Re: Pendant le repas Asteria Rosier, le Sam 11 Fév - 16:30
Galway leur servi un jus de citrouille. Ce geste rassura Asteria, il montrait à lui seul que le garçon était prêt à l'écouter.
-Oui, c’est vrai que je suis un peu perdu. Tu peux tout me dire, cela restera entre toi et moi.
Elle lui sourit, heureuse de sa compréhension. Elle réfléchit un instant à comment lui raconter son histoire et se rendit compte que ce n'était finalement pas un si grand truc que ça. Mais pour elle, c'était très important, et c'était ça qui comptait.
_ Alors voila. Comme tu le sais, je viens d'une famille sorcière de sang-pur. Papa est allé à Poudlard et Maman à Beauxbâtons, comme toute leur famille avant eux. Tous étaient des sorciers, adeptes de la magie noire ou blanche, partisans ou non de Voldemort, mais tous sorciers.
Elle s'arrêta un instant, cherchant ses mots. Elle se souvenait de sa gourde pendant son premier trajet pour Poudlard où, par mégarde, elle avait appeler les nés-moldus "sangs-de-bourbes" devant Galway. Elle ne voulait pas refaire une telle erreur.
_ Certains se sont mariés à des moldus, j'ai des cousins sang-mêlés par exemple, mais tous, tous sont sorciers et font de la magie. Tous... sauf mon frère, c'est un cracmol.
Voila, c'était dit. Elle venait de partager sa honte. Étant né-moldu, elle ne savait pas si Galway la comprendrait , mais elle savait qu'il ne la jugerait pas, du moins elle l'espérait. Et il comprendrait sa peur, ça elle en était certaine.
_ Il y a trois ans, le jour du onzième anniversaire d'Ilien, aucun hibou n'est arrivé. Il a attendu toute la journée, et les jours suivant, pensant que l'oiseau s'était peut-être perdu ou blessé, mais non. Il a pleuré, beaucoup pleuré. Ça voulait dire qu'il était incapable de magie. Papa et Maman étaient très déçus, mais ils essayaient de ne pas le montrer, pour ne pas faire de mal à mon frère. Moi, j'étais triste pour lui. C'était malheureux ce qui lui arrivait, mais c'était ainsi. Et puis un soir, j'ai vu mes parents en parler, alors que je devais dormir. Maman pleurait...
Les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Asteria senti ses lèvres trembloter, et sa vue s'embua. Elle essuya son visage de ses main, et sourit à Galway, ses yeux vairons rougis par l'émotion. C'était la première fois qu'elle confiait cela à quelqu'un d'autre que Bobby, son chat, et c'était très dur.
_ Elle essayait de comprendre pourquoi elle avait mis au monde un cracmol, et papa la rassurait, lui disant que ce n'était pas leur faute. C'était la première fois que je les voyais si... si bouleversés. Le visage de Papa était trempé, et il serrait Maman dans ses bras. Et puis ils ont dit quelque chose qui a tout changé.
Son visage se fit plus dur, il se referma. Sous la table, ses mains se tortillaient et ses jambes tremblaient. Revivre ça était douloureux. Elle savait que beaucoup de gens avaient vécu pire, le décès d'un proche par exemple, mais cet épisode là de sa vie l'avait rendu si malheureuse, lui avait fait si peur! Elle regarda Galway tout en essayant de dissimuler son embarras.
_ Papa a fait remarqué que jamais Ilien n'avait eu de manifestation magique non-contrôlée, qu'il n'avait jamais montré de signe de magie. Puis Maman a dit, en pleurant de plus belle, que moi non plus je n'en avais jamais eu, alors que j'avais 8 ans. À partir de cet instant, j'ai détesté Ilien. Tout était de sa faute. Papa et Maman pleuraient à cause de lui, ils étaient inquiets à cause de lui, et je prenais conscience que moi aussi je pouvais être une cracmole, à cause de lui.
Le plus dur était fait. C'était là la cause de tous ses tourments. Asteria avait maintenant peur que Galway interprète de travers sa haine envers son grand frère. Elle ne voulait pas qu'il la prenne pour une personne méprisant ceux sans magie, elle ne méprisait que son frère. Ilien, si fier, si hautain. Comment pouvait-il être ainsi avec une telle tare? Comment pouvait-il ne pas avoir honte? Il la dégoutait, au sens propre du terme. Lui et ses petites manies d'ainé de famille, faisant le chef. Il osait les reprendre, les diriger, et ça ne semblait pas déranger les petits, ni même ses parents. Seule Asteria le mettait à sa juste valeur, il n'avait rien à lui dire, il était qui pour la commander au juste? Avec ses petites lunettes rondes qu'il arborait fièrement, disant être comme Harry Potter. Mais Harry Potter n'était pas un cracmol lui! Il n'avait pas détruit sa famille. Bon, il n'en avait pas vraiment, mais tout de même.
La petite rousse se souvint alors qu'elle était en train de raconter son histoire à Galway.
_ Tu... Tu dois penser que je suis une... une idiote. Je hais mon frère, du moins je l'ai haï. Il me dégoûte, il a brisé notre famille.
Les larmes coulaient sur ses joues. C'était l'une des premières fois où elle s'autorisait à pleurer depuis ce fameux anniversaire d'Ilien.
_ Je suis... désolée. Pour qui me prends-tu mainenant?
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Re: Pendant le repas Invité, le Sam 11 Fév - 18:19
Alors elle lui raconta son histoire. Elle tremblait, et des larmes coulaient sur ses joues. Galway s’était attendu à beaucoup de choses, ou plutôt il craignait le pire étant donné les émotions par lesquelles était passées son amie, le pire que pouvait offrir ce monde inconnu et d’une dangerosité extrême aux yeux de Galway. Mais lorsqu’elle eut terminé, il ne ressenti pas la compassion qu’il attendait, l’empathie, le besoin de rassurer son amie. Non, son histoire le plongea dans une grande confusion. Et il se devait de la partager avec elle, le plus sincèrement possible, dans la mesure où elle lui avait confié quelque chose qui la mettait dans tous ses états. Il avait toujours eu du mal avec les sentiments, les siens comme ceux des autres, et là où beaucoup d’autres auraient proposé une solution émotionnelle, lui cherchait une explication logique. Sa réponse aurait de fortes conséquences sur elle comme sur lui-même, il le savait très bien, c’est pour cela qu’il prit beaucoup de temps avant de répondre, choisissant bien ses mots.
-Tu sais… on se connaît depuis quelques semaines maintenant, j’ai appris à t’apprécier et j’ai eu le temps de me rendre compte que tu n’es pas une mauvaise personne, c’est juste que… eh bien voilà, je ne te comprends pas. C’est sans doute lié au fait qu’on a grandit dans deux milieux totalement différents. Je ne comprends pas pourquoi tes parents ont fait toute une histoire à propos de ton frère. Je ne comprends pas pourquoi toi, tu éprouves de tels sentiments envers lui. Déjà parce qu’il n’est pas responsable de ce qu’il lui arrive, il est né comme ça. Et ensuite… ensuite parce que je l’envie ton frère, il va pouvoir vivre sans avoir à se dire qu’au moindre moment de panique, il deviendra un danger potentiel pour tout ceux qui l’entourent. Et par dessus tout, je ne comprends pas pourquoi tes parents et toi teniez tant que ça à ce que tu devienne un m… un monstre.
Ça y est. Le mot était lâché. Il ne pouvait plus revenir en arrière désormais, il était obligé d’expliquer son propre lourd secret à Asteria, de lui expliquer pourquoi il pensait que les sorciers étaient des monstres, sinon il perdrait la seule amie qu’il avait ici.
-Quand j’avais sept ans, ma grande sœur Cork jouait dans un lac, moi j’étais au bord en train de lire, jusqu’à ce que j’entende des exclamations. Elle était en train de se noyer. J’ai regardé autours de moi, personne, et elle était trop loin pour que j’ai le temps de la chercher à la nage. Il me fallait une autre solution pour pouvoir la sortir de là comme par magie. Et c’est bien ce qui est arrivé. Le frémissement, le flux qui m’a traversé le corps comme une décharge électrique. Dans une gerbe d’eau elle s’est retrouvé projetée en l’air, un peu comme moi tout à l’heure. Sauf que ce n’était pas du tout maîtrisé, elle est retombée aussi vite qu’elle s’était élevée. Et elle s’est brisée la colonne vertébrale, contre un rocher.
Il revoyait toute la scène en disant cela, mais de cette vision d’horreur il ne laissa rien transparaître. Au fil des années il avait appris à contrôler ses émotions, c’était devenu vital pour lui, sachant ce qu’un moment de panique pouvait provoquer.
