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Balade sur les Docks
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Lydia Czainska
Serpentard
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Re: Balade sur les Docks
Lydia Czainska, le  Sam 13 Aoû - 23:20

Le jeune homme répondit dans un premier temps à ses questions par un sourire, avant de lui offrir son bras pour vraisemblablement l’inviter à une petite marche le long des quais. La fraicheur et l’humidité des docks étaient fort appréciables en cette nuit d’été, contrairement à cette odeur de poissons et de fioul qui aurait brulé les narines les plus délicates. Enfin bon ça faisait parti du charme des lieux. Sans compter que cette forte odeur s’était révélée être une précieuse alliée lors d’une certaines escapades masquée de la blondinettes et de ses amis. Apres une forte inspiration de l’air marin, le métis rompit le silence qui s’installait doucement entre les deux cousins.

A l’évocation de son haleine, Kim plissa le nez. Et voila comment briser avec brio tout l’enchantement d’une rencontre, bien que celle-ci restait purement familiale voir amicale, rien de plus.

" Tu sais c’est pas pour rien que y’a des bonbons à la menthe qui s’appellent fisherman friend’s hein ?, fit-elle en agitant théâtralement sa main restée libre devant son visage. "

Ce bref interlude odorant mis de côté, Elliot se décida finalement à raconter, tout en restant assez évasif, ce qui avait occupé ses longues années d’absence. La sorcière hocha la tête. Les voyages forment la jeunesse et si le jeune Czainski avait pu murir grâce à ses expériences aux quatre coins de chépaou alors tant mieux. Fixant ses pieds tout en marchant, elle se dit qu’il serait sans doute temps qu’elle se mette à visiter un peu le monde, au moins l’Europe. Parce qu’à part la Pologne et l’Angleterre, la jeune femme n’avait pas vraiment pris le temps de voyager et c’était bien dommage car les différentes cultures avaient sans doute beaucoup à offrir. Pas que la blondinette recherchait une quelconque sagesse, mais elle était avide d’apprendre de nouvelles techniques et un savoir magique plus vaste.

La serpy fut interrompu dans ses réflexions par la mention de son cousin d’une chasse aux aurors. Elle s’arrêta net et pris un air sérieux, assez grave même. Kim posa les mains sur ses hanches et dévisagea le jeune homme qui n’avait, semblait-il, pas totalement renoncé à taquiner la jeune slave. Elle haussa un sourcil et ouvrit la bouche pour répliquer. Mais Elliot était déjà reparti sur autre chose feignant la banalité de ses propos :

"J'ai rendu une petite visite à la Russe de notre maison, il me semble que tu la connaissais non?

- Comme on connaît la personne qui a été son binôme pendant deux ans. Je n’ai que de bons souvenirs en sa compagnie. Il doit surement en être de même pour toi. A moins qu’elle t’ait fait gouter à son fameux high kick, ce dont je ne pourrai lui en tenir rigueur. Comment va-t-elle ? Pas trop nostalgique de Poudlard ? Tu pourrais avoir droit à un interrogatoire musclé dans nos bureaux pour une telle déclaration. Tu en es conscient monsieur-sang-pur ? "

Elle avait parlé d’une traite –les joies d’avoir des poumons de la taille d’un botruc adulte- gardant une intonation neutre malgré que le manque d’air avait forcé sa voix à partir dans des tons un peu plus aigus qu’à l’accoutumé. La jeune femme resta quelques secondes avec un visage dont les traits se voulaient austères, pour finalement reprendre son attitude bienveillante envers son cousin, comme si elle n’avait jamais sifflé ces menaces plus dissuasives que concrètes. Kim se raccrocha au bras de l’anglo-polonais le forçant à reprendre là où ils l’avaient laissé, leur petite marche.

" Sinon tu prévois de te poser un peu ici ? Si tu n’as pas de pied à terre en Grande Bretagne je peux t’héberger quelques temps. Je viens d’hériter d’un manoir. Tu n’auras qu’à me payer en me cuisinant de bons petits plats. –une petite pose durant laquelle elle se fit un plaisir d’observer le visage de son cousin puis elle reprit- Je plaisante ! J’ai beau n’être que de sang mêlé, j’ai quand même des elfes à disposition qui s’occupent des taches ménagères ! "

[Hrp : J’enterre Willou un peu vite mais bon ce n’est qu’une légère anticipation Ange ]

Devon Starck
Devon Starck
Poufsouffle
Poufsouffle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: Balade sur les Docks
Devon Starck, le  Lun 22 Aoû - 9:42

-----CS----- L'embarcation était bel et bien endormie. Azphel avait refermé la petite porte défoncée à l'aide de sa baguette et s'aventurait maintenant dans l'embarcation. Il s'alluma une autre cigarette avant de détailler ce qu'il voyait. Sa baguette allumée éclairait la pièce exigu dans laquelle il se trouvait ; une table était fixée au centre, il manqua d'ailleurs de la taper, un canapé d'une place et demie était là, un mini réfrigérateur et des placards fixés un peu partout avec quelques tiroirs à fouiller... Et... L'examen visuel s'arrêta là. Quelqu'un l'empoigna avec force au niveau du col et il se sentit faire un quart de tour sur lui-même pour être violemment plaqué contre les placards, il pensa à ce moment-là, que c'était peut-être de là que venait le nom de placard. Il lâcha prise et sa baguette tomba sur le sol de l'embarcation. En revanche il en avait une de plaquée sous la gorge.


« Espèce de petite ordure ! Tu t’attendais à ce que je vienne sans ma bag… »
------ Mince alors, il avait été plaquée par une femme, beaucoup plus petite que lui de surcroît et il n'avait rien pu faire. Ses réflexes commençaient à sentir le sapin. La jeune femme encapuchonnée se dégagea et il pensa un instant à une de ses anciennes collègues mangemorts. La voix lui disait quelque chose, mais il se trompait sur toute la ligne. Elle dégagea son visage pour laisser apparaître la tête d'Auror de Lily Gordon. Son statut de clandestine expliquait le fait qu'elle se cache mais pas ce qu'elle foutait là sur cette péniche.

« Azphel… »
-
Gordon, quelle surprise... Me dis pas que c'est ta péniche quand même.

------ Il tira une longue bouffée sur sa cigarette consumée et écrasa ce qu'il en restait par terre, profitant de l'occasion pour récupérer sa baguette.

« Tu… Tu es blessé ?... »
- Non, pas blessé, dit-il en se dirigeant vers les placards dont-il entreprit la fouille. Je suis malade, mais y a rien que tu puisses faire pour moi alors ne t'inquiète pas.

« Il semblerait que tu sois toujours aussi doué pour me faire disparaître de ta vie...>>
- Il semblerait que tu sois toujours aussi douée pour réapparaître dans ma vie... rétorqua t-il sans le moindre effort de sympathie.

-----LR----- Gordon, que foutait-elle là ? Il n'avait pas envie de lui expliquer ses problèmes. Les bonnes femmes avaient pour habitude d'être chiantes et s'il commençait à étaler ses problèmes de santé, il était certain que le flirt passé qui les avaient liés pousserait l'Auror à prendre soin de lui. Il jeta par terre ce qu'il trouva inutile dans le bateau, de la nourriture, des conserves, des bouquins. Amen. A défaut d'être inhabitée et remplie de richesses, il trouva tout de même dans l'embarcation une bouteille d'un whisky moldu qu'il ne connaissait pas, probablement un premier prix au goût infecte. Il chercha des verres et en posa trois sur la petite table centrale. Il ôta son manteau qu'il suspendit à la poignée du placard le plus proche et releva les manches de son pull, dévoilant sa marque des ténèbres, esquintée par deux cicatrices transversales qu'il s'était lui-même infligées. Azphel s'assit sur le canapé qui devait être un deux places, au grand maximum, et remplit deux verres du liquide. Il porta le sien sous son nez et huma un instant son odeur.

-
Je sais pas si tu en veux, mais moi j'ai soif. On pourrait trinquer à ses retrouvailles inattendues, non ?
------ Sans attendre une réponse de l'Auror, il avala une bonne moitié de son verre, avant de s'allumer une nouvelle cigarette.
-
On peut trinquer à ce que tu voudras aussi, ton nouveau mec, ton nouveau coup, peu importe, à moins que soit toujours avec ce branleur de Crow, auquel cas, mes félicitations pour réussir à supporter ce gamin. Si tu veux une clope, dit-il en changeant aussitôt de sujet, sers toi.

-----DO----- Il avait laissé le paquet en évidence sur la table avec son briquet. Il se rappelait que Gordon avait fini par en fumer une lors de leur périple à Godric's Hollow, alors qu'il était encore Ministre. Il tira une longue bouffée sur sa cigarette et laissa tomber les cendres dans le troisième verre qu'il avait sorti. Il ne dormirait probablement pas dans la péniche ce soir, c'était mal engagé pour ça. Alors autant se saouler, ça ne ferait qu'un soir de plus, mise à part que pour une fois, il avait l'occasion de le faire avec un peu de compagnie.
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Sam 24 Sep - 19:37

Oh le délicieux cynisme ! A défaut d’avoir gardé un semblant de sympathie à son égard, il n’avait pas perdu ce dernier. S’était-il levé du pied gauche ou bien traînait-il encore une de ses habituelles gueules de bois récurrentes ? A en juger par son allure, on pouvait penser que cette dernière option était la bonne… Le teint blafard, l’humeur sombre, la répartie cinglante d’un Dandy déchu : il ne lui manquait plus que des canines aiguisées pour sembler sortir d’un film hollywoodien au succès vampirique (ouais, bon… la narratrice est en train de se dire que cette phrase ne fonctionne plus, puisque Azphel vient d’abandonner les traits de Tom Cruise pour ceux de Josh Holloway…)

Maitre Serpentard sur un fauteuil lové,
Tenait en sa main une bouteille.
Dame Lily, par l’odeur écoeurée,
Lui tint à peu près ce conseil :
Hey tout doux, Monsieur le Ministre,
Que tu es pathétique ! Que tu es sinistre !
Sans mentir si ton foie est à l’image
De ton addiction à ce breuvage,
Tu es, mon ami, bon pour la cirrhose.
A ces mots le sorcier tend un verre et lui propose,
Et pour montrer sa bonne foi,
Il remplit le large verre jusqu’à ras des parois.
Dame Lily s’en saisit, et dit : Mon bel ami,
Apprenez que tout buveur
Fini la tête dans le caniveau.
Ce conseil vaut ce qu’il vaut.
Le sorcier de mauvaise humeur conclut
En allumant une clope : une addiction de plus !

Trinquer et fumer, voilà ce qu’il voulait, l’ex-Ministre ! La jeune femme laissa courir un regard sur le sol, recouvert du contenu des placards et tiroirs.

