Le parc de Pré-Au-Lard

Yun marchait en direction du parc. L’hiver était là, avec son manteau de neige recouvrant le sol et les branches des arbres. Malgré un soleil bien présent, il ne fallait pas lésiner sur les couches de vêtements. Il était vêtu de son habituel cape de voyage, agrémenté d’une écharpe rouge et or qu’il avait gardé de sa période à Poudlard. Chaque pas qu’il faisait été accompagné d’un petit craquement de neige. Cela le faisait toujours rire. « C’est une journée qui commence bien » pensa Yun, au fur et à mesure que le temps passé. Laissant son esprit vagabondé, il ne fit pas attention à la foule, mais il fut sorti de sa rêverie par un coup de coté un peu violant.

- Tu peux pas faire un peu attention non ?!

Qui pouvait bien être cette personne qui marche de manière aussi pressé et qui agresse les gens. Il vit qu’il s’agissait d’une jeune fille un peu pâle (sans doute à cause du froid) avec une chevelure d’une couleur bien originale. Blanc méché de violet. Déjà qu’il trouvait ses cheveux blancs assez surnaturels, alors là, elle l’avait battue à plate couture.

- Ça serait plutôt à toi de faire attention gamine. Tu n’es pas toute seule. Rétorqua Yun en essuyant sa manche où avait eu lieu l’impact.

Non mais franchement. C’est elle qui le percute et se serait à lui de s’excuser. Les jeunes sont sans respect de nos jours.

- Fais un peu attention la prochaine fois.

Yun commença à se remettre en chemin, ne voulant gâcher cette journée qui semble être une bonne journée.

Luna siffla de colère à sa réplique. Mais pour qui se prenait-il celui là ?! Elle qui avait recommencé à marcher fit volte-face à l'inconnu. Cheveux blanc, capes noir, et une écharpe rouge et or. D'accoooord ! Elle comprenait mieux maintenant ! Un petit gryffy ! Elle devait quand même lever la tête pour lui parler, mais cela n’empêchait rien. Il était petit. Elle le fusilla du regard, alors qu'il rajouta une nouvelle phrase. Il se remit en marche, mais elle l'attrapa par le bras et le força à se retourner pour lui faire face.

Sa voix froide et coupante comme une lame lui signifia sa colère. Elle n'avait pas envie de jouer, et elle était déjà assez agacée sans qu'il n'en rajoute. Il allait lui servir de défouloir, tant pis pour lui.

- Si toi aussi tu faisais attention, ça ne serait pas arrivé. Les gryffondors, toujours à foncer tête baisser et à faire n'importe quoi !

Elle se retourna et recommença à marcher, avec une pensée : "Petit c*n."

- Si toi aussi tu faisais attention, ça ne serait pas arrivé. Les gryffondors, toujours à foncer tête baisser et à faire n'importe quoi !

Mais c’est qu’en plus, elle n’ était pas contente. Yun devina qu’il devait sans nul doute s’agir d’une Serpentard. Il n’y avait qu’eux pour se croire supérieur aux autres. Qui plus est, elle repartait en direction du parc, comme si de rien ne s’était passé. Franchement, c’est jeune. Aucun savoir vivre. Le Gryffondor partie en direction de la jeune, ne voulant pas en rester là. La journée avait été agréable malgré le froid de l’hiver, mais là, s’en était trop. Yun se rapprocha à grands pas de la jeune fille et l’agrippa par l’épaule droite. Il tourna autour d’elle, pour se retrouver en face d’elle.

- Hé, HO ! Où comptes-tu aller comme ça ? TU bouscule les gens, donc, tu t’excuse, c’est un minimum.

La voix de Yun n’était plus du ton agréable habituel, mais plus rude, comme celle d’un père qui gronde son enfant. Ce n’était pas son genre d’agir comme ça, mais bon, chaque règle à ses exceptions.

|PV : Zeph' |

Je suis pourvue d'une grande timidité. Oh ça oui. On dirait que je le fais exprès. Pourtant, non. J'ai hérité de cette grande timidité de mon père. Lui aussi était timide. Mais j'ai l'impression que je suis encore plus timide que lui. Enfin bon, passons. Je sais que j'ai très peu d'amis. Et ça me blesse. Mais bon, bien sûr, pour me remonter le moral je me dis que j'ai quand même de très bons amis, à qui je peux faire confiance, mais je reste blessée. Après avoir bouclé mes devoirs, je file dans mon dortoir, enfile mes bottes fétiches et met une grosse veste étant donné le froid de canard au dehors. En réalité, j'ai le projet de sortir. Eh oui, je ne passe pas toutes mes journée à lire. J'ai envie de sortir, c'est tout. J'exécute mes ordre, et je ors. Un froid envahit mon corps entier lorsque je franchis l'au-dehors. Un petit givre couvre le sol. J'avance, je vois quelques fois des visages familiers, peut-être des gens de ma maison ? Je ne les connais pas alors ! Lorsque je respire, une petite vapeur blanche se forme, j'ai bien. Je n'ai aucune idée d'où je vais. Personne ne me connait de toute façon... J'avance, encore et toujours. Mes joues deviennent roses. A chaque fois que je vais dehors et qu'il fait froid, au bout de 5 minutes mes joues sont roses. Je dois être à Pré-Au-Lard, des échoppes se dressent devant moi, elles sont pleines de couleurs fantaisies. Je regarde un peu partout. Je vois un banc. Personne dessus. Je m'approche de lui et je m'assois. Il est un peu froid mais pas tant que ça. Je mets mes mains glacées dans mes poches. J'attends. Je ne sais pas ce que j'attends mais j'attends. Je regarde les visages des gens. Soudain, un visage très familier croise mon regard. Une belle jeune fille.

