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Londres - Big Ben
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Re: Londres - Big Ben
Invité, le  Mar 2 Sep - 1:19

- Prête à te mouiller, répondit-il du tac au tac.
Pas de réponse de la part de la femme invisible... Haplo imaginait bien pourquoi son ancienne condisciple était si réticente à le suivre et comprenait qu'elle eut exigé un complément d'information.
- Mes specimens sont sous l'eau. Si un Moldu venait à les voir, il n'y a pas de doute qu'il appellerait les hommes en noir, commenta-t-il tout en espérant que l'asiatique était familière avec le cinéma du siècle dernier. Par conséquent, il n'y a pas d'autres choix que de plonger si tu veux juger par toi-même de leur potentiel...

Le botaniste sortit un sac étanche de sa poche. Il était de la taille d'un paquet de mouchoir mais un charme d'extensibilité lui conférait la contenance d'un sac de randonée! Haplo entreprit de se déshabiller, commençant par retirer son T-shirt, puis, après vérifié que la poudre carmin avait pénétré à travers le vêtement, il ôta finalement son pantalon. Tout en portant un regard légèrement embarassé dans la direction de la jeune femme invisible, Haplo rangea ses affaires dans le sac et lui tendit dans un raclement de gorge :
- Pour tes vêtements...
Alors qu'il poussait la sacoche vers Harel, il remarqua qu'une vague floue marquait le passage de sa main sur la rembarde du pont. Ils n'étaient donc pas tout à fait invisibles ; les effets de l'Amarante n'en demeuraient pas moins supérieurs à un sortilège de camouflage. Mais la plante péchait par manque de praticité : le botaniste se voyait mal demander de faire une pause en plein combat pour laisser le temps à la magie verte de faire son oeuvre ! Et la plante comptait certainement d'autres faiblesses que le temps finirait par révéler...
- Tu peux les conserver aussi, si tu préfères. Mais on est plus à l'aise pour nager sans vêtements mouillés pour entraver nos mouvements. Et, même si la Tamise est un long fleuve tranquille, mieux vaudrait te faciliter cette première expérience de nage subaquatique.

Haplo entendit quelques secondes un signe d'approbation, un signe quelconque à vrai dire, de la part de son interlocutrice, sans que celui-ci ne vienne.
- Harel ? Tu es toujours là ?
Puis, se demandant si la niponne était  préoccupée par la perspective de se mettre à l'eau sans savoir nager, l'enfant des îles songea à préciser :
- Pour avancer dans l'eau, ne t'en fais pas, c'est intuitif : Il suffit de battre des pieds. La seule difficulté dans la nage, c'est de maintenir la tête hors de l'eau pour respirer... problème que l'on a pas avec la Branchiflore!
D'un geste souple, il grimpa sur la large rembarde et se mit debout. D'ici, il surplombait le flot de passants qui maigrissait progressivement alors que l'heure avançait, et quelque part, Harel qui restait plongée dans son habituel mutisme.
Il aurait aimé lui tendre la main et lui dire d'une voix appaisante " Tu as confiance ? Allez, saute! ". Le jeune homme était toutefois face à un dilemne puisqu'il devait précisement démontrer aujourd'hui qu'il était digne de cette confiance.
- Harel, écoute, continua-t-il d'une voix posée, je comprendrai si tu me dis que tu as une peur irrationnelle de l'eau. Je peux toujours retourner chercher mes specimens et je te les montrerai ailleurs. Si tu peux nous faire transplaner, ou que tu as le temps de voyager jusqu'à un refuge à l'abri des regards...
*Ca va nous prendre un temps fou, songea le botaniste avec lassitude.*

- Bon, réfléchis à tête reposée. Moi j'y vais, et si je ne te vois pas descendre derrière moi, je remonte avec les specimens.
Le scandinave espérait que la jeune femme trouverait en elle la force d'affronter son appréhension lorsqu'elle serait seule, face à la rivière. Il espérait également que la nippone ne lui préparait pas un mauvais tour comme précedement lorsqu'elle avait disparu dans la foule. Rejetant ses préoccupations en arrière, le sorcier blanc se concentra sur la tache : sa baguette fermement tenue dans une main, une gélule bleue dans l'autre... il était prêt.  
- Assurdiato maxima, formula-t-il à voix basse en direction de l'eau en contrebas.
Et, sans attendre, Haplo goba la capsule gélosée qui commencait à fondre dans sa main et plongea tête la première.

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Re: Londres - Big Ben
Harel Chaitan, le  Mar 9 Sep - 11:04

Ce n'était pas tout à fait la réponse escomptée. Harel avait bien compris qu'elle allait devoir se mouiller, c'était peut-être même la seule chose qu'elle avait retenu entre le début et la fin de l'intervention précédente. Non, ce qu'elle aurait voulu savoir c'était la nature de ce qu'il dissimulait. L'étudiante en dernière année avait assisté à suffisamment de cours de botanique, particulièrement ceux de Smith, pour savoir que la dangerosité de la flore n'avait rien à envier à la faune. Mais, visiblement, Haplo tenait à entretenir le mystère. Qu'à cela ne tienne ! De toute façon comme il l'avait si justement fait remarquer aucun autre choix ne se présentait, tout du moins aucun à sa porté. Son statut d'apprenti sorcière se rappela ainsi durement à elle. La Legilimenci ne comptait pas encore parmi ses compétences, pas plus que le transplanage, et la création de portoloin.

Taylor prétendait que le hasard n'existait pas, chaque coïncidence s'associer à une raison précise, si l'on savait lire entre les lignes du destin. Difficile à croire dans les circonstances. Elle était la première à défendre que l'âge n'était qu'un repère dans le temps qu'à lui seul il ne définissait pas une personne, pour autant comment était-elle censée gérer une communauté avec des capacités magiques encore limitées par une puissance en plein essor. Ce rôle lui sciait autant qu'un gan trop grand ! Cependant sa présence à Londres attestait de son choix. Le courage ne définissait pas la jeune femme repartie à serpentard lors de sa première année, en revanche elle se caractérisait par une intransigeance tenace, et une fierté qui refusait l'échec. Et puis, l'orpheline avait une dette colossal envers Malëan, le moment était venu de lui rendre la pareille.

Ses doigts attrapèrent d'un geste vif, le sac drastiquement réduit que lui tendait Haplo. Tout en se délestant de ses vêtements un à un, ses prunelles épiaient ceux qui traversaient le pont. Les mots prononçaient par le sorcier émanaient du néant avant de s'envolaient dans la brise estivale. Les effets de la plante, dont le nom continuait de lui échapper, agissaient-ils aussi sur les vibrations produites par les cordes vocales ? C'était moins sûr. Elle ne savait pas à qui il faisait référence lorsqu'il mentionnait " les hommes en noir " - des gardiens de phénomènes paranormaux ? - mais si un moldu venait à entendre sa voix, elle ne doutait pas de l'intervention des hommes en blanc.

Durant sa scolarité élémentaire, des enfants expliquaient que des hommes vêtus de blouses blanches intervenaient auprès de ceux qui perdaient la raison. A cette période, des phénomènes inexpliqués bousculaient de façon régulière l'établissement. Une petite sorcière qui s'ignorait se cachant parmi les têtes blondes.

- Pour avancer dans l'eau, ne t'en fais pas, c'est intuitif : Il suffit de battre des pieds. La seule difficulté dans la nage, c'est de maintenir la tête hors de l'eau pour respirer... problème que l'on a pas avec la Branchiflore!

A cet instant, l'adolescente redoutait surtout que les effets de la plante disparaisse inopinément tandis que le jeune homme tentait patiemment de la rassurer. Cette complaisance renforça sa détermination.

- Bon, réfléchis à tête reposée. Moi j'y vais, et si je ne te vois pas descendre derrière moi, je remonte avec les spécimens.

Surement pas ! Comment feraient-ils pour se repérer une fois immergés ? Les détails quant à ce qui allait suivre lui manquant, elle imperméabilisa le sac miniaturisé contenant leurs affaires, avant de le coincer entre l'élastique d'un sous-vêtement et de sa hanche. Qu'importe l'endroit où ils referont surface, ils aurait leurs vêtements sous la main. Sa main fermement resserrée autour du bois rassurant de sa baguette, à son tour, elle grimpa discrètement sur le rebord en pierre. La hauteur n'était pas exceptionnelle, juste suffisante pour se sentir happée par le vide. D'un mouvement souple du poignet elle balança la gélule bleu dans sa bouche.

- Assurdiato maxima.

La prononciation de l'incantation dans un murmure faillit lui échapper. Ses paupières se fermèrent. Puis d'une impulsion, elle sauta les pieds en premiers. Selon ses calculs, le périmètre d'action d'un sortilège succédé d'un " maxima " devrait suffire à couvrir le bruit d'impact de leur deux chutes, sans pour autant qu'ils risquent la collision. Bien sûr ces éléments étaient purement théoriques, mais pour le vérifier ils n'avaient d'autres choix que d'essayer.

En une fraction de seconde, ses membres inférieurs fendirent la surface liquide qui ne tarda pas à l'engloutir. Son premier réflexe fut de bloquer sa respiration, avant de remuer ses membres dans un désordre chaotique afin de regagner la surface. Une nayade éméchée n'aurait pas eu meilleur allure. Dans un moment de lucidité, elle prit conscience qu'elle pouvait respirer entre les eaux troubles du fleuve anglais. Le bout de ses doigts palmés tâtèrent son coup et y découvrirent des sillons amovibles. Quant à ses jambes, elles bougeaient naturellement pour éviter à son corps de couler comme une pierre. Flotter lui procurait une sensation différente de celle que l'on ressentait juché sur un balai. Mais, elle ne perdit pas plus de temps en introspection. Ses lèvres bougèrent dans l'optique de formuler un sortilège, à la place des bulles s'échappèrent de sa bouche. Le second essai, silencieux celui-ci, se solda par une réussite : la pointe de sa baguette s'illumina.


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Re: Londres - Big Ben
Invité, le  Mar 30 Sep - 0:13

Amer et acre. L'eau empestait le kérosène. Les sens du plongeur s'embrouillaient, si bien qu'il n'aurait su dire si cette information lui venait de sa langue ou bien de ses ouïes nouvellement formées. Une chose était certaine, se dit-il, il se serait bien passé de cette acuité olfacto-gustative dans ce fleuve poubelle! Etrangement, l'eau avait été moins poilluée quelques heures auparavant, lorsqu'il était venu installer son dispositif. Surement était-ce dû aux nombreuses péniches et bateaux-cargo qui sillonnaient la capitale anglaise, transportant matériaux lourds et touristes tout aussi encombrants. La silhouette rectangulaire de l'une d'entre elles progressait vers l'estuaire, générant deux tourbillons de faible envergure de part et d'autre. Joueur, le jeune homme se propulsa dans son sillage dans un semblant de course : ses pieds palmés et ses puissantes jambes valaient tous les moteurs du monde... Du moins, lorsque ceux-ci étaient accrochés à un amas de rouille de plus de 100 tonnes !  

