Quêtes et enquètes

Il y eu un moment de flottement après sa question. Comme si la jeune femme essayait d'y déceler un brin d'ironie, ou un truc mal-intentionné. C'est vrai qu'il y a quelques années... Bref, on allait pas re-répeter ça. Anthony voulait VRAIMENT tourner la page. Puis, finalement, elle était pas terriblement méchante cette fille. Et lui non plus. Sisi, promis.

- "Tu n'es pas sans savoir que je partage ma vie avec Mr Lhow, le chef du bureau des Aurors, depuis qu'il sait que je porte notre enfant il se fait du mauvais sang dès que je franchis le pas de la porte, je crois qu'il serait prêt à me séquestrer pour me garder en sécurité, Je crois qu'avec tout ce qu'il peut voir avec son travail ça crée chez lui une méga grosse angoisse... Alors je me suis dit que j'allais nous acheter des miroirs double sens, histoire de le rassurer tu vois? Et puis j'ai mon petit protégé qui travail chez Barjow et Beurk... Daemon Stebbins, c'est le petit frère d'une de mes amis et il dérive un peu... Alors j'essaye de garder un oeil sur lui... Je n'ai pas envie qu'il tourne mal... C'est un bon garçon, avec de belles valeurs et c'est un rouge et or... Il passe juste une mauvaise passe... Un peu comme moi il y a quelques années... Alors..."

Trop d'info d'un seul coup là. Donc. Elle venait de... De risquer sa vie. Avec un enfant. 'fin. Dans son ventre quoi. MAIS UN ENFANT. S'il avait su, Anthony aurait très certainement agi bien différent. Avec moins de... De j'entoufisme oui. Ensuite, que le chef des Aurors était sans doute inquiet h24 en ce moment et que certains paieraient sans doute trèèèès cher pour savoir que Mr Lhow n'était pas tout à son travail en ce moment. Ensuite, qu'elle prenait quelqu'un sous son aile. Un petit frère d'un ami qui lui rappelait elle-même quelques années plus tôt. En gros. Beaucoup d'information. Bref, tout ça pour dire qu'elle trainait dans l'allée la plus craignos du chemin, tôt le matin, pour acheter des miroirs à double sens pour rassurer son mari et pour observer un certain Daemon. Le jeune homme ne sût pas trop quoi répondre à ce déballage de vie privée. Venant de quelqu'un qui a la base l'appréciait pas trop. Il y a pas beaucoup plus de 15 minutes quoi. Cela faisait un peu bizarre. Le Phénix laissa un court temps, histoire d'assimiler toutes ces infos qui venaient de lui tomber sur la gu*ule.

- "Oh je..." il sourit un peu. "Euh... Félicitation alors !" il hésita un instant, avant de poser la question qu'absolument tout le monde posait quand quelqu'un annonçait une telle nouvelle : "C'est un garçon ou une fille ?"

Il attendit la réponse. Peut-être qu'il n'y en avait pas. Certains parents ne voulaient pas connaitre le sexe du bébé. Puis ça faisait peut-être pas assez longtemps aussi. Et aussi, peut-être qu'ils voulaient pas le dire. BREF, pour plein de bonnes raisons, cette réponse n'amenait pas forcément de réponse. Et pourtant, tout le monde la posait. Et puis, franchement, est-ce que ça allait changer notre vie de savoir en avance ce qui allait sortir du ventre de la maman ? On avait pas besoin de préparer une chambre, pas besoin de trouver un appart. En fait, finalement, on avait même pas besoin de savoir qu'il y avait un bébé en formation dans ce dit ventre. Fort de ce constat jeune homme changea donc rapidement de sujet.

- "Daemon Stebbins ? Il est préfet à Poudlard non ? Je le croise de temps en temps... Si je peux t'aider en quoi que ce soit..."