[Pas vraiment d'inspi]

Insomnie. Encore une fois. Se sentant vidée et pourtant sa tête lui semblant bien trop lourde à porter pour elle seule, la jeune femme finit par enfin s’extirper de ce lit qui – bientôt – deviendrait sa hantise. Se tourner. Et encore se retourner. Dans ces épaisses couvertures lui semblant tantôt trop chaudes et tantôt trop froides en cette période hivernale. Elle ne comprenait pas. Pourquoi. Pourquoi elle ne dormait plus, pourquoi elle se sentait si mal alors que tout allait bien. Du moins… Le pensait-elle. Les cheveux en batailles et la mine déconfite, n’osant même pas se regarder dans la glace devinant sa pâleur et des cernes se dessiner sous ses paupières, elle se fit plutôt couler un bain et s’y plongea avec un soulagement certain. Cette eau brûlante sur sa peau froide, en voyant au-dehors cette masse de pluie s’abattre sur sa fenêtre, lui faisait bien plus de bien qu’elle ne l’avait espéré. Peut-être avait-elle seulement besoin de détente. Et surtout de prendre l’air. Mais cette atmosphère gelée, froide, triste, grise et opaline lui donnait plus envie de se recoucher qu’autre chose. Au moins y aurait-il eu un bon rayon de soleil réparateur aurait-elle alors songé à se dégourdir un peu les jambes et se changer les idées. Et encore, peut-être. Zepheryn s’extirpa de son bain, après s’être savonné et bien rincée. Ses cheveux mouillés pendaient dans son dos et sur ses épaules. Ils étaient beaux, ainsi lisses sans aucune courbe apparente. Mais bien assez vite elle s’avait qu’ils gonfleraient, laissant dévoiler ses boucles volumineuses et brisant le mythe de coiffure que la Serdaigle rêvait d’atteindre. Après s’être chaudement habillée, elle se décida à manger un morceau avant de réfléchir à ce qu’elle allait faire de sa journée de libre. Zeph’ savait qu’elle allait bientôt quitter Poudlard. Et pourtant, profiter encore de ses dernières journées en ce lieu ne lui donnait pas du tout envie. Elle voulait même s’en échapper. Profiter de la vie extérieure. Elle n’en pouvait plus de ses murs oppressants, de ces mêmes têtes et de ce même sentiment de compression. C’est ainsi que la jeune femme, toutefois de meilleure humeur, prit la décision de s’en aller toute la journée affronter le froid naissant. Qu’importe où. Elle voulait à tout prix s’extirper du château.

Ses pieds la menèrent à la grande grille séparant Poudlard de tout le reste. Après l’avoir franchie, elle réfléchit un instant à sa destination avant d’enfin se décider. Les rues commerciales, bruyantes et chaleureuses de Pré Au Lard lui avaient manquées. Enfilant sa grosse écharpe faite de laine, son bonnet bouffant à la rastaman et ses gants faits de cuire, elle se décida. La Serdaigle sentit son pessimisme s’envoler en transplanant, pensant fort à une des sombres ruelles du lieu dit. Ainsi Zepheryn arriva devant une des vitrines de l’Allée des Embrumes. Secouant nerveusement de la tête, elle se fraya un chemin pour rejoindre l’allée principale. Sa mauvaise humeur du jour ne partirait pas en restant dans ce quartier mal fréquenté. Et c’est en s’engouffrant dans la masse de sorciers où boutiques et bar s’affalaient qu’elle reconnu qu’elle avait bien fait de sortir. L’odeur de gâteaux de Magic Cookies lui chatouilla les narines, tandis que celle de boissons des Trois Balais la revigorifiait tout entière. Les sourires, les éclats de rires et les accolades de sorcier tout autour d’elle la remirent fortement d’aplomb. Remettant sa soyeuse cape en place et laissant tomber en cascade ses cheveux encore légèrement mouillés s’onduler avec le léger vent qui s’installait, la jeune femme parcourut la longue rue sans véritablement savoir où elle allait. Elle se sentit soudain un peu seule. Et honteuse de ce qu’elle vivait en ce moment. Il était peut-être vraiment temps de quitter l’école de magie. Peut-être y était-elle resté trop longtemps… Elle savait pourtant au plus profond d’elle-même que ces continuelles insomnies étaient l’unique cause de tous ses tourments et de ses sautes d’humeur. Tandis que la jeune femme allait se décider à revenir sur ses pas, peut-être entrer dans une des échoppes ou contempler quelques vitrines de Noël, elle aperçut assise seule sur un long banc à sa droite une jeune fille dont le visage ne lui était pas inconnu. Elle s’en approcha, reconnaissant Hélène qu’elle avait rencontrée à leur table puis recroisé à de nombreuses reprises dans le château – et même dans la sombre forêt. Elle avait bien changé depuis leur première rencontre. Zepheryn se souvint qu’Hélène était d’origine française, et qu’elle lui avait beaucoup plu à leur première rencontre, la trouvant adorable avec son léger petit accent et ses manières timides. La Serdaigle sourit chaleureusement à sa camarade, ne la quittant plus des yeux.

« Salut Hélène, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vues ! Comment ça va ? Tu n’as pas trop froid sur ce banc ? »

Zepheryn ne pu s’empêcher d’avoir de la compassion pour son amie, passant un doigt nu de son gant pour toucher l’extrémité du banc qui, comme elle l’avait deviné, était gelé. Elle se posa pourtant à ses côtés, sentant le verglas de la surface lui glacer les membres et cette continuelle fraîcheur se répandre le long de son corps. Elle n’avait aucune idée de si elle attendait quelqu’un, si elle préférait rester seule ou si tout simplement sa compagnie lui déplaisait. Mais alors qu’en début de matinée revoir continuellement les mêmes visages dans l’enceinte du château la révulsait, se trouver en compagnie d’Hélène en cet instant lui était agréable. Peut-être parce qu’elle se reconnaissait en sa personne. Renfilant son gant, Zeph’ croisa ses jambes en se détachant de ses yeux et en contemplant plutôt les sorciers passer avec empressement.

« Tu attends quelqu’un ou je peux rester avec toi ? »

Reportant de nouveau l'attention sur la jolie française, Zeph' ne pu s'empêcher de se rendre compte qu'elle devait à présent la prendre pour une " sans-amie " à ainsi s'inviter de la sorte. Aujourd'hui elle ne se reconnaissait plus. Peut-être changeait-elle simplement de façon d'être, de manière d'agir même si au plus profond d'elle elle se sentait mal à l'aise d'agir de manière différente.