Le moment n'était cependant pas aux futilités et Haplo laissa s'éloigner l'embarcation marchande pour guetter l'arrivée éventuelle de la jeune aventurière. Ses espoirs étaient minces de la voir le rejoindre : il ne l'avait jamais connue se baignant dans une eau profonde. Un jour de printemps où il avait failli la faire tomber dans le Lac Noir, la sorciere nipponne s'était même livrée à une revanche aveugle, jetant à  l'eau tous ceux qui avaient eu le malheur d'être à sa portée.  Si elle faisait le pas aujourd'hui, il y avait donc fort à penser que cela la mettrait d'humeur revêche … enfin, plus que d'ordinaire. Avec regret, Haplo songea qu'il aurait aimé lui faire vivre les mille plaisirs de la plongée dans ce monde bienveillant, de silence et d'obscurité.  Lui qui n'avait été touché que par Achlys, la décharnée, il y avait connu la caresse de l'eau fraiche. Lui qu'avait accablé le fardeau d'un deuil indicible, il y avait découvert la libération d'un corps affranchi de son propre poids. Lui, enfin, dont le foyer avait été éteint dans les trombes d'eau et le souffle glacé des nuées, il y avait trouvé la paix de l'âme, celle d'un orphelin rendu à sa mer. Son ancienne complice devrait-elle porter à jamais les séquelles de son histoire traumatique ? Lors de leur première rencontre, il avait pu deviner de l'envie dans ses yeux d'encre à la vue du Patronus qu'il avait invoqué. Ne pourrait-elle pas  trouver elle aussi, dans le monde des hommes ou celui des choses, une source de réconfort et ouvrir son coeur à un bonheur profond? Haplo appelait ce jour de ses voeux les plus sincères, tout en remontant du regard les raies de lumières qui pénétraient les eaux sombres de la Tamise.

Tout à coup, une formidable gerbe d'air crèva le plafond du fleuve. Harel?! Pendant quelques instants, de vifs remous agitèrent les bulles qui remontaient chaotiquement la surface. La jeune femme devait se débattre, prise de court par ces nouvelles sensations. Admirant son courage, Haplo la rejoignit aussitôt pour l'aider à s'acclimater. Ce ne fut cependant pas nécessaire puisqu'avant qu'il ne parvienne au point de chute, l'eau avait retrouvé son calme. Une guirelande de bulle s'échappèrent alors mollement à une dizaine de brassées de lui, révélant ainsi la présence de la plongeuse. Haplo s'apprêtait à rejoindre la distance qui les séparait encore lorsque soudain une lumière blafarde apparut à l'emplacement d'Harel.
-Gasplglglgl...
Surpris par ce qu'il venait de voir, le nageur faillit se noyer à l'instar de son exclamation de stupeur.. Eclairée par son Lumos, la silhouette fantomatique de la jeune femme se détachait des eaux turbides de la Tamise. Harel était en grande partie... visible! Une image lui sauta à l'esprit : celle d'Isis, à la nudité dissimulée derrière ses voiles translucides ondulant dans le cours du Nil. A cet instant, la Nipponne incarnait sans nul doute cet idéal du féminin entre éclat fantastique et mystère pudique. Une mosaïque fragmentaire de peau bleutée et de tissu délavé... voilà ce qui s'offrait aux yeux du jeune homme.

De son point d'observation, Haplo ne pouvait pas clairement distinguer l'expression de sa condisciple. Peut-être ne s'était-elle pas aperçue de la situation ? Sortant sa baguette, il remarqua, maintenant qu'il y était attentif, que son bras aussi était en partie redevenu visible. * Harel va me faire la peau, à coup sur, songea le sorcier blanc en informulant un Lumos à son tour. La couche d'Amarante a dû être emporté par l'eau ; j'aurais pu le prévoir... * D'un large geste de sa baguette, il lui fit signe de le suivre avant de s'élancer dans le courant. Observant le paysage nébuleux qui s'offrait à ses yeux, il espérait de tout coeur que les surprises s'arrêteraient là. Heureusement, il n'y avait aucun danger en vue : pas de bateaux, pas de tourbillons. Quelques petits poissons certes mais pas de prédateurs. Au loin, on commençait à apercevoir le dôme de protection de son repère. Il avait donc tenu...! Soulagé, Haplo jeta un regard en arrière pour voir si son examinatrice le suivait...
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Re: Londres - Big Ben
Harel Chaitan, le  Ven 10 Oct - 18:39

Comment Haplo pouvait être à son aise dans ce désert aquatique ? Harel s'y sentait aussi à l'aise qu'un poisson devant grimper aux branches d'un arbre.

Pendant une poignée de seconde, elle pensa avoir atterri dans l'antichambre de l'Enfer. Il n'y avait pas âme qui vive, d'ailleurs le terme " vie " pouvait difficilement être associée à un endroit aussi austère et froid. De plus, le temps de référence sur la terre ferme ne semblait pas s'appliquer aux eaux calmes du fleuve. A tel point qu'elle avait l'étrange impression d'être face à une fenêtre, une barrière transparente, sur un autre monde. Son pouls rata un battement lorsque ses yeux buttèrent contre une source de lumière. Mais, elle n'eût pas le loisir de s'embarquer plus loin sur le territoire de son imagination, la silhouette d'Haplo se découpa sur l'obscurité que les rayons éclatants du soleil perçaient à peine. Ses longues mèches albinos formant un halo irréel autour de son visage. Son rythme cardiaque reprit sa ballade régulière. Que craignait-elle de rencontrer entre les eaux de la Tamise ? La faune n'était certainement pas aussi éclectiques qu'entre celles du Lac Noir, que l'on soupçonnaient d'abriter, entre autre chose, un calmar géant, et une communauté d'être de l'eau.

L'un après l'autre ses membres s'animèrent en cadence irrégulière. Un main, puis l'autre, un pied, et le second. Tandis que le botaniste s'était déjà éloigné, la pseudo femme-poisson peinait à le rejoindre. Une fois fait, au prix d'un effort colossal qui n'était cependant pas parvenue à bout de son souffle, une grimace offusqué lui échappa. Bien plus que la structure magique, située un peu plus loin, protégeant les spécimens responsables de cette plongé improvisée, ce qui retint son attention fut le corps masculin qui se présentait à sa vue. Au milieu de cette purée de pois, la visibilité se réduisait à un périmètre de quelques mètres. Le soulagement d'avoir retrouvé un paire éclipsé, l'adolescente prenait enfin conscience d'un détail qui lui avait échappait un peu plus tôt : ses yeux distinguaient assez nettement le jeune homme ... Ses lèvres se scindèrent pour former une exclamation silencieuse, dont s'échappa une simple bulle.

Le visage de son vis-à-vis n'exprimait rien de plus qu'une vague expression désolée, peut-être un peu de gène aussi. Par automatisme, ses doigts se resserrèrent autour de sa baguette, néanmoins sa colère ne se manifesta pas au-delà. Dernièrement, ses émotions guidaient ces actes à de trop nombreuses reprises, cela ne lui plaisait pas. D'ailleurs, au lieu de se se focaliser sur l'action à venir, elle aurait dû réfléchir à d'éventuelles contre-indications du liquide sur la substance poudreuse, et s'en assurer auprès de son créateur. Cette situation embarrassante sanctionnait son manque de perspicacité. L'étudiante ne s'attarda pas longtemps à décrypter les émotions du sorcier en le dévisageant, leur nudité partielle la mettant extrêmement mal à l'aise.

On lui avait appris que son corps était un espace d'intimité à préserver des regards d’autrui souvent emprunt de concupiscence notamment à l'encontre des jeunes filles. La féminité ne devait pas servir à la séduction ni être exposée comme un vulgaire objet, c'était un Don de Dieu à la maternité. Il fallait l'honorait en le respectant. Celles qui ne respectaient pas son corps ou en usait à des fins inavouables insultait Le Créateur. Et par la même déshonorer sa famille. Le corps devenait aussi une vitrine de l'éducation, véritable outils de pression tant sur les enfants que sur leurs parents. Et puis, une femme pieuse, à comprendre respectable, ne se dévoilait qu'à l'homme auquel elle prêtait serment.

Bien sûr, l'orpheline savait que le terme ne la définissait plus, ni de près ni de loin. D'ailleurs, la déchéance pesait sur son âme, comme une tâche indélébile sur un tissu immaculé. Ça ne l'empêcherait pas de remplir ses fonctions, malgré des difficultés à faire abstraction de ces valeurs. Sa bonne conscience pourrait discourir indéfiniment quant aux vices qui la corrompaient progressivement, sa raison s'entêterai à ne plus entendre. Elle ne perdait pas espoir de rompre définitivement avec l'instruction des Greenwood, à défaut de parvenir à effacer les blessures. Et puis, cette situation intervenait suite à une erreur non à dessein, cela faisait partie des risques liées à la recherche, une expérience pouvait s'avérer concluante comme être un échec total ou partiel, le tout était de tirer profit du résultat afin d'arriver à celui escompté.

Elle aurait de toute façon l'occasion de lui rendre la monnaie de sa pièce ...

A l'aide d'une brasse d'un genre nouveau, la jeune Chaitan se déplaça lentement (mais surement !) jusqu'à effleurer la barrière magique. S'immobilisant tant bien que mal, sans cesser de mouvoir ses membres, ses paupières se fermèrent un bref instant au terme duquel l’extrémité de sa baguette s'éteignit. L'action avait requis un effort de concentration qui lui permis de se recentrer sur le contenu de la demi-sphère. A plusieurs reprises lors de leurs années d'études en commun, la Serpentard avait pu apprécier l'étendu des connaissances du Gryffondor en matière de botanique. Et si converser à propos de la végétation pouvait être fascinant, s'y frotter n'était pas sans danger. Surtout lorsqu'il s'agissait d'espèces disposant de particularités magiques.

L'examinatrice en herbe, étouffant son appréhension au profit de sa curiosité, écarta sa main libre de son buste invitant le spécialiste à prendre les mesures nécessaires afin de lui présenter son travail censées mettre en lumière ses compétences.

Corrections:


HRP : malgré un temps de réponse à rallonge, ce Rp est toujours d'actualité. Merci de votre compréhension (edit : 08.11.14) Wink
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Re: Londres - Big Ben
Invité, le  Mar 11 Nov - 0:04

Le moment de vérité était venu. Haplo avala une longue goulée d'eau fit un pas en avant. La sphère magique était restée étanche ; l'air à l'intérieur sentait bon l'humus. Sans attendre, le botaniste pointa sa baguette en direction de son ventre avant de prononcer  avec résolution un ...
- Gastronauseus.
Aussitôt un violent spasme parcourut l'abdomen du jeune sorcier qui ouvrit grand la bouche et vida le contenu de son estomac sur le sol. Haplo, qui avait spontanément fermé ses paupières, ouvrit les yeux sur un spectacle peu ragoutant. A ses pieds gisait ce qu'il reconnaissait comme le sandwich au thon et poivron qu'il s'était payé en attendant le-dit Vagabond, un peu plus tôt... Plus important, le lavage d'estomac avait également expulsé les filaments de Branchiflore et Haplo n'avait plus qu'à retenir sa respiration le temps de se  réadapter à un mode de vie aérobie.

