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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Chemin de Traverse :: Allée des Embrumes
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Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
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Loredana Wildsmith
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Jeu 8 Nov - 13:03

LA d' Elly


Légilimens !

ft. Elly Wildsmith


Cela avait duré un temps fou. Ma rencontre avec Matt datait d'il y a longtemps maintenant. Pourtant, j' attendais, attendais, attendais encore des nouvelles de lui afin qu'il m'initie à la Legillimencie. J'étais bien consciente que cela ne serait pas de tout repos. Que la migraine tambourinerait à l'intérieur de mon crâne. J' étais bien décidée à apprendre le contrôle de mon esprit, à mettre de l'ordre. Matt avait été mon unique espoir et voilà qu'il disparaissait de la circulation, sans me donner aucune raison. Avait-il abandonné l'idée, ne me faisant pas assez confiance pour m'apprendre cette magie de manière illégale ? Avait-il changé d'avis, pensant que je n'en valais pas la peine ? Tant de questions restées sans réponses et je n'avais pas d'autres choix que d'attendre, ou essayer de trouver une autre personne... Une chose qui allait s'avérer être très compliquée.

J'étais ambitieuse et avais besoin de mettre mes douleurs de côté. Ma mère. Mon père. Ces deux s*lauds qui ne m'aimaient pas et qui m'avaient abandonnés quelques jours après mes dix-sept ans. Leur présence était trop importante dans mon esprit. Il me fallait faire quelque chose. Ce jour-là, je m'étais levée aux aurores pour aller travailler. Une journée routinière, ennuyeuse, comme toutes les autres. J'essayais de cacher mes cernes et enfiler des vêtements amples pour cacher mon corps amaigri par la fatigue et la dépression. Les cheveux attachés en un chignon, je n'avais rien de très attirant, si ce n'est mes yeux qui avaient toujours leur couleur bleu océan.

En rentrant le soir, j'avais trouvé une chouette effraie qui ne m'appartenait pas et qui tenait une missive dans son bec. Sans plus attendre j'avais lu la lettre et le contenu m'avait redonné un peu d'espoir, tout en me laissant perplexe. Je me demandais surtout pourquoi Matt ne pouvait plus s'occuper de moi ?Tant pis, il s'agirait d'Elly Wildsmith, une femme que je ne connaissais que de nom. Je la savais propriétaire du Heurtoir et récemment professeur à Poudlard, même si je ne connaissais pas vraiment la matière qu'elle enseignait. Je n'avais donc pas tardé à répondre à la lettre, lui expliquant que j'avais simplement besoin de cours de légilimencie, afin de parvenir à ce que le brouillon dans ma tête se dissipe et laisse place à quelque chose de plus ordonné, de contrôlé.

La nuit tombée, je m'étais rendue sur le Chemin de Traverse d'un pas lent. La tête remplie de pensées désagréables qui étaient rentrées comme des acouphènes. Elles étaient là en permanence, même lorsque j'essayais de tromper leur présence. J'essayais d'être la plus discrète en me rendant dans l'Allée des Embrumes, de ne pas me faire voir. Une jeune sorcière n'avait pas toujours sa place ici le soir. J'avais eu de la chance de tomber sur Austin la dernière fois. Il fallait que je l'attende dans une ruelle déserte qu'elle m'avait indiquée. Je préférais ne pas aller contre cela et écouter simplement. Pour le moment du moins. J'attendais. Rien de plus. Baguette en main, adossée au mur afin de paraître invisible. Une illusion, certes, mais c'était rassurant.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Ven 9 Nov - 14:32


LA de Matt

Devoir tenir une promesse à l’auror, cela  la faisait enrager. Mais après tout, elle le lui devait bien, pour tout ce qu’il avait amené dans sa vie. Pour tout ce qu’il lui avait fait comprendre, sur les autres, sur elle-même. Il ne restait désormais qu’un souvenir de lui, une vague image qui refusait de s’effacer mais qu’elle se plaisait à contempler, parfois, quand un vide la saisissait et qu’elle voulait se complaire dans ce mal-être qui la rongeait parfois de l’intérieur. Mais là n’était pas la question. Elle avait rendez-vous. Une certaine Loredana Sparks. Il avait dit pas de question. Elle avait levé les yeux au ciel mais avait accepté, à contre cœur. Le laissait partir avait été difficile, il fallait bien qu’elle l’admette. Elle aimait le détester.

Mais elle était là, dans l’allée des Embrumes, ses pas lents battant le pavé de la célèbre ruelle aux allures morbides. L’image d’Austin était floue, incertaine. Mais il était là, dans ses pensées, quelque part. Et elle allait tenir la promesse qu’elle avait faite alors que rien ne l’y obligeait. Elle cherchait une silhouette, qu’il lui avait décrite sommairement. Mais dans la nuit noire il ne fallait pas se leurrer, les silhouettes pouvaient être des masques, des Ombres à rencontrer qu’il faille convaincre.

Mais rien de tout cela, dans un halo de la lune, la jeune femme aperçut une silhouette, frêle, fine, presque fragile. Elle semblait s’être cachée derrière des vêtements trop grands, amplifiant cette sensation qui tenaillait les entrailles de l’ancienne auror : une fragilité sous-jacente. Sans savoir si c’est l’âme qu’elle est supposée rencontrer, la professeure se rapproche. « Miss Sparks je suppose ? ». Supputation totale mais ici il n’y avait pas l’ombre d’un chat, alors il fallait bien trouver l’objet de sa venue.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Lun 12 Nov - 11:13



La discrétion. C'était ce dont je devais faire preuve. Je n'avais pas spécialement peur des personnes que je pouvais trouver ici. A force d'entendre parler des meurtres et des agressions, je finissais par m'habituer à tout cela et je n'y prêtais même plus attention. Je n'avais jamais réellement choisi de camps. N'apportant peu d'importance à l'Ordre du Phénix et aux Mangemorts. J'étais toujours restée éloignée de tout cela. Inconsciemment, certes, mais cela ne m'avait jamais réellement intéressée et je restais toujours très laconique à ce sujet.
Toujours adossée au mur, une expression neutre sur mon visage, je tournais la tête à chaque pas que j'entendais près de moi. J'étais comme invisible. Personne ne semblait remarquer ma présence. Ou alors, était-ce seulement une illusion ?