La jeune fille que je venais de voir étais Zepheryn. A mon souvenir, elle venais du Brésil. Le Brésil. Quel merveilleux pays, comme je lui avais dit lors de notre première encontre. Elle était toujours aussi belle et mince. Elle avais dût me reconnaître, malgré mon visage penché vers mes pieds. Je l'adore. Zepheryn est d'une simplicité infinie. On a pas besoin d'avoir quoique ce soit de plus pour être amie avec elle. Elle est très sympathique de plus. Je n'ai jamais connu de personne tel qu'elle. Elle m'inspire. Je l'envie. Elle doit de plus avoie énormément d'amis. Oh ça oui. Je fais sûrement partie du simple cercle d'amis ou une connaissance. En tout cas, j'ai eu de la chance de la rencontrer. Je ne sais pas. Elle a ce "truc" que elle seule détiens, une sorte de charisme. Oui, c'est ça, elle a du charisme. Elle est belle, elle a l'air gentille... Mais, as-t-elle des défauts ? Je ne pense que oui, mais je ne les ais pas encore trouvés. Tout le monde n'est pas parfait. La preuve, moi, je suis super timide -ce qui est une qualité et un défaut. Le point fort dans ce "défaut-qualité" c'est que je ne suis pas le "pigeon à devoirs". Cela peut paraître stupide, mais c'est vrai. Ou bien de lire tranquillement sans être harcelée des "T'aimes qui ?". L’inconvénient ? Je ne suis jamais au courant de rien, et je ne suis jamais invitées aux fêtes ou ce genre de choses bien. Je ne suis pas au courant des potins croustillants, ou pas invitée aux anniversaires car personne ne me connaît. En fait je suis juste une fille. Ou une figurante. Enfin bon, tout ça pour dire que Zepheryn s'approchait de moi. Ses cheveux avaient légèrement frisés.Elle me regardais dans les yeux. Je lui souris.

- Salut Hélène, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vues ! Comment ça va ? Tu n’as pas trop froid sur ce banc ?

Oh ça oui, tu l'as dit Zeph' ça fais très longtemps qu'on s'est pas vues ! La jeune Serdaigle se baisse pour voir la température du blanc. Elle pose un doigt u pour mesurer le degré de froid qui occupais le banc sur lequel j'étais assise. La jeune femme eu un petit frisson et remis son gant en cuir. Puis elle détacha son regard du mien et regarda les passant, l'air de penser. La belle jeune femme me demanda :

- Tu attends quelqu’un ou je peux rester avec toi ?

Mais t'es folle ? Reste avec moi ! Ça fais si longtemps que je ne t'ai pas vue ! J'avais en fait envie de lui dire ça. Mes mots ne sortaient pas, comme si la glace avait fermé ma bouche. La Serdaigle se retourna vers moi et me regarda de nouveau, plongeant son joli regard marron dans mes yeux violets. Je lui réponds calment et de ma voix douve :

- Oui, tu peux rester, je n'attends personne.

J'ai tellement envie de parler et de passer du temps avec elle ! Si gentille ! Je m'étonne de la voir seule. D'habitude, tous ses amis sont derrière elle -d'après ce que j'ai vu dans les couloirs su château. Mais je suis un peu heureuse de la voir seule pour passer du temps avec moi.

Les grands yeux violets qui l'avaient tant intriguée à leur première rencontre se posaient à présent sur sa personne. Un joli sourire éclairait le visage émacié de la française. Une si jolie fille devait sûrement attirer le regard des garçons, et sa manière d'être, cette présence effacée mais toute cette sagesse qui émanait d'elle devait encore plus les intriguer à les rendre fous. Cette timidité, cette façon d'être anodine lui donnait quelque chose qui la distinguait des autres et qui la rendait plus unique en son genre.

« Oui, tu peux rester, je n'attends personne. »

La voix douce et agréable d'Hélène la rassura quelque peu. Zepheryn s'assit un peu plus profondément sur ce banc, qui donnait face à un charmant parc bordant tout le village Pré-Au-Lard. Ses arbres dénudés lui donnaient un triste aspect mais la verdure et l'éclat qui s'en dégageait donna soudain envie à Zepheryn de se dégourdir les jambes et de quitter le banc inhospitalier. Rester assise lui donnait l'impression de se faire prendre par le froid hivernal. Ainsi, persuadée qu'activer ses membres la réchaufferait de toute part, elle se tourna enfin vers Hélène qu'elle jugeait son amie. Peut-être parlait-elle peu, mais ses yeux profonds d'un violet prenant exprimaient tout ce qu'elle refusait de dire.

« Ca te dis de te balader un peu avec moi dans ce parc ? »

Les pieds de Zepheryn se balançaient d'avant en arrière, mais ses yeux noisette ne quittaient plus les violets de sa camarade. Quelque chose, sans qu’elle ne sache quoi, la retenait à la Serdaigle qui lui faisait face. Sans doute parce qu’elle s’y reconnaissait trop. Elle s’y voyait comme un reflet dans un miroir. Peut-être avait-elle changé au fil du temps, peut-être avait-elle décidé d’elle-même de briser cette carapace qu’elle s’était formée au fil du temps. Mais au fond elles étaient identiques. Et Zepheryn voulait par-dessus tout se rapprocher de cette jeune fille. Peut-être refuserait-elle, après tout la jeune femme voyait peut-être uniquement ce qu’elle voulait voir et croire. Hélène refuserait de s’ouvrir, d’apprécier la vie à sa juste valeur. La finesse de ses traits, cette simplicité et cette honnêteté qui se lisait sur son visage la poussait réellement à s’intéresser à son amie d’avantage que ce que laissait paraître les apparences. La voix de cette dernière la ramena à elle et à ses grands yeux violets. Elle acceptait son offre. Zepheryn se leva et proposa sa main à la jeune française d’un clin d’œil encourageant. Lorsqu’elle sentit la surface de leurs deux mains se frôler et finalement s’unir, cette sorte d’union parvint à lui faire prendre sa décision. Et elle la sentait en elle, cette incontestable envie de faire de cette jeune femme bien plus qu’une amie. Sa main se pressant contre la sienne, les pas des deux jeunes filles sonnaient aux oreilles de Zepheryn, où le bruit des passants, des conversations, des pieds se posant maladroitement dans des flaques d’eaux s’était à présent refermé autours d’elle. Elle n’entendait plus que leurs pas à elle, les menant lentement mais sûrement vers l’immensité du parc face à elle. Peut-être Hélène se sentirait-elle gênée de garder sa main contre la sienne et elle ne lui en voudrait pas de s’en détacher. Pourtant jusqu’ici elle n’avait fait aucun signe de recul. Peut-être étais-ce un bon signe pour elle. Finalement les deux Serdaigle arrivèrent contre la grande grille de fer verte où la rouille commençait à ronger le métal. Il lui suffit de pousser légèrement la grille pour qu’elle s’ouvre à elle, leur ouvrant en grand toute une allée de faune, de verdure, d’arbres certes sans feuilles ni fruits mais laissant émaner de lui une sorte d’aura protectrice. Un léger verglas recouvrait certaines parties du chemin étroit, mais il sembla à Zepheryn que le vent et la fraicheur hivernale se faisait moins présente ainsi entourée de cette nature dévastée. Les jeunes femmes trouveraient peut-être un endroit sec où se poser, mais pour le moment seuls des buissons et des arbustes gelées les entouraient de pars et d’autres du lieu. Les yeux de la Serdaigle brillaient devant un tel spectacle. Toujours fascinée par cette fraicheur et ce gel de vie – non pas qu’elle n’apprécie pas l’été et ses chaleurs mais qu’elle reste hébétée face à la fraicheur et au gel opalin de l’hiver. Elle n’attendait plus que la neige avec une hâte presque folle qui la faisait scruter à n’importe quel moment de la journée le ciel ou la pluie, comme espérant y trouver un magnifique flocon de neige…

« Est-ce qu’il fait aussi froid, en France ? »

Reportant de nouveau son attention sur sa camarade, elle avait laissé échapper une fumée blanche de sa bouche en parlant sans qu’elle ne s’en rende compte. Peut-être avait-elle la forte volonté d’en apprendre encore plus sur Hélène, elle n’avait à présent aucune idée de comment se rapprocher un peu plus d’elle sans trop en faire et qu’elle reste à la fois elle-même.