-Les secours sont arrivé rapidement et ont pu la sauver, mais on a rapidement compris qu’elle ne pourrait plus jamais remarcher. Le pire a été lorsque mes parents ont posé leur regard sur moi, un regard rempli d’effroi. Ils n’ont plus jamais été les mêmes envers moi depuis. Je sais pertinemment que la magie a des cotés sympas, comme le vol sur balai, les potions qui guérissent et les sortilèges qui aident dans la vie quotidienne, mais moi, je serai cent fois plus heureux sans. Sans la magie, ma sœur ne serait pas dans un fauteuil roulant, mes parents n’auraient pas peur de mon ombre et je n’aurait jamais mis les pieds dans cette école, remplie de personnes plus dangereuses les unes que les autres, dont certaines adorent s’en prendre aux nés-moldus ou aux première année, sachant très bien qu’on est pas en mesure de se défendre.
Il avala sa salive avec difficulté. Il avait l’impression de se débarrasser d’un énorme poids, mais en même temps il appréhendait la réaction d’Asteria, est-ce qu’elle allait se formaliser après qu’il ait traité les sorciers de monstre ?
-L’idée de passer sept ans ici me terrifie plus que tout au monde, même si je sais à quel point c’est important. Je dois apprendre à contrôler mes pouvoirs, pour que ces incidents incontrôlables n’arrivent plus, plus jamais. Une fois que je serai sorti de l’école je mettrai mes pouvoirs dans une boîte, je ferai en sorte d’oublier toute cette partie de ma vie pour reprendre une existence normale. Seulement ça ne fonctionne pas, je n’y arrive pas. La plupart du temps je suis incapable de reproduire la petite étincelle de magie, et ça me plonge dans un profond désespoir. Mais les rares fois où j’y arrive, je panique à l’idée de ne pas pouvoir contrôler l’étincelle, à l’idée de blesser, de tuer. Je ne trouve pas de solutions, et je sens bien qu’il m’en faudra pas beaucoup plus avant que je devienne f-f-f-fou !
Il était épuisé par ce monologue, tout ce flot d’émotion qui l’envahissait. Lui aussi commença à trembler, mais il fallait qu’il porte une conclusion.
-Comme je te l’ai dit j’ai appris à t’apprécier, et c’est parce que je tiens à toi que j’aurais souhaité que ce qui s’est passé ce soir n’arrive jamais, que tu puisse quitter l’école et que tu puisse avoir la vie sans magie dont j’ai rêvé chaque jour depuis l’âge de sept ans.
Il était parfaitement conscient de la violence de ses propos, c’était volontaire pour montrer à quel point leur vision était différente, à quel point la vision d’Asteria était difficile à assimiler pour lui. Maintenant que c’était fait ils allaient pouvoir confronter leur point de vue, du moins c’est ce qu’il espérait.
Dernière édition par Galway Lynch le Dim 16 Avr - 19:04, édité 2 fois
Re: Pendant le repas Asteria Rosier, le Sam 18 Fév - 12:47
Le regard que Galway posait sur elle ne paraissait pas méprisant, ni déçu. Il semblait confus. Asteria essayait de contrôler ses tremblements en respirant calmement. Elle sécha ses larmes, honteuse de s'être laissée aller à cette faiblesse. Si sa petite sœur la voyait! Elle lui avait appris à ne pas être une fragile et ne pas s'abandonner aux larmes comme ça. Elle lui avait montré ainsi que les filles n'étaient pas des pleurnicheuses, qu'elles étaient fortes. Et si elle voulait pleurer, qu'elle le fasse seule, loin des autres, pour que personne ne la voit, pour que personne ne l'entende. C'était une question d'honneur, et son honneur était important. Elle ne devait pas tremper sa dignité de larmes, il fallait qu'elle reste sèche pour que sa tête soit droite et fière. Elle avait mis du temps à lui faire comprendre tout ça parce que Philaé était une chochotte. Quand elle tombait et s’écorchait le genou, là où Asteria au même âge se relevait, serrant les dents et la jambe en sang, et continuait sa route, elle, restait à terre, hurlant le désespoir, tenant son genou à deux mains et balançait son corps d'avant en arrière en gémissant qu'elle avait mal, très mal. Deux ans d'écart suffisaient pour que Philaé pense sa grande sœur supérieure et invulnérable. Elle était son modèle, son idole. Pour le rester, il avait fallut lui mentir en lui disant que "bien sûr que j'ai d'jà eu une manifestation de magie!" parce que Philaé avait eu la sienne deux ans plus tôt, alors qu'elle était âgée de 7 ans, et c'était la honte pour une grande sœur qu'elle l'ait avant elle. La petite avait été tellement frustrée et mécontente quand sa mère avait annoncée qu'elle était (encore) enceinte d'un petit frère, qu'elle en avait renversé la carafe d'eau à table, sans la toucher évidemment. Mais depuis qu'elle était à Poudlard, Asteria n'était plus la même. Elle était devenue chétive, peureuse et sensible. Elle était le parfait exemple de la première année, naïve et timide, ayant des difficultés à s'intégrer, proie facile pour tout élève voulant s'amuser un peu. La pauvre petite première année qui pleurait le soir dans son lit, rasait les murs quand elle marchait dans Poudlard et tremblait dès qu'il s'agissait de jeter le moindre de sort.
Maintenant qu'elle avait enfin manifesté un peu de magie, elle allait peut-être changer, avec un peu de chance. Et puis elle avait Galway, c'était un bon ami et il l'aidait à survivre dans Poudlard. Elle décida de continuer son histoire et chercha ses mots. Au même moment, le garçon avait trouvé les siens puisqu'il prit la parole. Asteria l'écouta, étonnée de ses propos. Un monstre? Elle était un monstre? Les sorciers étaient des monstres? Galway disait envier Ilien, mais il ne pouvait pas comprendre comment ne pas avoir de magie pouvait être une honte quand on grandissait dans une famille de sorciers.
Puis il commença à raconter sa propre histoire, et elle compris. Elle compris pourquoi il avait peur de la magie, pourquoi il avait prononcé ce mot "monstre", si lourd de sens et péjoratif à souhait, pourquoi il aurait préféré être un cracmol. La magie avait bouleversé sa vie, la vie de sa sœur et de ses parents. C'est souvent le cas chez les familles moldues, mais lui encore plus. Sa magie avait marqué à jamais la pauvre Cork. Il se sentait responsable de sa paralysie, et c'était normal. Qui ne se serait pas? À la fin de son récit, la garçon tremblait. Beaucoup d'émotions l'avaient traversé et revivre ce terrible moment devait être épuisant. Asteria ressenti de l'empathie pour lui. Elle n'eut qu'une envie, le prendre dans ses bras. Mais elle ne le fit pas. Elle préféra le regarder et lui sourire, les yeux brillant de ses larmes passées. Ils avaient tous les deux deux visions du monde sorciers, deux visions totalement différentes mais entièrement complémentaires. Et tous deux se retrouvaient sur un point: ne pas réussir à faire de la magie contrôlée les tourmentaient.
Asteria attendit un moment, le temps que Galway reprenne ses esprits et qu'elle trouve les mots justes. Elle but une gorgée de jus de citrouille, en profita pour renverser son verre sur la table en le reposant, regarder sa bêtise et tenter de la minimiser en épongeant le jus avec sa serviette. Heureusement, un élève plus grand vit sa détresse et nettoya le tout d'un coup de baguette. Rouge de honte, la petite rousse le remercia et retourna son attention vers Galway.
_ Merci de t'être confié à moi Galway. Je... Je suis désolée pour ta soeur. Tu te sens coupable et je le comprends. Mais tu sais, peut-être que si ta magie ne s'était pas réveillée à ce moment là elle se serait... noyée? Tu l'as sauvée, d'une certaine façon.
Elle ne savait pas trop comment exprimer ses idées.
_ Je comprends ce que tu ressens, enfin non. Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens réellement mais je comprends pourquoi tu pense ce que tu pense. Enfin euh... C'est normal que tu ais si peur de la magie. Tu n'as pas grandit dans ce monde et la première approche que tu en as eu a causé un terrible accident. Moi, je vis dedans depuis ma naissance, j'ai autour de moi des sorciers et je vois beaucoup de choses positives! Une fois que la magie est contrôlée, elle ne peut pas de mal si elle est entre les mains d'une bonne personne. Et c'est justement ce que Poudlard nous apprend, à la contrôler! Pour l'instant tu n'y arrives pas parce que ça te fais peur, mais bientôt ça ira.
Asteria cherchait comment montrer à Galway que la magie n'était pas cette chose monstrueuse dont il parlait. C'était normal qu'il réagisse comme ça, et elle devait lui prouver que leur monde n'était pas un monde dangereux, enfin pas plus dangereux que le sien.
_ Tu sais, dans la monde des sorciers c'est comme dans le tien. Il y a des bonnes et des méchantes personnes. Un sorcier n'est pas plus dangereux qu'un moldu. Dans les deux mondes, une arme dans de mauvaises mains peut causer de terribles dégâts. Avec la magie, on fait plein de choses fantastiques. Par exemple en médecine, on a des potions capables de faire repousser un os! Je suis sûre que les grands médicomages pourraient soigner ta soeur.