« Je pourrais te coffrer pour effraction… si j’avais encore mon badge !... »

Trinquer… Il ne l’avait pas attendue pour le faire. Le voilà qui avait déjà vidé la moitié de son verre. A ce rythme là, d’ici une demi-heure, il serait sans doute ivre mort. Et Lily était là, à le regarder s’enivrer dans un halo de fumée étouffant. Il y a quelques mois de cela, elle avait été son bouclier, sa garde rapprochée. Il y a quelques mois, elle avait été gardienne de sa sécurité et de sa vie. Combien de blessures avait-elle pris à sa place durant son mandat ? Combien de portes avait-elle poussé pour servir de protection entre lui et une potentielle menace pouvant se trouver derrière ? Elle avait fait de sa sécurité une priorité ; sa vie à lui avait été sa raison de vivre à elle durant un petit mandat. Et aujourd’hui, il se trouvait devant elle, à cracher des remarques sur ses relations amoureuses ou ses rencontres passagères. Elle avança de quelques pas vers le jeune homme, sa cape venant frôler les genoux de ce dernier.

« Depuis quand veux-tu trinquer à la santé des collègues pour lesquels je sers de cavalière ?... Je déplore le fait que tu ne sembles pas savoir prendre soin de toi lorsque tu ne bénéficies pas d’un garde du corps… »

Inconsciemment, elle posa une main sur son épaule qui avait encore, et garderait toujours, les stigmates d’une nuit de protection rapprochée. Volontairement, elle posa un doigt sur ses lèvres qui se souvenaient, et se souviendraient longtemps, de cette même nuit de protection (très !) rapprochée.
D’un geste, elle fit glisser le verre de la main d’Azphel pour le poser sur la table voisine. Ses doigts rejoignirent la bouche du sorcier pour s’emparer de la cigarette. Elle la porta à ses lèvres, tira une longue bouffée de nicotine avant de l’écraser dans le verre à cendres. La scène ressemblait étrangement à la façon qu’elle avait eut de quitter le jeune homme à La Goutte de Lait. Qu’avait-elle prononcé en partant cette fois-là ? « Prend soin de toi ! »… Non, ce soir, ses attentions n’iraient pas vers lui. Elle tourna les talons en ramenant sa cape sur sa tête, et murmura :

« N’oublie pas de refermer la porte en partant ! »

…avant de quitter la péniche.
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Dim 25 Sep - 20:54

[Rp Céleste Otaway]

John Smith n'était personne pour les rares moldus qui venaient se perdre sur ces quais. Un de ces farfelus qui habitaient onze mois sur douze dans leur péniche. Pour le personnel chargé de l'entretien du canal ce nom ne suscitait pas d'avantage d'intérêt, ce n'était que le numéro sept sur cette veine de la Tamise. Un habitué de ce paysage gris et noir. Il payait toujours son droit de mouillage le premier du mois, et jamais la mairie n'avait eu à envoyer d'homme de loi réclamer le moindre penny. Pour le monde de la sorcellerie John Smith était tout aussi inexistant, et ce pour la bonne et simple raison qu'aucun John Smith n'était inscrit sur les registres du Ministère...

La nuit s'était abattue depuis longtemps sur les docks, engloutissant tout. Une chape de brouillard digne d'un rassemblement de détraqueurs submergeait chaque navire, chaque ponton, chaque bitte d’amarrage. Sous ce fog londonien, la lumière blafarde des rares lampadaires n'éclairaient qu'avec grand peine le pavé des quais, ces étincelles jaunes semblaient suffoquer dans cette purée de pois, vacillantes et sur le point de s'éteindre. Mais ce qui frappait le plus dans ce tableau obscur c'était le silence. Il n'y avait pas un souffle de vent, même l'eau trouble à mes pieds semblait s'être figée.

Je n'étais qu'une ombre parmi d'autres, une silhouette encapuchonnée dansant dans la nuit en évitant les auréoles orangées de l'éclairage public. Malgré les projets que je nourrissais je me sentais extrêmement calme. J'avançais dans un élément qui m'était familier : l'impur. Je n'étais pas le seul, pensais-je en m'arrêtant devant une ombre immense, tanguant doucement au niveau du numéro sept. A la différence des autres bateau pas une lueur de vie n'animait cette péniche, même pour un sorcier cet endroit aurait paru abandonné. Avant de poser le pied sur le bois du pont j'ai inspiré à fond, la puanteur néfaste de la magie noire gâchait même le fumet nauséabond de la Tamise.

C'était presque inaudible du quai, il fallait un sortilège d’hypersensibilité extrêmement bien réalisé pour l'entendre, mais on pouvait percevoir des notes de musique. En me rapprochant encore un peu, je reconnus la première nocturne de Chopin, interprétée par Dubravka Tomsic. Un son plus pur que le cristal, plus beau que la lune et plus fatal que la mort elle-même. Wolfgang Zegowitz avait toujours été homme de goût, mais j'étais étonné d'entendre une telle œuvre chez lui. Mon étonnement ne se fit que plus grand lorsque je vis la porte de la cabine principale légèrement entr'ouverte.

Un court escalier en bois me mena à l'origine de la mélodie. C'était une vaste salle aux fenêtres condamnées par toute sorte de planches et, à mon avis, de nombreux sortilèges. Les tapis étaient élimés, tous comme les fauteuils, les quelques pièces de mobiliers partaient en morceaux. Baigné dans la lumière d'une vieille lampe à pétrole, un large fauteuil en palissandre à haut dossier me faisait face. Une tablette poussiéreuse sur laquelle reposaient un verre de scotch et une baguette magique se trouvait à droite du fauteuil. Une main à la peau translucide dépassa alors du dossier...


-Accio baguette, déclarais-je le plus calmement du monde.

L'outil magique se retrouva emprisonné entre mes doigts. Précaution inutile puisque la main blafarde se referma sur le verre de scotch. Mon regard fut attiré par le vieux tourne-disque d'où s’élevait le chef d’œuvre polonais.


-Vous m'étonnez par vos choix musicaux, Her Zegowitz.

Le palissandre craqua un peu lorsque le vieux sorcier se leva, il porta le verre à ses lèvres, me fixant de ses yeux bleus sous son épaisse tignasse blanche. Deux saphirs brillants dans la neige. Mais l'âme de Her Zegowitz était loin d'être aussi pure et étincelante. C'était un loup déguisé en agneau.

-Qui me reprocherait de changer mes préférences, au crépuscule de ma vie ? me répondit-il sans la moindre once d'accent germanique.
-Je ne suis pas là pour punir vos goûts, mais vos actes.

Qui aurait pu penser en voyant ce vieil homme rachitique au teint si pâle, qu'il s'agissait en réalité d'un monstre. Un dévoreur d'âme. D'un individu capable de broyer un être en emportant son esprit. La chasse avait été longue et difficile, surtout depuis que Her Zegowitz bénéficiait de certains privilèges dus à sa coopération avec le Ministère. Les hommes comme lui n'allaient pas à Azkaban, ils ne passaient jamais devant le Magenmagot. Patients comme des araignées ils arrangeaient leur destin en coulisse, trouvant toujours le moyen de revenir sur scène. Mais cette nuit la donne avait changée. Dans leurs cris d'agonie au milieu des congères du Kékes ses fils avaient laissés échapper un nom, un murmure du passé que je croyais éteint. Dans ma quête je ne m'étais pas embarrassé de lois ou de morale. J'avais agi comme lui aurait agi. J'étais arrivé à cette péniche.

-Dans d'autres circonstances j'aurais pu tant vous apporter, repris Zegowitz. Je sais ce que vous avez fait, et c'est une prouesse. Mais sachez que ce que vous croyez comprendre et maîtriser n'est rien comparé à mon art...

Il avait été d'une rapidité stupéfiante. Évitant de justesse le verre qu'il me lança au visage, j'aperçus sa main cueillir au creux de sa paume la minuscule flamme résidant au fond de la lampe à pétrole. Entre ses doigts celle-ci gonfla et fondit droit sur moi. A ma baguette se joignit alors celle de Zegowitz. Le souffle d'air puissant qui s'en échappa engloba les flammes au point de les faire changer de direction. Simple retour à l'envoyeur, mais efficace puisque qu'au lieu de me dévorer, les flammes grignotèrent Wolfgang. Triste spectacle que de voir cet homme qui s'était déifié tout au long de sa vie, réduit désormais à ramper par terre en poussant des cris stridents de cochon que l'on abat. Mon visage jusque là imperturbable se fendit d'un sourire. Un air, plus frais cette fois-ci, souffla de nouveau du bout des deux baguettes, faisant taire une fois pour toute le brasier qui s'était emparé du sorcier. La plupart de ses vêtements s'étaient consumés, tout comme sa chevelure. Certains de ses tatouages étaient encore visibles sur les rares bouts de peau qui avaient été épargnées. Son corps rose et fumant tremblait de toutes parts.

-Incarcerem, m'exclamais-je, en ne brandissant cette fois-ci que la baguette de Zegowitz.

Une corde puissante en jaillit attrapant le mourant par le cou et le fixant au plafond. Surpris, il poussa un petit hurlement, portant les deux mains à sa gorge. Ses pieds tâtonnèrent un moment dans le vide, avant de trouver comme appuis la tablette où était rangé son scotch. La douleur causée par ses brulures semblaient avoir été placée en second plan devant la perceptive de mourir pendu.


-Ils sauront, suffoqua-t-il. Ils te retrouveront... Tous il sauront !
Je devais être particulièrement joyeux ce soir là, car un second sourire apparu sur mes lèvres. Entre mes doigts fins j'ai agité sa baguette.
-Her Zegowitz, soupirais-je. Ce n'est pas avec ma baguette que je vais vous pendre... Deprimo.

Les quatre pieds soutenant la petite table volèrent en éclats, précipitant Vladimir Zegowitz vers sa fin. Je m'attendais à ce qu'il lutte plus longtemps, mais ce n'est qu'au bout d'une petite minute que les suffocations cédèrent la place au dernier râle d'agonie. Alors, ultime déchéance, un mince filet d'urine s'écoula entre les jambes du vieillard, éclaboussant son tapis en une petite pluie jaune. Une mort pitoyable, une mort de moldu pour les gens de son espèce. Mon regard alla au tourne-disque, Dubravka venait de finir son mouvement. J'en venais presque à croire en une juste harmonie.

Sortant enfin du ventre de la péniche j'inspirais un grand bol d'air frais, celui-ci puait encore plus qu'auparavant, mais ce ne devait être que l'effet secondaire du souffle de souffre utilisé par Zegowitz. Cette senteur trouva sa place en moi où quelque chose y ronronna de plaisir. Mes yeux se fermèrent un bref instant, ouvrant cette dangereuse boite qu'était celle de mes émotions. Les souvenirs encore frais de cette soirée ne m'en rendit l'accès que plus aisé. Je n'étais pas un mage noir, mais autre chose. Un déséquilibre dans l’éternelle balance entre le bien et le mal. Une pièce qui n'avait rien à faire sur l'échiquier magique.

Mon poing se referma sur la baguette, la pressant de toutes mes forces. Elle craqua presque immédiatement, comme une vulgaire brindille. Les deux morceaux tombèrent dans un bruit sec sur le pont. Une rapide enjambée par dessus la rambarde me propulsa sur le pavé des quais...
Calypso Otaway
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Re: Balade sur les Docks
Calypso Otaway, le  Mar 4 Oct - 13:41

Il faisait déjà nuit noire au dehors depuis quelques heures maintenant, la lune et les étoiles emplissaient le magnifique ciel de leur lumière bienveillante. Alors que certains s'apprêtaient à aller se coucher, d'autres eux, s'apprêtaient à sortir. Que ce soit pour s'amuser entre amis dans un bar jusqu'au petit matin ou pour tout autre chose. Les nuit était loin d'être calmes à Londres même si les habitants ne s'en doutaient pas. Cela s'expliquait facilement, car c'était toujours dans l'ombre et la noirceur que se passaient les pires méfaits.

