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Département de la coopération magique internationale
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Roxanne Jones
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Re: Département de la coopération magique internationale
Roxanne Jones, le  Lun 2 Avr - 23:11

Refermant violemment le dossier, Elwaen se délaissa de l’affaire qu’il traitait ; une vieille femme d’un voisinage moldu avait appelé pour dénoncer des actes de magie en présence de moldus. L’affaire s’était vite résolue car en réalité, la vieille cracmol, aigrie par son absence de pouvoirs, n’y voyait plus rien et avait donc confondu les magiciens d’opérette moldus avec un véritable sorcier. Il avait donc fallut envoyer les Oubliators pour effacer la mémoire de la foule qui avait vu une vielle dame mal fagotée foncer sur un pauvre illusionniste en brandissant sa baguette pour le menacer. En soi il n’y avait eu aucun acte magique mais la préservation du Secret Magique impliquait toutes ces affaires et atterrissaient directement sur le bureau des Aurors.

La recrue, qui avait été assignée à cette affaire simpliste, venait de boucler son rapport à la direction. Il achevait de le relire et se rendait dans le quartier privé des aurors pour s’y reposer. Il entra dans ce qui était l’équivalent de leur salle commune, et y déposa le dossier sur une table avant d’aller se servir à boire, sans alcool car il était en service, dans la réserve personnelle de la police magique. Il se laissa tomber sur un fauteuil et regarda à travers la fenêtre magique qui reflétait le temps ambiant aux rues de Londres. Tout en sirotant sa limonade, car c’était ce qu’il avait pris, il se dit que sans ces fenêtres qui donnaient l’impression de travailler en extérieur, bon nombre d’employés du ministère seraient devenus cinglés, lui compris.

Le temps sembla s'être échappé à sa mesure car Elwaen en perdit la notion. En fait, ses yeux gris s'étaient aventurés au-delà des vitraux magiques pour laisser ses pensées valser vers des contrées infiniment plus paisibles et moins laborieuses. Il ne faisait plus du tout attention à ce qui se passait autour de lui ; seul son fauteuil comptait à cet instant.

Il ne fallut pas moins d'une explosion dans le bâtiment pour le tirer de ses rêveries. D'où qu'elle venait, et qu'elle qu'en soit la cause cela n'était pas bon du tout. Abandonnant tout espoir de repos, le jeune sorcier reprit sa casquette d'auror. Il y avait du grabuge dans le coin, et c'était son devoir d'intervenir.

Il arrivait à peine à la porte que le mur devant lui vola en éclat, le projetant au sol. Il se releva quelques secondes plus tard, sonné et pleins de contusions. De plus, sa cape était déchirée... . Il contourna les débris de la porte pour passer dans le bureau mitoyen afin de sortir par la porte. Mais c'était sans compter le terroriste. La porte de bois laquée était en feu. Les flammes allaient même jusqu'à lécher le mobilier présent dans la pièce. Or ce bureau, comme tous les bureaux d'aurors, contenait des documents officiels importants ; même si parfois ce n'était que des dossiers d'affaires bénignes, il ne fallait en aucun cas qu'ils ne soient abîmés. Pour la partie qui se trouvait au plus près de la porte, c'était déjà trop tard. Le feu avait rongé une première rangée de l'étagère. Elwaen sortit sa baguette de sa pochette ventrale interne et tenta de maîtriser le feu à l'aide d'un Aguamenti.

Quand il fut assuré que les dossiers ne craignaient plus rien, Elwaen bondit dans le reste du braiser, se couvrant le visage de sa manche. Il s'enfonça dans la porte de braise comme un couteau dans du beurre mou et se rattrapa contre le mur en face du bureau. Il regarda autour de lui afin d'identifier la situation. Une seule personne se tenait dans le couloir, et elle était étrangère aux services de la police magique. Il ne l'avait vue qu'une fraction de seconde, et de profil, il lui était impossible de mettre un nom sur le visage qu'il avait entre-apercut, mais dans la situation actuelle, ce n'était qu'un détail.

Il leva sa baguette dans sa direction et l'interpella en hurlant.

« HEY, VOUS LA-BAS ! »

Après quoi il lança les hostilités en tentant de la désarmer d'un #Expelliarmus# informulé avec fureur.
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Re: Département de la coopération magique internationale
Invité, le  Jeu 12 Avr - 11:54

Wahou, ça faisait comme dans les films ! Le héros qui plonge dans les flammes pour ensuite se prendre magistralement une porte en pleine poire... Bon, ok, elle exagérait la fin, mais ça y ressemblait énormément. Elle avait probablement trop regardé de films moldus quand elle était plus jeune... En tout cas, son adversaire semblait prêt à prendre des risques et à l'attaquer sans renfort... Ça l'arrangeait ! Surtout lorsque la douce voix de l'Auror résonna à ses oreilles et qu'elle identifia Elwaen... Mais pourquoi lui, qui avait été un Phénix avait choisi de les quitter pour aller avec les myrtilles ?!!! C'était quoi cette nouvelle mode encore ?!

Un sort lui fut lancer sans avertissement et la jeune femme invoqua un bouclier à l'aide d'un "
Protego". Elle qui aurait préféré se battre contre un autre violet, c'était loupé, elle devrait affronter son ancien camarade d'école... Oui, ça la faisait ch**r de le faire, mais il y avait pire, elle aurait pu tomber sur Céleste... Et là, ça aurait été horrible ! Pas sûre qu'elle aurait osé s'en prendre à sa meilleure amie. Tandis que là, elle ne se gêna pas pour envoyer un "Stupéfix" à son adversaire du moment.

Dans le même temps, elle réfléchissait à un plan d'action, mais à part combattre Elwaen, elle ne pouvait pas faire grand chose. Le feu qu'elle avait provoqué sur la porte l'empêcherait de faire venir à elle quelques dossiers qu'elle se serait fait un plaisir de chiper pour qu'ils s'en servent par la suite, mais ça tombait à l'eau... Ou au feu, au choix. Mais bon. Elle n'était là qu'en tant que renfort et diversion, ce n'était pas vraiment son problème pour le coup.


- Dis donc, tu es l'un des petits nouveaux non ? Z'est pour za que t'es pas avec les autres ? Z'ont pas voulu de toi ?

Sa voix la surprit. Elle s'attendait bien à un changement oui, mais pas à avoir une voix avec un fort accent allemand ! Beurk, l'accent de l'est... Elle en avait horreur, alors même que son père biologique était originaire de là-bas ! L'habitude de l'anglais... Ça faisait un contraste énorme avec cette langue assez barbare dans le fond...
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Re: Département de la coopération magique internationale
Invité, le  Jeu 19 Avr - 15:06

[Suite d'ici]


KLONG !

" Sous sol blabla, oui j'connais la chanson, c'pas comme si j'venais tous les jours !" grogna-t-il à l'intention de la voix qui annonçait l'étage.

Dès que la grille de l'ascenseur commença à s'ouvrit, il passa une main à l'extérieur et, de sa force colossale, força l'ouverture du mécanisme d'un coup... La grille fit un bruit sourd, sûrement synonyme que l'Auror venait de casser quelque chose... Mais il n'en avait cure, il était déjà loin, se précipitant dans le couloir, baguette en avant.

Au loin, il distinguait des flammes, ainsi que deux silhouettes. Une des deux lança un éclair rouge que la seconde para assez rapidement... D'ailleurs, cette personne, il s'agissait d'Elwaen ! Et comme il se battait avec quelqu'un que Klarh n'arrivait pas à distinguer, eh bien... il savait de quel côté se ranger.

Remuant les épaules d'un air satisfait, il fit tourner sa baguette entre ses doigts et se lança silencieusement un Reto Temporalis Retardum : il voulait se mettre un de ces intrus sous la dent, et comme il n'avait pas assez abîmé la fausse Anna, cette personne là ferait l'affaire. Avec le sortilège de décalage temporel qu'il venait de s'appliquer, il pouvait s'adonner à sa technique favorite : foncer tête baissée dans le tas pour faire le plus de dégâts possibles. Et d'ailleurs, profitant de l'effet de surprise, il lança un Impedimenta informulé, afin de l'entraver au maximum alors qu'il s'élançait dans sa direction, ne faisant plus attention à Elwaen : il savait se défendre, et au mieux, il pouvait aider...

