[Habitation Secrète] Wood's Cottage

Lorsque 61 s'excusa auprès de 70, cette dernière tenta de le retenir mais sa main n'attrapa pas le poignet de six-un comme elle l'avait prévu, mais frappa plutôt le vide. Il avait déjà transplané et la Mangemort lança un regard discret deux-six. Celui-ci avait également un point d'interrogation dans son regard, mais le mieux était de faire comme si de rien n'était et que tout était prévu. Heureusement que soixante et un avait exposé les grandes lignes de son plans à ses collègue. L'homme masqué encore présent avait repris les rennes exposant aux privilégié leurs missions. Si celle de Finrod était intéressante, les gamins avaient été choyé. Obtenir des ragots n'étaient pas ce qu'il y avait de plus difficile, aussi lorsque matricule 26 tourna la tête vers sept-zéro, cette dernière se rapprocha des trois élèves.

- On va pimenter un peu la chose, les gamins. On va voir ce que vous avez dans le ventre, d'accord ? Tout les trois vous allez faire équipe et faire passer à un sale quart d'heure à une sang-de-bourbe de votre école, d'accord ? Une qui le mérite, qui fait honte à la population magique ! Je veux que cette attaque soit sur les lèvres de tout Poudlard..

Après une brève pause, la masquée poursuivit :

- Par contre, ne vous faites pas prendre : ce serait dommage !

Voilà, ça ajoutait un peu de piquant, non ? Ce serait beaucoup compliqué d'inventer une attaque et ça mettrait sans doute le directeur de l'école hors de lui. Lui qui aimait tant l'ordre et la discipline. D'un geste de la main, elle invita les quatre sorciers à quitter les lieux. Comment se débrouilleraient-ils avec leurs missions ?

Les quatre personnes à attendre dehors n'eurent pas à le faire pendant très longtemps. La porte s'ouvrit pour laisser apparaître un mage noir. L'ancien Serpentard cru reconnaître celui qui était entré en contact avec lui au 2ème étage de sa boutique. Sans se faire prier, Finrod entra, Saïca glissa sur la sol pour ramper à ses côtés, dans la demeure d'où était sorti le Mangemort. Deux autres étaient présents. Une fois que tous les "invités" fussent entrés, le mage noir qui leur avait ouvert la porte fit un petit discours pour transplaner ensuite. Cela devait être de coutume chez eux d'agir de la sorte, montrer qu'ils en avaient que faire des gens qui n'étaient pas leurs semblables et qu'ils faisaient ce qu'ils voulaient quand ils le voulaient. Où alors il y avait un imprévu? Dans tous les cas, le Fourchu n'en saurait pas plus.
Un autre mage noir présent prit la parole expliquant ce que les membres de l'Ordre Noir attendaient d'eux. Finrod ricana légèrement lorsqu'il entendit la mission, si on pouvait appeler ça ainsi, leur rapporter des ragots... Sérieusement? En même temps, que pouvait-on attendre de gamins comme eux? Lorsque le sorcier prononça son nom, le Sang-Pur le regarda droit dans le masque. Sa tâche était plaisante, oh oui. Cela allait être fun de voir du moldus rencontrer des créatures magiques. L'ancien Serpentard s'apprêtait à partir lorsque l'autre Mangemort prit la parole. Quand Finrod entendit ce qu'elle avait à dire, celui-ci fut étonné, limite effaré. Ces mômes avaient besoin qu'on leur demande de martyriser un Sang-De-Bourbe? L'ancien Serpentard n'avait pas eu besoin d'attendre qu'un mage noir lui demande de le faire. Lors de sa scolarité, ce dernier en avait profité d'infliger quelques blessures à des Né-Moldus de sa propre initiative. Ha les jeunes, ce n'est plus ce que c'était.

- Je m'exécuterai. Je pense que vous en entendrez parler d'ici peu. Au revoir.

