Le parc de Pré-Au-Lard

Tourmente
tic tac
Obsession indigeste
tic tac

tic-

Le cadran qui se bloque entre ces deux heures.peurs
qu'en est-il de la lune ? C'est un vidéoprojecteur
qui met en avant cet acteur horreur
et l'ombre derrière immobile
silencieuse et tueuse.

Psycho psycho psychotrope
Le vent se dilate sous ses mains
en sang d'une illusion d'antan

Psycho psycho psychotrope
des gestes et une vision
qui se répètent dans un
nouveau cauchemar
mais toujours le même
au revoir.

« N-non... lâchez-moi ! »
geste ignorant sur le côté
baguette qui s'écroule
il ne peut plus la tenir
et la silhouette du mal
devant lui
mais ce n'est pas elle
car elle se promène
comme un chat
et les yeux
du diable.

Il prie. Il prie de l'aider.
Mais il semble aussi statique
qu'un arbre et une vision noire.

Alors il se prend la tête dans les mains. Qu'il l'aimerait voir ouvrir. Oh oui. L'ouvrir en deux comme une noix de coco et sa machette. Il aimerait se prendre la tête contre le bois dur du banc juste à côté. Il la caresse. Un instant. Comme un massage remède sédatif. Avant de s'enfoncer le crâne contre les lames du banc solitaire. Il n'avait rien demandé. Non il n'avait rien demandé. Qu'un humain se saigne sur sa cuisse. Immonde humanité. Prise de panique par la corruption et le miroitement des étoiles mirages formant un amas de vision brisée.

Aliéné.
Cet esprit aliéné.

Qui cri au désespoir
seul car il est seul
non ? — dans le
parc de Pré-au-Lard.

|Fin du RP|

HRPG:

Avec Artemis

Josephine était en train de flâner dans le parc. Il faisait beau et un vent doux faisait danser les branches des arbres qui dans leur mouvement créaient une mélodie des plus charmante et des plus reposante. Elle ferma les yeux tout en marchant pour savourer cette douce musique qui était le seul moyen de la calmer. Depuis plusieurs jours déjà, l’anxiété l’avait gagnée jusqu’à lui couper l’appétit et dans son cas, ce n’était pas rien. Tout avait commencé quelques jours plutôt, le mardi.

***************************************

En fin de journée, après ses cours, elle avait pris la grande porte du château et c’était rendue jusqu’aux grilles donnant sur la route de Pré Au Lard. Elle avait sortit de son sac un livre qu’elle ouvrit délicatement. A l’intérieur de celui-ci se trouvait un papillon de papier, identique à celui qu’elle avait fait une semaine plus tôt. Contrairement à l’autre, il avait été fait dans un but précis. Il lui avait été donné une mission, maintenant le tout était de savoir s’il allait la remplir. Sur une de ses ailes était écrit un message que seul le destinataire pouvait lire. Elle avait eu du mal à choisir ses mots lorsqu’il avait fallu l’écrire. Pendant plus d’une heure elle s’était torturé l’esprit pour définir ce qu’elle allait mettre. Au bout de deux feuilles de brouillons complètement raturées elle vota pour « Cher inconnu du comptoir, est ce qu’une balade dans le parc vous tenterait ce samedi? Peut être pourrions nous observer quelques papillons ensemble ? ».

*On Merlin que c’est niais !*

De peur de changer d’avis encore une fois, Jo se saisit du papillon et lui murmura les seuls informations dont elle disposait pour aider son petit messager à trouver son destinataire. Le faux insecte bâti des ailles plusieurs fois avant de prendre son envole et de passer entre les grilles des grandes portes. Elle le vit suivre la route de Pré Au Lard en virevoltant gaiement à quelques mètres du sol.
Lorsqu’elle ne fut plus en mesure de le voir, elle reprit le chemin du château, l'anxiété la gagnant à chaque pas.

********************************

Aujourd’hui on était samedi. Et elle se trouvait au point de rendez vous. Enfin si on pouvait appeler ça un point de rendez vous. C’était trop grand pour un point de rendez vous. Le parc n’était pas aussi grand que celui de Poudlard mais quand même.

