Allan était choqué, la directrice venait de partir, elle s'était éteinte. Il n'avait jamais vraiment connu cette femme, car même s'il était en sixième année ce n'était que sa première année ici. Qu'allait il se passé maintenant qu'elle n'était plus ? Il marchait vers son dortoir s'en pour autant s'en rendre compte. Comment Poudlard allait faire sans sa directrice ? Bon il se doutait qu'il y aurait un remplaçant, mais quand même et puis comment cela se faisait-il qu'elle est succombée comme cela ? Elle était encore jeune et semblait en pleine forme quand il allait prendre son repas dans la Grande Salle.

Allan arriva enfin à son dortoir et s'assit sur son lit, il avait soudainement envie d'être avec son griffon pour ce moment si triste. Il s'allongea sur son lit et regarda le plafond en essayant de dormir, mais peine perdue, les images du corps sans vie de la directrice étaient superposées par les images du corps battu et mort de son frère, des larmes commença à couler sur ses joues pâles et son corps prit une position fœtus. Son corps trembla à cause des sanglots.

Peu à peu son corps trop fatigué par les émotions ressenties ce calma et Allan s'endormit les joues et les yeux rouges, des larmes coulaient encore de ses yeux fermé. Il allait passer une nuit de cauchemars avec les images du corps de la directrice et de son frère. Maintenant quand il irait dans la Grande Salle il serait triste, mais il allait surmonter cette tristesse avec ses amis et son petit-copain.

L'excitation était à son comble parmi les élèves de Poudlard, toutes années confondues. Pour certains, il s'agissait d'une excitation inquiète, paniquée, mais pour d'autres, comme Inis, elle était plutôt du genre morbide, intéressée. La mort d'une vieille femme qu'Inis n'avait jamais croisée ne pouvait vraisemblablement pas lui causer autre chose que du désarroi, et de l'intérêt. Depuis toute petite, la Pragoise ne s'était jamais sentie concernée par les êtres vivants (ou morts, d'ailleurs), ni par leurs souffrances, ni par leurs joies, ni par leurs désirs. Seuls le questionnement et la puissance pouvaient exercer un certain pouvoir d'attraction sur son esprit calculateur et son coeur de glace. La directrice de Poudlard s'était étalée devant toute l'école réunie, sans raison apparente, et c'était précisément la cause de cette attaque invisible qui troublait les pensées de la Serpentard.

Alors qu'elle avait été forcée de se lever en même temps que ses condisciples de la table des Serpents, l'adolescente suivit de loin les deux préfètes qui tentaient de rassembler les élèves. Inis apercevait Izsa, à l'avant de la cohue, et se demanda si elle parviendrait à amener tous les jeunes gens téméraires de sa maison jusqu'à leur salle commune. Visiblement, la préfète ne se laissait pas aller à la panique, puisqu'elle adressa aux élèves un avertissement de son cru : "Les Serpentards, par ici ! Le premier qui traine ira dire bonjour au calmar !". Certains étudiants, qui se prenaient régulièrement pour de vrais petits malins, cherchaient déjà à s'échapper du groupe pour se faufiler Dieu savait où. En tous cas, loin des yeux inquisiteurs des préfets et des professeurs... La Pragoise, quant à elle, n'avait aucune envie de défier l'autorité de quiconque, ce soir-là. Vu l'état dans lequel la mort de Harshing avait mis tous les responsables, elle se doutait que si elle tentait quelque chose, sa punition serait extrêmement salée. Et elle n'avait pas le moindre désir de se faire encore une fois refouler de son école de sorcellerie : elle était bien trop proche de la fin de ses études pour tout foutre en l'air maintenant ! Aussi, ce fut les yeux balayant le sol à ses pieds et les mains dans les poches que la Serpentard suivit le mouvement jusqu'aux portes des cachots.

Les préfètes se tinrent de chaque côté de l'entrée, essayant de faire rentrer dans la salle commune tous les élèves dont elles étaient responsables, et Inis fit un clin d'oeil impassible à Hilswood. Il pouvait signifier n'importe quoi, bien qu'Inis ne le lui ait pas adressé en signe de compassion pour la lourde charge qui lui incombait... Elle ne ressentait pas la plus petite étincelle de pitié à l'égard des personnes atteintes par le décès de la directrice. Chacun voyait midi à sa porte, et la Pragoise n'était pas de ceux qui pleuraient sur leurs semblables. Quelques en soient les circonstances.