Mes pensées se perdirent alors. Mon esprit prit le contrôle et des images de mon passé, de mon présent qui me firent sourire ou me donnèrent envie de tout oublier. Certains passages étaient clairs, détaillés, comme si je revivais moi-même ces instants. D'autres étaient diffus, flous, prêts à périr avec le temps qui s'écoule. Les bras croisés, je basculai ma tête en arrière, tentant de ne pas me perdre dans ces illusions. Je me devais de garder les pieds sur terre. J'avais fait trop d'erreurs.

Quelqu'un prononça alors mon nom. Tournant la tête vers cette voix féminine, j'aperçus une jeune femme. Je ne savais pas exactement qui elle était. Je ne connaissais que son nom. J'avais réussi à prendre confiance en Austin grâce à ses paroles et surtout au fait qu'il m'ait d'abord prise pour une mage noire, lorsqu'il m'avait trouvé me pavanant tard le soir, ivre, dans l'allée des Embrumes.

- Vous êtes Miss Wildsmith ?

J'essayais d'être la plus à l'aise possible, mais ne connaissant pas cette jeune femme, c'était assez délicat. Elle allait devoir pénétrer mon esprit, y voir des pensées profondes, refoulées, que je n'arrivais cependant pas à dissimuler. Je voulais être sûre qu'elle soit digne de confiance.
- J'ai cru comprendre qu'Austin n'est plus en mesure de finir le travail qu'il a entamé avec moi.
Je tirai sur mon pull, pour être sur qu'il ne remonte pas, dévoilant ce corps empli de cicatrices et qui ressemblait plus à une épave qu'à un corps de femme. J'étais consciente que malgré mon regard fort, tentative de montrer que je n'étais pas faible, mon physique trahissait tout cela. Parce que j'étais fatiguée, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Parce que j'avais l'impression de m'enfoncer jour après jour dans un trou sans fin.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Mer 14 Nov - 23:37


Une latence dans la réponse, la jeune femme semble perdue dans ses pensées, égarée dans les limbes de sa conscience. La brune ne sait pas pourquoi, elle attend seulement une réponse, savoir si la silhouette ainsi adossée est bien celle pour laquelle elle est venue. La question qui s’empare des lèvres de l’ombre fait rapidement taire le doute dans l’esprit de la brune. Ainsi donc c’était à elle qu’elle devait transmettre l’art complexe qu’était la légilimancie. Vacillement de la tête, pour indiquer que oui, c’était bien elle.

Mais le malaise est perceptible, tant pour l’inconnue que pour la brune. Et celui-ci ne fait que se renforcer lorsque la dénommée Loredana Sparks évoque le souvenir douloureux d’Austin. Un instant, les pensées fugaces de l’ancienne auror se reporte sur lui, sur ses yeux acier qui l’avaient fixé, sur les jugements qu’il avait porté, sur elle, sur son comportement. Un soupir se fait entendre. Non pas car elle n’aime pas devoir apporté son aide à la jeune femme, mais surtout car la présence d’Austin lui manque. Cet être détestable la faisait se sentir vivante, et elle devait admettre que là, elle en aurait cruellement eu besoin.

Cependant, le regard sur elle la ramène à la raison. Il y a cette promesse à tenir. La réponse se fait lenteur « En effet. Austin n’est plus en mesure de ce travail avec vous ». Le ton est froid, presque dur. Instinctivement, la brune serre sa main contre sa poitrine. Douleur lancinante qui grimpe, qui enfle. Elle se reprend, parle d’une voix plus posée « Ne lui en voulez pas, c’est un homme très … ». Très quoi Elly ? Les yeux divaguent, se noie dans les prunelles opposées, combien de secondes passent ainsi avant qu’elle ne se reprenne ? « … Très occupé ». Un murmure pour terminer le propos, et aussitôt, elle dérive. En vient au sujet principal de la rencontre. « Il m’a dit très peu de chose … ainsi donc vous êtes intéressée par la légilimancie ? ». C’est de sa réponse que découlera la suite de l’entretien, la suite de cette promesse pourtant chère à son cœur.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Mer 21 Nov - 8:38



Je peux sentir la réticence de la part de la brune. Je n'avais pas eu davantage d'information sur l'absence d'Austin, sans me dire quoique ce soit, sans me prévenir qu'il ne pourrait finalement pas s'occuper de moi comme il l'avait promis. Maintenant, je devais me fier à une inconnue. À cette personne que je voyais pour la première fois. Pourtant, cela ne me dérangeait pas plus que cela finalement. J'étais un cas désespéré. Un être prisonnier de mes souvenirs, de mon esprit qui m'envoyait des images que je voulais oublier. Peu importe la personne, je veux que celle-ci m'aide à me débarrasser de ce qui me détruisait, qui m'empêchait d'avancer.

— Aucune raison que je lui en veuille. Après tout, je ne l'ai rencontré qu'une fois vous savez.

Elle aussi avait plongé dans l'inconnu, sans connaître la véritable raison de sa propre venue ici. Austin aurait pu être un peu plus explicite envers sa remplaçante. Le manque de communication était flagrant, mais que pouvais-je en dire ? Après tout, je ne connaissais en rien leur relation. Je réfléchis à la manière dont je peux tourner les choses. Lorsque j'avais expliqué ma situation à l'ancien Serdaigle, l'alcool qui coulait dans mes veines avait été une grande aide. Une main dans mes cheveux ternis par l'épuisement, je ne dois pas chercher à cacher les choses.

