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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Académie de Poudlard ~¤~ :: Le Parc
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Sur un sentier isolé
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Re: Sur un sentier isolé
Invité, le  Lun 22 Oct - 22:33

Elle me demande dans un premier temps comment font les Phénix pour être « ennemi » des Aurors et des Mangemorts en même temps. Elle suppose également qu'ils doivent quand même prendre parti pour un camp.

-Ils sont clairement contre les Mangemorts, mais c'est surtout les Aurors qui s'en prenne à eux car c'est un groupuscule illégal. En quelque sorte... Les Aurors font la police au milieu, bien que je ne connaisse pas énormément de Sorciers qui leur sont favorables. Et les Phénix et les Mangemorts se disputent car : Les Mangemorts veulent se révéler au monde entier et arrêter de se cacher et les Phénix doivent sans aucun doute ce dire « ce n'est pas gentil d'être méchant ». Bien que l'une des leurs m'ait avoué qu'ils ont pendu quelqu'un dans le chemin de traverse tu imagines. Plus barbare que les « mages noires ».

Elle me demande à quoi ressemblent les Mangemorts, je relève tournant la tête avec une tête d'ahuri. Puis m'explique finalement s'ils ont un détail particulier qui nous permet de les caractériser et où en est-on dans cette guerre politique.

-Hmm... Quand ils commettent un acte ils laissent leur marque dans le ciel et sinon... Si un jour tu te retrouves devant l'un d'eux, tu le sauras avec une certitude absolue. Et concernant ladite « guerre » il y a très peu d'informations qui fuitent, j'imagine qu'ils gardent ça secret... Même mon père qui travaille au ministère ne peut rien me dire.

Puis elle me pose une question qui me provoqua un léger un sourire rapide et qui doit faire sourire également Lizzie si elle était là.

-Dans l'hypothèse où s'est déjà le cas... Je te dirais d'être studieuse, soit la meilleure de notre maison. Fais-toi remarquer par les bonnes personnes, l'une de nos professeurs pourra t'expliquer des choses que moi je ne peux pas encore faire. Mais aussi renseignes-toi du mieux que tu peux, évite de dire en cours « pourquoi le secret magique existe ? C'est complètement débile... » croit moi.
Camille Zia
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Re: Sur un sentier isolé
Camille Zia, le  Mer 24 Oct - 15:45

Mangemort. Auror. Phénix. Camille ressasse encore et encore ces mots, enregistrant une définition personnelle de chacun d'eux après les informations données par l'intru. Les Aurors ont encore baissé dans son estime. Et elle n'était pas prête de changer d'avis à leur sujet.

Le manque d'informations dévoilées par rapport aux avancées frustra la brunette au plus haut point. Elle avait vraiment espéré qu'il n'y avait qu'elle qui ignorait ces choses-là, mais apparement, les trois Ordres avaient tout intérêt à conserver les informations qu'il détenaient secrètes. Elle resta également sur sa fin concernant l'apparence des Ombres. Elle avait espéré une description un peu plus détaillée, comme un élément commun à tous ; le même uniforme, un modulateur de voix caché quelque part sous le masque, ou mieux, la description d'un de ces masques en particulier.

Mais la petite sorcière comprit que son interlocuteur n'en savait pas plus, ou du moins, qu'il n'aurait pas l'intention d'en dire plus même s'il détenait ce genre d'informations. Elle hôcha donc lentement la tête de haut en bas pour lui faire comprendre qu'elle enregistrait bien « J'essayerais. » Elle nota au passage la question à ne pas poser. On ne savait jamais.

Après quelques instants de silence, Camille reprit la parole « Saurai-je également reconnaître ces "bonnes personnes" ? Ou me repèreront-elles d'elles-mêmes ? » Les questions que la petite sorcière pouvait encore poser s'épuisaient. Même si elle n'était pas plus avancée sur quelques points, elle avait tout de même appris certaines choses.

Camille ne voulait pas se retourner. L'anonymat de son interlocuteur l'aidait à parler plus librement, et il n'avait pas l'air de s'en soucier. La brunette resta donc immobile, dans l'attente éventuelle d'une remarque sur ce point.
Elida Cestero
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Re: Sur un sentier isolé
Elida Cestero, le  Sam 2 Fév - 14:51

Pas de réponse depuis un moment, je me permets de poster
Avec Eden Maxwell

Rencontre au Parc


C'est une belle journée d'hiver qui commence, quelques rayons de soleil traversent les nuages et viennent éclairer Poudlard. J'ai du temps libre devant moi, beaucoup de temps, alors j'en profite : je pars me promener, un livre à la main au cas où l'envie me prendrait de lire quelques pages. C'est comme si le parc m'appelait, avec ses arbres aux branches entortillées et sa pelouse brillante. L'herbe verte est encore humide de la petite pluie qu'il a dû faire pendant la nuit, mais ce n'est pas assez mouillé pour que la terre soit devenu de la boue, je vais donc pouvoir m'y asseoir. Les arbres ont perdus la totalité de leurs feuilles mais quelques fleurs sont encore là, sortant de la terre, mettant un peu de couleur dans cette vision verte et marron qu l'on a d'un parc en hiver.

Je marche d'un pas silencieux sur les petites allées du parc pour ne pas casser le calme qui règne ici. Il n'y a pas grand monde qui se promène. C'est dommage pourtant, les élèves ne savent pas le spectacle qu'ils ratent! Mais une partie de moi se dit "tant mieux, comme ça, personne ne viendra t'embêter". C'est vrai que j'aime le calme, mais parfois, avoir une conversation avec quelqu'un pourrait être agréable... La timidité est vraiment quelque chose que je ne recommande pas, même si on ne choisit pas de l'être.