Si l'inconnue (oui parce qu'apparemment c'était "une" inconnue) le touchait à coup du moindre sortilège qu'il n'arrivait pas à éviter, cela activerait le retour en arrière de quelques secondes, ce qui lui permettrait de "revivre" l'instant, et de bien esquiver le ou les sortilèges lancés. Avec cela, il était sûr et certain d'atteindre sa cible.

S'étant élancé avec toute la finesse barbare dont il était capable, et lorsqu'il fut suffisamment près de l'adversaire, il pointa sa baguette magique et informula un Everte Statis, afin de projeter la femme contre le mur derrière elle : oui, il n'y allait pas de main morte, surtout que la douleur des derniers coups encaissés était toujours présente, mais ce n'était pas une raison de flancher, bien au contraire, cela alimentait sa rage. Au combat, il ne se souciait guère de l'image qu'il renvoyait, bien au contraire, il fallait dire qu'intimider ou effrayer en ayant l'air d'une véritable bête de guerre, ça avait ses avantages, parfois.


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Re: Département de la coopération magique internationale
Roxanne Jones, le  Jeu 26 Avr - 19:16

Bon ok, il devait le reconnaître : la femme l'avait blessé dans son amour propre. Elle savait pourtant qu'il n'était pas une simple bleusaille car ils avaient été ensembles à l'Ordre, mais là, elle avait touché un point sensible. Le petit enfant dans le coeur d'Elwaen pleurait à chaude larme tandis que le sorcier se crispait sur la baguette. Il la brandit quand.... Klarh déboula depuis la porte de l'ascenceur. Il se trouvait à mit chemin entre Elwaen et l'intruse. Surpris le plus jeune des deux aurors se figea dans un air très dubitatif. S'il avait été dans un film muet, le sous-titre aurait été "Gné".

Sans qu'Elwaen ne comprit rien, l'homme crocodile fonça à vive allure en direction leur adversaire. S'il voulait faire l'idiot, soit, il n'allait pas l'en empêcher. Le sorcier s'avança à son tour vers la vandale. S'il la capturait, ce serait parfait. Il fallait donc eviter de trop l'abîmer. En pensant ceci, il pria pour que son collègue fasse de même, bien que la posture qu'il avait choisit ne le montre pas réellement. Du coup, il ne savait plus trop où se placer ni quoi faire. Mais ce fut un sentiment de bref instant. Il reprit figure et souffla un Incarcerem vers la femme masquée.

Il accéléra le pas pour aller se mettre à son niveau et là il informula un Transforma Pédis. Pour rajouter à sa malchance - elle était déjà en mauvaise posture à deux contre un - Elwaen enchaîna pour terminer avec un Malum Contigo. Il fallait à tout prix l'attraper, car si Klarh était ici, alors c'est que les autres, s'ils y en avaient, devaient avoir fuit, ou avoir été capturés.
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Re: Département de la coopération magique internationale
Invité, le  Mer 2 Mai - 11:27

Alors qu'elle attendait la riposte d'Elwaen, un cygne argenté apparut près d'elle et la prévint qu'il était temps de se replier. Ouais, chouette ! Encore aurait-il fallu qu'elle n'ait pas un mastodonte qui déboula de l'ascenseur. Par Merlin, mais pourquoi elle était tombée sur lui ? Car même si elle n'avait pas trop fait attention, elle l'avait vu mettre Clio en grande difficulté... Or, l'ancienne rouge et or était très imaginative et réussissait à trouver des idées pour s'en sortir sans trop être blessée la plupart du temps ! Le nouvel arrivant serait donc un adversaire à prendre au sérieux.

Alicia évita comme elle le put le premier sort de l'Auror mais ne réussit pas à éviter le second, alors qu'il lui fonçait dessus. Elle se retrouva donc projeter contre le mur. Le choc lui fit perdre son souffle et permit à quelques unes de ses mêches de cheveux de s'échapper du sweat qu'elle portait. Cependant, avisant qu'Elwaen était tout prêt de lui jeter un nouveau sort, elle attendit le dernier moment avant de se projeter sur le côté, évitant le premier, puis le second sort. Mais essoufflée, elle se prit le dernier, n'ayant pas été assez rapide.

- Scheiße !!! Lança t-elle, en parfait allemand.

C'est fou comme avec une voix trafiquée et juste quelques mots appris comme ça par hasard, on pouvait vraiment la croire Allemande... Alicia ne resta pas sur cette idée et examina plutôt la situation. Deux Aurors contre elle... N'eut-été Klarh, elle aurait mené le combat jusqu'au bout. Mais avec lui dans la balance... Plus le sort qu'elle venait de se prendre et qui semblait ne pas avoir d'effet physique... Autant dire qu'elle pensait sérieusement à se barrer vite fait de là. De toute façon, à la base, elle était juste venue en renfort.

Maintenant, il s'agissait de trouver une idée pour s'enfuir sans trop y perdre... Autant dire qu'au niveau des sorts, elle allait vite être désavantagée... Peut-être qu'une explosion suivie d'un feu de la Saint-Jean lui permettrait de partir jusqu'à l'ascenseur et de là, elle pourrait transplaner ? Mouais...

- Bombada !

Et m*rde... Qu'est-ce qu'elle disait tantôt hein ? Une erreur de prononciation dans l'un des sorts qu'elle adorait lancer, un sort lancé par Elwaen, la relation était vite faite. Sort de malchance. Elle n'en avait déjà pas beaucoup à la base, mais alors là ! Se resaissisant, elle décida de relancer le même sort, en direction du mur près des Aurors, mais en informulé cette fois ! Plus besoin de parler et pas de risque au niveau de la prononciation comme cela... Cependant, au dernier moment, elle abaissa sa baguette, sans trop savoir pourquoi, ce qui fit que le sort explosa aux pieds des deux hommes. Foutue malchance...

- Gilgamesh !

Aussitôt, l'un des elfes appartenant aux Phénix et logeant au QG apparut à ses côtés. Un regard entre la jeune femme et ses adversaires et il comprit. Il fit apparaitre un bouclier d'un claquement de doigts puis s'approcha d'Alicia, lui prit la main et transplana pour la mettre en sécurité. Dans le même temps, la jeune femme leur sourit et les salua, laissant ses meches brunes flottées dans les airs et cloturant sa sortie d'un "Auf Wiedersehen". Oui elle cherchait les embrouilles, mais bon... Un plop sonore final et elle disparaissait de l'enceinte du Ministère pour réapparaître dans le QG des Phénix quelques secondes plus tard.

Spoiler:

Scheiße = "m*rde" en allemand
Auf Wiedersehen = "au revoir" en allemand
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Re: Département de la coopération magique internationale
Roxanne Jones, le  Lun 18 Juin - 21:54

je poste ici, vu que le rp est fini

    Le vent avait tourné au deuxième sous-sol du Ministère de la Magie. La récent départ de Lydia avait remué les aurors. Pourtant tous savaient qu'un jour ou l'autre, elle les aurait quittés. Pendant un moment, Roxanne s'attendait encore à la voir assise dans son fauteuil de chef ou déambuler dans les couloirs, les bras encombrés de dossiers en cours. Ce jour là, Roxanne était passée voir son nouveau chef, Klarh, pour recevoir un ordre de mission. En entrant dans le bureau, elle se rendit compte que rien n'avait changé, hormis Klarh à la place de Lydia. Même avec son départ, les affaires continuaient et si au bureau on ne pouvait se permettre de s'attrister de son départ, l'ambiance le faisait un peu sentir. Elle-même se sentait un peu frustrée. Pendant un moment elle s'attendait presque à obtenir la succession au poste de chef et s'était donc investie comme si elle allait le devenir. Le sort en ayant voulu autrement, elle du simplement faire avec. Le temps de réadaptation lui semblait pourtant long elle avait peur d'avoir semé une rancœur chez ses collègues, comme si elle les mettait sur la touche pour son avancée personnelle. Elle réglerait ça plus tard, pour l'heure elle avait une mission à recevoir.

