle et de ses décisions, elle s'adressait à lui comme a un égal, et non pas un adulte à qui elle pensait devoir le respect de l'âge. Il faut dire que le physique de James n'ayant rien d'imposant, il n'y avait pas particulièrement de raison qu'on qu'ils puissent se sentir inférieur à lui, sauf peut-être lorsqu'il s'énervait.

« Tant pis, je commence à être habituée aux imprévus. Je dirai même que j'y prend presque goût. Par contre j'en ai marre d'être immobile, si tu veux vraiment me coller, tu me suis. »

Soit. Sans un mot, il décida de la laisser jouer son propre jeu et lui emboîta le pas. Il voulait la laisser parler d'elle-même, peut-être qu'elle laisserait s'échapper une information par mégarde.

« C'est drôle que tu me dises que Viktor est trop jeune pour être mon père. C'est exactement ce que je lui ai dit la première fois que l'on s'est rencontré... »

James eu un doute.... la gamine avait lâché ce nom sur un ton plutôt désinvolte et rien dans sa tenue n'indiquait qu'elle venait de faire une quelconque erreur. Pourtant, le nom de Viktor ainsi échappé ne paraissait pas sorti de nul part. Il pouvait aussi bien être un mensonge éhonté qu'elle avait préparé depuis un moment ou simplement d'une vérité qu'elle avait laissé couler sans se rendre compte. Perplexe, l'Adopté nota toute de même cette information dans un coin de sa tête, au cas où.... Finalement peu intéressé par le reste de la phrase, James s'exprimait sur le même ton froid, mais blasé qu'auparavant.

« Ouais, c'est... génial ton histoire de famille là. Mais ce Viktor est-ce que tu penses qu'il... hmmm comment dire ça sans me faire passer pour un fou ? »

Prenant le temps de réfléchir, James surjoua légèrement en s’arrêtant pour se pincer le menton dans un signe de profonde cogitation. Il fixa la gamine de Poudlard avant de pousser un long soupir un peu bruyant et de passer une main sur son visage puis dans ses cheveux.

« Bon écoute, je vais arrêter ce petit jeu auquel nous nous prenons, il ne mènera pas bien loin ni pour toi ni pour moi et, à part une perte de temps et quelques bleus, on n'y gagnera rien. »

Il rattrapa le jeune fille et poursuivit à voix plus basse, pour qu'elle puisse être la seule à l'entendre.

« Il se trouve que j'aurai potentiellement besoin d'un service de la part d'un type de cette carrure... . Si je m'intéresse à ton ami, à ce Viktor, c'est parce qu'il correspond à un profil nécessaire à mon affaire. Du coup... est-ce que tu sais s'il accepterait de rendre un certain... service, avec contrepartie à la clé bien entendu. »

C'était un discours bancal, et en partie vrai. Mais James ne se voyait pas étaler tous les détails de son entreprise à la première personne venue. Il n'avait pas confiance en elle, et ne souhaitait pas faire d'erreur dans ce qu'il lui disait. Auquel cas, il suffirait de lui arracher la langue et ses beaux yeux pour qu'elle ne parle pas.

La pirouette de Lilith ne découragea toujours pas le sorcier qui décida tout de même de calmer le jeu. Son ton restait froid, mais sa posture se faisait moins menaçante. ** J'aurais au moins réussi ça... Reste maintenant à voir si je peux l'embobiner...**

« Ouais, c'est... génial ton histoire de famille là. Mais ce Viktor est-ce que tu penses qu'il... hmmm comment dire ça sans me faire passer pour un fou ? »

Pendant un moment, le jeune homme eut l'air de réfléchir, puis finit par abandonner son jeu d'acteur, plutôt mauvais d'ailleurs, pour exposer à Lilith ce qui l'intéressait vraiment.
En pressant le pas légèrement, il la rattrapa sans difficultés. La Gryffondor n'était pas pressée et garder une allure de marche qui s'apparentait à de la flânerie. Peu importe les heures de fermeture des portes de Poudlard, cela ne l'avait jamais dérangé.
Le garçon dont Lilith ne connaissait toujours pas l'identité poussa un long soupir presque déchirant de lassitude avant de dévoiler ses cartes.