*Quelle idée merveilleuse tu as eu…*

Jo rouvrit les yeux et se dirigea vers un grand chêne. Elle s’assit à son pied et ramena ses jambes contre sa poitrine, le seul moyen qu’elle avait trouvé pour faire passer ce mal de ventre qui l’avait prise depuis quelques heures. Peut être qu’il ne viendrait pas. Peut être qu’il n’avait jamais reçu le message, qu’il n’avait tout simplement aucune envie de venir, ou qu’il ne pouvait tout simplement pas.

*Et oui, il a un métier lui ! Et pas dans le genre tranquille !*

Jo soupira. Elle en avait assez de se poser dans milliards de questions tout le temps. Elle avait toujours été un petit peu comme ça, mais depuis sa rencontre avec Artemis, c’est-à-dire la semaine dernière, cela avait empiré. Elle n’avait plus de doute la dessus maintenant, il ne la laissait pas indifférente. Elle n’avait pas arrêté de penser à aujourd’hui pendant toute la semaine qui s’était écoulé. Maintenant on y était. Elle avait mis du temps à choisir ses vêtements. Elle ne voulait pas lui rappeler leur différence d’âge en s’habillant comme une gamine mais voulait également rester elle-même. Elle vota finalement pour un simple jean et un haut en tissus blanc léger et vaporeux.

Jo prit distraitement un bâtonnet de bois non loin d’elle, puis un autre et un autre. Elle mit ses jambes en tailleur pour être plus libre de ses mouvements. Elle assembla ensuite les bâtonnets avec des brins d’herbe, elle ne s’était même pas rendue compte que son mal de ventre était passé, trop occupée par sa petite activité manuelle improvisée. Elle ramassa des feuilles tombées au sol et les planta sur la petite structure qu’elle venait de créer. Ça ressemblait à une maison. Elle déposa sa création par terre et se mit en quête autour d’elle de petits cailloux qui lui serviraient de chemin dallé. Bien trop absorbée par sa tache, elle ne se rendit même pas compte qu’elle n’était plus seule.

Deux papillons se rencontrent

avec Josephine Campbell

Depuis quelques jours maintenant, Artemis se sentait étonnamment léger, le cœur en fête. Mercredi en rentrant d'un longue et harassante journée au bureau, il avait eu de la visite. Sans y prêter attention d'abord, il était passé à côté de son hôte sans vraiment l'apercevoir. Quelques mètres plus loin, il fit machine arrière et constata avec surprise qu'il n'y avait plus un, mais deux papillons de papiers qui attendait son retour, posés sur la barrière du domaine.

* Je ne savais pas qu'ils pouvaient se reproduire ... *

Ouais bon, si même la conscience est K.O. on est mal barré ... quoi qu'il en soit, il tendit l'index et le petit nouveau vint se poser dessus en dépliant ses jolies ailes. Artemis passa son doit sur le dos du papillon comme il avait l'habitude de le faire et constata avec surprise qu'un message lui étant destiné se dessinait petit à petit sur le petit être. Il approcha sa main de ses yeux et lu avec attention le message.

Cher inconnu du comptoir, est ce qu’une balade dans le parc vous tenterait ce samedi? Peut être pourrions nous observer quelques papillons ensemble ?

* Tu as vu ? Elle le vouvoie ! Et elle l'appel l'inconnu ! *

Trop fatigué pour s'en faire la remarque ... le jeune eut un sourire et déposa le porteur du message à côté de son congénère, sur la barrière. Depuis lors, il avait eu des papillons dans le ventre chaque jour où, sortant de chez lui, il voyait ses deux amis papillonner sur son domaine. Ils semblait s'être attacher à cet endroit ... où au jeune homme qui occupait les lieux. Quoi qu'il en soit, il comptait bien se rendre samedi au parc pour y revoir l'inconnue du comptoir !

