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[Habitation Secrète] Wood's Cottage
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Mangemort 08
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 08, le  Mar 16 Jan - 0:48






Perdu, désarçonné, lacéré de l'intérieur, par tes propres actes. Tes propres gestes, tes propres sortilèges. Par ces blessures sur son corps, dont tu étais le seul fautif. Depuis le début, tu avais suggéré l'échange à 67, alors même que cette pensée t'avait effleuré l'esprit. Et là tu retournais tout dans ta tête, ton regard lui clamant encore et encore mille et une excuse qui ne pourraient, pourtant, effacer aucunement ce que tu venais de faire.

Vos mains toujours enlacées, elle vient poster sa tête dans ton cou, et tu appuies la tienne sur la sienne, le souffle saccadé, à ces coups que tu te revoyais sans cesse lui remettre, à ses marques sur sa peau que tu savais qui te hanteraient pendant longtemps. Il ne pouvait en être autrement.

Et sa voix résonne, celle de celui dont tu n'étais pas certain qu'il serait encore ton maître sous peu. Ni même un ami. Il te dit de la soigner, que tu devais t'assurer qu'elle reste en vie. Et tu lui envoies un regard noir, presque de défi, car bien sûr tu allais tout faire pour qu'elle reste en vie. Et tu le tuerais lui pour cela, s'il le fallait.  

Et il te menace, et ta mâchoire se crispe, sentant une colère qui s'emparait de toi, autre que celle que tu avais déjà pour avoir blessé ta compagne. Bien sûr, au fond de toi, tu ne te pensais nullement supérieur à lui, mais tu l'avais averti de ce qu'il se passerait si elle venait à être blessée.

Et il était hors de question que tu le laisses s'en prendre davantage à elle, ou qu'il fasse comme si elle était encore sa prisonnière. Tu te sacrifierais, mourrais pour elle, mais il était hors de question qu'il ne lève encore une fois ne serait-ce que le petit doigt à son encontre. Son corps était suffisamment marqué par ta folie. Et elle était tout ce qui comptait.

Et s'il n'était pas capable de le comprendre, de le saisir après tout ce qu'il savait sur vous, alors cette soirée finirait sur des airs de cauchemars, jusqu'à ce que des giclées de sang ne colorent ce salon ténébreux, qui se ferait théâtre de ta protection envers la femme qui partageait ta vie.

Plus importante que le masque d'émeraudes abandonné sur le sol.

67 est sorti, tu reposes ton regard sur ton aimée. Aucun de ses mots, quand bien même c'était son choix, ne supprimerait la violence de tes actes. Tu l'avais bafouée, meurtrie, la femme que tu aimais plus que tout. Gardant ta main droite à jouer avec les siennes, emprisonnant ses doigts un à un comme pour ne plus jamais les lâcher, comme pour te souvenir de leur douceur à chacun.

Passant ton bras gauche autour d'elle, la gardant silencieusement serrée contre toi. Tu serais le rempart contre la décision de 67, il ne s'en prendrait pas à elle une nouvelle fois sans avoir à s'en prendre à toi, tu te le promettais. Quand bien même ça devait être votre dernière soirée, votre dernière nuit, tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour la protéger une dernière fois, jusqu'à ton dernier souffle. Tu te racles la gorge, laissant difficilement quelques mots de réconfort s'enfuir. Comme si ça pouvait suffire, à tout effacer.

« Ça va aller... Je suis désolé... Mais ça va aller... Je ne le laisserais plus te faire de mal... Plus jamais... Il ne s'en prendra plus à toi... Je te le promets... »

Le regard embué de haine, fixant un point vide sur le sol, et tu te détournais, laissant un baiser sur son crâne et ton nez se perdre dans ses cheveux de blés, que tu respirais à plein poumon comme pour te calmer. Comme pour t'évader, à vos souvenirs éternels loin de tout ce chaos. Mais tout ton corps bouillait, entre ce qui s'était passé et ce qui pouvait encore se passer. Les ténèbres n'étaient pas loin, et tu en faisais partie intégrante.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 67, le  Sam 27 Jan - 16:37

Que faire ?

Face à cet amour fissuré. Pris dans la tourmente du guerre bien sombre dans laquelle les âmes sœurs se déchirent alors qu'elles s'étaient promis protection et fidélité. Cruel et sans merci, voilà où nous évoluions à présent.

Mais que faire ?

La nuit ne m'aide pas comme je voudrai. Pourtant amicale la plupart du temps, cette fois-ci, elle me laisse seul face à cette situation. Pesant le pour et le contre de chaque action qui m'était envisageable, jusqu'à imaginer mettre fin à la vie des deux être enlacés à l'intérieur de la demeure.

Prenant une grande inspiration, il était pour moi de retourner à l'intérieur et de me décider à agir. Car, il fallait. Pour la suite des choses, il valait mieux mettre fin à cette nuit qui avait viré au cauchemar.

Silence triste où quelques minutes avant encore, nous étions satisfaits d'avoir une telle opportunité de voir notre cause faire un bon en avant.

Je regarde 08 et Elly...

- Pars... Allez ailleurs qu'ici. Je ne veux plus la voir en ces murs. J'avais eu envie d'ajouter que c'était la dernière fois que je l'épargnais si elle tentait de se mettre en travers de mon chemin encore une fois. Or, je savais que mon camarade masqué était à bout, fébrile et cette situation ne lui permettait de raisonner calmement. Il était donc mieux pour tout le monde que la jeune femme puisse panser ses blessures en lieu sécurisé. Loin d'éventuelles allées et venues des mages noirs.

J'attendais qu'il s'exécute. Je ne pouvais pas garder la sorcière sous mon emprise, car je me risquerai à un duel mortel. Et il était hors de question que l'un de nous deux rende les armes. Pourtant, il y avait peut-être de quoi faire à présent. Pourquoi ne pas essayer de l'attirer de notre côté ? Ce ne serait certainement la première Auror à succomber à la Magie Noire et encore moins la dernière.



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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Invité, le  Dim 28 Jan - 23:53

La douleur ancrant tes entrailles, marquant tes chairs, voilà où vous en étiez arrivé. Tous vos doutes, toutes vos angoisses n’avaient pas su annihiler le danger, rien n’aurait pu prévenir du drame qui s’était déroulé ce soir. Prisonnière de ses bras, ta main serrant la sienne, tu restais là, interdite. Ne sachant que faire et étant incapable de faire quoique ce soit. En vérité, tu n’osais pas bouger, tu voulais juste rester là, collée à lui. Et d’un coup, mourir te semblait plus léger.

Pourtant, lorsque tes paupières se fermaient sur tes yeux, tu revoyais encore les images en boucles. Lui, ses yeux émeraude emplis par la rage, par la fureur, qui plantait la lame dans ton épaule, qui t’assenait une gifle monumentale. Chacun de tes clignements d’yeux était un amer rappel du supplice qu’il t’avait fait endurer, et pourtant, tu ne lui en voulais pas. Un frisson s’empara de ton corps, longeant ta colonne vertébrale pour se terminer dans ta nuque, te laissant échapper un nouveau hoquet de douleur.

Tu restais bercer ainsi un moment dont tu ne parvins pas à saisir les contours. Tu ne savais pas si cela faisait longtemps ou non que le masque rouge sang avait disparu, tu ne savais pas non plus si les phrases entendues étaient de l’ordre de l’imaginaire ou bien si ton alter-ego avait bien promis qu’il ne t’arriverait rien. Tu ne savais pas, tu ne savais plus. Tu te laissais juste bercer par les battements du cœur de celui qui faisait vibrer le tien.

Finalement, un bruit sourd, presque doux, parvint à tes oreilles, te faisant te redresser légèrement, comme pour affronter la mort en face. Et ton cœur qui à nouveau s’emballe. Ta main se serre sur celle d’Evan, et tes yeux cherchent la silhouette dans l’ombre, le masque dans la nuit. De longues minutes semblent s’écouler, interminable. Evan se redresse, semblant vouloir se mettre entre toi et le masqué face à vous. Non, pas ça, pas ce soir, pas maintenant. Tu fermes les yeux alors qu’une ultime expiration se fait entendre. Et puis, la délivrance, suivie de l’incompréhension.