« Bon écoute, je vais arrêter ce petit jeu auquel nous nous prenons, il ne mènera pas bien loin ni pour toi ni pour moi et, à part une perte de temps et quelques bleus, on n'y gagnera rien. »

Elle ne pouvait qu'acquiescer. Mais elle regretta un peu que la joute verbale ne dure pas plus longtemps: son interlocuteur semblait avoir du répondant, et cela l'amusait beaucoup.

- Boh, ça aurait été marrant de se crêper le chignon... dit-elle, une pointe de déception dans la voix Comme tu veux, je ne suis pas sure de pouvoir te répondre, mais tente toujours.

Lilith n'était plus en colère contre le tout jeune adulte qui lui faisait face, mais plutôt curieuse de savoir en quoi Rurik pouvait l'intéresser.
Elle attendit la suite, une main sur la hanche, ce qui ne se fit pas attendre bien longtemps.

Il se trouve que j'aurai potentiellement besoin d'un service de la part d'un type de cette carrure... . Si je m'intéresse à ton ami, à ce Viktor, c'est parce qu'il correspond à un profil nécessaire à mon affaire. Du coup... est-ce que tu sais s'il accepterait de rendre un certain... service, avec contrepartie à la clé bien entendu.

A ces mots, Lilith s'esclaffa sans crier gare. Bien sur qu'elle savait s'il accepterait: à moins que cela serve sa vengeance personnelle, il n'irait jamais rendre un service à quelqu'un! Qui plus est à un inconnu arrivé comme une cheveux sur la soupe qui avait choisi de passer par l'élève comme intermédiaire! Et puis qu'était-il allé s'imaginer en observant leur entrevu de loin? A moins qu'il ai besoin d'un "nettoyeur" afin de commettre un meurtre, ce dont elle doutait, l'homme de l'Est refuserait son offre!

- Désolée... elle reprenait progressivement son souffle après cette minute de rigolade. Il devait penser qu'elle se moquait de lui. ce qui était un peu le cas tout de même!

- Désolée, mais ce n'est PAS mon ami. Quant à te rendre un service, à supposer que tu arrives seulement à le joindre, je ne suis pas sure que tu ai le temps de finir ta demande avant de perdre la totalité de tes dents.

Pour le coup, Lilith ne mentait pas: elle pensait vraiment que le Brun risquait de se prendre une rouste vite fait bien fait s'il tentait de prendre contact avec le grand Russe... Cette idée failli bien la faire replonger dans un autre fou-rire.
Elle fut prise par un élan de sympathie (ou de pitié peut-être?) pour lui. Il ne se doutait absolument pas de ce qui pouvait l'attendre si la sorcière racontait qu'il les avait espionnés Rurik et elle.
Sans vouloir le faire espérer, elle décida de tenter de l'aider un peu. Au pire, elle ne le reverrait jamais!

- Je pense que tu as tord de vouloir t'adresser à un homme comme Viktor.

Elle marqua une pause, réfléchissant aux risques qu'elle prenait aussi elle-même. Elle trouva un compromis ne mettant pas en danger Rurik ou son anonymat à elle.

-Mais j'essaierai de lui parler de toi dans un prochain hiboux. Donne moi un lieux où te trouver, le contraire n'est pas possible.

Elle savait qu'il ne lui ferait pas confiance. Mais elle non plus. Alors soit il se contentait de cela, soit il rentrait bredouille. Elle ne pouvait rien de plus pour lui.

En compagnie de Linaewen Dementia et Suzy B. Kammer !

Je venais seulement de me lever, il était tôt le matin mais j'avais fait une grosse fête la veille et je m'étais couché assez tard. On va dire que j'avais pas une belle tête en revenant. D'après certaines personnes, j'avais beaucoup bu et donc j'étais très énervant. Ils avaient sûrement raison car je ne me souvenais plus de rien. J'avais honte de ce que je venais de faire et donc j'avais essayé d'appeler chaque personne en demandant bien si je ne l'avais pas trop embêté. En général, seulement deux ou trois personnes sur une quinzaine m'a dit qu'il ne voulait plus m'adresser la parole. Tant pis. De toute façon, je ne les connaissais pas et je m'étais invité à leur table dans le restaurant suite à la demande d'un ami à moi. Il avait sûrement regretté de m'avoir invité, mais je n'ai sûrement pas était le seul à faire le bordel à table.

- Andy, tu peux venir s'il te plaît ? J'ai besoin de ton aide.