Le samedi arriva plus vite qu'il ne l'avait escompté et, revêtu d'une chemise en lin blanche et d'un jean noir, il se rendit au point de rendez-vous. Il y avait encore du monde dans les rues de la petite ville. Malgré le temps couvert, les jeunes de Poudlard trouvaient encore de l’intérêt au village. Voilà qui ferait fonctionner les commerces ! Arrivant au parc, il chercha des yeux la demoiselle qu'il était venu voir et ne tarda pas à la repérer dans la foule.

Elle se trouvait assise au pied d'un grand arbre, à jouer avec des branches et des brins d'herbes, semblant construire une petite chaumière. Le jeune s'approcha d'elle doucement, un sourire au lèvres. Il contourna l'arbre en question et vint s'installer sur un autre côté de l'arbre, à se droite. Elle ne semblait pas l'avoir remarqué. D'une voix douce, il s'annonça.

« Bonjour Jo' ! »

N'attendant pas sa réponse, il fit ce que la demoiselle lui avait fait en le quittant la dernière fois et déposa sur sa joue gauche un tendre baisé de ses lèvres.

Ça rendait plutôt bien. Elle aurait bien vu une petite clôture aussi, mais avec quoi elle pourrait faire ça ?...

- Bonjour Jo' !

Elle n’eu pas le temps de tourner la tête vers le propriétaire de la voix qu’elle sentit des lèvres se poser sur sa joue. Le baiser était délicat et léger. Lorsqu’il prit fin, elle se demanda même s’il avait réellement existé. Peut être qu’elle l’avait rêvé ? En tous cas, les papillons qu’elle avait encore dans le ventre semblaient dire le contraire.

Elle s’écarta légèrement et reconnu sans surprise Artemis. Elle ne l’avait pas entendu arriver, c’était surement un truc d’Auror ça, d’arriver furtivement. Ou bien c’était elle qui avait été complètement absorbée par sa petite maison… Il l’avait appelé Jo, comme la dernière fois. Elle aimait cette familiarité qui s’installait tout naturellement entre eux. Elle commençait à y prendre gout, vraiment.

Elle lui souri, les joues encore rougies par l’émotion.

- Je ne savais pas si tu avais reçu mon message et si tu… enfin je suis très contente que tu sois là…

Elle n’avait rien oublié de ses traits. Elle ne les avait pas rêvés non plus. Il était exactement comme dans son souvenir à ceci près que sa tenue du jour le rendait encore plus attirant.

*On se calme !*

- Est-ce que tu vas bien depuis la dernière fois ?

*Mais comment c’est trop original !*

- Tu veux peut être qu’on se promène un peu ? J’ai vu un marchand de glace un peu plus loin.

La jeune fille avait cette capacité folle de rougir en un rien de temps ce qui avait le don de faire sourire Artemis. Elle s’embrouilla dans ses propos et finit par lui demander comment il allait avant de lui proposer d'aller manger une glace. Après tout, bien que couvert, le temps était encore chaud, et puis, il n'y avait pas de temps pour une crème glacé, non ?

Prenant appuis sur ses jambes, le garçon se releva et tendit sa main à la demoiselle afin qu'elle s'en saisisse et qu'il l'aide à se relever.

« Tu avais peur que je ne vienne pas c'est ça ? C'est moi qui t'ai demandé comment je pourrais te recontacter, je n'avais aucune raison de ne pas venir. Quant à mon état de santé, je vais bien je te remercie. Il lui adressa un grand sourire.. Si ton marchand propose de la glace au citron ou à la poire, je prends ! Sinon je me laisserai tenter par de la vanille ... allons-y !

Une fois la jeune fille relevée, il se mirent tous deux à marcher à travers le parc en direction du marchand. Sur le chemin, le jeune homme se rendit compte qu'il n'avait pas lâché la main de la demoiselle. Il desserra légèrement son étreinte, mais laissa leurs deux mains unis comme pour voir si elle se dégagerait d'elle même.

Ce contact ne lui était pas désagréable, mais quelque chose le dérangeait. Bon bien sûr, il y avait cette petite voix dans sa tête qui le sermonnait à propos de son âge. * Et alors ? C'est mon rôle je te rappel ! C'est pas toi qui va l'en empêcher hein ? Narrateur !! J'te parle ! * Mais c'était autre chose, quelque chose de plus complexe, de plus douloureux. Quelque chose que son cœur s'attelait à lui faire oublier.

