Dossier de recherche récupéré, je pouffais aux propos d'Aidan. Il avait peut être des muscles mais quand on disait a 20h qu' on était fatigué, c' était soit qu' on avait du sang de poule dans les veines soit qu' on se faisait vraiment trop vieux


-Oui, Oui, c'est ce qu' on dit! Je m étonne de ne pas te voir avec des pantoufles du coup!

Nouveau pouffement en rangeant les documents dans mon sac. D une oreille attentive je prenais note de la nécessité de laisser mon cousin étudier tranquillement. J abandonnais mon perchoir et allait à son niveau pour coller un bisou sur sa joue.

-T'inquiètes je vais pas rester plus longtemps sinon tu vas plus me supporter! Déjà que tu me revois pour la saint Valentin pour re faire des gâteaux.. t as bien le droit de resporde sans moi

Clin d'oeil espiègle et petit rire avant de pendre congés de ce cousin agréablement étonnant.

-A bientôt

Aujourd'hui aurait dû être hier. Quelque chose prenait fin ce matin et les deux concernés le savaient sans pour autant avoir eu besoin d'en parler. C'était juste ainsi que leur relation devait finir, sur un dernier matin de tendresse avant de retrouver leur vie et leurs drames. Ester aimait croire que c'était une relation parfaite qui les liaient. Des sentiments, pas d'amour, pas de drame. On ne gardait que le meilleur pour se créer un oasis dans la tempête, le seul problème étant que tôt ou tard l'oasis se tarissait.

La sorcière n'avait jamais été en mesure de faire durer une relation, elle n'avait jamais été en mesure de tomber amoureuse. Elle était en fait persuadée que jamais elle ne le serait jamais, de toute manière elle ne s'en sentait pas le droit. Ne serait-ce que pour lui. Pourquoi aurait-elle droit à ce bonheur après ce qu'elle lui avait fait ?

Mais elle appréciait vraiment Aidan. Il était plus âgé, c'était peut-être ce qu'elle appréciait le plus. Cela lui donnait un côté plus homme, plus mature, plus sage. Même si ce n'était pas forcément toujours la vérité. Il était le calme et la stabilité dont elle avait eu besoin. Une sorte de piler à qui elle s'était confiée, avec qui elle se sentait en sécurité. Mais même lui ne savait pas. Rachel espérait qu'il ne saurait jamais.

Au réveil donc, Ester tourna sur elle-même dans le lit et vînt poser sa tête contre le torse d'Aidan après avoir déposé un rapide baisé sur sa joue. Puis elle glissa, encore à moitié endormie.

- Bonjour toi...

Ester se laissa embrasser, gardant les yeux fermés un peu plus longtemps sur la nuit. Vous savez, elle était encore entre le rêve et la réalité, dans une béatitude extrême que la sorcière n'avait jamais put trouver ailleurs qu'après une nuit paisible. Aussi elle ne répondit pas tout de suite à Aidan. Il lui sembla avoir gardé le silence pas plus d'une minute, mais au fond la sorcière savait par expérience que cela pouvait tout aussi bien faire une heure. Elle aurait très bien put se rendormir sans s'en rendre compte.

- J'ai rêvé que j'étais une sirène !

Une belle sirène, pas le genre toute grise et avec des algues en guise de cheveux. Elle avait apprécier nager et flotter au gré des courants, cela ne faisait que lui rappeler qu'elle s'en irait bientôt à la rencontre de ces créatures. Halloween (cf : les inferis) l'avait bien chamboulé, à croire que cette période ne lui réussissait vraiment pas. C'était d'ailleurs Aidan qui lui avait suggéré de prendre l'air, de partir voir d'autre chose, de se donner un objectif. Conseil qu'elle avait suivi. Un voyage initiatique sur le thème des océans et des créatures aquatiques magique, voilà ce qu'elle ferait !

Ester se mis en position assise dans le lit, s'étira, retomba aussi sec en arrière. La flemme. Pourtant elle savait qu'elle devait se lever, traîner au lit ne lui était plus permis depuis longtemps. De toute manière elle était certaine de faire des cauchemars, dès qu'Aidan ne serait plus là. D'ailleurs même quand il était là elle en faisait, comme cette nuit lorsque la mer était soudainement devenue sang et qu'un homme au masque rouge la harponna en riant. Mais les rêves avaient moins d'impacte sur elle lorsqu'il était là. Peut-être aussi qu'elle s'y habituait un peu trop...

- J'ai faim... t'as faim ?

Mouvement du poignée et voila que le petit-déjeunez se mettait en place sur une table prêt de la fenêtre. C'était tout de même pratique la manumagie, même lorsqu'elle était fausse. Rachel se leva alors, enfilant tout de suite sa petite robe d'été pour être plus à l'aise. Il faisait beau en ce moment, la vie était aussi agréable qu'énervante. Les brises fraîches de l'hiver lui manquait. Voir trop de sourire la fatiguait. Comme si le monde allait bien... M'enfin. Ce n'était pas vraiment le sujet, la brune tourna donc le regard vers l'homme encore dans le lit.

- Je crois que je vais investir pour acheter WaddiWasi... Ça fait un bail que le gérant ne s'est pas pointé.