Toute de noir vêtue, une cape noire jetée avec soin sur ses épaules, capuche posée délicatement sur ses longs cheveux roux, Céleste Otaway sortit discrètement du ministère en direction des Docks. Elle avait une affaire d'une extrême importance à régler. Il y avait parfois certains privilèges d'avoir accès à la base de données de la directrice de la Justice Magique et la Chef des Aurors avait mit la main sur des informations tout à fait intéressantes mais pour le moins intrigantes. Elle voulait donc en avoir le cœur net et qu'elle sache si ses doutes étaient avérés. Il fallait qu'elle rende visite à cet homme.

Le dossier n'était pas très clair, pas du tout même ! L'identité inscrite semblait vouloir être brouillée de manière intentionnelle, tout comme les autres informations concernant cette personne. Pourtant en faisant quelques recherches personnelles supplémentaires, la Chef des Aurors avait fini par trouver une adresse. Les Docks renfermaient donc plus que de simples bateaux et quelques conteneurs vides de toute marchandise. Il s'y passait des choses qu'on ne pouvait pas qualifier de très claires.

Elle avait hésité à demander à un collègue de l'accompagner, mais jugeant qu'il ne s'agissait que d'une formalité, elle prévint simplement Kimoka qu'elle croisa au détour d'un couloir, qu'elle devait aller régler une affaire importante et que ce soir elle ne passerait pas saluer la blonde comme elle l'avait prévu, lui promettant qu'elle se rachèterait de lui faire faux bond à la dernière minutes. Peu importe, c'était juste partie remise ! Le travail passait avant tout.

Transplanant jusqu'au point concerné, la rousse à peine les pieds posés sur les Docks, resserra un peu plus l'étreinte de sa cape autour de ses épaules. Un vent marin glacial vint lui mordre les joues et l'odeur salin de l'endroit ne put lui échapper lui donnant un haut le cœur. Elle trouvait ce lieu on ne peut plus sinistre, malgré les magnifiques rayons de lune qui venait se baigner dans l'eau agitée par les rafales. Les péniches attachées bougeaient craquant, grinçant au rythme des vaguelettes. A part ce détail, il n'y avait pas de bruits et pas âme qui vive sur les quais qui auraient pu mettre un peu de joie dans ce sombre tableau.

* Comment peut-on vivre ici, je me le demande bien ... *

Ce n'était pas ses affaires après tout, chacun ses gouts ! Les amoureux de l'océan étaient nombreux et vivre sur un bateau était peut-être pour eux, une façon d'être toujours en contact avec leur élément, une façon pour eux de ne pas dépérir loin de l'étendue bleu. Elle semblait plutôt grisâtre à Céleste en ce moment, lui donnant l'impression que des milliers d'yeux menaçant la guettait et qu'au moindre signe de faiblesse ils viendraient pour s'emparer d'elle et la trainer au fin fond de cette eau trouble. Un frisson lui parcourut l'échine.

Moins elle s'attarderait ici, mieux elle se porterait. Se déplaçant alors avec grâce et agilité, on la voyait à peine se faufiler dans l'ombre des péniches. Pourtant la jeune femme était à l'affût. Elle cherchait du regard celle qui l'amènerait à cet homme, celle qui lui donnerait des réponses à ses nombreuses interrogations. Plus vite qu'elle ne le pensait, elle trouva le bâtiment qu'elle recherchait et s'arrêta. Non elle n'hésitait pas, elle n'avait pas peur loin de là. Elle étudiait simplement le terrain. Alors qu'elle allait pénétrer sur la péniche, elle entendit comme un cri.

Un faible cri, étouffé tout d'abord, à peine audible. Cela aurait pu être n'importe quoi, des enfants en train de jouer, un bébé en train de pleurer. Dans cet endroit ? Très peu probable.
Au début la jeune femme pensait tout simplement que c'était son imagination qui lui jouait des tours, compte tenu de l’atmosphère pesante et intrigante qui régnait sur les docks, cela aurait pu jouer sur ses nerfs. Mais tendant l'oreille, elle l'entendit une nouvelle fois, mieux que précédemment. C'était à peine perceptible certes, mais bien présent.

Céleste tira sa baguette en un éclair et les sens en alerte essaya de se concentrer afin de déterminer d'où venaient ces cris. A présent que toute son attention était porté sur ce bruit, elle avait l'impression qu'un homme était en train de se faire égorger quelque part dans l'étendue noire. Pourtant rien ne bougeait. Elle en déduisit donc que cela se passait à l'intérieur de l'une des nombreuses péniches. Se mettant à courir le long des attaches, elle s'arrêta près de l'une d'elle. Elle était persuadée que les hurlements venaient de là. Pourtant elle ne pourrait le jurer puisqu'ils venaient de cesser aussi promptement qu'ils avaient commencé.

Entrer sans autorisation dans un endroit comme celui là lui était interdit, mais sa conscience lui dictait ses gestes et ses devoirs. Et en cet instant elle lui disait qu'elle ne pouvait pas laisser les choses ainsi sans rien faire, sans même s'assurer qu'un innocent n'était pas en danger. Elle se hissa doucement à bord et chercha une fenêtre, une ouverture, quelque chose qui lui permettrait de prendre connaissance de la situation à l'intérieur. Elle découvrit un petit trou dans le bois, certainement creusé par les termites et ne se gêna pas pour l’agrandir un peu plus, sans bruits, afin de voir un peu mieux.

A l'intérieur, un homme dont elle ne voyait que le haut des jambes, venait de faire exploser une petite table d'une manière assez violente. Mais pourquoi faisait-il cela ? Colère ? Alcool ? Désespoir ? L'Auror se déplaça un peu sur le côté, pour se rendre compte avec horreur que la petite table soutenait en fait un homme qui venait de rendre l'âme à l'instant, pendu. Le sang de la jeune femme se glaça et elle resta un moment bouche bée devant le spectacle dont elle était témoin.

L'homme pendait lamentablement dans le vide, le corps parsemé de brûlure et les signes de sa peur n'ayant pas manqué de se manifester, traînaient, pathétiques, sur le sol. Le coeur de Céleste se mit à battre légèrement, alors qu'elle réfléchissait à toute vitesse à un moyen de neutraliser cet individu. Ce meurtrier. Une idée lui vint instantanément en tête. Un Mangemort ? Alors dans ce cas il aurait laissé la marque des ténèbres. Mais mage noir ou pas, elle ne pouvait le laisser partir. L'homme, la trentaine sortit comme si de rien n'était de la péniche, sautant à terre. Alors qu'il s'évertuait à casser une baguette, la rousse elle était déjà sur le pied de guerre.

Céleste attendit que son attention soit totalement détourné et concentré sur autre chose, avant de doucement pointer sa baguette sur lui. #Everte Statis#. Le sort informulé sortit à toute vitesse et alla vers la cible avec précision, ne demandant qu'à le frapper de plein fouet. Elle enchaina avec rapidité. #Incarcerem#. Elle ne comptait pas le laisser s'échapper aussi facilement et l'air de rien. Il allait devoir rendre comptes des actes qu'il venait de commettre.

“INFOURNO !” Hurla Céleste.

La jeune femme sauta à son tour de la péniche, baguette levée. Elle retira rapidement sa cape qu'elle laissa tomber à terre négligemment afin d'être un peu plus libre de ses mouvements et se rapprocha de l'homme sur qui elle n'avait cessé de pointer sa baguette. Elle n'avait pas son insigne d'Auror, mais elle trouvait plus judicieux d'informer cet homme sur son identité. Du moins son statut.

“Auror ! Ne bougez plus et lâchez votre baguette ! Vous venez de commettre un meurtre voir un assassinat. Alors vous allez gentiment coopérer si vous ne voulez pas vous retrouver au ministère dans un sale état”.

Le regard perçant, le ton menaçant, elle ne sourcilla pas, à l'affût de ce que pouvait bien préparer cet homme. C'était une chose d'enquêter sur un crime et ensuite d'aller appréhender le coupable, s'en était une autre d'assister à ce crime. Il l'avait tué de sang froid et aucune once de culpabilité ne pointait sur son visage. Certaines personnes n'avaient-elles pas d'âme ?
La lune curieuse semblait se demander ce qui se passait dans cet endroit si calme d'habitude et vint les éclairer de sa douce lumière. Le visage de l'homme se révéla alors à la Chef des Aurors sans aucune retenue. Elle l'imprima dans son esprit, elle ne l'oublierait pas.
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Ven 14 Oct - 21:08

-Je ne suis pas homme à plier l'échine devant des institutions corrompues...

Il m'avait couté de prononcer cette petite phrase, d'abord parce que le sortilège de brûlure s'employait à noyer mon esprit dans la douleur, ensuite parce que les cordes qui m'enserraient comprimaient dangereusement ma cage thoracique. Pourtant le ton s'était voulu à la fois ferme, déterminé mais surtout solennel. A son regard de fière auror je répondis par mon regard d'homme libre que nulles chaînes et nuls murs ne pourraient jamais briser.

J'avais d'abord cru que mon pied avait glissé sur les pavés, chose possible mais qui m'avait parue sur l'instant tout à fait improbable n'étant pas prompt à perdre l'équilibre aussi maladroitement. Ce fut le second sortilège, l'infourno, qui éclaira mon esprit du brasier de la vérité. Un sorcier se trouvait dans mon dos et m'avait attaqué sans la moindre sommation. L'incarcerem ne me surpris pas. La seule chose qui m'étonna ce fut qu'une telle couardise fut employé non par un mangemort, mais par une auror...

Je tenais toujours fermement ma baguette, celle-ci pointait mon adversaire aussi sûrement qu'elle dirigeait la sienne contre moi.


-Mais concernant votre requête, Mademoiselle, je crains de ne pouvoir y accéder, repris-je le plus naturellement du monde, comme si elle m'avait demandé de lui passer le sucre à l'heure du thé. En effet, il me sied de constater qu'un équilibre certain s'est établi au sein de notre périlleuse situation. Je sais que vous n'hésiterez pas à faire empirer mon état s'il me prend soudain l'envie de parler en latin, et je vous le ferez partager avec joie si j’aperçois la moindre lueur à l'extrémité de votre baguette.

"Connais ton adversaire, connais-toi, et tu ne mettras pas ta victoire en danger" disait Sun Tzu. La tache était ici moins aisée qu'il n'y paraissait. Le ton employé, la nature des sortilèges, de nombreux éléments m'avaient conduits à voir là une auror. Certes un mage sombre aurait pu tout aussi bien se réclamer du ministère, mais si tel avait été le cas il ne se serait sûrement pas contenté d'un simple sortilège de brûlure... De plus, je percevais dans les yeux de cette femme autre chose que la lueur malveillante qu'il m'était souvent donné de voir au fond des prunelles de mes proies favorites. Ce genre de flamme -sombre reflet d'une âme damnée- existait bel et bien, il suffisait juste d'aiguiser son regard et savoir où le porter. Cette sorcière transportait au contraire quelque chose de plus lumineux.