Une douleur du passé qui était encore trop récente pour être exposée et que sa raison elle même, refusait de faire remonter...

Oui en effet il lui avait demandé de quelle façon ils pourraient se revoir mais il aurait pu changer d’avis, et ce qu’Artemis ne savait pas encore c’est que Josephine n’était pas une personne qui avait confiance en elle. L’essentiel c’est qu’il était là. Il ne pouvait pas lui faire plus plaisir. Il s’était mis debout face à elle. De la où elle se trouvait, il faisait géant. Il lui tendit la main et lui fit par des parfums de glace qu’il aimerait prendre.

Jo n’hésita pas une seconde à lui prendre la main. Lorsqu’ils se mirent en route Artemis ne la lâcha pas. Ils se promenaient ainsi à la vue de tout le monde. Elle se fit la remarque dans sa tête que c’était bien la première fois que ça lui arrivait. A vrai dire, vu qu’elle n’avait jamais eu personne jusque là, ce n’était pas près de se terminer les premières fois…

Elle ne fit rien pour rompre le contact, bien au contraire, elle adorait les sensations que cela lui procurait. Elle cru par un moment qu’il avait eu l’intention de la lâcher car elle sentit un peu moins de pression, mais elle serra un peu plus sa main pour qu’il n’en soit rien.

Ils avaient marché en silence. Au bout d’un moment Jo se risqua à détourner son regard du chemin vers Artemis, il semblait songeur. Peut être était il déjà en train de regretter… Il fallait qu’elle trouve tout de suite quelque chose à lui dire. Comme un signe divin, ils arrivèrent au niveau du marchand de glace.

- Je te l’offre pour me faire pardonner des chocolats chauds de la dernière fois, il y a citron et poire, tu choisis quoi ? Ou alors tu peux prendre les deux. Pour moi ce sera une boule noix de coco s’il vous plait.

C’était toujours noix de coco. Pour tout. Dès qu’il y avait quelque chose avec de la noix de coco dedans, Jo devait y goutter, c’était obligatoire. Le marchand e glace s’attelait à sa tache et Jo du lâcher la main d’Artemis pour pouvoir avoir accès à la monnaie qui se trouvait dans sa poche.

Son étreinte se resserra et un sourire se dessina sur le visage de l'Auror. Ils avancèrent silencieusement le long de l'allée pavée et se retrouvèrent bien vite devant le petit chariot ambulant du glacier. Là, elle fut obligée de lâcher la main du jeune homme et commanda une boule à la coco.

« Et pour moi ce sera une boule poire et une boule citron je vous prie ... »

Sans pouvoir expliquer pourquoi, une autre scène lui revenait petit à petit en mémoire. Une balade, un rendez-vous, un restaurant puis les chutes du Niagara... voilà donc ce qui l'empêche de profiter, ce qui lui fait si peur dans cette relation naissante. Bien au delà de l'âge.

Le vendeur lui tendit sa coupe de glace qu'il prit distraitement, murmurant un vague « Merci ... » avant de retourner son attention sur la jeune fille. Il arbora son visage d'un sourire doux et lui proposa de s’installer sur un banc.

« Nous y seront mieux qu'aux pieds d'un chêne, non ? »

Ils s'installèrent donc sur un banc libre et commencèrent à déguster leurs glaces. Artemis était tiraillée. Devait-il laisser son passer guider son avenir ? Que lui fallait-il faire ? * Rentrer chez lui et lire un bouquin... c'est une idée. * Il décida finalement de déposer à nouveau ses lèvres sur la peau douce et rosée de la demoiselle.

« Merci pour la glace ! »

* Mais ... mais ... pourquoi il ne m'écoute jamais !! *

Trop absorbée par ce que faisait le marchand de glace, Jo ne fit pas attention au visage pensif d’Artemis. Il lui proposa de s’assoire sur un banc, que ce serait plus confortable qu’au pied d’un arbre. Elle acquiesça sans mot dire, même si ce qu’il venait de dire se discutait, et s’installa à ses cotés. Elle ne se colla pas à proprement parler à lui, mais la distance réduite qu’il y avait entre eux laissait bien penser qu’ils n’étaient pas installé là en toute amitié.