Sans attendre plus longtemps, le Fourchu tourna les talons, suivi de son énorme serpent qui ondulait à ses côtés. Il n'accorda pas un regard aux autres, même pas à Ebenezer, le petit frère de sa meilleure amie. D'ailleurs, celle-ci aurait sa place parmi les partisans de l'Ordre Noir. Bien qu'elle fricote avec un Pouffy, elle était toujours une Lestrange digne de ce nom ! Mais peut-être qu'elle allait entrer en jeu à un autre moment. Les Mangemorts gardaient peut-être d'autres cartes dans leurs manches pour les abattre au bon moment.
Le Fourchu sortit de la demeure, sortit de la zone anti-transplanage et dans un bruit de craquement disparu pour se retrouver dans l'Allée des Embrumes. Il passa la porte de l'immeuble dans lequel il vivait. Les choses sérieuses allaient commencer.

Apparemment tout le monde s'était présenté au rendez-vous car il n’y avait plus eu aucun mouvement après l’arrivée du gérant de la Boutique aux Animaux Magiques. Légèrement stressé, Leister se demandait quoi faire, non habitué à ce genre de situation. Jouer les durs au sein du château était une chose, mais jouer les durs en présences des mangemorts était une autre chose. Devait-il aborder la conversation afin de se détendre un peu ? Par peur de fauter, il décida d’attendre dans son coin l’heure du rendez-vous approchant. Soudain, comme si les pensées du sang-pur avaient été entendues, la porte d’entrée s’ouvrit laissant apparaître un homme masqué. Ce dernier les invita à rentrer d’un geste de la main ce qui annonça le début des festivités. Il avança juste derrière l’ancien serpentard jusqu’à la pièce principale de l’habitation, curieux. Son regard se posa sur les trois mages noirs qui se trouvaient au centre attendant la suite des choses. Il était toujours vivant c’est que tout se passait bien jusqu’à présent.

Toujours dans l’attente d’une quelconque information, l’un des membres décida de partir ayant quelque chose d’urgent à régler. Mais l’un des deux personnages restant ne tarda pas à prendre la parole pour expliquer ce qu’ils attendaient des invités. Lorsqu’il entendit son prénom cité, son attention fut au maximum tournée vers l’homme qui l’avait cité. Ils attendaient apparemment certainement informations de la part des plus jeunes. Ils étaient devenus en quelque sorte des infiltrés pour le compte des masqués. Voilà qui pimentait les choses et qui intéressait le londonien au maximum.

La dernière personne qui n’avait pas encore pris la parole rajouta : On va pimenter un peu la chose, les gamins. On va voir ce que vous avez dans le ventre, d'accord ? Tout les trois vous allez faire équipe et faire passer à un sale quart d'heure à une sang-de-bourbe de votre école, d'accord ? Une qui le mérite, qui fait honte à la population magique ! Je veux que cette attaque soit sur les lèvres de tout Poudlard..

Le bleu et bronze regarda ses amis de cours et eu un sourire. Voilà qui devenait intéressant. Il avait déjà une victime toute trouvé en tête. * Que le spectacle commence * se laissa dire Leister en guise de motivation.

Le rendez-vous avait été fixé par des Mangemorts et n'était donc pas à prendre à la légère. Comme prévu, Ashton était donc arrivé en avance et, s'ils étaient plusieurs à être attendus, il était en tout cas le premier présent sur les lieux. Peu après arriva Leister, ce qui n'étonna le Gryffondor qu'à moitié. Le Serdaigle était un sang-pur et vu l'évolution à laquelle avait il avait assisté ce n'était pas étonnant que le jeune sorcier adhère aux idées des Mangemorts. Comme on dit, il n'y a pas d'âge pour commencer à prendre position. Après lui ce fut Ebenezer qui se pointa, là c'était encore plus logique. Et enfin, ils furent rejoints par le gérant de la Boutique d'Animaux Magiques, comment il s'appelait déjà ? Ah oui, Finrod.

Personne d'autre ne se montra par la suite, et Ashton en déduisit que seuls eux quatre étaient présents. Le premier mage noir qui prit la parole, apparemment le chef, ne leur apporta pas beaucoup de nouvelles informations. En gros ils avaient les qualités nécessaires pour être partisans mais il fallait prendre tout ça au sérieux. Un elfe de maison arriva alors, chuchota quelque chose au Mangemort, qui transplana presque immédiatement sans donner vraiment plus d'explication. Restait les deux autres, qui étaient jusque là restés en retrait.