Les rayons de soleil traversent les branches et viennent se poser sur le sol, l'éclairant ainsi d'une jolie lumière jaune. Je souris, ravie par la beauté que la nature offre, sans vraiment qu'elle ne le sache ni ne le comprenne. C'est ainsi, le soleil passe là où il y a de la place, les arbres perdent leurs feuilles en hiver, il fait froid. Mais le froid n'est pas toujours désagréable. Au contraire : il nous permet d'avoir plus chaud quand on rentre dans n'importe quelle pièce fermée! Après cette pensée, je décide de m'asseoir sur la pelouse au bord d'un des chemins pavés. Appuyée contre le tronc d'un arbre, j'hésite à sortir mon livre. Ce n'est pas souvent que j'ai l'occasion de sortir, alors que lire, je le fais un peu n'importe où. Alors je n'ouvre pas mon livre, je me contente d'observer les arbres qui ont poussés sur la pelouse entre les petits chemins, j'admire en souriant le jeu des rayons de soleil entre les branches.
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Re: Sur un sentier isolé
Soleya McLaughlin, le  Mar 5 Fév - 12:46


Je me dirige vers la sortie du château d'un pas décidé. À l'extérieur, l'atmosphère est paisible, calme, exactement ce dont j'ai besoin aujourd'hui. Quelques élèves assis sur les bancs révisaient déjà leurs examens. D'autres rigolaient entre-eux, profitant de ces minutes de liberté. Cheveux au vent, je tente de trouver un endroit sans chamailleries, ni rires incessants. Ma solitude devenait lourde à porter, mais je ressens toujours ce besoin d'être dans le silence, avec pour seul bruit le sifflement du vent qui passe à travers les arbres de la forêt interdite. Peut-être qu'un jour, l'Homme me deviendra un peu plus supportable.
Mains dans les poches, je me laisse guider par mon corps dans un coin un peu plus éloigné. Le silence prend alors l'avantage sur les ricanements. Je ne perçois plus rien. Juste mes pas dans l'herbes humides causées par la pluie de la nuit précédente. J'avais été bercée par les gouttes qui avaient frappées les fenêtres. Cette mélodie apaisante avait résonné dans mes oreilles et m'avaient plongé dans un sommeil profond jusqu'au lendemain. J'aimais ces nuits sans rêves, sans cauchemar, juste l'inconscience et le silence.
Rien de plus.

Au loin, assise contre un arbre à contempler le soleil et sa douce chaleur, j'aperçois une fille. Son visage me dit vaguement quelque chose, mais je ne saurais remettre un nom. D'un pas hésitant, je finis tout de même par me diriger vers elle, voulant mettre en œuvre, ma gentillesse, montrer que je n'étais pas un sauvage rejetant tout être-humain. Depuis que Lexie était à l'hôpital, je ressentais ce besoin, ce besoin insatiable de m'entourer de personne, de ne plus être seul. Parce que cela me tuait à petit feu, sans que je ne m'en rende compte. Je n'étais qu'un adolescent après tout, un gamin de dix-sept qui ne connaît rien de la vie. Un orphelin n'est pas spécialement malheureux. Il doit simplement apprendre à vivre de cette façon. J'avais dépassé cette étape depuis longtemps. Il est temps maintenant de m'ouvrir et de cesser une bonne fois pour de penser à tort que l'on me veut du mal.

Lentement, je m'approche de la jeune fille, tentant de garder un léger sourire sur mon visage et effacer toute trace de méfiance. Les élèves de ce château étaient habitués à mon regard noir. Les traits adoucis, je tente une approche différente de celle que j'avais tenté avec l'autre Serpentard. J'y vais en douceur.
Sans violence.
Sans mauvaises pensées.
D'une voix qui ressemblait à un murmure, je lance un Salut, toi aussi tu préfères admirer la nature plutôt que des élèves qui chahutent ? Mon sourire s'élargit. J'essaie de me sentir à l'aise pour qu'elle le soit elle aussi. Rien ne sert d'être toujours brutal comme j'en avais l'habitude. De la légèreté. De la douceur. Car oui, j'en étais capable, moi aussi.
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Re: Sur un sentier isolé
Elida Cestero, le  Mar 5 Fév - 21:05

Le soleil offre vraiment de beaux spectacles quand il joue dans les arbres. Absorbée par cette vision, je sursaute légèrement lorsque j'entends une voix qui me demande, presque dans un murmure :

"Salut, toi aussi tu préfères admirer la nature plutôt que des élèves qui chahutent ?"

Tournant la tête vers l'endroit d'où venait la voix, je regarde le garçon avec curiosité. Je ne le connais pas, en tout cas, je ne connais pas son prénom. Peut-être l'ai-je déjà croisé dans les couloirs, mais je ne me souviens plus. Il sourit. Je me demande bien pourquoi, est-il content de voir que tous les élèves ne sont pas bruyants? Ça doit être le cas, vu sa question. C'est vrai que la plupart des élèves que je croisent sont en petit groupe et discute gaiement. C'est sûrement agréable pour eux, mais moi, je trouve ça trop compliqué : écouter plusieurs personnes qui parlent parfois en même temps? Je n'aime pas du tout ça. Comment se concentrer sur les paroles que chacun dit? Pour moi, c'est une conversation avec une seule personne, comme ça je peux me concentrer sur ses paroles, ou pas de conversation du tout. On n'est pas toujours obligé de parler pour comprendre les autres! La nature n'a pas besoin de voix pour discuter, ses spectacles et sa beauté suffisent à comprendre ce qu'elle nous dit, il faut juste savoir décrypter ses messages. Même si ce n'est pas facile à faire, je l'admets.

"La nature est beaucoup plus intéressante que les élèves, d'après moi"; je réponds avec un sourire timide, "c'est plus calme et plus beau. Sans parler, je comprends, si je peux dire, ce qu'elle ressent. Et c'est très agréable d'observer la nature, si on est observateur, on peut toujours voir des spectacles en elle! Je trouve que ça détends."