Vingt secondes. Trente-cinq... Quar... Les yeux levés, le sorcier blanc considérait le plafond  de la sphère avec fierté. Les sortilèges n'étaient pas sa spécialité, quiconque le connaissait pouvait en attester. C'est pourquoi il se prit à sourire en songeant à l'éclair de génie, disons-le, qui l'avait pris lorsqu'il avait préparé cette rencontre. Les plantes respirent et pas seulement par un seul organe, comme nombres d'animaux, mais à travers toute leur surface...! Un simple sortilège de Têtenbulle dirigé sur un arbre s'étendait donc automatiquement à un périmètre si large que plusieurs sorciers pouvaient tenir debout à l'intérieur. Que le sortilège est tenu si longtemps était remarquable cela dit, songea le botaniste avant de reporter attention à son corps. Il sentait ses pieds s'enfoncer dans la vase. D'un regard il put apprécier que la membrane écailleuse de ses palmes se rétractait, laissant se dessiner la forme familière de ses orteils. Tâtant son cou d'une main, Haplo jugea  si les branchies avaient disparu également, il pouvait de nouveau respirer par ses poumons et prit une prudente bouffée d'air. A son grand contentement, il ne s'étouffa pas et sentit avec délice un air forestier s'infiltrer dans sa gorge.

Le jeune homme tourna la tête vers Harel qui flottait en retrait à l'extérieur de la bulle.
Juste une petite seconde, dit-il pour lui-même en lui faisant signe de patienter encore un peu.
Se dirigeant vers le mur d'eau, Haplo ferma les yeux et plongea sa tête dans la rivière. Une fois débarbouillé, Haplo revint se positionner face à son ancienne condisciple tout en rattachant ses cheveux qui s'étaient libérés au cours de leur plongée. Mettant sa propre baguette contre son oreille,  il jeta un regard explicite à Harel pour l'inciter à faire de même, puis la redirigea vers sa bouche.
- Fibula Loquor Filatim Harel Chaitan , prononça-t-il en évoquant à son esprit la jeune Nippone. Est-ce – que – tu – m'en – tends ?
Difficile de discerner une quelconque réponse. Harel avait éteint sa baguette. Probablement, pour  couvrir sa nudité d'un voile d'obscurité, songea-t-il avec scrupule...
- Je vais faire vite. Je ne sais pas combien de temps ça va tenir, ajouta-t-il en indiquant le plafond de la bulle.
Tournant le dos à son interlocutrice, Haplo pointa sa baguette de manière à éclairer le centre de la bulle laissant deviner avec peine la silhouette délicate d'un arbre aux longues branches graciles. Haplo aurait aimé augmenter la puissance de son Lumos mais s'abstint, s'efforçant de respecter en la jeune femme ce qu'il supposait être de la pudeur. Au lieu de cela, il décida de s'avancer de quelques mètres, baguette à bout de bras, pour mettre à jour son spécimen. Sa démarche était prudente néanmoins, comme il guettait la moindre sensation alarmante...

La frondaison de l'arbre encadrait désormais le sorcier blanc qui détaillait d'un regard amoureux les fleurs lascives  le surplombant comme autant de cloches de miel pendant d'une chapelle druidique. Leur parfum sucré embaumait l'air alentour et le silence régnait, entretenu semblait-il par une intelligence invisible qui sommeillait au coeur de l'écorce. Un sentiment religieux gagnait le botaniste, son esprit s'apaisant et son âme s'élevant.  Un unique brin de lavande sortait de la corolle  jaune, détonnant par sa couleur vive et son profil érigé. Cette observation le ramena à la réalité brusquement... il était six pieds sous la Tamise et n'avait pas de temps à perdre.
- Comme tu peux voir, dit-il en haussant la voix, j'ai expérimenté avec des techniques de greffes florales dernièrement, mais ce n'est pas tant l'aspect technique qui va t'intéresser que l'objectif que je poursuis.
Du moins, espérait-il qu'elle y verrait un intérêt suffisant pour lui apporter son soutien...
- Il s'agit d'un plant de Datura, un plant ancien, je ne sais pas si l'âge à une quelconque importance cela dit... ajouta-t-il plus pour lui-même que pour son examinatrice. La Datura est une des composantes essentielles de l'onguent des sorcières, bien plus importante que l'Aconit-Tue-Loup a vrai dire.  J'ai approfondi mes connaissances sur le sujet depuis ...  la dernière fois ... et j'ai découvert que cet onguent était utilisé à des fins divinatoires.

Haplo rabaissa sa baguette vers la Nipponne pour voir l'effet de sa révélation... * Haa! * Un éclair aveuglant le fit sursauter alors que le Lumos passait devant ses yeux. Une main sur la poitrine, le Gryffondor  sentit son coeur battre à tout rompre. L'espace d'un instant il avait cru voir... Une image restait imprégnée dans sa rétine... des filaments d'une lumière spectrale... trois trous noirs comme des tombes...
- La Datura en est le principal composé actif, reprit-il d'une voix qu'il voulait assurée. Il y a un hic cependant... la Datura est toxique. Très toxique. D'où la greffe...  
Haplo bondit en arrière, se cognant le dos contre l'arbre dont les branches tremblèrent comme les ressorts d'un diable en boîte.  Une terreur sans nom balaya toute pensée rationnelle de son esprit et sa mâchoire tomba de stupeur. Un INFERI ?!!! Là où, quelques instants plus tôt, nageait Harel dans la pénombre, se trouvait désormais une femme blanche comme la neige, son visage décharné troué en trois endroits... trois puits sans fond formant un triangle animé d'un mouvement rotatoire hypnotique... ses cheveux blafards ondulant au rythme lent des vagues...tels des serpents...soudain, le corps longiligne d'un reptile argenté se fraya un passage au travers de ce qui aurait dû être un oeil, puis rentra par l'autre oeil avant de se projeter la gueule grande ouverte par la bouche sans vie de la créature horrifique !
- Sphaera ignis !!!
- Electrocorpus !
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Re: Londres - Big Ben
Harel Chaitan, le  Sam 22 Nov - 13:46

Bonne lecture x)


A force de mouvements répétés de ses membres, son corps dégageait une chaleur semblant irradiait autour d'elle comme voulant combattre l'étreinte anesthésiante du fleuve. Tandis que son pouls cognait durement contre sa poitrine comme les aiguilles régulières d'une horloge. Le botaniste traversa la membrane transparente qui se déforma à telle point que la spectatrice craignit de la voir céder. Il n'en fut rien, dés que Haplo pénétra à l'intérieur, la paroi élastique rebondi pour reprendre sa forme initiale. Gardant un oeil sur son candidat qui semblait terminer certains préparatifs, l'examinatrice improvisée posa des mains hésitantes sur la sphère transparente. Ca lui rappelait son passage par les fosses ... une cloche similaire protégeait les gradins de l'arène réservées aux affrontements. Ses jambes continuèrent de battre la cadence afin d'éviter qu'une force invisible ne la tire pas vers la surface. Ce n'était pas le moment de faire une apparition en public.

La structure du dôme était tout à la fois rigide et malléable lui rappelant le principe du bambou. On décrivait ces tiges comme plus résistantes que le bois grâce à sa souplesse. Sous la force du vent le bois rigide se brise, alors que la tige de bambou ploie, mais ne se brise pas. Du bout des doigts, elle exerça des pressions pour tester la texture, avant de brasser l'eau qui fit ondulée la surface gélatineuse. Le système était ingénieux, d'autant plus de la part d'un sorcier démontrant peu d'aptitudes en Sortilège.

Repérant une ombre qui glissait sur le sol recouvert d'une épaisse couche de vase, la jeune femme se recula légèrement pour rester hors de porter du halo indiscret. Elle pu constater en le voyant camper sur ses deux pieds qu'il s'était délesté des propriétés aquatique de la branchiflore pour retourner à ses habitudes de mammifère terrestre. Durant quelques secondes, une lueur d'envie s'anima au fond des obsidiennes. Pourquoi ne l'avait-il pas invité à le rejoindre ? Secouant la tête pour se débarrasser de l'effluve passagère de la nostalgie, Harel se concentra sur les gestes du botaniste, seul moyen de communication d'un univers à l'autre. L'extrémité de sa baguette pointait son oreille; dégagée par ses cheveux attachés, tandis que ses azurs insistants lui firent comprendre de reproduire le geste. Sans le lâcher du regard, son bras se leva lentement comme s'il réfléchissait aux éventuelles conséquences d'une telle action. Action qui ne fit s'évaporer le voile du mystère. Le norvégien formula une incantation après avoir baisser sa baguette sur sa gorge. Puis, une voix raisonna directement dans l'oreille de l'apprenti sorcière provoquant une grimace d'inconfort. Ils baignaient dans le silence absolu depuis un certain temps, aussi la soudaine d'ébauche de décibels agressa ses tympans. Eloignant la source sonore, son visage s'inclina suite à la question, mais ne fut vraisemblablement pas reçu par son interlocuteur qui s'éloigna vers le centre de l'espace sec. Au bout de quelques enjambées, le résultat de ses recherches apparus progressivement à son ancienne camarade.

Un sentiment de plénitude se dégageait de la scène. A l'extérieur de la bulle, la femme-poisson se sentait coupable d'indiscrétion. Déjà à Poudlard, elle s'étonnait de toute la déférence dont il faisait preuve à l'égard des plantes. Harel avait longtemps considéré les végétaux comme des éléments inertes. Pourtant, il suffisait d'observer le nordiste à leur contact pour remettre en question l'idée reçue. Ou peut-être était-ce lui qui parvenait à leur donner un souffle de vie dés qu'ils abordaient le sujet ou s'en approcher, comme l'auteur talentueux capable de donner vie à des contrées et des personnages imaginaires.

- Comme tu peux voir, j'ai expérimenté avec des techniques de greffes florales dernièrement, mais ce n'est pas tant l'aspect technique qui va t'intéresser que l'objectif que je poursuis.

La présentation à peine amorcé, ses yeux s'écarquillèrent. Une greffe de cette taille ça semblait incroyable. Le sujet avait fait l'objet d'un cours de botanique. Smith avait demandé à ses étudiants de transplanter une tentacule de Tentacula Vénéneuse sur la langue d'une Mandragore, inhibant par ce biais les cris perçant des jeunes pousses. La septième année, alors en sixième année, se souvenait de la difficulté - surtout sans connaissance particulière de la flore magique - d'aboutir à un résultat satisfaisant. Mais, il n'était alors question que d'une association relativement grossière, sans élément sensible à lier. Le jeune diplômé s'était quant à lui attaqué à une homogénéisation plus subtile.
Fatiguée d'agiter ses pieds, Kitsune remonta le long de la paroi pour pouvoir s'y agenouiller, et reposer ses muscles qui commençaient à protester.

- Il s'agit d'un plant de Datura, un plant ancien, je ne sais pas si l'âge à une quelconque importance cela dit.... La Datura est une des composantes essentielles de l'onguent des sorcières, bien plus importante que l'Aconit-Tue-Loup a vrai dire. J'ai approfondi mes connaissances sur le sujet depuis ... la dernière fois ... et j'ai découvert que cet onguent était utilisé à des fins divinatoires.