« Pars... Allez ailleurs qu'ici. Je ne veux plus la voir en ces murs. ». L’incompréhension se répand. Ta conscience se réveille. Il te laisse partir. La vie sauve. Quand bien même tu faisais partis de ses ennemis à abattre – ton avant-bras encore marqué des cicatrices de la brûlure qu’il t’avait infligé lors de votre duel matinal au cœur de Londres – il te laissait partir. Non, il vous laissait partir, ne se mettait pas en travers de votre chemin, ni de votre amour.

Ton corps veut se redresser mais aucun mouvement ne t’est possible. Tu es juste crispée sur la main de l’alter-égo. Tu clignes des yeux, ne comprenant pas vraiment, alors la question fuse, doucement « Pourquoi … ». Et puis ton regard cherche le masqué carmin, la silhouette des Ombres. Et puis, baissant la tête, te rendant subitement compte de la chance qui t’était laissé « Merci … » Et ta main n’avait de cesse de presser celle d’Evan, comme pour lui demander de vous faire disparaitre loin de tout cela. Alors que, dans ta mémoire, rien ne pourrait jamais s’effacer.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 08, le  Lun 29 Jan - 11:27






Certains jours, tout semble se défiler, comme si ce que le Temps avait lentement construit se dérobait entre les doigts d'une main qui malgré toute la bonne volonté du monde, n'arrivait plus à retenir cette saveur de l'Essentiel(le). L'Autre, blessé, en lambeaux de larmes amères tantôt refoulées, tantôt éprises d'une liberté incontrôlable et édifiante d'un état tremblant où la Raison à exploser en éclats silencieux et douloureux.

Les minutes sont autant de frissons que de salées sorties sur tes joues creusées. Et son souffle qui se perd tantôt sur ta peau, tantôt dans un vide immense et consterné par la situation, te martèlant sans cesse le cœur de tout ce que tu avais fait. Et tes doigts noués aux siens, à jouer en les serrant fort, à caresser tantôt la paume de sa main, comme autant d'excuses qui sortaient de tes lèvres fermées par le tourment qui te ravageait.

Tu ne sais pas où est 67. Si, quand il reviendrait, alors se jouerait la scène du Chaos sur le Théâtre de votre Amour. Mais tu te promettais que tu mourrais pour elle, que si l'un d'entre vous seulement devait encore vivre après cette terrible journée, tu t'assurerais que ça soit elle, la femme de ta vie.

Et tu le vois qui rentre alors, tes yeux un instant couvant ta compagne, comme pour lui dire qu'elle irait bien, puis se retournant avec ce brin de folie vers l'homme qui, là, tu n'étais plus certain qu'il pouvait être un ami. Ton rythme cardiaque s'accélérait, en le voyant avancer, lui qui déciderait de la sentence, qui pourrait tout arrêter subitement, tenter de vous séparer.

Le regard lourd, à en crier des éclairs, à lui balancer à la figure que tu étais prêt à en découdre avec lui s'il la menaçait, s'il vous menaçait et vous érigez en traîtres tous les deux. Mais non. A ta grande surprise, il te dit de partir loin d'ici, et de l'emmener avec toi, qu'il ne souhaitait plus la voir dans les parages.

Tu restes bouche bée un instant, ton bras autour de l'épaule de ta belle se crispant légèrement, comme ne croyant pas aux mots que tu venais d'entendre, cherchant à faire le tri dans tes pensées beaucoup trop chamboulées sur l'instant pour arriver à y voir clair.

Comme si tu étais encore sonné, c'est la voix de ton aimée qui te sort de ta torpeur, te faisant plisser le regard un instant. Un premier mot qui cherche une réponse, qui devait se perdre dans les méandres des pensées du masque rouge, de celui, que tu t'étais juré de combattre et de fuir s'il arrivait quoi que ce soit à Elly. Tu serrais les dents, en repensant à la discussion qui avait eu lieu entre vous quelques mois plus tôt à ce sujet.

Et tu sens la pression de ta belle sur ta main, comme si elle te criait « Emmène-moi... Partons loin de là... ». Et ton regard émeraude tombe sur elle, cherchant ce nid douillet qu'était le sien boisé, cette lueur entre le soulagement des mots que vous veniez d'entendre, et la blessure encore béante de tout ce qui venait de se passer.

De cette histoire horrible, qui était venue bouleversé votre Conte. Et dans le ciel tu étais sûr, que les étoiles qui racontent, au gré de leur voyage lumineux, devaient être tristes de ce qu'elles entendaient, ne serait-ce que des lambeaux de murmures, que des larmes sauvagement enfuies, ne serait-ce que vos mains qui se retrouvaient pour ne pas vous déchirer dans la nuit.

Et tu étais persuadé, au fond de tout, que cette douleur si grande soit-elle, que ce cercueil d'émotions que tu avais bâti, qu'il ne briserait pas les chaines de votre union, de cette complicité criante de vérité à en faire fuir les nuages, à en calmer les mers les plus agitées, à enneigé les montagnes endormies, à fleurir les forêts qui pleuraient dans la longue attente de la Renaissance.

Alors, après deux bonnes minutes échappées à poursuivre les mots de 67 en pensées, tu prends soudainement conscience de l'urgence, du lieu où vous étiez, de l'improbabilité de la situation. Tu te relèves en aidant ta compagne à se redresser, puis tu te baisses légèrement pour récupérer ton masque d'émeraude jeté au sol comme si tu ne voulais plus jamais le porter.

Tu passes le bras droit d'Elly pardessus ton épaule, et tu lances un regard à 67. Toujours embué par les larmes qui se sont écoulées sur ta peau, par la tristesse profonde que d'avoir fait du mal à la seule personne qui comptait plus que tout, qui comptait plus que ton ordre et que n'importe quel ami. Un regard sans nul mot, mais qui suffisait à la fois à le remercier, tout comme à lui dire « Je ne sais pas si je reviendrais… ».

Quand bien même il pouvait te prendre pour un traître, ou vouloir te retrouver ultérieurement. Tu savais, que l'Important, se trouvait dans tes bras. Et que tous ces puta*ns d'idéaux qui écorchaient ta peau, avaient amenés à cette situation. C'était trop. Beaucoup trop. Plus que tu ne pouvais réellement l'accepter. Il fallait que ça change. Pour elle. Pour vous.

Sans un mot, détournant le regard, tu te diriges vers la sortie avec ta compagne. Des pas lourds, qui foulent le sol avec difficulté, sans vous retourner ne serait-ce que l'ombre d'une dernière seconde amère. Et une fois dehors, tu vous faisais transplaner bien loin de là. Bien loin de ce souvenir qui resterait comme un des plus douloureux de votre vie. Comme un tourment que tu chasserais difficilement dans les nuits futures, où tu serais hanté par tout ce que tu es, par tout ce que tu avais fait... Souhaitant désormais, être tout, sauf un mage noir, être seulement tout, pour ton miroir...

Départ d'Elly et 08.
Suite ICI
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 67, le  Jeu 8 Fév - 23:40

Leur départ laisse la maison bien vide... Mais c'en est presque un soulagement.

Fini les pleurs et les cris. Les âmes déchirées et détruites par une guerre qui ne prendra fin qu'avec la souffrance de beaucoup d'entre-nous avaient quitté les lieux. Me laissant seul avec moi-même... Et mes pensées... Qui fusaient à toute allure. Les réponses à mes questions d'il y a quelques heures étaient arrivées avec la transformation d'Elly, voilà pourquoi cela avait été aussi simple. Mais pourquoi avait-elle fait ça ? Sachant qu'elle risquait de tomber sur l'être aimé. Et celui-ci, dont les mots résonnaient encore dans ma tête. Comment le retenir, cet élément important de l'Ordre.

Pourtant ce qui s'était déroulé ce soir était bien au-delà de la cause que je défendais. Plus loin des idéologies. La passion qui unissait ces deux êtres pouvait avoir été brisée par la colère et le combat, par le sang coulé et la torture... Comment vivre avec l'idée que nous avions mutilé l'être tant aimé.