Je retourne mon regard vers les arbres et ajoute :

"Est-ce que toi aussi tu ressens ça? Si tu es là, c'est que tu cherches du calme?"
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Re: Sur un sentier isolé
Soleya McLaughlin, le  Ven 8 Fév - 9:55


Elle se tourne vers toi. Je peux apercevoir dans ses prunelles qu'elle ne semble pas me connaître. Pourtant, je sais que nous nous sommes déjà croisés. Cette impression de déjà vu, le mystère de ces personnes que je croises tous les jours sans y prêter attention, puis à qui je m'adresse, d'un seul coup, sans la moindre raison. J'ai eu le temps d'observer les personnes, dans les moindres détails. De savoir quand elles sont mal à l'aise, quand elles sont honnêtes et même quand elles mentent. Ce n'était que dans les gestes, dans le regard et même parfois, un petit tremblement presque invisible sur le coin des lèvres. J'ai remarqué tout cela durant mes années à rester dans mon coin, en silence, refusant que quelqu'un m'approche.

Pour la première fois, mes traits sont adoucis, pas de marque de froideur sur mon visage, juste une simple et douce conversation en écoutant le vent murmurer aux arbres de la forêt. Je l'écoute me parler. Elle a cette façon de personnifier la nature qui me plaît. Elle voit les choses d'une manière profonde et dans une simplicité qui déclenche en moi un sourire, tandis que je regarde autour de moi pour donner une image à ce qu'elle me dit. Je réfléchis un instant à la question qu'elle me pose, me mordant légèrement la lèvre inférieur, signe de réflexion quand ce n'était pas la main dans mes cheveux. Je réfléchis mieux dans le calme, loin des paroles, des cris et des conversations bateau sur les fantasmes des élèves envers leurs professeurs. Honnêtement, je trouve ça...barbant. Je préfère largement essayer d'écouter les messages invisibles qui se trouve dans l'air. C'est apaisant.

Je n'avais pas parler ainsi depuis bien longtemps. Savoir ma sœur à l'hôpital changeait doucement quelque chose en moi, cette envie de promettre que je ne resterai plus jamais seul, parce que je sais que c'est ce que Lexie veut, que je me libère, que je sorte de cette carapace indestructible que je me suis fabriqué au fil des années. Instinctivement, on m'avait poussé vers cette jeune sorcière à qui j'étais en train de tendre la main. Au fait, je suis Eden. J'espère en tout cas que je ne t'ai pas dérangée dans ta contemplation. Il est vrai que je n'avais pas vraiment posé la question en arrivant...
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Re: Sur un sentier isolé
Elida Cestero, le  Ven 8 Fév - 23:10

Le garçon réfléchit un instant mais n'hésite pas beaucoup. Je suis d'accord avec ce qu'il dit, les conversations des élèves qui se plaignent des cours et des professeurs, c'est inutile. Il faut dire que je m'étais jamais posé la question puisque je n'aime pas trop parler, préférant avant tout me promener dans la nature.
Ne pas connaître les prénoms des autres ne me dérange pas vraiment car je trouve toujours des surnoms, gentils bien sûr, à leur donner. Mais comme il se présente, je le fais également, et j'en profite pour... le rassurer en quelque sorte.

"Moi c'est Alkanor. Mais non, tu ne me déranges pas. Le parc est fait pour ça, observer la nature et discuter. Assieds-toi si tu veux, c'est plus confortable d'observer la nature ainsi, car on est à une hauteur qui fait qu'on ne peut rien louper! Enfin, c'est mon avis."

Je ne sais pas trop quoi dire d'autre. Je ne suis pas douée pour entamer une conversation, même si la nature est un sujet qui m'intéresse. J'ai toujours peur d'en dire trop, ou pas assez. Et puis, il préfère peut-être rester silencieux, ou peut-être qu'il veut parler. Tant d'hésitations... Je n'aime pas trop ça. Parler est vraiment une chose difficile, ou alors c'est que je manque d'entraînement. Ce qui est sûrement le cas car je vois beaucoup d'élèves discuter entre eux avoir l'air d'être embêté. Et cet Eden, fait-il parti des élèves qui parlent ou qui sont timides? J'enchaîne :

"Donc u cherches à éviter les autres, c'est ça? C'est vrai que la parc, surtout par temps froid même s'il  y a du soleil, et le meilleur endroit pour trouver du calme. Ou peut-être la bibliothèque l'égalise, je ne saurai pas dire. Mais la nature combine calme, espace de détente, et beauté alors que la bibliothèque est plutôt un espace de travail. Qui détend selon les personnes."

Ça fait pas trop tout ça? Je parle rarement autant, moi.
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Re: Sur un sentier isolé
Soleya McLaughlin, le  Lun 18 Fév - 9:27


Des mots que tu veux écouter. Cette personnification de la nature, cette histoire qu'elle entretenait avec elle se rapprochait de la tienne. Le souffle de vent était un doux murmure dans tes oreilles, une sensation que peu de personnes ne comprenaient, car peu savaient regarder plus loin que le bout de leur nez. Pourtant, cette jeune sorcière, qui se prénommait donc Alkanor, semblait voir les choses différemment, de manière philosophique, cherchant davantage la complexité des choses. C'était une qualité que tu appréciais chez les Hommes. Leur manque de considération envers les petites choses qui les entouraient te faisait les détester.

Tu t'installes auprès d'elle, comme elle te l'a proposé, un léger sourire affiché sur le visage. Une rencontre dans la douceur et la simplicité, loin de ces autres, loin des cours. Juste le temps mis sur pause et les rayons du soleil qui se reflétaient contre les fenêtres poussiéreuses du château. Ton sourire s'élargit en l'entendant prononcer ces dernières paroles. Ce n'était pas vraiment cela, bien qu'elle n'avait pas faux sur toute la ligne. Éviter n'est pas peut-être pas le mot exact. Disons plutôt que j'aimerais m'intéresser à eux, me rapprocher des gens d'ici...Mais...C'est plus fort que moi, dès qu'ils ouvrent la bouche, je m'ennuie. Je ne fais pas d'un cas une généralité, mais j'avoue que jusqu'à maintenant, je n'ai pas vraiment eu de chance. Toi qui n'avais pas l'habitude de te confier, avais lâché ses mots de manière spontanée, sans réfléchir, sans te dire que tu pouvais l'ennuyer, l'importuner.