Quant à moi qui étais-je ? A l'annonce de mon nom, deux choses auraient put apparaître sur le visage de l'auror : l'indifférence ou l'étonnement. Deux expressions diamétralement opposées, et pour cause. Romuald Walpurgis avait travaillé un temps pour le Ministère. Voilà les seules informations que les civils, comme moi, pouvaient récupérer après plusieurs mois de recherches intensives sur les Walpurgis. Car être agent double chez des mages noirs n'apporte ni fortune, ni gloire et encore moins la célébrité. Pas de photographie accrochée au panthéon des agents du Ministère, pas de tombe submergée de fleurs, pas d'éloge funèbre du ministre de la magie. L'incident qui couta la vie à ma mère, bien que terrible, ne fit pas la première page. Les Walpurgis s'étaient effacés comme une flamme au cœur de la tempête, sans bruit et dans un nuage de fumée.

Un état de fait qui m'allait à merveille : qu'y avait-il de mieux que la discrétion et l'indifférence pour faire aboutir mes sinistres projets ?


-Cependant, repris-je après avoir repris mon souffle. Si vous levez votre sortilège et me le demandez avec politesse, je rangerais ma baguette et répondrais à toutes vos questions ; ou du moins assez pour prouver mon innocence. Je ne fuirais pas, vous avez ma parole... Même si je crains que cette époque, matrice de toutes les félonies, a oubliée la valeur que l'on doit accorder à l'honneur d'un homme.
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Re: Balade sur les Docks
Calypso Otaway, le  Mer 26 Oct - 18:23

L'air ambiant s'était subitement rafraîchie, dû surement aux vas et vient du vent de marée, pourtant la tension qui régnait sur les quais était palpable. La petite rousse dominait de toute sa hauteur l'homme qui se trouvait à présent à ses pieds, (façon de parler) bien qu'elle se doutait que ce ne fut pas une position qu'il devait affectionner. Son coeur qui battait au rythme des injections d'adrénaline que son corps lui injectait se calma peu à peu alors qu'elle se rendait compte qu'elle avait à présent le dessus. La situation avait été maîtrisé avec plus de facilité qu'elle ne le pensait et il y avait à présent un face à face tendu entre nos deux protagonistes.

La jeune femme n'en était pas moins hors de danger, la baguette du brun était pointée vers Céleste menaçante bien qu'inactive pour le moment. A l'instar d'un duel de sorcier l'un et l'autre attendait avec fébrilité qu'un quelconque sort ne soit lancé. Pourtant rien n'arrivait et l'Auror attendait toujours les réponses à ses questions. Questions somme toutes légitimes dont les réponses ne lui convinrent pas tout à fait. Mais parfois il fallait savoir faire l'impasse sur certaines données lorsque l'on vous offrait d'autres possibilités. Elle l'avait entravé mais les chaînes pouvaient si facilement se briser ...

La première phrase de l'homme qui était à présent à terre et à sa merci attira l'attention de la jeune femme. Comment pouvait-il se permettre telle liberté alors qu'il était dans une si piètre position, elle n'arrivait pas à le comprendre. La demoiselle remarqua néanmoins que son ton n'était pas agressif mais plutôt déterminé et gonflé d'une sorte de fierté. Sa phrase résonna dans sa tête comme un glas. Le mot corrompu la fit frissonner. Mais ce qui lui fit perdre un instant sa détermination à enfermer à vie ce prétendu mage noir, ce fut son invitation à pourparlers afin qu'il puisse selon lui, prouver son innocence.

Intriguée par tant de répartie et de contrôle de soi-même, la jeune femme ne pouvait pas s'enfermer dans sa conviction qu'il était un dangereux criminel et cela malgré le fait qu'il vienne de tuer un homme. Elle ne voyait pas en lui cette lueur mauvaise et provocatrice qu'avaient les Mages Noirs. Il ne fallait pas se fier aux apparences certes, mais elle leva tout de même, doucement sa baguette. Son premier sort cessa immédiatement puis faisant quelques gestes de sa baguette, elle desserra les liens de l'individu. Ses yeux ambrés posés sur lui, elle décida de lui laisser une chance de s'expliquer. Il avait tout intérêt à saisir cette occasion car la jeune femme accordait rarement des traitements de faveur. Mais il lui avait donné sa parole et même si elle ne savait pas ce que celle-ci valait elle préféra lui accorder le bénéfice du doute.

“Innocent dites-vous ? J'ai hâte dans ce cas d'entendre vos explications. Car ministère corrompu ou pas, je suis là pour faire mon travail. Et ce qui s'est passé à l'intérieur de cette péniche ressemblait fort peu à une visite de courtoisie. Je vous écoute donc Monsieur...”

Il n'avait toujours pas décliné son identité mais elle espérait bien qu'il le fasse. Elle y veillerait. La baguette de la Chef des Aurors était toujours pointée sur l'homme et si elle avait décidé de lui accorder la possibilité de se défendre avant de finir dans une cellule d'Azkaban, elle n'en restait pas moins prudente et à l'affût. Au moindre mouvement suspect, elle n'hésiterait pas à lui lancer un sort pour le neutraliser. La jeune femme avait vu la scène, du moins la scène finale. Pourtant elle ne connaissait pas l'histoire. Rien ne pouvait justifier le fait de voler la vie d'un homme. Du moins c'est ce qu'elle pensait lorsqu'elle était entrée chez les Aurors, jeune et innocente. Après plusieurs années dans ce corps d'élite, elle avait appris qu'il existait des hommes pourris jusqu'à la moelle. Et ceux-là, on ne pouvait pas les arrêter sans utiliser une mesure de rigueur.

Les plus connus et réputés les plus connus étaient les Mangemorts. Ils faisaient régner la terreur en Grande-Bretagne mais ils n'étaient pas les seuls. Les criminelles sillonnaient les rues sombres et parfois agissait même dans la lumière. Les pires étaient peut-être ceux qui croyaient agir légitimement alors qu'ils faisaient du mal autour d'eux. Mais Céleste n'aimait pas les généralisations. Il y avait des gens indignes au sein d'institutions honorables et vice versa, il y avait parfois des gens de coeur parmi les hors la loi. Elle avait bien quelques noms en tête mais elle le garderait évidemment pour elle. Pour le moment la question était de déterminer ce qui s'était passé ce soir et pourquoi c'était arrivé. * Convins-moi. * pensa t-elle alors qu'elle attendait avec impatiente les paroles enjôleuses du jeune homme en sursis.

[Désolée pour le temps de réponse et aussi pour le RP pas terrible >< ]
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Dim 13 Nov - 21:15

Hj-Je t'emprunte tes excuses. Je tacherais d'être plus rapide la prochaine fois.-Hj

-Assassiner un homme, Mademoiselle implique que la victime possédait les qualités et les vertus -s'il en existe- communes à notre espèce, dis-je en me relevant doucement.

Ma tête roula un moment sur elle-même, décontractant les muscles de ma nuque encore noués. Et c'est avec plaisir que je sentis les effets de l'infourno s'éteindre comme les braises d'un feu de camp. Mes yeux se plantèrent alors sur l'auror. Ce n'était pas un de ces regards que les gens lançaient dans la rue, un de ces regards fuyant, jamais fixé droit dans les yeux mais un peu à côté, un regard pour bibelot, pour l'horaire affichée dans les gares. Non le regard que je lançais à la jeune femme était profond d'intensité, calé directement sur le sien, au point de paraître dérangeant. Peut-être restait-il encore quelques gens de bien au Ministère...

D'un mouvement vif et gracieux, ma baguette regagna l'intérieur de ma cape, dissimulés par l'étoffe mes doigts se détachèrent de son bois pour saisir trois petit carrés de papier. Trois photographies comme put le constater la sorcière, trois photographies moldues qui plus est. La première était celle d'un jeune officier SS, fringant dans son uniforme, souriant de toutes ses dents. On devinait une musculature imposante, un teint pâle et le bleu intense de ses yeux. Vraiment charmant. La seconde photographie avait pour objet le même personnage, le port de la svastika semblait avoir été troqué pour celui de l'étoile rouge à en juger par la lourde chapska qu'il arborait ainsi que le drapeau rouge et or qui flottait en arrière plan. La dernière photographie enfin, était la seule en couleur. L'homme avait encore vieillis, ressemblant un peu plus au vieillard solitaire qu'il allait devenir. Le gris prenait le dessus sur le brun et déjà la vigueur qui était familière à ces yeux bleus se muait en une certaine lassitude de l'existence. Plus d'uniforme mais un costume deux pièces impeccable, plus de sourire non plus.

J'ai osé un pas en direction de l'auror, deux d'un coup l'aurait fait paniquer, je le sentais à son énervement. Lentement ma main s'est tendue vers elle, lui présentant les clichés. Elle était libre de les refuser, sauf si elle ne voulait comprendre.


