Allan regardait le jeune homme en face de lui, il était beau, très beau même et s'il ne sortait pas déjà avec son griffon, il aurait tenter de mettre le grapin sur ce serpy mais il ne se passara rien car au fond il sentait qu'il était trop important pour vouloir flirter avec ler serpentard et puisAndy avait vraiment été en colère quand il l'avait surpris dans le lac avec Seth. Il regarda le brun se perdre peu à peu dans ses pensées pour en revenir quelques minutes plus tard avec un doux sourire, il avait l'impression de connaître ce sourire qui le rendait nostalgique.

- Voilà qu'on se retrouve, encore, derrière un chêne, quel coïncidence !Tu n'as pas chengé du tout Allan ! Je suis tellement content de te retrouver, tu ne répondais plus à mes hiboux...

Le français regarda le jeune homme en face de lui, il agrippa sa main pour se relever et des flashs de l'été de ses huit ans lui revinrent en tête.

- Mon Dieu !! Ezekiel ! Non d'un chaudron ! Ce que tu as changé, tu est vraiment devenu sexy punaise !

Allan rigola, il sauta dans les bras de son ami d'enfance pour le serrer contre lui, frottant son nez contre la gorge de son Angel.

- Je ne m'attendai pas à te voir Angel ! fit le Parker en souriant sadique et en appuyant sur le surnom qui avait fait tant de fois rager son ami.

- Je suis vraiment désoler pour les hiboux mais... J'étais dans l'incapacité de t'en envoyer...

Le jeune homme blond baissa la tête honteux, il avait complètement délaisser ses amis à cause de ce qui s'était passé. Mais maintenant il se sentait beaucoup mieux ! Il était vraiment heureux de revoir Ezekiel, son ami lui avait beaucoup manqué quand il était partit, et le revoir ici après tant d'années, ça lui donnait envie de sautillé comme un gamin.

-Mon Dieu !! Ezekiel ! Non d'un chaudron ! Ce que tu as changé, tu est vraiment devenu sexy punaise !

Ah bah voilà, il avait enfin reconnu son ami, il était temps! Ezekiel ria suite au commentaire du blond, il crû même rougir un tantinet. Le Serpy lui sauta dessus, il était bien plus petit qu'Ezekiel, il pouvait poser sa tête sur celle du blondinet sans problème. Il n'était pourtant pas fan des câlins, mais celui-ci lui avait fait un bien fou! Tant d'années de solitude avait été apaisé.

-Je ne m'attendais pas à te voir Angel !

Ah, c'est vrai, je ne me souvenais plus de ce surnom, il ne l'aimait pas particulièrement, il n'avait jamais eu l'intention d'être un petit ange, pourtant, à ce moment, entendre ce nom l'avait fait soupirer de joie. Il avait longtemps espérer réentendre ce simple mot, Angel, de la bouche de son meilleur ami.

-Je suis vraiment désoler pour les hiboux mais... J'étais dans l'incapacité de t'en envoyer...

Allan semblait vraiment s'en vouloir, il avait baissé la tête, honteux. Cependant, Ezekiel se demandait vraiment pourquoi. Il serra une dernière fois son ami en l'écrasa un peu et en le levant de terre, puis le laissa reprendre son air. Il n'avait pas le choix de lui poser plus de questions, il voulait savoir...

- C'est une question délicate, mais pourquoi tu n'as plus répondu a mes messages... Je t'ai même envoyé une beuglante...

Ezekiel était un peu honteux d'avoir harcelé son ami, mais il avait été si désespéré. Il attendait la réponse, mais il avait peur, peur qu'il l'ait délaissé pour simple raison qu'il ne l'aimait plus... C'était absurde, mais il avait peur.

- C'est une question délicate, mais pourquoi tu n'as plus répondu à mes méssages ? Je t'ai même envoyé une beuglante...

Le jeune homme blond mordilla sa lèvre inférieure, ça lui faisait plaisir de voir que son ami avait vraiment cherché à le contacter, il leva son regard et sourit tristement au brun en s'approchant se lui, il caressa sa joue avec sa main gauche puis il posa sa tête sur l'épaule du canadien. Il était d'accord pour tout lui dire, mais il ne pourrait pas supproter de lire le dégoût ou encore la pitié dans les yeux de son Angel.

- Au début tout allait bien, Evan était la pour m'aider sur la pratique de magie et tout et tout... Tu ne l'as pas vraiment connu quand tu es venu, il n'était pas vraiment d'accord avec les idées de Père donc à chaque fois qu'un collègue de notre père venait, il partait chez un de ses amis. Si l'on remarque bien j'ai commencé à répondre de moins en moins à tes hibou quand j'ai commencé à sortir avec un... Moldu... Le dernier mot était dit faiblement avec dégoût mais aussi une certaine peur dans le fond.

Allan ne savait pas s'il réussirait à tout dire, autant le fait qu'il ai été abuser lui faisait moin mal que de devoir relaté la mort de son grand-frère. Le jeune Parker soupira longuement afin de ce donné contenance puis il se remit à parler.