    Après des salutations platoniques, comme Roxanne ne pouvait s'empêcher de le faire avec lui, Klarh, qui était plus affalé qu'assis, lui remit une chemise fine à son nom. L'archiviste, qui repartait de plus en plus sur le terrain, l'ouvrit et lu l'ordre. Elle fut un instant surprise de voir l'écriture de Lydia à la place de celle du nouveau chef. Elle le parcouru des yeux avant de poser son regard sur le chef assit à son bureau – lui qui n'était pas bureaucrate, il devait se régaler de sa position et Roxanne le voyait comme sa petite victoire personnelle, elle qui avait la posture en acier après des années assise à une table. Les deux aurors échangèrent un regard approbateur et la quasi cinquantenaire sortit.

    Le dossier sous le bras elle marcha d'un pas décidé vers un des bureaux des aurors. Elle frappa à la porte et ouvrit sans attendre la réponse. Dans la pièce se trouvait Xavier Grey, récemment recruté, qui vaquait à ses occupations. Voyant qu'il était seul, elle ferma la porte derrière elle et s'installa à une table où elle déposa le dossier. D'un geste de la main, l’aînée des deux l'invita à s'asseoir en face.


    « Asseyez-vous, Xavier, que je vous explique. Il y a quelques temps, notre ancienne chef, Lydia Czainska, a enquêté avec Anna sur une disparition à Loutry Ste Chapoule. Mais pas une simple disparition. D'après la requérante, c'est toute une famille et leur manoir qui a disparu du jour au lendemain. Pour faire bref, elles y sont allées mais n'ont rien trouvé de concret. Cependant, devant l'insistance de Mrs Bailey, le témoin, l'affaire n'est pas restée sans suite. Comme vous pouvez le voir sur cet ordre de missionelle lui tendit la feuille manuscriteLydia aurait déposé des têtes réduites près du lieu-dit de la résidence des disparus. Notre objectif est simple mais capital : récupérer ces têtes et les faire parler. »

    Elle lui laissa le temps de lire la feuille dans les moindres détails.

    « Comme c'est une mission relativement simple, je vous propose de vous joindre à moi. Je pense que Klarh n'y verra pas d'inconvénient. Nous partons dans une demi-heure. »

    Puis elle le laissa avec le dossier, et sortit se préparer. Pour ce genre de mission, ce n'était pas trop compliqué, son manteau suffisait. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de prendre une ceinture de fiole qu'elle accrochait sous les pans de cape. Elle avait un échantillon de dictame, de potion de sommeil sans rêve ou encore plusieurs mélanges explosifs pour les personnes gênantes. Elle espérait simplement ne pas avoir à s'en servir. Une fois prête, elle se rendit aux ascenseurs pour y attendre son collègue.
Xavier Grey
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Re: Département de la coopération magique internationale
Xavier Grey, le  Ven 29 Juin - 20:42

    Le jeune Auror était donc là, assis derrière son bureau si bien rangé. On pouvait y voir deux petits cadres : l'un le représentait lui et sa famille, devant son ancienne maison sur son île préférée, faisant un signe de la main à quiconque le regardait ; l'autre représentait sa belle Hellyna, celle qu'il aimait tant -et qui avait accepté de l'épouser depuis peu- en train de rire aux éclats.

    Ll s'arrêta un petit instant avant de regarder avec un petit sourire le cadre en question. Que ne ferait-il pas pour ses beaux yeux ? Jamais Xavier n'oubliera ce jour où il l'avait rencontré dans la grande salle. Ils s'étaient immédiatement plût, mais ce n'est qu'après quelques mois qu'ils se sont avoués leurs sentiments. Le Grey avait donc tout pour le moment afin de réussir sa vie : une jolie épouse, une famille qui le soutenait ainsi qu'un travail qu'il adorait.

    Un travail qu'il avait toujours rêver d'exercer. Un homme ayant de bonnes connaissances sur les sorts ainsi que la volonté d'aider son prochain avait toute sa place dans un groupe comme celui-ci. Si le tas de muscle avait envoyé sa candidature chez cette « agence tous risques » c'était tout simplement parce que, depuis son arrivée dans le monde magique, le garçon n'avait pas arrêter d'admirer ces justiciers, faisant le bien partout où ils passaient. Soudainement, trois petits coups réguliers se fit entendre sur la porte du Grey. Pas le temps de dire un « Entrez », la porte s'ouvre, laissant place à l'une de ses collègues. Sous la surprise, l'homme se leva.

      « -Euhm... Bonjour Roxanne...


      - Asseyez-vous, Xavier, que je vous explique. Il y a quelques temps, notre ancienne chef, Lydia Czainska, a enquêté avec Anna sur une disparition à Loutry Ste Chapoule. Mais pas une simple disparition. D'après la requérante, c'est toute une famille et leur manoir qui a disparu du jour au lendemain. Pour faire bref, elles y sont allées mais n'ont rien trouvé de concret. Cependant, devant l'insistance de Mrs Bailey, le témoin, l'affaire n'est pas restée sans suite. Comme vous pouvez le voir sur cet ordre de mission – elle lui tendit la feuille manuscrite – Lydia aurait déposé des têtes réduites près du lieu-dit de la résidence des disparus. Notre objectif est simple mais capital : récupérer ces têtes et les faire parler. 


    Euh... d'accord, une collègue entre dans son bureau, et demande à celui qui occupe ce même bureau de s'asseoir... c'est tout à fait logique ! Le co-gérant de la seule boutique magique du pays vérifia tout de même le manuscrit que lui avait tendu son aînée. Il y était inscrit les différents détails de la mission qui l'attendait. Une mission qui pourrait bien être … plaisante ; du moins, à condition d'accompagner la dame...

      - Comme c'est une mission relativement simple, je vous propose de vous joindre à moi. Je pense que Klarh n'y verra pas d'inconvénient. Nous partons dans une demi-heure. 


    Ben voilà, suffisait de demander..

      - Très bien ! »


    Après s'être préparé, ils se retrouvèrent dans une petite allée, derrière le ministère. Ils allaient prendre un portoloin jusque Lou qui trie et chasse des poules saintes Loutry Ste Chaspoule. Roxanne sortit de son long manteau noir une brosse à cheveux: leur moyen de transport. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre puis commença le décompte: 5, 4, 3, 2, 1. Ils arrivèrent dans le dit lieu, en se servant de la marche comme atterrissage. Bah oui, vaut mieux ça que d’atterrir en grosse shit!
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Re: Département de la coopération magique internationale
Personnage, le  Ven 22 Mar - 14:57

[Post Unique]


- INTRUS AU DEPARTEMENT DE LA JUSTICE MAGIQUE ! INTRUS AU DEPARTEMENT DE LA JUSTICE MAGIQUE ! résonna alors une voix amplifiée à tous les niveaux du Ministère faisant sortir tout le personnel de ses bureaux, baguettes en main, prêts à intervenir tandis que les portes d'entrée se refermaient une à une.

Pour partir, il faut remonter dans les deux sujets de l'atrium !
Alhena Peverell
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Re: Département de la coopération magique internationale
Alhena Peverell, le  Jeu 27 Avr - 16:06

RP Elly, Evan
LA des deux

Visite au Ministère ?