-Cette histoire commence comme toute les histoires de ce genre, avec un jeune sorcier prometteur. Immigré allemand comme le reste de sa famille, Wolfgang Zegowitz débarque à Londres en 1919. Leur pays n'est plus que ruine, leur fortune un vague souvenir, la Guerre ne connait nulle frontière, magique ou non.
Mais déjà le jeune Wolfgang nourris un rêve bien noir dans son cœur de petit garçon : retourner chez lui la tête haute et mettre à genoux les auteurs du ''diktat''. On pourrait croire que l'annonce de sa nature de sorcier aurait pu lui faire oublier ces sombres désirs de vengeance patriotique ; il n'en est rien, bien au contraire. Prophétisé aux yeux de sa famille, il se croit capable de renverser le cours de l'Histoire. La montée croissante du pangermanisme n'arrange rien. Et c'est tout au long de sa scolarité que Zegowitz sera bercé par les discours déjà électrisant d'un vétéran de la Grande Guerre, un artiste raté reconverti dans la politique de comptoir : Adolf Hitler.
Lorsque la République de Weimar chancelle en 1933, cela fait déjà deux ans que Zegowitz se trouve sur le sol allemand. Durant cette période le jeune sorcier prometteur s'est bien perverti, fréquentant la lie de l'humanité, tant parmi les moldus que parmi les sorciers. Il participe en toute discrétion aux premières nuits de cristal, mais c'est véritablement lors de la nuit des long couteaux que Wolfgang démontre des talents très vite remarqués et appréciés. Envoyé en Pologne en tant que commandant SS dès 1939 il se fera connaître de ses hommes sous son surnom du « magicien », je vous laisse deviner pourquoi... C'est au cœur de cette période de barbarie et de non droit que Zegowitz déchaine une haine qu'il a trop longtemps refoulée. Mais c'est en 1940 que son dessein prend une nouvelle forme. Affecté dans plusieurs camps de Pologne orientale, Wolfgang voit d'innombrables pauvres bougres défiler sous ses yeux, certains sont des sorciers qui n'ont pas eu de chance. Extrêmement bien familiarisé avec une magie noire qu'il a appris à maîtriser, Zegowitz arrive à sentir leur crainte et leur désespoir. Il préfère de loin les enfants, beaucoup plus malléables et dont les émotions autant que les capacités d'endurance sont souvent supérieures à celles des adultes. Sans vraiment s'en apercevoir Zegowitz fonde la branche magique du Troisième Reich, dressant ses victimes comme des chiens de guerre et les laissant se défouler sur les populations civiles.
Mais l'avancée russe vient mettre un terme brutal à ses petites expériences. Qu'à cela ne tienne, Zegowitz tourne le dos au Reich pour se retrouver dans le bon camp. Rien ne semble plus avoir d'importance pour lui, si ce n'est ce groupe de jeunes mages noirs qu'il a formé. Déformé par l'obscur son esprit n'a plus aucun repère, de Wolfgang Zegowitz il ne reste plus rien.
De sa période russe on ne sait que peu de chose. Il a d'abord été responsable d'un goulag en Sibérie, puis de plusieurs kolkhozes en Ukraine avant d'être déplacé en RDA vers les années 1970 en tant qu'officier de la Stasi. Mais le véritable visage de Zegowitz était évidemment tout autre. Officieusement il a profité de l'impunité de son rang et de la discrétion offerte par le rideau de fer pour mettre en place son ordre de terreur. Moldus ou sorciers, de Berlin jusqu'à Moscou tous lui devaient tribu. Pour les uns il était un de ces gradés communistes corrompus, mais pour les autres il était un mage noir redoutable, vicieux et pervers, spécialiste dans des mutilations magiques dont je vous laisse imaginer la saveur...
On perd sa trace en 1985. Peut-être avait-il présentis la chute inévitable du régime qu'il avait contribué à forger. Des rumeurs ont rapportées sa présence en Amérique Latine, en Afrique ou encore en Asie. Personne ne savait où le trouver, pas même ses fidèles qui s'étaient plus ou moins entre dévorés pour le contrôle du clan. En vérité Wolfgang Zegowitz n'a jamais quitté l'Europe de l'Est. Il savait que des conflits pouvaient encore émerger dans ce coin du globe. Aujourd'hui encore je crois que c'est cela, cette capacité à provoquer les hommes, à titiller leur haine réciproque, plus que le pouvoir ou la richesse qui le poussait à faire ce qu'il faisait.
C'est au milieu des années 1990 que j'entendis parler de lui pour la première fois. J'avais été sur sa trace sans vraiment le savoir, mes questions et quelques fables de moldus terrorisés m'avaient mené en Serbie. Là je l'ai vu marcher au devant de ses fils et raser un village. Sur son visage ni haine ni allégresse, rien que le vide le plus absolu. De rue en rue, de maison en maison, ils ont détruits sans une once de pitié tout ce qui pouvait se trouver à bout de baguette. Homme, femme, enfant, bétail... Pas une seule masure ne tenait debout quand ils se sont finalement envolés dans la nuit. C'est là que j'ai perdu mes premières illusions. Jusqu'alors je pensais que la plupart des mages noirs avaient un but matériel à la poursuite du mal, quelque chose qui les rattachait encore à la raison. Faire le mal pour le mal me paraissait d'une absurdité digne d'un conte pour enfant. Mais ce que je vis ce soir là n'avait rien d'aussi romanesque. Il est ainsi devenu le but de ma chasse aux sorcières.
Lorsque Milosevic est tombé Zegowitz s'est à nouveau évaporé dans la nature. J'avais à l'époque quelques uns de ses anciens lieutenants à mon tableau de chasse, mais rien de bien important. Pourtant il avait eu vu vent de mon existence, et durant les années qui suivirent toutes mes pistes ne me conduisirent qu'à des cadavres : Wolfgang Zegowitz les éliminait. Mais il se trompait sur la nature de son adversaire, contrairement à vous je ne m'encombre ni de lois ni de pitié. C'est ce qui troubla d'ailleurs ses fils que j'ai débusqué en Autriche il y a quelques mois de cela, ils s'attendaient à tomber sur un auror -ou du moins sur l'idée qu'ils se faisaient d'un auror. Il ne furent pas déçus du voyage...
Je croyais que leurs ultimes révélations me mèneraient à Viennes, Berlin ou même à Moscou. Mais pas un seul instant je n'aurais pensé retrouver Wolfgang Zegowitz à Londres, confortablement installé dans une péniche, à savourer bourbon et Chopin au frais du Ministère. Car la grande force de Zegowitz a toujours résidé dans cette faculté à s'infiltrer dans une administration. Ce dernier avait négocié -très officieusement- une retraite paisible loin d'Azkaban, en échange d'une chose hors de prix, que le Ministère lui-même n'aurait pu se payer autrement : son savoir. Tout ce que le mage noir avait pu amasser en connaissances, ce dernier était prêt à le coucher sur papier et à l'envoyer quotidiennement aux langues de plomb. Zegowitz vieillissait et se savait sur le déclin, il lui fallait donc un protecteur puissant et il aurait été prêt à tout pour acheter ses bonnes grâce, même à expliquer comment capturer un mage noir de son acabit. Mais en croyant qu'une simple entente avec le Ministère serait suffisante pour m'arrêter il s'est fourvoyé.

En comparaison de tout ce que j'avais dû traverser pour arriver jusqu'à cette nuit, ce monologue n'était pas grand chose. Je doutais fortement que l'auror en face de moi puisse saisir le véritable enjeu de mon geste. Ce n'était pas juste un meurtre, mais un acte de justice élémentaire. Un bref instant, j'ai fermé les yeux, inspirant l'air méphitique qui nous entourait.

-Vous pensez tout savoir, repris-je en la regardant d'un air presque triste. En vérité tout vous échappe. Vous êtes une auror, votre rôle dans la Société magique est de combattre la noirceur, de rétablir l'ordre quand le chaos menace. Vous devez garantir le bon équilibre, mais vous ne le faites pas. Les Voldemort et les Zegowitz ne sont que le symptôme d'un mal beaucoup plus grand. Un mal présent au sein même des institutions auxquelles vous avez prêté allégeance. Il y a peu, vous avez tenté quelque chose de malhabile par la force, et vous avez échoué ; vous avez battu en retraite alors qu'il fallait combattre.
A l'image de ces mauvais sorciers je suis un autre symptôme. Celui d'hommes qui ne croient plus en une justice qui relâche les loups, celui d'hommes qui sont prêts à tout pour devenir les derniers gardiens de la paix et de la liberté. Partout où règne l'obscurité et où les Ministères ont reculés ils s'élèvent, faibles, terrorisés mais déterminés à tout faire pour que leurs enfants ne soient pas pervertis par la noirceur, pour que leurs fils et leurs filles ne deviennent pas les prochains Zegowitz.

Les sorts responsables de la mort de Zegowitz avait été pratiqués avec sa baguette, une baguette qui avait été brisée qui plus est. La sorcière qui me faisait face n'avait vue quant à elle qu'une partie de la scène qui s'était déroulée à bord du bateau, un témoignage aussi partiel ne tiendrait pas. Quant aux faits que je venais de relater, ils concernaient des pays où la juridiction de l'auror anglais n'avait aucun effet. Enfin, si jamais j'étais mené devant le Magenmagot, nombres d'huiles du Ministère préféreraient classer l'affaire (ou me faire éliminer durant mon transfert à Azkaban) plutôt que de voir les liens existants entre eux et Zegowitz révélés au grand jour. Mais curieusement je savais que je n'aurais pas besoin d'une telle supercherie pour rester libre...

-Ce soir deux choix s'offrent à vous. M'arrêter et fermer les yeux ou me relâcher et les ouvrir.

Elle avait les seules preuves de l'existence de Zegowitz entre les mains, dans les miennes ne se trouvaient nulle baguette. Quoi qu'elle décidait j'étais prêt à l'accepter.
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Re: Balade sur les Docks
Calypso Otaway, le  Dim 20 Nov - 19:01

Céleste ne savait pas si elle avait fait le bon choix, elle ne savait pas si ce geste allait lui apporter une réponse positive ou alors lui attirer plus d'ennuis encore. Mais au moins elle aura eu le mérite d'essayer et de laisser le bénéfice du doute à cet homme qui semblait avoir toute sa tête et dont l'assurance et l'impassibilité suite à un meurtre de sang froid, la laissait pantoise. Lorsque l'on ne fuyait pas, lorsqu'on ne s'énervait pas, c'est qu'on avait rien à se reprocher. Certes, elle l'avait vu de ses yeux vu ce qu'il avait tué un homme. Pourtant un doute s'était tout de même immiscé dans son esprit. Et s'il disait vrai ?

Tout de même sur ses gardes, la demoiselle le laissa se relever puis de la fixer intensément. La Chef des Aurors soutint son regard, la tête haute, emprise d'une fierté pompeuse et peut-être même exagérée. Mais elle voulait montrer à son adversaire qu'elle n'était pas du genre à se laisser berner par des artifices et à ciller. Mais il rangea assez vite sa baguette et cela signifiait que jusqu'ici, il respectait sa parole et faisait preuve de bonne foi. Ils avaient fait la moitié du chemin et elle espérait que les choses se passent aussi bien jusqu'à la fin de cette “discussion”. D'ailleurs la demoiselle abaissa un peu sa baguette, alors qu'il commençait à lui raconter une histoire.

L’Histoire n'avait jamais été la matière préférée de la rousse, bien qu'étant à Serdaigle, la maison où les élèves étaient les plus doués, elle trouvait cela fort ennuyeux, préférant les matières vivantes qui instituaient un peu de pratique. Alors là, s'il se mettait en plus à lui conter des histoires moldus ... Peut-être que le but était d'endormir la jeune femme afin de mieux s'échapper ? Ahem ... Non non ! Même si elle avait envie de lui demander d'en arriver aux faits, oui ceux là même qui seraient intéressants pour l'Auror qu'elle était, Céleste le laissa raconter toute l'histoire. Il était évident que cet enchainement d'évènements avait un sens à ses yeux.

D'ailleurs, elle commençait à comprendre l'ampleur de la chose. Cet homme avait réussi à asservir beaucoup de monde et à faire du mal un peu partout où il était passé, sans pour autant se faire prendre par les autorités compétentes. La rousse comprenait à présent un peu mieux l'aversion du brun vis à vis du ministère et des hautes institutions. Mais la question qu'elle se posait, était le rapport que son tueur avait avec toute cette histoire. Etait-il un homme si altruiste que la vie de ses compatriotes lui importait tant ? Qu'il risquait sa propre vie en quête de justice ? C'était peu probable. Il devait y avoir quelque chose de plus personnel qui motivait ses actions.

D'ailleurs, il ne se fit pas prier pour lui dire qu'il était sans pitié. Qu'il n'était d'ailleurs pas comme les Aurors. La jeune femme ne put empêcher un petit rictus mauvais de venir s'étirer au coin de ses lèvres. Elle ne savait pas d'où débarquait cet homme, mais il lui semblait qu'il sous estimait fortement son équipe d'élite. Elle qui connaissait ses hommes (et ses femmes), elle savait pertinemment que si certains pouvaient parfois sembler être trop gentils, la plupart avaient des convictions telles, qu'une rage de combattre et de vaincre brûlait en eux. Bien évidemment ils préféraient la déontologie quand c'était possible. Mais dans le cas contraire ...