- Il s'appelait Nathan, il était mignon et gentil, je l'ai rencontré lors d'une de mes nombreuses visite dans le monde Moldu, j'adore la plupart de leur style de vêtements et il m'en fallait toujours de nouveau. Des que Evan me voyait de retour avec des tonnes de sac d'habits, il rigolait et disait que je devenait pire qu'une fille, il avait pas tord.

Le français rigola à ce souvenir, il revoyait son frère se tenir devant lui, les mains sur les hanches avec un grand sourire amusé qui faisait pétillé ses yeux saphir.

- J'ai donc commencé à faire la connaissance de ce Moldu, il était charmant peu être un peu trop même... Cela allait faire un mois que nous étions ensemble et il à commencé à montrer son vrai visage... J'était naïf, je passait mon temps avec lui, n'ayant plus vraiment le temps pour moi... Le Moldu à peu à peu commencé à me faire... peur... Je n'avais pas la force de le repousser, il devenait violent en la présence de ses amis, il ne se gêner pas pour les inviter alors que vous étions à des moments... intimes. Il était abusif... Quand il... Quand il devait de l'argent à un de ses ami pour payer sa drogue... Il.. Il...

Il tremblait doucement, sa gorge venait de se serrer et les larmes lui montait rapidement. Il souffla plusieurs fois, se serrant plus contre Ezekiel et triturant son pull bordeau.

- J'étais le moyant de payement... Un jour mon frère ma interdit de sortir, d'aller voir le Moldu. Au fond de moi je savais que mon frère avait compris que le Moldu me faisait du mal à cause des hématomes que j'avais sur le corps. C'est à partir de ce moment que je n'ai plus répondu à aucune lettre. Le landemain de mon interdiction de sortit, Evan partit en me disant que j'étais toujours punis... Il n'est plus jamais revenu, on à prévenu les Aurors de sa disparition deux jours plus tard. Les Aurors l'on retrouver quelques jours après, dans une ruelle Moldu.. Il... Il avait était battu...Si durement qu'il en ai mort... J'ai vraiment été traumatiser. J'avais beaucoup d'admiration pour Evan, je l'aimais vraiment beaucoup, même trop. Ce n'était pas un simple amour fraternel, c'était beaucoup plus. Et le.. Le voir là, mort dans cette ruelle crasseuse... J'avais perdu mon frère mais aussi mon premier amour et une question perciste toujours. Pourquoi ? Pourquoi n'a-t-il pas pu se deffendre, pourquoi des Moldus l'avaient-ils attaquer ? Depuis je les hai... J'adore toujours autant leurs vêtement mais je ne vais presque plus dans le monde Moldu. Depuis la mort de Evan, je me suis totalement renfermé sur moi même, devenant dépréssif. Ma mère a décidé d'aller dans le manoir de sa famille en Angleterre afin que nous changions d'air. Tu ne savais pas que j'avais déménagé donc tu n'as pas changer l'adresse. Et moi je suis enfin sortit de ma sollitude grâce à un homme merveilleux. D'un an mon aîné, il est à Gryffondor et il est vraiment parfait. Depuis que je sort avec lui je revie plainement. Quand ma mère m'a revu les vacances dernières, elle a pleuré, et nous nous sommes fait une journée famille avec Père, c'était super.

Allan se recula et fit un grand sourire a son ami d'enfance. Il avait tout dit d'un traite sur la mort de son frère, cette partie qui pour lui était la plus douloureuse, heureusement parler de Andy lui fit vraiment du bien. Sa réspiration était rapide, il prit donc de grandes boufées d'air fraîs qui lui firent du bien et qui ralentirent son rythme cardiaque.

- Je suis vraiment désolé de ne pas t'avoir contacter mais j'essai de faire en sorte de ne plus me souvenir de Evan et donc de mon enfance... Mais je suis vraiment content de te revoir Ezekiel, tu m'as vraiment manqué.

Le vert et argent sourit tendrement, on pouvait lire de la joie dans son regard turquoise. Il leva un peu plus ses yeux afin qu'ils rencontrent ceux de Angel, il souhaitait vraiment qu'il ne soit pas dégoûté par lui, s'il perdait son meilleur ami alors il ne savais pas ce qu'il allait lui arrivé. Il se mit aussi à rigolé doucement, cela faisait vraiment longtemps qu'il n'avait pas parler autant, ça le soulageait vraiment d'avoir pu vider son sac, il se sentait vraiment plus léger.

Pendant le long récit de son meilleur ami, Ezekiel passait de la colère, envers se foutu Nathan. s'il le croisait un jour il allait regretter tout ce qu'il avait fait subir au blond, à une forte sensation d'empathie. Ce n'avait probablement pas été facile de vivre tout ça. Ezekiel serra plusieurs fois son Serpy préféré, il aurait voulu être présent pendant que son ex lui faisait de tels choses, il l'aurait démolie façon moldu! Sans magie, que de bons vieux coup de poing.