Tes gestes rejoignent tes mots. Ta tête se tourne vers ces élèves qui chahutaient au loin et dont vous ne percevez que des petits cris. Tu sens tes cheveux voler au-dessus de ta tête, révélant la totalité de ton visage que tu avais l'habitude de cacher. Tu te sens bien, tu te sens à l'aise face à Alkanor qui semble partager ton opinion sur l'importance des petites choses que les autres ignorent. La bibliothèque, c'est un lieu différent. Un espace de travail, oui,mais où tu peux découvrir des choses extraordinaires par le biais des bouquins. J'aime lire, mais je n'aime pas m'attarder dans une bibliothèque. Beaucoup trop commun, j'aime pouvoir travailler dans un environnement différent. L'imagination n'en est que plus développée ainsi. Tu te dévoiles, tout en gardant une part de mystère. Tu fais mines d'épousseter ton pantalon pour ne pas laisser de blanc s'installer. Tu as envie de parler pour une fois, de te mettre à l'aise et de simplement laisser sortir les paroles de ta bouche sans réfléchir.

Mes parents sont morts quand j'avais trois ans. Je ne me rappelle d'eux que par le biais de photos, posées sur le buffet de mes grands-parents. Mais j'ai toujours ressenti ce vide, cette jalousie de ne pas avoir pu connaître l'amour d'un père et d'une mère. Les livres sont ce qu'il me restent pour m'évader et combler ce sentiment de manquer de quelque chose. Tu avais sorti cela sans vraiment y réfléchir, sans savoir si cela pourrait l'intéresser. Tu avais simplement eu besoin d'en parler. Mais je me suis enfermé du monde extérieur et il est difficile pour moi de sortir de ma bulle. Je pense que j'effraie les gens.
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Re: Sur un sentier isolé
Elida Cestero, le  Lun 18 Fév - 10:13

Les mots sont sortis simplement, sans problèmes, et c'est en souriant qu'il me répond. S'ennuyer en écoutant les autres alors qu'on veut se rapprocher d'eux, ce n'est pas une situation facile, il faut l'admettre. C'est qu'il faut trouver des personnes qui nous ressemblent pour mieux s'entendre avec elles, car je trouve que parler avec des personnes très différentes fait que l'on a pas forcément les mêmes centres d'intérêt. Mais cette différence peut nous apporter beaucoup également. Il faut savoir trouver le juste milieux, qui est dur à trouver.

Il enchaîne, simplement, et sa façon de décrire les choses est agréable, simple, et facile à imaginer, à comprendre. La bibliothèque, un espace de travail où on découvre des choses extraordinaires. J'acquiesce en souriant, me rappelant tout ce que j'ai pu y découvrir pendant toutes ces années. Un espace commun aussi, c'est vrai. Pour ma part, il y a des moments où j'aime y travailler car on a tout à disposition. Mais il est vrai que travailler dans un autre environnement est agréable. L'imagination. C'est sûr que travailler dehors dans un endroit où tout est observable et agréable à regarder fait ressortir l'imagination. Se perdre dans la beauté de la nature, dans les jeux de lumière qui font de jolis dessins par terre, sentir le vent frais ou encore les rayons chauds du soleil sur soi. Combien de fois ai-je travaillé ici, dans le parc? Je ne compte plus. C'est une des choses les plus agréables qu'il soit. Il a raison. Travailler hors de la bibliothèque, c'est bien aussi.

Je pense à tout ça, et lui frotte son pantalon avant d'ajouter quelque chose qui me fait réfléchir. Des livres pour combler la perte de ses parents. Peut-être pour ressentir leur amour, pour trouver comme une nouvelle famille? La lecture peut nous apporter beaucoup de choses qu'il nous manque, des connaissances et du savoir, on peut presque se noyer dedans pour enfermer en nous un sentiment d'abandon, de perte. Je l'écoute parler sans rien dire tandis que je pense à tout ça. Une fois enfermé dans une bulle formée par des livres, il est difficile d'en sortir, je le sais, je suis en train de l'expérimenter. Je tourne vers lui un regard compréhensif tandis qu'il conclu :

"Je pense que j'effraie les gens."

Ça, c'est la conclusion qu'il m'arrive de penser. Je repense à ce que m'a dit un professeur une fois, manque de confiance en soi. Par un moment difficile de la vie. Tournant ma tête vers les arbres, je ferme les yeux en m'imaginant sans parents. Lorsque mon frère est né, j'ai sentit l'abandon de mes parents, qui se sont concentrés sur cet enfant capricieux et râleur. Chez moi, les livres ont aussi formés une bulle, mais la même bulle que lui. Lui, c'est pour combler la perte de ses parents. Moi, pour me protéger de ce frère qui me faisait souffrir chaque jour par sa simple présence. Jalousie, disaient mes parents. Bruit, souffrance, je disais.

"Les livres peuvent servir à plusieurs choses" je dis doucement, "pour toi, ils comblent un manque, une perte. Moi, c'est ma ressource qui me permet de m'évader de ce monde. Mais c'est comme un cercle vicieux si je m'exprimer ainsi, car une fois qu'on est enfermé dans une bulle formée par des livres, il est difficile d'en sortir. Et ça ne se fait pas comme ça. C'est long, et il faut vraiment le vouloir, et pour ça, il faut trouver quelque chose d'autre qui remplacera ce que l'on cherche dans les livres. Je ne sais pas si ce que je dis est clair, mais c'est ce que je pense. Tu as perdu tes parents, et livres te permettent, si j'ai compris, de trouver ce que tu as perdu à leur mort. Ça peut être une bonne chose, mais il faut savoir trouver plusieurs choses qui t'aident à trouver ce que tu cherches. Pour ne pas rester concentré sur une chose. Parler aussi peut t'aider. Ou d'autres choses. Chacun a sa manière de faire."