Peu à peu, les étudiants s'égayèrent autour de la salle commune. Un groupe de Première Année se lova sur le tapis face au feu ardent qui brûlait dans la cheminée, trois garçons de Quatrième Année se réfugièrent dans un coin sombre, à l'écart des oreilles indiscrètes (sans doute pour échafauder des hypothèses farfelues sur les raisons de la mort de la directrice), deux filles du même âge qu'Inis s'emparèrent du canapé le plus confortable de la pièce, et d'autres encore se ruèrent dans leurs dortoirs respectifs, en pleurs ou en train de parler à voix basse à leurs amis. Inis, quant à elle, s'arrêta un instant sur le seuil afin d'observer cette marée humaine prise de panique, de compassion ou encore de cynisme. Après un dernier regard circulaire autour de la salle commune, la Pragoise s'avança vers le coin le plus sombre, le plus reculé et le plus vide de meubles de la pièce. Là, loin des autres étudiants, elle s'assit en tailleur et s'adossa contre la paroi de pierre glacée. Elle soupira en fermant les yeux un instant, puis les rouvrit et resta parfaitement immobile. Ses méninges étaient déjà en branle, et cherchaient à comprendre ce qui venait de se passer.

Harshing avait eu un discours très décousu, peu compréhensible, et singulièrement bref. Le Ministre de la Magie avait paru extrêmement alarmé lorsqu'elle était tombée à terre, aussi Inis se dit qu'il n'était pour rien dans la mort de la directrice... A moins qu'il ne cache très bien son jeu. L'étudiante ne connaissait pas les tenants et les aboutissants de l'administration de l'école. Se pouvait-il que quelqu'un ait cherché à remplacer la tête pensante avant l'heure fatidique ? L'idée d'une mort naturelle n'effleura même pas l'esprit de la Pragoise. Après tout, on ne mourait pas en pleine fleur de l'âge (pardon, mais 49 ans, c'était loin d'être vieux) d'un simple étourdissement. Durant le discours de Sudworth, Harshing n'avait pas semblé dans son assiette. Inis l'avait observée du coin de l’œil, lorsque la directrice n'avait pas introduit le Ministre avant qu'il ne s'adresse aux élèves, et elle avait constaté que la peau de Harshing était blême, et ses yeux étrangement fixes. Un évanouissement, d'accord. Suivi d'un coma, ça aurait pu. Mais la mort, non. Pas naturellement, en tous cas.

Soudain, un frisson glacé mais délicieux envahit la colonne vertébrale de la jeune adolescente. Et si un Mangemort s'était trouvé dans la Grande Salle au moment de la mort de Harshing ? Impossible. Les Aurors l'auraient remarqué, ainsi que Sudworth. Quoique... Il était de notoriété publique que ces suppôts du Ministère n'était pas réputés pour leur sens de l'observation, sinon comment expliquer que l'on puisse croiser des Mangemorts un peu partout à Pré-au-Lard..? Un vent de puissance fit tressaillir la Pragoise. Et si son mentor s'était trouvé près d'elle sans même qu'elle ne s'en rende compte, quelques minutes plus tôt ? Cette idée semblait tirée par les cheveux, mais pas totalement improbable. Après tout, il pouvait tout aussi bien être l'un des professeurs de l'école, et se montrer tellement discret que personne ne connaissait ses agissements "extra-scolaires"...

Alors que cette pensée germait dans son esprit et faisait de plus en plus de chemin, la jeune Tchèque dirigea soudain son intuition sur le maître des potions. West n'était pas connu pour être un enfant de chœur, et il connaissait l'art des potions comme personne. De plus, il n'était vraiment pas loin de Harshing, pendant le repas, et il aurait pu glisser dans son verre ou son assiette un poison de son cru. Inis le pensait suffisamment doué pour préparer un élixir indétectable et mortel dont il se servirait à des fins personnelles. West était-il un Mangemort à ses heures perdues ? En toute honnêteté, Inis en doutait sérieusement. Mais après tout, elle ne savait rien du personnel de Poudlard... La garde-chasse pouvait tout aussi bien faire partie de l'Ordre du Phénix que la Pragoise n'en savait strictement rien.

Quel genre de potion donnait des maux de ventre, des étourdissements, des sueurs froides et par-dessus tout, la mort ? Si seulement les élèves pouvaient quitter un instant la salle commune pour se rendre à la bibliothèque, Inis aurait pu aller consulter les ouvrages de magie concernant ce genre de préparations ! Mais il lui aurait de toutes façons fallut un mot de l'un des professeurs pour avoir accès à la Réserve. Après réflexion, Blanchet aurait sans doute accepté de lui signer un bout de papier... Il ne fallait pas y compter, puisqu'Inis se trouvait actuellement enfermée dans sa tour de pierre, avec tous les autres Serpents. L'utilisation du Sortilège d'Attraction serait tout autant une mauvaise idée, car il faudrait à la jeune Tchèque ouvrir la porte du dortoir (en priant pour que celle de la Bibliothèque soit ouverte), ce qui était pour l'instant exclu, étant donné l'activité intensive autour de celle-ci. Faire venir le livre par la fenêtre serait encore moins faisable, puisqu'ils se trouvaient sous le lac Noir...