Andy, c'était mon elfe de maison. Il était petit et mince mais il m'aidait grandement. J'essayais de ne pas être trop méchant avec lui, malgré que quelques fois il n'en fait qu'à sa tête. Je me rappela du moment où il avait tout retourné la chambre durant mon absence, pour une raison idiote. Je l'avais puni parce qu'il n'avait pas voulu obéir à un de mes ordres qui était de faire le lit, et il a profité que j'ai le dos tourné pour se venger. Il m'a fallu pas plus de quelques secondes pour lui trouver une vraie punition : le mettre à la porte. Le lendemain matin, il était tout le temps devant en train de dormir, et c'est là que j'ai prit conscience de mes actes. Il venait de passer une nuit au froid. Je me suis donc excusé comme il le faut et je l'ai mit bien au chaud dans mon lit.

Suite à mon appel, il arriva directement et s'approcha de moi.

- Oui, m'sieur, que s'passe t-il ?

Il me regarda comme s'il était content d'obéir à mes ordres, peut-être faisait-il ça pour se racheter ? Je n'en savais rien. J'avais préparé une lettre à l'avance très importante que j'avais écrit avec soin pour une personne de haute qualité. Il fallait donc que la lettre soit propre lorsqu'elle sera entre les mains de mon interlocuteur. Je ne perdus pas de temps et la donna à Andy.

- Il faut que tu l'apportes à l'accueil. Tu peux y aller sans crainte, ils connaissent l'existence des elfes, mais fait bien attention dans les couloirs, et prend bien soin de cette lettre, elle est adressée à une personne de haute qualité. À ton retour, je ne serai plus là, je te donne donc cette clé, c'est celle de la chambre. Range-là bien dans ta poche et essaye de ne pas la perdre, tu n'en auras pas une deuxième ! À tout à l'heure, Andy.

Je pris le double de la clé et la déposa délicatement dans sa poche, puis le regarda avec grand sourire. Il fallait qu'il sache que je lui faisais entièrement confiance pour cette clé ainsi que cette lettre. Je sortis en même temps que lui de la chambre, mais son chemin se stoppa à l'accueil tandis que le mien continuait. J'avais envie d'une bonne balade pour me rafraîchir les idées. Je décida tout de même de ne pas trop m'éloigner de l'hôtel pour garder un œil sur la chambre. Depuis qu'Andy a saccagé la chambre, j'avais vraiment peur qu'il recommence. Plusieurs objets avaient été cassés et j'espère qu'en rendant les clés, l'organisation de l'hôtel ne se rendra pas compte que certains objets ne s'y trouvent plus. Je fis quelques pas, et vit que l'elfe remonta dans la chambre sans la lettre. C'est qu'il l'avait sûrement donné. Il y avait beaucoup de monde et le bruit se fit entendre, mais pourtant un cri m'interpella. Je me retourna mais vit rien de particulier, alors je continua mon chemin, mais un deuxième cri recommença, de la même voix. C'est là que je commençais à m'inquiéter.

Le parc de Pré-Au-Lard - Page 36 Tumblr_mspec5ukf71qetf7lo1_500

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PV Ludmilla Mills

Hiro s'était levé assez tard, comme à son habitude lorsqu'il n'a pas cours. En effet, il allait rester la journée à Pré-au-Lard. Il se lava, s'habilla, prit son petit déjeuner tranquillement. Il remonta dans son dortoir et changea sa coupe de cheveux comme à son habitude. Aujourd'hui, il allait avoir les cheveux plutôt courts et blonds. Enfin, il prit sa bourse remplie de gallions fraîchement envoyés par son beau-père et partit en direction du village sorcier. Après plusieurs minutes de marche sous un temps assez bon, il arriva enfin à destination. Il n'y avait pas beaucoup de monde. Le jeune sorcier observa les vitrines des boutiques avant de se diriger vers le parc. Il vit un banc libre et s'y assit.

Il y a quelques jours de ça, Ludmilla lui avait envoyé un hiboux pour lui donner rendez-vous. Hiro avait bien entendu accepté. Cela faisait pas mal de temps que les deux jeunes gens ne s'étaient pas vus. La Serdaigle ayant un an de moins que lui, ils ne se croisaient ni en cours, ni dans les couloirs, vu que leurs emplois du temps étaient différents. Miss Mills est une ex d'Hiro. Attention, les deux adolescents s'entendaient encore très bien ! Leur relation est sans rancune. Du plus loin qu'il se souvienne, ils s'étaient toujours entendus. Leur caractère est assez similaire. Et puis, avouons le, Lud est très mignonne. Un beau regard, des courbes pas trop vulgaires, ... Tout pour plaire à notre asiatique.