J'espère que je me suis correctement exprimée. Çaa risque d'être un peu brouillon tout ce que j'ai dit, mais je le pense vraiment. Va-t-il comprendre? Je l'espère. Je le regarde avec curiosité, inquiète de ce qu'il va penser de tout ça. J'ai peut-être dit trop de choses à la suite... Je me perds parfois dans mes tentatives d'explications....
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Re: Sur un sentier isolé
Soleya McLaughlin, le  Lun 18 Fév - 11:27


Peut-être que tu en as trop dit, que tu t'es un peu trop dévoiler pour une personne qui a toujours voulu garder un jardin secret où, à l'époque, il n'y avait pas de place pour les autres. Tu étais en train de changer, tu le sentais. Au fil du temps qui passait, ce sentiment d'être enfermé t'étouffer à tel point que tu pouvais sentir une sorte de compression au niveau de ta gorge, des mains invisibles qui essayaient de te faire mal sans que tu ne puisses les stopper. Tu n'aimais pas les Hommes et leur manière de te regarder, plein de jugement. Tu n'aimas pas leur hypocrisie et leur méchanceté gratuite. Tu les trouvais cruels, dénués de toute humanité, ce qui était un comble. Tu voulais la simplicité, la parole sincère, tu rêvais éveillé. Elle me répond et j'acquiesce à ses paroles. Des paroles sincères qui rejoignent les mêmes. Des paroles qui résonnent à l'unisson, dans une parfaite harmonie que tu te plais à écouter. Longtemps, tu t'étais enfermé dans ton monde, une création de ton esprit, loin de la bêtise humaine, loin de ceux qui s'amusaient à faire du mal pour leur plaisir. Tu n'étais pas parfait. Toi aussi, tu avais déjà provoqué, toi aussi, tu avais déjà frappé. Perdre son sang-froid restait une chose humaine, une erreur dont tu n'étais pas fier. Tu souhaitais seulement faire sortir cette rage en toi qui te démangeait. Cela t'avait soulagé durant un temps.

Tu ne veux pas effrayer Alkanor avec cette histoire que tu avais gardé pour toi durant tout ce temps. Parce que ses pensées sont similaires aux tiennes, vous êtes comme un miroir l'un pour l'autre, sans vraiment vous connaître. Tu gardes ce sourire, tu en aurais presque une crampe tellement cela est inhabituel. Tu sens qu'elle a parfois des hésitations, peut-être un manque de confiance en elle, aussi. Toi, tu écoutes et prends en compte ses mots comme s'ils avaient une réelle importance. Peut-être était-ce le cas finalement ? Se créer ensemble un monde différent, où régnerait le calme, le rêve et l'utopie. C'était impossible, évidemment, mais ce serait un bon moyen de sortir de cette routine quotidienne qui me fatiguait. Puis, ça t'aiderait peut-être à patienter avant de pouvoir aller rendre visite à ma petite sœur. Le monde devenait compliqué sans Lexie. Tu regrettais de ne pas être là pour elle. Alors tu laisses quelques minutes de silence, à regarder le ciel, le temps que les paroles de la jeune sorcière imprègne ton corps.

Chacun avait sa manière de s'évader, chacun avait ses raisons de vouloir se perdre dans une montagne de livre pour oublier sa vie ou pour s'en créer une meilleure. Il y avait-il une bonne solution pour effectuer cela ? Durant longtemps, les livres m'ont permis d'échapper aux choses compliquées. Je vis chez mes grands-parents et ma grand-mère ne s'est jamais vraiment remise de la mort de sa fille unique, ma mère. Elle ne communique que par la langue des signes et pour la soutenir, je l'ai apprise moi aussi. Et aller à Poudlard était devenu un calvaire. J'y restais de force, mais je ne communiquais jamais. J'étais parvenu à éloigner les gens grâce à mon regard noir. Un petit rire nerveux. Puis...ma sœur a eu cet accident en rentrant du lycée et elle est dans le coma depuis plusieurs semaines. Mes grands-parents ne veulent pas que je néglige mes études alors ils m'ont dit de ne venir que durant les vacances. Et j'ai ressenti ce besoin de communiquer, de parler de tout cela avant de me rendre compte que je n'avais personne. Ça a été le déclic.

C'était peut-être pour cela d'ailleurs que tu te confiais autant aujourd'hui. Parce qu'elle t'inspire une confiance que tu n'avais jamais eue envers une autre personne auparavant. Ce besoin de te vider la tête, de sortir tout ce qui te bouffait depuis tout ce temps. La seule chose à côté des livres, c'était la parole. Tu avais déjà essayé d'écrire, mais cela n'avait pas suffit. J'espère que je ne t'embête pas avec mes histoires. Tu étais là, tranquillement assise, et je débarque comme une fleur. Nouveau rire gêné face à la situation. Tu ne t'étais pas vraiment rendu compte tout de suite de ce que tu étais en train de faire. Tu essayais de te faire une amie. Seulement, tu avais oublié que tu ne savais absolument pas comment t'y prendre.

Elida Cestero
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Re: Sur un sentier isolé
Elida Cestero, le  Lun 18 Fév - 11:59

Un moment de silence suit mes paroles. Un moment calme qui me permets de réfléchir à ce que je viens de dire. Jamais je n'avais encore essayé d'expliquer ça à quelqu'un. Car pour moi, ça n'intéressait personne. Qui voudrait comprendre que les livres ont plusieurs buts? Mais il m'écoute, et je ne saurai pas dire s'il est d'accord, mais il ne dit pas non. Il regarde le ciel, ce ciel qui, lui aussi, aide à s'évader dans un autre monde que celui proposé par les livres. Puis il continue son histoire, une histoire qui explique biens des choses. Le besoin de parler ressenti est là peut-être pour essayer de vider son esprit. Certains écrivent leur histoire, mais parfois les mots n'ont pas le même sens à l'écrit qu'à l'oral. Faire ressentir ses émotions par le papier est plus difficile que par la voix, car il faut trouver les mots justes pour expliquer les sensations. A l'oral, ça se ressent dans le ton de la voix, tout simplement.