L'homme les éclaira un peu plus sur ce qu'ils faisaient ici. Ils étaient partisans de l'Ordre noir et c'était donc leur devoir d'écouter là où il ne fallait pas et fouiner là où ça ils n'étaient pas censé le faire. Ce genre de truc correspondait tout à fait à Ashton, il était carrément fait pour le job ! Le gérant de la BAM se vit confier comme mission de lâcher des créatures magiques au milieu des moldus. Le Gryffondor regretta presque de ne pas pouvoir assister à la pagaille que ça provoquerait parmi les êtres dénués de magie. La femme prit ensuite la parole, et ce qu'elle leur dit concernait plus les trois élèves de Poudlard présents. Humilier une sang-de-bourbe, quelle excellente idée ! Un léger sourire s'étira sur les lèvres du jeune homme, qui appréciait d'avance le moment. Il s’acquitterait avec plaisir de la mission qui lui avait été confiée.

Elensar, a.k.a. le meilleur ami de sa soeur et le mec avec qui il avait attaqué le petit-ami sang de bourbe de cette dernière, fut le dernier arrivé, ignorant magistralement les trois gamins présents. Que de politesse pour un Sang-Pur à cheval sur les principes, Ebenezer trouva ça limite vexant. Puis bon, se baladait avec son serpent de compagnie, c'était pas cool pour les autres voir même c'était flippant. Le Serdaigle emboîta le pas au géant et pénétra dans la demeure, passant juste devant le masqué qui leur avait ouvert la porte.

Trois mages masqués étaient présents pour parler à quatre partisans plus ou moins costauds, même quand un des mangemorts se barra, ils restaient beaucoup par rapport à la hauteur de leur tâche: prêcher à des convertis la nécessité d'agir. Ils leur avaient même préparé des missions. Il avait écopé de celle pour les enfants, il devait jouer l'espion. Ça n'allait certainement pas lui changer la vie vu qu'il le faisait pour Boccini, il passait juste d'agent simple à agent double... La classe.

La seconde mission, annonçait par la seule femme de la pièce, lui plut moins. Faire mumuse avec une née-moldue. C'était fatigant, salissant pour peu que ça saigne un minimum et, surtout, la seule née-moldue qu'il avait identifié n'était pas de celles qu'il avait envie d'embêter. Primo parce que c'était son ami, deuzio parce que Lilith Bee pouvait faire très mal quand elle le voulait. Il jeta un coup d’œil à ses deux camarades, il compterait sur eux pour le choix de la cible, problème réglé. Et vu que personne n'avait l'air d'avoir un truc à rajouter, il s'en alla à son tour, saluant les mangemorts d'un signe de tête respectueux.

PV Kyara Blanchet

Gollum arriva directement dans la pièce principal avec son maître, ce dernier étant toujours occupé à porter Kyara, puis repartit aussitôt comme ordonné, laissant William se débrouiller. Le professeur déposa la jeune femme sur le canapé et pointa rapidement sa baguette vers les poignets et les chevilles de la jeune femme, les attachant à l'aide d'un Incarcerem. Le Maître des Potions sortit à nouveau la fiole de Wiggenweld et la porta aux lèvres de sa collègue, s'assurant qu'elle boive ce qu'il en restait. La dose était faible et elle mettrait probablement une minute ou deux à se réveiller.

Cet endroit était parfaitement sûr, personne ne risquait de venir les déranger. Pourtant, plus il y réfléchissait et moins Will pouvait envisager de tuer son amie. Lui, matricule 2-6, considéré comme l'un des plus puissant et redouté mage noir du pays, le plus cruel de tous, ne pouvait pas se résoudre à prendre une vie pour protéger l'un des siens. Will faisait les cent pas, il fallait s'assurer qu'elle ne parle jamais. Pourtant, alors que la chose à faire était si évidente, le jeune homme n'y arrivait pas.

*Ce n'est pas n'importe quelle vie... C'est Kya... Je ne peux pas prendre cette décision. Je dois prévenir 70.*

Le mage releva les manches de sa chemise et passa doucement sa baguette au dessus de son bras gauche. La Marque des Ténèbres apparut alors, parfaitement visible. Ce n'était pas souvent que le professeur avait l'occasion de la voir, s'assurant généralement qu'elle était masqué aux yeux de tous. Un gémissement l'arrêta alors qu'il allait poser le bout de sa baguette sur la marque. Kyara commençait à se réveiller. Will vint s'asseoir sur le fauteuil qui faisait face au canapé et attendit que la jeune femme ouvre les yeux.