Dédale de couloir qui n'en finit plus. C'est sa faute.
Tu n'aurais pas du l'écouter. Ton instinct est visiblement plus fiable que lui. Bras croisés, tu lui jètes un mauvais regard. Et dire que tes enfants portent les gènes de cet abruti de première.
Mais oui, oui, c'est là, t'en fais pas.
Visiblement t'étais la reine d'Angleterre aussi.
Grincement de dent, soupire. Continuons, on finira par le trouver son foutu bureau. Si vous étiez en retard, c'était son problème. Après tout, tu n'avais pas besoin de recenser ta paternité toi. Pas besoin, sur l'acte de naissance tu étais la tutrice légale. La mère. Alors, s'il n'avait aucune autorité sur vos enfants, parce que Monsieur s'était perdu dans le ministère, c'était son problème à lui ! T'étais pas une carte non plus, t'allais pas lui prendre la main pour qu'il vive tranquillement sa vie.
Tu es nul, tu m'énerves
Faisant preuve d'autorité, tu lui prends le poignet et le tire dans l'autre sens. Il est temps de rebrousser chemin. Tu avais plutôt une bonne mémoire, même si tu n'es pas sûre de où vous vous trouvez. C'était à gauche, ou alors à droite. Il est perturbant aussi, il t'embrouille l'esprit cet idiot. Sérieusement ? Tu aurais peut-être préféré que le père s'avère, bel et bien, Keats. Il était un peu plus docile que ce foutu professeur de métamorphose. Lui, il en faisait qu'à sa tête.
Tu avais envie de le frapper de toutes tes forces, des petits poings qui se dirigent vers son torse.
Femme-enfant, sans crédibilité.
Mais je te hais c'est fou ! Pourquoi tu nous as perdu ici ? Si on arrive en retard, je te tue !
Des mots balancés en l'air, juste des expressions qui le feront sourire devant ta moue mécontente.
Arrête
Vous continuez à marcher. Y a pas grand monde mais faudrait, une idée comme ça, que vous demandiez votre chemin un jour. Cela ferait gagner pas mal de temps il semblerait.
Du regard, tu cherches une tête connue. Peut-être que tu pourrais tomber sur Le Magenmage, par hasard serait-il dans le coin ? Non ce serait étonnant, vous n'étiez justement pas dans le bon département.
Bon, tant pis, elle, elle fera l'affaire. Le trainant par la main, comme un vulgaire enfant, vous vous dirigez vers la jeune femme. Elle est jolie, comme la plupart des filles en réalité. Léger instant de battement, tu la dévores du regard.
Bonjour
Voix graveleuse, rauque
C'est toi l'idiote cette fois...
La voix féminine d'Elle te ramène à la réalité. Elle n'est pas là, mais son souvenir te suit.
Tu imagines ses lèvres, son regard ambré de jalousie, et tu frissonnes pour Elle.
Un jour, il allait falloir que vous parliez de votre relation. De tes enfants, et du reste. Qu'allez-vous faire ?
Lennox, tu me hantes
Excusez-moi Miss. Nous cherchons le département de la Justice Magique. Nous devons recenser la paternité de Monsieur et nous n'aimerions pas être en retard voyez-vous. Est-ce que vous auriez quelques minutes pour nous montrer le chemin ? Il ne faudrait pas  qu'on se perde encore une fois...
Sourire
Tu aurais du être un homme, ça aurait été beaucoup moins de problème
On aurait pas eu besoin d'en faire,
toute une histoire
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Re: Département de la coopération magique internationale
Invité, le  Jeu 27 Avr - 17:47

Connaissance et révélation, RP avec Alhena et Evan


Une journée comme mille autre, à venir travailler au Ministère, à marcher dans les longs dédales de couloirs. Des murs à nul autre pareil, des tableaux qui vous font la discussion. Venue chercher un dossier dans un bureau de l’un de ses collègues travaillant à la Coopération Magique Internationale. Elly flânait dans les couloirs tout en lisant les papiers qu’elle avait en main. Rien de bien intriguant, pas de quoi se lancer dans une enquête en somme. Plus sa lecture avancée et plus la jeune femme était dépitée. Comment certains sorciers peuvent-ils autant écrire pour ne rien dire …

Elly n’eut guère le temps de continuer sa lecture, elle venait de se faire alpaguer par une femme, à l’allure mince, presque frêle. Elly garda son regard sur cette dernière, écoutant attentivement ce qu’elle lui voulait. Et puis, lorsque son interlocutrice indiqua « paternité de Monsieur » insistant bien sur le Monsieur, Elly tourna le regard vers ce dernier. Ses yeux cillèrent, comme pour confirmer l’être qu’elle avait devant elle. Elly n’arrivait pas à y croire, ainsi donc était-il père … comment avait-elle pu penser, une seule seconde, qu’elle aurait pu être importante à ses yeux ? L’Auror inspira profondément, comme pour reprendre son souffle qui venait d’être coupé par la vision de ce qui se tenait devant elle : un couple.

La bouche sèche, amère de cette révélation, l’Auror toussota puis s’exprima, espérant que sa voix ne trahirait pas les milliers de sentiments qui se bousculaient en elle, entre rage et désespoir, entre déni et repli.

- Vous êtes descendu un peu trop bas. Nous sommes au niveau 5 et votre destination se trouve au niveau 2. J’allais justement y aller, vous pouvez me suivre si vous voulez

Et sans un regard pour le couple, la jeune femme leur tourne le dos et s’avance le long du dédale afin de les ramener à bon port. Elle sait que le temps qui la sépare jusqu’à son bureau va être l’instant de sa vie le plus long, le plus douloureux sans doute aussi. Elle espérait, secrètement, pouvoir croiser quelqu’un d’autre à qui confié cette mission que d’amener Evan et sa compagne déclaré la paternité du premier. La blonde retint un soupir. Avait-elle vraiment mérité ça ? Bien sûr, il ne s’était rien passé avec lui, elle avait juste eu l’impression d’être importante, de compter pour lui, force est de constater qu’elle s’était lourdement trompée. Elle était amère mais se devait de ne pas le montrer, c’était cela aussi, la force des Aurors. Faire croire. Jouer une pièce. Un théâtre grandeur nature où les émotions spontanées n’existent pas, où tout doit être calculé.
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Re: Département de la coopération magique internationale
Evan, le  Sam 29 Avr - 11:36




L'Ombre de vérités
With Alhena & Elly



LA mutuel

Bien loin était le temps où je m'étais rendu, pour la dernière fois, au Ministère. Était-ce lors de l'attaque ? Je m'en souvenais, en partie... Azphel, mon ami, Ministre de la magie. Quand les mangemorts, nous occupions la majorité en ce lieu hautement symbolique. Mais voilà, des bribes d'années s'étaient enfuies, et là, où je croyais encore me souvenir du cheminement, je peinais à m'orienter correctement.

Je ne savais trop, ce qu'allait donner cette journée. Si, des enfants. Mes enfants. Car c'était bien cela la question, ou la réponse. Elle m'avait demandé à être le père, et j'avais décidé de jouer ce rôle. Alors pour moi il était essentiel que je sois reconnu officiellement comme leur père.

Quand bien même mon histoire avec Alhena n'était toujours pas écrite, qu'ils aient été conçu par une nuit dont j'avais tout oublié, je refusais de n'être qu'un nom perdu dans les discussions pour eux. Alors j'avais un peu d'appréhension sur la journée, car je savais qu'une fois ressorti de ces bureaux à l'atmosphère oppressante, je serais vraiment le père des enfants d'Alhena. Cela ne serait plus qu'une discussion venue d'un verre dans un bar, d'un Noël à leurs regards que je découvrais, mais une vérité.

Alors, le cœur emballé à cette perspective, je menais la marche dans ces couloirs que je croyais encore me souvenir. Mais rapidement j'eus l'impression qu'ils avaient tout changé, comme s'ils avaient décidé de remuer tous les étages, les avaient lancé en l'air, et tout s'était agencé un peu n'importe comment en un joyeux bordel.

Il ne fallut pas longtemps pour qu'elle perde patience, et déjà elle me pestait dessus et m'entrainais ailleurs. Je prenais sur moi. Je me demandais pourquoi elle était si anxieuse. Après tout, c'était elle qu'était venue me voir, qui m'avait avoué la vérité, et m'avait quelque part, demander d'assumer mon rôle.

J'écoutais ses réprimandes sans répliquer. Je savais son tempérament, c'était comme une tempête, elle finirait par se calmer. J'avais la désagréable impression que cette journée lui faisait plus peur qu'à moi, comme si, cela serait aussi un virage pour elle, et que si elle venait à parler du père, elle ne pourrait plus m'occulter.