Sa baguette toujours pointée contre son oreille, les perles ébène dévièrent sur la droite durant un instant. Datura ... datura ... datura ! Cela lui revenait. L'étudiante se souvenait l'avoir découvert dans un des rares livres traitant de la Magie Noire. Cette plante était associée à cette pratique de la magie, du fait des effets hallucinogènes particulièrement réalistes qu'elle provoquait. Au moment des fêtes de Noël, à cette époque, l'orpheline s'était même rendue dans une jardinerie moldu pour obtenir un complément d'informations. On lui avait présenté une des espèces les plus communes. Qu'elle avait été sa surprise de découvrire des pétales graciles à la couleur chatoyante. Une plante que l'on avait envie de humer et d'exposer pour embellir son intérieur lors d'un hiver peu clément. Un cadeau sur mesure destiné aux Greenwood. L'envie s'était faite pressante au détriment des risques qu'ils encouraient de leur en offrir ... pour finalement renoncer. Cela n'aurait pas eu de sens, puisqu'elle n'y retournait plus depuis son entrée à Poudlard, elle n'aurait donc pas eu le plaisir d'assister à la représentation burlesque. Quelques années plus tard, voilà qu'Haplo transformait l'arbre de la connaissance en diffuseur d'herbe aux fous.

Dans cette version Adam bravait les ténèbres d'une démarche prudente pour profiter seule de la fleur tentatrice. Or, le jardin d’Eden embaumé du parfum délétère de la tentation, et la silhouette masculine ne tarda pas à vaciller. Le jeune homme, la pointe lumineuse de sa baguette dressée devant son visage, paraissait tout à coup désorienté. Tenu à distance par la paroi transparente, le jeune Chaitan se demanda si le botaniste était victime d’une désorientation passagère ou était-ce ses sens qui lui jouaient un mauvais tour ? Ce qui n’aurait rien d’étonnant entouré par la pénombre et l’oisiveté des lieux.

Les paroles qui suivirent, à propos de la toxicité de la plante, contredirent ses deux théories. Manifestement, il venait de goûter au fruit défendu. Des guirlandes de bulles s’échappèrent de ses branchies lorsque le botaniste bascula en arrière, déséquilibré par un mouvement brusque, jusqu’à percuter le tronc de l’arbre. Des vibrations coururent le long de l'écorce faisant vibrer les branches, puis frémirent ses ornements nouvellement ajoutés, comme les cloches accompagnent en carillonnant les évènements des plus heureux aux plus funestes. Harel imagina les milliards de particules se déverser sur le sorcier avant d’emprunter ses voix respiratoires, et d’imprégner sa peau. Est-ce que le sortilège qui constituait le dôme permettait un renouvellement de l’air suffisant pour évacuer celui vicié ? Pas sûr. Combien de temps tiendrait-il encore ? Elle n’en savait rien non plus.

Sa seule certitude était qu’une exposition prolongée aux effets de la datura n’était pas conseillée. Ses doutes furent confirmés lorsqu’elle le vit braquer sa baguette dans sa direction, la liaison auditive rompue. Malgré le grand âge de ces dames, leurs effets envoûtants semblaient conserver toute leur vigueur. Par acquis de conscience son visage pivota de chaque côté pour s’assurer que le danger ne venait pas de derrière.

En moins de temps qu'il ne lui en fallu pour le conscientiser, la situation devint aussi une menace pour son intégrité. Une boule enflammée filait à vive allure à sa rencontre. Par chance la membrane élastique ralentit sa course laissant juste le temps aux réflexes de la jeune fille de la dégager de la trajectoire. Le soulagement fut cependant de courte durée. La masse fumante noyée par les eau, cachait un second sort auquel elle n'échappa que partiellement. Un éclair électrique s'abattis contre le dôme s'étalant sur quelques mètres, crépitant au contact du liquide conducteur. Harel eu à peine le temps de le réaliser que des étincelles vinrent taquiner douloureusement sa peau. Une de ses jambes fut momentanément agitées de soubresauts incontrôlables. Etait-ce elle qui servait de cible ou bien était-il en proie à des illusions ? Dans les deux cas, il devenait impératif de le soustraire aux effets des nombreuses fleurs suspendues aux branches de l'arbre.

Une vague d'adrénaline chassa ses doutes, la fatigue et la douleur. Ses membres purent s'activer pour faire reculer son corps, et lui permettre de disparaître partiellement. D'autant que son mutisme compliquait la partie, et ralentissait sa répartie. Sa maîtrise des informulés laissait encore à désirer, seul les incantations les plus simples et instinctives réussissaient à se matérialiser sans être articulées. Bien décidée à l'extraire, bon gré mal gré de sa bulle, ses doigts se resserrèrent autour de sa baguette, puis d'un geste vif, sa main pointa le jeune homme qui en un tour de poignet se vit viser d'un Protego, auquel succéda un Expelliarmus. Le premier servait surtout de leurre, si toutefois il n'était pas écarté alors son influence préserver le destinataire du second. Le succès de la parade reposait justement sur ce dernier, le sortilège de désarmement. Elle espérait que le résultat serait similaire à celui de ses entraînements : sa puissance mal contenue frapperait aussi le porteur. Le but était de l'expulser en dehors du dôme.

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Re: Londres - Big Ben
Invité, le  Dim 23 Nov - 17:02

La boule de feu s'écrasa contre le mur d'air dans un grand fracas, une onde de choc se propageant sur tout le pourtour de la bulle. Dans la masse d'eau, éclairée par les flammes mourantes, l'Inferi, qui avait échappé au premier sortilège, fut pris de violents tremblements alors qu'une décharge électrique parcourait son corps sans vie. *Ca marche!*
- Electro...!
Mais la créature horrifique s'était déjà fondue dans les ombres. Avait-elle pour autant battu en retraite ? *Ou bien … songea le botaniste avec effroi... avait-elle changer de cible?*
- Harel, appela-t-il à plein poumons ?
En guise de réponse, un calme de mort s'abattit sur la sphère, à l'image de la brume dorée qui tombait des fleurs de Datura, et interrompu uniquement par le clapotis irrégulier des gouttes d'eau qui perlaient désormais du plafond fragilisé.

Un frisson lui parcourut l'échine. Haplo redoutait que l'Inféri se soit retranchée dans l'obscurité pour mieux l'attaquer par surprise.  Baguette brandie et yeux grands ouverts, le botaniste se tournait en tous sens avec frénésie jusqu'à ce qu'une silhouette humanoïde accroche son regard... Un homme !  Ou plutôt, la statue d'un homme, échouée au fond de la rivière. Le travail du sculpteur était parfait : on n'aurait pu dire que l'homme était de pierre si ce n'était du fait qu'aucun mouvement de respiration n'animait son torse musclé, et que sa longue chevelure ciselée dans l'albâtre le plus pur était immobile dans le courant du fleuve, encadrant un visage livide et inexpressif. Il semblait creux, ses yeux minéraux ainsi fermés, comme plongés dans un sommeil de Terre.

Aussitôt Haplo eût-il écarté l'éventualité d'une menace, les paupières de pierre se levèrent brusquement révélant deux yeux sans pupilles! Dans un même mouvement, la lèvre supérieure se retroussa nerveusement et découvrit une rangée de canines acérées destinée à déchiqueter, lacérer...!
- Electrocorpus! Electrocorpus !!!
Le sortilège n'avait d'autre effet que de fragiliser le plafond d'air encore un peu plus, provoquant cette fois la chute de flaques entières. Campé sur ses deux jambes, le jeune sorcier observait avec désemparement l'homme d'albâtre se mettre en mouvement, faisant d'abord un pas puis se lançant au pas de course dans sa direction... Haplo tourna la tête, son regard attiré par un trait de lumière qui fusait vers lui à la périphérie de son champ de vision! Il était assailli de toutes parts. Haplo plongea au sol évitant de justesse le sortilège avant de réaliser qu'il était la cible d'un deuxième sort qui vibrait d'une énergie écarlate d'une grande puissance. Alors qu'il tentait une roulade à la dernière minute, le jeune homme fut percuté sur le flanc et projeté avec une rare violence dans les airs avant de percuter dans un maelstrom d'air, d'eau et de chair la paroi de la bulle.

Le choc fut plus que la sphère ne pouvait encaisser : Le fleuve entier réclamait son territoire!Emporté dans un mouvement de ressac par un phénoménal appel d'eau, Haplo su que son sortilège de Têtenbulle avait finit par rompre. En dehors de cela, le jeune sorcier avait perdu tout repère. Balloté par les remous tel qu'il l'était, il ne parvenait plus à discerner le haut du bas, sa tête de ses pieds et se prit à penser que ce n'était pas si mal, qu'il parviendrait peut-être à échapper à ses assaillants dans le chaos du moment. Comme pour le contredire, apparut devant ses yeux, la gueule d'un loup, grande ouverte, prête à mordre, ses grands yeux blancs fixés sur sa proie.
- Haaaglglglg... hurla l'orphelin dans un hoquet d'effroi.
Mais sa surprise mourut dans sa gorge alors que l'eau de la rivière lui envahissait les poumons occasionnant une brulure insoutenable. Devrait-il périr de noyade ou entre les crocs d'un loup arctique ? Comme pour répondre à son interrogation, une gigantesque masse blanche les percuta par le côté, envoyant valdinguer la bête enragée. Ce n'était pas un navire mais... un phoque, non... une baleine! Sa peau, blanche comme l'écume, filait devant les yeux ahuris du sorcier des îles, l'animal improbable poursuivant son chemin, imperturbable. Haplo sentit une nageoire lui frapper les cotes puis la vit s'éloigner à vitesse constante. Une main tendue? Par réflexe, il s'en saisit avec le peu de force qui lui restait et se laissa emporter. Le courant le tirait vers l'arrière. Il allait lâcher et s'endormir dans le lit de la rivière. Ses membres s'engourdissaient. Sa vision s'obscurcissait. Avant de sombrer dans la nuit, une lueur de réconfort : la tête du cétacé se retourna légèrement, une mimique rassurante imprimée sur sa bouche sans lèvre.
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Re: Londres - Big Ben
Harel Chaitan, le  Mar 9 Déc - 1:57

Le souffle suspendu, ses doigts se resserrèrent autour de son catalyseur magique lorsque le premier sort manqua sa cible. Le dôme quant à lui ondula dangereusement en recevant le sortilège de plein fouet. Fine stratège, l'examinatrice avait dû prendre des mesures avec des moyens restreints. Aussi avait-elle tout misé sur la réussite de l'enchaînement qui contenait la quasi totalité de ses ressources en magie. L'Expelliarmus tout particulièrement. Haplo, avec sa carrure athlétique et la vigueur de ses vingt ans, devait être percuté par une force suffisante pour percer le mur d'eau. Sa prière silencieuse fut exhaussée. Le sortilège de désarmement fondit droit sur la botaniste qui fut aussitôt expulsé en dehors du jardin d'éden reconstitué. La paroi transparente, servant à abriter l'arbre greffé, fragilisée par les attaques précédentes céda suite à l'impact. En une seconde, les eaux engloutirent un travail qui avait dû requérir plusieurs jours, semaines, voir peut-être même mois pour aboutir. Encore un univers victime de son créateur.