Le sujet était délicat et elle pesait ses mots. L'histoire de Galway était très émouvante et elle ne voulait pas être maladroite dans ses propos. Elle prit délicatement son verre et vida le peu de jus qu'il restait. Ce que son ami lui racontait la faisait douter. Elle ne connaissait finalement pas grand chose du monde des sorciers, et si il avait raison? Si ils étaient des monstres?
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Re: Pendant le repas Invité, le Mar 21 Fév - 22:53
Lorsqu’il eut finit il tenta de reprendre son souffle et le contrôle de ses émotions. Asteria, elle, semblait bouleversée, mais en même temps elle lui souriait, de ce sourire si franc qui lui faisait tant de bien. Sa maladresse habituelle se manifesta, en d’autres circonstances cela aurait fait rire Galway, il aimait les imperfections de son amie, voir qu’une personne presque normale se cachait derrière cet être aux pouvoirs qui deviendraient si impressionnant dans les prochaines années, quoi qu’elle puisse en penser il en était convaincu.
Elle multiplia les paroles rassurantes, compréhensives, optimistes, et cela toucha profondément Galway. Il avait déjà entendu certains de ses arguments de la part d’autres personnes, comme le fait que ce n’est pas la magie qui rend les gens bons ou mauvais, ou encore que dans un sens il avait sauvé sa sœur, il avait eu le temps d’y réfléchir. Mais elle lui avait également dit que son blocage n’était sans doute que temporaire et cela lui fit chaud au cœur, elle mieux que personne pouvait comprendre ses difficultés face à l’utilisation de la magie.
-Je te remercie pour ce que tu viens de dire, je n’ai pas de mots pour décrire à quel point ça m’a fait du bien. J’avais besoin de me confier à toi, et en même temps une fois que je l’ai fait j’ai eu peur que tu me juge, que tu t’éloigne de moi et tu as fait tout l’inverse, tu es une vraie amie. On m’a souvent répété que dans un sens j’avais sauvé ma sœur, mes parents me l’on dit mais je ne pense pas qu’ils y croyaient eux-même. Si je n’étais pas intervenu elle s’en serait peut-être sortie toute seule, elle est plus âgée que moi. Et puis, même si ce n’étais pas le cas eh bien… ce que je veux dire, c’est que c’est pas humain de souffrir comme ça pendant aussi longtemps, les morts ne souffrent pas eux, ils laissent ça aux survivants et… souvent j’aimerai pouvoir l’alléger d’une partie de sa souffrance et la mettre sur mes épaules, mais je ne suis pas sûr que la magie puisse être capable de ça.
Il avait du mal à expliquer cela, même à lui-même, le fait qu’il préférerait parfois voir sa sœur morte plutôt que souffrant continuellement par sa faute.
-Je doute que mes parents ne laissent quiconque utiliser la magie sur ma sœur, même si c’était moi qui l’utilisait ils n’auraient pas confiance. Ils préféreront passer par la voie « moldue ». Je t’ai déjà parlé de leur métier dans le train, ils se sont reconvertis dans la recherche sur les prothèses suite à cet accident, et les progrès qu’ils ont contribué à faire donnent beaucoup d’espoir pour tout ceux qui ne peuvent plus marcher ou qui ont un autre handicap. Ce sont de brillants ingénieurs, ils contribuent à rendre le monde meilleur, et ton frère pourrait devenir comme eux s’il le voulait. Il pourrait également être un grand artiste qui aide les gens à oublier leurs soucis, ou un grand dirigeant qui rassemble toutes les forces dont il dispose et les combinent du mieux qu’il peut pour le bien de tous. Des millions de possibilités s’offrent à lui, pas besoin de magie pour briller et avoir une vie passionnante.
Si elle pouvait le rassurer sur le monde qu’elle connaissait bien, lui pouvait la rassurer sur le monde qu’il connaissait.
-Je pense aussi que ce n’est pas la magie qui rends les gens bons ou mauvais, seulement elle amplifie les mauvais côtés en donnant plus de pouvoirs. Tu dis qu’un sorcier n’est pas plus dangereux qu’un moldu, certes il y a des armes chez les moldus mais elle ne sont que très rarement utilisées, et puis un moldu lourdement armé ne tiendrait pas deux minutes face à un sorcier. Certes il y a de bons côtés dans la magie, mais aucun sortilège ne permet de se protéger de tous les mauvais cotés de celle-ci, c’est beaucoup plus facile d’être blessé ou tué dans le monde magique que dans le monde moldu.
Re: Pendant le repas Asteria Rosier, le Ven 10 Mar - 19:39
Décidément, cette soirée prenait une tournure surprenante. Après avoir eu sa première manifestation de magie, Asteria pensait passer une fin de journée festive, heureuse de ce deus ex machina tant attendu. Mais le dîner avait ouvert le cœur des deux enfants qui déversaient maintenant tout ce qu'ils avaient de cachés au fond d'eux. Souvenirs douloureux, doutes, craintes... Pour finir avec un débat sorcier/moldu. Rien de bien festif ni joyeux, mais ô combien nécessaire pour leur amitié. Amitié ironique vu la contradiction des tourments des deux enfants, l'un apeuré par la magie, n'espérant qu'une chose, se réveiller de ce cauchemar atroce dans son petit lit moldu et reprendre sa vie antérieure; l'autre bouleversée par l'absence totale de magie dont elle faisait preuve et priant un dieu auquel elle ne croyait absolument pas pour qu'il fasse d'elle une sorcière et non une espèce de cracmol. Ironique mais complémentaire. La petite rousse comprenait ce que ressentait Galway, voir un proche souffrir est insupportable. Elle n'avait jamais connu ça, mise à part pour un chat de la famille, ce qui était différent bien entendu.
_ Oh Galway, tu es aussi un véritable ami pour moi! Tu ne m'a pas jugée non plus, alors que ce que je t'ai raconté est bien ridicule comparé à ce que tu as vécu. Tu ne dois pas te sentir responsable de ce qui est arrivé à ta sœur car jamais on ne saura ce qui se serait passé si tu n'avais pas été là. C'est normal que tu te dises que peut-être qu'elle s'en serait mieux sorti si tu n'étais pas intervenu, mais tu ne pourras jamais en être sur. Tu as fait ce que n'importe quel frère aurait souhaité faire pour sauver sa sœur, et pour une première manifestation non-contrôlée, c'est plutôt impressionnant! Tu as sauvé ta sœur Galway! Je comprends entièrement ce que tu veux dire, qu'un humain ne devrait pas souffrir comme ça, et j'en suis convaincue aussi. Mais, si ce n'est pas trop brusque comme question, est-ce que ta sœur souffre? Je veux dire euh... Tu m'as dit qu'elle était en fauteuil roulant, mais est-ce que cela la fait souffrir physiquement? Est-ce que l'espoir que tes parents réussissent à créer une prothèse pouvant lui redonner des jambes et la faire marcher de nouveau ne te donne pas envie de la faire vivre justement, pour pouvoir voir la joie rayonner dans ses yeux lorsqu'elle posera un pied devant l'autre? Il faut lui montrer combien tu l'aime, le bonheur que tu ressens quand tu es à ses côtés, pas ta tristesse, ni ta culpabilité. Il lui faut de la joie pour en avoir elle-même. Euh...
Asteria ne savait pas trop si ce qu'elle avait dit était trop direct, trop violent pour son ami.
_ Je sais que tu l'aime ta sœur, que ça te fait mal de la voir comme ça.
Elle lui sourit. Il essaya ensuite de la rassurait sur l'avenir de son frère. La magie ne faisait pas tout, il pourrait avoir un bon métier, et vivre très bien. Certes, elle n'en doutait pas. Ilien était un très bon élève, quoique trop prétentieux pour un cracmol. Mais rien ne comblerait jamais ce vide qu'il devait ressentir quand il voyait des sorciers pratiquer la magie. Cela la fit sourire intérieurement, elle avait soudainement hâte d'être en âge de jeter des sorts chez elle. Le regard envieux qu'il poserait sur elle était délectable, même 6 ans en avance. Elle aurait enfin sa vengeance. Il avait fait pleurer ses parents, elle le ferait pleurer lui aussi.