Je la laissais me trainer par la main, jusqu'à ce qu'elle interpelle... Elly.

Et en un instant tout s'effondrait. Vous voyez, ce frisson qui parfois glace tout le corps, et vous met dans une situation improbable ? C'était de ceux-là. Je me retrouvais avec la mère de mes enfants, face à elle, que j'avais aidé à se transformer en renard, que j'avais essayé d'apprivoiser, que j'avais voulu séduire et, aimer. Mais je ne lui avais pas dit, je n'avais pas trouvé les mots, la force, de lui dire que j'étais déjà père, de lui dire qu'elle avait peut-être été en cours avec leur mère, de lui dire qu'Alhena occupait une part importante de ma vie là où je voulais aussi qu'elle ait un rôle...

Non. Car tout cela était encore confus. Alhena était à la fois un mirage et une vérité, et je m'étais laissé à voir Elly en attendant que nous avancions dans nos ténèbres. Elle qui profitait d'une relation avec je ne savais qui, et moi qui attendait désespérément un signe.

Je n'analysais aucun des mots d'Alhena, restant médusé, car j'aurais aimé lui apprendre à Elly. Lui dire au détour d'un nouveau rendez-vous, que j'étais père. Qu'elle sache tout. Qu'elle ne l’apprenne pas par qui que ce soit d'autre que moi. J'aurais pu le faire quand elle m'avait invité chez elle, mais j'avais eu peur qu'elle ne me fuit là nous avions tous les deux décidé de nous découvrir davantage.

Je ne disais aucun mot. Triste au fond qu'elle l'apprenne ainsi. Mais c'était trop tard. J'espérais, qu'elle m'accorderait une discussion où je pourrais tout lui expliquer, si tant est qu'elle voudrait encore me voir après ce jour. J'essayais de ne rien laisser paraître aux yeux d'Alhena, bien que mon cœur lui, était chamboulé entre deux mondes, deux mondes qui me plaisaient.

Je me mordis la lèvre, comment n'y avais-je pas penser ? Qu'en me rendant au ministère je pourrais la croiser ? Super comme révélation. "Euh salut Elly, bon vu que je ne te l'ai pas encore dit et que tu vas le découvrir d'ici quelques secondes, au fait, je suis père de trois enfants, et du coup voilà leur mère ! Et tien, Alhena, tant qu'à faire, voici Elly avec qui j'ai un lien... particulier et qui me plait !"

J'étais gêné, clairement. Pour Elly, parce que j'aurais aimé lui apprendre, mais que je n'avais pas trouvé les mots pour lui dire que j'étais père non pas d'un, mais de trois enfants de neuf ans. Lui dire que j'avais oublié une partie de ma vie, lui parler de tout ce monde de noirceur qui m'entoure.

J'avançais, suivant les deux femmes, le regard dans le vide. Je lâchais un "Merci..." pour Elly, dont le ton aurait pu lui dire bien des mots, lui avouer bien des regrets. Mais pas là, pas devant Alhena. Si je devais lui parler cela serait en tête-à-tête, une nouvelle fois, et je savais que si elle m'accordait cette possibilité, je devrais lui parler de certaines de mes parts d'ombres. Cela serait le prix à payer pour qu'elle me fasse encore confiance.

Le loup regardait le renard. Et le temps sentait la rose gênée. Des yeux le loup, le renard couvait.

Elly ouvrit la marche, jusqu'à l'ascenseur dans lequel l'on prit place avec quelques notes volantes qui, elles aussi, voyageaient entre les étages. Je laissais mon regard ancré sur la porte, souhaitant qu'elles s'ouvrent le plus rapidement possible. Malaise.

Mon esprit repartant un instant dans son appartement, à cette soirée délicieuse en sa compagnie. Je ne pouvais pas revenir en arrière et lui parler de mes enfants. La seule chose que je pouvais faire, c'était espéré que je pourrais lui en parler ailleurs que dans ce bâtiment qui, sur le coup, me paraissait comme une prison qui voulait me condamner.

Les portes s'ouvrirent au deuxième étage, me laissant une bouffée d'air que je savais passagère. Les notes en profitèrent pour s'enfuir rapidement comme si elles faisaient la course pour des paris qui n'existaient pas. J'eus un sourire gêné pour Elly, me repassant le film de nos deux dernières rencontres. Cette journée risquait d'être bien longue. Alhena percevrait certainement ma gêne. Moi l'Ombre, perdu à cette vérité.
Alhena Peverell
Alhena Peverell
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Re: Département de la coopération magique internationale
Alhena Peverell, le  Dim 30 Avr - 5:01

Réponse rapide pour introduire amour avant qu'elle arrive
LA de Lennox

Froideur
Une gifle mentale de la part de l'humain
Tu avais oublié comment il était, désarmé par la vie et le monde.
Il se déchire à se haïr, comme si le reste n'en valait pas la peine. T'avais oublié à quel point ça faisait mal, de ne plus avoir d'espoir.
Peut-être qu'un jour, t'avais pensé qu'ils seraient différents. Que les autres seraient meilleurs.
Ils étaient juste, aussi froid
que ton frère ainé

Alors le temps défile. Et l'atmosphère tombe. Une aura qui n'était pas nécessaire. Un malaise que tu aurais voulu omettre entendre.
Entre qui ?
Les regards
Étrangement,
Un effondrement
Et puis,
Tu ne sais pas. Tu voulais reculer. Tu voulais tout arrêter. Là, d'un coup. Parce que ça faisait mal, alors que tu ne savais même pas pourquoi.
Qu'il y avait Elle
Mais c'était différent, deux relations différentes
Et tu n'arrivais pas encore à choisir, à voir le bout du tunnel. Comprendre la haine, arrêter cette boule au ventre qui tuait l'essence même de ton âme.
Un sentiment
Alors tu voudrais tout exploser sur ton passage. Parce que tu ne savais pas comment réagir face à tout ça. Dis-moi, comment on vit ?
Lennox, tu ne m'as jamais appris.
Tu pensais qu'il serait capable de le faire. Tu pensais beaucoup de chose, acquises mais qui glissent entre les doigts. Du sang séché sur le corps. Une pièce vide dans laquelle tu cris de toutes tes forces.
Ce soir-là, avait-il menti ? Tu étais certaine d'avoir retiré son masque, d'avoir dis les mots essentiels et pourtant...
Tu es juste perdue
Parce que, bordel, tu ne sais pas
Pourquoi ses gestes inconscients t'ont arrachés le coeur, alors qu'il appartient à une autre ?
Une main portée à un collier : ERAAE
Eraae
Héra, tu ne protèges pas
Une famille effondrée
Est-ce que tu as peur
C'est confus
Tes pas suivent les leurs, tu restes dans une transe. Juste un squelette qui avance. Il n'y a rien autours, hormis une réflexion. Le paysage s'est perdu dans le vide. Le néant s'est crée. Ton existence s'est envolée dans la solitude. De trop, entre ce désir qui stagne. Et le tiens qui court après les rues, après l'échec à cause des mensonges, des secrets.
Dans la passion, tu avais oublié de parler de
vous

Les yeux se ferment, soupire.
Respire
Profondément
Département de la justice magique
Vous sortez et tu le regardes
Hum... Je crois que je ne me sens pas très bien. Prend les actes de naissance et va le voir seul. Je passerai plus tard. J'ai besoin de... de les voir.
et de fuir
Loin
Je veux dire. Ils ont besoin de leur mère. Je dois être là pour eux, et tu dois recenser ta paternité. Alors...
Alors tout s'est écroulé

Elle
Il y a juste Elle
Elle et son regard de braise
Elle qui joue avec ta vie et tes sens
Et tu savais, tu savais qu'elle avait compris
Que tout avait explosé et que les débris de verre étaient en train de taillader vos veines
La haine grignotait votre relation, la jalousie l'achevait
Il y avait eu cette soirée, il y avait ce service où l'amertume avait gangrené votre passé.
Il y avait eu
Elles