Enfin le principal étant d'avoir soustrait le jeune homme à l'influence néfaste de sa création. Prête à intervenir, Kitsune n'attendit pas la fin du déluge. Bien que le botaniste en eu été écarté, un autre risque planait. De retour en milieu aquatique, il ne profitait plus des effets de la pilule bleue aussi elle voulait s'assurait que, malgré l'influence de la datura, il remonterait instinctivement à la surface. Tout en activant ses membres de la manière la plus efficace possible, elle imagina plusieurs scénarios et la façon la plus appropriée d'y palier. Les conclusions n'étaient pas convaincantes. Son énergie décroissait aussi vite que ses mouvements désordonnés la faisaient avancer. Sa réserve de magie ne lui permettait plus l'usage des informulés. Haplo devait recevoir des soins rapidement, donc sortir de l'eau. Or la jeune fille ne pourrait pas l'accompagner sans avoir préalablement expulsé l'ingrédient lui conférant des aptitudes adaptées à l'environnement aquatique.

Finalement, plutôt que de s'attarder sur des suppositions peu encourageantes, ses yeux scrutèrent les environs. Son champ de vision s'était réduit du fait de ne pouvoir recourir à la magie. Les circonstances semblaient se liguer contre eux. Ses prunelles se levèrent en espérant voir se détacher une ombre humanoïde se détacher sur la surface lumineuse. A la place ce fut une ombre large et allongée qui s'y découpa plongeant le fond de la rivière dans une obscurité plus dense.

Sa recherche à l'aveugle lui inspira l'idée d'un sortilège traceur. Celui-ci fonctionnerait comme le flaire des chiens des unités de recherches. Il faudrait que la magie conditionnée par une incantation puisse remonter une piste par le biais de la signature magique d'un sorcier (ou d'une sorcière bien évidemment). Dans le cas présent, le botaniste avait lancé plusieurs sortilèges sur un périmètre réduit, un tel procédé lui aurait facilité la tâche et fait gagner du temps. Au lieu de cela, elle en était réduite à se servir d'un moyen aussi primitif que ses sens. Baissant ses organes visuels vers le fond, elle distingua à travers un nuage de vase provoqué par l'effondrement du sortilège. Le déluge avait fait son office. Une énième épave parmi tant d'autres. Une silhouette renversée et ses ramifications brisées à plusieurs endroits. Une beauté éphémère qui n'avait pas résister à la force brute.

De la même façon qu'une boussole indique le nord, une lumière pâle apparue dans son champ de vision sur sa droite. Ses gestes ralentirent l'espace d'un instant, ses yeux tentant de discerner une forme, puis reprirent avec plus de vigueur en se souvenant du Lumos irradiant de la baguette du jeune homme. Le sortilège toujours effectif sous-endentait que son producteur n'avait pas encore sombré dans l'inconscience. Mais alors qu'attendait-il pour rejoindre la surface ? Sa respiration s'interrompit en découvrant, quelques mètres plus loin le corps masculin abandonné, ses membres flottant mollement, tandis que la lumière faiblissait progressivement. Une boule d'appréhension se forma en creux de son ventre. L'étudiante avait l'impression d'être sous l'influence d'un épouvantard, bien que ce n'était pas cette forme qu'il prenait normalement. Néanmoins, il devait être commun à toute personne qui redoutait par-dessus tout affronter la perte d'un proche. Se secouant, la jeune femme reprit son chemin les muscles tremblants d'épuisement. Dommage qu'un simple ridikilus ne puisse pas les sortir d'affaire, et heureusement puisque c'était l'un des seuls exercices de DCFM qui la mettait systématiquement en échec.

Main tendue, Harel priait pour que son ami l’agrippa au plus vite. Combien de temps survivait-on sans respirer ? Deux ou trois minutes lui semblait-il. L'inquiétude la gagna, mais elle ne laissa pas envahir. Une action coordonnée de ses pieds la propulsa un peu trop loin lui arrachant un grognement qui s'échappa de ses cordes vocales. Au même instant, une sensation de tiraillement, au niveau de son cou, la déstabilisa. Sa respiration devint difficile. Une main portait à son cou lui renvoya la sensation pratiquement lisse, les sillons se résorbaient ! Et plus aucune membrane ne comblait plus les espaces inter-digitaux. Elle n'eu cependant pas le loisir de s'attarder sur la problématique, des doigts s'enroulèrent autour de son poignet l'attirant vers le fond.

Une moue soulagée la trahit. Les eaux du fleuve lui parurent moins sombre en découvrant les paupières semi ouvertes du botaniste. Puis, ses instincts de survit prirent le relais chassant toutes pensées rationnelles. Ses muscles luttèrent avec l'énergie du désespoir faiblement aidé par des mouvements mécaniques issus du sorcier, dont l'esprit voguait entre deux rives, pour remonter à la surface. A aucun moment, l'apprenti sorcière ne jeta un coup d’œil au Norvégien. Rien d'autre ne comptait que d'atteindre l'air que réclamait prestement leurs poumons complètement vides.

Lorsque sa tête émergea du fleuve, ses lèvres s'écartèrent pour aspirer une bouffée d'oxygène qui s'engouffra dans ses voix respiratoires lui arrachant une quinte de toux. Haletante, avide d'air, elle tira sans plus tarder sur le bras aux courbes masculines. Les muscles détendues ne présageait rien de bon. Les craintes de l'étudiante furent confirmées en sortant le visage d'Haplo à l'air libre. Le réflexe de respiration ne se déclencha pas. Ses traits restèrent résolument figés. Sa gorge se serra et ses yeux la démangèrent. La rencontre virait au cauchemars. Mais, combative, Harel étouffa instantanément ses émotions, pendant que l'un de ses bras entoura le torse du botaniste.

- Au secours ! Cria-t-elle en espérant que l'on vienne leur porter assistance.

Elle réitéra plusieurs fois ses interpellations, sans résulta. En plus de s'être déplacés, le courant les avait emporté plus en aval du fleuve. Ce quartier de Londres avait délaissé l'aspect traditionnel, culturel, au profit d'une architecture plus moderne. A première vue cela ressemblait à un quartier d'affaires. Un paysage urbain dense peu agréable à l’œil. Un ensemble de vitre et de béton, déshumanisés. A bout de force, l'orpheline remorqua la silhouette inerte sur une rive suffisamment basse pour qu'elle réussisse à les hisser hors de l'eau. Dans un état second, ses doigts dégagèrent les mèches immaculées du visage paisible. Il existait une incantation pour dégager les voix respiratoires, mais l'initié ne l'avait jamais pratiqué, et ne voulait pas risquer de causer des dégâts irréversibles. Si la médicomagie nécessitait des années d'études avant d'être maîtrisée, ce n'était pas par hasard. Elle se contenta donc des premiers gestes de secours appris durant un camp de vacances moldus, alternant bouche-à-bouche, et massage cardiaque, tout en répétant " allez respire ! ".

Au bout d'un temps qui lui paru infiniment long, Haplo recracha l'eau stockée dans ses poumons. Une main soulagée passa entre ses mèches trempaient, tandis que l'autre resta, à plat, sur le torse du botaniste. Tout à coup la réalité les rattrapa lorsqu'un groupe de personnes se rapprocha à vive allure, les assaillants de questions, et les palpant sous tous les angles, visiblement ahuris par l'état des deux jeunes gens. Vraiment quelle idée de ce baigner dans la tamise ! Tous les ans c'était la même rengaine, des jeunes audacieux gagnaient par l'ennui, et vivifier par la saison estivale se mettaient au défi de plonger d'un des célèbres ponts de la capitale anglaises. N'avaient-il rien de plus constructif à faire ?! Harel aurait voulu protester, repousser ses mains envahissantes, mais son corps ne lui obéissait plus. Elle avait l'impression d'être une coquille vide, il n'y avait que sa paume contre le buste, qui se soulevait à rythme régulier, pour lui assurait qu'il n'en était rien.

- Haplo ? Souffla-t-elle toujours inquiète pour son état de santé.
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Re: Londres - Big Ben
Mangemort 30, le  Mar 30 Déc - 22:17

Attaque de Big Ben
Avec 93, Autorisation d'Harel pour poster


Le 31 décembre… en voilà une de belle journée. Il s’agissait du dernier jour de l’année, des dernières heures, minutes, voir secondes avant de passer à une nouvelle ère. En somme, le moment parfait pour un coup d’éclat, alors que tout le monde réveillonnait et que la vigilance de tout humain normalement constitué était au plus bas. Oui, j’aurais pu faire comme les autres et fêter comme il se doit en famille cet important événement. Sauf que je n’étais pas un sorcier lambda, j’avais mieux à faire aujourd’hui. Beaucoup mieux. Comme tous les autres mangemorts, d’ailleurs.

Je terminai de boutonner ma cape de voyage, une toute sobre, trouvée dans une vielle malle en bois, puis déposai mon masque sur mon visage. Et pas n’importe lequel : Un masque blanc, épuré au possible, sans aucun ornement superficiel. C’est ainsi paré que je sortis au dehors, un balai à la main, dans le parc enneigé qui entourait le QG. Là, j’attrapai le bras de ma compagne, 93, et après avoir esquissé un sourire complice, nous transplannâmes en direction d’un monument monument moldu très célèbre : Big Ben.

Le voyage fut instantané mais aussi désagréable qu’à chaque fois. Nous arrivâmes au sommet du fameux monument, offrant ainsi une vue imprenable sur les environs. C’est avec une satisfaction non feinte que par endroit je remarquai une épaisse fumée noire s’élever dans le ciel. Les autres avaient commencé. C’était maintenant à notre tour ! Tandis que les douze coups de minuit retentissaient, je lançai un dernier regard à matricule neuf trois, enfourchai mon balais, puis plongeai dans le vide, baguette en main.

Me concentrant alors du mieux que je le pouvais, focalisant toute mon énergie dans ma baguette, je lançai un magnifique Feudeymon sur la façade du bâtiment, qui s'enflamma aussitôt, tandis que je continuais de descendre.

- Animales Ignes Exitioses Invocatur a Nigra Magica Multiplicare

M'éloignant rapidement de ce qui devenait un brasier géant, je m’approchai du sol où les moldus commençaient à s'attrouper, se demandant ce qui pouvait bien se passer. C'est clair que ce n'était pas tout les jours qu'ils voyaient un spectacle de ce genre. Mais ils allaient vite déchanter lorsqu'ils se rendraient compte que ce n'était pas un simple feu d'artifice mais un véritable attentat. Je m'arrêtai quelques mètres au dessus de ces êtres inférieurs, de sorte à ce qu'ils voient bien mon masque blanc, puis remontai en flèche vers le ciel, disparaissant dans la nuit noire. J'espérais que tout s'était bien passé du coté de quatre-vingt-treize, qu'elle avait eu le temps de transplanner après avoir fait des dégâts de son coté.