Peut-être était-ce pire que de n'avoir rien fait lorsqu'on vous l'arrache sous les yeux, qu'on lui ouvre la gorge déversant ce liquide de vie encore chaud...

Ce soir, cette nuit, je ne dormirai pas. Je ne me l'autoriserai pas. Mon corps ne me laisserait pas. Agité, torturé, hanté... Non, ce soir, telle une âme dans la tourmente, je ne fermerai pas l’œil.  


Fin du RP
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 52, le  Jeu 27 Fév - 9:08

Joyeuse vengeance

Saison 30 - Printemps - Avec Hamish River & Aysha Brayd - LA accordés


Une mission qu’il avait prise à cœur, parce qu’elle était la première, et qu’elle devait confirmer la position de Renardette de Mademoiselle Brayd. C’est qu’il ne pouvait pas s’exalter d’avoir une partisane sous son aile sans lui procurer la vengeance qu’elle désirait tant. Une vengeance charnière, Cinquante-Deux en était persuadé. Puis il y avait peut-être autre chose, l’adrénaline piquante de se faire espion et de farfouiller dans les archives du Ministère, remercier en passant un Azaël aidant dans le farfouillages des vieux dossiers.
Rapidement, dans les doigts du nouvel Agent du Ministère, un nom s’était illuminé sur les pages jaunies, un certain Hamish River. Epingler l’identité quelque part dans le cerveau réjoui et préparer un plan d’attaque, d’une simplicité calme, mais qu’il ne faudrait pas rater. Il s’agissait tout simplement de s’emparer de la personne de monsieur River, discrètement, l’enfermer quelque part, et le faire parler. En profiter pour amener l’Aiglonne afin qu’elle se délecte du spectacle – y participe, peut-être.

Ainsi, voici le Renard accoudé à un mur de la demeure mangemoresque, scrutant avec un intérêt narquois Monsieur Hamish River, assommé, collé et ligoté à une chaise trônant dans le sombre salon. Sous les moustaches du Mangemort, de belles idées vagabondaient, un plaisir qui commençait à lui tordre le ventre d’impatience, il avait hâte de commencer.
Pourtant, il se détourne de la victime pas encore réveillée pour s’extraire de la maison et patienter dans la rue. Un patronus était parti afin de trouver la Poudlarienne et l’amener exactement, ici. Attendre patiemment, assis sur un muret environnant. Dans la tête du Malicieux, rien ne pouvait mal se dérouler, tout était préparé, avait été fait avec une préciosité secrète, oui, cette nuit serait nuit de festivités macabres, rien d’autre.
Des pas ricochent dans la rue, agitant l’oreille du Masqué, à l’affût, quelques mètres où le souffle est en suspens, et finalement : Ah ! Mademoiselle Brayd ! Une gaieté rare chez les Ténébreux, mais il pouvait être Joyeux pour la Cause toute entière, bien conscient que ses collègues étaient Grincheux à sa place. Sautiller jusqu’à l’Adolescente, elle ne peut discerner son large sourire, mais l’entendre, je vous ai manqué ? Il y avait fort à parier que oui. J’ai une surprise pour vous. Comme un rituel essentiel, la main du Renard s’empare de celle de la Serdaigle, l’amener jusqu’à la truffe du masque pour un charmant baiser-main.

Ne pas s’attarder sur de friandes retrouvailles, le Mangemort carapate jusqu’à la porte de la demeure secrète de l’Ordre Noir, l’ouvre dans une gestuelle spectaculairement exagérée, désigner l’intérieur plongé dans l’obscurité : après vous. C’était une question de confiance après tout, rien d’autre, si sans se retourner ni sans interrogation l’Adolescente pénétrerait dans l’antre – ou pas.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Aysha Brayd, le  Mar 3 Mar - 13:41

Comme la novice qu'elle était encore, elle avait mis quelques secondes à comprendre qui était celui qui lui envoyait un tel message. La forme longue et plate du museau avait semblé rappeler quelque souvenir flottant dans son esprit et se confondre quelque peu sur l'image brumeuse d'un masque canidéen, mais c'était un loup, et non un renard, qui avait dispersé sa substance argentée comme une traînée de vapeur jusqu'à elle. Elle avait bien sûr reconnut sa voix avant même d'avoir fait consciemment le lien entre les deux bêtes et en avait aussitôt tressailli, jetant quelque coup d'oeil furtif autour d'elle pour vérifier que personne ne pourrait assister au spectacle. C'était l'une des premières fois qu'on lui envoyait un Patronus, et celui-ci était plein de promesses. Le temps était venu - enfin - de leur deuxième rencontre. Aysha avait passé des jours entiers à brûler de cette seconde entrevue, à la fois conquise et effrayée par la première, impatiente surtout de faire ses preuves et de ressentir à nouveau l'adrénaline qu'elle avait ressentie ce soir-là. Elle se demandait si elle pourrait se sentir basculer dans le vide encore plus qu'elle ne l'avait fait lorsqu'elle avait pris la décision de les rejoindre, mais cette chute était délicieuse et elle voulait la sentir encore.

Elle avait suivi le loup vaporeux d'un pas pressé, un pas au rythme décousu qui trahissait à la fois son excitation et sa peur, légère, et qui s'insinuait dans ses entrailles. C'était qu'elle ne savait pas à quoi s'attendre, et qu'elle savait 52 instable - ou elle le sentait instable - d'une instabilité délicieusement mystérieuse et excitante, mais tout de même. Elle se disait que, peut-être, il lui donnerait ce soir là l'occasion de faire ses preuves, et elle craignait de faire une bêtise, de ne pas être aussi satisfaisante qu'elle l'avait laissé croire, et de ne pas savoir sublimer ses atouts souvent dissimulés sous une timidité trop grande. Le loup l'avait conduite jusqu'à Pré-Au-Lard et ses ruelles qui, de toute évidence, cachaient mille choses qu'elle n'aurait pas soupçonné durant leurs petites virées saisonnières depuis Poudlard. Le village était plus silencieux qu'une nuit sur le désert oriental et Aysha guettait les silhouettes tandis que le loup ralentissait enfin et, s'évaporant, dévoilait une forme humaine reconnaissable devant le porche d'une maison. Ce n'était plus le loup mais le renard qui s'adressait à elle, avec un ton enjoué qui laissait paraître un sourire pourtant dissimulé par le même masque qui flottait dans son esprit depuis des jours. Elle hochait la tête en saluant l'homme, anxieuse quelque peu, excitée surtout, et pleine de questions sur ce qui allait l'attendre. Elle frissonna lorsque le masque frôla sa main dans un geste d'élégance incongru en de telles circonstances, mais qui lui assuraient au moins que c'était bien lui derrière le masque, le même 52 que la dernière fois. Celui dont tous les gestes semblaient à la fois en décalage extrême avec la situation, et parfaitement adéquats.

Il avait donc une surprise pour elle, une surprise qu'elle espérait bonne, mais dont elle était incapable de deviner la nature. Elle suivit son mentor jusqu'à la porte de la demeure, qu'il ouvrit en grand et avec un geste largement théâtral, et il l'invita à entrer la première. En d'autres circonstances elle aurait eu l'impression d'un traquenard, mais elle ne savait pourquoi elle faisait confiance à cet homme dont elle ne connaissait même pas l'identité. Peut-être était-ce sa prestance, peut-être était-ce parce qu'il l'avait tenue au-dessus du vide sans jamais la lâcher la fois précédente, peut-être était-ce tout simplement parce qu'elle avait incroyablement envie de lui faire une confiance aveugle, toujours était-il qu'elle ne douta pas et s'engouffra dans la pièce obscure avant lui. Ses yeux s'habituèrent peu à peu à la pénombre, dévoilant des silhouettes brumeuses tout autour d'elle, révélant bientôt l'image d'un salon cossu mais sombre. Parmi les meubles, canapés et autres commodes, une silhouette plus inhabituelle s'était détachée dans l'obscurité et Aysha garda son regard fixé sur celle-ci un long moment. L'homme était attaché à une chaise, ligoté, inconscient. Sa tête tombait sur sa poitrine et ses cheveux retombaient mollement de sa nuque vers son front. Elle ne pouvait véritablement voir son visage, mais le peu qu'elle voyait ne lui disait rien et il ne lui semblait pas connaître cet homme. Qui était-ce, et qu'attendait-on d'elle ? La préfète s'était légèrement crispée. Elle ne s'était pas attendue à commencer aussi fort. Elle avait peur de ce que l'on allait attendre d'elle. Elle n'était pas prête à tuer et priait pour qu'on ne l'y oblige pas. Elle voulait à tout prix prouver sa valeur, mais ne savait comment elle réagirait une fois qu'elle devrait infliger quelque sort à cet homme. Cet homme qui n'avait peut-être rien demandé.