Jo rapprocha le cornet de glace de sa bouche et y goutta. Il n’y avait pas à dire, c’était la meilleure glace à laquelle elle avait goûté.

*Est-ce que c’est totalement objectif ça ? Ça ne serait pas tronqué par la présence du jeune homme à coté de toi des fois ?*

Jo ne put s’empêcher de sourire à cette remarque intérieure et c’est à cet instant là qu’Artemis l’embrassa de nouveau.

- Merci pour la glace !

Avait il pour objectif de faire exploser son cœur ou quoi ? Parce qu’il battait tellement vite qu’elle se demandait s’il ne pouvait pas l’entendre et s’il n’allait pas lâcher à force d’être aussi sollicité.

Elle lui répondit par un sourire et ne put s’empêcher de baisser le regard vers ses lèvres. Et elles, quel gout pouvaient elles avoir ? Poire ? Citron ?

*Mais arrête de le fixer comme ça !*

- Parle-moi de toi, qu’est ce que tu aimes faire lorsque tu as un peu de temps pour toi ? Est ce que tu as des passions ?

Ce n'est qu'une fois qu'il eu rompu le contact de ses lèvres avec la peau de la demoiselle que le jeune homme se rendit compte à quel point leurs corps étaient proches l'un de l'autre. Il parvenait même à sentir son parfum, des volutes boisées et subtiles, tendre invitation à voyager aux travers des contrées sauvages dessinés sur sa peau.

Sa troublante proximité semblait neutraliser les capacités intellectuelle du garçon qui remarqua à peine qu'elle venait de lui poser une question ... une question qui appelait une réponse ... Artemis ? * Eh oh le demeuré ? Tu réponds à la dame ?! *

Semblant sortir de sa torpeur, le jeune homme posa ses yeux sur ceux de la jeune fille et réfléchit un instant à la réponse. Il y avait bien quelques petites choses qu'il appréciait faire sur son temps libre oui ... s'éclaircissant la gorge, il reprit la parole.

« Eh bien, oui ... je lis beaucoup de livre sur l'histoire de la magie et son origine. Pour maîtriser un sortilège, je pense qu'il faut comprendre dans quel contexte il a été créé et pourquoi. En dehors de la lecture, j'aime beaucoup l'art et l’expérimentation des potions. Maîtriser le langage subtile des ingrédient demande beaucoup de réflexion et j'aime ça. Et toi ? Des passes-temps ? »

Bon il faut bien avouer que le jeune homme n'était pas vraiment comme tous les jeunes hommes de son âge. Il ne sortait pas plus que nécessaire, n'aimait pas particulièrement se promener en meute et préférais la chaleur de son foyer à celles des soirée en taverne. Mais il avait ses bons côtés également ! Il adorait particulièrement les voyages et la découverte de nouveaux paysages. C'est pour ça d'ailleurs qu'il avait emmenée Elly au ...... son visage se rembrunit à la pensée de sa collègue et amie.

A nouveau, il se perdit dans ses pensées.

Tout en l’écoutant, elle continua à savourer sa glace. Elle était pile poil à la bonne température, juste à la limite de fondre, lorsqu’elle commence à avoir une texture plus crémeuse. Artemis semblait complètement perdu dans ses pensées, soudain il réagit et lui répondit.

*Y’a pas un petit quelque chose qui te dit que ce comportement n’est pas normal ?*

Il aimait lire, tout comme elle. En revanche le thème de lecture n’était absolument pas le même. Elle devait avouer que ses raisons de lire l’histoire de la magie étaient tout de même assez justifiées et compréhensible. Elle y réfléchirait par deux fois maintenant avant piquer un somme en cours de cette matière. Il aimait également l’art et n’était pas trop rentré dans les détails. Pourtant il y en avait toute sorte.