Il s’agissait là d’une manière peu commune de fêter le nouvel an en couple, mais pour le moins originale.
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Re: Londres - Big Ben
Mangemort 93, le  Mar 30 Déc - 22:24

Big ben, c’était un monument historique, reconnu de tous les moldus du monde entier, soit disant portant un héritage interstellaire incroyable. Mais pour les sorciers, et particulièrement pour les mages noirs, c’était simplement une horloge amplifiée par un sort, et qui servait à donner l’heure. Mais l’heure, tout le monde l’a, et puis si ils n’ont pas l’heure ce n’est pas très grave, on s’en fou de l’heure non ? L’heure, le temps, ce ne sont que des choses abstraites auxquelles on accorde beaucoup trop d’importance. On nait, on vit, on meurt, voilà ce qu’est le temps, et le temps c’est de l’argent, et l’argent c’est du papier, le papier c’est des arbres, alors le temps c’est des arbres et les arbres on s’en fiche. Comme le temps en fait. Et ce dont on se fout n’a pas d’importance, n’a pas sa place et doit être brûlé ! Pour finir Big Ben était destiné à être brûlé un de ces quatre ! Un immense feu de joie le 31 du mois de décembre était quelque chose de fort appréciable, surtout avec ces températures si basses !

Quatre-vingt-treize, plus déterminée que jamais enfila une grande cape noire, qu’elle assortie de haut talons aiguilles. Son atout principal ? Non pas sa poitrine voyons ! Son masque, aussi blanc que la neige cachait son visage raffiné.  D’ailleurs elle eût presque la nausée en l’enfilant, car elle se rappela les douloureux souvenirs associés. Sans plus attendre, car l’heure du rendez-vous n’allait pas tarder, 93 invita son associé à prendre son bras d’un sourire complice. Tous deux se volatilisèrent pour atterrir en haut du bâtiment avec succès. Il faisait froid, et bientôt 30 & 93 allaient réchauffer l’ambiance au maximum ! 5…4…3…2…Honneur au plus jeune, c’est son compère qui ouvrit le bal avec un magnifique Feudeymon… 1….



« Bonne Année ! » murmura la mage noir !


Tout se passa ensuite très vite : la grosse horloge eût à peine le temps de finir son premier « Gong » que le dragon enflammé s’abatte sur le monument ! C’est à la dernière minute que 93 transplana ! Elle eût même le temps de sentir les flammes caresser ses mollets ! Une seconde plus tard, elle aurait pu finir en poulet braisé ! Enfin, pour y mettre sa petite touche perso, la mage noir fit sortir un fouet enflammé de sa baguette ! Les moldus était dans tous leurs états, d’ailleurs un enfant semblait d’être perdu dans toute cette agitation.  La mage noir n’hésita pas un instant avant de lui offrir un coup fatal, qui le coucha au sol, une grande marque rouge vif traversant son visage joufflu ! La masquée, chercha d’autre victime et s’attaqua aux personnes les plus paniqués, ceux qui cherchaient à tout prix à s’enfuir ! Moins 1, moins 2, moins 3 moldus ! Du balai les gueux sans magie !

Une fois que les deux mages aux masques blancs eurent finirent de s’amuser, 93 et 30 ne devait pas trop tarder ! Ils s’étaient bien fait voir avec, et bientôt les FONM (forces de l’ordre non magiques) allait débarquer, si ce n’était déjà fait. Un coup d’œil en l’air, mais pas de balai volant, juste un énorme feu de joie et de bonheur pour une nouvelle année qui commençait en toute beauté ! La sorcière sortit une dernière fois sa baguette, pour annoter dans le ciel, en lettre de feu les mots « Bonne année ». Un « Hey » fort et des bruits de pas rapprochés l’interpellèrent, mais elle ne se tourna pas, enleva son masque, le fit tomber et disparut dans les méandres des ténèbres !



- FIN DU RP -
Gabin Šprajc
Gabin Šprajc
Serdaigle
Serdaigle
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Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de transplanage



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Re: Londres - Big Ben
Gabin Šprajc, le  Ven 2 Jan - 0:54

Réponse à l'attaque du Big Ben.


Une odeur de grillé arriva aux narines de Matt Austin. Alarmé, il se dirigea d'un bond vers la cuisine de sa maison à St Chaspoule, laissant sa famille qui lui avait rendu visite pour le réveillon, et ouvrit en grand son four. A l'intérieur, le plat qu'il préparait depuis maintenant une bonne heure était complètement noir. Le jeune homme soupira en voyant l'étendue des dégâts. Il avait absolument voulu cuisiner sans magie et voila le résulta que cela donnait. Heureusement pour lui, sa mère qui l'avait suivi avait plus d'un tour dans son sac et après plusieurs coups de baguette, le plat du garçon était parfait. Souriant, il l'apporta sur la table, sous le regard moqueur de son père. Cela faisait du bien au brun de revoir ses parents. Avec le boulot, il avait peu de temps à leur consacrer, surtout que ces derniers habitaient au U.S.A. Le réveillon avait été une magnifique occasion pour la famille Austin de se retrouver presque au complet. Presque... Voilà bientôt un an que l'américain n'avait toujours aucune nouvelle de son frère ainé. Que devenait il donc ?

" Avis aux Aurors. Londres a été la cible de plusieurs attaques terroristes de nature magique. Auror Austin, rendez vous immédiatement au Big Ben. "

Matt n'avait pas vu entrer le patronus en forme de chien qui se trouvait devant lui. Et il mit plusieurs secondes à comprendre ce que venait de dire ce dernier. Le brun cligna plusieurs fois des yeux. Londres ? Attaqué ? Magie ? On venait d'attaquer la capitale magique de de l'Angleterre ? Comment ? Pourquoi ? Toutes ses questions se bousculèrent dans sa tête. Mais la plus importante, restait celle des agresseurs. Qui avait pût oser faire un tel coup ? Réagissant enfin, Matt se leva d'un bond. Il s'excusa au près de ses parents, leur conseillant de ne pas l'attendre pour la suite du repas, avant de disparaitre dans un nuage doré.  

L'Auror apparu dans une ruelle déserte à deux pas d'un des monuments incontournables de la capitale anglaise.Le ciel était sombre, la nuit étant tombée, mais le brun voyait très bien s'élever au dessus des bâtiments, les flammes qui brûlaient autour du Big Ben. Rapidement, il informula un Spero Patronum et son lièvre parti avertir Damien, l'élève qui était pour le moment sous son aile. Puis en courant, il rejoignit la scène de crime. Une foule de moldu se tenait devant le bâtiment, certains criant de terreur et d'autres effondrés en larmes. Se frayant un passage à coups de coudes, Matt arriva enfin devant le cordon mis en place par la police londonienne pour éloigner les civils. La police était déjà sur les lieux, mais aussi les ambulances et les pompiers. Ces derniers couraient dans tous les sens, lance à la main, pour éteindre le feu. En quelques minutes, l'Auror aurait pût arrêter ce brasier, mais devant tant de témoins, il ne pouvait rien faire. Ses yeux quittèrent le brasier pour se rapporter à ce qu'il se passait devant lui. Des corps encore rosis par les flammes étaient au sol, ce qui provoqua une forte nausée au jeune homme, qui réussit à contenir le repas dans son ventre et non à l'expulser. La scène qui s'offrait à lui était tout bonnement inhumaine. Rien ne pouvait préparer un homme à voir ça.

Pourtant, l'américaine fût obligé de se ressaisir. Son métier l'obligeait à passer le cordon de police, présentant une fausse plaque policière moldue aux officiers qui s'approchaient de lui. Au milieu des corps, le brun ne savait que faire. Des enfants avaient aussi trouvés la mort...C'était tout bonnement un massacre. Qui avait pût faire une chose si horrible ? Comment un sorcier pouvait se permettre ça ? Des bribes de voix arrivèrent aux oreilles de l'Auror. Parmi les blessés, une femme était particulièrement apeurée. Elle ne cessait de s'agiter, jurant qu'elle avait vu un homme sur un balais volant. Sans plus attendre, Matt s'approcha d'elle. Il lui parla doucement, la rassurant, ce qui sembla la calmer. Puis la fixant dans les yeux, et faisant son sourire le plus apaisant possible, l'américain usa de son don de magie. Legilimens. Instantanément, Matt reviva la scène à la place de la vieille femme. La tour s'enflamma subitement, puis un homme masqué apparut sur un balais volant à la vue des moldus apeurés. Un bruit se fit entendre, la vieille femme se retourna pour découvrir un autre homme masqué, agitant un fouet de feu sur les passants qui essayaient de s'échapper.

Matt coupa le contact visuel qu'il avait avec la vieille femme. La rage en lui montait progressivement, ses poings se serrant. Qui était donc ces sorciers ? Que signifiait le masque blanc ? Et ils avaient décidé de révéler au monde entier la présence des sorciers... Matt se doutait bien que même les hommes du ministère ne pourraient réussir à faire oublier ce qui venait de se passer à autant de personne. Epuisé et sentant la rage grandir de plus en plus en lui, le brun alla se poser contre un mur à quelques mètres de la scène pour attendre Damien qui ne devait tarder à pointer le bout de son nez.Fermant les yeux, il se jura de trouver et enfermer, voir tuer, ceux qui venaient de commettre cette atrocité.
Fin du Rp.
Andrew Eales
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: Londres - Big Ben
Andrew Eales, le  Mar 6 Jan - 16:22

--------Réponse à l'attaque.



Que s'était-il passé ? Cette question raisonnait dans ma tête depuis l'instant où le Patronus de mon instructeur chez les Auror, Matt Austin, était venu me livrer un message pour me convoquer d'urgence à Londres, plus exactement au Big Ben, monument hautement touristique. Sans tardé, mon grand-père m'avait fait transplané jusque-là - me faisant dire qu'il était plus que temps de passer mon permis de transplanage - et je me retrouva donc dans une petite ruelle isolée afin d'être sûr de ne pas être vu par un Moldu. Camouflant ma baguette à l'intérieur de ma manche, je me rendis rapidement compte que quelque chose clochait en ayant effectué quelques pas seulement. Il régnait une atmosphère de frayeur si palpable que le sentiment aurait presque pu être communicatif pour moi, mais je me devais de garder la tête froide, surtout pour mon premier jour sur le terrain. Levant la tête, je pu alors enfin voir ce qui causait tout ce trouble autour de moi, le Big Ben était en proie aux flammes qui étaient sans nul doute de nature magique... Pourquoi ? Quel est le message à faire passer derrière ça ? Pourquoi est-ce qu'il existe encore des personnes aussi stupides ? Détachant mon regard de cette scène, je vis enfin Matt et je me hâta donc de m'approcher de ce dernier qui ne semblait pas être au top de sa forme. Je n'imaginais même pas ce qui devait se trouver dans le périmètre fermé par la police, mais j'allais pourtant devoir me rendre là-bas pour juger par moi-même de l'entendu des dégâts et pour voir si les coupables avaient laissés des traces. Interrogeant mon ainé sur ce qui s'était produit exactement, celui-ci me demanda - en articulant difficilement, dû à un sentiment que j’identifiai comme étant de la rage - d'aller voir par moi-même pour me forger un avis.