" Je suis désolé... "

Un gémissement. Ce fut le premier bruit que Kyara laissa échapper tandis qu'elle reprenait difficilement connaissance. Quelques secondes furent nécessaires pour qu'elle se souvienne des derniers événements. Will, sa boisson, sa perte de connaissance. A présent, la Française était ligotée, elle n'avait pas encore les yeux ouverts, mais elle sentait un poids désagréable qu'elle connaissait pourtant à ses chevilles et ses poignets. Il n'y avait plus de doute possible, William était un traître. Ouvrant les yeux, la brune fixa le plafond. Il était commun et elle se trouvait sur un canapé. C'était une bonne nouvelle, elle préférait ça que d'être enchaîné aux murs d'un cachot. Se redressant afin de se retrouver en position assises, ses cheveux retombant devant son visage, Kyara secoua la tête avant d'adresser un regard noir en voyant qui était devant elle.

Installé sur un fauteuil, sa marque des Ténèbres bien visible, William faisait face à Kyara. Regrettant de ne pas avoir de lasers dans ses yeux, la Française regarda la marque des Ténèbres. Les souvenirs étaient en train de remonter, de même que la colère et les effets de la potion disparaissaient. Il allait morfler. Elle ne savait pas quand, mais il devait penser qu'elle était capable de se défendre. Parfait.

- Je suis désolé...
- Tu peux te mettre tes excuses où je pense et bien profond.

C'était positif de constater qu'il ne s'était pas encore occupé d'elle. Il devait surement attendre les ordres, elle avait encore un peu de temps devant elle. Soufflant sur ses cheveux lui tombant devant les yeux, la Française se rendit alors compte que quelque chose bougeait dans sa poche. Pan' ! Il était là ! Et .... bougeant légèrement, Kyara apprit qu'il en était de même pour sa baguette. Il n'avait pas fait ses poches ! Quel idiot !

N'ayant apparemment rien d'autre à dire, William baissa la tête vers son bras. Sentant Kyara bouger Pan se glissa rapidement dans le dos de son ami et attaqua ses liens rapidement. Le serpent ne fit pas dans la dentelle et entailla la brune au passage qui fit des efforts pour garder un visage neutre et ne pas bouger. Prenant sa baguette, William appuya sur sa Marque au même moment où Pan acheva de libérer les mains de Kyara.

Il y avait encore le problème des chevilles, mais ce n'était pas pour le moment et elle ne voulait pas perdre son effet de surprise. Plongeant la main dans sa poche, elle en tira sa baguette et la pointa sur le professeur de potions avant de crier son sort. Kyara était en colère, elle était contre un canard de Mangemort, elle se fichait des conséquences de son sortilège.

- Gladius Purpura !

Sans attendre de voir si le sort était une réussite, Kyara se libéra du reste de ses cordes et plongea de l'autre côté du canapé pour se mettre à l'abri. Ça faisait du bien de se battre à nouveau !

- Tu peux te mettre tes excuses où je pense et bien profond.

Bon, au moins ça annonçait la couleur. Difficile de lui en vouloir après tout, elle était venu se confier à lui et le jeune homme l'avait trahis sans l'ombre d'une hésitation. Elle se retrouvait maintenant attaché, à sa merci. S'il l'avait voulu, en un instant cela en aurait été terminé. Will se redressa, ne surveillant Kyara que du coin de l'oeil, hésitant encore légèrement. Il ne pouvait plus la relâcher, c'était trop tard.

* Je pourrais effacer ou modifier sa mémoire... Ce genre de sort laisse parfois de grosse trace mais si je fais attention, elle devrait s'en sortir indemne... Je vais quand même leur demander leur avis.*

Le jeune homme appuya alors sur la marque, sentant la magie lui brûler le bras, puis vit sa captive pointer sa baguette vers lui. Le professeur réagit instantanément, se mordant les doigts de ne pas lui avoir retiré son arme. Elle n'était pas si inoffensive que ça après tout.