Ezekiel était cependant un peu surpris, bon il était vrai qu'Allan n'était pas le plus masculin, mais il ne s'attendait pas à ce qu'il soit gay. Au moins, ça ne le dérangeait pas du tout. Tout compte fait, il se souvint d'une petite marche en forêt pendant leur été passé ensemble et Allan lui avait dit plusieurs choses qui aurait dû lui mettre la puce à l'oreille, mais Ezekiel était trop jeune à ce moment pour savoir c'était quoi.

Son histoire venait tout juste de finir, Ezekiel était maintenant prit d'une colère quasi incontrôlable.

- Si tu veux, tu me donnes son adresse et j'y vais directement, dis-je furieux.

Il avait les poing fermé et ses yeux était devenue d'un vert presque noir, Il avais toujours eu de la difficulté à contrôler ses sentiments et surtout la colère. C'était comme si toutes les forces de la nature s'éveillait en lui, il se sentait invincible et il l'était presque. Il n'était pas réellement méchant, mais qu'il soit arrivé quelque chose d'aussi... Dégoutant.. à Allan le mettait hors de lui.

Allan voyait la colère se faire de plus en plus présente sur le visage de son meilleur ami, il se recula légèrement plus par habitude que par la peur. Il baissa son regard sur ses pieds, souhaitant tomber dans un trou très très profond.

- Si tu veux, tu me donnes son adresse et j'y vais directement.

Le Parker releva la tête et sourit doucement, son Angel n'était pas furieux contre lui mais contre son tortionnaire. Il s'avança et le prit dans ses bras en rigolant légèrement.

- Laisse c'est du passé, c'est justement aussi à cause de ça que mes parents et moi avons déménagé. Maintenant je n'ai plus d'excuse pour ne pas répondre à tes hiboux.

Le français rigola, il était vraiment heureux et cela se voyait sur son visage, ses pommettes étaient rosées, ses yeux turquoises pétillaient de joie et un beau sourire ornait ses lèvres.

Il avait été surpris de voir Ezekiel ici mais ça lui a fait du bien de pouvoir lui parler, il se sentait enfin libre, il n'avait plus vraiment cette boule de plomb dans son ventre qui lui faisait atrocement mal, il se sentait plus léger.

Privé avec Nills

C'était une fin de journée des plus ordinaire au château, peu importe l'endroit où l'on regardait on avait une impression de déjà vu. Comme d'habitude la Grande Salle se vidait et seul les élèves un peu renfermés sur eux-mêmes restaient là à lire. On pouvait aussi y voir une troupe de Serpentards qui jugeait bon pour leur image de 'déliquants' de rester à errer dans les couloirs extérieurs le plus tard possible. Comme presque tous les soirs on pouvait croiser les fantômes qui se dévoilaient plus une fois le soleil commençant à se cacher. Mais comme presque tous les soirs de ce mois d'août, il faisait une chaleur accablante, assomante qui était un véritable calvaire pour les élèves qui n'aimaient pas le soleil. C'était le cas d'une élève de sixième année qui portait pour nom Helena Collins et qui elle, n'aimait pas du tout la chaleur. Elle était d'un naturel fragile mais ne le laissait jamais paraître. Ceci dit on remarquait facilement qu'elle portait en elle une maladie car son physique étant très avantageux ne présageait pas une santé éclatante. Helena avait les joues tellement creusées qu'on les croiyait dessinées au pinceau. Elle était donc très maigre et cela n'arrangeait rien avec ses cheveux épais d'une couleur noircie. C'était donc par une soirée ordinaire que la porteuse d'un blason vert et argent décida de sortir et de s'allonger sous un arbre avec comme projet de se rafraîchir: Il ne fallait pas croire, mais les pierres de la salle commune n'étaient pas si froides que ça. Helena aimait les arbres et se plaisait à se coucher sous leur ombre. Elle n'y alla pas seule, elle décida d'emmener avec elle Diablo, l'oiseau noir qu'elle avait reçu pour son entrée à Poudlard. Il était de loin un de ses plus fidèles amis: C'était pour dire comme elle était solitaire. Une fois allongée Helena songea. Elle songea à tant de choses en si peu de temps qu'il était impossible de citer tout ce qui lui passa par la tête.
La pâle jeune fille caressa quelques minutes les plumes de son corbeau, puis elle sourit en revoyant le sourire de la jolie jeune blonde qu'elle avait vu et qu'elle aimerait tant rencontrer. La petite fille de onze ou douze ans qu'elle avait croisé, et qu'elle voulait tant voir de nouveau. C'est fatiguée par une châleur plombante et des rêves grandioses que l'adolescente ferma les yeux. Et en moins d'une, elle s'endormit.