_ Je sais, Ilien aura une belle vie malgré tout. Mais quand on a grandit dans le monde des sorciers ne pas avoir de magie est une très grande frustration. Sa déception ne le quittera jamais. Tu sais, le plus dur quand on est cracmol, enfin je suppose, c'est qu'on ne sait pas où se mettre. On n’appartient vraiment à aucun des deux mondes. Il aura toujours un pied chez les moldus, un autre chez les sorciers, sans jamais être réellement accepté des deux côtés. Trop bizarre chez l'un, incompétent chez l'autre. C'est ce qui l'attend. Surtout si il continue à se borner comme ça, à penser qu'il est un sorcier malgré tout et qu'un jour il sera auror. Le pauvre, la chute sera rude. Je l'aime mon frère, et je veux ce qu'il y a de mieux pour lui. Mais je le déteste aussi. Rien n'est de sa faute mais tout l'est quand même. Papa et Maman lui disent qu'ils sont heureux, qu'ils l'aiment comme il est, qu'il n'a pas besoin de magie pour avoir une place dans leur cœur, dans le cœur de la famille, mais je suis sûre qu'ils font semblant...
Elle s'arrêta de parler et regarda autour d'elle. Les autres élèves étaient eux aussi dans des discussions animées, mais sûrement pas dans des sujets bien trop grands pour leur si petit âge.
_ Tu es mon ami, alors je vais t'aider. T'aider à ressentir la magie comme faisant partie de toi, comme étant une chose positive. Je ne suis peut-être pas très douée, mais je vais t'aider à la maîtriser pour que tu n'en ais plus peur. On va progresser ensemble, se soutenir, s'aider mutuellement. On va devenir de grands sorciers tous les deux, des bons, pour la paix moldu-sorcier, pour le bien dans le monde. On fera que ta sœur et mon frère, même si ce sont des maux bien différents qui les animent, et pas comparables du tout, soient heureux et aient une vie fantastique! Qu'en penses-tu?
Elle sourit de toutes ses dents, ses jouent rosies par l'émotion. Ses oreilles délicatement décollées étaient rouges d'enthousiasme et ses grands yeux vairons brillaient de mille feux. Après tout, ils n'étaient que des gamins ayant une discussion de grands. Il était normal que sa proposition soit utopiste, quel enfant ne l'est pas? La vie n'était ni toute rose, ni toute grise, mais elle était persuadée qu'elle pourrait lui ajouter des paillettes, pour la faire rayonner.
Invité
Invité
Re: Pendant le repas Invité, le Mer 15 Mar - 19:45
Asteria continua avec ses paroles réconfortantes, elle semblait tenir à lui autant qu’il tenait à elle, et cela lui fit un bien considérable. Elle continua à lui dire qu’il n’aurait rien pu faire d’autre pour sa sœur, qu’il fallait qu’il arrête de se sentir coupable. Il avait déjà adopté cette stratégie, d’essayer de faire rire Cork par exemple, mais son air détaché sonnait faux et il n’avait pas obtenu de très bons résultats jusqu’à présent, sauf dans de trop rares moments. Il fallait qu’il insiste sur ce point. Il acquiesça pour montrer qu’il était d’accord avec Asteria.
Elle lui parla ensuite de son frère. Elle avait l’air sensible aux arguments de Galway sur le fait qu’il n’y avait pas besoin d’être un sorcier pour changer le monde. Mais elle lui expliqua également la frustration qu’il pouvait ressentir de ne pas avoir de pouvoirs quand tout le monde autour de lui en avait, avec toutes les possibilités que cela offrait. Quelque part sa frustration ressemblait à celle de Cork, qui était privée de sa capacité à marcher après avoir entraperçu ce pouvoir et avoir pu l’utiliser pendant plusieurs années. Pour un sorcier être privé de magie devait ressembler à être privé de sa mobilité. Quand à la sensation d’être coincé entre deux mondes, Galway la ressentait lui aussi. Dans ce monde il était très en retard sur ses camarades et parfois méprisé pour ses origines. Dans l’autre il devait contrôler ses émotions à chaque instant, sous peine d’être un danger pour ceux qui l’entourent.
Et pour finir elle lui fit une promesse, celle de s’entraider, de se soutenir, de se rassurer. Elle allait l’aider à ne plus avoir peur de la magie. Et ensemble ils allaient faire en sorte de régler les problèmes que leur entourage pouvait avoir. Galway senti une grande vague de chaleur envahir tout son corps, et les larmes recommencèrent à lui monter aux yeux. Ce qu’elle venait de dire était tout ce qu’il avait besoin d’entendre de sa part, un besoin presque vital. Encore une fois il eut du mal à trouver ses mots.
-Tu sais… je me sens un peu nul… cette première manifestation de magie pour toi c’est… un peu comme le jour où ma sœur pourra marcher à nouveau, tu attendais ça depuis très longtemps et moi… j’ai gâché ce moment, je n’ai pas été à la hauteur et je m’en veux. Mais ça va changer je te le promet. J’ai besoin de maîtriser mes pouvoirs pour ne plus être un danger pour les autres, et toi tu veux devenir une grande sorcière, tu y arriveras j’en suis sûr, et je ferai tout pour t’aider à y parvenir. On en est au même point toi et moi, des manifestations de magie incontrôlées qu’on ne peux pas transformer en sortilège, et on a pris du retard sur les autres mais je pense que les blocages étaient psychologiques et que ça ira mieux désormais. On rattrapera notre retard ensemble.
Il finit son verre de jus de citrouille. Autours d’eux la grande salle se vidait petit à petit.
-Changer le monde est un bel objectif, moi aussi j’aimerai que nos proches soient heureux et vivent en harmonie. Mais on a encore tout le temps pour ça. Ce qui me préoccupe pour le moment c’est le devoir d’histoire de la magie, un rouleau de parchemin sur la fondation du MACUSA à rendre pour demain, et j’ai à peine commencé. On a cas mettre en commun nos recherches pour aller plus vite, si tu veux.
Re: Pendant le repas Asteria Rosier, le Ven 24 Mar - 19:42
La grande salle se vidait petit à petit. Asteria attendait, elle voyait bien que Galway cherchait ses mots. Que d'émotions ce soir! Et les mots vinrent. Ils étonnèrent la petite. Le garçon se disait désolé d'avoir gâché sa première manifestation de magie, qu'il était nul. Mais pourquoi? Certes il lui avait fait terriblement peur, mais elle lui en était presque reconnaissante. Presque, parce qu'elle avait vraiment eu une peur bleue. Il valida ensuite sa promesse en la faisant lui aussi, "On rattrapera notre retard ensemble." Ces mots donnèrent à Asteria un énorme sourire.
_ Tu n'as pas à être désolé, tu n'as rien gâché et tu es loin d'être nul! En fait, je ne vois même pas ce que tu aurais pu gâcher. J'ai eu une manifestation de magie magnifique, grâce à toi! Bon magnifique peut-être pas, tout dépend de l'état de tes fesses.
Elle s'arrêta un instant pour rire, repensant à son ami, à terre, se frottant le derrière sur lequel il était tombé, puis reprit:
_ Mais pour moi elle l'est. Déjà parce que je ne l'espérais plus, mais surtout parce qu'elle m'a permis de partager ce moment avec toi. Rien n'est plus beau que de découvrir qu'on est vraiment une sorcière en compagnie de son ami, tu ne crois pas?
Asteria était contente. Elle avait un ami sur qui compter et ils s'étaient fait une belle promesse. Les prochains jours promettaient d'être fantastiques. Mais Galway la fit revenir sur Terre. Ils avaient effectivement un devoir à terminer. Elle grimaça sous le rappel, puis dit pour taquiner le garçon:
_ Roh oui c'est vrai. C'que tu peux être terre à terre.
Elle se leva de table et en profita pour faire choir sa fourchette une nouvelle fois. Avec un soupire, elle se pencha et la ramassa.
_ J'ai à peine commencé aussi... Mais bon, au moins ce n'est pas des potions! On va faire ça en salle commune?
Sans attendre de véritable réponse de la part de son ami, elle se dirigea vers la porte de la grande salle. Comme toujours, elle ne put s'empêcher d'avancer, la tête penchée en arrière, pour admirer le plafond céleste. C'était vraiment fabuleux. Ses yeux vairons pétillaient de joie et elle souriait, heureuse.
Fin du RP pour moi
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Mon premier repas Invité, le Jeu 27 Avr - 21:02
Mon premier repas
Rp Unique
Il est 19h00 et c'est pour moi d'avaler mon premier repas après mettre fait réparti par le choix peau magique, c'était une expérience sans réelle émotion à par les applaudissements de ma maison, les Gryffondor, c'est une deuxième famille. Je peux être blasé à première vue et c'est le cas, mes parents me manquent, Jane et Peter aussi. Mais bon je dois me reprendre en main c'est extrêmement important car d'ici quelques jours je vais devoir m'inscrire à mon premier cours et je vais y aller crescendo!
Pour un premier repas, nous sommes très bien servis et le discours de bienvenue me montre que je serais entre de bonnes mains ici. Bon, pour ce repas, il y a beaucoup de choses comme de la volaille, des légumes et biens évidemment pleins de pâtisserie mais elles ne sont pas au même niveau que celle que ma mère me faisait état petit.