“Puis-je connaitre votre nom monsieur ? Ou tout au moins votre prénom ?”

Oui après sa grande et interminable tirade, ce fut la seule chose qu'elle trouva à lui demander et à lui dire. Après tout c'était la moindre des choses que de connaître l'identité de la personne avec laquelle on échange. Bien plus cordial. Une manière des Aurors à n'en pas douter !
Mais c'était aussi une manière d'ingurgiter chacune des informations qu'il venait de lui balancer, sans semblait-il, avoir respirer une seule seconde.

Mais la morale qui s'ensuivit de la part de cet homme complètement inconnu lui fit presque oublier sa question. Oh oui elle se souvenait très bien avoir eu des doutes sur ses supérieurs à un certain moment, elle se souvenait également comment cela s'était terminé. Elle s'était ce jour là promis de tout faire pour redorer le blason des Aurors et après une lutte acharnée, elle se félicitait d'avoir réussi cet exploit. Mieux encore, cet épisode leur avait fait prendre conscience qu'ils ne pouvaient pas faire confiance à tout le monde et c'est en ce sens qu'ils avaient décidé de se forger leur propre loi.

La construction puis la gestion du QG secret des Aurors fut un premier pas à cette avancée. S'ils travaillaient toujours au ministère, le QG de Woodstuff contenait des informations bien plus intéressantes et importantes que les archives même du ministère. Céleste avait récupéré des affaires qui avait parfois été abandonnées et avait promis de trouver des réponses à ses questions. Certes, ses investigations ne l'avaient pas encore mené à grand chose, mais elles n'étaient pas restées vaines. Elle avait notamment appris que des personnes de haut niveau pouvaient être impliquées dans plusieurs sombres affaires.

Mais il y avait quelque chose en lui d'un peu démentiel et de poussé jusqu'à l'extrême. Il avait soif de justice et il se donnait les moyens de réussir. Il était extrémiste oui, il était prêt à tout pour arriver à ses fins. Dans un sens, Céleste admirait cet homme qui avait le courage et le charisme de pouvoir clamer haut et fort ses convictions. Mais sa douce folie vengeresse prouvait qu'il était dangereux, voir bien plus dangereux qu'un mage noir dont la conviction ne faisait pas le poids face parfois à leur bêtise et leur arrogance. Non cet homme là avait la tête sur les épaules et les idées bien claires.

Levant sa baguette, Céleste dessina quelques formes dans les airs, puis elle fit apparaître un patronus qui aurait pour mission d'avertir ses collègues de ce qui venait de se passer. Quelqu'un viendrait récupérer le corps et ils ouvriraient une enquête. Quand à elle, elle avait autre chose en tête. Qu'allait elle faire de cet homme ? Elle ne le savait pas, mais si ce qu'il disait était vrai, si le ministère avait couvert un homme comme celui-ci, cela méritait plus amples explications et quelques détails croustillants. Elle s'avança vers lui, plongeant ses yeux ambrés dans ceux de son interlocuteurs.

“Et si je choisissais une troisième option ? J'opte pour ouvrir les yeux... après tout, ce que vous avez pu me dire ce soir était fort intéressant et instructif. Et je dois vous avouer que cela me parait troublant. Mais je vous crois que je vais aussi ... vous arrêter”. Lança t-elle sur un ton enjoué.

Dans le même temps elle posa sa main sur le poignet de l'homme et ils transplanèrent ensemble vers d'autres horizons. Non Céleste ne comptait pas l'amener au ministère et le livrer aux détraqueurs. Pourtant elle ne pouvait pas non plus le laisser partir et s'enfuir ainsi dans la nature sans même en savoir un peu plus. Mais peut-être qu'ils pourraient discuter dans un endroit un peu plus chaleureux que celui-ci. Le QG aurait été un endroit intéressant pour ce genre de tête à tête, mais elle n'oserait pas lui dévoiler le secret si bien gardé de ce lieu. Elle allait donc devoir trouver autre chose.
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Ven 23 Déc - 15:50

Pv Anthony Aznable
De l'eau. Beaucoup d'eau. Le ciel pleurait-il, comme pour m'aider à soulager ma peine ? En tout cas, l'eau de la pluie qui mouillait doucement tout Londres ruisselait sur mes joues comme mes larmes, semblant vouloir les remplacer, les effacer. Malheureusement, cela ne changeait rien. Je me sentais juste complètement vide. Vide. Je ne me sentais pas pleurer, alors peut-être était-ce mon imagination ? Est-ce que je rêvais ? Peut-être allais-je me réveiller et découvrir que rien ne c'était passé ? Que ma vie avait encore un sens...

Mais non. je me rendais bien compte que c'était la vérité. Même si c'était particulièrement inhumain. Particulièrement douloureux. Elle était dans le coma. Elle avait quasiment aucune chance de se réveiller un jour. Et c'était à moi qu'il appartenait de décider de la faire vivre ou mourir... Grand-mère... Oh, pourquoi t'en avais-je voulu pour une raison si stupide, presque un an ? Cela n'avait aucune importance. Aucune. Même si mon père était un Mangemort et qu'elle me l'avait pas dit, où était le problème ? Aujourd’hui, je n'en voyais pas. L'année dernière, cela m'avait blessée... J'étais tellement stupide à me couper du monde ainsi. Dire qu'il avait fallu d'une seule personne, un quasi inconnu, dont j'ignorais le nom, que j'avais rencontré par hasard pour bouleverser mes certitudes... Il avait bien fait. Il y a cinq mois, j'ignorais qu'on apprend mieux si l'on s'ouvre. Maintenant, je sais ce que je veux. Le savoir est important, essentiel. Mais on en apprend plus en groupe, avec d'autres... Même si je ne connaissais personne qui me ressemblait suffisamment pour ça... J'étais seule. Je l'avais toujours été. je n'avais personne qui me considérait comme une amie. personne n'était amoureux de moi...

Depuis toujours, j'observais les autres être heureux, en me demandant toujours : " Pourquoi pas moi ?". Et aujourd'hui, je me retrouvais sur les docks de Londres, un dimanche, sous la pluie légère et froide, en me demandant que faire. Pour moi, pour mon aïeule. j'étais perdue. Perdue et seule, personne ne pouvait prendre la décision à ma place. C'était de ma faute. J'étais solitaire avant. Mais personne ne semblait s'être rendue compte que ce n'était plus le cas. Après, j'aurais du plus m'imposer aux autres. Mais je ne supportais pas les regards désapprobateurs, les sourires en coin, les mots chuchotés à l'oreille. Je n'étais pas douée avec les gens. Je savais uniquement reconnaître les hypocrites. Après tout, je ne ressentais pas beaucoup de sentiments. Je ne savais pas déchiffrer les sourires, les regards. Je n'avais reconnu qu'une seule chose en un an : la solitude. Même mes profs n'aimait pas cette fille étrange, avide de connaissances, taciturne que j'étais. Pour mon malheur.

Est-ce que je changerais un jour ? Je l'ignorais. Je n'en pouvais plus d'essayer.

Je marchais sur les quais, simplement. Et en marchant, j'arrivais presque à refouler mon chagrin. A ignorer cette petite voix qui me harcelait. Je me forçais à respirer plus lentement, à calmer mes sanglots. Et finalement ça marchait presque. La pluie finit par cesser, le soleil par pointer le bout de son nez. je me sondais lentement. Je ne savais toujours pas quoi faire. Et même si la plaie n'était plus un feu d'émotions, cela restait une douleur sourde, qui faisait mal. Grand-mère.

Je finis par m’arrêter au bord de l'eau. Il n'y avait quasiment personne. Je plongeai mon regard dans l'eau, essayant de voir si une réponse se cachait derrière la pollution. Non, bien sûr. Elle ne tomberait pas du ciel ! Ni de la Tamise. Mais une autre idée me vient, tandis que ma voix murmurait, d'un ton traître :
" Et si, tu tombais ? Pof, un petit accident, plus de décision, plus de solitude. le vide pour te calmer. Tu serais libre enfin ? Et tu saurais peut-être plus..."
J'essayais de la faire taire, puis me rendant compte que cela ne servait rien, j'examinais l'idée... Pourquoi pas après tout ? Y avait-il quelqu'un qui me regretterait ici ? J'en doutais... Vraiment. Alors...

Je m'agenouillais, et continuait à fixer l'eau sombre. Calme, mystérieuse. Devais-je la rejoindre ?

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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Sam 24 Déc - 10:31

*Comment faire pour se débarrasser de ces gêneurs ? A part avoir recours à des moyens illicites je ne vois pas comment m’en sortir…*

Cette journée avait été rythmée par une prise de tête entre Anthony et les agréables fournisseurs de la boutique d’Accessoires de Quidditch… Ces soucis étaient bien loin d’être les pires qu’il ait du gérer ces derniers temps… Entre sa candidature pour le Magenmagot et le récent incident dans la forêt interdite, il pouvait même dire que c’était plus une récréation qu’autre chose. Cependant, il ne pouvait que désespérer face à la stupidité de ces personnes.

*Des idiots qui perçoivent le Quidditch comme un sport de riche… Ils n’ont toujours pas comprit que ce sport était un sport populaire… Faudrait qu’ils enlèvent leurs œillères…*

Autant dire que l’humeur d’Antho' se dégradait petit à petit. Alors qu’il commençait à maudire tout et n’importe quoi, il réalisa qu’en plus d’être trempé jusqu’aux os, il s’était retrouvé sur les docks de Londres. Il resta sur place pendant quelques minutes. Son énervement l’avait conduit là alors qu’il était sensé rentrer assez vite à la boutique. Il en connaissait une qui n’allait pas apprécier son retard. Mais au moins cela lui permettrait de se calmer tranquillement.

*Au moins ce coup-ci je n’aurais pas une forte envie d’étriper les clients juste parce qu’ils abordent un sourire…*

Le soleil refit son apparition et il alla vers le fleuve tout en lançant un sort pour faire sécher ses vêtements. Quitte à être en retard, autant ne pas faire les choses à moitié. Il n’y avait absolument pas âme qui vive ici. Pas de dockers et moins étonnant, personne d’égaré comme lui. Bon faut dire que niveau attractif, le niveau des docks était assez faible et le temps n’aidait pas non plus.

*J’ai vraiment des réflexions étranges… Mais au moins cela à le mérite de me faire oublier cette matinée…*

C’est donc un peu plus serein qu’il se décida à retourner sur le chemin de traverse. Alors qu’il se mit en route, il remarqua plus loin une silhouette agenouillée au bord de l’eau et fixant celle-ci. N’y prêtant pas plus d’attention, il continua son chemin. Puis finalement il revint sur ses pas. Il connaissait cette silhouette. Cette personne avait-elle prit l’habitude de croiser sa route a chaque fois qu’il revenait de ses réunions avec ces fournisseurs ?