- Qui est-ce ? demanda-t-elle tout de même, d'une voix légèrement tremblante.

Peut-être n'avait elle pas mesuré ce qui signifiait vraiment rejoindre l'Ordre.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Personnage, le  Sam 14 Mar - 14:20

Le noir valsait derrière ses paupières. Et des centaines de papillons mutants s'agglutinaient à ses neurones, l'empêchant de réfléchir correctement. En fait, il ne pouvait plus réfléchir. Il se contentait de nager -ou plutôt couler, tel serait le mot le plus juste- dans une sorte de marre immonde qui vous colle à la peau à chaque mouvement.
Il ne savait pas où il était, il n'entendait ni ne voyait rien. Il n'y avait que l'immense gouffre noir sous son corps. Et ces horribles papillons -oust, partez !- qui semblaient prendre plaisir à envahir chaque recoin de son cerveau. Ils brouillaient les ondes, ces petits **** .

Le temps passa.
Infini.
Il se dilatait. De plus en plus.
Il s'étirait.
Et lui, Hamish River, ne parvenait toujours pas à chasser les papillons.

Qui était-il ?
Un pauvre bougre qui n'a rien demandé. Ancien Auror. Plutôt fier de sa carrière. Fier d'être du côté de l'ordre et de la justice. Il avait tracé son bonhomme de chemin au Ministère. Il avait toujours accompli son devoir. Whatever it takes [quoi qu'il en coûte].  Ses services avaient toujours été bien accueillis. On l'avait félicité, encouragé. Sa femme était fière de lui. Fière de savoir que son mari se battait pour le Bien. Avec un grand B. Qu'il se battait pour les gens innocents, leur assurer une sécurité qu'ils appelaient de toutes leurs forces.
Hamish avait donc tracé son chemin.
Il avait eu trois enfants, maintenant grands, avec sa charmante épouse.
Il avait vieilli.
Ses cheveux avaient commencé à devenir gris.
On lui avait fait comprendre qu'il était peut-être un peu trop vieux, pour continuer la même carrière qu'avant. Etre Auror, c'est être plein d'énergie, de force, de détermination, de précision et de courage. Autant de qualités qu'on était plus enclin à prêter à un profil jeune, plutôt qu'à un Auror vieillissant.
Hamish trouvait ça plutôt injuste. Et en même temps, il n'avait eu ni la force ni les arguments pour s'opposer à ça.
Il avait fini dans un bureau. Au milieu de la paperasse. A encadrer les missions. S'assurer du bon déroulement. Coordonner. Et regarder les jeunes partir, risquer leur vie, défendre leurs valeurs.
Ce nouveau boulot ne lui déplaisait pas. Même si, clairement, il préférait sa vie d'avant.

Son train-train quotidien avait été brisé un jour. Ce jour. Où il ne parvint jamais jusqu'à chez lui. Un masque sur lequel on butte sur sa route. Et vous voilà. Des papillons dans la tête.

Le noir devint moins noir.
Et le battement d'ailes des papillons moins bruyant. D'autres sons lui parvenaient. Mais extrêmement lointains.

- Qui est-ce ?

Qui est qui ?
Il ne savait pas.
Ne savait même plus de quoi on parlait.
Il s'était peut-être endormi. Sur son bureau. Ou...

Non.

Les sensations lui revenaient. Peu à peu. Dans ses os gelés.
Il se sentait assis. Immobile. Il essaya d'esquisser un mouvement, sans succès. Que se passait-il ?
Les papillons se remirent subitement à battre plus fort des ailes. Provoquant dans son crâne une vague de douleur. Il grogna. Alors que ses sens lui revenaient. Mais ses paupières étaient lourdes. Il n'avait pas la force de les ouvrir. Alors il se contenta de grogner. Espérant que ça évacuerait la douleur. Le noir. Et les papillons mutants.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 52, le  Lun 16 Mar - 12:02


Ah la délicieuse obéissance d’Aysha Brayd, en agissant ainsi, elle gravissait petit à petit l’échelle bancale de l’estime du Renard, à lui décrocher un fin sourire absolument ravi derrière le masque. Une fois entrés dans la pièce où tout se jouerait, le Mangemort ne s’attarde pas à vérifier que le Captif était toujours là, non, ses yeux campent sur le visage de l’Adolescente, analyse sa réaction. Pas de cri, pas de sursaut, pas de recul ; mais il sent, combien à l’intérieur elle s’interroge. Il fallait dire que c’était là aussi une qualité pour la jeune fille, de toujours essayer de se maîtriser, il faudrait pour le Malicieux, tenter tout de même de la dévergonder – un jour – qu’elle relâche ses traits et qu’elle se détende.
Il rit alors de la tension installée sur les épaules de la Brayd et se met à applaudir pour remuer un peu cette ambiance pesante. Entre une Victime grognante dont la tête devait peser lourdement de douleur et d’incompréhension et une Serdaigle interrogative. Lui, était là pour s’amuser, et rien ne pourrait ombrager sa soirée. Il se dirige alors gaiement derrière Monsieur Hamish River pour y déposer lentement ses mains sur ses omoplates. Ne pas oublier qu’il restait à la fois le metteur en scène de ce macabre spectacle et l'acteur. Un accessoire cependant, avait rejoint le costume du Renard depuis sa dernière rencontre avec la Bleue & Bronze, un lumineux petit détail argenté qui brillait à son annulaire, il n’avait pas retiré son alliance – en était fier.

Mais ne pas flâner sur cette broutille matrimoniale, il était grand temps de passer aux présentations – absolument nécessaires. Mademoiselle, je vous présente monsieur Hamish River, un ancien auror aujourd’hui occupé à … il penche la tête près de l’oreille pas tout à fait réveillée de la Proie, trier des papiers ? Au cœur de ses paroles taquines, on sent la largesse de son sourire, la danse des zygomatiques enthousiastes. Figurez-vous que, Monsieur Hamish River était un des protagonistes de la perquisition de votre maison, de la mort de votre père.
Il s’arrête, brève pause dans laquelle il se délecte de l’effet qu’il créera dans le cœur de l’Elève. Il relève le Museau, patiente, patiente, mais il ne peut finalement empêcher la batifolerie de s’échapper : je mérite un bisou je crois, pour tous les efforts entrepris afin de capturer ce sérieux fonctionnaire. Pourtant, les plaisanteries ne pouvaient tant se prolonger, c’était une longue nuit fatigante qui les attendait, alors ? que souhaiteriez-vous dire à Monsieur River ? Il s’était redressé, éloigné quelque peu de l’Homme assis, les moustaches curieuses dressées vers la Demoiselle. Épier absolument attentivement sa réaction.