*En tout cas, il à l’air d’apprécier tes dessins, c’est déjà pas mal.*

Il termina par l’expérimentation des potions. Jo ne put s’empêcher de faire une petite grimace. Elle avait déjà un gros problème pour suivre une recette à la lettre, alors faire des expériences, ce n’était pas pour elle, ou tu du moins il étai d’conseillé qu’elle s’y risque. Elle avait un gros problème de concentration. Surtout lorsqu’il fallait laisser à la potion de cuire pendant un certain temps. Elle avait toujours tendance à se plonger dans autre chose à ce moment là et du coup de ne plus prêter attention à sa préparation. Préfet Parfait pouvait en attester… L’antidote contre le venin de Doxy, s’était trouvé sur tous les murs et plafonds et il n’y avait plus rien dans le chaudron.

Il lui retourna la question. Il l’avait surement fait machinalement car il était déjà ailleurs. Elle posa ses yeux sur lui. Il avait le regard dans le vide et semblait à des kilomètres de là.

*C’est moi ou c’est bizarre ?*

Jo regarda la main du jeune homme tenant sa glace. Elle commençait à fondre. Il n’y avait pas beaucoup touché. Un filet de glace fondue commença à couler le long du cornet. Avant qu’il l’arrive à sa main, Jo se saisit de la dite glace.

-Attention.

Elle se mit à lécher les endroits prêts à partir en sucette et lui retendit le cornet une fois que la situation était stabilisée.

-Quelque chose ne va pas ?

*Oui ça ne va pas. Il n’a pas l’air avec toi là.*

Jo le regarda, inquiète.

-Quelque chose te préoccupe ? Le travail ?

*Ouais t’aimerait bien que ça soit ça…*

Perdu dans ses pensées, Artemis fut ramené à la réalité de manière aussi brusque inattendue. Il cligna des yeux à multiples reprises, comme pour être sûr que son imagination ne lui jouait pas des tours. Mais non, Josephine était bel et bien en train de lécher la glace qui coulait le long de son cornet.

Décidément, rien n'arrêtait la demoiselle et rien n'arrêterait non plus le fou rire qui prit Artemis à ce moment même. Le naturel et la spontanéité de la jeune femme avaient tout pour plaire au garçon. Il venait de comprendre ce que ressentait les autres lorsqu'il se comportait de cette manière.

Essuyant les larmes qui roulaient doucement le long de ses joues, il récupéra sa glace et remercia la rouge et or, un sourire plus franc que jamais illuminant son visage. Reprenant petit à petit le contrôle de ses émotions, c'est agité de quelques rires nerveux qu'il lui répondit.

« Tout va bien bien *rire*, ce n'est pas important *rire*, ne t'en fais pas *rire*, merci ... »

Ce n'était en effet pas important. Il ne pouvait rien y faire et en parler n'allégerait en rien le poids qu'il avait sur le cœur. Sa compagnie seule et son naturel faisait d'elle la seule chose dont il avait besoin en cet instant T. Il lécha sa glace, à son tour ... la poire était excellente.

Décidément elle ne pouvait pas s’empêcher de se faire remarquer. Ce ne fut que lorsqu’Artemis parti dans un fou rire qu’elle se rendit compte de son comportement. Une fois de plus elle avait fait la sauvageonne et avait fait quelque chose qui lorsqu’on était poli… n’était même pas envisageable. Toute penaude, elle s’écarta légèrement du jeune homme pour avoir tout le loisir de le regarder faire ce qu’elle préférait chez lui, rire.

Quand même inquiète de la réponse qu’il allait lui donner, elle attendit patiemment qu’il retrouve son calme.

- Tout va bien, ce n’est pas important, ne t’en fais pas, merci.

Elle lui sourit timidement. Au moins, elle avait réussi à lui enlever cet air morose qui avait pris possession de son visage.

-Alors Mr l’Auror, on s’apprêtait à commettre un crime envers cette glace ? Laisser une glace fondre sans y toucher peut être puni par la loi vous le savez ? Les sanctions peuvent être très lourdes. Attention à ce que vous faites, je ne serais pas toujours là pour vous sauver la mise…

Elle lui renvoya un sourire mutin.

