Désolée du retard !

Il n'y avait rien de plus agréable qu'une personne souriante et accueillante. Elle s'installa à quelques mètres du jeune homme, étalant un peu sa robe sous elle pour éviter d'être complètement assise dans l'herbe. Elle n'appréciait pas la population d'insectes qu'abritait l'herbe fraichement coupée. La jeune femme commença à sortir de son sac son matériel de couture ainsi que son chapeau. Tout en plantant une fine aiguille à travers le voile qu'elle cousait sur le couvre-chef, elle observait du coin de l'œil son voisin. Il dessinait, elle était de nature curieuse et essayait d'observer l'œuvre sans trop bouger. C'était plutôt réussi, même si Mélinda n'aimait pas forcément ce genre de dessin, il avait un certain talant. L'art restant subjectif évidemment. Après tout elle était la seule à porter des chapeaux extravagants que personne à part elle porterait.

La sorcière reporta son attention sur sa propre œuvre d'art, penchant la tête elle tenta de s'imaginer à quoi ressemblerait-il une fois fini. Hmmm elle avait hâte. Ce serait d'ailleurs peut-être son dernier chapeau avant un bon moment. Elle se lassait de découdre et recoudre sans cesse, elle avait envie de se concentrer sur autre chose, de mettre fin à cette part de son enfance. Elle faisait des chapeaux depuis qu'elle savait coudre, elle en avait des centaines plus ou moins réussis. A vrai dire depuis quelque temps une idée, ou plutôt un rêve inaccessible ne quittait pas son esprit. Une nouvelle occupation qui pourrait bien lui prendre tout son temps libre.

Mélinda avait envie d'enquêter sur son père pour espérer le retrouver, et elle attendait les prochaines vacances afin de s'y mettre très sérieusement. Elle savait que ses pensées pouvaient la mener vers de grandes déceptions, mais la curiosité, l'envie de connaître ses origines, d'en savoir un peu plus sur elle et cet homme absent qui était son géniteur était bien trop présente au fond de son cœur.

Fermant les yeux un instant, elle ne fit pas attention à ses gestes automatiques qui l'amenèrent à se piquer le doigts à son aiguille.
Elle observa la goute de sang qui perlait prêt de son ongle. Après quelques minutes, la poufsouffle secoua la tête, il fallait qu'elle cesse de penser à cela pour l'instant. Il fallait qu'elle s'occupe de l'instant présent, de ses cours et de ce jeune homme avec qui elle avait envie de parler à présent.

- Je m'appelle Mélinda...tes dessins son sympa !

Elle s'était complètement tournée vers lui à présent, laissant un instant de côté sa couture devenue dangereuse. Pourquoi s'embêtait-elle à enfiler des fils, à faire de jolie couture alors qu'elle était une sorcière plus ou moins douée. Elle pourrait finir son dernier chapeau en quelques mouvements de baguette magique.

Code:

Mélinda n'a pas d'uniforme mais une robe à volant car c'est le week-end, et son ton n'est pas timide mais enjouée. Ce n'est pas une personne très timide. Elle est très extravertie.

Moment près d'un arbre Avec Mélinda Coeur

HRPG:

La jeune fille s'installa à quelques mètres de moi et sorti du matériel de couture. Cela m'a surpris car ce n'est pas le genre de matériel que je voyais souvent. Je sentais des regards se poser sur moi, sur mon dessin qui se terminait petit à petit. Je venais de signer quand j'ai remarqué que la jeune fille arrêtait de coudre et s'était tourné vers moi pour se présenter et complimenter mon travail.
Je me suis donc tourné vers elle, j'ai jeté un oeil à sa main qui posait le chapeau sur ses genoux, une pointe de rouge était visible sur l'index, mais je me suis dit que c'était le risque que l'on prenait en cousant. J'ai reporté mon attention sur le chapeau, assez original je dois dire mais très joli et à la vue du couvre-chef on pouvait très bien voir qu'elle y avait passé du temps et qu'elle l'avait fait à la main.

J'ai souris, regardé la dénommée Mélinda dans les yeux et je lui ai souris.  Je voyais qu'elle avait envie de parler, comme si quelque chose n'allait pas mais je venais de la rencontrer, qui-suis-je pour jouer les curieux et l'embêter avec ses problèmes. Mais si elle voulait en parler, j'étais prêt à l'écouter. Je lui ai tendu mon mouchoir et lui ai souris.

"Ah.. merci, ton chapeau est très joli je trouve. Tiens prends ça, il semblerait que tu te sois piquer." dis-je d'un ton enjoué.

"Je suis Archibald, enchanté Mélinda, tu fais souvent de la couture?"

[RP unique] Je ne fais que passer

Un rendez vous donné. Une demande. J'attendais dans le parc. Peu de personnes étaient présentes en ce soir de weekend. Zip sur l'épaule comme toujours. Le petit écureuil jouait avec mes cheveux. Me montant sur la tête pour atteindre l'autre épaule. Ou passant derrière ma nuque me chatouillant au passage. Il était impatient et craintif.