J'étais perdue dans mes pensées, comme si Zepheyn n'étais pas là, sauf qu'elle étais là. Je pensais à tout ce que nous pourrions vivre ensemble. Elle avait donc ce charisme que je n'avais peut-être pas. Peut-être l'avais-je mais je ne m'en rendais pas compte. De nombreuses fois, des camarades ont tentées de m'approcher, mais ont souvent renoncé, je ne suis pas très bavarde alors que elles, elles parlent tout le temps, de tout et de n'importe quoi. Il faut apprendre à parler avec moi, je ne parle pas que de la bouche, mais comme l'a vite compris la jeune femme à côté de moi, je parle surtout avec les yeux. Oui, les yeux. Une chose étrange, non ? Certaines personnes parlent avec les main, et moi je parle avec les yeux. La plupart de mes paroles se traduisent par les yeux. Si vous regardez bien, lorsque je suis heureuse, mes yeux s'agrandissent et pétillent, pourtant, il n'y a pas forcément de sourire à mes lèvres. Ou bien, si j'ai peur, mes sourcils se froncent légèrement et ma pupille s'agrandit. Vous allez trouver ça assez étrange, mais c'est vraiment avec ce genres de choses que je parle. C'est donc pour cela que la plupart des filles qui ont tenté de m'approcher ont vite renoncé. Il faut avoir de la patience avec moi. Et Zepheryn en a beaucoup. Cette jeune fille me comprends, sans parler, elle comprends toutes mes pensées et mes paroles. Elle me comprends.

"- Ça te dis de te balader un peu avec moi dans ce parc ?"

Zepheryn me regardais. Sans doute était-elle encore captivée par mes yeux violets qui exprimaient tant de choses qu'on puisse imaginer. Les pieds de ma voisine se balançaient d'avant en arrière, elle avait froid et avait envie de partir. Je comprends aussi bien le langage du corps des autres, à force de les observer. Sans que je ne fasse rien, Zepheryn me pris la main. Sa main était chaude, la mienne était plutôt glacée. La Serdaigle avait une fois de plus compris mes pensées et nous nous levions de notre banc froid. Je me laisse faire. J'aime Zeph'. Elle est gentille et calme -comme moi- et c'est une des seules personnes à me comprends après ma meilleure amie Hayleen Poynter. Malheureusement, nos chemins se sont très vite séparés. Ma meilleure amie est Gryffondor. J'ai eu très peu d'autres relations à part elle, Zeph' et quelques camarades de cours. Dernièrement, nous nous sommes revues, nous étions coupées l'une de l'autre et ne suivions pas les mêmes cours. J'ai apris à ma plus grande surprise qu'elle avait un petit copain. J'y ai longuement réfléchis et je ne me souviens pas qu'un garçon -ou une fille- m'ai demandé de sortir avec lui -elle-. Cela m'avais un peu fait mal au coeur, mais j'étais très heureuse pour elle.
Nous entrions dans le parc. Zeph' poussa la barrière légèrement rouillée et nous pénétrions dans le parc. Une grande allée s'ouvrit à nous. La flore givrée était magnifique à voir. Il y avait moins de vent.

"- Est-ce qu’il fait aussi froid, en France ? "

Il fallait que Zeph' sache. Je n'aime pas le ski. Avant, j'aimais ça, mais j'en ai tellement fait... Surtout avec un petit souvenir d'entorse au genou... Je n'ai jamais eu de chance pour ce genre de choses... Oui, je me aussi cassé le poignet à vélo et fait une entorse encore au poignet en rollers... Je n'ai vraiment pas de chance. Mais bon. Je n’aime pas le ski que pour ça. On m'a dès mon plus jeune âge mis sur des skis, j'ai vite appris, mais à force d'en faire tous les ans, j'en ai eu marre. Je sais que des millions d'enfants donneraient cher de leur peau pour aller au ski,mais moi je n'aime pas... Je reviens à la question de Zepheryn :

"- Oui, mais à cette époque, il neige déjà."

Je souris à mon amie. Elle a l'air émerveillée de la beauté du givre et du gel. J'ai moi même hâte qu'il neige.

[HRPG: Alors ? T'en penses quoi ?]

"- Oui, mais à cette époque, il neige déjà."

A dire vrai, Zepheryn connaissait très peu ce pays qui pourtant devait avoir une énorme importance pour sa camarade. Comme elle pour le Brésil en fin de compte. Peut-être plus, peut-être moins... A par l'Angleterre, la jeune femme ne s'était jamais mis à voyager et à découvrir le reste de l'Europe. Ou même de l'Afrique, de l'Asie. Les deux amies continuèrent à marcher, faisant craquer par moment avec leurs pieds des petites branches ou des feuilles sèches recouvertes d'un léger givre gelé. Zepheryn tourna de nouveau son visage vers la Serdaigle, lui souriant sans ajouter autre chose. Elle aussi appréciait le calme, cette manière de se tenir en compagnie d'une personne que l'on apprécie sans que l'on soit obligé d'ouvrir sans cesse la bouche. D'une certaine manière, elle ne pouvait s'empêcher de songer qu'une amitié qui se solidifie de la sorte dure bien plus longtemps que toutes les autres. Elle ne cherchait plus tellement à se poser des questions, ou même à trouver un thème, quelque chose, même n'importe quoi à dire pour combler le silence. Parce que finalement... C'est le silence qui fait tout. Toujours. Quelque chose de mouillé, mais pas de désagréable, se posa sur son nez. Elle ne le vit pas. Elle le sentit seulement. Portant son doigt à sa surface, déjà la particule s'était évaporée. Puis une. Deux. Trois. Quatre, puis bientôt des multitudes de pareilles gouttes d'eau... Qui n'en était pas s'abattre sur son visage. Zeph' releva la tête, puis compris. Il neigeait, pour la première fois cette année. Des flocons semblaient danser dans l'air, se mouver avec le vent et finalement se poser délicatement sur le sol. Sur les arbres, les arbustes, les feuilles, ses vêtements. Et ceux d'Hélène. Amusée et à la fois avec une pointe d'excitation, elle se mit marcher un peu plus vite et finalement à tourner gaiement sur elle-même. Une joie profonde l'avait envahie. Elle se sentait de nouveau enfant. Encore ignorante... Et si naïve. Il lui semblait que le monde autours d'elle tournoyait, que le paysage vide et dénué de vie soudainement s'emplissait de chaleur. Elle sentit ses pieds glisser, et découvrit devant elle une sorte de patinoire. Un granc lac devait naître du point où elle était, et de par l'atmosphère glaciale s'être gelé tout entier. Elle s'y aventura sans peur, voyant à l'oeil nu que plusieurs couches de glace la protègerais d'un craquement ou d'une mauvaise stabilité. Elle glissait à présent, et des patins lui auraient été inutiles, ses chaussures glissants naturellement sur la surface lisse. Zepheryn, radieuse, revint subitement vers son amie, comme réalisant qu'elle était toujours là.