Lui assurant que je reviendrais d'ici quelques minutes, je me tourna donc en direction de la scène où le drame s'était produit. Une foule de moldu était rassemblés dans un chaos sans non où la terreur et les pleurs régnaient. Certains tentaient même de passer le périmètre de sécurité instaurer par la police, ayant certainement perdu des proches ce soir... m*rde ! Moi qui m'était pourtant juré qu'à présent, j'empêcherais ce scénario d'arriver, voilà que j'étais confronté à la dure réalité : à certain moment, j'allais inévitablement devoir essuyé des pertes et prendre sur moi en me disant que je n'aurais rien pu faire, que je ne pouvais pas être partout à la fois et que je ne pouvais pas prévoir des attaques à l'avance. Me reprenant, je profita de la confusion qui régnait pour passer ni vu ni connu sous le cordon placé là par la police. Là aussi, l'agitation régnait. Les policiers tentaient de contenir la foule tandis que les ambulanciers n'avaient de cesses d'évacuer des blessés qui étaient dans un terrible état et pour finir, les pompiers, eux, étaient en proie avec les flammes qu'ils n'arrivaient apparemment pas à contenir. Ma baguette était peut-être camouflé, mais s'ils voyaient un jet d'eau venir de nul part, nul doutes qu'ils allaient se poser des questions.

Continuant l'inspection des lieux, c'est alors que l'horreur me frappa de plein fouet. Devant moi se trouvait plusieurs cadavres totalement carbonisés, victimes de sorciers qui devaient absolument être neutralisés au plus vite. J'avais envie de vomir devant le spectacle qui s'offrait à moi, mais je me devais d'être fort, de faire en sorte d'être totalement concentré sur mon travail. Quelque chose fini par attirer mon attention, un objet se trouvant au sol... ayant piqué ma curiosité au vif, je m'approcha donc de la chose en question, m’accroupissant pour la saisir entre mes mains. Un masque blanc ? Je ne savais absolument pas ce que cela signifiait, mais une chose était sûre et certaine, je comptais bien le conserver avec moi pour le remettre au Ministère. Jugeant que je n'avais plus rien à faire ici, je me redressa donc, lançant un regard attristé à toutes ces personnes mortes, se trouvant au sol dans un tel état qu'ils étaient méconnaissables, pour finalement quitter le périmètre, retournant auprès de Matt en montrant le masque.


D A M I E N ---E A L E S
C'est tout ce que j'ai trouvé là-bas. J'espère qu'on ne tardera pas à trouver les coupables.

Pour l'instant, je n'avais qu'une seule envie, mettre la main sur la personne à qui appartenait son masque, en quelque sorte, cette personne m'avait envoyé cette invitation et autant dire que j'avais hâte de l'accepter...

FIN.--------
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Re: Londres - Big Ben
Invité, le  Jeu 8 Jan - 0:09

Doux abandon du corps! La douleur et la panique l'avaient quitté, remplacées par une insensibilité bénie. Il avait accepté le retour en maître du Néant dans son esprit. Toute émotion s'était estompée, toute sensation évanouie. Ne restait qu'une  obscurité utérine qui susurrait sans mots des paroles de bienvenue. Etait-ce celà, la Fin? Saurait-il bientôt ce qu'il y avait eu avant le Commencement?

Aussitôt formulées, les pensées de l'orphelin des îles nourrissaient l'omniprésence ténébreuse. Comme des gouttes d'eau sur une mer d'encre, elles animaient par à-coups l'étendue obscure de noirs scintillements agencés en onde concenctriques. De plus en plus intenses et rapprochés, ces pulses de lumière micacée se mêlaient progressivement à une douleur physique naissante. On frappait à la porte de son coeur!  La panique revînt, plus brusquement encore qu'elle ne l'avaient quitté, implacable ressac. On cherchait à l'expulser de l'ouatte protectrice de l'inconscience, à le ramener! Déjà, des sensations physiques lui parvenaient. Ses entrailles s'agitaient contre son gré ; leur contenu s'agitant sous l'effet de spasmes de plus en plus amples, jusqu'à ce que finalement leur gaine musculaire se serrât violement et qu'un flot continu de ténèbres froides s'échappe de la bouche flaccide du noyé.

L'un après l'autre, le sorcier recouvrit ses sens. La vue d'abord : Des faisceaux noirs et luisants emplissaient son champ de vision. Ceux-ci n'avaient cependant pas le charme fascinant des Limbes dont il revenait. Des plumes de geai, songea-t-il en remarquant des zébrures lumineuses d'un bleu intense entre les mèches obscures. * Harel * . La situation s'imprégnait lentement dans son esprit. Une sensation de calme le regagna aussitôt, il savait qu'il pouvait s'abandonner à nouveau entre les mains de l'initiée. Celle-ci passa une main dans sa chevelure d'ébène dévoilant la lumière crue du ciel d'été. Aveuglé, Haplo ne fut l'espace d'un instant plus relié au monde que par son ouïe. Des bruits de pas lui parvinrent. Ils allaient et venaient, accompagnés de murmures lointains. Cette agitation aussi faible soit-elle lui faisait tourner la tête et Haplo décida de limiter son attention au mince filet d'air dont la jeune femme couvrait son visage.
- Haplo, murmura-t-elle dans un souffle ?
Alors qu'il cherchait à lui répondre, un souffle de feu embrasa sa poitrine et il ne put que hocher la tête dans une grimace. La douleur, rapidement, se transforma en un sourire de reconnaissance: ils étaient épuisés, lessivés, mais en vie et Haplo savait que la jeune femme avait dû puiser dans ses réserves pour les tirer tous deux de ce mauvais pas. Ce qui s'était passé le laissait d'ailleurs confus. Une succession d'images terrifiantes l'assaillit aussitôt : des cheveux de noyées ondulant tels des serpents, un visage de marbre aux yeux animés d'une énergie sanguinaire... et surtout, la gueule grande ouverte d'un loup aux crocs de glace! Refoulant vivement ces souvenirs horrifiques, Haplo se força à rester dans l'instant. Il aurait bien le temps de s'y repencher lorsqu'ils seraient en sûreté.

Instinctivement, le sorcier blanc parcourut à tâtons son flanc nu, cherchant d'une main fébrile le holster sanglé à sa cuisse... Sa baguette n'y était pas! Un gouffre sans fond s'ouvrit subitement en lui : Ils avaient été séparés, sa baguette de Saule et lui...! Comme du fantôme d'un membre perdu, il se souvenait des froides vibrations qui émanaient du crin de licorne en son coeur. De la première fois qu'il l'avait tenu chez Olivander's et du sentiment d'avoir rejoint le flot d'un ruisseau cristallin serpentant dans le sous-bois. Voilà qu'elle était retourné d'où elle venait, songea-t-il, dans les eaux froides du fleuve. Un soupir repoussant la tristesse nostalgique qui montait en lui, Haplo entreprit difficilement de s'appuyer sur le coude pour mieux maitriser son souffle.
- On ferait mieux de ne pas s'éterniser ici, recommanda-t-il d'une voix faible mais assurée.
Le bruit ambiant des passants lui paraissait à présent comme une menace sourde. Il était désarmé. Et trois d'entre eux s'étaient rapprochés, gesticulant autour du couple et s'enquérant de leur état.
- De l'air, s'époumona-t-il !!!
Haplo y avait mis toute l'hostilité et la menace d'un animal blessé aux abois. Il n'avait que faire de les offusquer et fut satisfait de les voir resortir de son espace vital. Le jeune homme pivota face contre sol, en appui contre ses genoux, puis poussa sur ses bras tremblant pour se relever. Ses jambes branlantes le soutenaient tout juste et l'envie le prit soudain de se dérober aux regards curieux des badauds. Non par pudeur, mais par honte de se retrouver dans un tel état de faiblesse devant des étrangers... * et devant Elle *, ajouta une petite voix mortifiée, alors qu'il tendait la main à sa troublante comparse pour l'aider à se remettre sur pied.

Le Scandinave fut momentanément frappé par sa petitesse. Elle venait de le sauver et de le ramener dans le monde des vivants au prix d'un immense effort ; elle avait à ses yeux l'immensité d'une mère. Au lieu de cela, il la voyait telle qu'elle était réellement, endurcie par les épreuves de la vie certes, fortes de ses nouvelles responsabilités aussi, mais frêle et... à moitié nue. Un frisson le parcourut. Quelques gouttes d'eau coulaient dans son dos par intermittence , ainsi qu'entre ses cuisses, libérées de ses longs cheveux et de son caleçon trempé. Le temps semblait avoir soudainement ralenti et la chaleur du soleil d'été ne parvenait pas à chasser le froid de sa chair.
- Peut-être devrait on se couvrir, suggéra-t-il en désignant du regard le sac extensible qui pendait sur la hanche de la jeune femme, coincé par l'élastique de son sous-vêtement ?
- Pas ici, répondit-elle simplement.
Du coin de l'oeil, il parcourut du regard les alentours et Haplo comprit ce qu'elle avait surement déjà remarqué depuis longtemps. Les trois Samaritains n'avaient été qu'un avant-goût... Une foule de curieux avait commencé à s'assembler sur un périmètre d'une dizaine de mètres. Ils observaient et commentaient entre eux l'air de rien, se tenant de profil comme s'ils s'apprêtaient à fuir au moindre geste suspect. On eût dit qu'ils se partageaient entre leur désir d'en savoir plus sur ce jeune couple naufragé et la crainte de quitter leur bulle sécuritaire. Ils étaient tous tirés à quatre épingles dans leurs costumes sombres et leurs sobres tailleurs. Derrière cette haie d'hommes et de femmes d'affaires s'élevaient de hautes tours de verre rectilignes. Haplo savait où ils se trouvaient : Canary Wharf. Ce n'était certainement pas tous les jours qu'on y voyait deux jeunes gens sortir du canal à moitié noyés!

Soudain, par-delà le tumulte ambiant, un coup de sifflet retentit. Les ennuis recommençaient!
- Filons. Ne te laisse prendre avec le sac à aucun prix, ajouta-t-il inutilement en lui emboitant le pas.

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Re: Londres - Big Ben
Personnage, le  Mar 13 Jan - 20:25

Kareen était une jeune femme de 28 ans pour qui le rêve avait toujours été d'être policière. Depuis qu'elle était petite elle voulait faire respecter la loi et l'ordre, mais pas comme le faisaient les juges ou les avocats, car la justice était parfois bien ennuyante. Non, ce dont elle avait besoin, elle, c'était un peu d'action dans sa vie de temps en temps. En grandissant, son souhait n'avait pas changé, au contraire, elle se rendait de plus en plus compte de la nécessité de sa profession. C'était une femme plutôt jolie, métisse et assez athlétique. La plupart du temps, en voyant arriver une femme, les gens ne la prenaient pas au sérieux mais elle ne manquait pas de caractère et arrivait à se faire respecter plutôt rapidement. Kareen n'avait pas grandit à Londres, mais dans une petite ville de l'Angleterre. A ses vingts ans elle avait pris son courage à deux mains et avait fait le voyage jusqu'à la capitale de son pays pour s'y installer. La ville lui avait tout de suite plus et huit ans plus tard elle y était encore.

Par cette journée d'été, le temps était particulièrement clément avec les britanniques et la policière n'avait pas grand chose à faire. Pas d'affaire urgente en cours, pas d'incident signalé dans le quartier. Elle était donc en train de classer des dossiers sur son bureau lorsque le téléphone sonna. En décrochant, elle apprit rapidement que quelque chose se passait au bord de la Tamise. Enfin un peu de mouvement dans cette journée mortellement ennuyante ! La jeune femme était parvenue à s'imposer dans son métier et était désormais un membre clé de son commissariat. Se levant, elle fit signe à deux de ses subalternes de la suivre et sortit. L'avantage de conduire une voiture de flic c'est qu'on était sur place beaucoup plus rapidement qu'en voiture banalisée.