*Soyons logique… Ce n’est qu’une simple coïncidence…*

Il se dirigea donc vers la jeune femme dont il ne connaissait même pas le nom. Elle semblait faire une fixation sur l’eau de la Tamise. Cela n’augurait rien de bon encore une fois. Anthony était arrivé à quelques mètres d’elle et pouvait distinctement voir son visage. Elle ne semblait même pas l’avoir remarqué.

*Rien n’indique qu’elle ait envie de se suicider… Même si je dois dire que l’expression de son visage n’indique rien de bon… Raah… D’accord je dois admettre qu’elle ne semble pas aller bien du tout.*

Que pouvait-il faire ? Il se remémora l’unique fois où ils s’étaient adressé la parole. Ca avait plutôt mal fini. Mais sa conscience l’empêchait de partir et de faire comme s’il n’avait rien vu. Etrange quand on savait qu'il avait tué énormément de personnes...

*Maudite conscience… Faudrait te manifester à d'autres occasions.*

- Il existe des moyens moins douloureux que la noyade pour mettre fin à ses jours…

Son ton était volontairement ironique. Sa phrase avait surtout pour but de faire revenir à la réalité la jeune femme. Il espérait qu’elle ne le prendrait pas aussi mal que ce qu’il avait dit la dernière fois. Il enchaina :

- Ca n’a pas l’air d’aller fort…
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Sam 24 Déc - 11:53

J'étais restée dans la même position, semblant vouloir serrer dans mes bras l'entité sombre qu'était la Tamise. Je me demandais sérieusement si j'étais assez courageuse pour sauter et rester dans l'eau, après à me noyer, ou si, mue par un réflexe stupide, je me débattrais pour échapper au destin que j'aurais pourtant choisi. Je n'étais pas si courageuse, je le savais. Puis je songeai que l'eau devait être froide, et que je tomberai en hypothermie avant d'avoir eu le temps de dire "ouf". Et je me noierai, mettant fin à mes soucis. Mais, n'était ce pas la voie la plus facile, celle du lâche que d'abandonner ainsi ? Un Gryffy se serait relevé à ce moment là, comprenant, comme dans les films, que la seule façon d'être un homme était d'affronter son destin.

Mais je n'étais qu'une Pouffy, mal intégrée, et à qui jamais personne n'avait dit d'être brave. J'avais réussi à me fâcher avec la seule personne qui m'aimait. Et elle s’était faite agressée chez elle, par un rôdeur sans doute, toute seule, sans sa petite fille pour la défendre... Une petite fille même pas assez intelligente pour mettre fin à ses jours, pour éviter de blesser, de tuer d'autres personnes. Cette dernière pensée acheva de me convaincre. Une poussée sur mes jambes, et le monde ne s'en porterai que mieux. Il n'y avait personne, personne qui me sauverait. Une voix retentit alors, tout à coté de moi. Une voix, que malgré le temps, je reconnaissais... Une voix que je n'avais pu oublier alors qu'elle prononçait quelques mots, mots qui allaient modifier mon existence. Quel étrange coïncidence... Je relevai doucement la tête, perdue par la phrase qu'il venait d'énoncer :

Il existe des moyens moins douloureux que la noyade pour mettre fin à ses jours…

Lui, c'était bien lui, l'homme de l'allée des Embrumes. Celui dont je ne connaissais rien. Que faisait-il ici ? Il ajouta alors, prenant presque un ton soucieux, que je n'avais pas l'air d'aller très bien... Touché. Je devais avoir l'air d'un zombi étant donné que je n'avais pas dormi depuis presque 72 heures. La phrase qu'il avait dite précédemment me revint alors en tête. Il avait donc deviné mes intentions ? Le tout très ironiquement. S'il vous plait, qu'il ne me fasse pas la leçon comme la dernière fois. Je ne supporterai pas d'être prise à nouveau pour une gamine stupide. J'avais suivi ses conseils la dernière fois, et voilà où j'en étais. Bon, il fallait bien que je lui réponde.

Vous ? Je ne m'attendais pas à vous recroiser, surtout aujourd'hui. Mais je vous souhaite tout de même le bonjour. Il existe sans doute des moyens moins douloureux, mais je vous avoue ne pas avoir prémédité cela depuis six mois, donc je n'ai tout simplement pas réfléchi à la question. Ceci dit, je ne crois pas que vous l'ayez posée dans le but de m'aider à choisir le meilleur moyen d’exécution. Et ensuite, oui, je ne vais pas très bien. Qui irait bien s'il avait la tâche de choisir s'il va laisser sa grand-mère en vie, mais dans le coma, ou de la laisser s'en aller ? Désolée. Je ne voudrais pas vous embêter avec mes petits problèmes. Sincèrement. Je ne suis plus agressive comme la dernière fois vous savez. J'ai suivi vos conseils. Même si vous ne vous rappelez sans doute pas me les avoir dit...

Je me relevai. Je ne pouvais pas me tuer devant lui quand même. Je devais être sûre d'être seule, et surtout y réfléchir encore. Même si cette possibilité m'apparaissait moins alléchante d'un coup. Je ne savais pas comment il allait réagir. j'avais peur qu'il croit que j'étais agressive, que je lui en voulais. C'était faux, et je ne voulais pas qu'il pense cela de moi. Pour une fois, je voulais prouver à quelqu'un que j'avais changé. C'était vraiment très important, c'était vital. Si je n'y arrivais pas, alors je mettrais mon plan à exécution. Si j'y arrivais, j'affronterais ce qui se dresserait devant moi. C'était peut-être stupide de me dire cela, mais cette rencontre m'apparaissait presque comme une dernière chance. Une dernière chance de prendre mon destin en main. J'ajoutai alors, dans un murmure :

Je crois avoir changé. Vraiment...

Je refermai la bouche aussitôt. J'espérais qu'il n'avait pas entendu cela. J'allais passer pour quelqu'un de pathétique.





Dernière édition par Evanna Ayling le Mer 28 Déc - 22:37, édité 1 fois
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Sam 24 Déc - 16:19

- Je crois avoir changé. Vraiment...

Voilà une chose étonnante. La jeune femme têtue, qu’il avait rencontré dans l’allée des Embrumes, pensait donc avoir changée. Cependant elle avait dit cela dans un faible murmure, Anthony préféra donc faire comme s’il n’avait rien entendu. Depuis leur dernière rencontre, un bon nombre de problèmes semblaient s’être abattus sur la jeune femme.

*Et la voilà à présent à deux doigts de sauter dans la Tamise… Génial…*

- Désolé pour mon manque de politesse. Bonjour à vous. Si je puis dire. Je n’imaginais pas vous rencontrer une nouvelle fois ici et encore moins dans ces… Conditions. En effet je ne vous ai pas posé cette question dans le but de vous aider dans votre éventuel suicide. J’espérais plutôt vous sortir de vos pensées. Vous m’en voyez désolé pour ce qui arrive à votre grand-mère…

*Comment peut-on avoir envie de se suicider à cause de ce genre de raison ? Je dois être particulièrement insensible…*

Il ne pouvait pas faire ce commentaire à voix haute néanmoins. Il était peut être insensible mais il ne voulait pas avoir un comportement idiot et dire ce genre de chose. De plus, elle semblait avoir réellement changée, autant essayer de voir plus clair dans ces changements avant de dire quelque chose qu’il serait amené à regretter.

- Je me souviens de ce que je vous ai dit et je constate en effet que vous être beaucoup plus calme que la dernière fois… J’aurais préféré le constater dans de meilleures conditions.

Le fait est que sa curiosité était en train de prendre le dessus. Il avait du mal à comprendre comment la jeune femme pouvait envisager le suicide. Certes sa situation était très dure. Il avait lui-même vécu des choses plus ou moins similaires durant sa jeunesse. D’où son incompréhension. Et s’il voulait gratter la surface, il devrait s’y prendre de manière beaucoup moins violente que la dernière fois.

- Si je peux me permettre une remarque… Ne pensez vous pas que le suicide reviendrait à faire le choix de la laisser vivre dans ce coma… Etant donné qu’un médecin ne peut choisir de donner la mort à un patient… Je peux comprendre que vous soyez désespérée mais…

Il laissa sa réplique en suspens se rendant compte qu’il avait tendance à se mêler des affaires de cette personne alors que ce n’était pas dans sa nature… Deux fois, il la rencontrait, deux fois il faisait cela. Cependant, dans l’allée des Embrumes il aurait très bien pu continuer son chemin. Dans le cas présent il ne pouvait pas. La situation était suffisamment grave pour qu'il se sente obligé d'essayer de l'aider. Ou alors son intention était-elle autre ?

*Peut être que je fais aussi et surtout cela pour soulager ma conscience… Elle en aurait bien besoin.*

Il devait en effet prendre cela en considération. Pouvait-il vraiment faire quelque chose pour elle alors qu’il fait un petit massacre durant deux ans ? Ce qui était sur c'est que c’était assez hypocrite de sa part de croire qu’il pourrait un jour se soulager la conscience...

*Il ne faut pas que je me fasse d’illusion… Je vivrais avec mes crimes jusqu’à ma mort, peut importe ce que je pourrais faire. Et puis… Je le mérite. Je mérite d’être hanté par mes actes.*

Il pouvait au moins essayer de comprendre son interlocutrice et peut être avec de la chance de l’aider à défaut de pouvoir s’aider lui-même.
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Lun 26 Déc - 15:31

J'attendais. Suspendue à ses lèvres, j’appréhendai ses prochains mots. Saurait-il... ? Je n'avais qu'à écouter, et je verrais. Il ne releva pas ma dernière phrase et se contenta de me saluer à son tour en s'excusant de son manque de politesse. Il ne s'attendait pas à me revoir, surtout dans ses conditions. Il m'avait en effet posé cette question pour me sortir de ma transe, et il ajouta qu'il était désolé pour ma grand-mère.

Il s'arrêta quelque secondes avant de dire ce qui m'intéressait. Il avait vu que j'étais plus calme et il se souvenait. Peut-être que finalement, tout allait s'arranger... Mais je me devais encore patienter, écouter, espérer qu'il me prendrait pour quelqu'un d'agréable... c'est alors qu'il aborda un sujet non envisagé :

Si je peux me permettre une remarque… Ne pensez vous pas que le suicide reviendrait à faire le choix de la laisser vivre dans ce coma… Etant donné qu’un médecin ne peut choisir de donner la mort à un patient… Je peux comprendre que vous soyez désespérée mais…

Je n'y avais pas pensé. Le suicide ne m'épargnerai pas qu'un choix, il le ferait à ma place. Mais qui payerai la chambre à St Mangouste ? Qui s’occuperait d'elle si je mourrais ? Si je me suicidais, je devais donc la laisser mourir avant, pour ne pas qu'elle reste seule, comme je l'étais à mon tour ? Peut-être... Je ne savais pas quoi faire... Décidément, cette question était au cœur de toutes mes pensées. J'allais devenir folle si je ne prenais pas vite une décision. Mais... J'aurais tellement aimé que quelqu'un, un père, une mère soient là pour m'aider.