Hiro et Ludmilla iront sûrement se promener parmi les boutiques du village. Mais pour le moment, il attendait encore la Serdaigle en jouant avec sa baguette.

En compagnie de Matt Austin !
(désolé, c'est petit...)

Mon humeur était massacrante. Plus rien ne m'appartenait maintenant, hormis une vie qui n'avait aucun sens. Mon habitation venait d'être saisie, mon elfe de maison avait honte de moi et ne souhaitait plus me rencontrer, et mon enfant avait été récupéré par l'orphelinat. Je ne savais plus pourquoi je tenais encore à ma vie. Il y a quelques fois où j'avais envie de mettre fin à tout ce massacre, et durant ces moments-là, je m'empressais de boire pour ne plus réfléchir à ceci. C'était mon seul remède actuellement. Les gens se plaignaient de moi et, à chaque fois, j'avais des problèmes avec les Aurors. Ils auraient mieux fait de chasser les Mangemorts eux. Je cherchais un endroit où je pourrais passer la nuit, et éventuellement essayer de dormir. C'était rare que je dorme actuellement. Et ça se voyait beaucoup. J'étais rempli de cernes.

Il y avait une cabane abandonnée à mon horizon. Elle était toute petite et avait l'air assez détruite mais avec un peu d'idée je pourrais la remettre en ordre. Je m'approcha de celle-ci et remarqua qu'elle était vraiment affreuse. Mauvais plan, il fallait que je change d'idée. Je vis un homme qui me regarda bizarrement, un des hommes qui s'étaient déjà plains de moi. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous en ce moment ? Je m'approcha de lui, et il partit direct. Il avait peur de moi. Mais que se passait-il ? Il y avait pourtant rien qui clochait chez moi.

Oui, hormis mon jean rempli de tâches d'herbes, mon haut qui était déchiré, et ma figure qui était remplie de terre, il n'y avait rien de spécial. Peut-être que s'en était déjà trop. Je me dirigea donc vers les rues de Pré-au-Lard, peut-être qu'il y aura un meilleur endroit pour passer toute la nuit tranquillement.

Pv Steven Gaudreault

Le métier d'auror pouvait paraitre parfait sous toutes ses formes. Les enquêtes, les traques, les combats... Depuis que l'américain était au service de la justice, sa vie se déroulait à une vitesse hallucinante. Il avait l'impression de passer son temps à courir après les mages noirs et cela l'exténuait. Mais malgré tout, il adorait ce qu'il faisait. Pour une fois, Matt avait l'impression de se rendre vraiment utile dans ce monde rongé par le mal. Comme tout le monde, il avait eu peur, terriblement peur, quand les mangemorts étaient revenus. Sortir dehors, dans la nuit, lui était impossible tellement il avait peur de se faire kidnapper par les masqués. Pourtant, il avait réussit à vaincre sa peur, à trouver le courage de devenir auror et ne plus ressentir son ventre se serrer à chaque pas qu'il faisait dans les ruelles sombres à la recherche d'indices.

Alors, quand une vieille sorcière approchant le siècle, se rendit au bureau des aurors pour se plaindre qu'un homme sans domicile, crade et inquiétant, arpentait depuis quelques semaines les rues de Pré-au-Lard, Matt eut envi de la congédier sur le champs. Ses collègues et lui avaient bien d'autres chats à fouetter qu'un sorcier sans but. Poliment, il avait indiqué à la vieille femme un autre département, plus apte à l'aider, lui expliquant qu'ici, on s'assurait que ses petits enfants puissent sortir faire la fête jusqu'à l'aube sans risquer de mourir. Mais quelques jours, plus tard, voila qu'elle était revenue, protestant et hurlant dans tous les couloirs que la brigade de la police magique était composée d'incapable qui n'arrivait même pas à trouver l'homme mystérieux. La vieille dame était tellement énervée, que le brun eut peur qu'elle ne fasse une crise cardiaque dans leurs locaux. Au bout d'une dizaines minutes de négociation, évitant tant bien que mal la canne de la vieille qui était folle de rage, Matt n'eut d'autre choix que lui promettre de s'occuper de cette affaire le plus vite possible.