L'adolescente se leva dans un mouvement fluide et gracieux, et gagna l'escalier en colimaçon qui montait vers son dortoir. Elle possédait un livre de potions, enfoui dans sa malle de voyage, qui pourrait éventuellement combler ses attentes et répondre à ses questions. En poussant la porte de sa chambrée, Inis remarqua que deux filles étaient affalées sur le lit à gauche du sien, et semblaient comploter à voix basse avant qu'elle n'entre. Lorsqu'elles l'aperçurent, les étudiantes se turent instantanément et suivirent Inis du regard. Cette dernière se dirigea d'un pas assuré vers sa grosse valise et fouilla à l'intérieur, à la recherche de l'ouvrage convoité. La couverture de cuir râpé se fit rapidement sentir sous les doigts fins et sensibles de la jeune fille. Elle saisit le livre et observa le titre, écrit en tchèque : "Lektvary & Jedy", ce qui signifiait littéralement "Potions & Poisons". Satisfaite, Inis emporta son bien sous le bras et retourna prendre sa place dans la salle commune. Heureusement, personne ne s'était emparé de son coin froid et isolé. De nouveau assise en tailleur, le dos contre le mur, la Serpente ouvrit le livre à la page de la table des matières. Faisant glisser son index long et fin sur les différents chapitres, elle l'arrêta sur celui qui l'intéressait présentement. Page 293, le chapitre traitait des poisons à effet lent et dévastateur sur les organes internes.

Relevant les yeux, Inis observa un petit groupe de Serpentard passer non loin de sa retraite et jeter un coup d'oeil intéressé au livre qu'elle tenait. Le détestable Proulx se trouvait parmi eux. Ils se détournèrent bien vite après qu'Inis leur eut adressé un regard plein de menaces, et s'éloignèrent le plus possible de la sorcière. Saisissant délicatement sa baguette dans sa main droite, elle l'orienta vers le joueur de Quidditch et lui lança un #Dentesaugmento informulé. Elle espérait ainsi lui rappeler de bons souvenirs, ainsi que l'humilier devant toute la maison rassemblée. Reportant son attention sur son ouvrage, Inis eut un sourire en coin : même s'ils avaient pu s'approcher plus d'elle, le petit groupe n'aurait jamais pu déchiffrer les caractères tchèques qui se déployaient sous ses yeux. De plus, ils devaient être nettement plus intrigués par les dents de castor qui venaient de pousser à leur camarade... Une lueur d'amusement passa dans le regard d'Inis, à l'idée de détourner les pensées de ses condisciples de la mort de leur directrice adorée... pour un élève qui se rendait publiquement ridicule, sans qu'on puisse savoir d'où ça venait.

De nouveau concentrée sur ses recherches, l'adolescente parcourut les différentes préparations que proposait le grimoire. Elle tomba sur le Poison Pernicieux, l'Infusion Infecte et le Mélange Malveillant, mais aucun d'eux ne semblait produire les effets qui avaient conduit Harshing à sa mort. Cependant, sur la page suivante, en bas de page, Inis décela un encadré discret. L'élixir de Mort semblait particulièrement efficace. Il aurait suffit d'ajouter des feuilles de saule pleureur et d'if pour obtenir une mort rapide et sans tâche, mais cela ne collait pas avec la lente agonie de la directrice... Néanmoins, si réellement West était responsable du meurtre, il aurait pu verser quelques gouttes de cet élixir alors que Harshing se trouvait DÉJÀ mal en point, et n'aurait fait qu'accélérer le processus... Ce qui impliquait que plus d'une personne était en fait responsable de sa mort !

Perdue dans ses élucubrations, l'élève de septième année restât encore de nombreuses heures ainsi assise dans la salle commune des Serpentard, à l'écart de tous, cherchant assidument une réponse à ses questions... mais trop de données lui manquaient. Il faudrait impérativement qu'elle mène sa petite enquête une fois sortie de ce trou à rats...

*Alors que la directrice parlait de je ne sais quoi, d'un coup elle s'écroula au sol. Elle était bel et bien morte. Nan mais franchement, elle ne pouvait pas crever tranquillement dans son lit celle là ? Nan pas du tout, madame étant la directrice de Poudlard se croit tout permis et elle décide de mourir comme ça dans la grande salle sur le sol. Mais quel manque de respect de sa part ! Elle n'a pas honte franchement ? Elle va donner du travail en plus à ce pauvre concierge en tâchant le sol. Surtout que le sang c'est loin d'être facile à enlever. Et regardez moi tous ses petits incapables qui pleurent. Genre c'est la fin du monde. Une vieille peau vient de mourir YOLO c'est la fête à la maison quoi. Il faut forcément que des personnes pleurent, non mais regardez-les, on dirait qu'elles vont aller se jeter d'un pont. C'est franchement pathétique tout ça. Et vas-y que les préfets veulent nous faire sortir. Nan, mais ils ont fumé ou quoi ? Je l'ai déjà dit, ce n'est pas la fin du monde ! Et j'aimerais bien finir mon repas tranquillement moi. Je mets le plus de nourriture possible dans mes poches et parts avant que qui conque ne me donne d'ordre. Il manquerait plus que ça, déjà qu'on m'empêche de manger il faut en plus de ça qu'on me donne des ordres. Mais on est où là ? Dans la quatrième dimension ? Enfin bref, je vais finir mon repas tranquillement dans ma chambre moi et après dodo. Le premier qui ose venir me réveiller je le pousse du haut de la tour d'astronomie. Et c'est sous ses douces pensées que je retournai les poches pleines de nourritures dans mon dortoir en évitant le regard des gens qui cherchent une oreille pour les entendre.