— J'ai simplement besoin de refouler des souvenirs, de les enfermer dans un coin de ma tête parce qu'ils me font reculer. Lorsque Austin a pratiqué le sort sur moi, c'était le bordel total, tout se mélangeait. Une succession d'images nébuleuses. Je m'en suis sortie avec une bonne migraine. Mais vous savez, je ne suis pas quelqu'un de calme et ma capacité à me concentrer est....limitée.

De quoi la faire reculer si elle n'avait pas de courage. Lui cacher la vérité aurait été une erreur. Je voulais m'assurer qu'elle était prête à m'aider, même si c'était contre son gré. Mon passé ne m'avait pas rendue plus forte, contrairement à ce que l'on pouvait penser. Je ne faisais que plonger vers l'obscurité.

— C’est pourquoi j'ai besoin d'aide pour en apprendre davantage, pour apprendre à tout remettre en ordre.

J'espérais que mes explications soient claires et qu'elle sache enfin pourquoi elle se trouvait ici.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Dim 25 Nov - 23:10

Ressasser les souvenirs avec Austin lui faisait du mal, irrémédiablement. Mais elle avait promis, et elle n’était pas femme à trahir ses promesses. Surtout pas à lui, mais il était peu probable qu’elle l’admette. Trop de choses non-dites entre eux, trop d’interrogations qui persistaient … et son départ l’avait ravagé, même si elle ne voulait pas le reconnaitre. Elle chasse ses pensées d’un vague hochement de tête alors qu’elle écoute les propos de la dénommée Loredana. Figeant son regard sur la silhouette couverte de vêtement ample. Meilleure méthode pour passer inaperçue ?

Et puis la vérité de la situation se déverse. Oh Austin … cette faculté qui l’avait de tomber sur les âmes en peine était formidable, et prête même à faire sourire l’ancienne auror. Un demi-sourire, de ceux dont on ne devine rien, mais qui se font surprendre, là, juste aux coins des lèvres. Elle hoche toujours la tête, elle comprend la jeune femme même si elle ne la connait pas. Remettre de l’ordre dans son esprit, voilà qui était bien sage, quel que soit les choses qu’elle avait à cacher. Elle informe ensuite la brune qu’elle a des difficultés à se concentrer. La legilimens hausse un sourcil à ce propos, se demandant ce que la jeune femme essayait de faire : la faire fuir ? L’empêcher de l’aider ? Elle hausse les épaules, se contente d’un « On a tous nos faiblesses ». A peine un murmure dans l’Allée des Embrumes.

Mais c’était une vérité, et la brune ne le savait que trop bien. « Je ne recule pas, vous savez ? ». La phrase est plus appuyée, dévoile plus de fermeté. Qu’importe les difficultés de Loredana, Elly s’était engagée à l’aider alors … elle allait l’y aider. « Comment voulez-vous qu’on procède ? Ici je pense que c’est … ». Regard sur la ruelle noirâtre, à peine baignée dans une lumière faiblarde, prête à s’éteindre au moindre toussotement. Ce n’était pas idéal pour entrer dans un esprit, pour une formation. Pour faire comprendre les choses. « J’ai un établissement, dans Londres, on peut s’y rendre, peut-être ? J’ai un bureau plutôt calme . Ou un appartement pas très loin ... Enfin, c'comme vous voulez ... ». Mise au conditionnel systématique pour que la jeune femme ne soit pas davantage perturbée. Chaque chose en son temps.

12/01 : Loredana va répondre merci de ne pas nous piquer le sujet si possible :kiss:

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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Lun 21 Jan - 13:26



Désolée désolée pour ce retard !!

La remarque au sujet de mes faiblesses lui avait fait hausser un sourcil. Mon but était simplement de la prévenir que je n'étais pas une personne dotée d'une capacité de concentration hors du commun. Bien au contraire, j'avais plutôt tendance à m'agacer contre moi-même. Malgré tout, mon souhait avait été réfléchi à multiples reprises. J'étais bien déterminée à faire de l'ordre dans ma tête, même si j'en connaissais la complexité. Matt m'avait déjà tout expliqué. Alors mes « faiblesses », je voulais les mettre de côté pour une fois. Être cette bonne élève que je n'étais pas et passer outre les difficultés. Je n'étais simplement pas le genre de personne à baisser les bras.

— Je sais que vous ne reculez pas.

C'était bien une affirmation qui montrait que j'avais vu sur son visage qu'elle n'était pas impressionnée par mes difficultés. Un brin soulagée, j'essayais de me détendre et de lui faire confiance. Je balayais la rue du regard. Non, ici ce n'était vraiment pas l'endroit pour continuer. Trop de regards indiscrets, malgré le silence qui régnait. Le silence n'était pas digne de confiance.

— Le bureau pourrait faire l'affaire alors, tant que l'endroit reste calme. Je tiens à ce que cela se passe dans des conditions optimales. J'ai...vraiment besoin d'apprendre à faire le tri.

Je la regardais dans les yeux pour lui faire comprendre que je ne plaisantais pas. Matt avait directement remarqué que c'était très important pour moi d'apprendre tout cela. Et encore, dire « important » était un euphémisme. C'était...presque vital. J'aurais pu simplement rire de ce mot qui ne signifiait rien. Après tout, n'avais-je pas tenté de mettre fin à mes jours ? Depuis, j'avais l'impression de faire du sur-place et ma fatigue intérieur commençait à se voir à l'extérieur. Des cernes, des cicatrices et peut-être une dizaine de kilos en moins. Et malgré le fait que cette rencontre était la toute première, j'avais envie de croire que cette femme était l'élément de résolution. Je l'espérais...
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Lun 4 Fév - 20:28

Il y a une sorte d’accord tacite entre les deux jeunes femmes. Comme une vérité qui nait là, dans la sombre ruelle de l’Allée des Embrumes. Une main tendue qui se fait saisir, sans sourciller. Peut-être l’ombre d’un apprentissage fastidieux, peut-être le début de quelque chose de plus fort. Elle était là pour tenir une promesse. Et peut-être que le fait de tenir cette promesse faisait tenir le souvenir de Matt dans l’esprit de la brune. Quoiqu’il en soit, elle ferait ce qu’il faut pour aider la jeune femme.