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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Aysha Brayd, le  Lun 16 Mar - 12:44

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L'atmosphère là l'intérieur du salon était pesante, mais 52 semblait s'en délecter. Il applaudissait avec ce même enthousiasme enfantin et un peu effrayant qui rendait toute situation incongrue. Aysha ne parvenait pas à quitter l'homme des yeux. Il remuait légèrement, son visage se contractait en une grimace et sa bouche pâteuse s'ouvrait légèrement. Il était en train de se réveiller - au mois n'était-il pas mort - mais ne parvenait pas encore à ouvrir les yeux. Que lui avait-il fait ? Qu'attendait-il d'elle ? Son mentor avec désormais posé ses deux mains sur les épaules de l'homme, et regardait Aysha avec un mouvement de délectation. Elle s'habituait presque à le voir se mouvoir ainsi, avec cette espèce de souplesse molle et dansante qui lui donnait l'air de glisser sur une vague imaginaire. La bleue parvint à détacher son regard du visage grimaçant de l'otage pour le poser sur le masque de son mentor qui daignait lui répondre. Il faisait les présentations, mais le nom qu'il prononça ne lui disait rien. Elle ne connaissait pas cet homme. Un ancien Auror. La bleue resta de marbre. La légère pointe de mépris que lui inspirait ce titre s'accompagnait de quelques visages qui s'imprimaient à nouveau dans son esprit. Elly, Kalèn. Ils flottèrent un instant en elle, sans qu'elle ne puisse véritablement identifier ce qu'elle ressentait. Ce devait être à mi chemin entre un profond regret et un sentiment de trahison. Mais c'était assez complexe.

52 continua, et les visages disparurent en une seconde alors qu'il lui donnait enfin la raison de sa présence ici. Elle ne connaissait pas cet homme et s'en serait félicitée. Son père, lui, l'avait connu. Le choc lui comprima la poitrine, et la bleue n'était pas sûre d'avoir réussi à garder un visage neutre cette fois. La surprise s'était probablement imprimée avec vigueur sur ses traits juvéniles. Ainsi donc, il l'avait trouvé. Son mentor avait réussi à trouver l'homme qui était responsable de la mort de son père. Alors même qu'Aysha s'était jurée de le venger, alors même qu'un feu brûlant lui déchirait la poitrine chaque fois qu'elle y pensait, lui avait retrouvé sa trace en quelques jours à peine. Comment avait-il fait ? Cette question s'envola rapidement. Ce n'était pas l'important. L'important était que cet homme était là, devant elle, aussi vulnérable que l'avait été son père ce jour-là. Une vague de sentiments de toutes sortes envahissait désormais la préfète. Elle ne savait comment l'arrêter, ni même comment identifier un seul d'entre eux. Elle sentait la même colère qui la consumait souvent monter en elle. Toute sa haine semblait désormais dirigée vers un seul individu. Elle avait rêvé cent fois de sa vengeance. Elle avait rêvé cent fois de rétablir l'honneur de son père en crachant au visage de l'homme qui était responsable de sa mort. Elle s'était vue, mille fois, hurler à cet homme combien il était responsable de sa souffrance. Elle s'était dit que tout cela pourrait éponger sa peine et sa douleur. Elle se le disait toujours. Elle en était persuadée.

Que souhaitait-elle dire à Monsieur River ? Il ne méritait même pas de porter un nom. Enfin, le responsable de son malheur avait un visage. Un visage immonde, tordu par la sortie de sa léthargie. Enfin il ouvrait les yeux. Enfin elle pourrait planter son regard dans celui de l'homme qui avait tué son père. Cette ordure. Elle laissa glisser ses yeux sur le masque de son mentor, pour qui elle avait soudain un élan de reconnaissance immense. Il ne lui avait pas menti, non. Il lui avait promis de l'aider et se venger et avait tenu sa promesse. Il était plus digne de confiance que n'importe qui d'autre, déjà plus digne de confiance que tous les Aurors réunis, auxquels elle avait pourtant accordé tout son crédit par le passé. Comment avait-elle pu se tromper autant ? Comment avait-elle pu se laisser berner par ces hommes et ces femmes qui lui avaient promis mille choses - la paix, la félicité - et qui avaient tout détruit ? Elle s'était laissé aveugler. Elle avait cru que les Mangemorts étaient les responsables de tous les malheurs du monde. La roue avait tourné. Elle savait désormais. Elle était furieuse contre elle-même d'avoir été aussi idiote. Furieuse contre les Aurors d'être aussi méprisables. Furieuse contre cet homme qui lui avait arraché l'une des personnes qu'elle aimait le plus au monde. Elle avait envie de hurler mais toute sa rancoeur s'était accumulée dans sa gorge sans qu'elle ne pût la laisser sortir. Elle était même paralysée par sa colère immense. Elle ne s'était jamais sentie aussi pleine de violence. La simple vue du visage perdu et fatigué de cet homme lui donnait envie de le réduire en miette. Elle voulait enfoncer ses ongles dans la peau de ses joues jusqu'à ce qu'il se liquéfie entre ses doigts. Mais elle devait garder son sang froid. Elle devait rester maîtresse de ses émotions pour que sa vengeance soit la plus réussie possible. Elle ne pouvait rater cette occasion.

- Comment pouvez-vous vivre avec cette mort sur la conscience ?

Les mots qui sortaient de sa bouche était à mille lieux de ce qui bouillonnait en elle. Elle était incapable de verbaliser sa colère.

- Comment pouvez-vous... Vous méritez, vous devriez souffrir, souffrir autant que... Vous devriez mourir pour ce que vous avez fait, vous êtes...

Tous les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle se sentait juste capable de hurler. De hurler à ne plus avoir de voix, et de lui frapper le visage contre le sol jusqu'à ce qu'il ne reste plus une once de colère en elle. Elle était effrayée par ce qu'elle ressentait. Comment pouvait-elle désirer de telles choses ? Pourtant, il n'y avait rien d'autre qui ne lui venait à l'esprit pour le moment. Rien d'autre que ce puissant désir de le détruire - au sens propre du terme - de l'anéantir de ses mains.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Personnage, le  Lun 4 Mai - 11:58

Déso déso du retard ><

L'inconnu parlait, murmurait. Hamish sentit comme une rage folle monter en lui quand, chuchotant à son oreille, l'autre lui rappela ce qu'était devenue sa carrière. Trier des papiers. Hamish s'agita, voulut se lever, saisir sa baguette -ou même y aller à mains nues pour démonter la figure de l'inconnu qui avait osé le provoquer ainsi. Il n'avait jamais demandé à être ainsi évincé. Lui, le fidèle Auror, qui avait toujours tout fait comme il fallait pour la protection des citoyens et du Ministère. Hamish s'agita donc. Sans succès.
Ne se préoccupant pas plus de lui, l'inconnu continuait ses discours en direction de la nouvelle venue. Vaguement l'ex-Auror entendit parler d'une histoire de perquisition. Son attention était focalisée sur la femme. Jeune fille, plutôt. Oui, jeune. Etudiante à Poudlard ? Il ne comprenait pas exactement ce qui se passait ici. Mais il comprenait que, si l'homme près de lui respirait le Mal par tous les pores de sa peau, la femme était encore assez jeune et innocente pour pouvoir être sauvée. Quel était le lien exact entre ces deux protagonistes ? Hamish l'ignorait. Mais il était persuadé que le plus âgé avait une emprise sur la plus jeune et que celle-ci sans le vouloir se laissait guider par ses belles paroles sans se poser de questions. Scénario classique de tous les groupuscules. Embrigader des jeunes est tellement plus simple !
La jeune femme prit la parole. La voix chargée d'émotion. De colère. Ca semblait vibrer au fond d'elle. Comme la corde d'un violon. D'une triste rage. Elle parla mort et voulait sa vengeance.
Hamish ne comprenait pas. Quelle mort ? Le prenaient-ils pour quelqu'un d'autre ?
Non.
L'inconnu l'avait nommé. Hamish River.
Il avait dit son nom.
Alors...?
Peut-être s'étaient-ils trompé de coupable ? Peut-être que...
Il dodelina doucement la tête. Tentant de remettre ses idées au clair. Et de trouver un moyen de sortir de là.
Lorsqu'il releva la tête, il regarda la jeune inconnue.
Jeune.
Innocente.
Peut-être qu'il avait une chance. Elle pouvait encore revenir. Vers la Lumière. Se sauver. Et le sauver. Lui.