Arabella était en retard. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait, mais ce soir, les choses étaient différentes : le Ministre de la Magie, Petrus Sudworth était présent. Arabella savait bien que le retard n'était pas une qualité recherchée chez les aurors potentiels et elle savait qu'elle devrait améliorer ce point pour entrer au Ministère un jour. D'un autre côté, elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer, faisant irruption dans la Grande Salle, remarquée de tous et surtout du Ministre lui-même. Peut-être apprécierait-il l'audace ?

S'arrachant à ses rêveries, elle se précipita vers l'entrée de la salle commune et poussa le tableau qui en cachait l'entrée. La Grosse Dame se contenta de lui lancer un regard indifférent et Arabella se mit en chemin. Tant qu'à être en retard, il était hors de question qu'elle courre comme une folle à travers le château. Elle pris donc tout son temps, réfléchissant déjà à de bonnes répliques à lancer en cas de commentaire sur ses retards répétés. Après tout, que pouvait bien avoir à dire le Ministre de si intéressant ? Sans doute qu'il fallait rester sur ses gardes, et tout autres sortes de recommandations bienveillantes et surtout très barbantes. Arabella avait toujours apprécié Poudlard, elle avait considéré le château comme sa seconde maison à l'instant où elle en avait franchi la porte. En revanche, elle n'appréciait pas vraiment la paranoïa qui semblait avoir envahi tout le monde : elle voulait être libre de ne pas faire attention, de partir à l'aventure sans se demander si elle risquait de croiser un Mangemort sur le chemin.

Elle arrivait en haut du grand escalier de marbre quand elle entendit une rumeur monter. Comme si tout le monde quittait la Grande Salle. Mais il était beaucoup trop tôt, le repas n'avait pas commencé depuis si longtemps et il était rare que tout le monde quitte les lieux en même temps. Quelque chose avait dû se passer, et au vu des visages crispés qu'elle croisait, la chose en question devait être grave... Arabella essayait de comprendre ce qui se passait. Elle entendait des bribes de conversation : "...la Directrice...morte...complot...Ministre...morte...poison...Harshing...morte..." Plus elle en entendait et moins elle comprenait. Elle essaya d'avancer à contre-courant en direction de la Grande Salle. Au-dessus des têtes des autres élèves, elle vit alors une scène qui lui semblait sortie d'un cauchemar : ce qui semblait être Renata Harshing, la directrice de Poudlard, étendue à terre, inerte, et Petrus Sudworth, s'activant sur elle, essayant visiblement de la ramener à la vie... Comment une chose pareille avait-elle pu arriver ? Que s'était-il passé pendant qu'elle flânait dans les couloirs ? Il fallait qu'elle trouve quelqu'un qui était présent, quelqu'un qui pourrait lui expliquer les faits ! Ne voyant personne qu'elle connaissait dans le coin, elle s'approcha discrètement d'un groupe qui avait une discussion animée. Ne remarquant pas la présence d'Arabella, ils évoquèrent le discours de Sudworth, l'air étrange qu'avait eu Harshing et puis sa tentative de prise de parole, qui s'était terminée par sa chute. Le Ministre avait alors chassé tout le monde de la Grande Salle. Arabella n'avait pas besoin d'en savoir plus. Son cerveau commençait déjà à bourdonner, ses idées partant en tous sens.

La jeune fille avait toujours été imaginative, se laissant souvent aller à des scénarios très complexes sur des sujets divers et variés et ce jusque très tard dans la nuit. Il semblait que ce soir, toutes les conditions étaient réunies pour qu'elle se livre à cet exercice familier. Avant tout, elle avait besoin de réfléchir, d'être au calme. D'essayer de comprendre. Elle se réfugia dans une salle de classe vide, espérant que les préfets, sous le coup de l'émotion, ne penserait pas à faire l'appel. Elle se mit à analyser les événements récents, cherchant à mettre de l'ordre dans ses pensées. Elle n'était pas triste, la Directrice n'avait jamais été à ses yeux qu'une figure lointaine, inaccessible. Non, en vérité, plutôt que de la tristesse, c'est de l'effroi qu'elle ressentait. Qu'avait-il bien pu arriver à la pauvre femme ?! Arabella ne lui avait jamais trouvé l'air malade, bien au contraire. Elle semblait toujours très forte, impénétrable, incassable. Et pourtant, ce soir, elle s'était brisée. Etait-il possible que Harshing soit morte naturellement ? En des temps plus apaisés, Arabella aurait décrété que oui, c'était bien possible et que c'était d'ailleurs la seule hypothèse valable. Mais quelque chose la poussait à penser qu'il y avait plus : ce devait être un meurtre, un assassinat, un plan destiné à affaiblir Poudlard et à atteindre ses jeunes élèves. La jeune fille se sentait prise de paranoïa, elle avait l'impression que quelqu'un la surveillait, l'observait et attendait qu'elle faiblisse pour l'atteindre elle aussi. Elle fut prise de tournis, si bien qu'elle dut s'asseoir. Elle tenta de se calmer, respirant à grandes goulées.