« Ne vous inquiétez pas ». Personne ne rentre dans le bureau de la brune. Sans doute parce que son équipe sait ce qu’il en coute de déranger la tranquillité passagère de la patronne. Effet kiss cool en quelque sorte. L’ancienne auror le sent, au fond, Miss Sparks s’est détendue, même si sous ses mots transparait un certain besoin de rapidité. Comme si elle en avait besoin urgemment. Pour parer à quel genre de situation ? La brune n’en savait rien, et son contrat ne précisait pas qu’elle pouvait faire preuve d’une quelconque curiosité.

Main qui se tend vers la jeune fille. « Je vous emmène ? ». Au vu de l’urgence qui transparaissait dans la voix de Loredana, la legilimens estimait qu’il valait mieux commencer de suite. Après tout, elle n’était attendue nulle part et il était probable que la femme en détresse face à elle soit pressée de débuter son entraînement. Attente d’un nouvel accord, d’une main qui se soulève et se laisse entraîner, emmener dans les locaux du Heurtoir.

Quelques secondes s’écoulent ainsi, la main tendue dans le vide entre les deux femmes. Avant d’être rejointe par une consœur. Qui s’en saisit, décidée. Plus d’autres questions à poser, seulement un transplanage à faire, à réussir. Et un bruit caractéristique qui marque la disparition des deux silhouettes. Plus aucune trace d’elles ne demeure dans la sombre allée. Rien qu’un parfum qui flotte dans l’air. Avant, lui aussi, de disparaitre doucement.

Arrivées devant la façade blanche du Heurtoir, la brune lâche la main de sa comparse, lui laisse le temps de reprendre possiblement sa respiration. Les transplanages d’escorte ne sont jamais de tout repos. « Nous allons travailler ici ». La porte s’ouvre, le bras invite Loredana à entrer dans l’établissement. Une fois qu’elle y est, Elly referme la porte derrière elle. « Vous voyez, ici, nous serons seule ». Et sans un mot de plus, elle se dirige vers le bureau. Là, elle est certaine que personne ne viendrait les déranger durant l’entraînement de la jeune femme.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Ven 8 Fév - 17:01



Le Heurtoir semblait être le lieu le plus sûr pour ce genre d'expérience. Personne pour nous déranger, pour nous distraire, parce que je savais bien que cela ne serait pas de tout repos. J'en avais fait les frais une fois et j'en avais gardé la migraine durant toute une nuit. Je me doutais bien qu'il nous faudrait s'entraîner encore et encore avant que je ne parvienne à réussir pleinement à fermer mon esprit. J'étais tout de même contente de constater qu'il y avait encore des gens capables d'aider les autres, de mettre en pratique ce qu'ils savaient déjà. À quoi cela pourrait-il servir d'avoir des connaissances et de ne pas vouloir les partager ?

J'acceptai la main qu'elle me tendait, sachant parfaitement qu'il s'agissait d'un transplanage d'escorte pour arriver au lieu de l'entraînement. Un nuage de poussière avait indiqué que nous avions disparu et quelques secondes plus tard, nous étions devant la façade de l'établissement de la sorcière. J'inspirai un grand coup pour faire partir la nausée du voyage. J'étais faible, mon corps me le faisait savoir, puisque même les petites choses quotidiennes devenaient une épreuve à traverser. Je détestais me voir ainsi, mais je ne savais pas si j'étais capable de remonter la pente en ayant abandonné les êtres les plus chers à mon cœur.

Une secousse de tête pour éliminer les noires pensées qui étaient apparues dans ma tête. Comment empêcher quelqu'un de prendre possession de ma tête, si moi-même, je n'étais pas capable de contrôler les images qui me venaient en mémoire à chaque seconde. J'appréhendais ces entraînements, j'avais peur qu'elle me dise « c'est peine perdue, il faut laisser tomber », mais elle avait l'air plus robuste que cela. Du moins, je l'espérais au fond de moi.

Je m'avançai lentement vers le bureau de la jeune femme. Un endroit calme, posé où j'étais sûre que l'on n'allait pas être dérangée. Mes pas étaient hésitants malgré moi. J'aurais aimé monter un peu plus d'assurance, mais mon corps en avait décidé autrement. Relevant les manches de mon pull bien trop grand, il était temps de se mettre au travail.

— Faut-il que je m'assoie ? Où vous préférez que l'on reste debout ? Désolée pour ces questions idiotes, la seule fois où Matt Austin est entré dans mon esprit, c'était en pleine rue et contre mon gré...Alors je ne connais pas vraiment les réelles procédures.

Un regard désolé. Peu sûre de moi. Je n'aimais pas cette personne que j'étais devenue. Un simple corps qui se déplace et qui communique de temps en temps. Le reste n'était que du vide et une colère que je ne savais contrôler. J'étais comme un pantin, tiré par deux ficelles invisibles. Si ficelles, on coupait, je ne serais rien de plus qu'un bout de chiffon sans vie
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Sam 9 Fév - 0:02

Elle hésite, n’est pas rassurée et la brune le comprend. Pendant que la propriétaire du Heurtoir s’installe dans son fauteuil, la jeune femme perdue dans ses vêtements amples demande s’il faut qu’elle s’assoie ou non. La brune reste interloquée devant la question, et il est probable que ses sourcils se relèvent face à l’incompréhension évidente de la jeune femme. Il allait falloir y aller doucement. Ne pas la brusquer, tout lui expliquer. La sorcière soupire.