Apres avoir joué son petit rôle de Grande Protectrice des Crèmes Glacées, Josephine vint à se demander quel genre d’Auror pouvait être Artemis. Il avait l’air calme et posé. Mais comment pouvait-il être en plein interrogatoire ou lorsqu’il se trouvait en mission dans une situation assez délicate à gérer.

- T’es plutôt du genre, gentil Auror ou méchant Auror ?

*Sans transition ! Bim !*

Elle avait déjà sa petite idée mais sait on jamais...

« Je suis curieux ... quelles sont les peines encourues pour ce genre de délit si ce n'est confiscation de l'objet du crime pour dégustation à titre personnel ? »

Artemis observait la demoiselle avec une étincelle de malice dans le regard. Comprendrait-elle l'allusion à ce qu'elle venait de faire ? Son comportement ne lui posait aucun soucis. Il était plutôt du genre naturel et ne se posait pas de problème plus qu'il en avait déjà. Alors qu'une jolie demoiselle ne sauve sa glace, c'était le dernier de ses soucis. C'était même plutôt mignon.

* Tiens réponds à la dame au lieu de rêver ... *

Josephine venait de passer du coq à l'âne et sa question prit le jeune homme au dépourvu. Réfléchissant à la question, il lécha consciencieusement sa glace afin qu'elle ne coule pas à nouveau. Quel genre d'Auror était-il ..? Y-avait-il vraiment des gentils et des méchants Aurors ? Certains étaient peut-être plus sévère que d'autres oui, mais de là à parler de méchanceté ....

« Eh bien je dirai que tout dépends de la situation... déjà je ne pense qu'il y ait de méchants Aurors. Tous les Aurors le sont par volonté de protéger les autres. Pour ma part, je dirai que je suis une sorte de ... Sucottant sa glace, il prit le temps de réfléchir quelques secondes ...de bambou voilà ! Je peux être aussi dur que souple mais dans tous les cas je ne cède jamais. »

Oui, voilà qui résumait bien la personnalité du garçon. Un être simple et naturel qui avait ce don d'adapter son comportement à la situation. Un être bipolaire certains diront tant ses deux faces peuvent être différentes l'une de l'autre. Il repensa à ce lui avait dit Nyx lors de leur dernière rencontre. Il y avait Artemis. Puis il y avait Monsieur Lhow.

Observant la demoiselle qui se tenait à face à lui, il ne pouvait s'empêcher de sourire. Qu'avait-elle dit avant de poser cette question ? La transition était si brutale qu'il avait du mal à structurer ses propos... à oui ! Elle ne serait pas toujours là pour lui sauver la mise.

« Et pourquoi ça ? Pourquoi se serais-tu pas toujours la pour me sauver la mise ? »

-Je suis curieux ... quelles sont les peines encourues pour ce genre de délit si ce n'est confiscation de l'objet du crime pour dégustation à titre personnel ?

Jo ne se donna même pas la peine de répondre. La réponse était dans la question. En effet à part manger sa glace rien d’autre n’était prévu par la loi qui protégeait les crèmes glacées. Elle rit et détourna la tête, amusée d’avoir été percée çà jour. Elle avait commencée à s’attaquer au cornet, ce dernier n’avait plus beaucoup d’instant à vivre. C’était l’affaire de quelques dizaines de secondes.

Tout d’abord surpris de sa question et ne s’y attendant surement pas, Artemis prit le temps de répondre. Elle ne pensait pas réellement qu’il y ait de méchants Aurors, mais pendant les interrogatoires, il devait surement y en avoir des plus durs que d’autre. Elle imaginait facilement le jeune homme un peu comme étant la force tranquille de son groupe. Lui se définissait comme un bambou, dure et souple mais ne cédant jamais.

Josephine ne put s’empêcher de penser à une petite fable sur un chêne et un roseau que sa mère lui avait appris lorsqu’elle était petite.

« Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie, et ne romps pas. »

- Et pourquoi ça ? Pourquoi ne serais-tu pas toujours là pour me sauver la mise ?