Alors j'acquiesce, car je comprends ce besoin de parler et d'être écouté. Parler dans le vide est parfois inutile selon les attentes. Et moi, j'ai le temps, je ne sais pas si j'ai les bonnes paroles, mais j'écoute et j'aime ça. Le fait que quelqu'un se confie à moi est-il une preuve de confiance? Je ne saurai pas le dire. Peu de gens sont capables de se confier. On dit que ceux qui y arrivent sont les plus forts. Car on est souvent tenté de tout garder en soi, par peur du ridicule ou simplement par manque de confiance en l'autre. Mais tout garder est une mauvaise chose pour soi-même comme pour les autres.

"J'espère que je ne t'embête pas avec mes histoires. Tu étais là, tranquillement assise, et je débarque comme une fleur."

Il semble comme gêné de se confier ainsi, alors je souris :

"Il n'y a pas de problèmes, je ne fais rien d'important. Être tranquille ne veut pas dire que je ne veux pas de compagnie. Si tu m'avais embêtée, je serais partie. Je l'ai déjà fait, c'est pas sympa pour l'autre mais quand je suis occupée, je n'aime pas être dérangée. Alors que là... On est simplement dehors, et on peut profiter du beau temps tout en parlant. D'ailleurs, c'est bien une petite conversation. Ce n'est pas souvent que j'ai l'occasion de parler autant, ni même d'écouter autant. Et puis tu as besoin de te confier, il n'y a pas de problème à ça. Je sais et j'aime écouter les autres parler. Donc n'hésites pas.

C'est agréable d'écouter, de parler aussi, mais j'aime surtout écouter. Ça m'aide à comprendre qui est réellement la personne à côté de moi. Ça m'aide aussi à l'apprécier et à me décider à lui faire confiance. Mais parfois, non tout le temps je crois, parler et écoute en même temps est le meilleur moyen de se faire apprécier et d'avoir des amis, d'après ce que j'ai observé.
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Re: Sur un sentier isolé
Soleya McLaughlin, le  Lun 18 Fév - 15:19


Tu sens qu'elle t'écoute malgré tes doutes, malgré ton envie de ravaler tes paroles afin d'être sûr que tu ne les regretteras pas plus tard. Tu ressens comme une légère angoisse au creux de ton estomac, le manque d'habitude, te confier n'était pas ta priorité. Pourtant, tu savais au fond de toi qu'il était temps de s'ouvrir à ceux qui le méritaient. Laisser de côté, ce qui sont ici juste pour être indiscrets et avoir des scoops à raconter, mais ouvrir tes bras à ceux qui te veulent du bien. Tu venais de montrer que tu étais capable de te montrer ouvert aux autres.

Alors, petit à petit, cette légère monter d'angoisse se transforme petit à petit en un sentiment de soulagement, comme si parler de tout cela avait coupé les cordes invisibles qui te comprimaient depuis des années et t'empêcher de laisser les choses s'échapper. Pour la première fois depuis longtemps, tu ne penses plus à hurler, à cracher toute la haine que tu possèdes en toi. Tes cauchemars sont enfouis à l'intérieur, prêts à ressortir, mais tu n'y penses pas. Ils ne te possèdent pas. Pas cette fois.

Elle ne cherche pas à t'éloigner, t'encourage même, c'est ce que tu ressens dans ses mots. Tu ne te sens pas exclu de son cercle et tu peux apercevoir une lueur d'espoir. Elle semble accepter d'être une oreille attentive, Ton sourire s'élargit malgré toi, dévoilant pour la première tes dents blanches et parfaitement alignées. Peu de personnes ont eu la chance de te voir avec cette expression. Un visage aux traits apaisés. Merci est le premier mot qui sort de ta bouche. C'est juste que...trop de choses se sont accumulées, j'ai simplement ressenti ce besoin de parler et tu étais là, à contempler le plus beau dessin du monde qui nous est offert. Tu ne te rends pas compte du poids qui vient de s'effacer à l'intérieur de moi... Une main dans tes cheveux, marquant cette réserve que tu tentais pourtant de supprimer. N'hésite pas non plus si tu as besoin de parler de quelque chose en particulier. Je peux aussi être une oreille attentive.
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Re: Sur un sentier isolé
Elida Cestero, le  Lun 18 Fév - 17:39

Il sourit à mes mots. Un sourire grand et apaisé qui me fait sourire à mon tour. Ce n'est pas souvent que ce que je dis fait sourire les autres. Parce que pour faire sourire les autres, il faut leur parler, et pour leur parler il ne faut pas avoir peur d'eux. Et la plupart du temps, quand ils viennent me voir, je les repousse ou me contente d'un bonjour sans rien d'autre. Enfin, la plupart du temps, déjà fallait-il que quelqu'un vienne me parler... Mais aujourd'hui, je suis contente, alors je souris, ravie d'aider une personne qui en a besoin.

Ce qu'il dit ensuite me surprend un peu, "Merci" est un mot que beaucoup de monde utilise soit pour rien, soit jamais. Mais là, je sens qu'il a une raison de dire merci, et c'est ça qui me surprend. Mais qui me rend encore plus contente aussi. Je suis contente d'avoir pu l'aider à se vider un peu de tout ce qu'il avait dans son esprit qui le faisait souffrir. Malheureusement, tout ça ne disparaîtra jamais, la souffrance est une étape, un morceau de la vie, qui ne s'efface pas, qui reste toujours en  nous, mais qui peut être allégé. Ce n'est pas facile de le faire ça, mais ce n'est pas impossible. Mon sourire reste lorsqu'il me dit :

"Tu ne te rends pas compte du poids qui vient de s'effacer à l'intérieur de moi..."

Je ne me rends pas forcément compte, mais je peux le comprendre et même le ressentir. Ce n'est pas rien de se libérer de quelque chose qui nous pèse, et moi je trouve que ça se sent forcément. Sauf si on n'est pas attentif.