« Oui, c’est mieux pour débuter. Ce que nous allons faire est plutôt fatiguant, il faut vous mettre à l’aise ». D’ailleurs, un café leur ferait peut-être du bien, non ? « Que savez-vous exactement sur l’esprit ? Sur la manière d’y entrer ou de se défendre ? ». Peut-être rien, peut-être avait-elle déjà une base de connaissance qu’il serait bon d’exploiter. Elle n’en savait rien, mais avant d’entendre la réponse elle se leva pour aller chercher du café. Qu’elle posa négligemment sur le bureau, entre elles deux, suivi par deux tasses et quelques morceaux de sucres. « N’hésitez-pas si vous voulez un café, faites comme chez vous »

Bien que ce ne soit pas vraiment chez elle et qu’il est peut-être probable que la jeune femme se sente vraiment à l’aise ici, Elly essayait vraiment de tout faire pour aplanir cette sensation de malaise qui émanait d’elle. Mais c’était difficile, les relations humaines et elle … Cela n’était pas évident. « Il faut savoir que, pour vous apprendre à fermer votre esprit, je vais devoir tenter d’y entrer. J’y verrais donc vos souvenirs … et peut-être des choses que vous ne voulez pas que je vois ». C’était le risque à prendre, est-ce que la sorcière face à elle était prête à ce genre de sacrifice ?

« S’il y a des souvenirs auxquels vous ne voulez pas que j’accède, il faudra … mettre d’autres souvenirs, d’autres pensées sur ma route, vous voyez ce que je veux dire ? ». Et la brune sert les deux tasses de café. Un Calda mesuré qui permet de faire réchauffer le café froid, et elle pose ses lèvres sur la tasse, le regard vissé dans celui de son interlocutrice.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Sam 9 Fév - 11:50



Ce manque d'assurance devait se voir sur mon visage et la question posée à voix haute était nettement plus ridicule que dans ma tête. Je pouvais voir sa surprise sur son visage et, tandis qu'elle m'invite à m'asseoir, m'informant que la tâche allait être rude, je prends place, en face d'elle, tentant de prendre un air un peu assurée. Je n'aimais pas montrer de faiblesses, c'était pour moi montrer ma vulnérabilité. Ce que je n'étais pas.
Sa question demandait un peu de réflexion. Qu'est-ce que je savais à ce sujet en réalité? Peu de choses. J'avais été intriguée lorsque Matt était rentré dans ma tête, lorsqu'il avait vu mes souvenirs les plus profonds, même ceux que je souhaitais refouler au plus profond de moi. J'avais voulu savoir comment il faisait cela et comment le contrôler et il s'était proposé pour m'apprendre. Malheureusement, on en était resté là et me voilà de retour au point de départ.

- Je dois dire que tout est flou. Je n'ai pas énormément de connaissances et n'est pas de moyens de le contrer...Je sais sur qu'un Legilimens est celui qui tente de pénétrer l'esprit et qu'un Occlumens est celui qui doit l'en empêcher, fermer son esprit...

Et c'est tout ce que je savais. Ce qu'elle me disait, j'en étais consciente, mais il fallait comment par cela pour attendre mon objectif. J'avais besoin de fermer mon esprit et pour cela, je voulais passer par chaque étape car j'étais tout à fait consciente qu'avec une personne comme moi, cela n'allait pas être évidente.

- Je sais qu'il va falloir que je passe par des étapes, que vous vous apprêtez à voir des choses privées , des choses...que j'aimerais oublier. Tout ce que je vous demande, c'est une grande discrétion.

Là était la chose la plus compliquée. Je me devais de lui accorder ma confiance, est-ce que je me trompais ? Avais-je vraiment le choix ? J'avais fait confiance à Matt, s'il l'avait envoyée à sa place, c'était peut-être qu'il savait qu'elle était capable d'agir en toute discrétion.
Les deux cafés servis, je l'imitai et trempai mes lèvres dans le mien. Un besoin de me réchauffer et une boisson chaude avait toujours été le bon moyen pour cela. Je laissai quelques secondes planer après ses dernières paroles.

- Je peux... essayer, oui. Je suis là pour ça de toute façon.

Je pris une grande respiration. Je tentais de faire évacuer cette boule qui s'était formé dans mon estomac. Le regard sur ma tasse, peu assuré. Il fallait que je me reprenne, que je refasse sortir cette fille forte qui était toujours là, bien enfoui et qui attendait le moment propice pour resurgir.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Sam 9 Fév - 16:29

Tout est flou pour elle, elle confirme les pensées de la brune et cette dernière ne peut que la comprendre. Pourquoi ? Parce que l’esprit est quelque chose de presque insaisissable. Que l’on pense en connaitre les limites et qu’on découvre encore un océan infini empli de paramètres tous plus inconnus les uns que les autres. Comment lui en vouloir ? Non, la brune ne lui en veut pas, elle espère simplement être à la hauteur de la demande de la jeune femme. Qui semble avoir réellement besoin de cet entraînement, le besoin de fermer son esprit aux intrusions qui transparait derrière chacun de ses mots.  L’inquiétude qui demeure toujours : comment lui en vouloir ? Après tout elle se confiait à une parfaite inconnue, elle remettait son esprit entre les mains d’une femme qu’elle ne connaissait pas. N’importe qui aurait refusé, c’est donc une réelle volonté d’apprentissage de la part de la brune que de continuer dans cette direction malgré la méconnaissance de son interlocutrice. Après tout, Elly aurait ensuite un moyen de pression sur elle, c’était tout de même assez particulier.

Mais Elly n’est pas de ce genre-là. Ou plutôt, cela depend des circonstances, et dans les circonstances actuelles elle se contente juste de tenir la promesse qu’elle avait fait avant le départ d’Austin. La brune hoche la tête, et se contente d’un « Rassurez-vous, les choses que je verrais aujourd’hui resteront dans ce bureau, entre vous, et moi ». Après tout, qui était-elle pour juger ? La demoiselle semblait plus avancé dans son introspection personnelle : elle reconnaissait avoir besoin d’aide là où Wildsmith n’avait jamais reconnu la chose. Alors si cette dernière pouvait aider quelqu’un à se protéger, à parer les attaques de son esprit, elle n’avait aucune raison de lui mettre des bâtons dans les roues.