Le soleil effectuait une lente courbe décroissante dans le ciel. Il ferait bientôt noir. Tout en se promenant dans les couloirs, Nills se rappelait avec amertume la courte période de sa vie où sa mère se donnait la peine de lui rendre visite, quand son père le regardait encore en face. Avant qu'il ne soit admis à Serdaigle. Le brun n'avait jamais ressenti le besoin d'être aimé par ses géniteurs, mais ce désagréable  sentiment de refus que lui inspirait son père le plongeait dans une profonde mélancolie. Il se prit à regretter sa tendre enfance passée aux côtés de son moldu de grand père, à écouter des histoires affreuses sur la guerre. Cette petite pensée pour l'homme qui lui avait, selon lui, tout appris lui redonna le sourire. Il était désormais en sixième année et il fallait qu'il arrête de ressasser le passé. Pour se rafraichir les idées, il prit la décision de faire un tour dans le Parc du château. Il avait l'habitude de s'y réfugier, seul, pour penser au calme. Il aimait la vie à Poudlard, certes, mais le brouhaha incessant pouvait devenir relativement gênant. Le grand pâle marchait, les mains dans les poches de son pantalon de toile claire. Le couvre-feu allait se mettre en place une demie heure plus tard, lui permettant de se poser quelques instants. Il passa devant une élève endormie puis se dirigea vers un arbre solitaire. Il s'assit sur une racine et observa longuement un papillon aux ailes d'un bleu glacial, avant de reporter son regard noisette sur le ciel changeant. Ce dernier était parsemé de nuages à l'allure menaçante. N'y faisant pas plus attention que cela, le Kane se releva, cueillit un trèfle, le fit tourner entre le pouce et l'index avant de le jeter à terre. Une beauté éphémère parmi tant d'autres. C'est en essuyant une goutte de pluie de sa joue qu'il se rappela de celle qu'il avait croisé, quelques minutes plutôt. Cette dernière était surement encore endormie et s'il ne la réveillait pas, elle se ferait balayer par l'orage comme un fétu de paille. L'image de Connor Kane s'imposa à son esprit. Il était son devoir de venir en aide à un membre de la magnifique maison qu'était Serpentard. Aussi, il tourna les talons et c'est avec un visage impassible qu'il caressa la joue de la belle endormie. Ce geste était purement tactique et il l'avait effectué sans rien ressentir. Nills souhaitait simplement que la vipère ouvre les yeux au plus vite.

-Excusez-moi, mademoiselle. Mais le temps se couvre. Il serait plus prudent de rentrer au château. Lui expliqua-t-il, d'une voix calme.

Ce n'était pas la première fois qu'il la rencontrait. Mais il ne lui avait jamais adressé le moindre mot. Il ne voulait pas être prit pour cible à cause de sa maison et limitait donc au maximum ses relations avec les serpents. Il la jugea du regard, ne se sentant nullement attiré par sa beauté; considérant cette dernière comme un supplément plutôt que de la mettre sur un piédestal. En effet, l'unique raison pour laquelle Nills prenait soin d'entretenir sa musculature était son accomplissement personnel. Il ne voyait donc en cette jeune femme, qu'une jolie poupée de coton.

Une fois les yeux fermés, Helena ne prit plus conscience de ce qui se trouvait autour d'elle. La jeune fille prit de grandes inspirations à chaque remémoration du visage de la fillette du parc. Ses longs doigts fins et aiguisés carressaient les plumes de Diablo inconsciemment jusqu'à ce que son someil devienne plus profond, jusqu'au moment où elle partit totalement dans ses rêves. Elle sentit à un moment quelque chose de froid glisser sur sa joue mais elle ne releva rien: Elle était trop bien dans sa bulle isolée des autres. Isolée, elle ne le resta pas bien longtemps. Diablo commença à s'exciter non pas parce qu'elle avait stoppé les caresses qu'il affectionnait tant, mais parce qu'il aperçut au loin une personne s'avancer vers sa maîtresse. Le vent commençait d'ailleurs à souffler de plus en plus fort soulevant les cheveux d'encre de l'adolescente aux joues creuses. Une ombre se permit de se pencher sur elle ce qui affola et fit croasser le corbeau. Helena donna une légère tape sur son aile gauche histoire de lui demander de se taire, mais il n'en fit rien. Helena garda ses yeux clos, et gronda:




L'ombre qu'Helena ne pouvait apercevoir se pencha plus sur cette dernière. Diablo se tût, rentra sous le bras de sa maîtresse et laissa l'inconnu réveiller cette dernière. Une main froide caressa sa joue avant qu'on ne lui adresse la parole. Une parole qu'elle ne comprit pas réellement, fatiguée. Mais elle tenta d'ouvrir les yeux car il y avait bel et bien un individu en face d'elle.




Il avait bien son âge, et semblait plutôt bien fait. Enfin, pour des jeunes filles de seize ans normalement constituées. En rien il n'attira la vipère qui resta adossée et mi-allongée à son arbre. Elle voulait plutôt savoir ce qu'il avait bien pu lui baragouiner car elle n'avait pas vraiment entendu ses précédentes paroles. Helena avait utilisé un ton que l'on pouvait qualifier de calme ou posé. Ceci dit aucun sourire n'apparut sur ses lèvres rouges. Puis avant de poser son regard sur le garçon, elle recommença à caresser les plumes de son oiseau.