*Se jette sur la nourriture*
Si ça continue ainsi, je vais finir par grossir et devoir me forcer à faire du sport. Ce n'est pas que je ne suis pas motivé mais faire du sport ce n'est pas la meilleure des activités au monde, je préfère lire comme ça je peux m'évader dans un autre monde que celui-ci. Dans tous les cas je continue à manger c'est beaucoup plus simple, les autres élèves me regardent bizarrement comme si je n'avais pas mangé depuis un demi-siècle, mais je peux les rassurer sur ce point que je mange très bien chez moi!
Le repas était très bon, mais c'est l'heure d'aller me coucher car la nuit risquerais d'être très agités, je vais même noter les tâches importantes à effectuer!
Notes:
Aller à la bibliothèque pour faire des recherches sur un certains Albus Dumbledore S'inscrire au premier cours de disponible et surtout trouvé un coin de libre pour lire
*Se dépêche pour aller se coucher avant lecouvre-feu*
FIN DU RP
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Déplacement Invité, le Mar 6 Juin - 2:51
Iysuka était à la table de Poufsouffle. Ayant 16 ans, ce n'était pas la première fois qu'il s'y tenait, ni la première fois que personne ne faisait attention à lui. Il lui arrivait de se demander si il était un fantôme ou si chacun faisait exprès de ne pas le voir. Dans tout les cas, cette forme de calme lui plaisait. Il se souvint que la première chose qu'il avait aimé à Poudlard, c'était les repas copieux et bons qu'il pouvait manger à volonté. D'ailleurs, il se régalait de quelques côtes d'agneaux, aujourd'hui présent à table, qui étaient sans doute l'un de ses repas préferés. Iysuka pensait à ses devoirs et à l'avenir : les ASPIC, le permis de transplanage. Même si c'est loin, c'est de plus en plus proche.
L'irlandais ne se posait pas de questions avant d'arriver dans sa nouvelle année à Poudlard, mais cependant, à l'heure d'aujourd'hui, il 'sinquiétait. Tout semblait si simple pour les autres, alors que lui travaillait jusqu'ici, sans relache. Peu importe le temps qu'il lui restait avant de faire face à ces défits, Iysuka s'inquiétait. Il gardais une qualité cependant : son appétit. Chassant les pensées stressantes, il finit les côtes d'agneaux et entamait le dessert : du chocolat. En mangeant la fin de son repas, il regardait autour de lui : que des gens qui avaient l'air sur d'eux. Il préférait ignorer sa différence tout en finissant de manger ce qu'il y'avait à table. Rester seul, une année de plus ? Iysuka ne s'en sentait pas capable.
Edit Lizzie : Bonjour Iysuka. Conformément au Règlement RPG, il est interdit de poster dans un sujet déjà occupé, sauf délai d’un mois écoulé, ou autorisation expresse des intéressés. J’ai déplacé votre RP dans un sujet libre, merci de faire plus attention à l’avenir. Cordialement.
Re: Pendant le repas Yue Tsukaï, le Dim 6 Aoû - 20:37
La Fin Des Haricots avec Aoi Baskerville
Yue était tranquillement étendue sur son lit quand son ventre, ce sale traître, émit un énième gargouillement ridicule en désespoir de cause. La gryffondor soupira de lassitude, elle n'avait aucune envie de descendre manger mais son estomac réclamait sa pitance. Elle se décida finalement à ôter son derrière du confortable matelas et enfila ses baskets. Elle se traîna difficilement jusque dans le couloir qui regorgeait d'élèves impatients, c'était l'heure de boustifailler après tout. Elle suivit difficilement le troupeau, se faisant souvent bousculer dû à son absence totale de réaction face aux "bouge toi". Après une nouvelle nuit chaotique, la métisse était complètement dans le flou, on aurait dit une droguée qui cherchait en vain sa dose.
Dehors, la nuit pointait le bout de son nez, ternissant peu à peu les vives couleurs de l'été. La lionne laissa son regard vagabonder sur le paysage, appréciant silencieusement le spectacle. Enfin elle arriva devant les portes de la grande salle qui étaient grande ouverte. Yue tiqua. Trop de monde, beaucoup trop de monde pensa t-elle. Devant elle s'étendait une multitude d'élèves affamés qui étaient occupés à piailler, railler, ou bien plaisanter sur la pluie et le beau temps. La rouge et or s'avança presque à reculons dans cette masse d'individus néfastes à sa santé mentale. Esquivant les corps agités, elle finit par aller s'installer au bout de la table gryffondor ou il n'y avait presque personne. Son espace vital conquit, elle lança un rapide coup d’œil autour d'elle. Elle repéra presque instantanément une jeune fille qui c'était elle aussi, un peu éloignée du reste du monde.
Yue sursauta, Aoi ? s'étonna t-elle. Elle n'avait pas oublié celle qui lui avait tenu tête dans le parc il n'y a pas si longtemps de ça. La métisse commença à ruminer dans sa barbe. Déjà que son humeur était pourrie, cela n'allait en rien arranger ses affaires. Elle décida de se concentrer sur son repas qui gisait devant elle : une assiette bien garnie, un verre d'eau et une miche de pain, voilà qui l'a réconfortait quelque peu. Et puis, elle eu une idée ou plutôt un plaisir coupable. Elle regarda à nouveau par dessus son épaule, Aoi était toujours paisiblement assise sur le banc. Alors, Yue émietta son pain et roula la mie dans ses mains pour en faire une boulette. Elle rigolait déjà toute seule de sa bêtise. Sans plus de cérémonies, elle visa et lança son projectile en direction de la jeune Serdaigle.
- YEEEEEEEES ! Touchée ! s'exclama t-elle en se levant d'un coup trop contente d'elle même.
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Re: Pendant le repas Invité, le Sam 12 Aoû - 2:08
A force d’y passer le plus clair de son temps, Aoi allait finir par être capable de dresser de mémoire un inventaire complet des ouvrages de la bibliothèque de Poudlard. La bibliothécaire avait prit l’habitude de la saluer comme un barman accueille son plus vieil habitué, et n’avait même plus besoin de lui demander son prénom lorsqu’elle devait l’inscrire sur le registre des livres empruntés. Ces dernières semaines, à l’approche des examens de fin d’année, la salle d’ordinaire calme était souvent prise d’assaut des élèves soucieux de leurs résultats. C’est pourquoi ce soir là, quand ils furent tous priés de partir à huit heures précises, l’azur se laissa guider par le troupeau d’élèves qui se dirigeaient vers la Grande Salle en babillant.
Les étudiants entraient par vagues dans la salle, l’emplissant petit à petit d’éclats de rire et de bousculades. A la table des Serdaigle, un calme certain régnait, la plupart des bleus discutant tranquillement de leurs révisons. En les observant, parfait opposé des autres élèves qui chahutaient et parlaient de leurs vacances, Aoi sourit faiblement. Elle comprenait parfaitement l’image que pouvaient se faire les membres des autres maisons à leur sujet, même ici, ils renvoyaient une image très studieuse.
Soudain, elle sentit quelque chose se coincer dans ses cheveux. Portant une main à sa tête, elle se retourna sur son banc, lançant un regard intrigué autour d’elle. Ses prunelles acier tombèrent sur une brune qu’elle connaissait bien au moment où ses doigts fins se refermèrent sur une petite boule molle et collante. Yue, la lionne mal élevée du parc, venait de lui lancer ce qui semblait être une boulette de pain. Et d’après son cri victorieux et sa position, elle semblait particulièrement fière de sa petite blague puérile. Se retournant vers son assiette de purée, la japonaise sentait la colère monter en elle. Cette va-nu-pieds commençait vraiment à lui taper sur les nerfs, et faire ce genre de chose en plein milieu de repas, alors que toute l’école était témoin était complètement immature. Lançant à la Gryffondor un regard assassin, son cerveau turbinait pour trouver le meilleur moyen de se venger.
Quitte à se comporter comme des gamines, autant y aller à fond. Attrapant sa cuillère, elle la plongea allègrement dans sa purée, et se retourna pour adopter sur son banc la position la plus confortable pour viser efficacement. Cible en vue, la nippone tordit le couvert et… Envoya la sauce. Le projectile s’envola et termina sa course sur la rouge. Ricanement triomphant, elle ne prit même pas la peine de vérifier que personne ne l’avait vue. Après tout, elle ne faisait que répliquer. Et puis elle n’avait de compte à rendre à personne, du moins presque personne. Elle était obnubilée par ses révisions depuis deux semaines, elle pouvait se permettre un petit plaisir de temps en temps. Et ridiculiser les lions était tout en haut de sa liste.