« Très bien, je pense que nous allons donc commencer ». La brune repose sa tasse de café sur le bureau, attrape sa baguette, et fixe continuellement la femme qui lui fait face. Cet air triste et malheureux sur son visage, difficile à effacer. Probable que la brune découvre sous peu ce qui creuse ainsi les cernes de la jeune femme. Et pourtant elle devait rester extérieure à cette souffrance : elle avait déjà la sienne à gérer, après tout ? Egoïsme pur et simple alors que la baguette s’abaisse et que les lèvres de l’ancienne auror laissent échapper l’incantation « Legilimens ». Elle avait pris des précautions, mais il était temps de s’y mettre. Et l’arrivée dans l’esprit se fait toujours avec l’accueil de cette brume opaque, qui pourtant ne met pas longtemps à se dissiper sous l’assaut mental de la brune sur son homologue.

HRP : j’te laisse décider ce que tu veux qu’Elly voit :kiss:

Loredana Wildsmith
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Sam 9 Fév - 19:44



TW : Contenu sensible possible

Mon choix avait été de lui faire confiance. D’accepter de la laisser pénétré à l’intérieur de ma tête, dans mes pensées les plus profondes, certaines que je voulais garder pour moi. Que je voulais oublier, effacer à jamais de ma mémoire. L'envie d’apprendre était au-dessus de tout cela. Ce besoin de remettre de l'ordre, apprendre à fermer mon esprit aux regards indiscrets. Une mesure de sécurité peut-être, des souvenirs immarcescibles que j’aimerai déchirer et jeter sur le feu tel un vulgaire morceau de papier. Austin n’étant plus de la partie, je disais oui à la seule personne qui avait accepter de prendre le relais, ou peut-être la seule personne en qui il avait réellement conscience. Je n’en savais rien.

Elle tente de me rassurer, de me mettre en confiance en me promettant que tout ce qu’elle pourrait voir aujourd’hui resterait entre nous deux. Je ne pouvais dire que j’avais des choses horribles à cacher. Dans le monde dans lequel nous vivons, ce serait mentir. Mais, la vie que j’aie mené jusqu’à présent, peu de personnes n’étaient au courant. À vrai dire, seule une personne connaissait tout ou presque. Je tentais de dissimuler mes maux aux yeux des autres comme je le pouvais. Mais j’étais consciente que mon comportement d’ado dépressif avait le don de donner quelques indices, ainsi que certaines marques sur mon corps que je dissimulais. Je me contente donc d’acquiescer à ce qu’elle me dit, me promettant pourtant de ne rien laisser passer si fuite il y avait de sa part. J’avais beau avoir l’impression de n’être qu’un corps sans vie, je n’avais pas perdu ce caractère, ce tempérament qui m’habitait encore et qui n’attendait qu’à ressortir.

L’heure était arrivée. Je lâche ma tasse de café pour poser mes deux mains sur mes jambes, le cœur battant à un rythme saccadé. Elle me fixe et je la regarde en retour, essayant de me forcer à oublier la baguette pointée sur moi. Un dernier souffle, un dernier clignement de cils. J’entends à peine la formule que je me retrouve ailleurs, c’est nébuleux, c’est brouillon. Rien ne semble en place. Je tente de contrer, de m’assurer qu’elle n’atteigne pas mon esprit, mais malheureusement, mon manque d’expérience me fait rapidement lâcher prise. Au départ, des brides d'images se forment devant, puis quelque chose de beaucoup plus nette que je tente de dissimuler en vain. Elly peut remarquer la crispation de mon visage, faisant ressortir les veines de mes temps et de mon cou jusqu'à maintenant restées invisibles.

Je suis jeune, ici, six ou sept ans, pas davantage. Assise sur ma chaise de bois, ma tante au tableau, se faisant passer pour une mère et une institutrice. Un léger son me fait entendre un dialogue dans une langue étrangère : l'italien. Claudia Sparks n'a pas l'air contente. Le visage crispé, fermé et une Loredana apeurée, le regard baissé, sans larmes. Un cri, une grosse frappe sur la joue avec sa longue règle. Un geste si violent que la petite Loredana en tombe de sa chaise, se cognant au passage contre la table qui lui vaut une entaille à la lèvre. Je me souvenais encore de la douleur celle-ci parmi tant d'autres. Je ne veux pas revoir ce souvenir, parce qu'il me rappelle cette famille qui me haïssait depuis le début.


***

Les images s'estompent, tout devient confus, comme entraîné dans un brouillard tourbillonnant. Et me voici, à quinze ans, un soir d'été dans une forêt proche de chez moi, à Cambridge. Plusieurs adolescents moldus autour d'un feu. Beaucoup d'alcool, de la drogue aussi. Ce genre de soirées qui avaient causé mon addiction. De la séduction, et même plus encore...Le début, ma première fois, alcoolisée, sur des feuilles mortes trempées. Pas de détails, heureusement pour moi, mais je le devine, Elly aussi, probablement, je n'en sais rien. Nouveau tourbillon obscur qui m'emmènent à Pré-au-Lard, lors de ma rupture avec Daemon. Ma peine et son dégoût sur le visage devant mes excuses sans queue ni tête. J'en ressens encore la douleur. Je m'efforce de changer ce souvenir, de la bloquer, de la sortir de là. Elle est bien trop forte. Je lui donne accès à absolument tout, sans pouvoir contrôler les images qui apparaissent.