-E... écoute...
Sa voix était éraillée comme un vieux roc. Sa gorge sèche le démangeait.Mais il tentait de rester aussi calme et tranquille que possible. Pour ne pas donner au masqué la joie de le voir s'agiter et se débattre inutilement.
-Comment... tu t'appelles ?
Il humecta ses lèvres sèches. Craquelées.
-Je ne comprends pas. Enfin... je comprends ta colère. La mort... perdre ceux qu'on aime... ça fout toujours la rage. Mais... quel lien... je peux... je peux t'aider, si tu veux rendre justice. Mais ça n'a rien à voir avec moi. Je le jure.
Ses pensées embrouillées ne parvenaient pas à reconnecter les morceaux. Quand avait-il tué un innocent ? Jamais. Il avait toujours protégé les innocents ! Il n'aurait jamais tué un père de famille. Jamais.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 52, le  Mar 12 Mai - 17:30


Les traits de l’Adolescente avaient vaguement frémis sous la révélation. Une délectation suprême pour le Mangemort qui s’était attendu à une explosion d’harpie. Là, il offrait cet homme pas du tout innocent aux ongles et à la rage d’Aysha.
Mais il ne se passa rien, le cerveau de la jeune fille devait être noyé dans les bouillonnements de la colère qu’il parvenait à distinguer, toutefois elle ne bougea pas. De quoi dessiner une petite moue déçue derrière le masque – rien de plus. Elle était jeune, et d’un calme à toute épreuve, il le savait ; cette demoiselle aimait que rien ne dépasse si ce n’était le contrôle. Alors Cinquante-Deux détend ses épaules, écoute attentivement les syllabes s’emmêler dans la bouche émue de la brune. Tout de même, cela avait quelque chose de particulièrement croustillant – émoustillant même. Parce qu’elle avait raison, cet homme ligoté prisonnier méritait amplement de souffrir, alors le Renard s’engouffrerait totalement au cœur de la vengeance de la Demoiselle, s’en lisserait les moustaches. Il ne pouvait pas lui demander de se transformer immédiatement en arme vengeresse, elle était si jeune ; mais il pouvait l’aider, il allait l’y aider.

Et ce malgré les paroles bienveillantes de la Proie qui semblait s’être doucement éveillée. Le Mangemort est alors brutalement secoué d’un rire sincère. Il comprenait l’urgence devant laquelle se retrouvait l’homme, essayer à tout prix de trouver d’ouvrir une porte de sortie qui ne mène pas directement à son cercueil. L’espoir emmaillotait largement le cerveau qui n’arrivait même plus à dissimuler le fait que non – c’était largement trop tard. Il y avait peu de chances pour qu’Hamish River voit naître le bout du jour. T-t-t-t-t, n’essayez pas d’embrouiller mon Apprentie avec vos paroles répugnantes. Cinquante-Deux avait placé sa confiance sur la perfection que représentait la Serdaigle, et il restait persuadé qu’elle n’allait pas la briser de si tôt. Surtout pas lorsqu’il lui faisait ce si beau cadeau.
Odette III glisse alors sur l’avant-bras de l’ancien Auror, accroché à la chaise, une douce caresse scandée d’un #Diffindo creusant la chair. C’est une petite erreur que fait le Masqué, le rouge s’écoulerait, répandant dans ses narines cette délicieuse odeur sanguinaire qui ne tarderait pas à agiter le Loup à l’intérieur. Mais Cinquante-Deux aime le risque – évidemment. Si le Ministère savait rendre justice Monsieur River, cette jeune fille ne serait pas là devant vous !

Le Ténébreux s’accroupit alors directement devant la Victime, tournant le dos à l’Aiglonne. Difficile de plonger son regard dans les traits apeurés de l’homme, mais il essaie, ne surtout pas regarder la plaie qu’il venait d’administrer. Ne pas le quitter tout en ordonnant : imaginez que je suis votre baguette Mademoiselle, à vos ordres, cela l’enthousiasmait, faisait vrombir au creux du ventre une exquise impatience tortionnaire. Que voulez-vous que je fasse à Monsieur River ? – et pas trop de sang, sinon je ne réponds plus de rien. Il était obligé de le préciser peu importait si cela exposait la Lycanthropie, une vague question de sécurité. C’est qu’il ne fallait pas retrouver demain matin en couverture de la Gazette que deux corps déchiquetés avaient été retrouvés dans une demeure cachée.


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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Aysha Brayd, le  Lun 18 Mai - 14:40

L'homme semblait perdu, misérable. Il clignait des yeux avec une telle lenteur, il affichait un tel air de surprise que les muscles d'Aysha se contractèrent un peu plus. Tout en lien irritait sa peau, ses membres, faisait bouillonner son sang. Et lui faisait mine de ne pas savoir, ou peut-être même ne savait-il pas. Peut-être avait-il oublié qu'il avait pris la vie d'une famille entière, qu'il avait arraché un père à son enfant. Peut-être n'était-ce qu'une victime collatérale parmi d'autres, parmi une multitude de corps bien proprement piétinés sur le passage d'une institution à double-façade. Comment pouvait-il parer son visage de ce masque d'innocence alors que par sa faute, son père était mort ? Alors qu'elle le contemplait ainsi, faible, impuissant, Aysha se sentait forte, pleine de pouvoir. Elle avait enfin la sensation d'avoir la main sur sa vie et son destin, d'être en mesure de prendre des décisions qui parviendraient enfin à apaiser la colère bouillonnante qui brûlait ses entrailles depuis si longtemps. Elle allait enfin pouvoir la faire taire, une bonne fois pour toutes, après avoir franchi les obstacles uns à uns, après s'être trompée de coupable. Le coupable était là, devant ses yeux, il ne portait aucun masque, il était laid, vil et misérable, et elle croyait à peine que c'était cet homme qui avait pu tuer son père. Cet homme sans panache et sans honneur. Mais il était perdu désormais, et Aysha se surprenait elle-même à sentir grandir en elle une euphorie teintée de cruauté qui lui chuchotait à l'oreille que oui, ça y était, il était là devant elle et il ne pouvait pas partir. Elle prenait confiance.

Elle ne l'écoutait à peine. Il vomissait ses paroles avec un air lamentable. Il lui parlait comme il aurait parlé à une enfant. Elle n'en était plus depuis qu'il lui avait pris son père. Il jurait alors même que son crime le rendait coupable de mille façons. Il disait vouloir l'aider alors qu'il était responsable de tout ses malheurs. Il mentait sans honte. Mais la peur transparaissait dans sa voix tremblante et chevrotante. Il allait enfin payer. Il pouvait parler - elle ne l'écouterait pas. Elle voulait qu'il ait peur, elle voulait qu'il soit terrifié comme elle l'avait été si souvent. Elle voulait qu'il se sente périr loin de tous ceux qu'il aimait. Son mentor parlait déjà d'un ton assuré, le défendait de vouloir corrompre Aysha de ses paroles. Elle avait envie de le rassurer : elle y était sourde, complètement sourde. Elle s'était trompée une fois, pas deux. Sous la caresse de la baguette du mentor, la chair rose de l'Auror s'ouvrit en laissant échapper un filet de sang, et Aysha ferma les paupières un instant. Elle aurait voulu chasser ces vieux réflexes. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, ce fut pour les poser sur le visage grimaçant de l'homme qui témoignait de sa douleur. Mais qu'était cette douleur comparée à la sienne ? Qu'était la douleur d'une plaie ouverte comparée à celle de la perte d'un être aimé ? De la perte injuste ? Son mentor se mettait désormais au service de sa volonté, de sa vengeance. Et Aysha, qui avait rêvé cela tant de fois, ne savait plus quoi faire.

Elle voulait qu'il souffre autant qu'elle mais ne savait même pas comment. Elle savait que la douleur physique n'était rien, mais elle voulait voir son visage se tordre devant ses yeux. Elle voulait qu'il le supplie, qu'il rampe à terre en lui demandant de l'épargner. Elle voulait avoir le pouvoir sur sa vie, sa vie qui ne tiendrait alors qu'à un fil, tendu dans sa main. Et qu'elle pourrait briser à tout moment. Elle voulait le sentir, ce pouvoir, ce plein pouvoir. Elle voulait que les rôles s'inversent. Et tout à coup elle se sentait plus grande, plus confiante, plus forte. C'était elle qui menait la danse, pour la première fois. C'était elle qui était au commande, plus encore que son propre mentor, et elle pouvait tout faire. Un monde de possibilités s'offrait à elle. Elle était euphorique, et comme dans un état second, elle sentit un sourire s'étendre sur ses lèvres. Elle n'était pas heureuse, non, elle était ivre d'une joie nouvelle, qu'elle savait passagère, mais qui l'emplissait de tout son être. Enfin. Enfin.