Désolée du retard...

La jeune serpentard ne paraissait pas vouloir se relever. Nills la regardait, du haut de ses 180 centimètres, une expression indéchiffrable sur le visage. Son regard se posa sur l'oiseau que l'inconnue caressait. Ce dernier avait un élégant plumage noir et des yeux brillants d'intelligence. Il paraissait apprécier le contact des doigts de sa maitresse sur son corps. Le Kane se laissa emporter par des pensées sans importance, le regard rivé sur l'animal. Il fut alors rappelé à l'ordre par une bourrasque de vent. Il sortit de sa poche une montre à gousset et remarqua que le temps avançait à vive allure. Il ne lui restait désormais plus qu'une quinzaine de minutes avant le couvre-feu. Il fronça les sourcils, répéta mot pour mot ce qu'il avait dit quelques instants plutôt et tendit à la brune cadavérique une main pour l'aider à se relever. Il fallait à tous prix qu'elle la saisisse s'il ne voulait pas être coincé par l'orage, sous un arbre, avec une mystérieuse inconnue.  Car il ne s'autoriserait jamais à la porter dans ses bras jusqu'au château. Non pas qu'il en soit incapable. Mais cette situation lui paraissait bien trop ambiguë et son éducation le forçait à se comporter en gentleman face à une personne de sexe féminin. Tandis qu'il offrait son bras à sa camarade, il reçut une violente rafale de vent, de feuilles et d'eau. Il étouffa un juron et envoya un regard pressant à l'intention de la brune. Il caressa l'idée de partir sans un mot mais se ravisa instantanément. Dans ce genre de moments, il se reprochait d'être trop serviable. Seul, il aurait put rentrer et prendre un long bain revigorant. a la place de cela, le ciel promettait aux deux élèves une douche rafraichissante. En effet, en quelques secondes, il s'était assombrit et la pluie tombait de plus en plus drue. Le Parc se transformait en un immense terrain envahis par la boue et les arbres, mis à rude épreuve par le vent dévastateur, se brisaient dans un ensemble de craquements sinistres.

-Prenez ma main, je vous en prie. Supplia-t-il, d'une voix inchangée malgré les circonstances.

Malheureusement, Nills craignait d'essuyer un refus glacial, étant un élève de Serdaigle, maison dénigrée par les serpents. Dans ce cas, il ne pourrait s'en vouloir qu'à lui même d'avoir voulu l'aider et il serait obligé de rentrer en courant, seul et dépité. L’impassibilité de son visage ne trahissait en rien ses réflexions et il gardait toujours une main tendue vers la jeune femme. Une main ferme et rassurante. Le corps du Kane ne tremblait nullement au mépris du froid qui s’engouffrait sous ses vêtements. En tant qu'anglais de pure souche, il était habitué à cette météo et ses températures changeantes.

Helena eut un sourire un peu ironique quand le garçon portant les couleur bleu et bronze (décidément, elle ne recontrait que des Serdaigles) lui tendit la main. Un gentleman, me direz-vous, même s'il semblait un petit peu contraint à faire ce geste. N'ayant jamais eu confiance envers qui que ce soit, Helena se releva d'elle même, Diablo serrant ses serres dans sa robe de sorcier légèrement affolé par les gestes de sa maîtresse. On sentait au loin approcher un orage, ce qui déplut fortement à la sixième année. Elle avait une sainte horreur voire une véritable phobie des orages.


Helena sembla froide sur le coup. Mais en réalité elle était anxieuse, nerveuse mais surtout, elle avait été trahie la fois de trop pour ne plus faire confiance à personne. Elle secoua sa robe ayant absorbée quelques poussières avant que la pluie ne s'abatte comme une sentence qu'on éxecutait sur tout le parc, se transformant en un véritable marécage.


Diablo ne craignait pas l'orage, mais il s'affola aussi. Il arrivait à sentir les émotions aussi nerveuses soient-elles, de sa maîtresse. Quant à cette dernière, elle tenta de se calmer en tentant de se rappeler en quelle circonstance elle avait pu rencontrer ce garçon. Son visage lui était familier. Peut-être était-il tout simplement dans sa classe, il semblait avoir son âge. Quelques gouttes tombèrent à travers le feuillage, trouvant leur place sur le haut du crâne de Helena. Elle les trouva désagréable et grimaça, laissant apparaître quelques unes de ses dents blanches derrières ses lèvres d'un rouge sanguin. Le volatile trouva sa place sur l'épaule de la vipère qui elle, s'inquièta de plus en plus. Elle gromela quelques jurons à l'intention du vent poussant les gouttes d'eau contre ses vêtements qui lui collaient à la peau.