Tu sais Aya,
Il y a un moment donné,
Où je t'ai haïs
Parce que tu étais la volupté incarnée
Qu'avec toi, le monde n'avait pas de sens et que les sens étaient devenus mon monde
Et pourtant,
Je continue de te courir après. Parce que tu es, le désir à l'état pur
Tu es l'engrenage de tout homme, de toute femme
Pour les faire exploser de douleur
Pour les mettre à genoux
Et il y a encore l'amertume qui s'écoule dans ma gorge
Il y a encore ces gifles monumentales qui tu créais avec un simple souffle
Il y a encore ce mal qu'on s'injecte en intraveineuse
Parce que la passion est comme un volcan en éruption
Reste là, regarde moi dans les yeux
Crache moi la haine
Gifle moi de rancoeur
et raconte moi ce que tu me caches
Parce que tu es comme moi, un semblant de mystère. Le mirage au milieu de ce désert de sentiment. Tu tournes, chantes et détruis la pluie. Simplement, parce que tu la crées.
Tu es origine de bien des choses. Tu es autant détestable que moi. Tu serais prête à te battre, à m'étrangler d'acrimonie. Là, devant le monde entier.
Parce que tu t'en fiches, qu'on roule sur ce carrelage. Tu t'en fiches de fracasser tous mes os, la chair et le coeur. Du moment que tu arrives à atteindre ce qui fait mal. Ce qui blesse.
Parce que tu es Elle
Tu étais le sacrifice de la nuit, le rituel, la cruauté même de notre première rencontre
Et que si tu t'en vas, que je lâche ce poignet, et que l'indifférence gifle à nouveau ce corps
Tu auras juste brisé le restant d'humanité
Parce que tu ne sais pas comment c'est douloureux, de perdre le sens même d'une première vie, encore une fois
Leo
Toi

Juste
Ne pars pas

Avoue-moi, seulement,
Après tout ce que tu viens de voir, d'entendre
Est-ce que tu vas me pardonner pour qu'on avance demain,
ou tu vas attendre quelques jours pour reprendre la vie qu'on mène
Lennox,
Est-ce que tu veux encore jouer avec moi ?
Avec mes mots alors que j'ai omis la vérité au profit de nos baisés
Parce que le silence était plus beau que la réalité
Qu'il y avait ce cocon qui entouré nos aventures
et qu'il venait d'être percé
blessé
De quelle manière vas-tu
m'achever ?

Lennox, dis-moi encore ces mots. Rêve une dernière fois avec moi, avant le saut final. Avant que tout s'embrouille et que les tribus fassent cramer la terre. Danse encore autours du feu qu'on a crée. M'abandonne pas au milieu des humains froids, qui ne savent pas respirer comme nous. Qui confondent la réalité avec le bonheur.
Vis une dernière fois notre chimère
Sois encore mon éphémère  

Sariel Fawkes
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Re: Département de la coopération magique internationale
Sariel Fawkes, le  Mar 2 Mai - 11:14

Autorisation d'Amour pour débarquer Ange

c'est non ;
et guère très étonnant.
derrière un sourire cruel,
l’œil juge, implacable.


____________l'ascenseur n'arrive pas,
____________la foule se disperse & chaque corps est
____________comme céleste, transporté vitesse grand V
____________pour s'écraser un peu plus loin.
____________comètes anthropomorphes.

la migraine est là.
elle a oublié que l'identité
c'est une affaire de grande envergure
qu'à cette question-là
on ne rigole pas.

non c'est non, on la regarde s'éloigner.
certains préfèrent le dos au faciès,
c'est plus facile d'y cracher.

et puis
on préfère toujours se cacher.
tu le sais, Toi.
____________tous cachés derrière un masque,
____________visages comblés de cire. pâtes qui annihilent l'émotion.
____________écartent les tissus pour mieux dévorer la chair.

la femme, et je ne sais toujours pas si elle est vraiment femme ou simplement une entité, la femme m'a regardé et s'est avancée d'entre tous vers moi, bras grands ouverts pour mieux m'enlacer. je ne savais pas de quelle chair était faite sa chair, je ne savais pas si l'os, l'articulation ponctuait ses gestes, je me souviens de sa chaleur et de son goût de miel, mon fiel et d'épices. la femme s'est avancée vers moi et m'a demandé si je voulais jouer.

tout a commencé comme ça, et aujourd'hui dans ses sourires je vois les carcasses et les jeux sauvages, je vois les nuits où les lames tailladent les corps, corps qui s'effondrent, et je voudrais tous les voir s'effondrer autour de nous, victimes de nos jeux sous le joug de la lune, victimes de notre absence de règles, de notre schéma perpétuel de cruauté vicieuse en réponse au désir.


qu'ils crèvent tous de nous

est-ce qu'un jour, tout changera ?
je veux dire, est-ce qu'un jour ces sourires, ces soupirs ne seront plus miens ?
seront-ils offerts à un autre ? provoqués par une autre bouche, d'autres doigts sur toi ?
je ne te vois que de loin. mais est-ce qu'un jour tu partiras ?

je me louais d'indifférence latente, de nonchalance, d'invulnérabilité.
et je ne sais pas, aujourd'hui, poignets griffés d'attente, je ne sais toujours pas quel pont s'est couché entre nous.

parce que je le sais, et rien ne sera jamais facile.
je ne te mettrai jamais dans la facilité.

sans règles édifiées et à mon bon vouloir c'est le chaos qui règne,
j'y peux rien
________depuis toujours j'y baigne

en te donnant ma langue, j'ai dessiné des lignes dans le sable brut. coloré nos horizons d'une gerbée de sang.
j'ai préféré au désir pur et simple la forme de destruction.

je ne l'aimerais que dans la violence et je pourrais la tuer de s'en réjouir et de me laisser faire.
je pourrais la tuer de se joindre à moi dans cette Géhenne.
________tisser mon cocon tout autour de toi, mon amour.
________par pitié n'en sors pas.

au beau milieu de la foule mes yeux s'ouvrent et je vois les visages fermés qui se tournent vers d'autres masques ; j'entends les bribes de conversation s'effilocher lentement au rythme saccadé des pattes qui s'avancent vers un but que je ne veux pas connaître et que je ne comprendrais sûrement pas.

l'ascenseur s'ouvre et comme une évidence je me précipite pour fuir les comètes, les étoiles filantes, nausée remontée à même la gorge, déglutition douloureuse. presque tentée de rejoindre l'autre forme, le lilliputien, l'exigu dont je deviens reine de mauvais présage.
________pourtant dernier endroit où je voudrais être. et la voix s'élève - pourquoi ?
________besoin de leur mère_recenser_paternité

j'avais cru que l'exercice le plus difficile, celui de te partager, de te laisser te partager au monde, j'avais cru que tout m'était passé. accepter que tu es, que tu resteras, même sans moi.
mais les mots prennent tout leur sens, comme un coup d'éclair & croiser tes yeux, auprès des siens

et tout s'écroule alors que l'évidence prend forme.

il est là, auprès de toi, et la blonde à vos côtés je m'en fous, il est là et il est père, père de quelque chose que tu as porté dans ton ventre et dont j'ignorais l'existence, les contours nets, la probabilité même d'existence dans ce monde étriqué.

menteuse
f.utue traîtresse.
la bile est toujours là, elle s'insinue dans mes naseaux, mes orbites repliées en un amas noir coléreux, je sens les taillades dans mes veines et tes yeux comprennent, comme ils l'ont toujours si bien fait, te demander, expliquer, parler, écouter comprendre et peut-être accepter mais surtout déformer ton visage au gré de mes griffes, mordre et voir les liquides s'épaissir, fâcheuses nécroses.

je voudrais parler, dire quelque chose mais je n'y arrive pas, la pâte dans ma bouche s'épaissit, salive devient gomme.
mensonges encore qui m'assomment.

sans certitude de réussite, je déglutis, réussis à articuler quelque chose.
tiens, quel beau hasard ;
et le ridicule me frappe, tout comme la réalité.
va crever
j'ai entendu paternité ? félicitations Evan, construire quelque chose avec Peverell est pourtant loin d'être gagné.
rire moqueur, doucereux, coins des lèvres cruellement écartés ; la plaisanterie est cordiale mais les yeux de fer s'écartent d'elle, ne pas la regarder, dégage, ne reste pas ici.
je sens mes jambes trembler, ma colère s'épaissir et s'acheminer vers le mécanisme rompu, partir, tout laisser.

destituée
Invité
Anonymous
Invité

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Re: Département de la coopération magique internationale
Invité, le  Jeu 11 Mai - 14:20

[LA d'Artemis pour son arrivée - vousinquiètezpasonrestepaslongtemps Ange]

Froideur, douleur. Le monde s’étire et s’entoure de ces nombreux malaises. Dans l’ascenseur, aucun d’eux ne parle, ne s’exprime. Seules les notes volantes s’expriment, s’ébrouent comme des oiseaux. Impatientes de quitter la cage de l’ascenseur. Impatience partagée par Elly, qui nouait et dénouait ses mains, prête à s’élancer hors de cette lugubre cellule.