Re: Pendant le repas Yue Tsukaï, le Sam 12 Aoû - 16:33
Yue dut se retenir d'exploser de rire devant le regard assassin que lui jeta Aoi quand elle se retourna et découvrit la personne responsable de son malheur. La rouge et or affichait un sourire béa et provocateur histoire de lui montrer qu'elle assumait ses actes à 100% et qu'en plus elle en était fière. Honnêtement, elle s'attendait à ce que la Serdaigle l'ignore totalement vu la puérilité de son geste. Et effectivement Aoi se détourna d'elle lui affichant son dos en guise de réponse. Bah alors on boude ? s'amusa Yue intérieurement. Quelques secondes plus tard, la position qu'adopta la bronze et bleu démentit ses dernières pensées. La métisse s'était confortablement installée sur son banc de manière à bien lui faire face sans qu'il n'y ait d'obstacles sur son passage. Dans ses mains se tenait un couvercle qu'elle commença à tordre.
Yue comprit trop tard et se prit le projectile en pleine face. De la sauce lui dégoulinait sur tout le visage, obstruant sa vue. Plutôt que d'être en colère, la gryffondor était surprise, elle ne pensait pas qu'Aoi avait ça en elle et allait répliquer. Elle essuya le liquide d'un revers de main et finit par éclater d'un rire trop longtemps contenu. Ainsi la coincée littéraire qui l'avait défié au parc voulait la guerre, et bien elle l'aurait ! Cherchant le regard de la jeune Serdaigle, Yue s'assura que celle-ci la voyait bien avant de lui faire sa plus belle grimace en lui tirant la langue. Ceci fait, elle se mit en quête d'un quelconque objet qui pourrait lui servir à obtenir sa revanche. Elle trouva enfin quelque chose d'utile en la présence d'une malheureuse tarte à la crème qui gisait non loin de son verre. Elle en coupa un morceau qu'elle posa sur sa fourchette et se retourna vivement en direction de la table Serdaigle. Elle se servit de sa fourchette comme d'un levier et lança son projectile qui dessina une courbe parfaite pour aller s'écraser sur le nez d'Aoi.
- ÇA VA TOMBER ! cria t-elle comme en prévention d'une attaque aérienne. Elle partit en fou rire en se pliant en deux et du se tenir les côtes. Elle avait hâte de voir quel serait le prochain mouvement d'Aoi.
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Re: Pendant le repas Invité, le Dim 27 Aoû - 23:42
A son grand étonnement, la lionne éclata de rire. Elle était décidément encore plus attardée que la japonaise ne pensait. Normalement, elle aurait dû se faire toute petite, ou à la rigueur piquer une colère. Mais non cette imbécile préférait se bidonner. Levant les yeux au ciel, la brune se retourna. Si la rouge n’était même pas capable de se rendre compte lorsqu’elle était humiliée, à quoi bon continuer à passer ses nerfs sur elle. Mieux valait terminer son dîner et filer au lit, ce serait tout aussi bien. Mais apparemment, l’autre n’avait pas dit son dernier mot. Son exclamation obligea Aoi à se retourner, et cette dernière eut à peine le temps de porter sa main au visage pour se protéger les yeux qu’un missile inidentifié vint s’écraser sur son nez.
Elle sauta sur ses pieds, tel un diable surgissant de sa boîte, et essuya la crème qui lui maculait le visage. Une boulette de pain passait encore, mais là, elle en avait sur la peau, dans les cheveux, sur son uniforme impeccable. Son visage reflétait la rage qui bouillonnait en elle. Elle était outrée, outragée, révoltée, scandalisée, indignée, insurgée, suffoquée… Mais comment cette mendiante, sans aucune manière, sans éducation, je-m’en-foutiste à souhait osait-elle faire ce genre de chose en plein milieu du repas, parmi tous les élèves, comme ça, sans aucune gêne ? Mais quel manque de savoir-vivre aberrant.
Ce n’était certainement pas la honte qui la fit se rasseoir, ni la miséricorde, mais ce qui lui restait de son sang froid. L’autre affreuse était toujours en train de rire aux éclats, comme si elle avait fait la blague de l’année. Elle allait s’en mordre les doigts. Fort. Résistant à l’envie de lui jeter un sort, quel qu’il soit, l’azur empoigna son verre de jus de citrouille, et avança d’un pas conquérant vers la guenon. Elle se croyait plus maligne, elle allait voir ce qu’elle allait voir. Arrivée juste devant elle, elle lui balança le contenu de son verre en plein visage, et se retint de ne pas enchaîner sur une gifle monumentale. La voix vibrant d’une colère mal contenue, elle approcha son visage à quelques centimètres de celui de la gueuse.
- Tu sais ce que ça donne de jouer contre moi, fais attention, si tu perds tu n’auras pas de maman dans les jupons de laquelle aller pleurer.
Un dernier regard méprisant et elle retourna à sa place, où elle entreprit de retirer la crème qui subsistait sur elle.
Re: Pendant le repas Azaël Peverell, le Mar 17 Oct - 16:15
Post unique Suite de là
Une fois dans le château, le lieu idéal pour déposer les dernier prospectus restant est tout simplement évident. Toujours caché sous ta cape d'invisibilité, c'est à présent dans la Grande Salle que tu te trouves. Cette pièce est toujours étrange en pleine nuit. Différente de d'habitude. Comme si elle n'était plus du tout la même. Pas de cris, pas de rires, pas de bavardages inutiles. Uniquement un immense silence pesant. Qui semble ne faire qu'un avec les ténèbres de la nuit. La dernière fois que tu es venu ici après le couvre-feu, c'était avec Nash. Les affiches des Phénix étaient alors accrochées. Sans que personne ne fasse rien. Jusqu'à ce que vous décidiez de les taguer, de les remettre à leur place, de les arracher.
A présent, c'est le travail inverse qui t'attend. Tu distribues des journaux sur chaque table. Même sur celle des professeurs. Après tout, il doivent se tenir au courant également. Ouvrir les yeux du plus grand nombre. Leur faire comprendre enfin que leurs idéaux et ceux de l'Ordre Noir peuvent coïncider. Qu'il faut simplement accepter le changement. Et le fait que ce dernier ne puisse arriver tout seul. C'est le propre des révolutions. Bâtir un nouveau monde inclue obligatoirement de tuer un peu l'ancien. Ministère, Phénix... Ils sont dépassés. Ils n'ont plus lieu d'être. Ils ne sont que déceptions supplémentaires qui se suivent. Il est temps de passer à autre chose. Pour la liberté.
Nouveaux prospectus agrandis collés sur les murs. Le travail est accompli. Tu n'as plus qu'à aller te coucher. Ce soir, tu as participé à propager des idées. Et ces idées font écho en toi. Elles résonnent. Tu y crois. Ces idées sont tiennes également, et tu es fier de les voir ainsi à la vue de tous, en espérant convaincre les sceptiques. C'est à présent dans ton dortoir que tu te rends, dissimulé par la cape. Tu la rendras à Leo plus tard. Lorsqu'il te la demandera par exemple. C'est toujours utile d'avoir ça qui traîne quelque part.
L'Impardonnable
Le monde change. Dans les arbres le vent souffle plus intensément, comme sur les villes magiques qui murmurent l'air de la Liberté. Il est un Secret qui perdure depuis bien trop longtemps. Qui occulte tout ce que notre monde pourrait avoir sans se restreindre derrière de banales formalités. Il est temps d'ouvrir les yeux, de regarder en face les incohérences de la Justice, pour les rayer jusque dans les fondements des inepties qui la compose. Une nouvelle aube se profile, sans les chaines de la Restriction, et ce jour-là la seule question qui se posera est, quel est votre choix ?
Appel des Ténèbres
Murmures de l'Ombre
Il y a des mots qui se déforment dans le creux d'une oreille, courant d'une bouche à l'autre et forcés parfois d'épouser la forme des pensées étriquées de ceux qui ne les comprennent pas. Nos idées ne sont plus celles de nos prédécesseurs, nous les avons modelées, pour les faire correspondre au besoin de notre temps. Ce qui était vrai hier ne l'est plus aujourd'hui. Nous nous sommes adaptés, devenant une voix qui se bat pour la communauté magique et non forcément contre elle.
Le temps est venu que les mauvaises langues se taisent, que la vérité soit de nouveau établie, celle dont le ministère nous prive pour mieux s'enraciner dans sa bêtise. Nos idées ne sont pas le Chaos mais bien l'Ordre pour tous, une liberté absolue, sans chaînes nous privant de nos droits les plus fondamentaux.
À commencer par le Secret Magique. Nous en voulons l'abolition. Réfléchissez, pourquoi aurions-nous à nous terrer dans l'ombre comme des indésirables alors que les moldus ne représentent désormais aucune menace pour nous ? Alors qu'il serait possible de cohabiter sans que l'on ait à se cacher d'eux ? Cette entrave à notre liberté ne peut plus durer, nous n'avons plus à nous soumettre à des idéaux d'un temps passé, ancrés dans les peurs d'un ministère n'ayant plus lieu d'être.