RP unique/libre

Et d'une ruelle mal famée que je connaissais plus que bien. Ce n'est un secret pour personne, ce petit endroit reculé du Chemin de Traverse n'est pas ouvert à toutes les personnes ... néanmoins, le passage y est indispensable pour certains produits que les marchands ne veulent pas spécialement posséder dans leurs boutiques. De plus, c'est même cet endroit qui regorge de la meilleure boutique où trouver des potions alors bon, placarder une affiche dans la ruelle ne pouvait qu'être une bonne idée, tant que ladite affiche resterait en place.

Le soleil ne va pas tarder à se coucher, le crépuscule est à son comble. La ruelle est baignée d'un halo de nuances orangées, apportant son lot d'apaisement après une journée éreintante. Alors j'avance, salue les quelques personnes que je croise. J'arbore un des badges du Ministère sur la poitrine, je ne passe pas inaperçu. Je m'arrête même en chemin pour discuter avec une vieille femme qui s'inquiète de la sécurité de son pays, bien évidemment et c'est mon job, je la rassure. Ma présence agit en ce sens également.

La vieille femme quittée, il ne reste plus que moi, j'en profite pour faire ce pourquoi je suis ici avant de rentrer au Ministère. Sept affiches ont été déposées, c'est bien suffisant.

J’ai dans le cœur un oubli éternel. L’oubli venu d’un autre temps, quelque chose de presque mystique. On pourrait s’attendre à ce que ce soit reposant, simple et évident comme la mort. C’est du moins l’apparence de tranquillité que je cherche à renvoyer. Je veux être une entité à peine humaine, l’incarnation d’une idée. Et encore, incarnation… Je ne suis pas sûre qu’il faille que la dimension charnelle soit présente. Non, je veux juste être une idée qui parle. La voix de leur conscience, qui s’immisce là où nul ne la soupçonnerait.

C’est à ce titre qu’hors du bastion de ma fratrie de cœur, de ma famille d’armes, je ne revêts qu’un visage distant. Je fais l’abstraction de mes pulsions et ne garde qu’une odeur, une présence, entêtante. Quelque chose qui les oblige à réfléchir, à remettre en question leur rapport au monde, mais sans jamais les priver de leur libre-arbitre. Il faut qu’ils se convainquent que c’est la voie à suivre, sans y être poussés trop ostensiblement. Je ne veux pas les manipuler, seulement les laisser se persuader eux-mêmes… Est-ce la même chose ? Qui sait.

Pourtant, il est des circonstances où l’on ne peut être un simple mot flottant. C’est en particulier le cas lorsque l’on trouve sur son chemin des propagandes avec lesquelles on est dans un désaccord absolu. La voie du ministère a corrompu trop d’âmes. Mon maître a su suivre cette voie sans laisser l’appât du gain ou du pouvoir le distraire, mais c’est seulement parce qu’il avait la Cause en tête. J’ai vu d’autres sorciers, qui n’étaient pas plus sots, se laisser happer par le système qu’ils prétendaient vouloir changer…

Et parmi eux, les Mangemorts sont nombreux. A croire qu’en ôtant leur masque, ils ont abandonné une part de leur cerveau. C’est révoltant. Arrêtée devant l’affiche donc, j’expire d’un air désabusé. Il va falloir reprendre un minimum de matérialité, mais ce n’est pas la pulsion qui l’indique : c’est un choix mu par la raison. J’aimerais le croire, en tout cas. Dégainant ma baguette, je tente alors de faire flamber l’atrocité, sans me douter que son auteur est encore dans les parages. C’est le début d’une rencontre des plus intrigantes...

désolé ♥

D'un pas décidé, lent néanmoins, j'avançais vers le Chemin de Traverse. Rien de mieux qu'une petite boisson pour finir la journée avant de retourner au Ministère faire semblant de travailler. J'avance, prenant allégrement mon temps, avant de sentir une odeur de brûlé me monter au narines. C'est pas un bâtiment qui brûle, j'entendrais des cris ou quelque chose à minima ... Peut-être un feu de poubelle ou autre, alors je fais demi-tour et trottine gentiment jusqu'à trouver le pourquoi du comment : Une nana s'amuse à détruire mon affiche ? Vraiment ? Juste après que je sois parti ? Je dégaine rapidement ma baguette pour la pointer sur la femme en question.