Et puis, la délivrance, l’ascenseur s’ouvre, les notes s’envolent vers leurs destinations respectives. Tout le monde s’extirpe de cette prison lorsque la voix indique qu’ils sont rendus là où ils voulaient aller pour … déclarer sa … paternité. L’Auror avala sa salive de travers à cette pensée, et fut prise d’une légère quinte de toux qu’elle ne put retenir.

Blême, et l’air un peu hagard, l’Auror alla s’appuyer sur un mur, prise de violent vertige. Le genre de vertige qui pourrait faire vous faire tomber à la moindre brise de vent. La tension accumulée, ce malaise quasi constant, que d’avoir l’impression d’être au milieu d’un couple, d’être la personne dérangeante. Elly n’aimais pas ça, pas du tout même. Mais elle n’avait guère le choix. Que diraient ses supérieurs si jamais elle claquait la porte là ou si elle se décidait à passer sa colère sur ces gens desquels elle ne connaît rien mais qu’elle déteste déjà intérieurement.

Appuyé sur son mur, elle regarde Evan, se questionne, aimerait lui posé mille questions, obtenir des réponses. Elle sait qu’il ne lui avait rien promis, rien dit, pas d’échange de sentiment, rien. Peut-être c’était-elle fait des idées ? Mais ce baiser, dans l’appartement d’Elly, avait été juste… sublime ? Non, ridicule, pensa la jeune femme. Ridicule d’avoir cru que cet être pouvait être un alter-ego.

Inspiration, expiration. La jeune femme se redresse, laissant son regard vagabondait dans ce couloir dont elle connait tous les contours tellement elle y vit. Elle respire à nouveau, s’approche d’eux afin de leur indiquer leur destination. Mais voilà qu’une autre personne débarque, les paroles se font cinglantes même si Elly ignore de quoi, de qui il s’agit. Mais elle comprend que les choses sont compliquées, visiblement beaucoup plus compliqué que ce qu’elle avait pu penser. Elle s’adresse donc aux amoureux, d’un ton froid totalement dénué de sentiments

- Le bureau que vous cherchiez est par là, je pense que …

Et tandis qu’elle montre la destination d’une main, ses yeux rencontrent cet autre auquel elle devrait la vérité. Elle ne l’avait que peu croisé depuis la soirée qu’Evan avait passé chez elle. Elle était un peu honteuse à l’idée de lui expliquer ce qu’il s’était passé. Mais ce jour-là, il était son échappatoire. Artemis. Ses yeux bruns étaient son seul point d’ancrage. Elle le fixait comme s’il était unique au monde, comme s’il n’y avait plus que lui.

Un mouvement, quelques enjambées plus tard, elle s’était accroché à son cou, noyant les quelques larmes qui tentait d’apparaitre dans ses yeux. Elle murmura un « désolée », s’excusant sans doute pour une multitude de chose dont il n’avait même pas conscience actuellement. Lâchant l’étreinte qu’elle avait elle-même construite, elle détourna son regard vers le trio et murmura à l’oreille d’Art « Je t’expliquerai tout ça bientôt c’est promis », une pause, un nouvel échange de regards. « Je veux juste partir d’ici, prétexte un quelconque besoin de moi au bureau des Aurors, s’il te plait ». Supplication pour mettre fin à ses souffrances, et nouveau regard vers Evan. Un de ses regards différents, à la limite entre dégout et haine.
Adonys Montgomery
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Re: Département de la coopération magique internationale
Adonys Montgomery, le  Jeu 11 Mai - 18:24

Unique échappatoire

avec Elly Wildsmith, Evan, Alhena Peverell et Aya Lennox


Les archives sont décidément un bien plus vaste bazar que ce à quoi Artemis s'attendait, il avait passé des heures à chercher cet unique document pour au final se rendre compte que ce dernier ne lui apportait rien. Pas la moindre information, pas le moindre détail, pas même de signature pour savoir qui avait rédigé ce torchon. D'un regard dégoûté, il fixait son parchemin tout en avançant vers l'ascenseur. Avec un peu de chance, quelqu'un du département des accidents et catastrophes magiques pourrait lui en dire plus sur ...

Il leva les yeux du bout de papier. Son cœur manqua un battement, comme à chacune de leurs rencontre. C'était elle, mais elle n'était pas seule. Debout devant l'ascenseur, trois autres personnes se trouvaient à ses côtés. Un homme et deux femmes dont les visages étaient lui étaient inconnus. Reposant les yeux sur elle, il semblerait qu'elle le désignait du doigt auprès de ces autres. Avant même que le jeune homme n'ait eu le temps de se demander pourquoi elle le pointait ainsi du doigt, elle était sur lui.

Tremblante comme une feuille elle glissa ce simple mot à son oreille : « Désolée... ». Pour quoi ces excuses, le garçon l'ignorait, mais il restait pantois devant tant de proximité sur leurs lieu de travail. Voilà qui ne lui ressemblait pas, elle était discrète d'une voix douce qui se voulait rassurante : « Tu trembles ... un problème ? »

Elle se dégagea de son étreinte et, jettant un regard fuyant sur le petit groupe devant l'assenceur, ajouta à son unique attention qu'elle lui expliquerait plus tard, mais qu'il lui fallait pour le moment l'aider à se dépatouiller de sa situation. Le ton de voix ne lui plaisir guère, il n'était pas aussi joueur que d'habitude et elle semblait réellement troublée. Contenant de justesse le flot de questions qui lui venait à l'esprit, il accéda à sa requête. Sourire de courtoisie et ton volontairement neutre, il s'adressa au petit groupe qui semblait sur le point d'en venir aux mains.

« Je suis désolé je vais devoir vous l'enlever ... reportant son regard sur le visage de sa douce ... nous sommes tous convoqués pour une réunion de crise, le bureau des aurors est sans dessus-dessous, il nous faut partir tout de suite. »

Bien sûr qu'il avait remarqué. Bien sûr qu'il était fou de rage. Bien sûr il aurait voulu pétrifier sur place ce groupe d'inconnus. Car dans les yeux de sa belle, pour la toute première fois, il lisait la détresse et un flot de larmes contenu.
Evan
Evan
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Re: Département de la coopération magique internationale
Evan, le  Ven 12 Mai - 10:37






LA d'Elly

J'étais perdu. Une âme errante entre deux monde.

Alhena, mère de mes enfants, après qui j'avais longtemps couru, longtemps espéré, sans voir réellement de signes d'elle qui éclairaient mes envies. Jusqu'à cette nuit en Finlande, où je lui avais dévoilé, qui j'étais réellement. Et encore ? Qu'avait-elle apporté cette nuit là ? D'autres questions, d'autres soupçons de flou. Elle me disait tantôt de l'attendre, tantôt de lui courir après, tantôt que je souffrirais, tantôt qu'elle me détruirait. L'impression d'être un pantin dans notre famille décomposée, que j'espérais recomposer...