« Viens Hélène ! Viens avec moi ! »

Sans même lui laisser le temps de souffler, d’émettre un refus ou même d'accepter, Zepheryn la tira doucement vers elle et vers la glace. Ses mains l'entouraient, comme si elle lui faisait un énorme câlin mais en refermant sa prise plus fermement, craignant qu'elle ne glisse ou qu'elle ne tombe. Et c'était vrai. Les trouvant stables toutes les deux sur la glace glissantes, elle se détacha doucement d'elle, son parfum embaumant ses narines avec délice, puis finalement prit ses mains, se sentant rougir sans savoir pourquoi. Zepheryn choisit plutôt de commencer à bouger sur la glace, plutôt lentement pour ne pas qu'elles ne tombent bêtement, ne détachant pas ses mains pour autant et fuyant son regard violet pénétrant.

Zeph' paraissait songeuse. Elle devait certainement s'imaginer la France. Nous continuons malgré tout à marcher sur un sol probablement froid, faisant craquer par ci par là des petites branches traînant. Le sol était parsemé de givre, parfois enlevé sous le passage des gens. Toute cette nature était d'une beauté indescriptible, vraiment plus que magnifique. Nous ne prononcions pas de mots. J'aime pas beaucoup parler. Un proverbe dit : "La parole est d'argent, mais la silence est d'or". J'exécute souvent cette citation à vrai dire. De toute façon, on se comprends sans mots Zepheryn et moi. je me rappelle encore de notre rencontre. J'ai une bonne mémoire. J'étais seule, à la table des Serdaigles, je m’ennuyais. A ce moment là, Zeph' est arrivée et nous avons fait connaissance. Je me souviens particulièrement qu'elle avait parlé de son pays natal, le Brésil. J'aurais donné cher de ma peau pour aller au Brésil, oh ça oui. J'aimerais tellement emmener Zepheryn en France, lui montrer Paris et toutes sortes de choses ! Je ne pense pas que cela puisse se réaliser de ci-tôt. Nous songions toutes les deux, pensant à des choses lointaines et sans but. Soudain, un flocon de neige se pose sur ma veste, un joli flocon, malheureusement, ces belles natures fondent à une vitesse phénoménale. Je regard Zeph', le regard pétillant et elle aussi a reçu un flocon , mais sur le nez, je souris. J'avais tellement envie qu'il neige ! Zepheryn aussi était heureuse. Nous avancions toujours. Peut-être que Zeph' n'avais jamais vu de neige ? Qui sais ? Soudain, je devin légèrement instable, et mon pied droit avançais tout seul. Je regarde mes pieds et je vois que je suis sur le lac qui a givré. Je fais beaucoup de patin à glace, j'aime ça. Depuis toute petite, je fais de cet art. Zepheryn avait déjà foncé sur la glace, sans peur de tomber sur une couche trop fine et de se retrouver glacée sous l'eau du lac. La jeune femme s'approche de moi :

« Viens Hélène ! Viens avec moi ! »

Sans même me demander mon avis, elle me prends par les mains, elle me tira doucement avec elle sur la glace. Des passants nous regardaient bizarrement, comme si nous étions folles ou comme si nous avions bu. Pourtant, ce n'était pas le cas. Puis la Serdaigle me tira dans ses bras, pour faire une sorte de câlin, un câlin un peu fort. Pourtant, mes pieds étaient parfaitement stable sur la glace. Reprenant mes main, Zeph' rougit légèrement et moi aussi. Cela faisait du bien de se sentir aimée en compagnie d'une personne qui vous aime... La brunette devant moi commença à bouger pour ne pas perdre des appuis ou tout simplement s'étaler sur la glace. Me tenant toujours les main, je la guide tout au travers du lac, en évitant de pénétrer mon regard violet qui déstabilise tant de personnes. Puis, sans le vouloir j'annonce de ma voix mielleuse:

« J'ai fait beaucoup de patinage dans mon enfance. »

Tout en glissant sur la glace, je lui lâche les mains et je glisse seule un instant sur la glace, tournoyant sur moi-même. Je me rapproche vers elle, en m'arrêtant de tournoyer. Une grand sourire est à mes lèvres. Puis je la reprends par les mains, l'entraînant à nouveau dans mes tours endiablés. Puis, je regarde mes chaussure, en train d'agoniser au contact de la glace. Mes chaussettes son un peu mouillées, je le sais. Je vois Zepheryn amusée et émerveillée.

Le vent frais jouait avec leurs cheveux. Il glaçait la peau tout entière de Zepheryn, et pourtant elle se sentait bien, ici, à s’amuser comme elle ne l’avait pas fait depuis bien trop longtemps. Les flocons tombaient toujours, de plus en plus nombreux sur les chauds vêtements des deux Serdaigles et leurs cheveux bruns. A sa surprise, tandis que prise de peur que son amie ne tombe elle l’avait agrippée contre elle, cette dernière restait en parfaite stabilité tout en se détachant d’elle. Elle semblait sûre d’elle, et même aussi heureuse qu’elle d’être en sa compagnie. Ses yeux semblaient rieurs, lui souriant à elle seule. Les siens brillaient.