Le ministère justement, qui n'a de cesse de nous prouver son incompétence au travers de nombreuses erreurs et approximations. Que dire de l'inefficacité des Aurors quand l'école a été attaquée aussi librement qu'un moulin au milieu d'un champ ? Ou encore au travers de ses lois les plus absurdes et de sa hiérarchie trop verticale, dominés par un ministre incompétent que peu de vous apprécient ?
Il est venu le temps de s'unir, de se défaire de ce système que l'on nous impose. Et ce par tous les moyens possible. Le pacifisme ayant depuis longtemps prouvé qu'il ne mènerait nul part, se perdant en discours ennuyeux ou en promesses illusoires. Il est grand temps d'agir, et non plus du subir.
Parce que notre liberté ne doit pas être un choix, mais un acquis.
La déchirure du monde
1/ La vie moldue a-t-elle la même valeur que la vie sorcière ? Accordes-tu de l'importance au statut sanguin de tes proches ? La seule chose qui puisse différencier l’importance que nous accordons à un être humain est liée à ses actions, sa personnalité, bien plus que des notions comme le sang ou les pouvoirs magiques. En vérité, nous jugeons que les moldus et sorciers, tous sangs confondus, sont égaux. Technologie et magie ne sont que des bifurcations dans l’espèce humaine ; aucune n’est supérieure à l’autre. C’est précisément pourquoi le contraste entre le cocon dont jouissent les moldus, et l’asservissement auquel le Secret nous soumet, est intolérable.
2/ Que penses-tu de la séparation des mondes magique et moldu ? Est-ce l'option que tu juges la plus viable sur le long-terme pour les deux communautés ? La séparation mise en place entre les mondes magique et moldu est, au mieux inefficace, au pire dangereuse. Nous pensons que la méconnaissance mutuelle développe des deux côtés haine, mépris, et peur. Une véritable aberration, on est pas du bétail à séparer chacun dans son enclos ! Pour cohabiter, il faut dialoguer, et non se laisser enraciner dans une ségrégation pluriséculaire. « Les mariages "mixtes" (sorcier/moldu) prouvent que cette acceptation et ce vivre-ensemble sont possibles. » Oui, mettre fin à cette séparation risque d’avoir un coût humain, mais c’est le coût de la liberté.
3/ Quel est l'équivalent moldu de la lutte contre le secret magique ? Nous connaissons trop peu l’univers moldu pour tirer des conclusions hâtives. Cependant, nous trouvons des parallèles possibles entre les idéaux de l’Ordre noire et des mouvements comme la lutte pour la mixité sociale ou la transparence politique.
4/ Qui détient le monopole de la violence légitime ? Es-tu satisfait de cette répartition des pouvoirs ? Nous ne sommes pas totalement d’accord sur la question, principalement parce que cela dépend du référentiel. Dans la communauté sorcière britannique, le Ministère détient la violence légitime. En effet, il est le seul à pouvoir user de violence (directement ou par délégation aux Aurors) sans avoir à subir de préjudice. Nous trouvons qu’il lui arrive d’abuser de cette impunité, de faillir à sa mission de protection. Si l’on prend pour repère les communautés moldues et sorcières, certains d’entre nous sont tentés de songer que ce monopole est détenu par les moldus. Ce sentiment est surtout lié à l’asymétrie des jugements en cas de conflit entre moldus et sorciers. De manière générale, cette répartition des pouvoirs ne nous satisfait pas vraiment. Le gouvernement devrait avoir moins de pouvoir, se fier à son peuple. « Ne sommes-nous pas prêts à nous assumer en tant qu’Etat-nation ? »
5/ Si le Ministère était un objet, lequel serait-il ? Le bureau des Aurors serait-il fait de la même matière ? (Si non, laquelle ? Si oui, d'autres différences seraient-elles à noter ?) Clairement, ici on n’est pas deux à voir les choses de la même façon. Mais c’est normal hein, chaque cerveau fonctionne différemment, c’est ce qui fait la beauté de l’être humain. Soyons synthétiques, ne choisissons que deux métaphores ! Si le Ministère était un bateau en train de sombrer, ses Aurors en seraient la bouée défectueuse. Une autre image serait celle du Ministère comme une porte, une entrave, un non-lien, derrière laquelle le secret peut disparaître et les communautés se rejoindre. A une ouverture près…
6/ Si les deux principaux groupuscules (Ordre du Phénix et Ordre Noir) étaient des animaux, que seraient-il ? Pourquoi ? Nous avons des avis mitigés sur la question. Pour la plupart, nous voyons l’Ordre du Phénix comme un chien. Ils sont pour nous, un mélange de bons petits toutous qui peuvent montrer les crocs sans logique. Un animal donc en apparence de confiance, fiable et domestiqué mais qui peut très bien révéler un côté violent et dangereux. Cependant, d’autres voient cet Ordre comme un beau Paon, qui agite ses plumes pour paraître grand, mais qui n'a pas plus d'utilité que cela au fond, hormis faire mal quand on se fait pincer. Mais nous pouvons aussi voir l’Ordre du Phénix comme un moustique, un animal en voie d’extinction ou même un cheval qui se laisse dompter facilement. En somme, un animal qui ne serait pas exceptionnellement dangereux. L’Ordre Noir, pour nous, s’apparente plus à une meute de loup ou à un serpent. Pour les premiers, ils chassent en meute et ont un Alpha pour pouvoir diriger cette vraie communauté. Pour les seconds, c’est un Serpent, patient et qui attend toujours le bon moment pour agir et qui instinctivement suscite la crainte. Dans l’ensemble, L’Ordre Noir ressemble à un prédateur tel que le dragon, l’ours ou même le crocodile.
7/ Quelle émotion t'inspirent les Mangemorts et pourquoi ? Nous éprouvons principalement de la crainte mais surtout beaucoup d’admiration, de fascination envers cet Ordre. Pour certains, nous y voyons une source d’inspiration, de justice, de savoir, de modèle qui nous pousse à nous surpasser. Leur force d’oser se lever face au pouvoir en place afin de défendre la liberté et lutter contre le Secret Magique, accroît notre détermination.
8/ Si tu portais un masque, que ferais-tu de différent par rapport aux Mangemorts actuels ? Au Seigneur des Ténèbres ? Pour la plupart, nous n’agirons pas forcément différemment. Mais si nous devions réellement innover, nous pensons qu’attaquer de grandes personnalités moldues ou accentuer le côté discutions afin de faire mieux comprendre l’idéologie serait un plus. De plus, ce serait un bon point de contrôler les écoles de Magie afin de créer une nouvelle génération plus impliquée dans les débats politiques et soutenant notre cause.
9/ Que représente la technologie moldue pour toi ? Penses-tu qu'elle soit l'équivalent de la Magie ? Pour nous, la technologie moldue est l’évolution même de leur communauté. Cependant, elle n’est absolument pas l’équivalent de la magie. Pour certains, nous la voyons comme une faiblesse, comme un substitut à notre magie en beaucoup moins bien. D’autres, pensent qu’elle pourrait être utile, que c’est avantage dont on pourrait tirer profit malgré le fait que la magie a un peu de mal à se mélanger avec les objets technologiques moldus. Cependant, nous y voyons aussi une certaine complémentarité puisque souvent la magie permet de faire des actions que la technologie ne permet pas et inversement.
10/ Si tu pouvais choisir le ministre de la magie, qui voudrais-tu ? Nous voulons du changement, tout simplement. Quelqu'un qui soit là pour briser les codes malsains établis et ne pas plier sous le poids de ses responsabilités. Nous voulons voir cette barrière entre les moldus et les sorciers abolis, que le secret de notre existance soit enrayé pour toujours. Un seul sorcier au pouvoir pourrait-il vraiment y parvenir seul ? Nous voulons que la communauté soit justement représentée. Luttant fièrement contre le despotisme actuel, nous voulons voir monter au pouvoir un gouvernement apte à prendre les décisions qui s'imposent.
11/ Penses-tu qu'il faudrait réformer l'éducation magique ? Si oui comment et si non, pourquoi ? Nous savons tous que l'éducation est un tremplin commun : c'est à ce moment que nous acquérons nos bases et apprenons à nous considérer comme de véritables citoyens magiques. Poudlard devrait être indépendant du Ministère - et pour cause, on nous enferme. Nous suivons des cours d'Histoire et de théorie sans jamais avoir le droit à des bribes d'informations concrètes et d'actualités. La faute aux professeurs ? Nous pensons que non. Mais nous contraindre à ignorer ne fait que renforcer notre colère. Les jeunes aussi ont le droit de savoir et de comprendre ce qui se passe réellement autour de nous.