En effet, un attroupement s'était formé à l'endroit qui leur avait été signalé. Essayant de se frayer un chemin, Kareen décida d'utiliser son sifflet pour que les badauds lui laissent la place. Non mais ils n'avaient rien de mieux à faire que de traîner ici ? Elle aperçut alors deux jeunes gens, un homme et une femme, en sous-vêtements et qui avaient l'air tout droit sortis de la Tamise, ce qui était certainement le cas. Voyant qu'ils s'apprêtaient à s'enfuir, la policière fit signe à ses collègues de les en empêcher, ce qu'ils firent sans trop de difficulté. Soupirant, la jeune femme se dirigea vers les principaux concernés.

- Vous savez qu'il est interdit de se baigner ici ? Maintenant, veuillez vous rhabiller, je vais examiner vos papiers.
Harel Chaitan
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Re: Londres - Big Ben
Harel Chaitan, le  Mer 28 Jan - 17:09

Un souffle de vie gonfla à nouveau les poumons du botaniste, imprimant un mouvement de levier sous la paume de sa main appuyer contre le torse d’albâtre. Tandis que ses paupières papillonnèrent pour chasser les brumes de l'inconscience, ses pupilles bientôt agressées par la lumière agressive inondant la surface de la terre. Bien que soulagée, les prunelles brunes restèrent ancrées à celles azures jusqu'à être assurées qu'il n'était plus soumis à des hallucinations. Malgré un mouvement de tête vertical répondant à ses sollicitations, elle n’ôta sa main qu'en ne distinguant plus qu'un océan juste bousculer par le vent marin, résidus d'une tempête passée. Un sourire éclairant le visage figé un peu plus tôt lui assura qu'ils avaient éviter le pire. Mais son costume d'examinatrice était désormais dans un piètre état, imbibé d'eau, il partait complètement en lambeau. Cette première expérience n'était pas dés plus concluante, cependant elle remis à plus tard sa séance d’introspection rétrospective. Les deux sorciers devaient encore quitter la rive urbaine sans encombre.

Toujours à genoux, son regard attentif balaya les alentour pour constater la foule qui grossissait à mesure qu'ils s'attardaient à l'endroit où ils avaient échoué. Comme un phénomène de foire, les moldus les observer immobiles en attendant la suite des événements. Une bande de charognard, tiré à quatre épingles, affamés par leur quotidien monotone sautant sur le moindre cadavre, ou ce qui s'en rapprochait, pour satisfaire leur curiosité malsaine. L'étudiante hésitait à se mettre debout redoutant de dévoiler au regard gourmand, le spectacle de son corps découvert. Paralysée par le sentiment d'humiliation, et oppressée par leur supposé bienfaiteur qui s'activait autour d'eux sans se soucier de piétiner leur espace personnel. Elle profita de l'excès de colère d'Haplo pour se résoudre à suivre son exemple. Des rougeurs zébraient la peau de ses membres, semblables à des brûlures, mais l'initiée n'y prêta pas attention. Sa baguette pendant le long de son bras inerte, son masque d'indifférence, remis en place avec la dextérité de l'habitude, dissimula son malaise quand elle répondit au botaniste, en deux mots, qu'ils ne pouvaient pas se rhabiller dans l'immédiat.

Pour deux très bonnes raisons qu'elle se garda de préciser, son flux magique était complètement épuisé, et le traité international du secret magique les réduisait à l'impuissance. A l'évocation de ce dernier, ses doigts se resserrèrent autour du bois en pin. Un infini de possibilité réduit à néant par la seul présence de moldus. A cet instant, campé sur ses jambes flageolantes, l'adolescente aurait aimé voir la convoitise se transformer en terreur, créer l'affolement plutôt que de susciter la curiosité, et entendre les chuchotements indiscrets devenir des glapissements de peur, par un seul geste de son poignet. Pour une fois, elle s'imaginait en situation d'inspirer le respect par la crainte, de profiter de la vulnérabilité d'autrui pour prendre l'ascendant et les réduire à la plus parfaite impuissance, cette perception de la magie lui paru tout à coup séduisante. Pendant ces quelques secondes de divagation, l'idéologie Mangemort ne lui paru plus si aberrante, au contraire ...

Une voix masculine interrompit cependant ses dérives en lui proposant de fuir tandis que le bruit strident d'un sifflet fendait l'air. Acquiesçant du chef, ses jambes se mirent aussitôt en mouvement, non sans protester contre ce traitement draconien, prenant la direction d'une brèche qui s'ouvrait sur un lotissement de bâtiments qui rivalisait de hauteur, un combiner de prouesses architectural. Ils y trouveraient surement une ruelle ou un recoin. Ce fut sans compter sur la réactivité des forces de l'ordre moldu qui ne tardèrent pas à les encercler, les empêchant de prendre la poudre d'escampette. Le souffle court d'avoir entrepris un sprint, après une séance de nage intensive, la jeune femme lança un regard à son binôme. Elle ne forcerait pas se barrage humain, ni ne se risquerait à l'esquiver, ne voulant pas se voir entravé physiquement. Par réflexe, son bras gauche se décala légèrement en arrière de sorte à cacher sa baguette, sans attirer l’œil inquisiteur d'un des agents.

Des deux, Haplo était le plus compétent en matière de communication ou même de pacifisme. Or, il venait d’échapper à la noyade et d'essuyer une intoxication bénigne par une plante alcaloïde, le rendant ombrageux. Peut-être même les effets de la solanacées continuaient-ils d'agir sur sa perception ou son acuité. Cela serait surprenant d'apprendre que les effets ce fussent volatilisés, comme par magie, surtout vu la quantité de sujets suspendus aux branches. Sa seul réaction face aux personnes qui tentaient de leur porter assistance suffisait à se montrer prudent. Bien sûr, il avait des circonstances atténuantes, mais ça ne lui ressemblait pas.

- Vous savez qu'il est interdit de se baigner ici ? Maintenant, veuillez vous rhabiller, je vais examiner vos papiers.

La femme ne semblait pas le moins du monde alarmée par la situation, plutôt ennuyée. Elle devait certainement avoir mieux à faire que de s'occuper de deux ados un peu trop téméraire pour la tranquillité de tous. Quelle déception de s'engager dans une telle voix pour se retrouver à résoudre de telles affaires. Ils étaient au moins d'accord sur ce point, des impératifs les attendaient ailleurs. Sauf que les deux jeunes gens ne pouvaient accéder à son injonction, poliment formulée, puisqu'il ne pouvait pas exercer la magie au milieu de la place public. Epuisée, la plus jeune saisit la première idée qui lui traversa l'esprit, en espérant que ça amadoue l'équipe de fonctionnaire :

- Nous ... il ... on ne pensait pas à mal, s'excusa Harel en adoptant un regard fuyant, ça faisait simplement partie de sa liste de chose à faire, avant ...

Dansant d'un pied sur l'autre, comme gênée par la situation, sa main droite ramenant nerveusement ses cheveux mouillés en arrière, son regard chercha une seconde fois celui de son acolyte. Ses cheveux, détachés dans la confusion, pendaient piteusement sur ses épaules, et se cofondait à la pâleur de son visage. Au vue de son état, les policiers n'auront pas de mal à comprendre où elle voulait en venir. Et le concerné ne devrait pas avoir de mal à jouer le rôle d'un condamné à mort par une quelconque maladie incurable. Il tenait à peine sur ses jambes. Au besoin, elle sous-entendrait une maladie contagieuse, comme le Sida deux siècles auparavant qui effrayait la population à sa seule évocation.

- Nous allions justement récupérer nos affaires.

Un détour par le poste de police était aussi peu envisageable que la prolongation de cette exhibition. Il devait rentrer à la chaumière où ils pourraient se soigner ou au pis aller rejoindre Sainte-Mangouste par voix de cheminette. Elle craignait que son ami ne souffre de lésions internes ou d'une commotion, suite à la l'expeliarmus bien ajustée, mais disproportionné, et de le voir s'écrouler d'une minute à l'autre. Pas question non plus qu'ils passent par la case pompier ou hôpital moldu. Malgré l'épuisement, elle faisait des efforts pour se montrer confuse, alors que ce désagrément élimait ses nerfs déjà mis à rudes épreuves. Mais s'énerver ne ferait qu'envenimer la situation, et leur faire perdre encore plus de temps.
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Re: Londres - Big Ben
Invité, le  Sam 7 Fév - 11:10

Une main ferme le stoppa net. Haplo tourna la tête : surlignés par le bord d'un chapeaunoir, des yeux intimidant se plongeaient dans les siens. L'homme qui l'avait interpellé était un agent de police, de petite taille mais dans la force de l'âge. Le jeune homme n'avait pas la force d'opposer résistance ou de tenter une échappée... Harel, avait elle aussi été appréhendée par un autre agent, alors qu'une troisième guardienne de la paix les rejoignait. La démarche de celle-ci était sereine ; elle dégageait une aura de respect, de celle qui dispense d'user d'autorité. Aussitôt les eut-elle rejoint qu'elle déclara de manière routinière qu'ils avaient enfreint la loi. Ca ne devait pas consituer un délit bien grave tout de même, songea le botaniste. La policière semblait être la supérieure du trio puisque ce fut elle qui  pris les commandes et leur demanda leurs papiers. Voilà qui allait être problématique...!  

Las, les épaules courbées, Haplo attendit de voir comment la situation allait se développer. A ses côtés, la nipponne remua avec malaise. Ce n'était pas le moment qu'elle perde ses moyens elle aussi. Lui, non seulement n'avait pas la force pour affronter trois policiers entrainés, mais il sentait bien qu'il ne disposait pas non plus de toute sa présence d'esprit. La noyade avait purgé ses poumons de la plupart des spores toxiques assurement, mais l'aventure l'avait épuisé mentalement. Heureusement, l'Initiée fit preuve d'inventivité...!
-... sa liste de chose à faire avant... Haplo l'entendit-il avancer d'un air hésitant.
La frêle sorcière devait avoir quelque chose en tête. Et bien que l'Ecossais ne devinait pas quoi, son mensonge était suffisament vague pour leur laisser une grande marge de manoeuvre et broder progressivement une histoire si besoin. Finalement, Harel conlut en annonçant qu'ils étaient justement en chemin vers leur vêtements. Sur ce, Haplo invita d'un signe de la main l'homme qui l'avait arrêté à les suivre,  puis, après avoir interrogé d'un regard poli sa supérieure, se remit en marche.

La réactivité de Harel avait été contagieuse. Il se sentait de nouveau capable de prendre la situation en main. Ou de tenter du moins... Et, une idée avait germé dans son esprit embrumé... Il était déjà venu à Canary Wharf. Il connaissait le quartier, et d'un point de vue très différent des banquiers qui l'observaient s'éloigner vers le canal. Le cou tiré pour allonger sa vue, le botaniste cherchait du regard ce quai où il était venu recolter ces mousses qui prospéraient près des eaux usagées... Là! Tentant de refreiner un sourire de victoire, l'Ecossais se retrourna alors pour voir si la petite troupe le suivait.
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