- Vous avez une famille Monsieur River ?

Elle l'imaginait plus jeune, avec deux bambins dans les pattes. Elle chassa cette image de son esprit presque aussitôt - eux ne méritaient pas de perdre un père, mais elle ne voulait pas qu'ils ne l'écartent de son chemin. Elle avait le droit de se venger.

- Comment réagiriez vous, si nous nous rendions chez vous pour assassiner vos enfants ?

Elle se sentait plus calme désormais. Le pouvoir semblait pulser dans ses veines. Elle chassait sans cesse les images d'enfants endeuillés qui affluaient à son esprit. Elle voulait lui faire peur. Simplement lui faire peur. Elle voulait qu'il ressente, plus encore que la douleur physique, la terreur à l'idée de perdre la chair de sa chair. Il devait trembler. Elle voulait le voir avoir si peur qu'il maculerait le sol poussiéreux de son urine et son menton de ses larmes.

- Vous avez tué mon père, et tout le reste de sa famille. Vous avez brisé des vies pour le simple plaisir de poursuivre ce que vous considérez comme des gens dangereux. Il est temps pour moi de faire la même chose.

Soudain, un souvenir brutal resurgit dans l'esprit d'Aysha. Un filet de métal. Un masque. Une peur sans nom. Et ensuite des cauchermars, toutes les nuits, tout le temps. Un terreur. Elle avait cru l'avoir enfoui mais ça n'était pas le cas. Elle savait que les Mangemorts étaient capables d'infliger ce sort car elle l'avait elle-même subi. Et l'Auror n'avait même pas été en mesure de la protéger. C'était à cause de lui qu'elle était tombée dans ce piège ce jour-là. Elle voulait que cet Hamish River vive la même chose. Elle voulait l'empêcher de dormir pour des années. Elle voulait gâcher sa vie et le laisser en vie pour le simple plaisir de l'obliger à la vivre. Elle se tourna vers son mentor, le nom de sortilège lui brûlant les lèvres. Elle ne l'avait jamais lancé - lui le pouvait.

- Terorim.

Elle s'était rapproché de son mentor et avait lâché ce nom dans un chuchotement. Elle n'aurait jamais cru être à l'initiative d'un tel sortilège. Mais il le méritait, lui, bien plus qu'elle-même ne l'avait mérité à l'époque. Il devait hurler de terreur. Avant d'hurler de douleur.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Mangemort 52, le  Sam 23 Mai - 17:39

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Dans les paroles résolues de l’Apprentie, Cinquante-Deux sentait battre l’avidité de la vengeance, le plaisir de cette scène morbide. Tandis que lui fouillait du regard les traits désolés de l’ancien Auror, il a curieusement envie de savoir, ce que ça faisait de savoir. Savoir que l’aube ne viendrait pas flâner dans nos cheveux. Il hoche la tête, doucement, encourage la Serdaigle silencieusement. Oui, elle était parfaitement dans son droit, c’était un véritable trône qui se dessinait devant elle ce soir, et elle devait absolument en savourer chaque instant. N’était-ce pas le plus beau cadeau qu’il pouvait offrir à quelqu’un ? Il était persuadé que si.
Le mieux était que son regard ravi se délectait tout autant, de la peur incrustée dans chacun des pores de River, il pourrait lui lécher le visage d’être si horrifié, afin d’enchanter ses papilles gloutonnes de la peur qui suintait sur ses traits – il adorait ça.

Un fourmillement chaleureux le parcourt davantage lorsque la volonté de la Demoiselle est prononcée telle une splendide sentence. Quelle douce entrée en matière que le Terorim, le Renard pouffe de joie avant de se relever, bien Mademoiselle. C’est qu’il était réellement à son service, se délecter de ce rôle qu’il jouait à la perfection. Un pas en arrière, et voici Odette III tout aussi enthousiaste dressée devant l’agitation de l’agent du Ministère. Il est comme un animal en proie à un dangereux incendie, ce serait tellement beau, de l’entendre couiner à la manière d’une petite souris paniquée.
Le dos droit, il bombe le torse. Les sortilèges de l’esprit n’était pas tellement sa spécialité, mais ce n’était pas pour ça qu’il n’en profiterait pas. D’ailleurs, il ne doit pas s’y prendre à deux fois afin de réussir l’atroce formule : #Terorim ! D’une voix claire et limpide, avant de joindre les mains dans une prière ravie devant le museau concentré.

C’était d’une somptuosité incroyable. Voir les yeux du Capturé s’écarquiller, la terreur lui déforme le visage, il n’est pas reconnaissable. A ses hurlements d’effroi, se joint gaiement le rire du Mangemort qui se régale de ce grandiose spectacle. N’est-ce pas magnifique Mademoiselle ? Découvrirait-elle, comme lui, à quel point la souffrance des autres pouvaient être excitante ? Cette vie commençant sérieusement à s’effilocher entre ses griffes – une des meilleures gâteries qui soit.

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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Aysha Brayd, le  Jeu 11 Juin - 17:17

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Violence (psychologique)




Aysha ressentait tout plus fort. Il lui semblait qu'elle redécouvrait chaque parcelle de son corps, chaque centimètre d'épiderme, comme électrifiée par un nouveau courant qui faisait vibrer ses membres à un rythme inédit. Elle était comme parcourue d'un minuscule frisson, d'une excitation lourde, pesante et qui résonnait au fond de sa poitrine d'une manière si différente, si nouvelle. C'était un sentiment inédit. Elle l'accueillait avec joie et délectation bien qu'elle fût incapable de le comprendre. C'était le pouvoir qui brûlait dans tout son corps, qui se consumait dans un crépitement délicieux. Elle semblait se débarrasser d'années de conformité, de respect, de cases, de peur, de contournements, de préoccupations. Elle semblait renaître. Elle avait l'impression de changer de peau et de laisser glisser au sol un costume terne aux allures de prison. Enfin. Enfin.

L'homme souffrait, et pour la première fois, elle voyait cette souffrance de l'extérieur, et cette simple vision lui donnait l'impression de se vider elle-même de sa propre souffrance. Les larmes dans les yeux clos du visage grimaçant semblaient happer les larmes qu'elle-même avait versées auparavant. Il lui semblait que la douleur de l'autre aspirait la sienne, qu'à mesure qu'il se recroquevillait sur sa chaise, elle grandissait, s'élevait, plus légère, plus conquise, plus heureuse qu'elle ne l'avait jamais été. Plus débarrassée de tous les tourments qui prenaient place dans un autre corps désormais. Pour la première fois de sa vie, elle voyait la souffrance d'un autre comme un bénéfice. Pour la première fois, elle voyait la terreur d'un autre comme salutaire, et elle trouvait son répit dans le fait de réduire les autres à l'état de silhouettes fragiles, tremblotantes. Sous son contrôle. Elle prenait un plaisir cruel à inverser les rôles. Jamais elle n'aurait cru prendre tant de plaisir à voir quelqu'un souffrir, et pourtant. Mais ce n'était pas quelqu'un. Elle ne faisait que lui rendre la souffrance dont il était responsable. Elle déversait sur lui le flot qui l'avait agitée pendant des années. A mesure qu'elle le regardait se tordre de terreur, elle voyait affluer dans son esprit les visages de ceux qui pourraient, à leur tour, la libérer de toute sa frustration. Elle les imaginait eux aussi, sur cette chaise, à hurler, à pleurer. Et chaque larme versée, chaque cri échappé lui donnait la sensation de se vider de toute sa peur et de toute sa colère. Elle découvrait dans la vengeance une force plus grande encore que celle qu'elle avait imaginée. La perspective d'une vie sans tourment se tenait là, à bout de baguette, dans ces quelques incantations qui lui feraient oublier sa douleur en contemplant celle des autres. Elle savait désormais. Elle savait que cette sensation délicieuse resterait gravée en elle.