En voyant la réaction de la vipère, Nills leva les yeux au ciel. Cette dernière, se montrait froide envers le jeune homme qui avait pour seul but de lui prêter main forte. Elle paraissait s’inquiéter de l'orage et restait immobile, bien décidée à attendre que le temps se fasse plus clément. Le brun encaissa le coup. Il ne serait jamais rentré avant l'heure obligatoire et il était obligé de patienter aux côtés de cette créature associable. De nature plutôt solitaire, il ne pouvait rêver de mieux. Mais il était presque persuadé que sa camarade lui ferait tôt ou tard un caprice de petite princesse incapable de se débrouiller seule, ayant une image de la gente féminine assez défavorable.

-Bien. Lâcha le serdaigle, d'une voix habituellement calme.

Pour éviter qu'il ne soit la cible de ses foudres féminines, il passa devant elle sans plus lui prêter aucune attention, fit le tours de l'arbre et s'assit sur une racine, à l'opposé de la fille aux lèvres écarlates. Il retira sa veste et l'accrocha à une branche pour la faire sécher tant bien que mal. Lui fausser compagnie de cette façon n'était peut être pas le meilleur moyen pour que la soirée se déroule sans accrochage mais il ne pensait pas pouvoir supporter une minute de plus les grognements inutiles de sa camarade. Il était assez déplaisant d'être confronté à un orage sans aucune échappatoire après le coucher du soleil, mais elle n'était pas obligée d'en rajouter une couche. Nills, n'étant aucunement affecté par le rejet de l'inconnue, pianota sur sa jambe tout en observant l'orage. Il doutait que les espoirs de la vipère puissent se réaliser. La pluie durerait surement plus d'une heure. Comme pour valider ses prévisions, un éclair déchira le ciel et foudroya un arbre en deux. Les restes de ce dernier se consumèrent lentement dans les flammes qu'avait provoqué le flash tonitruant. Le grand brun observa la scène sans aucune surprise apparente.  Il n'avait en rien peur de finir comme le vieux chêne et il trouvait le spectacle très divertissant. D'autres fulgurations, jumelles à la première, ravagèrent le Parc. Déchirant au passage les tympans des deux sorciers.  Nills, qui se demandait comment réagissait sa camarade à ce déchainement de violence, se leva et pencha une tête curieuse pour apercevoir l'autre côté du tronc.

S'il y avait bien une chose que ne supportait pas Helena, c'était bel et bien lorsque la métép n'en faisait qu'à sa tête. Dans un certain sens, personne n'aimait ça. Cela pouvait empêcher des projets de se réaliser, s'il se mettait soudainement à pleuvoir, ou bien si le vent soufflait trop fort mais encore, si il y avait une chaleur étouffante qui empêchait d'aller dehors. Enfin, tout cela semblait être des broutilles pour Helena car, premièrement elle ne sortait jamais avec personne, et deuxièmement, elle n'avait peur que des conditions météorologiques auxquelles elle devait faire face en ce moment: Le tonerre.
Elle avait tenté de se persuader que ça n'arriverait pas et que la pluie n'était qu'un caprice des nuages, mais elle eût tort.
Avant que la demoiselle n'eut le temps de faire un seul geste pour se réchauffer de ses vêtements trempés qu'un éclair déchira le ciel (et un arbre par la même occasion) dans un éclatement assourdissant.
Pour éviter de se faire remarquer par son voisin d'arbre et de laisser apparaître ses peurs, elle s'éloigna un peu et mit une main devant ses lèvres, cachant ainsi la seule nuance de couleur qu'elle portait sur elle. Diablo quant à lui était un animal de base sauvage, et l'orage ne l'effrayait nullement. Cependant il comprit la tension et la nervosité émanantes de sa maîtresse et perdit patience. Il refusait qu'elle reste sous un arbre par ce temps si cela l'effrayait, après tout, c'était idiot de rester dans un état pareil.
Cherchant à détourner son attention, Helena se mit à détailler son voisin, incroyablement droit et passif. Visiblement il n'en avait rien à faire de ce temps. Il semblait même endormi. Ou bien était-il perdu dans ses pensées? Dans ce cas valait mieux ne pas l'en sortir: Ça n'était jamais très agréable, de se faire sortir de ses rêves. Et Helena en savait quelques choses. Cependant, il était vraiment immense. Il ne devait pas passer inaperçu quand il se promenait dans le château. Le tonerre gronda au loin, rappelant à l'ordre la demoiselle qui soupira avec nervosité et se mordit l'intérieur de la joue.