Nous attendions ensemble l'arrivée du professeur de vol. Professeur qui n'était autre que mon ancienne patronne. Patronne à qui j'avais envoyé une lettre. Lettre que j'aurais certainement du envoyé dans le feu. Feu qui aurait fait partir en fumée tous les mots. Mots que je ne regrettais pas d'avoir dit mais que j'aurais préféré exprimer en d'autres circonstances.

Mais voilà, ceci appartenait au passé. Je ne devais plus y penser. Même si cela me trottait en tête quelques fois. Nous étions restés bonnes amies enfin je l'espérais à moins que le rapport n'ait toujours été de patron à baby-sitter. Je repensais aux enfants. Me demandant ce qu'ils devenaient en voyant ceux autour de moi se diriger vers les dortoirs.

Je repensais à trop de choses. Mes souvenirs se perdaient. Encore et toujours. Ils se perdaient au détour de l'amour. Comment cela pouvait faire aussi mal? Je n'avais pas de bons exemples autour de moi. Peut-être n'étais je pas faite pour aimer ou être aimé? Je n'étais pas douée pour garder contact. Juste douée pour être l'amie qui sourit sans soucis. Je me plaisais à garder un masque. A cacher une partie de la vérité.

Avec l'arrivée du frère certaines choses étaient plus légères. Mais d'autres plus lourdes. Je ne savais quoi en penser. Même à la naissance l'on m'avait laissé. Je n'en voulais pas à ma mère, je comprenais. Mais en même temps une partie de moi voulait des réponses. Bientôt bientôt le séjour en Suède. Bientôt la rencontre maternel. Je redoutais le moment autant que je redoutais la rencontre de ce soir.

Une voix. Un battement de raté. Zut. Pourquoi toujours cet effet? Je ne comprenais pa. Je ne me comprenais pas. J'avais pourtant tout fait pour tenter d'oubllier et pourtant... Quelque chose en moi s'inquiétait, voulait prendre des nouvelles, était heureux de la revoir,... Questions sur les enfants, sur elle, ses yeux...Calme toi Max

- Bonsoir Lizzie, comment vas tu?

Paroles simples. Une voix qui trahissait le masque.

Masque. Il était aux abonnés absent ces derniers temps. Lui d'habitude se présent. Lui qui me protégeait. Lui n'était plus. Il était trop blessé pour être sorti. Trop léger pour supporter l'extérieur. J'avais beau tenter de le mettre. Il ne résistait point longtemps. Le vase avait déjà débordé ou du moins était sur le point.

Lorsque tout était trop fort. Lorsque les questions se bousculaient de trop. Je ne pouvais m’empêcher de courir me défouler. Courir et d'imprégner le sol de mes questions, de mes pensées, de mes craintes, de mes peurs, de mes doutes...Même les rêves faisaient mal en moment. Ils mettaient un voile sur des pensées tristes pour les rendre plus joyeuses. Ils rappelaient des souvenirs. Ils empêchaient d'oublier.

Puis, elle prit la parole. Mais je l'entendais un peu de loin. Comme si un filtre de pensées couvrait ses mots. Mais je l'écoutais. Je m’efforçais de rester concentrée. Le père des enfants étaient de retour. J'étais contente pour eux. J'étais contente pour elle. Un léger pincement au coeur. Pourquoi ce pincement? J'avais oublié non? J'oubliais le pincement. Concentration sur le présent. A mon tour de répondre à sa question un petit peu déboussolée...

- Je suis contente pour toi et les enfants. Ils doivent être ravis de revoir leur père. Pour le rendez vous, c'était toi qui voulais qu'on se voit non? Après il est possible que cela soit moi, j'oublie quelques trucs en ce moment.

Je ne savais pas vraiment pourquoi mais je n'étais pas très bien. Pas très a l'aise. Je sentais qu'une part de moi voulait fuir pour hurler tandis que l'autre voulait parler. Un morceau lui était là pour écouter, un nouveau pour sourire et se souvenir. Un mélange de sentiments. Un flot d'émotion comme s'il y avait une bataille interne pour savoir qui aura le contrôle final du corps pour décider quelle émotion aura le dessus.

Je sentis doucement les larmes montées en l'écoutant. Les souvenirs qui remontaient tranquillement. Qu'est ce que je ne donnerais pas pour revoir les enfants, passer un peu de temps avec eux que je considerais un peu comme ma famille. Famille? Qu'est ce que la famille? Ma famille du sang m'excluait. Je n'avais pas de famille. Enfin si, j'avais mes animaux. Et quelle famille. Heuresement que personne n'osait venir me voir et si un curieux décidait de passer une tête au moment de la sieste, il verrait que ma place sur le lit était plutôt limitée en général, prenant souvent Rouky pour doudou.

J'étais toujours un enfant à l'intérieur. Un enfant perdu. Un enfant qui ne savait pas où était vraiment sa place et s'il méritait vraiment ce qui lui arrivait. Un enfant qui avait trouvé un moyen d'évasion, mais qui ne lui suffisait plus. Il avait besoin d'être lui même l'enfant. Il ne veut plus jouer à cache cache. Il ne veut plus se camoufler. Mais il est différent. Il ne sait pas comment parler vraiment. Il est un peu seul parfois dans ses réflexions. Alors, un animal le voit, il se met à discuter avec.