***


Les traits du visage de Daemon finissent par se dissiper et me voici, dans mon appartement. Cette fameuse soirée. Je gigote, j'ai envie de hurler parce que je ne veux pas, non, je ne veux pas partager cela. La chaleur commence à envahir mon être, je sens des gouttes de sueur perler sur mon front. Ma tête me fait mal tant j'essaie de changer, de la faire partir de là, mais elle semble résister, sans grande difficulté. Dans ce souvenir, je porte un simple t-shirt qui cache mes sous-vêtements. Je titube, musique à fond, sachet de poudre sur la table basse. Je danse. Enfin, ce que je pensais être une danse. Et puis il y a ce changement soudain dont je me souvenais. Un changement d'humeur : passer de l'état euphorique à la dépression la plus totale. L'envie d'en finir et de ressentir quelque chose avant de partir. Fenêtre ouverte, je me vois grimper, me lever et sentir l'air sur mon visage. Je vois le rimmel qui avait coulé sur mes joues. Je revois les cicatrices sur mes poignets et mes cuisses. Je ne sais même plus si j'étais consciente à ce moment-là. J'avais simplement envie de sauter. Un pied en avant et ces bras qui m'accrochent, ceux de Theya qui me ramène à l'intérieur. Moi en pleure, allongée sur le sol, je n'étais plus rien, n'avait plus envie de rien. Je m'entends insulter ma meilleure amie comme si j'étais une autre personne, demandant pourquoi elle ne m'avait pas laissé mourir...


J'ignore combien de temps est en train de s'écouler. Mais je souffre de ces images, je souffre de ces souvenirs. Je ne veux plus les voir, je veux les oublier. J'ai envie que ça s'arrête, mais je ne parviens même pas à sortir un son. Mais je veux qu'elle s'arrête !

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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Sam 9 Fév - 21:42


Musique

La brume se dissipe assez aisément, sans doute trop aisément au gout de Miss Sparks. Mais qu’importe, Elly n’est pas là pour être une spectatrice, mais plutôt une actrice pour qu’elle puisse reprendre en main son esprit, y mettre de l’ordre. Trouver une sorte de sérénité et de paix intérieure. Rien n’était moins simple que ça. Parce que cela demandait une grande connaissance de soi-même. Et une rigueur à toute épreuve : quel que soit les épreuves de la vie, il fallait garder le contrôle. Difficile, n’est-ce pas ? Sous chaque assaut mental de l’ancienne auror, les minces barrières se brisent, et peu à peu, les souvenirs apparaissent …

L’image est un peu brouillon au départ, quelque chose de vague, lointain. Un souvenir qui date, certainement. Une enfant assise, qui fait face à une femme se tenant devant un tableau. Elly ignore de qui il s’agit, si Loredana se trouve être l’enfant assise ou non. Mais l’image saute et devient violente, l’enfant reçoit une gifle. Acerbe. La haine enflamme les veines de la brune, réaction instinctive. Et le cœur de la brune se retourne davantage, provoquant presque un haut le cœur quand l’enfant chute, s’écorche les lèvres. La douleur ici l’assaille. Ce n’est pas la sienne, mais celle de l’enfant, celle de la femme qui lui fait face.

Si son premier souvenir est aussi glorieux, il ne fait nul doute que la suite promet d’être particulière. L’ancienne auror se renfonce dans son siège, ne quitte pas des yeux sa victime de la soirée. Les images à nouveau s’estompent, tourbillonnent. De l’alcool et de la drogue qui circulent, des yeux qui pétillent, et la soirée qui finit dans des bosquets mouvementés. La brune refuse de savoir, de voir, instinctivement, c’est elle qui repousse le souvenir, accède à un autre. Une chaîne interminable qui semble se crée, un parcours jalonné d’embuscade. La douleur d’une rupture. Qui fait écho aux sentiments d’Elly. Elle sent que Loredana lutte, elle ne veut pas que la brune accède à ce souvenir, mais le souvenir se délie tout de même, se montre, se pavane presque. Et la figure déconfite de l’amoureux devenu ex.

La douleur est palpable, sur chacun des traits de la femme qui lui fait face. Fatigue et épuisement seront au rendez-vous pour les deux femmes. Soupir alors que le souvenir change encore, alors que l’inaltérable devient altérable. Les souvenirs sont plus frais, plus récents. La jeune femme aux vêtements trop larges se débat, Elly le perçoit aisement. Mais rien n’empêche les image de se dérouler sous leurs yeux. Une fenêtre ouverte, un pied devant l’autre et la presque-chute retenue par le visage connu d’une Poufsouffle. Intéressant. L’image saute, montre les yeux abîmés par les larmes, le corps abîmé par les lames. Instinctivement, la brune saisit son poignet, masse doucement. Les cicatrices sont toujours présentes. A jamais.

Et l’image s’éteint. Parce qu’il est temps d’y mettre fin. Parce que multiplier les assauts de la sorte ne ferait que fatiguer davantage la sorcière. Et parce que, de toute façon, Elly en avait trop vu pour laisser passer. Il y avait des similitudes dans leurs histoires, des traits qui semblent les unir. C’est étrange. Presque un miroir. « Je … ». Difficile de trouver les mots après pareilles confessions. « Vous devriez reprendre un peu de votre café ». Parce que le teint blème de la jeune femme inquiète un peu la propriètaire du Heurtoir. Alors elle tente de rassurer, même si ce n’est pas sa qualité première « Vous savez … c’est normal… de ne pas y arriver, au début ». Il faudra du temps, beaucoup de temps. Et un certain nombre de pansement incroyable pour panser les plaies qui semblent émaillés l’âme de la sorcière. Un constat. Terrible. « Vous avez vécu plus d’une vie … ».
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Loredana Wildsmith, le  Dim 10 Fév - 16:40



Le calvaire avait fini par s'arrêter, la sorcière avait décidé de stopper et d'abaisser sa baguette afin de me laisser revenir à la réalité. Mes mains posées instinctivement sur mon front pour évaluer ma température, je luttais contre ce mal de tête qui était apparu. Peut-être trop d'effort pour une première fois. Je savais que je ne parviendrais pas à fermer mon esprit. Il fallait une grande expérience pour y parvenir, plusieurs années, probablement. Mon regard ne veut pas tout de suite croiser celui de Wildsmith, parce que je ne sais pas ce qu'elle en a pensé, je ne veux pas voir du jugements dans ses prunelles. Il m'était difficile de me confier aux personnes, d'accepter mes faiblesses, d'y faire face. Je préférais de loin montrer une facette de moi beaucoup plus forte et confiante. Mais aujourd'hui, la comédie n'aurait aucun effet avec tout ce qu'elle avait vu. Le masque était tombé malgré moi. Une personne si loin qui se retrouver à voir des souvenirs intimes, que j'aurais aimé laisser loin de moi.