L'américain profita de l'un de ses rares moment de liberté pour transplaner dans le village le plus proche de l'école de sorciers. Cet endroit, il le connaissait par coeur. Comme tous ceux qui étaient passés par Poudlard, il avait passer la plupart de ces après midi ici à acheter toutes sortes de friandises. Et même après sa scolarité, après avoir passé une année à voyager, il était revenu ici pour trouver un boulot. Serveur aux Trois Balais. C'était son tout premier job, celui qui marquait son indépendance par rapport à sa famille. Depuis, il avait fait un long chemin.

L'auror marcha donc dans les rues, emmitouflé dans son manteau, le regard détaillant les passants qu'il rencontrait à la recherche du sorcier sans domicile fixe. Et au détour du fameux par du village sorcier, il l'aperçut. Comment ne pas le rater ? L'homme avait un jean dont la couleur avait laissé place aux traces d'herbes. Son haut, si on pouvait appeler ça un haut, était déchirer, laissant entrevoir sa peau devenue sale à force de trainer et de dormir dehors. Son visage, quand à lui, était terreux, ce qui ne permis pas à l'auror de terminer l'âge de cet étrange sorcier. Baguette en main, badge autour de la ceinture, Matt s'avança vers celui qui était à l'origine de cette stupide affaire. Levant le bras, il fit signe à l'homme de s'arrêter.

" Monsieur, je vous demanderez de bien vouloir vous arrêter. Plusieurs personnes se sont plains de vous, ce qui est la cause de ma présence. " Matt marqua une pause. Le ton de sa voix était à la fois sérieux et désespéré. " Croyez moi, j'ai bien d'autres affaires bien plus importantes que celle ci, donc soyez gentil et coopératif, se sera vite réglé. Et surtout, par pitié, ne faites rien de stupide ou je vous le ferait regretter. " Pour appuyer ses propos, il leva sa baguette e direction de l'homme. "Dans un premier temps, déclinez votre identité s'il vous plait. "

Matt voulait régler cette affaire au plus vite, il était pressé de rentrer chez lui pour se couler un bon bain chaud et s'ouvrir une bière. Profiter de son seul moment libre de la journée était bien plus important pour lui, que de chasser un sorcier puant et crasseux. Malgré tout, l'américain ne pût s'empêcher d'avoir de la peine pour l'homme. Ce pourquoi, il fît un des ses sourire les plus aimables à ce dernier.

Je chercha toujours désespérement un toit, enfin non, un endroit pour passer une nuit normale. Je pensa à aller dans un hôtel, mais c'était souvent trop cher pour moi. Les gens qui y entraient été souvent des personnes assez riches, ou du moins qu'ont les moyens. Tandis que moi... N'en parlons pas. Il faudrait déjà que je porte des vêtements acceptables. Je ne demande pas un smoking non plus. Je vis un homme, portant le badge d'Auror, en me voyant, prit directement sa baguette. Heureusement que moi aussi j'en avais une, que je pris discrètement et que je mis derrière moi, dans mon jean, si on peut en appeler ainsi. Il s'approchait de moi, de plus en plus, et me regardait. Il avait un sourire, peut-être par pitié, je n'en savais rien. Je le regardais pas, du moins je ne me méfiais pas de lui, jusqu'à ce qu'il m'aborda. Il me disait que plusieurs personnes se plaignaient de moi, d'où sa venue. Et il me demanda de dire qui j'étais, manquait plus que ça... Et le bonjour, le bonsoir plutôt vu l'heure qu'il était, il est en option ? S'il souhaitait que je ne m'énerve pas, c'était raté, mais en premier temps je faisais semblant de ne pas être agressif. On verra par la suite.

- Steven, Steven Gaudreault. Mais je ne vois pas pourquoi t'es venu ici, ça sert à rien, occupe-toi d'une menace plus importante ; les Mangemorts.