La jeune Gryffondor avala ce qu’elle avait dans la bouche avant de tourner la tête pour pouvoir le voir. Est-ce qu’il était sérieux lorsqu’il demandait ça ou se jouait il d’elle? Elle ne le quitta pas des yeux tout en donnant le coup de grâce à son cornet de glace qui venait de rendre l’âme.

-Parce que tu te lasserais de moi…

Détournant le regard pour sourire et, surtout, pour terminer sa glace, lorsqu'elle retourna soudainement le visage vers celui du jeune homme. Elle semblait le jaugeait. Comme si elle tentait de percevoir quelque chose qui avait du échapper au garçon. Une pensée folle lui traversa l'esprit. * Et voilà, tu t'es encore fichu de la glace plein la tronche ... tu penses qu'elle va te lécher le visage c'est ça ?! * Il s'ébroua et retint de justesse un nouveau fou rire à cette idée farfelu. Il passa néanmoins la main sur sa barbe ...pour vérifier.

Lorsque la jeune fille reprit la parole, elle ne prononça que quelques mots. Quelques mots lourds de sens pour elle sans doute, mais qui n'avaient aucune valeur aux yeux de l'Auror. Pourquoi se lasserait-il ? Il était bien placé pour savoir qu'on ne s'ennuyait jamais auprès de quelqu'un d'aussi spontané, il était lui même de ceux-là. Cherchant le regard de la demoiselle, il caressa sa glace de l'index et caressa ensuite le bout du nez de la jeune fille lui laissant une jolie trainée de citron sur le bout de la truffe.

« Et qu'est-ce qui te fais croire que ce n'est pas toi qui te lasserai ? »

Il fut tenter de passer un coup de langue sur le museau de Jo, mais se l'interdit de justesse. Ce serait ... mal élevé ? Honteux ? Il haussa les épaules, glissa sa main sur la joue de la demoiselle et approcha sa bouche de son nez. Coup de vent ? Dérapage incontrôlé ? Subconscient plus que conscient ? ~~Imparfait du subjonctif ?~~ Quoi qu'il en soit, avant qu'il n'eut compris comment et pourquoi, leurs lèvres étaient unis et il s’empourpra plus vite qu'il ne saurait le décrire.

Elle était intriguée, qu’est ce qu’il était en train de faire avec son doigt ? Elle le vit le rapprocher de plus en plus de son visage jusqu’à atteindre le bout de son nez. Elle sentit la fraicheur de la glace s’estomper pratiquement tout de suite lorsqu’elle fut en contact avec sa peau. Jo s’était mise à loucher pour voir l’étendue des dégâts, elle ne prêta attention à Artemis que lorsqu’il prit sa joue dans sa main.

- Et qu’est ce qui te fait croire que ce n’est pas toi qui te lasserais ?

Son cœur manqua un battement à en faire presque mal.

Elle le vit se rapprocher de plus en plus, complètement incapable de réagir. Il s’orientait vers son nez. Il allait vraiment faire ça ? Lui lécher le bout du nez ? D’appréhension, elle ferma elle ferma es yeux en les fronçant. Elle ne s’attendait pas spécialement à une réaction désagréable mais elle anticipait plus la réaction nerveuse de son corps qui était très réceptif aux chatouilles.

Mais ce ne fut pas sur son nez qu’eu lieu le contact attendu, mais sur ses lèvres.

Cela n’était arrivé qu’une seule fois auparavant. Son amie Ellana, pour s’amuser, lui avait sans le savoir volé son premier baiser. Cela avait été bref et inattendu. Dans notre cas, inattendu n’était pas vraiment le terme. Inconsciemment, Jo avait espéré ce moment puisque lorsque leurs bouches s’unirent, elle ressentit comme un soulagement et ne put retenir un soupire. Elle avait des papillons dans le ventre et elle commençait à ressentir des vertiges.

Elle n’avait pas envie que ça se termine mais pourtant elle ne put s’empêcher d’avoir un mouvement de recul pour se détacher du baiser d'Artemis et posa une main sur la sienne. Elle avait du mal à respirer et du prendre quelque secondes avant de parler.

- Parce que jamais je ne pourrai me lasser de ça.