" Protego Horribilis ! "

Le maléfice se brisa contre sa protection et Kyara profita de cet instant pour se jeter derrière le canapé. C'était mauvais, maintenant qu'il avait appuyé sur la marque, n'importe quel Mangemort pouvait rappliquer et tous ne seraient pas aussi conciliant que lui, surtout si l'arrivant les trouvaient en train de se battre.

" Bordel Kya calme toi, j'ai pas envie de te faire de mal... Repulso ! "

Le sort atteint directement le canapé dans le but d'écraser la jeune femme entre le meuble et le mur du fond. Certes il n'avait pas envie de faire de mal à son amie mais il ne se priverait pas de la blesser légèrement si cela pouvait la calmer.

Pendant quelques secondes, Kyara hésita à demander à William s'il était mort où pas. Elle n'avait pas vraiment eu le temps de viser le professeur de potions et s'il avait visé un point sensible, il allait morfler. Malheureusement, William avait beau être stupide, il avait tout de même de bons réflexes. Kyara s'en rendit compte quand sa voix se fit entendre.

- Bordel Kya calme toi, j'ai pas envie de te faire de mal... Repulso !

Ouvrant les yeux en grand en comprenant ce qu'il allait arriver, Kyara n'avança que de quelques centimètres lorsque le sortilège atteignit le canapé. Se manger un canapé ne faisait pas du bien, se prendre un mur en plus était encore pire. N'ayant pas eu le temps de se rouler en boule, la Française entendit sa cheville droite craquer lorsque l'attaque du "sandwiche mortel avec supplément bacon" l'atteignit. Lançant un cri, Kyara ferma les yeux sentant des larmes de douleurs. Sa tête avait aussi tapé contre le mur et elle avait mal aux côtes.

- T'as pas envie de me faire mal hein ? Et ta soeur c*nnard ?!!

Récupérant sa baguette, Kyara informula un repulso contre le canapé. Boum ! Un canapé tout chaud ! La Française savait qu'il aurait le temps de l'esquiver c'était juste pour détourner son attention. Se relevant sur un pied, elle se jeta alors sur Will de tout son poids. Ce dernier qui avait découpé le canapé à l'aide d'un diffindo était en train d'admirer son oeuvre comme s'il ne revenait pas que ça avait réussi. Paf, une Kyara sur un William. Bien qu'elle était au dessus le choc tira une grimace de la part de la Fourchelang. Se redressant "dominant" le professeur de potions, Kyara lui arracha sa baguette et la lança à l'autre bout de la pièce. S'entama alors une nouvelle bataille, une lutte physique.

Fait amusant, une personne arrivant à cet précis pourrait penser que les deux membres du personnel de Poudlard étaient en train de faire une autre activité qu'un combat ...

Ma marque venait de me brûler. Pas de temps à perdre fallait que je file. Je laissais la boutique à mes employés, ils allaient très bien gérer tout ça sans moi. A peine quelques secondes après l'appel, j'avais transplané dans une de nos propriété... Bizarre. Ce n'était pas habituel de se faire attaquer chez nous. Entrant lentement par la porte, j'avançais prudemment vers les bruits qui me provenaient au loin. Plus j'avançais, plus ça se rapprochait. Je ne savais pas ce qu'il se passait là dedans mais un de mes frères d'arme avait besoin de moi. Arrivée à hauteur de la porte, je donnais un grand coup de pied dedans pour l'ouvrir à la volée.

J’aperçus Will à terre, vêtu normalement et non masqué, avec une fille au dessus de lui. Sachant pertinemment qu'il ne m'avait pas invitée via la marque pour une partie de jambe en l'air, je ne réfléchis même pas à la personne se situant sur lui. Attrapant ma baguette, je formulais un #Expulso en direction de "l'inconnue"...

" T'as pas envie de me faire mal hein ? Et ta sœur c*nnard ?!!

- Laisse ma sœur en dehors de... "

Will n'eut pas le temps de terminer sa phrase que le canapé revenait vers lui à toute vitesse. D'un rapide mouvement de la baguette, le sorcier parvint à fendre en deux le canapé, envoyant les morceaux restant chacun d'un côté. Plus efficace que de tenter d'esquiver. L'instant d'après, Kyara lui sautait littéralement dessus, parvenant à utiliser l'effet de surprise pour l'envoyer au sol et faire valser sa baguette un peu plus loin.