« J’ai fait beaucoup de patinage dans mon enfance. »

Les yeux grands ouverts, comme une enfant découvrant quelque chose de merveilleux, Zepheryn se laissa guider main dans la main par son amie. Elle semblait parfaitement à l’aise sur la glace, comme si elle en avait fait toute sa vie. Un grand sourire se peignait sur le visage angélique d’Hélène, tandis que finalement elle lâcha les mains de sa camarade et profita de cet instant pour tournoyer sur la glace seule, en parfaite aise et harmonie avec elle-même. Zeph’, elle, encore trop novice, patina timidement, sentant qu’au moindre mouvement trop brusque elle risquerait de s’étaler de tout son long sur la glace givrée. Ca lui été déjà arrivé, deux ans passé, mais ça ne lui avait pas servit de leçon. Il en aurait fallut bien plus pour empêcher cette Brésilienne de profiter pleinement de tels moments, les trouvant toujours plus uniques encore chaque année. Revenant vers elle toute souriante, les cheveux volants pleins de flocons, Hélène lui reprit ses mains et la fit tournoyer légèrement avec enthousiasme. Zepheryn l’aimait comme ça. Sentir sa timidité s’envoler avec une telle facilité lui montrait bien qu’Hélène était comme n’importe quel sorcier, même humain. Peut-être même meilleure. Tout essoufflée, les pieds trempés mais son visage rayonnant, la Serdaigle détacha ses mains de celles d’Hélène et trottina tranquillement vers la terre ferme. Elle s’appuya sur ses genoux, reprenant son souffle, avant de rire et de se tourner vers son amie. Elle en profita pour sortir sa baguette, la pointant sur les chaussures de sa camarade. Ses chaussures redevinrent comme neuves, parfaitement sèches. Elle fit de même pour les siennes, avant de secouer ses cheveux et de lever les yeux vers le ciel voilé. La neige continuait toujours de tomber. Zepheryn se releva, rangea sa baguette et se tourna vers Hélène.

« Ca fait tellement du bien ! Je ne comprends pas ceux qui ne supportent pas la neige. C’est tellement… Tellement beau. »

Elle était bien mal placée pour parler, elle qui s’était mise à haïr ce froid ardant et cette glace étrange lorsqu’elle avait débarqué en Angleterre. Cependant bien assez vite, elle fut trop bien obligée d’apprécier et de rester émerveillée devant ces flocons et cette glace. Zepheryn glissa ses mains gelée dans ses poches toutes chaudes.

RP avec July et Joe

Elëana avait proposé à quelques jeunes filles de sa maison d'aller faire une petite virée ensemble au village de Pré-au-lard. Mais la seule à avoir répondu positivement était July, les autres devaient vaquer à leurs occupations quotidienne. Ça ne dérangeait vraiment pas Elëana qu'il n'y ait que July car elle connaissait cette jeune fille et elle l'aimait bien, sa l'enchantait même qu'elle vienne. Et puis comme ça, si elle connaissait bien les rues, elle pourrait guider en quelque sorte Elëana qui n'avait jamais été dans ce village que tous les élèves disaient mythique. Elle connaissait July comme une jeune fille plutôt timide et ne voulait donc surtout pas lui faire peur en lui demandant cela.
Elëana s'était donc levé tôt ce matin pour ce faire belle, elle prend pas mal de temps à ce préparer, et elle aime bien être tranquille un peu de temps avant de sortir. Quand elle jugea sa tenue et son maquillage bien, elle descendit du dortoir des Poufsouffles et ce dirigea vers la Grande Salle pour prendre un petit déjeuner, ce qui était plutôt rare pour elle. Mais entre temps, elle avait vu une jeune fille qui devait être en première année se faire embêter par des Serpentards, de deuxième ou troisième année. Elëana n'aimait pas que des personnes s'en prennent à d'autres, elle ce dirigea donc d'un pat décider vers les trois jeunes et ils partirent avant même qu'elle eu atteint leur niveau. La jeune fille, pas très reconnaissante, lui dit qu'elle pouvait se débrouiller seule. Elëana n'était pas du genre à ce mettre en colère ou à ce décourager pour cela, elle partit donc vers le Parc pour se reposer, cela lui ayant coupé la faim. Quand ce fut l'heure, elle alla rejoindre July qui devait l'attendre à Pré-au-lard. Elle arriva, et regarda tout autour d'elle, elle trouvait ce lieu totalement différent de ceux qu'elle avait déjà visité. En même temps, elle ne connaissait pas vraiment les villages '' magique ''.

'' J'aurais dû venir ici plus tôt. Et prendre mon argent. Je n'avais pas pensée que c'était rempli de magasins qui me donne envie. ''

Elle faisait évidemment référence à Magic cookies et Honeydukes. Elle était de nature gourmande. Elle sortit de ses pensées en voyant un Parc, elle se tourna pour le regarder et vit une tête rousse qu'elle reconnu directement, même si ce n'était pas la seule à avoir cette couleur de cheveux. Elle se dirigea donc vers sa camarade de maison.

Hey July ! Lui dit-elle même si elle était déjà arrivé à sa hauteur. Elle lui sourit, ce qui était très fréquent pour Elëana, surtout en ce moment alors qu'elle était dans un endroit inconnu. Salut, contente de te retrouver. Je voulais aussi te remercier d'avoir accepté de m'accompagner ici, je n'étais jamais venu auparavant, et je peux te dire que maintenant je regrette de ne pas avoir écouté les autres. Du coup, je ne connaît pas trop le chemin.

Quand elle était heureuse, Elëana était hyperactive, elle bougeait tout le temps, allait partout et parlait fort. Mais elle voulait s'abstenir un peu aujourd'hui, car elle était en compagnie de July, et elle avait conscience que ça la mettrait sans doute mal à l'aise. Elle s'amusait à mettre les personnes mal à l'aise, mais elle savait à qui elle pouvait faire ça. Mais elle n'arriva pas à ce retenir bien longtemps car de la musique l'interpella, et depuis la soirée de la St Valentin passer avec d'autres Poufsouffles et July bien entendu, elle aimait la musique magique, enfin, les seules musiques qu'elle connaissait avant était celles des moldus. Elle connaissait donc plus de musiques maintenant, pas toutes, mais quand même pas mal. Elle tourna donc la tête vers ce qui l'intriguait. C'était un garçon qui devait avoir à peut près son âge, mat de peau. Elle le regardait, et elle avait l’impression de l'avoir déjà vu a Poudlard.

'' En même temps, on en peut pas connaître tous les élèves de Poudlard, il y en a de trop ''.