Après quelques minutes de semi-inconscience et de secousse parcourant tout son corps, elle sentit ses pieds revenir sur terre, s'y arrimer fermement, bien décidés à cesser de trembler. Une énergie nouvelle la traversait : si quelqu'un essayait de l'atteindre, il ferait bien de rester sur ses gardes, parce qu'elle l'aurai avant qu'il ne l'aie !

Arabella se remit à réfléchir. Qui aurait pu tuer Harshing ? Ce n'était en tout cas pas le Ministre, à moins qu'il ne soit bien meilleur acteur qu'il ne le laisse paraitre. Sudworth avait l'air désespéré quand elle l'avait vu s'activer sur la Directrice. Peut-être qu'un professeur avait mis quelque chose dans sa nourriture ? Mais alors le coupable aurait probablement tenté de quitter les lieux, or elle n'avait aucun moyen de savoir si qui que ce soit avait franchi l'enceinte de l'école. Selon les dires des élèves qu'elle avait écouté, la Directrice ne semblait pas avoir succombé à un sortilège. Il était impossible que quelqu'un de l'extérieur soit venu pour la tuer, personne ne pouvait transplaner dans l'enceinte de Poudlard, et un inconnu se serait forcément fait remarquer. À moins que quelqu'un n'ait pris du Polynectar, mais à cette pensée, la panique envahit à nouveau Arabella, aussi la chassa-t-elle le plus rapidement possible. Bien entendu, la jeune fille n'avait aucune idée de ce que la Directrice avait bien pu faire de ses journées, et si elle avait été empoisonnée, l'acte avait bien pu être perpétré quelque temps auparavant. Du moins, c'est ce qu'elle imaginait, car elle n'était de loin pas la meilleure de sa classe de potions. D'ailleurs, elle en vint même à se demander si un poison aurait pu provoquer une mort à l'aspect aussi... Naturel... Et si ce n'était pas un poison ou un sortilège, alors la mort de Harshing ne pouvait être qu'une chose: parfaitement et tragiquement normale.

Elle tenta alors d'analyser ce qui aurait pu mener la Directrice de Poudlard à une mort si soudaine : elle devait sans aucun doute être stressée, sous pression, inquiète de tout ce qui se passait en ce moment. Peut-être n'était-ce qu'une simple crise cardiaque. Peut-être que l'attaque qu'avait subi Poudlard quelques temps auparavant avait déclenché quelque chose chez la Directrice. Peut-être qu'elle était en réalité très malade, mais que jusqu'à ce soir, elle avait pu cacher les signes de sa souffrance... Peut-être aussi était-il temps qu'Arabella arrête de réfléchir. Elle n'avait aucune piste de toute manière, il lui fallait maintenant discuter avec ses camarades, confronter leurs points de vues. Elle se leva et si dirigea vers la porte, quand une dernière question traversa son esprit : qui reprendrait le poste de Harshing ? Si la mort de la Directrice était naturelle, les élèves de Poudlard n'avait sans doute pas de soucis à se faire. Mais s'il s'agissait d'un meurtre, alors peut-être que son objectif était de placer quelqu'un de particulier à la tête de l'école... Sur cette sombre pensée, elle ouvrit la porte et pris la direction de sa salle commune.

Ce qui avait commencé par un banal dîner dans la Grande Salle de Poudlard avait fini en véritable drame. Enfin, drame, ça dépendait bien évidemment du point de vue selon lequel on se plaçait. Ashton se remémora les évènements. Comme à son habitude, il s'était dirigé à la table de Gryffondor afin d'y célébrer le moment le plus important et certainement le plus intéressant de la journée d'un apprenti sorcier : le repas. Il était donc en pleine discussion avec les élèves autour de lui sur des sujets essentiels tels que la vie de couple du professeur d'Enchantements et de la professeur de Soins aux Créatures Magiques. C'est alors que leur directrice avait fait son entrée accompagné de ce cher Ministre. Cela n'avait pas étonné le sang-mêlé qui avait depuis longtemps son avis sur la relation pour le moins ambiguë des deux sorciers. Petrus Sudworth leur avait fait un petit discours habituel mais Ashton n'avait bien évidemment pas écouté la moitié de ses propos, tout ce qu'il voulait c'était que la nourriture apparaisse sur les tables et qu'il puisse enfin manger, à la base c'était quand même à ça que servaient les repas.