Dans une autre situation et à un autre moment, William aurait sans doute été ravis de se retrouver dans une position similaire avec Kyara mais à l'heure actuelle, c'était tout sauf agréable. La jeune femme tentait de lui décocher autant de coup que possible pendant que lui essayait de l'immobiliser, sans grand succès pour le moment tant elle se démenait. L'arrivée salvatrice de 90 lui permit de se redresser tandis qu'un sort envoyait sa collègue s'écraser lourdement contre la table basse. Le jeune homme ramassa aussitôt les baguettes et se plaça entre son acolyte et leur "prisonnière".

Le serpent jeta un coup d'oeil à 90 et la remercia d'un signe de tête avant de prendre la parole, il ne manquait plus qu'elle découvre une identité supplémentaire.

" Kya, s'il te plait ne rend pas les choses plus difficile... Je veux juste discuter. Si j'avais voulu te tuer, tu serais morte depuis longtemps et tu le sais ! "

Kyara était en train de tabasser du mieux qu'elle le pouvait William. Elle serait ravie de lui péter le nez au passage histoire que sa côte de popularité en prenne un coup. Ah, il aurait une super histoire à raconter, comme une petite Française l'avait tabassé alors qu'il était plus grand et plus fort. Question virilité, ça la foutait mal. S'il ne voulait pas la raconter, elle se ferait une joie de s'en charger !

Occupée à donner des coups, la professeure de soins aux créatures magiques ne se rendit pas compte qu'il y avait une autre personnage à la bagarre party. Elle constata cela lorsqu'elle s'envola pour s'écraser contre la table basse. Pour le coup, c'était son nez qui avait morflé. Sentant une douleur lancinante sur le visage, Kyara se retourna vers ses adversaires en gémissant. C'était un mangemort qui avait fait le coup, pas étonnant. William était au milieu, le visage tuméfié, il prit la parole.

- Kya, s'il te plait ne rend pas les choses plus difficile... Je veux juste discuter. Si j'avais voulu te tuer, tu serais morte depuis longtemps et tu le sais !

Ha ! Cette blague ! Prenant ce qui lui passait sous la main, soit un livre, la Française le lança en direction du professeur de potions avant de répondre.

- Ouais, c'est sur qu'en me laissant ma baguette, ça aide pas ! J'ai rien à te dire, t'es qu'un p*tain de menteur !

[Libre arbitre de Kyara autorisé]

A peine William avait-il terminé sa phrase, qu'un livre volait dans sa direction. Le professeur le bloqua à l'aide de son bras, grimaçant légèrement sous le coup.

- Ouais, c'est sur qu'en me laissant ma baguette, ça aide pas ! J'ai rien à te dire, t'es qu'un p*tain de menteur !

Le professeur soupira légèrement, se tournant à nouveau vers 90, lui demandant de baisser sa baguette d'un geste de la main. Après tout Kyara étant désarmé, il était inutile de lancer d'autres sorts. A moins qu'elle ne cache une baguette dans sa manche ou tout autre endroit plus ou moins prévu à cet effet. Plus ou moins.

Il suffit d'une seconde d'inattention et un plop sonore retentit. Will tourna la tête juste à temps pour voir un elfe saisir le bras de Blanchet et disparaître avec elle en transplanant à nouveau. Lâchant un juron sonore, le serpent pointa aussitôt sa baguette à l'endroit où la sorcière se trouvait quelques instant plus tôt.

" Sequi Vestigium ! Je m'en occupe 90, je t'appelle si y'a un soucis. Elle a pas de baguette, ça ira vite. "

Il avait prit sa décision et maintenant il devait agir au plus vite. Le mage noir disparut à son tour, suivant la marque laisser par l'elfe lorsqu'il avait transplané.