Il était donc en train de marcher sans avoir l'air d'être pressé en écoutant de la musique qui sortait de baffles qu'il avait. La musique entraîna Elëana qui commençait à bouger de la tête en rythme. Comme le jeune homme commençait à les doubler, sans réfléchir, elle avança de deux trois pas pour arriver à sa hauteur.

Salut ! Lui dit-elle avec un grand sourire. Judicieux choix musical. Fit-elle en riant. Elle n'avait pas vraiment l'habitude d'utiliser ce genre de mots, mais quand elle en avait l'occasion elle les disaient.

Aujourd'hui July avait rendez-vous avec Elëana, à Près-au-lard. L'idée venait de la jeune blonde qui l'avait d'ailleurs soumise à plusieurs autres Poufsouffles. Malheureusement, leurs compatriotes étaient prises par leur travail ou leurs contraintes respectives.
La petite rousse, qui n'avait rien de plus important à faire que ses devoirs, avait accepté avec plaisir. Au même titre que le chemin de Travers, elle aimait beaucoup ce village. Il y avait certes moins de boutiques, mais les bars, restaurants et confiseries créaient des mets divins.

July s'était levée au dernier moment, pour aller prendre son petit déjeuné. La jeune fille ne supportait pas de commencer la journée le ventre vite. D'ailleurs, elle détestait ne pas avoir ses quatre repas quotidiens.
La Poufy' était ensuite remontée à la salle commune pour se faire plus présentable. Elle avait noué ses cheveux en une tresse, enfilé un jean, un col roulé blanc et une veste en laine couleur crème. Même si le temps se radoucissait, il n'en faisait pas moins froid. Elle avait d'ailleurs amené sa cape d'hiver et son écharpe aux couleurs de Poufsouflle.
July avait attendu l'heure devant la cheminé, puis elle s'était tranquillement rendue au village.

Lorsqu'elle était arrivée, Elëana n'était pas encore la. July se plaça devant l'entrée du parc de Près-au-lard, où les deux filles avaient convenue de se retrouver. En attendant, la petite rousse s'amusait à regarder les passants. Ils n'étaient pas nombreux, en ce matin de mars.
Après quelques minutes d'attentes, July repéra Elëana. Elle esquissa un geste pour lui faire signe, mais la jeune blonde l'avait déjà remarqué et se dirigeait vers elle.
- Hey July !
- Salut !, répondit, elle en souriant. Elëana avait l'aire, comme à son habitude, particulièrement joyeuse.
- Salut, contente de te retrouver. Je voulais aussi te remercier d'avoir accepté de m'accompagner ici, je n'étais jamais venu auparavant, et je peux te dire que maintenant je regrette de ne pas avoir écouté les autres. Du coup, je ne connaît pas trop le chemin.
July souriait, amusée par le monologue de sa condisciple. La rousse appréciait particulièrement Elëana, on ne pouvait pas s'empêcher d'être joyeux en sa présence.
- Ne t'inquiète pas, je connais plutôt bien le coin, la rassura-elle.

L'oreille de July fut attirée par de la musique. C'était un Poufsouffle, dont elle avait oublié le nom, qui se baladait avec des baffles. Il était entrain de passer devant les deux filles lorsqu'Elëana s'avança vers lui pour lui parler.
- Salut ! Judicieux choix musical, dit elle en riant.
July, restée en retrais, regarda le garçon, attendant sa réaction.

Une nouvelle fois, je m'excuse pour ce rp de petite qualité.. Je ne suis pas en forme ce soir tongue

Aujourd'hui, s'était journée sorti à pré-au-lard. Qui plus est, journée musicale. Ça faisait plusieurs mois, voir années que Joe n'avait plus entendu de musique moldus, hors la meilleure musique qui existe est bel et bien celle des moldus. Jamais Joe n'avait entendu une musique de sorcier valant même ne serait-ce qu'une chanson moldu d'un chanteur moyen. Joe n'écoutait pas des musiques que l'ont qualifient souvent de "musique de noire" c'est à dire le rap. Il n'aime pas ça, mise à par quelques chanteurs. Il est plutôt dans la musique qui fait bouger, le jeune homme à le rythme dans la peau.. Il est assez doué en danse et n'a aucun soucis pour se montrer sur les pistes. Lorsqu'il se met à danser, il se sent transporter dans une autre dimension, comme si la musique transposait son corp ailleurs, dans un endroit où personne d'autre ne volent la vedette à Joe.. Les seules autres personnes présentent n'étaient que spectateurs, ceux d'un mec black dansant comme un dieu.

Joe était fin prêt, il portait, comme à son habitude, une chemise de couleur bleu à carreau et un jeans foncé sans forme dessus, autrement dit à la coupe droite.. un genre de Levis. A ses pieds, des chaussures rouges qui remonte au mollet, très belle chaussure que le jeune black considèrent comme des chaussures de noires. Pour lui, ce genre de chaussurre ne va pas au gars blanc, le plus souvent ils ont l'air de clown avec ce genre de pompes. Malgrés le fait que Joe sois un intello, ce dernier a toujours attaché beaucoup d'importance à son apparence physique.. Jamais il ne sortira dans un lieu public sans avoir fait attention à son look, il doit toujours avoir le style sinon il se met à transpirer, ça vient d'un certain mal aise qu'il attrape. C'est donc de ses jolies chaussures rouges que Joe machait sur la route de pré-au-lard. Dans chaque main, il portait des mini baffles reliés à un MP3. Les passants autour de lui avait eux aussi droit à cette jolie musique. Cela ne semblait déranger personne, donc il n'avait pas retiré les baffles et branché ses écouteurs.A poudlard, il ne peut jamais écouter sa musique. Hé bien oui, les objets d'origine moldu sont inutilisable dans l'enceinte du château et c'est bien dommage car beaucoup d'objet moldu utile dans la vie de tout les jours sont inutilisable à Poudlard alors que leur utilisation simplifierait la vie de chaque élèves.

C'est donc d'un pas lent et souple que Joe avançait dans les rues du petit village sorcier, ce dernier était remplie de boutique et bar dans lesquels les élèves de Poudlard n'hésitaient jamais de s'arrêter lorsqu'ils avaient la permission de se rendre dans le village. Aujourd'hui, Joe n'irait pas, il préférait marcher au soleil la musique dans les oreilles.

Judicieux choix musical.

Ça ne pouvait être que pour lui cette phrase et en effet, une jolie blonde était venu l'aborder en parlant de sa musique. Quelques mètres plus loin, une autre jeune fille se trouvait là. Un peu plus timide que l'autre à première vue. Joe avait déjà croisés ses filles quelques parts, dans la salle commune, dans ses souvenirs il se souvenait les avoirs croisé à mainte reprise chez les Poufsoufles.