Ne parvenant pas à observer la fille qui se tenait à son opposé, Nills soupira. Il resta planté là, bras croisés, s'interrogeant sur les pensés de sa camarade. Quelques minutes s'écoulèrent et l'heure du couvre-feu imposé par le nouveau directeur était à présent largement dépassée. La météo allait de mal en pis, contraignant les deux élèves à une attente plus longue qui ne l'avaient espéré. Le Kane s'approcha doucement de la demoiselle, sans réfléchir préalablement à ce qu'il lui dirait. Lorsqu'il la vit, seule, droite, une main posée sur sa bouche aux lèvres de sang, il comprit que l'orage la contrariait bien plus qu'il ne l'aurait dut. Tout en avançant vers elle, il fit attention à ne pas trébucher sur une racine et ne posa les pieds qu'aux endroits où reposait une fine mousse verdâtre. Ses pas produisaient un bruit feutré, alternativement coupé par les sonorités dérangeantes que produisaient les éclairs. Une fois arrivé à sa hauteur, il glissa délicatement ses yeux couleur havane sur le visage de l'inconnue et s'adressa à elle d'un ton qui se voulait rassurant.

-La peur est un mécanisme naturel. Il ne sert à rien de la cacher. Cependant, croyez-vous qu'un simple orage puisse avoir raison d'une sorcière de vôtre rang? Lui dit-il avec un petit sourire.

Il avait prononcé ces quelques mots sans y faire vraiment attention et il ne pouvait anticiper la réaction de la vipère. Il ne craignait pas de l'avoir énervée ou blessée; il espérait juste parvenir à apaiser le mal qui rongeait la jeune femme. La raison pour laquelle le britannique souhaitait l'aider était qu'il ne connaissait que trop bien ce sentiment d'impuissance qui pouvait tétaniser les plus braves sorciers. Il n'avait ni peur de la mort ni peur de la solitude. Ses craintes étaient toutes autres. En effet, Nills redoutait plus que tout de décevoir son géniteur. Ce dernier était un homme qui chérissait la gloire et le pouvoir. Et qui souhaitait par dessus tout que son fils fasse de grandes choses. Le garçon n'attendait pas de son père qu'il l'aime, non. Mais il n'aspirait en aucun cas d'être détesté de lui. Le regard de dégoût avec lequel il avait observé son fils le jour de sa répartition, le Kane ne voulait plus avoir à le subir. C'est donc avec un sentiment de parfaite compréhension que le brun avait interpellé la serpentard. On aurait put le qualifier d'inconscient, en vue de son précédent rejet. Mais Nills ne faisait pas partie de ceux qui abandonnaient si facilement. Et s'il s'était éloigné ce n'était qu'à cause des jérémiades de la jeune femme à l’apparence cadavérique. Le corbeau de cette dernière paraissait être directement lié à sa doyenne. En effet, il gigotait en tous sens, comme pour chercher un moyen de s’échapper de cette situation précaire, témoignant par la même occasion son affection pour l'élève. 

Helena remarqua immédiatement que le jeune garçon s'était rapproché d'elle. Allez savoir pourquoi elle se posa par la suite une nuée de questions qui tentaient de justifier cette action. Elle n'avait pas l'habitude que l'on s'approche d'elle, et encore moins que l'on tente de la rassurer. Elle ne savait pas ce qu'attendait le jeune homme si ça se trouve tout cela n'était qu'une ruse pour pouvoir la coincer avec d'autres élèves. Craintive, elle? Seulement des autres. Et puis le fait qu'il lui parle à la deuxième personne du pluriel la laissait plutôt perplexe.


Un second éclair déchira le ciel dans un vacarme infernal. Helena avait beau tenter de se contenir, elle poussa un léger cri restant néanmoins d'une droiture presque surnaturelle. La pluie commença à se stopper mais pas le vent ni les éclairs. Ses cheveux lui collaient au visage, elle regarda le sol. Diablo secoua son plumage trempé. Et au final Helena regarda le jeune homme droit dans les yeux avec un air indéchiffrable proche de la curiosité. Ses lèvres rouges ressortaient encore plus sur sa peau blanchie comme celle d'un cadavre par la peur. Il restait inlassablement passif. Cela lui donnait un air de sang pur un peu vantard, le genre de sang pur que l'on reteouvait à Serpentard. Mais les maisons ne voulaient généralement rien dire. Il y avait des gens faibles d'esprit dans cette maison. Pareil à Gryffondor on y trouvait des lâches. James Potter n'en était-il pas un, à s'en prendre à un garçon seul, accompagné de toute sa petite troupe pour l'humilier? Ou bien le célèbre Peter Pettigrow n'était-il pas l'un des personnages les plus couards de l'histoire de la Grande Bataille? À se demander si le Choixpeau marchait vraiment. Cela remontait à des siècle et même maintenant Helena se demandait si il n'avait pas des difficultés à envoyer les élèves dans les maisons. Elle pensa notamment à Benjamin ou à ce jeune garçon qui portait les couleurs de Serdaigle, et qui avait tout d'un cobra. Cela faisait presque trois siècles et il ne s'était pas amélioré. Peut-être était-il temps de le changer?