[Suite ici]

Cette fois-ci, ce sont elles qui viendront à ma rencontre. Pas besoin de les surprendre au coin d'une rue ou sur les toits... Non, juste à attendre. Aucun de mes camarades n'avaient eu envie de se joindre aux festivités, du moins pour l'instant. En même temps, si tout se passait comme prévu, je n'avais qu'à donner l'ordre de mission et ciao, retournez vivre vos vies. Mais pas mesure de sécurité, j'avais ordonné à mon serpent de venir avec moi. J'avais eu le droit à quelques commentaires sur mon masque, mais cela ne me toucha pas. J'adorais porter ce masque.

Nous avions donc transplaner pour nous rendre à une des habitations secrètes que l'Ordre Noir possédait. J'étais déjà venu ici auparavant. Mais rien de spécial ne s'y était passé. J'étais parti aussi rapidement que j'étais venu. J'entra dans la pièce pour ne pas me les geler à l'extérieur. Mon amie aux écailles rampa sur le sol et attendait avec impatience nos deux invitées. J'étais persuadée qu'il espérait secrètement que l'une d'entre elles, voire les deux, se comporte mal pour qu'elle puisse la bouffer. Mais si les informations que j'avais collectées et reçues étaient correctes. Aucun sortilège ou mauvaise surprise ne se ferait ce soir.

La nuit tombait rapidement en hiver, la froideur de cette saison rendait les visites nocturnes moins agréables qu'en été. Mais en Grande-Bretagne, il ne fallait pas non plus trop espérer de la météo. Je m'assis dans un fauteuil, d'un coup de baguette magique j'alluma un feu dans la cheminée pour rendre plus jovial la pièce... Comme c'était comique... Bon, elles foutaient quoi les princesses ?

Inconvénient d’une vie de partisane : la partie attente. La partie silence frénétique, où l’on se perd dans les routines. La case où rien ne bouge, où la moiteur s’installe, où dans l’apesanteur tout relief se meurt. Enfin, oui et non car ces temps-ci le rythme avait été fort intéressant, entre les potions qui allaient si bon train qu’elle se demandait si elle allait pas finir par y faire carrière, fin vous savez, le rêve un peu éloigné et impossible vu qu’il fallait pas déc*nner elle était stagiaire et le Chaudron ne pourrait tourner avec 0 staff, pis la Guilde qui était censée la contacter sous peu, sans oublier la partie « oh m*rde j’ai une sœur sup’ ? », car chez les Bennet c’était à croire que les +1 Gratis courraient les rues, une bande de petits lapins si vous voulez mon avis. Voués à une mort d’autant plus précoce qu’ils étaient attachants. Grouillant autant que sa bande de niffleurs à pelles pattes – y’avait pas à dire, de ce côté-là un joli plan se profilait. Un éclat.

Mais routine tout de même, de l’ordre de sa petite personne et non de ses ambitions plus centrales. De celles qui faisaient d’elle une Ambitchious. Assoiffée de Bullock, des sorts roulants en ses doigts sans s’en échapper, duelliste encore malhabile malgré son goût du sadisme et du spectaculaire, faut dire que les s sonnent toujours bien entre les dents, subdelirium, sueur, suceur, susurrer, subversif, elle songeant s’efforçant s’écrivant qu’il y avait des limites tout de même, Serpentard grinçant de façon moins satisfaisante. Le U suintant. Après, Slytherin coulait déjà mieux en bouche, sifflant ses venins doucereux. Pour en revenir au sombre, secret, au cœur sulfureux, passant souffreteux, pas claquant les pavés d’un battement d’ailes, libellule impossible à saisir, Ruby dans la gueule du loup. Quoique. Glace russe dans un regard presque étourdi d’adrénaline.

Il y avait un soupir, était venue une elfe de maison lui remettant un bout de promesse. Une capuche sur la poire, mode Robin Hood, version utile. Quoique, voler leur vie aux moldus régnant insolents, n’était-ce rendre leur pouvoir aux sorciers ? Rouge, avait signé l’émetteur ; Miss, vouvoiement, kidnapping, ok, quelqu’un qui la provoquait, et pas n'importe qui, te revoilà, Masqué à la baguette bien preste. Le Vénitien sans accent.

« Tendres » ?