Et l'autre monde était Elly. Celle qui m'avait aidé à oublier tout le reste. Que j'avais revu bien des années après l'avoir eue comme élève. Je l'avais aidée, je l'avais charmée, et, jusque chez elle, aimée. Elle avait été l'opposé d'Alhena, m'offrant une proximité que je recherchais, une douceur autre, une compréhension autre qui s'était avérée être une souffle d'air sur ma vie écorchée. Comme la balance d'équilibre à ma noirceur.

Et là, ces deux mondes se faisaient face, et le mien explosait en des morceaux irréparables, que je voyais voler sans ne pouvoir les retenir de mes mains.

Ses mots son confus quand l'ascenseur s'ouvre. A-t-elle compris ? Certainement, elle n'est pas idiote. Je ressens sa gêne au point qu'elle amplifie la mienne, et je me retrouvais à errer au milieu d'une escalade de ressentiments que j'avais déjà bien du mal à contrôler. Elle me dit d'y aller seul, alors que c'était elle qui avait tenu à ce qu'on le fasse. Mon sentiment de malaise m'envoya un frisson que je ne pus contenir.

- Ok... Si tu veux les voir vas-y... A plus tard alors...

Des mots mornes lâchés tristement. Je ne savais plus. Qu'étions-nous Alhena ? Dit le moi... Crache le moi au visage si tu le veux. Mais qu'étions-nous à part un espoir après lequel je courrais comme si je voulais attraper un manteau de brume qui ne cessait de s'effacer ?

L’ascenseur s'ouvre. Et c'est qui elle ?

*WHAT ?! Aya ? Que fait-elle là ?*

Je me demande la raison de sa présence. Mais très vite le rideau se tire en même temps qu'elle fait ricocher ses mots. J'écoute ses félicitations qui puent la moquerie à dix lieues. Comment connaissait-elle Alhena elle ? Je lui envoyais un regard surpris, et laissait un salut timide sortir à son attention.

Etais-je la pièce de trop ? Devrais-je partir en courant et tout oublier ? J'avais l'amère sensation qu'il y avait beaucoup de choses qui se jouaient, autre que juste le fait d'avouer, recenser, ma paternité.

- Vous vous connaissez ? lançais-je rhétoriquement à Aya, alternant mon regard sur les deux femmes.

Et comme la cloche qui viendrait faire voler en éclats les dernières fragrances de liberté, me coupant définitivement de l'air qui déjà se raréfiait, il arriva. Lui, je ne sais pas son nom. Son petit frère j'imagine... J'avais oublié son prénom d'ailleurs et j'avais tout sauf envie de m'en rappeler.

J'avais vu Elly qui était partie à sa rencontre, s'accrochant à son cou comme s'il était un porte manteau... Cette image me piqua un peu plus au cœur, me délivrant un sentiment de haine profonde envers cet inconnu. J'avais envie de m'avancer à lui et de lui décrocher une droite dont il se souviendrait.

Le regard qu'elle m'envoya peu après termina de détruire ma journée, comme si un ouragan s'était abattu et avait décidé d'emporter tout ce qui était important. D'un côté j'avais Alhena qui semblait au bord de la syncope et Aya qui était une pièce du puzzle dont je ne savais trop le rôle. Peut-être que je préférais ne pas savoir d'ailleurs. Et de l'autre celle qui avait été ma porte de sortie, mon univers flamboyant ces dernières semaines, que je venais de voir s'éloigner...

Je bouillais intérieurement, à tel point que je ne savais comment réagir. Je ne voulais pas qu'Alhena ni Aya ne répondent à ma question, car je préférais ignorer la réponse. Et je ne voulais pas que l'autre là soit trop proche d'Elly non plus. Grosse ambiance dans le Ministère ! Sortons les saucisses/merguez et faisons un barbec' !

Et voilà que le chevalier servant vient défendre Elly, sortant des griffes menues là où moi je pouvais lui sortir les crocs et éviscérer sa carcasse au point de faire un collier avec ses organes et d'éparpiller ses membres aux quatre coins du Ministère... Il était hors de question que je laisse partir Elly ainsi, sans lui donner un semblant d'explications. Et s'il fallait pour ça que je lui refasse sa gueule d'ange à l'autre, je ne m'en priverais pas.

Alors je m'approchais d'eux, fixant le présumé petit frère droit dans les yeux avec un air de défi qui voulait lui dire "Joue pas au con avec moi petit, il y a des feux qui brûlent plus que d'autres." Sans un sourire, je m'adressais à lui avec un ton parfaitement anodin qui n'exprimait aucune rage bien que j'avais envie de le dégager bien comme il faut.

- Une réunions de crise ? Ok... Avant cela, je vous l'emprunte pour lui parler un peu. Et tant pis si ça dérange quelqu'un... Je me retournais alors vers Elly, affichant une mine désolée. Tu veux bien m'accorder un peu de temps ?

Elle me fit un signe de tête en guise d'approbation, et je m'écartais alors de quelques mètres, histoire de pouvoir parler à la belle sans que qui que ce soit entende, et surtout pas l'autre qui se prenait pour je ne sais qui. Elle me rejoignit peu après, et je la dévisageais un instant, voyant ses yeux légèrement humides que j'avais envie d'assécher de ma main. Je m'éclaircissais la gorge avant de lui parler d'une voix dans laquelle devait se ressentir ma gêne.

- Hey...

Je posais ma main droite sur son épaule, comme pour la réconforter, et je reçus un regard plein de haine de sa part, me rappelant la première fois que j'avais voulu nouer un contact avec elle. Comme si j'étais redevenu ce parfait inconnu et homme qu'elle méprisait sans le connaître, qu'elle souhaitait que je ne la touche plus. Je laissais une longue expiration sortir en embrassant ses yeux des miens.

- Je suis désolé... Sincèrement... Je ne savais pas comment te l'apprendre, comment te le dire... Bien que clairement, je n'imaginais pas le faire comme ça ! pouffais-je un instant comme pour essayer de faire redescendre la pression. Je ne me voyais simplement pas te l'annoncer pendant notre dîner... C'était... Tellement merveilleux cette soirée avec toi... Je ne voulais pas tout détruire en t'annonçant que j'étais père de trois enfants... Je ne le sais moi-même que depuis peu de temps...

Je me taisais un instant, le visage fermé, envoyant mon regard vers les autres protagonistes. Il y avait le type là, qui semblait ne pas quitter Elly des yeux, peut-être que si je les lui arrachais que ça me soulagerait d'un poids... Et Alhena et Aya non loin, dont je ne pouvais m'empêcher d'imaginer qu'elles avaient été proches, tant l'ironie de l'arrivée d'Aya m'avait sauté aux yeux. Je reportais alors mon attention sur Elly.

- Ma vie est très compliquée ces temps-ci... Je ne cherche pas d'excuses... Mais ce que tu as appris là, au final j'avais l'intention de te le dire plus tard... Mais ça n'enlève rien à ce que j'ai pu te dire ou à ce qui a pu se passer entre nous... J'espère juste que, avec le recul, tu sauras me donner le temps de t'expliquer plus en détail...

Je déposais alors un baiser sur son front, furtif, avant de me retirer sans qu'elle ne puisse me repousser. Et je la laissais là, passant devant l'autre type, retournant près d'Alhena et Aya et tant pis si elles m'avaient vu. Je n'étais plus à une tempête près, un peu plus ou un peu moins de poussière sur ma journée ne changerait pas grand chose au point où ça en était.

- Bon, du coup je vais signer les papiers seul si j'ai bien compris ?

Je fuyais le regard d'Alhena. Je ne pouvais m'empêcher de dévisager Aya. J'avais connu la jeune femme en tant qu'élève, et avait partagé une longue conversation avec elle autour de deux bouteilles de whisky. Manquerait plus qu'elle m'annonce qu'elle et Alhena étaient ensemble, et cette journée finirait de m'achever. J'avais envie de partir, de m'enfuir, loin de l'Angleterre. Aller dans un pays où je pourrais tout déverser, ma colère, ma haine, mes doutes, mes peines. Oublier cette journée où tout venait de s'écrouler...
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