- Devenir animal pour parler et vivre animal, une belle vie de chien ou d'écureuil.

Je venais de penser à haute voix. Foutue manie qui ne m'avait pas quittée avec les années. Je murmurais mes pensées avant de me reprendre souvent en tentant de changer de sujet. Mais là l'enfant ne voulait pas retourner une nouvelle fois dans l'ombre alors je laissais les pensées s'exprimer librement...

- Courir, sauter, voler de branches en branches. Sentir la nature et ne faire qu'un avec son soi car on ne peut pas se mentir à la première transformation. C'est qui on est au fond. Parfois pendant les ballades, il y a des mauvaises surprises. Mais j'ai toujours eu de la chance pour l'instant ou presque. Il y a eu des petits accidents.

Une pause. Un mauvais souvenir qui remontait. Il voulait sortir. Aucun garde pour le retenir.

- Une fois je suis restée coincée. Je ne pouvais plus me retransformée sur mes deux jambes...

Retour sur la conversation. Mon esprit reprit son cours.

- Je ne pourrais pas t'apprendre grand chose car c'est un travail sur toi pour toi. Mais si tu veux un soutien pour t'accompagner sur ce chemin, cela sera avec plaisir que je t'aiderais.

Esprit qui retombait dans le souvenir. Comme un enfant marchant sur plage et se faisant happer par une vague qui passait par là. Je me remémorais assez violemment ce moment. Cette sensation de perte totalement de contrôle. L'animal gagnant l'espace d'un instant le contrôle. Celui de mon esprit. Celui de mes pensées. Guidées par mes émotions. Guidées par les sensations. Comme si tout était à la fois possible et impossible. Avoir la liberté totale, sans aucun contrôle. Avancer sans savoir si c'est nous ou non. Essayer de revenir à la surface. Essayer. Douleur...

- Douleur mental... J'ai eu peur de me transformer les jours qui ont suivis. Mais je me contrôle un peu plus aujourd'hui.

L'écouter ensuite. Attendre avant de répondre. Puis vouloir prendre la parole et se retrouver face à une ou plutôt deux questions. Je tentais de revenir des années plus tôt. Me replongeant à cette époque. Ce moment où je m'étais isolée de tout. Ce moment où je pensais qu'être seule était la seule solution. Ainsi ne décevoir personne. Ainsi ne blesser personne. Ainsi n'inquiéter personne. Simplement moi avec moi même. Sans savoir où aller. Sans savoir comment faire. Et se retrouver d'un coup cette carapace qui me protégeait. On ne peut pas se cacher éternellement à soi même...Je l'ai découvert malgré moi.

- Je vais te répondre un peu dans le désordre mais viens assis toi.

Alliant parole et geste, je croisais les pieds et me laissais tomber sur l'herbe en tailleur. Puis je tapotais l'herbe à mes côtés comme un enfant voulant partager un secret. Un enfant trouvant cela mieux d'être assis plutôt que debout comme les grandes personnes. Debout cela rendait les choses très trop pas assez sérieuses. Je ne savais pas trop...

- Je n'ai jamais réussi vraiment à lancer un patronus avant l'année dernière. Je ne connaissais pas sa forme avant. Je voyais simplement une lumière. Comme une ombre, je me disais que l'animal devait être aussi peureux que moi intérieurement et donc qu'il se cachait dans l'ombre de lumière.

Petite pause. Je repensais à un cours. Incapable de faire apparaitre un animal. Incapable de trouver un souvenir assez fort. Et plus j'essayais plus je sombrais sans le montrer. Un dur moment...

-Pour ce qui est de l'écureuil, je ne m'y attendais pas même si dans le fond c'était comme si je le savais. Comme s'il était toujours là. J'ai eu très peur. Je me suis beaucoup questionnée. Je ne comprenais pas au début. Le masque est tombé avec la transformation. Comme si une partie de moi que je camouflais refaisait surface. C'est surement pour cela que je suis restée aussi longtemps dans la forêt par la suite. J'avais des barrières à remonter et en même temps je n'avais plus envie de me cacher. Très peu de personnes sont au courant pour ce côté de moi...

Seulement toi ne dis je point. Et une autre personne mais cela était flou. Comme la fin d'un rêve.

- Cela sera avec plaisir que je t'aiderais même si le travail sur soi se fait le plus souvent seul. Mais parfois cela fait moins peur d'être seule en sachant que quelqu'un est là. Mais pour être honnête, j'ai eu beaucoup de mal au début à travailler sur moi même. C'est assez difficile quand on se cache même à soi même...

Marquer une nouvelle pause. Regarder le ciel. Un sourire. Rappelle des nuits dans la forêt à attendre cet éclair ne venant jamais.

- Le ciel est vraiment beaucoup. C'est fou de se dire qu'on est vraiment tout petit dans ce monde...

Regard vers mon amie. Un peu gênée. Penser à haute voix, un "soucis" que je n'avais point réglé.

- Désolée, quelques souvenirs reviennent. Voudrais-tu tenter un peu de méditation ce soir?