"Ça me fait plaisir." je lui réponds, "J'aime aider les autres, dès que je peux, alors il ne faut pas hésiter. Même s'il faut bien dire que je ne suis pas vraiment la personne à qui on a envie de se confier..."

Ce qu'il dit ensuite me fait sursauter. Je ne m'y attendais pas. Pas du tout. Moi, parler de moi? Je ne le fais que très rarement. D'ailleurs... Est-ce que je me suis déjà confié à quelqu'un à l'école? Ça ne me dit rien. Mais il est vrai que jusqu'ici, je n'ai parlé qu'à très peu d'élèves. Et pas assez pour leur faire confiance et parler de moi. Bien que je ne doute pas qu'il y ait des élèves sympathiques et attentifs. Mais puisqu'il le propose, autant essayer, on verra ce qu'il en pense.

"Je n'ai pas grand chose à dire sur moi." je dis avec un sourire timide, "Moi les livres me permettent de m'évader, de me cacher d'un monde que je n'aime pas. J'ai commencé à lire tôt, mais au début, c'était juste par plaisir. Parce que j'étais quelqu'un de calme à qui cette activité allait bien. Puis après... Il y a eu ce qu'on appelle un petit frère quand j'avais 8 ans. Bruyant, râleur, centre du monde, tout ce que tu veux, et moi à côté, qui voulait un peu de calme et quand même un peu d'amour de mes parents. Il a tout changé dans ma vie, il m'a même changé moi, et les livres sont devenus synonymes de cachettes. Parce que quand je lis, tout disparaît autour de moi. Les bruits, les gens, les lumières. Il n'y a plus que moi et mon livre."

Au final, il y a pleins de choses que je cache en moi, un peu comme lui, et que je ne délivre pas. Parce que ça me paraît dérisoire à côté de ce que vivent d'autres personnes.
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Re: Sur un sentier isolé
Soleya McLaughlin, le  Dim 24 Fév - 10:13


Tu sens la sincérité dans ses mots. Une qualité que tu ne trouves pas chez les autres personnes. Tu avais beau chercher le bien en chacun, parfois, tu ne parvenais pas à en sortir quelque chose de positif. Un goût amer sur le creux de tes lèvres lorsque tu étais obligée de leur adresser la parole dans le cadre d’un cours. Tu n’avais jamais essayé de faire semblant. Tu te contentais d’être poli, de répondre aux questions de manière simple et de ne pas aller plus loin. C’était probablement la raison pour laquelle tu n’étais jamais invité à boire un verre le week-end. Tu avais pris l’habitude d’observer les élèves sortir le samedi après-midi pour se rendre à Pré-au-Lard. Toi, tu restais au château, un livre à la main que tu faisais semblant de lire, tandis que tes pensées se concentraient sur ta vie à Oxford. Ces jours où tu ne pouvais simplement pas retourner chez toi. À la fin de l’année, tu passeras tes examens et tu seras « libéré » de l’emprise de cette école. Plus de contraintes, plus d’obligation. Il ne tenait qu’à toi de choisir si tu souhaitais continuer chez les sorciers ou faire ta vie, entouré de Moldus.
Tu peux sentir, chez Alkanor, comme un manque de confiance. Tu pouvais te retrouver en elle, une personne timide, qui parle peu, ne portant pas vraiment d’intérêt aux autres et qui préfère observer les choses autour d’elle. Elle doit probablement se rendre compte que tu te sens à l’aise ici, pas de tension, pas l’envie de disparaître sous la terre tant la conversation te déplaît. Non. Vous partagez simplement votre point de vue sur les choses et, d’une certaine manière, vous aviez la même façon de penser. Tu es tout à fait le genre de personnes à qui l’on veut se confier. Seulement, les autres ne sont pas assez observateurs pour s’en rendre compte. Tu vois ces deux filles là-bas ? Tu montres du doigt deux élèves de Gryffondor se disputant au loin. Tu n’entends pas leur discussion, tu préfères la deviner. Je te parie qu’il s’agit d’une histoire de trahison, de l’un qui a eu la langue bien pendue, parce que l’autre a fait l’erreur de se confier à elle. Je ne suis sûr de rien, mais c’est souvent ce qu’il arrive ici. Ailleurs aussi d’ailleurs.

Tu l’écoutes parler de sa vie. Elle semble assez mal à l’aise à l’idée de se dévoiler. Cela ne semble pas être une habitude et tu trouves dommage que les gens ne portent pas plus d’intérêt à des personnes comme elle. Les livres n’étaient qu’un monde qu’elle se créait. Son propre univers utopique où ses parents n’auraient d’yeux que pour elle, où le monde serait à son goût. Une odeur de bois dans les narines, mêlée à celle de la rose lorsqu’elle tournerait la tête. Une romantique, en somme. Tu la voyais écrire sa propre histoire, s’attardant sur la description de la nature, du ciel qui se couvrait de nuages blancs, ne prêtant pas attention aux visages inintéressants à côté de tout cela. La naissance d’un nouveau membre est toujours compliquée pour un enfant de huit ans. La jalousie prend le dessus, parce que même à cet âge, on peut ressentir les choses très profondément. Je n’ai vraiment vécu ça, je n’avais que deux ans lorsque ma sœur est née et mes parents sont morts quelques mois plus tard. Sans m’en rendre compte, je suis devenu un grand frère très protecteur et très tôt. J’en ai presque oublié de vivre puisque je n’avais pas un seul ami. Elle, elle est parvenue à s’épanouir malgré tout. Elle aime la vie. C’est pour cela que j’espère que tout ira bien pour elle. Mise à part cela, tu entretiens de bonnes relations avec tes parents et ton frère ?
Une simple question à laquelle elle n’est, évidemment, pas obligée de répondre. Tu veux simplement apprendre à la connaître, à casser cette coquille autour d’elle. Elle se renfermait dans ses livres, en oubliait de vivre, tout comme toi et tu savais que finalement, ce n’était peut-être pas la solution. Lire est une évasion, mais la vie reste réelle et le regret est un sentiment dont on ne parvient pas à se débarrasser avec facilité.
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Re: Sur un sentier isolé
Elida Cestero, le  Dim 24 Fév - 10:44