Alors que le dîner touchait à sa fin, ça avait été au tour de Renata de faire un petit discours. Sauf qu'elle avait complètement perdu de son charisme et avait juste l'air d'une vieille peau qui n'était même plus capable de faire un discours correctement. Ashton était aussi peu intéressé par elle que par son petit gigolo de tout à l'heure, la part de gâteau aux framboises méritait clairement plus d'attention que la directrice. C'est alors que des cris avaient retentis dans la salle, en tournant la tête, le Gryffondor s'était aperçu qu'elle s'était effondré par terre, décidément elle avait pas le bon timing pour faire une sieste. Mais la réaction du Ministre avait tout de suite confirmé que la situation était bien plus grave, il avait ordonné à tout le monde de retourner dans les chambres. Apparemment Harshing était morte, ce qui avait laissé Ashton perplexe, il ne savait pas s'il devait être content ou bien la regretter.

Le sorcier était à présent dans les escaliers et suivait plus ou moins la masse de Gryffondors qui se dirigeaient vers la Salle Commune, bien menés par Kaëlie et Lilith. Le sang-mêlé maudissait cette marée humaine de l'avoir empêché d'atteindre cette journaliste de la Gazette du Sorcier, Vivian, car c'était la première chose qu'il avait repéré au milieu de toute cette panique. Mon gars tu viens de rater ton heure de gloire. Il aurait bien voulu aller répandre des fausses rumeurs afin de mettre un professeur dans l'embarras, car il ne doutait pas que si la Gazette publiait qu'un élève affirmait avoir vu Fudge mettre quelque chose dans la boisson de la directrice il risquait de mal finir, oups. Malheureusement, la Strugatsky était passée à côté du scoop du siècle en se plaçant à l'autre bout du hall avant de partir.

En attendant d'arriver à sa Salle Commune, Ashton était tout de même en pleine réflexion sur ce qui avait bien pu arriver à Harshing pour la faire crever comme ça. Autour de lui, les élèves avaient tous leur avis sur la question et commençaient à élaborer toutes sortes de théories plus ou moins improbables. Selon le Gryffondor, la raison la plus plausible était clairement qu'elle était morte naturellement de vieillesse. Ben oui, ça paraissait évident que son post haut placé lui fournissait un super anti rides ou un sort contre l’arthrose afin de la préserver en bon état de l'extérieur. De toute évidence elle avait continué de pourrir de l'intérieur et la dure réalité de la vie avait fini par la rattraper. Même si officiellement elle n'avait que quarante-neuf ans, il paraissait évident à Ashton qu'elle en avait bien quinze de plus, ce ne serait pas étonnant. Il y avait bien entendu la théorie du complot qui suggérait qu'une personne avait décidé de faire un don à l'humanité en faisant dégager la vieille. C'était peu probable qu'un concierge, gardien ou autre garde chasse n'en soit responsable étant donné qu'ils avaient un QI ne leur permettant normalement que de finir clochard, mais Renata avait été suffisamment gentille (ou aveugle) pour les embaucher.

Les premiers élèves à avoir déserté la Grande Salle avaient atteints la porte de la Salle Commune ce qui provoquait un bouchon sur toute la longueur de l'escalier. Puisqu'il n'avait que ça à faire Ashton continuait de penser à ce qui venait de se produire. Les plus jeunes ou les plus émotifs pleuraient à chaud de larme la mort de leur directrice adorée. Pour sa part, le Gryffondor n'était clairement pas fan d'Harshing et ne se sentait pas réellement concerné par ce décès. Enfin, bien évidemment qu'il se sentait concerné mais il était réellement persuadé que les personnes âgées ne servaient à rien sur Terre à par pomper de l'argent, du temps et tout un tas de trucs qui seraient bien mieux chez Ashton. Autant dire que là, ça faisait une en moins et c'était pas plus mal. Et puis il y avait quand même le fait qu'un remplaçant n'allait pas s'installer du jour au lendemain, théorie qui s’avéra fausse par la suite. Le temps qu'ils en trouvent un ce serait le bazar dans Poudlard, et donc l'occasion de faire de nombreuses c*nneries pendant que le personnel serait occuper à gérer le reste. Peut-être que certains élèves auraient besoin d'un petit coup de kiwicot pour se remonter le moral et réussir à tenir face à ce drame. Évidemment Ashton serait là et leur en fournirait généreusement pour quatre Gallions. Tout le monde savait que les périodes de troubles étaient les plus profitables à l'économie.

Mais pour le moment le plus agaçant dans la mort de Renata était l’espèce de petit avorton de première année qui pleurnichait deux marches en dessous de Parker. Ça commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs, quoi, l’autre avait même pas connu la directrice une année il allait quand même pas pleurer pour elle ! Il fallait donc employer les grands moyens, fouillant dans ses poches, Ashton en sortit un paquet de dragées surprises vide, parfait. Il utilisa discrètement un Asservo Meto afin de changer l’objet en tétine. Se retournant d’un coup il regarda le petit Gryffondor continuer de pleurer pendant quelques secondes avant de lui mettre la tétine dans la bouche d’un geste bref. Le première année ne comprit pas ce qui lui arrivait et n’osa pas l’enlever tant qu’Ashton était à côté.