Bah c'est vrai quoi ! Je pense que les gens ont plus peur des MMs que de moi. Je n'en suis pas un, enfin je ne crois pas... Je ne sais pas pourquoi je ne lui avais pas lancer un sort, peut-être parce qu'il connaissait plus de sort que moi. J'en connaissais à peine, hormis expall... expellio... expelliarmo... C'est ça, non ? Ah non ! Expelliarmus ! Ces effets étaient de prendre possession de la baguette de son adversaire, je crois. Ou plutôt que la baguette partit des mains de l'adversaire pour attérir dans le mienne. Une des deux idées étaient la bonne. Mais laquelle ? Et puis, j'aurai sa baguette, mais il pourrait très bien m'attaquer avec ses mains, même s'il n'avait pas l'air fort, il pourrait très bien m'avoir. J'étais très faible. Mais il fallait que je me reconstruise, alors peut-être qu'il pourrait m'aider.

- Vous pouvez m'aider à me reconstruire ? J'ai tout perdu, mon elfe, mon enfant, mon habitation, et je me retrouve dans la rue... Je n'ai aucun métier, personne ne me veut dans l'état là... S'il vous plaît.

Tout ceci n'était que de l'humour. Je n'avais pas tellement envie qu'il m'aide, un petit peu seulement... J'essayais de lui faire de la peine, pour qu'il accepte. Alors je baissa les yeux à terre, et je fis tout pour ne pas rigoler. Pour l'instant, je n'avais eu aucun rire, je faisais bien la comédie je trouve, peut-être aurais-je pu avoir un avenir dans la comédie ?

Matt fixait toujours l'homme face à lui. Sin on pouvait le qualifier d'homme... Il était tellement maigre et crasseux. Le brun avait pitié de lui. Comment pouvait on en arriver à ce point ? Comment pouvait on s'enfoncer si bas ? N'avait il donc jamais eut envi de se reprendre une bonne fois pour tout en main ? L'auror hocha la tête négativement. L'homme face à lui était à bout physiquement, mais surement mentalement aussi. Sinon, il aurait trouvé la force et la motivation nécessaire pour se relever.

" Steven, Steven Gaudreault. Mais je ne vois pas pourquoi t'es venu ici, ça sert à rien, occupe-toi d'une menace plus importante ; les Mangemorts. "

L'Auror fronça les sourcils. Il n'aimait pas trop le ton que venait d'employer le dénommer Steven. Premièrement, il n'avait en aucun cas le droit de lui dire oui faire. Certes Matt avait des affaires bien plus importants, mais ceci n'était pas les ognons du pauvre homme. Deuxièmement, il venait de tutoyer l'américain alors que ce dernier l'avait vouvoyé juste avant. Puis m*rde ! Un peu de respect, il faisait partir des forces d'élites de la justice. Le but de Steven était donc de l'énerver jusqu'à ce qu'il se fasse coffrer ? Il voulait finir à Azkaban ?

" Vous pouvez m'aider à me reconstruire ? J'ai tout perdu, mon elfe, mon enfant, mon habitation, et je me retrouve dans la rue... Je n'ai aucun métier, personne ne me veut dans l'état là... S'il vous plaît. "

Matt rigola. Ce fut plus fort que lui, il n'arriva pas à se retenir. Pour qui le prenait il donc ? Une nounou ? C'était pas de sa faute si l'homme n'ait pas de maison ou de boulot. Quand avait il à faire de ce pauvre gars ? Matt avait déjà bien des problèmes de son côté. Puis pourquoi prendrait il soin d'un gars qu'il venait juste de rencontrer ? Encore, l'homme serait une vieille connaissance, peut être qu'il aurait aidé. Mais Steven n'était personne pour l'Auror.

" Et que voulez vous que j'y fasse ? Donner moi une bonne raison de m'occuper d'un ivrogne incapable de se trouver un boulot. Si vous en êtes la, c'est que vous avez complètement merdé. "

Matt avait été dur mais il voulait bien faire comprendre à Steven qu'il avait d'autres chats à fouetter. Si ce dernier voulait vraiment que l'auror l'aide, il allait devoir trouver une très bonne raison et être sincère.

Rp terminé.

RP avec Ethan Wood et Jasmine Vagneur
Libre Arbitre autorisé

Morgan venait juste de terminer son service aux Trois Balais. Il alla derrière le Comptoir récupérer ses affaires, et remit sa cape de sorcier avec son insigne de Préfet, son écharpe aux couleurs de Poufsouffle et ses gants. Il sortit en saluant ses collègues et se crispa en ouvrant la porte. Dehors, il faisait encore froid et la neige était présente.