Ce qu'il dit me fait sourire doucement. Prendre un exemple concret, c'est intéressant pour mieux comprendre les choses, et ça image bien ses paroles. Souvent, se confier apporte des problèmes exactement pour ce qu'il vient d'expliquer. C'est ce que je ressens au fond de moi, je n'arrive pas à me confier car la peur que ce que je dis soit inutile et inintéressante, la peur de voir les gens s'éloigner à cause de mes paroles, est plus forte que tout. Je n'ai jamais eu beaucoup confiance ni en moi, ni en mes camarades qui pourtant essayer de faire des efforts quelques fois. C'est plus fort que moi, mon cerveau veut du calme et de la tranquillité, il ne veut pas parler. Et pourtant, je suis là en train de lui parler. Il y a vraiment des moments où je ne me comprends pas.

Le fait qu'il ait perdu ses parents tôt en le laissant avec une petite soeur explique certainement pourquoi il est protecteur, ce que je comprends, moi, c'est qu'il a voulu en quelques sortes les remplacer pour aider sa soeur. Je ne dis rien, préférant écouter au lieu de risquer de dire des bêtises. Avec deux ans des écarts, ça peut être plus facile ou alors plus difficile de vivre avec, car on a presque le même âge, ce qui peut nous rapprocher ou alors nous éloigner encore plus. Mais la mort de leurs parents les a rapprochés. Moi, la naissance de mon frère m'a éloigné de cette vie familiale, de ce lien parent-enfant qui s'était développé rapidement. C'est moi qui m'en suis éloigné, car j'avais le sentiment que la place que prenait mon frère était trop grande comparée à celle que j'avais moi, alors je me suis écartée pour qu'il puisse passer. Et plus il a grandit, plus je me suis éloignée pour le laisser passer. Je secoue lentement la tête à sa question.

"Pas avec mon frère. Et plus le temps passe, moins je suis bien avec mes parents." je dis doucement, "parce que pour moi, je me devais à huit ans laisser passer ce frère qui voulait de la place. Je n'ai pas su trouver l'équilibre entre lui et moi et rapidement je me suis mise à l'écart. Et même si je sais que mes parents ont tout fait pour que je reste, je me suis en quelque sorte punie par moi-même. Car avec eux trois, je n'étais pas bien. Trop de bruit, trop de monde presque. On s'envoie quelques fois des lettres avec mes parents, mais c'est assez rare. Je raconte quelques petits trucs quand je rentre, et pour moi ça suffit. J'ai vite l'impression de les embêter."

Les livres sont restés pour moi une source d'évasion pour échapper à cette famille. Il aurait pu en être autrement, mais c'est ainsi et je crois que ça le sera toujours.
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Re: Sur un sentier isolé
Soleya McLaughlin, le  Jeu 14 Mar - 15:47


J’acquiesce à ses paroles sans pour autant la couper. Je veux qu’elle comprenne que je la soutiens, que je comprends ce qu’elle veut dire même si nos vies semblent bien différentes. Parfois, il n’est pas utile de vivre la même chose que les autres pour les comprendre, il suffit de savoir les écouter, les entendre et de faire en sorte de ne pas perdre la piste de ce que l’on nous dit. Aujourd’hui, c’est ce que je fais. Alkanor a clairement un manque de confiance en elle, dont elle fait preuve également envers sa famille, ce que je trouve triste. À nos âges, il est important de savoir que notre famille est là pour nous, qu’elle nous aide à avancer et à prendre les bonnes décisions. Cela me fait penser à ma famille à moi, une famille différente puisqu’il n’y a pas de parents. Néanmoins, mes grands-parents ont toujours su nous combler de bonheur. Je suis conscient que c’est à mon entrée dans l’adolescence qui a causé ces conflits avec mon grand-père, cette mésentente constante qui venait de nul-part.

Je me laisse quelques secondes de réflexions avant de lui répondre, c’est qu’il n’est pas toujours facile de trouver les bons mots dans ce genre de situation. Mes yeux se pose quelques instants sur l’herbe verte. Le printemps n’était plus très loin, même si l’hiver n’était pas encore prêt de laisser sa place. Je passe une main dans mes cheveux pas coiffés. Difficile de garder une coupe impeccable avec tout ce vent. Puis je romps le silence avec une voix douce, loin de la voix glaciale habituelle. Je pense qu’il ne s’agit-là que de jalousie. Enfin, c’est ce que je ressens quand tu me racontes ça. L’impression d’être mise à part, que ton frère a plus d’importance… Tu as pris l’habitude de vivre seule pendant toutes ces années, puis ce petit bébé a débarqué et tu t’es sentie à l’écart parce qu’il demandait plus d’attention que toi. Néanmoins, je ne pense pas que tu les embêtes, tu es leur fille, évidemment qu’ils s’intéressent à toi ! J’essayais d’être convaincant, de l’aider à prendre les bonnes décisions et à ne pas trop s’enferme dans son monde imaginaire et parfait. À force de faire cela, la contre-utopie du monde réel pourrait être très douloureuse et je ne pense pas que la jeune fille mérite ce genre de punition brutale ! Toi et moi, on pourrait peut-être, je sais pas… Aller à Pré-au-Lard ou sur le Chemin de Traverse. À moins que tu ne préfères une virée dans une forêt. Bien sûr, je ne te force pas, mais c’est une idée.


J’étais assez maladroit. Il était rare que je propose ce genre de choses. J’avais tendance à rester dans mon coin, dire bonjour un faux sourire aux lèvres et continuer mon chemin. Mais Alkanor semblait être une personne vraie et sincère, une bonne amie et je voulais apprendre à la connaître. Il ne me reste plus qu’à savoir si c’est une envie réciproque ou à sens unique.
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