- Voilà, maintenant garde ta tétine et fous nous la paix avec tes pleurnicheries, lui lança le sang-mêlé d’un ton sec.

C’était beaucoup mieux, personne ne devrait pleurer la mort de la vieille Renata. Elle n’avait servi à rien à Poudlard et Ashton ne la regretterait certainement pas.

Après un début de journée compliquée, le serdaigle avait été informé comme tous les autres qu’une allocution de la directrice allait avoir lieu et ce en compagnie du Ministre de la magie, Petrus Sudworth. Les discours n’étaient pas quelque chose qui passionnait le jeune homme mais le sujet était intéressant puisqu’il portait sur la sécurité et sur les derniers événements qui se sont déroulés au sein du château. Leister était jeune et en première année quand cette virulente bataille eut lieu. Des mangemorts avaient envahi l’enceinte du bâtiment et même tué un élève. Rien que d’y repenser un frisson parcourut son échine et son corps vibra à cette pensée.

Mais les choses ne se passaient pas comme prévu. Certes, les élèves n’étaient pas concentrés et attentifs mais les paroles de la direction de Poudlard n’étaient pas non plus cohérentes. Le serdaigle se permit même de dire à son voisin, un élève de poufsouffle, qu’il la trouvait bizarre.

« Tu ne la trouves pas étrange la vieille Harshing ? Je ne comprends rien à ce qu’elle dit », avait-il dit machinalement vers le jaune et noir.

« Je… Après ce repas… Nous avons… Il est important de comprendre que… Pour Poudlard… Dans ce cas nous pouvons réduire les effectifs… Un seul concierge… Moins d’Auror… Et nous pourrions… »

C’était reparti de plus belle avec des phrases, à nouveau, qui ne voulaient rien dire. Le sujet concernait bel et bien la sécurité du château mais le minot ne saisissait pas la profondeur du message. A première vue, elle voulait réduire les effectifs, le personnel mais où voulait-elle en venir ? Quand soudain, après avoir terminé son allocution par un « Poudlard est sûr… Bravo pour vos efforts… Merci… », elle s’effondra de tout son long sur le sol. Le premier à intervenir fut le Ministre de la magie pour demander à ce qu’on laisse de l’air à la pauvre vieille Renata. Mais le verdict tomba rapidement comme un couperet… La directrice était morte.

« Que les préfets accompagnent les élèves dans leurs dortoirs ! Vous n’avez plus rien à faire ici ! Filez ! Couchez vous et ne vous relevez pas ! Que les professeurs aillent dans la salle annexe ! Vite ! »

Peu après l’annonce de cette nouvelle, les élèves furent évacués pour être reconduit dans leur salle commune. Les préfets criaient le nom des maisons pour les regrouper rapidement et se diriger vers la salle commune. Tout en marchant vers la sortie de la Grande Salle, les tempes du garçon battaient de manière forte suite à la nervosité qui s’emparait de son corps. Il n’osa pas prendre la parole, tétanisé face à cette nouvelle situation qui fut un véritable choc car il n’avait jamais vu la mort en face. Au loin, Jasmine Vagneur et Célya L. Shake criaient « Serdaigles » pour que nous nous dirigions plus rapidement vers elles.

Ses premières pensées portèrent sur le dernier cours de Soins aux Créatures Magiques, qui avait été enseigné par Miss Blanchet, avec comme sujet les sombrals. Il se remémora les paroles de la française : « Il faut avoir vu la mort pour voir ses créatures ». C’était à présent chose faite ! * C’est fou ce qu’on peut s’attacher à de bêtes détails * se dit le sang-pur. La première chose à laquelle il avait pensé c’était les sombrals. Pourquoi avoir pensé à ça ? Peut-être parce que la réaction des élèves durant le cours lui avait semblé bête et qu’aujourd’hui, leurs peurs, leurs visages, leurs récits semblaient logiques.

Tout en marchant, ses mains devenaient moites, son cœur s’accélérait et il semblait perdu dans cette pièce immense. En avançant, il avait l’impression de voir le monde autour de lui ralentir. Les rires et les cris des autres élèves raisonnèrent dans sa tête et il essaya de voir d’où ce brouhaha provenait mais ne parvenait pas à localiser la source de ces bruits diffus. Sa vue se brouilla et il n’entendit que ses pas toucher le sol quand soudain il fut bousculé par un élève visiblement pressé de sortir. Il voyait Célya L. Shake au loin et essaya de la rejoindre tant bien que mal malgré la longue distance qui les séparait.

Une fois à hauteur de sa préfète, ils attendirent les autres pour pouvoir partir en groupe et ainsi rejoindre la salle commune tous ensemble. Les élèves commencèrent à parler de ce qui venait de se passer. Certains avançaient la vieillesse de la directrice comme une possible cause de sa mort, d’autres le stress permanent et d’autres tout simplement l’assassinat. Secoué par ce qu’il venait de voir, le londonien de treize ans n’avait pas envie de participer aux discussions.