- Quelques minutes de plus et vous auriez pu faire ça tranquillement, c'est dommage non ? Destruction de biens publiques appartenant au Ministère de la Magie, vous allez m'accompagner au poste Mademoiselle. Sur place je vous lirais vos droits, en attendant vous allez être bien gentille et me donner votre baguette.

Avant que je te balance un sort à la tronche pour te coller au sol.

Pour sûr que cette nana là n'allait pas passer le mot pour être une héroïne ... Malheureusement il faut de tout pour faire un monde, même de criminels. J'espère malgré tout qu'elle opposera un peu de résistance, histoire de m'amuser avant de l'enfermer à Azkaban.

Tu te retournes
Il te parle
Il te parle et tu te sens si foùtrement vivante

Tu es galvanisée par l’idée d’une nouvelle confrontation

Il y a trop longtemps que tu te fais passer pour une abstraction
Un fantôme
Un non-être

Tu ne cesses de te répéter
Qu’il faut prendre le temps de fumer,
non pour le
plaisir de fumer,
mais pour
se rappeler qu’on est
comme les
cigarettes.
Que la vie
nous allume —quoique notre peau ne soit par les flammes consumée— nous enfume
et nous écrase. Que si l’on ne veut être le mégot martelé de pieds et d’eau il
faut prendre la seule sortie de secours : la fumée.

Pourtant aujourd’hui, aujourd’hui plus que jamais tu ne veux plus être fumée
Tu veux voler mais en étant

En étant charnelle en étant réelle en étant vibrante

De façon presque indécente
Tu ne veux plus entendre parler des lentes incandescentes
Tu veux lutter, t’embraser
Et cet Auror que tu ne connais trop t’offre le meilleur prétexte pour agir ainsi

— Je n’ai pas envie d’être gentille. C’est grave Môssieur l’Auror ?
Ta voix dûment modifiée le taquine
Et tu te prépares à laisser ta magie le chatouiller lui aussi
Comment ? La question n’est pas réglée
Cela fait presque trois jours que tu ne t’es battue en duel
Tu pourrais bien devenir rouillée
.
Mentum Confusem
L’incantation jaillit, silencieuse mais joueuse
Et un sourire indolent aux lèvres
Insolent même
Tu l’attends

LA Accordé tant que tu ne me tues pas ♥

Et d'un air dédaigneux, elle me contemple, me répond, ne me traite pas de la façon dont elle devrait. Le sourire en coin, j'ai déjà dans la tête les prémices du déroulé de cet affrontement. Comme un goût de déjà-vu grâce à Izsa, rapide coup d'oeil autour de nous pour constater que nous ne sommes que tous les deux. Pas de vies à mettre en jeu, ça allait être beaucoup plus drôle. Elle lance directement les hostilités, petit chatouillis du bout de la baguette pour signifier tout simplement que tout commençait maintenant.

A défaut d'en finir.

D'un coup de # Protego je mets rapidement fin aux particules flottant vers moi, raillant allègrement et me foutant de mon adversaire du jour. Tu veux jouer ? On va jouer. Les pavés se dressent maintenant un à un derrière cette femme, toujours prête à en découdre, grâce à un # Montem Tractus . Première étape, réduire le champ de bataille autant que possible.

Gallion dans la poche, les autres seront très rapidement prévenus s'il m'advient quelque chose, je fonce dans le tas comme toujours.

- T'es sûre de vouloir faire ça ma grande ?

Question purement rhétorique. Il y a bien longtemps que les étoiles n'ont pas danser et je pense qu'aujourd'hui, plusieurs d'entre-elles vont venir s'écraser ici-même.

C'est d'un # Incarcerem informulé que j'espère choper la petite demoiselle. Ce n'est qu'un échauffement entre deux âmes combattant sans aucun doute pour ce qu'ils croient, ce qu'ils sont.