Il referma la porte derrière lui, se trouvant maintenant dans la rue. Le soir n'était pas encore totalement arrivé, et il ne voulait pas rentrer au château. Il prit donc la direction du Parc de Pré-au-Lard, pour se détendre un peu sur un banc, malgré le froid. En effet, il avait un peu mal au crâne, à cause du bruit qu'il y avait aux Trois Balais.

Le Jaune et Noir s'approcha d'un banc, et en dégagea la neige d'un coup de baguette. Il s'installa sur le bois mouillé, et étendit ses jambes devant lui, lorsqu'il remarqua que Jasmine Vagneur était en train de se diriger vers lui. Ce n'était pas qu'il n'avait pas envie de lui parler, mais il lui en voulait toujours un peu à cause d'Eléna...

-Salut Jasmine... Lâcha-t-il un peu trop sèchement par rapport à ce qu'il désirait.

Il était rare, ces derniers-temps, de trouver Jasmine avec une expression neutre sur le visage. Soit elle était énervée et cela se voyait, ou bien un grand sourire parcourait ses lèvres. C'était tout ou rien. Mais ce jour-là, alors qu'elle marchait sans but à travers Pré-au-Lard, la préfète ne ressentait rien si ce n'était qu'une fatigue bien connue. Celle des week-end passés à travailler ou à sanctionner les petits malins qui s'amusaient à rendre fou n'importe qui se trouvant à proximité. Cette balade dans le petit village sorcier avait pour but de la détendre, de diriger ses pensées vers autre chose que ses cours ou ses responsabilités. Après une heure, elle y était finalement arrivée, même si ses jambes étaient douloureuses.

La vue du parc la poussa à s'y rendre. Elle avait encore besoin de rester un peu en dehors du château. Après tout, ce n'était que la fin de journée, elle avait encore du temps. Quand elle vit Morgan, qui occupait un banc, elle s'approcha, un faible sourire prenant place sur ses lèvres. Elle retira les mains de ses poches en traversant l'herbe recouverte de neige et vint s'installer aux côtés de son collègue.

- Salut Jasmine...

Il lui avait parlé tellement sèchement que le mince sourire de la blonde retomba aussitôt, un froncement de sourcils l'accompagnant. Elle ne se souvenait pas lui avoir dit ou fait quelque chose de mal pour qu'il la salue ainsi.

"Salut Morgan, répondit-elle doucement. Ça n'a pas l'air d'aller très bien... Ça ne se passe pas bien ton nouveau boulot ? "

Jasmine avait récemment appris que le jeune Jaune et Noir avait été recruté aux Trois Balais. Ce bar était fort fréquenté, peut-être avait-il trop de clients exaspérants, ce qui le mettait de mauvaise humeur. Si c'était le cas, elle le comprendrait très bien étant donné qu'elle était tout à fait du genre à s'énerver ou à être désagréable à cause d'une dose de travail trop importante...

(Milles exquises excuses pour ce retard !)

Le Jaune et Noir ferma les yeux et secoua la tête, comme pour évacuer toutes les mauvaises émotions qui montaient en lui. Tout d'abord, Noa avait subitement disparu, après l'attaque d'un Mangemort contre lui. De plus, il dormait beaucoup moins, et enfin, il passa énormément de temps à réviser et faire son boulot de Préfet, et donc il dormait moins.

Pourtant, il n'en dit rien, il tenta de sourire à Jasmine, mais cela ressembla plutôt à une grimace genre comme si le Poufsouffle avait un truc trop acide dans la bouche. Il entendit alors Vagneur lui poser une question.

-Oh, quelques clients désagréables, mais tout va bien. On va d'ailleurs organiser un truc pour la Saint-Valentin, j'espère t'y voir ! Lança-t-il en essayant de prendre un ton enjoué. Mais c'était peine perdue. A la place, il laissa son regard vagabonder autour du parc, et tomba sur quelques élèves de Gryffondor qui s'amusait à se lancer des boules de neige. Morgan était désireux de se changer les idées, mais quelque chose lui trottait dans la tête... Quelque chose en rapport avec la Préfète des Serdaigles.

-Au fait... Tu ne penses pas qu'on aurait du punir Eléna ? Elle était en pleine nuit dans les couloirs, et on ne savait pas ce qu'elle faisait.. Après je comprends que vous soyez copines, mais tout de même...

Le benjamin Delaube regarda alors Jasmine dans les yeux, espérant ne pas l'avoir vexé.