Salut vous deux. Oui merci, je pense que rien ne vaut la musique moldus, on en fait pas des comme çà dans le monde magique

Joe se tût quelques instants puis rajouta d'une voix joyeuse.

Je m'appelle Joe Parker, et je suis à Poufsoufle.. Il me semble que vous aussi, je pense vous avoir déjà croisé ?

Joe observa les deux jeunes filles et décida de laisser un petit silence s'installer. Son tour était venu de se taire !

HRPG ne t'inquiète pas Joe, moi non plus je ne suis pas vraiment inspirée aujourd'hui ^^

Alors comme ça, July connaissait plutôt bien les rues, cela arrangeait Elëana qui avait eu un peu peur de se perdre en venant ici. Quand elle s'était avancé pour aller parler au jeune homme qui écoutait une musique joyeuse, Elëana remarqua que July était resté un peu en retrait par rapport à elle. Elëana ne savait pas vraiment comment faire pour que la jeune rousse se sente à l'aise. Elle ne voulait pas qu'elle se sente rejeter ou quoi que ce sois, et ne voulait pas non plus paraître trop imposante, ce qui aurait tôt fait de l'intimider encore plus pensa Elëana. Elle décida donc de reculer d'un pat, histoire qu'elles se retrouvent à la même hauteur et elle lui esquissa un sourire. Elle essayait, comme elle pouvait, qu'elle se sente mieux.

Salut vous deux. Oui merci, je pense que rien ne vaut la musique moldus, on n'en fait pas des comme ça dans le monde magique. Je m'appelle Joe Parker, et je suis à Poufsoufle.. Il me semble que vous aussi, je pense vous avoir déjà croisé ?

Depuis toute petite je vis avec la musique Moldus, donc oui moi aussi je les trouvent bien. Oui, je suis à Poufsouffle, moi c'est Elëana De Castellenau. Dit-elle en souriant.

Elëana se tue quelques instants en laissant la parole à July, elle estimait que se n'était pas à elle de la présenter. Car et d'une elle était assez grande pour cela, et puis comme ça elle prendra part de la discussion.
Alors comme ça il s'appelait Joe. Effectivement, elle l'avait déjà vu plusieurs fois dans Poudlard. Ce matin elle n'avait pas sentit qu'il faisait plutôt frais, mais maintenant qu'elle restait ici sans bouger, elle sentait le vent s'engouffrer dans ses cheveux et un frisson la parcouru. Elle vit, un peu plus loin un banc qui ne semblait pas occuper.

Dites, vous n'avez pas froid ? Je commence à ne plus vraiment sentir mon nez, et je n'ai pas envie qu'il tombe, ce serait dommage. Fit-elle en riant.

Oui, il faisait frais, mais en plus de cela Elëana était quelque peu frileuse, ce qui l’embêtait vraiment pendant la période d'hivers. Elle venait de se rendre compte que la proposition qu'elle venait de faire n'était pas des plus intelligente car s'ils s'asseyaient sur un banc, ils ne bougeraient pas non plus, et ses parents lui avaient mainte et mainte fois dit qu'il fallait bouger pour avoir plus chaud. A son habitude elle aurait mit plusieurs couches d'épaisseur, même si cela n'aurait servie à rien. Mais aujourd'hui elle était tellement heureuse d'aller autre par que dans le château de Poudlard qu'elle avait totalement oublier les journées fraîches de ce mois de Mars. Elle réfléchie donc à ce qu'ils pourraient faire pour se réchauffer. Elle avait bien sur penser à danser, les baffles que Joe avait apporter aurait servis à beaucoup de choses, mais elle ne voulait pas non plus être seule devant plusieurs passants qui auraient tôt fait de la prendre pour une folle. Même si elle n'avait pas peur du ridicule, elle hésitait toujours avant de faire quelque chose. Elle aimait danser mais ce n'était pas une As. Elle se dirigea donc vers le banc qu'elle avait vu, en espérant qu'on la suive, ça faisait un peu plus de temps pour réfléchir à une bonne occupation qu'ils pourraient faire tous ensemble.

July était restée un peu à l'écart, ne voulant pas déranger. Peut-être se connaissaient-ils bien, et avaient envie d'échanger quelques paroles. Pourtant, Elëana se recula pour revenir à la hauteur de July. La petite rousse en conclu qu'elle ne devait finalement pas le connaître plus que cela.
Tandis que la blonde faisait quelques pas en arrière, Joe répondit à sa remarque.

- Salut vous deux. Oui merci, je pense que rien ne vaut la musique moldus, on en fait pas des comme çà dans le monde magique
July haussa les sourcils à cette réflection. Elle avait toujours trouvé les chansons sorcières très bien. Certes, sa connaissance des musiques moldus était assez limité, mais c'est justement parce que les chansons sorcières était intéressantes qu'elle n'avait jamais cherché à en trouver d'autres du côté moldus.
- Je m'appelle Joe Parker, enchainat-il, et je suis à Poufsoufle.. Il me semble que vous aussi, je pense vous avoir déjà croisé ?
C'est Elëana qui prit la parole en première. Cela ne gênait pas du tout July, elle n'était pas du genre à prendre les devant avec les personnes qu'elle ne connaissait pas bien.
- Depuis toute petite je vis avec la musique Moldus, donc oui moi aussi je les trouvent bien. Oui, je suis à Poufsouffle, moi c'est Elëana De Castellenau.
- Poufousffle aussi, répondit ensuite la petite rousse en montrant son écharpe jaune et noir, July Swann.

Après quelques minutes de silence, durant les quelles July se mit à contempler, les alentours et les quelques passants d'un air distrait, Elëana demanda :
- Dites, vous n'avez pas froid ? Je commence à ne plus vraiment sentir mon nez, et je n'ai pas envie qu'il tombe, ce serait dommage.
July rigola doucement à cette réflection. Elle imaginait tout à fait le visage surpris de la blonde si elle venait à perdre son nez. En la regardant, July remarqua qu'elle frissonnait. C'était normale, elle n'avait pas sa cape d'hiver. La jeune Poufsouffle pensa à lui prêter son écharpe. Elle même n'avait pas froid, sa cape noire lui suffisait. July fit un mouvement pour retirer son écharpe et la donner à Elëana, mais celle ci s'éloigna vers un banc.
July lança un coup d'oeil vers Joe, lui adressant un petit sourire, avant de suivre la jeune blonde. Une fois arrivée à sa hauteur, elle lui tendit son écharpe.
- Tu la veux pour te réchauffer ? Je n'en ai pas besoin.