Mon père était un Mangemort. Et je sais que même si elle m'avait caché sa mort, ma grand-mère n'était pas contre ses actions. Qu'elle était fière que son fils se batte avec eux. Pour que le monde soit plus libre dirigé par des sorciers, qui œuvreraient pour la diffusion du savoir. Tout le savoir, même le plus noir. Les Moldus étaient stupides de vouloir que tout soit blanc. Ils se sabordaient ainsi. On est plus fort contre selon ce qu'on combat lorsqu'on le connait.Nous étions supérieurs. Nous avions des pouvoirs. Et c'étaient eux qui contrôlaient le monde. Où est la logique ? Nulle part. Et j'étais de plus en plus de cet avis. Il fallait renverser le monde pour le reconstruire sur des bases plus saines. Là, tout était trop corrompu pour être sauvé...

Grand-mère, finalement, était un peu mort avec son fils, son combat, sa fierté. Mais elle, elle avait résisté, elle, pour s'occuper de sa petite fille. Le sens du devoir sans doute... Je me devais de lui rendre la pareille. Soit de la laisser s'en aller en paix, soit de m'en occuper. Mais je ne pouvais mourir en la laissant dans l'oubli d'une chambre d’hôpital. Et bien, cela faisait déjà une décision de prise : je ne me suiciderais pas tant que je n'aurais pas choisi. Dire que je voulais me foutre en l'air pour éviter d'avoir à choisir... Mais je devais rester encore un peu, pour mon père, pour ma grand-mère. Quitte à voir plus tard si la solitude qui me minait me pousserait à choisir la voie "facile" pour mettre fin à mes souffrances.

Je regardais l'homme, puis me décidai à faire part de mes réflexions.

Désolée. Je réfléchissais à ce que vous m'aviez dit. Vous avez raison. Ma grand-mère a peut-être voulu tout sacrifier quand mon père est mort tué par les Aurors. Mais elle est restée pour moi alors que son fils adoré venait de se faire descendre. Alors, je dois choisir son sort futur, et l'assumer, quitte à vivre pour ne m'occuper que d'elle. Après tout, je pourrais choisir de mourir plus tard...

Je me tus. Je remarquai alors que j'avais laissé traîner une info assez importante. Mon père était mort tué par des Aurors. Peu courant pour un citoyen normal non ? L'homme pouvait deviner ses actions... Et me fuir maintenant. je me mordis la lèvre. J’étais vraiment trop stupide et confiante. Ce n'était qu'un inconnu qui avait la gentillesse de s'arrêter pour m'aider. Je devais être agréable pour lui, pas dangereuse ! Evanna, tu es si bête ma fille. une vraie Pouffy. Je suppose que je recommence à m'insulter était un bon signe de santé mentale stable... Mais je me contentais de rajouter, voulant effacer mes dernières paroles.

Je suis Evanna Ayling. Je suppose que vous méritez de le savoir pour m'avoir aidée à deux reprises. Merci. Merci beaucoup. Et vous qui êtes vous ? Si ce n'est pas indiscret.

Je pourrais peut-être l'appeler autrement que "lhomme " ou "linconnu" après sa réponse...



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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Mar 27 Déc - 6:57

*Hein ? Son père a été ?!*

En quelques mots, la situation prit une tournure des plus inattendues. La jeune femme qui s’était présentée comme étant Evanna Ayling lui avait avoué que son père avait été tué par des Aurors. Il devait faire donc partie d’une organisation illicite ou alors il avait commit un crime. Dans le premier cas, soit il avait fait partit de l’ordre du phénix ou alors il avait été un Mangemort… Ou alors un mage noir non affilié au groupe. Les possibilités étaient nombreuses.

*Voilà qui pique encore plus ma curiosité… Et cela fait aussi remonter des souvenirs… De mauvais souvenirs…*

- Je m’appelle Anthony Aznable. Heureux d’avoir apparemment pu vous aider un peu… Mes condoléances pour votre père…

*S’il a été Mangemort ça devait être bien avant mon arrivée dans le groupe… Et quand j’étais Auror je n’ai tué personne à part ces deux là… Non je n’ai tué personne d’autre qu’eux…*

- Je sais que cela ne me regarde pas mais… Quand a-t-il été tué par les Aurors ? Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas vous jeter de pierre à cause du fait que de toute évidence votre père était… Disons qu’il n’était pas du bon côté de la loi…

Cela l’intéressait. Il n’avait jamais entendu parler de cela alors qu’il avait été Auror et qu’il était Mangemort. Donc cela ne pouvait être qu’antérieur à son entrée chez les Aurors. Donc quand il était à Poudlard. Bien que cela datait de 20 ans, il se souvenait parfaitement de cette époque. A l’époque aussi, la guerre faisait rage entre défenseurs de la loi et les célèbres mages noirs.

*Houlà… Je ne suis pas logique moi. Evanna doit avoir… Aller 18 voire 20 ans maximum. Cela c’est donc produit après la fin de mes études à Poudlard. Donc je suis passé à côté de cela… Ca s’est peut être déroulé durant ces deux ans où je voyageais… Je me complique la vie pour rien… Attendons sa réponse.*

Anthony, se prenait-il réellement la tête pour rien ? Non. Il le savait qu’il y avait autre chose qui le poussait à procéder un tel raisonnement. Son propre passé bien qu’il ne voulait pas l’admettre. Il avait longtemps espéré trouver certaines réponses à ses questions. Mais il devait se rendre à l’évidence que la personne face à lui n’avait aucun lien avec son passé. Le fait était que des évènements, similaires à ce qui semblait être arrivé à la famille d’Evanna, étaient arrivés à la famille d'Antho’. Cependant elle semblait être bien trop jeune pour avoir un quelconque rapport avec lui.

*La coïncidence aurait été bien trop grande pour être normale… Et puis rien ne me dit que son père ait été un Mangemort. Ou en relation avec des Mangemorts… Faut que j’arrête de courir après cette chimère…*

Cela lui avait fait perdre de vue qu’il était face à Evanna car celle-ci voulait se suicider. Bon selon ses dires, elle comptait prendre une décision à propos de sa grand-mère avant d’envisager de s’ôter la vie. Mais avant de reprendre sur ce sujet, il devait en apprendre plus sur son histoire.

*Il serait embêtant que son père ait été un membre de l’ordre du phénix ou qu’elle-même soutienne les soit disant défenseurs du bien... De plus, je ne vois pas pourquoi elle m’en dirait plus à son sujet. Après tout qui voudrait dire à un inconnu pourquoi son père à été tué par des Aurors ? Et puis ce n’est parce que les Aurors ont fait une telle chose qu’elle ait du côté où qu’elle rejoint les idées des Mangemorts. Mais sait-on jamais… Peut être arriverais-je à cerner un peu son opinion à ce sujet…*

Après quelques instants, il ajouta:

- Je comprendrais que vous ne vouliez pas en parler.
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Re: Balade sur les Docks
Invité, le  Mar 27 Déc - 15:09

L'homme se présenta comme étant Anthony Aznable, et il se dit heureux d'avoir pu m'aider, et me présenta ses condoléances... Et bien, après tout, ce n'était pas comme si c'était la deuxième fois en un seul jour... La mort m'enveloppait depuis ma naissance je crois. J'avais subi des attaques de la part de plusieurs personnes lorsque j'avais cinq ans par exemple... Heureusement personne n'était mort cette fois là. Grand-mère, comme toujours, m'avait défendue... Mais si Papa était un Mm's, qui étaient ces gens ? Je savais qu'il s'était rendu aux Aurors, en espérant qu'il pourrait mieux me protéger ainsi, et qu'il l'avait tué à vue, sans rien savoir, mais les Mangemorts ne devaient pas savoir cela, pas assez pour monter une expédition punitive. Mais peut-être s'agissait-il du secret Ordre du Phénix, qui menait des représailles... Je l'ignorais. Elle ne m'avait jamais dit qui nous avait pris en embuscade...

C'est alors qu'Anthony, que je ne pensais pas avoir relevé la phrase, me posa une étrange question : quand avait-t-il été tué par les Aurors. Il ajouta ensuite, tandis que mon sang en faisait qu'un tour, qu'il n'avait pas l'intention de me jeter la pierre, malgré l'appartenance évidente de mon père à un groupe illicite... Peut-être cherchait-il à savoir s'il connaissait mon père ? Il était impossible pour moi de lui donner un âge, mais rien n'était impossible. Après, peut-être était-ce un Auror en uniforme qui voulait me piéger en me faisant dire que je partageais les idées. Ou un Mangemort qui cherchait de nouvelles recrues... Je me molestai intérieurement : je me faisais des films. Ce n'était sans doute qu'un simple gars un peu curieux. Je devais simplement envisager toutes les possibilités et être prudente. Mais après tout, il ne me coûtait rien de répondre à sa question. Je pouvais même dire que c'était un Mangemort, je n'étais pas responsable des actions de mon père. Aussi, lorsqu'il ajouta que je n'étais pas obligée d'en parler, ma décision était prise. Je choisis attentivement mes mots et déclarai :

Mon père est mort il y a 17 ans, quelques mois après que je sois née. C'est ma grand-mère qui m'a recuillie, vu qu'elle ne savait pas qui était ma mère. Mon père était venu un jour avec un bébé dans les bras, et il a dit que c'était sa fille, qu'il ne pouvait s'en occuper, et mon aïeule l'a fait.

J'ignorais si je devais ajouter l'info intéressante, mais je pris finalement la décision de le faire. Tant pis, s'il m'arrivait des ennuis, je n'étais pas une loque, je savais me défendre. Et puis... Mon instinct me recommandait de faire confiance à Aznable. Je sentais que je ne le regretterais pas. Alors, je me lançai :

Mon père était un Mangemort, si c'était l'information qui vous intéressait. Mais je n'ai pas honte de le dire, j'assume très bien.

Et puis, je plongeai littéralement dans un danger potentiel... J'ajoutais, presque par malice, cette dernière phrase, une énigme presque.

Quand à mes propres opinions... Et bien, puisque je vous connais assez mal, je me contenterais de vous dire que ma devise est : " Le savoir c'est le pouvoir ". Avec toutes les interprétations possibles qu'on peut y donner bien sûr.

J'avais presque envie de sourire. Bien sûr, si c'était un Auror, je risquais gros. Mais, après tout, c'était bien mince comme preuve, et je n'avais jamais commis d’actions répréhensibles. Je ne risquais strictement. Ah si, d'être surveillée jusqu'à la fin de mes jours. Mais la liste des Aurors était trouvable aux archives du Ministère et à mon dernier passage, bien qu'elle soit difficile à obtenir, bien qu'officiellement en libre accès, j'avais pu voir la majeure partie des noms. Anthony Aznable n'y était pas. Ayant une mémoire photographique, j'étais sûre de ce que j'avançais. Mais après, son intérêt pour mon père était quelque peu louche. Et il pouvait très bien avoir menti sur son nom, non ? Tant pis, j'avais envie de vivre dangereusement. Ce ne serait pas la première fois qu'une erreur aurait lieu... Je me devais juste de m'occuper de mon aïeule, et de finir Poudlard. Après, même si ma fonction de préfète ouvrait quelques portes, je n'étais pas promise à un avenir grandiose. Je n'étais pas assez riche. Et mon nom de famille me fermerait bien des portes, malheureusement... Fichu monde de pourris...


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