Éviter de répondre en posant une autre question était une habitude chez les serpentards. Nills sourit, dévoilant une dentition pure et parfaitement ajustée. Il était rare qu'il se laisse aller à un tel écart de conduite et son habituelle expression désintéressée reprit bien vite possession de son visage laiteux. Cette couleur, il la partageait apparemment avec la fille qui se tenait en face de lui. Il était étonné d'avoir un point commun avec cette exsangue créature. L'interrogation de cette dernière s'insinua lentement dans son esprit. Pourquoi la vouvoyer était-il naturel pour lui? La voix de Connor retentit dans son esprit. N'emploies plus jamais un ton si familier avec un inconnu! avait -il hurlé aux oreilles du brun, quelques années en arrière. Le masque de Nills se fit plus intense, refermant définitivement la porte de ses sentiments à tous ceux qui pourraient croiser son regard. Il ne répondrait pas à la jeune femme. Ainsi, il éviterait de perdre son sang froid et de se montrer faible. Il ferma donc les yeux, le temps de reprendre un temps soit peu de contenance et de pouvoir supporter de nouveau le poids de la présence de l'inconnue. Au moment où ses paupières se rouvrirent, un nouvel éclair illumina le Parc et une brève lamentation sortit de la bouche de la sorcière. Malgré son dos droit et sa fierté apparente, elle était traumatisée. Pour confirmer les suppositions du Kane, elle baissa momentanément les yeux. Il était partagé entre le désir de quitter ce lieu au plus vite au mépris de l'orage qui grondait au dessus de sa tête et l'élan de pitié que lui inspirait la jeune femme, le contraignant à rester là. Un rapide coup d’œil dans sa direction le dissuada de s'en aller. Il resta donc immobile, les bras croisés sur son torse, comme statufié. Cette position le mettait mal à l'aise. Il n'avait jamais réconforté quelqu'un et, pour lui faciliter encore plus la tâche, il s'agissait d'une vipère froide et craintive. La prendre dans ses bras était inenvisageable et la rassurer avec des mots ne semblait en rien changer à son état. Les minutes passaient sans que Nills ne trouve de solution et il craignait que la situation ne s'envenime. Dans un dernier effort de volonté, il tendit de nouveau sa main à la fille aux cheveux noirs. Une main de fer, qui ne bougerait pas tant qu'elle ne l'aurait pas prise. 

-Je me nomme Nills Kane et je vous offre mon soutient. Je jure sur mon honneur que je suis une personne de confiance. Lança-t-il d'un ton grave, sans appel.

Si sa camarade refusait encore un fois son aide, il partirai, sans un mot, à travers les éclairs et la pluie battante. Il lui appartenait de décider de ce qu'il se passerait et l'anglais n'aurait aucun remord à la laisser mourir de peur, seule au beau milieu de la nuit. Non pas qu'il fut sans cœur, loin de là. Mais il n'était pas en son pouvoir de prêter main forte à une personne qui ne le désirait guère. Un rai de lumière traversa le ciel dans un grondement sourd, éclairant sinistrement la silhouette des deux élèves.

Il disait s'appeler Nills et affirmait qu'il était une personne de confiance. Seulement, comment faire confiance à une personne quand le monde lui-même était peuplé de personnes sans honneur? La main tendue du garçon laissait Helena plus que perplexe. Elle ne savait pas réellement ce qui l'attendait si elle acceptait de la saisir. Après tout, que savait-elle de ce garçon, elle ne connaissait de lui que son nom. Cependant, elle comprit qu'il n'avait nullement l'intention de répondre à ses questions. Elle lui en posait une, il répondait par autre chose. Et il n'avait pas cessé de la vouvoyer ce qui, commençait légèrement à taper sur le système de la brune. L'orage grondait et commençait à s'éloigner: Les éclairs arrivaient avant le son qu'ils produisaient. Helena fut dès lors rassurée.


Nous n'étions, après tout, pas dans un film romantique. Si vous étiez phobique des araignées et qu'une grosse se tenait devant vous, si un inconnu vous donnait la main, cela ne vous empêcherait pas d'avoir peur. Au contraire, c'était même presque provocant. Venant d'une bonne famille, Helena n'avait pas l'habitude de manières aussi familières malgré le vouvoiement. Pour elle un gentleman (aussi désintéressée était-elle) se devait d'abord de s'occuper de sa lady en, par exemple, lui posant un manteau sur le dos pour éviter qu'elle ne tombe malade. Lui demander sa main, n'était-ce pas là un peu implicite et précipité?
Mais "au diable les préjugés et les premières impressions" se dit-elle intérieurement. N'y avait-il pas là un début de sociabilité ou plutôt, un début de relation? Si le garçon était vraiment aussi digne de confiance qu'il le prétendalt, alors il pourrait se passer quelque chose de positif pour Helena. Qui sait, peut-être se reverraient-ils en cours, et peut-être se reparleraient-ils. Peut-être se reverraient-ils, peut-être se rappelleraient-ils leur première rencontre. Enfin elle pouvait être la première comme la dernière. Une bourrasque de vent faisant plier les branches de l'arbre envoya les cheveux de la Collins en arrière.


Sur ces mots, elle esquissa un sourire et approcha avec hésitation sa main de celle qu'on lui tendait.