12/ Que dirais-tu pour convaincre la communauté magique que la cause Mangemoresque est juste ? Nous voudrions leur offrir la liberté dont ils ont été trop longtemps privés. Braves gens, voyez comme nous sommes prisonniers de leurs décrets néfastes ne visant qu'à les protéger, eux ! Cela fait des siècles que nos dirigeants se protègent par peur de se mouiller. Nous voulons simplement vous offrir un monde où vous pourrez sortir de chez vous et exercer la magie sans crainte de vous voir sanctionné ou pire, rejeté. Vous êtes des sorciers. Cela fait partis de votre identité - nous voulons simplement que cela soit reconnu de tous. A tous ceux qui critiquent nos méthodes parfois extrêmes : sachez que nous n'avons pas eu le choix. Il a fallut que nous nous défendions, que nous vous défendions, pour que nos voix soient entendues.
13/ En tant que partisan de l’Ordre des Ténèbres/des Mangemorts, as-tu un message à faire passer à la communauté magique ? Vivez. Apprenons ensemble des erreurs du passé. Battons nous ensemble pour ce que nous jugeons juste. Parce que tout ce que nous voulons offrir à notre société, c'est la liberté de vivre en étant soi-même.
Éclats d'Ombre
Les messagers de la nuit, Filent dans les ombres, Ils sont le phare qui luit, Et éclaire la pénombre.
Sonnent sonnent les heures, Est venue celle de la délivrance Chantent chantent les pleurs, Entend les cris dans les silences.
Ils veulent abolir le Secret, Pour le monde magique, Un plus grand bien à créer, Une communauté unique.
Sonnent sonnent les minutes, Est venue celle du partage, Volent volent les volutes, Des sorciers sans esclavage.
Le Crépuscule porte sa lame, Et se dresse comme l'Ordre, Dans l'Obscurité il est flamme, Ou se blesse le Désordre.
Sonnent sonnent les secondes, Est venue celle du Temps, Danse danse donc ce monde, A ce parfum de dément.
L'Ombre étend son emprise, A son souffle frissonnant, Rejoignez cette douce brise, Devenez leurs partisans.
Les journaux de propagande et celui de la Vérité.
Parler au nom du peuple est donné à tout le monde, mais connaître réellement ses attentes, ce n'est pas le cas. Nos ennemis ont cru bon de publier des ramassis de propagandes pour vous rassurer, alors que leur but premier était de veiller à ce que les chaînes attachant votre liberté soient encore bien en place ! Il est grand temps que votre esprit s'ouvre sur un monde meilleur où nous n'avons plus besoin de nous cacher. Laissons la Magie s'exprimer.
Re: Pendant le repas Invité, le Jeu 19 Oct - 21:19
[Réaction à L'Impardonnable]
[RP unique]
Suite ici
Ce matin-là, Kalén arriva dans la Grande Salle à l'heure de pointe, où la majorité des élèves de l'Ecole prenait leur petit déjeuner. Habituellement, elle aimait s'y rendre plus tard ou plus tôt - quitte à perdre quelques minutes de sommeil -, afin de manger plus tranquillement. Mais la faim qui lui tordait l'estomac avait eu raison d'elle, et la demoiselle avait fini par monter manger, non sans passer devant les cuisines, dont le délicat fumet qui s'en dégageait accentua les gargouillis de son ventre.
Lorsqu'elle pénétra dans le réfectoire, une agitation particulièrement intense faisait vibrer l'air chargé d'odeurs de tartines et de chocolat chaud. Les élèves des quatre maisons discutaient vivement entre eux, brandissant des parchemins sombres d'un air parfois terrifié, parfois exalté. La jeune blairelle leva un sourcil, tandis que son homologue se fronçait sur son œil azur. Elle marcha rapidement vers la table de sa maison, et enjamba le banc, là où une place venait de se libérer. L'un des tract, déjà souillé de café gisait devant son assiette dorée, affichant le titre écrit à l'encre rouge.
Le geste fut rapide et vif. Kalén se saisit du journal, le secoua pour en faire tomber les goutes de liquide déjà froid et vit un message apparaitre derrière la tête de mort noire qui s'offrait effrontément sur la couverture. Ses yeux parcoururent rapidement les lignes sordides qui s'étalaient devant elle. Une poignée de mot lui sautèrent aux yeux et il n'en fallut pas plus à la jeune fille pour faire le lien. "Il est un Secret qui perdure depuis bien trop longtemps", "À commencer par le Secret Magique. Nous en voulons l'abolition."
Les Mangemorts. Encore et toujours.
Cependant, au-delà du fait que la blairelle avait reconnu là l’œuvre de l'Ordre Noir, les mots avaient étrangement résonné dans son esprit. En effet, la mémoire auditive de la jaune et noire faisant effet, l'écho de paroles prononcées lors d'un certain cours d'Histoire de la Magie, quand elle était en première année, vinrent s'imposer à son esprit. Et plus particulièrement une voix. Une voix, puis un visage. Un visage puis un nom.
Peverell. Azaël.
La coïncidence était trop frappante. Elle se souvenait maintenant clairement des mots du Serpentards ainsi que de son état d'esprit lorsqu'il avait été question de débattre sur l'utilité ou non du secret magique. Les points de vues étaient les mêmes. Et même si le jeune homme n'avait rien à voir avec le groupuscule, quelques questions au garçon ne ferait sans doute pas de mal à son enquête perpétuelle destinée à démasquer les alliés des Mangemorts cachés à Poudlard.
Mais avant, elle se devait de faire quelque chose du torchon qu'elle tenait encore entre ses mains. Repoussant bruyamment son banc, Kalén se mit debout et brandit sa baguette, attirant ainsi les regards des tables les plus proches.
"Wingardium Leviosa", fit-elle en la pointant vers l'exemplaire de "L'Impardonnable" qu'elle venait de lire.
Le parchemin s'éleva dans les airs et vint se positionner quatre ou cinq mètres au dessus de leurs têtes, entre les deux tables du milieu. Lorsqu'il fut immobilisé, la jeune fille prononça d'une voix forte :
"Incendio !"
Le papier s'enflamma aussitôt, attirant l'attention de tous les élèves présents dans la salle. Dans un silence de mort, Kalén rangea sa baguette, attrapa un croissant français et quitta le réfectoire la tête haute.
Un léger sourire ourlait ses lèvres.
Il était temps de rendre une petite visite aux Serpents terrés dans leur trou.
[Fin du RP]
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Re: Pendant le repas Invité, le Jeu 2 Nov - 20:29
With Katerina Bennett
L'année scolaire avait plutôt bien débuté pour Holly, quand bien même elle était stressante. Son passage en cinquième année c'était fait sans difficultés, bien que cela ne soit pas étonnant au final. En effet, l'asiatique est, depuis sa plus tendre enfance, une élève excellente : elle ne s'en vantait pas, bien au contraire, mais Holly remerciait secrètement ses parents d'avoir toujours été très sévères vis-à-vis de l'école. Monsieur & Madame Yang n'ont jamais rien laissés passer quand il s'agit de la scolarité de leurs jumeaux et, depuis la rentrée à Poudlard des enfants, les notes étaient sujets à disputes. Bien que leur fille apportait une attention particulière à la réussite de ses études, James lui, n'en avait rien à faire. Ainsi, les Effort Exceptionnel et les Optimal d'Holly s'opposaient aux Piètre et aux Désolant de son frangin. Autant dire que les discussions étaient animées quand les jumeaux rendraient à Cardiff et qu'ils devaient montrer leurs notes.
Aujourd'hui néanmoins, c'était jour de détente. La Gryffondor avait réussit à prendre de l'avance sur ses devoirs et pour une fois, elle n'allait pas passer sa soirée à la bibliothèque. Certes, il n'était que midi et Holly avait encore cours, mais la rouge et or pensait à ce qu'elle allait pouvoir faire de sa soirée. Sans doute lire ou jouer aux échecs dans la salle commune des Gryffondors... Si elle n'était pas importunée par des élèves ayant besoin de son aide pour faire leurs devoirs. Hélas oui, la sud-coréenne était bien trop gentille et acceptait régulièrement d'aider les autres membres de sa maison dans leurs devoirs si elle avait finit les siens. Et c'est ce qu'il se passa aujourd'hui... Alors qu'elle était en train de déguster ses pâtes avec son poulet tout en lisant un livre, Holly fut dérangée par Oliver, un garçon de septième année qu'elle aidait de temps à autre à la bibliothèque. Ce coup-ci, le jeune homme voulait de l'aide en Potions et insistait beaucoup tandis que la rouge et or essayait de lui faire comprendre tant bien que mal qu'aujourd'hui, elle voulait la paix.« Oliver, je te l'ai déjà dit : je ne peux pas t'aider aujourd'hui. J'aimerai bien me reposer et faire autre chose de ma soirée que d'être plongée dans des bouquins. Alors maintenant, laisse-moi. » Autant dire qu'Holly n'était pas très douée pour s'imposer et ses paroles n'eurent pas l'effet escompté. Jetant quelques regards désespérés aux alentours, l'asiatique s'aperçut qu'il n'y avait personne pour l'aider et qu'une fois encore, elle allait devoir accepter d'aider Oliver. La soirée s'annonçait géniale...