J'essaie de reprendre mes esprits, je respire lentement pour que mon rythme cardiaque ralentisse. Sans mot dire, j'obéis à son conseil et décide de boire une ou deux gorgées de mon café encore chaud. Je sens le liquide passer dans ma gorge nouée. Je ne parle pas davantage, laissant la légilimens me rassurer en me disant qu'il était courant de ne pas parvenir à fermer son esprit les premières fois. J'en étais consciente, mais je ne savais pas que tous ces souvenirs resurgiraient en même temps. Il me fallait un peu de temps pour revenir à l'instant présent, parvenir à passer outre ces fantômes du passé qui me hantaient encore. J'aimais dire que ce n'était pas si horrible que cela, qu'il y avait bien pire, évidemment qu'il y avait pire. Malgré tout, à cet âge, tout le monde n'avait pas vécu autant de choses et Elly m'avait semblé de cet avis.

— Disons que ça n'a pas été facile tous les jours, mais je me dis qu'il y a pire.

Il y a pire alors j'ai tenté de mettre fin à mes jours, me suis fait du mal juste pour voir si j'étais capable de ressentir quelques choses. Ce besoin insatiable de savoir si le corps était anesthésié ou s'il avait encore la possibilité d'avoir des sentiments envers les êtres-humains. Un besoin quotidien devenu une habitude. Et voilà où j'en étais. J'étais cassé, irréparable, une fatigue constante et pourtant des insomnies ou un sommeil remplit de cauchemars.

— Désolée que vous ayez eu à voir tout ça...Je veux dire, je peux comprendre que vous puissiez juger, mais je vous assure que si j'avais pu faire autrement....

J'étais incapable de me justifier finalement. Alors je hausse simplement les épaules et trempe mes lèvres une nouvelle fois dans la tasse de café qui m'avait été offerte. Je passe ensuite une main dans mes cheveux, un geste de nervosité. Elle m'avait promis que rien ne sortirait d'ici, j'avais envie de croire qu'elle avait dit vrai.

— Vous...vous pensez qu'il y a...je sais pas, une progression possible ? J'ai l'impression que ça a été une véritable catastrophe.

Pour la première fois, depuis qu'elle était sortie de ma tête, je la regardais enfin dans les yeux. Je voulais voir de l'honnêteté dans son visage, pas de pitié. La pitié n'aide pas à avancer.
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Re: Les sombres ruelles de l'allée des Embrumes
Invité, le  Lun 11 Fév - 21:32

Du teint des deux jeunes femmes, on aurait pu dire qu’elles n’avaient pas dormis depuis des nuits et des nuits. Qu’elles avaient à faire à n’importe quels monstres sous un lit, destinés à leur faire passer des nuits cauchemardesques, loin d’être reposantes. Mais c’était pire que cela. C’était bien plus profond encore. Lorsque le passé se transforme en cauchemar redondant, incapable de vous laisser tranquille alors il convient de dire ce qu’il en est : la vie se transforme en amertume, chaque mot devient un poids supplémentaire sur les frêles épaules et silhouettes. Ils sont peu à en ressortir vivant, dire que les difficultés font grandir les âmes, c’est totalement faux, aberrant. Cela ne fait grandir que la conscience. Qu’agrandir les plaies déjà béantes. Souffrance à son paroxysme.

La brune regarde son interlocutrice qui avale son café. Aucun son, aucun mot, rien qu’une torpeur perpétuelle sur le visage. Difficile de rassurer sans trop en dire, sans faire de faux pas. Parce qu’il ne fallait pas trop se confier non plus, après tout. Car la brune tenait une promesse auprès d’un être qui manquait à sa vie, mais elle ne devait pas verser dans le sentimentalisme dans lequel elle était habituée à se complaire. Non. Il fallait se montrer prudente, ériger les bonnes barrières au bon moment. Venir en aide, oui, mais pas à n’importe quel prix.

Et puis finalement, l’horloge de la vie continue sa course mortelle, la brune se remet à parler. Il y a pire, oui. C’est presque la naissance d’un rictus sur les lèvres de l’ancienne auror. Mais ce n’est pas parce qu’il y a pire qu’elles doivent se contenter de ce qu’elles ont. Bien au contraire. C’est parce qu’elles ont connu le malheur qu’elles peuvent entrapercevoir l’éventualité d’un mieux. Ceci dit, la sorcière n’a pas le temps de partager son point de vue, la victime de sa soirée continue et s’excuse. La brune arque un sourcil, s’excusait de choses auxquelles elle ne pouvait rien, voilà qui était un bien étrange comportement. Que la sorcière chasse d’un revers de mai : elle en avait vu d’autres et en verrait probablement d’autres si elle continuait à tendre la main envers toutes les âmes en souffrance. Aimant à douleur, qu’on aurait pu l’appeler.

Mais la prochaine question oblige à répondre. Pas le choix que de tergiverser derrière d’immenses, d’intenses palabres qui ne servirait à rien. Autant aller droit au but, là où probablement la sorcière s’imagine déjà – et elle aurait entièrement raison « Oui, bien entendu, mais ça ne sera pas facile ». Certaines vérités ne sont pas bonnes à dire, mais d’autres font du bien à entendre, la brune ne le sait que trop bien, c’est pourquoi elle continue sur sa lancée : « L’occlumancie, comme la légilimencie, est une discipline difficile. Nul ne peut se targuer d’avoir réussi aux premiers essais. Il faut du temps, de la patience. Nous sommes amenées à nous revoir souvent Miss Sparks ». Regard vers la tasse de café que la brune saisit, et avale au passage quelques gorgées bienfaitrices.
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