Elle savait qu'elle ne pourrait pas s'en défaire.

Elle savait que cet homme n'était que le premier. Car elle savait désormais comment ne plus souffrir.

Ou du moins, elle en avait l'intime conviction. Elle regarda la lueur dans les yeux de l'homme s'éteindre, et ses muscles retomber, épuisés, emplis de douleur par tous leurs pores. Elle sentait son coeur, allégé, qui cognait contre sa poitrine, trop vite, trop fort. Et elle aimait ça. Elle se sentait vivre plus intensément qu'elle n'avait jamais vécu. Elle se sentait pleine de gratitude à l'égard de son mentor, aussi. Comment avait-elle pu seulement le craindre ? Il lui offrait le plus beau des cadeaux. Il lui offrait la paix. Il lui offrait la vie. Oui, c'était magnifique. La manière dont s'écoulait sa peine jusqu'au corps recroquevillé de l'homme était magnifique.

- Est-ce que je peux ?

Une question qui n'attendait qu'une réponse alors que la main d'Aysha se crispait déjà autour d'une baguette qui n'avait jamais lancé pareil sort. Elle avait passé des années à se conformer à une pseudo magie blanche qui n'avait jamais calmé sa peine, jamais pansé ses plaies, jamais satisfait son besoin de vibrer. Elle avait passé des années à renier une magie qui pouvait enfin la libérer de tous les poids. Il était temps de prendre le contrôle de sa vie. Il était temps d'agir par elle-même pour oublier. Il était temps de ne plus avoir peur. Et elle savait que, lorsqu'elle lancerait enfin, elle-même, le sortilège de terreur, elle serait vidée jusqu'au dernier souffle de toute once de douleur infligée par cet homme. Elle savait qu'elle pourrait aimer son père, où qu'il fut, parce qu'elle aurait détruit l'esprit de l'homme qui le lui avait volé. Elle s'était cachée à elle-même pendant des années. On l'avait cachée à elle-même pendant des années. Tout changeait soudain, avec une brusquerie qu'elle n'aurait pu soupçonner. C'était magistral. Magnifique. C'était à son tour. Et ensuite ? Ensuite, elle verrait.
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Re: [Habitation Secrète] Wood's Cottage
Personnage, le  Mar 30 Juin - 17:50

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Violence (physique)





Les douloureux effort d’Hamish furent réduits à néant par l’intervention du masqué. Qui n’allait pas s’en laisser conter et n’allait pas non plus laisser la jeune fille se faire influencer par qui que ce soit -hormis lui. L’ancien Auror cherchait désespérément une issue. Une sortie. Une faille dans laquelle s’engouffrer pour échapper à cette terrible situation qui lui était tombée dessus.
Mais il n’eut pas le temps de réfléchir davantage : la baguette de l’Ombre avait glissé sur son avant-bras et la douleur se fit intense, fulgurante, inattendue. La chair qui s’ouvre, le sang qui coule, le cri qui surgit, incontrôlable. Hamish, complètement tiré de sa léthargie précédente, tenta de se débattre, de se libérer, alors que la douleur montait vitesse grand V dans son bras.
Le sang se mit à battre ses tempes plus fort. La panique commença à le gagner pour de bon. Il ne parvenait pas à se libérer et commençait, de plus en plus, à comprendre et réaliser que les deux inconnus qui l’avaient enlevé étaient très sérieux.
Son bras blessé s’engourdit, fourmillements par fourmillements. Il n’entendit qu’à moitié ce que disait l’Ombre. Sur la Justice du Ministère.
Il se força à respirer. Retrouver ses esprits. Serrer les dents. Tandis que les deux complices échangeaient. Il ne comprenait rien. N’entendait rien. Focalisé sur la douleur. Et, surtout, sur la peur. Il se rendit alors compte qu’il avait bien perdu de sa fougue et de sa poigne datant du temps où il était Auror. A cette époque-là, il était mentalement et physiquement préparé à ce genre de cas. Il savait que ça pouvait être une éventualité. Il croyait dur comme fer à ses idées, la vertu de ses actions. Il était prêt à se battre jusqu’à la mort pour elles.
Mais le temps avait passé.
On l’avait pour ainsi dire évincé à cause de son âge.
Il avait peu à peu oublié. Il ne pensait pas que lui, le bonhomme vieillissant travaillant au milieu de la paperasse, pourrait un jour être enlevé, torturé. Il n’était pas prêt. Il ne l’était plus. Il n’avait plus envie de donner sa vie pour une carrière qui l’avait relégué au second plan. Tout ce qu’il voulait, aujourd’hui, c’était mener la vie qui lui restait tranquillement avec sa famille. Rien de plus. Et pourtant.
Voilà que ça lui arrivait.

La jeune fille prit la parole. Cette fois-ci, les mots parvinrent davantage aux oreilles d’Hamish. Elle l’accusait d’avoir tué son père, et toute sa famille. Avait-il vraiment fait ça ? Lui ? Certes, sa carrière n’avait jamais été un long fleuve tranquille et, oui, il avait ses torts. Mais tous les gens qu’il avait affrontés -tués ?- était des individus dangereux. Qui ne s’étaient pas laissés appréhender sans résister. Il avait fallu se battre. Et, parfois, la mort était inévitable. Il n’avait fait que son devoir. Durant toutes ces années.
Abattu, il secoua la tête, comme pour nier les faits. Sa gorge était trop sèche, trop râpeuse, pour qu’il parvienne à sortir quelques mots sensés.
Et un nouveau sort l’atteignit. Qu’il ne connaissait que trop bien.
Ses membres se raidirent, son cœur accéléra à une allure folle, son visage se redressa, marqué par une grimace d’effroi, yeux écarquillés. Tout son corps réagissait comme à une peur effroyable. Sans aucune raison concrète. Ses muscles se contractèrent, son souffle se fit saccadé, douloureux. Il ne sentait même plus la blessure de son avant-bras, tellement la terreur avait pris le dessus.
Une part de lui tenta de retrouver ses vieux réflexes d’Auror. Il savait qu’il était possible de lutter contre ce sortilège. A condition d’avoir une grande maîtrise de soi et de son esprit. Chose qu’il avait acquise, petit à petit, durant sa carrière d’Auror.
Il se força donc à retrouver ce contrôle de lui. Calmer sa respiration. Retrouver ses sens. S’éloigner de la peur sans nom. Cela lui fut laborieux. Sans doute qu’il aurait eu plus de facilités, quelques années auparavant.
Sa lèvre inférieure tremblait. Quelques larmes s’échappèrent du coin de ses yeux, tandis que son front était couvert de sueur.

-Je... je n’ai jamais voulu tuer... qui que ce soit... parvint-il à prononcer.

Il sentit qu’il parvenait peu à peu à reprendre le dessus. Il était tout engourdi de partout. Mais son esprit commençait à redevenir plus clair. Ses yeux, tout à l’heure dans le vide, plongé dans la terreur, accrochèrent les deux individus. Il avait compris qu’il ne pourrait pas éveiller une quelconque flamme de pitié en eux -en possédaient-ils seulement ? Il ne pouvait remettre sa survie entre les mains d’un sursaut de bonté.
A cette idée, son regard changea d’aspect et une pure haine brilla à l’intérieur. Haine contre ces gens qui l’avaient arraché à sa famille. A son quotidien. Aux gens qu’il aimait.

-Je n’ai jamais tué d’innocents, ajouta-t-il, les dents grinçantes. Mais vous... Il se débattit plus fort, la haine donnant une énergie insoupçonnée. Vous n’êtes pas des anges innocents. Vous êtes aussi sombres que ceux que j’ai, effectivement, pu tuer durant ma carrière. Et je n’ai aucun regret, si cela a permis d’apporter de la sécurité au autres.
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