Ayé, on avait besoin de chair à sortilèges. Bonne nouvelle, en vérité. Son dernier duel avec Debrooks avait été trop empreint de prudence. Elle avait mit plusieurs minutes avant de tilter à la signification du « venez seule », pas comme si elle allait prévenir Emily, elle cherchait encore à la convaincre qu’elle était quelqu’un de bien, ou Ebenezer, il aurait été jaloux. Fin oui, non, elle savait pas – ses parents étaient relativement imprégnés de l’idéologie Sang-Pur et restaient des crétins finis. Pas de retard possible – ah, voilà qui dérogeait à la règle de la maison.

Adieu uniforme, tenue de taff. Bonjour combinaison noire, légère et souple, volée à quelque cliente ayant le sommeil trop lourd. Sans manches, pratique pour ses prochaines nuits blanches à Poudlard – tant qu'Evan n'y était mêlé. Morsure hivernale timide, mais revigorante, aspirant le trop plein de chaleur, d’énergie que son corps dégageait. Un électron, libre. Pop. Pré-au-Lard. A l’entrée, première maison. Se demandait s’il serait seul ou accompagné de l’autre sous-fifre. Souffle blanc et musqué. Signaler son arrivée. Ouais, bon, un léger coup de pied dans la porte suffisait.

Le regard interdit, je marchais lentement vers une destination inconnue. Le message bref, clair, ne m'avait pas permis de créer de subterfuge, de plan B. J'aimais les échappatoires, posséder un coup d'avance, une porte de sortie... Mais cela aurait été trop facile, les Mangemorts s'organisaient, ne dévoilaient que ce qu'ils voulaient bien dévoiler et, à ce jeu, ils étaient plutôt badass. Et puis quoi, combattre mes opposants avait toujours été mon but principal, non ? Donc pourquoi devrais-je craindre ceux qui nourrissent les mêmes aspirations que les miennes ? Tu ne devrais pas, voilà tout. Encore cette fichue voix. Depuis que l'amulette avait trouvé place dans ma poitrine, elle ne me quittait plus. Et pire que ça, elle remplaçait ma propre conscience, m'orientant vers des desseins plus sombres encore. Si elle n'avait pas un grand intérêt magique, elle serait réduite à l'état de gris-gris en moins de temps qu'il ne faudrait pour le dire. Quant à savoir comment les Mangemorts avaient eu vent de cette histoire, de fortes présomptions naissaient progressivement dans mon esprit. S'il y avait bien une chose où nous étions d'accord la voix et moi, c'était bien sur ce point. Sa présence ne devait pas être soupçonnée. Chose qui s'avérait maintenant futile, quelqu'un avait manifestement vendu la mèche.

Je grimaçais à cette idée, projetant par la même occasion une pierre d'un coup de pied furieux. Relax, t'es pas obligée d'alerter tout le quartier ! Je lâchais un soupir. Un point pour elle. J'abaissais ensuite mon capuchon sur mes cheveux bruns puis poursuivais ma marche dans Pré-au-lard. Y avait pas un chat par ici. Même pas quelques rôdeurs. C'était tout juste si je ne me sentais pas de trop dans le village. Mes yeux suivirent instinctivement les pavés des ruelles jusqu'à ce qu'une voie se dégage, signe que j'arrivais à destination. Une habitation se dessina sous mes yeux, plissés par la nuit noire, et d'un pas un peu plus tendu je m'avançais dans l'entrée du repère des Mangemorts. Une lumière chaleureuse apparaissait derrière les fenêtres de la bâtisse et quand je fus arrivée sur le pas de la porte, cette dernière était déjà ouverte. Weird. Je la poussais enfin et entrais dans la maison.

D'abord il y eut le Mangemort, assis bien tranquillement dans son fauteuil, l'air détaché. Et seulement après lui avoir adressé un signe de tète respectueux, il y eut l'autre qui se tenait dans la pièce, à quelques mètres. Cette pourriture, cette immonde chose. Ah que je la détestais ! Pourquoi elle ne se trouvait pas de l'autre côté de la force, que je puisse lui effacer son air supérieur de la face une bonne fois pour toute. Rien ne t'y empêche tu sais... Deuxième point sur lequel nous tombions d'accord. Décidément c'était ma soirée partage d'opinion. Je l'ignorais complètement toutefois et reportais mon attention sur le masqué. Faudrait quand même pas qu'elle croit qu'elle ait plus d'importance !