Un flash se produisit devant ses yeux et il revécut à nouveau cette scène. Il la voyait tomber sur le sol et sa tête toucher la terre et rebondir le regard vide. Il se rappela la pâleur de son visage et surtout les stigmates qu’elle portait en s’effondrant au sol. Face à ces images douloureuses, il prit ses mains et se les passa sur le visage comme s’il voulait laver et effacer ses représentations de la vieille Harshing… de feu la directrice.

Tout en marchant, les images de cette chute revenaient en boucle devant lui. Il était jeune et c’est sans doute pour ça que ces moments tournaient en boucle dans son esprit. Il était temps d’aller dans le dortoir et de passer une bonne nuit de sommeil afin d’oublier tout cela. Et c’est donc en bien meilleure forme qu’il se dirigea directement dans son lit. Il ne voulait pas passer par la salle commune et discuter avec ses amis de la soirée. Il voulait oublier pour la nuit ces tracas et il aurait tout le temps d’en parler le lendemain puisque c’était le sujet du moment, la grande information de la journée.

Il se mit en pyjama après avoir brossé ses dents et se glissa sous la couverture de son lit bien douillet. Terrassé par la fatigue, ses yeux se refermèrent rapidement laissant place à une phase de rêves plutôt intense. Ses doigts commencèrent à bouger, puis son bras droit pour se transmettre à tout le corps. Il se tortillait comme s’il avait mal. De temps en temps, un « Non » s’échappait de sa bouche mais rien de plus. Mais son visage était marqué ! Ses yeux étaient clos et il les pressait fortement, sa bouche se crispa et de la sueur coulait de son front.

Réveillé par un camarade de chambre en plein milieu de la nuit, Leister trouvait qu’il était trempé. Il avait transpiré abondamment et ne se sentait pas à l’aise. Le serdaigle qui l’avait réveillé lui demanda ce qu’il avait. Le bleu et bronze se confia : « C’est dur à expliquer mais je n’arrive pas à m’y faire. Je m’en fous que la directrice soit morte mais la voir tomber, voir son visage, cette blancheur, ça me perturbe. Je n’ai jamais vu quelqu’un de mort et j’ai l’impression que c’est ma mère qui est partie au ciel. J’ai peur maintenant de voir ma maman mourir et de la voir dans cet état, elle qui est si belle ». A cette pensée, il décida de directement envoyer un courrier à sa destination pour prendre des nouvelles et en donner. Ils étaient en mauvais terme en ce moment mais l’amour était plus fort que tout. Il commença sa lettre en racontant les derniers événements à Poudlard et finit par lui dire combien elle lui manquait et combien il l’aimait. Plus il avançait dans l’écriture, plus il s’apaisait. Il envoya sa chouette Irvie afin de déposer le courrier au plus vite et éviter que sa mère apprenne la nouvelle par les journaux. Il avait clôturé sa lettre par un « Je t’aime » qui voulait tout dire en versant une larme. Tant de déchirements, tant de douleurs.

Après l’envol de la chouette, il se recoucha et rassuré, il se rendormit en attendant les bouleversements à venir au sein du corps professoral.

J'étais dans la grande salle quand tout se passa, Le ministre Petrus Sudworth avait été convié à Poudlard, sortant son discours habituel, que je répliquais dans un coin de la table des Poufsouffle.

- Mais Sérieux, il en pas finit avec son blabla, qu'il s'arrête, j'pense que les premières années doivent être d'accord avec moi !

aie-je dit dans mon coin, sans prêter attention si mes camarades m'avaient entendu. Et, ensuite souhaita ''Bonne Appétit'' à tout le monde. Je poursuis, sans que lui ne m'entende, bien sur.

- Ah ! Enfin, Bonne App' à vous aussi !

dis-je, à l'attention de tout le monde, sans qu'ils m'entendent, toujours et encore. Je pris un bout de nourriture à l'aide de ma fourchette, et la mit dans mon ''museau'', un peu à la manière : D'UN PORC !!!! Sans pour autant m'empiffrer, j'avais un minimum de savoir-vivre.

Tournant mon regard certaines fois sur le ministre et la directrice : Renata Harshing. Je vois la directrice assez bizarre, même si c'est de loin, on ne distingue presque plus les visages. Je bus un petit peu d'eau et continuai de manger. Et c'est là que tout se passa, Petrus cria le nom de notre chère directrice, j'étais affolé, me demandant qu'est-ce qu'il arrivât; jusqu'au moment où j'avais compris que cette dernière avait rendu la vie, elle n'avait aucune réaction à ce cri, aucune réponse, rien. Donc, A moins qu'elle soit dans un sommeil profond, elle n'a pu que mourir.

Nous étions entraînés dans nos dortoirs, fin, les préfets nous entraînaient dans les dortoirs, alors que je n'en'eussent pas envie, je fis obliger de dormir, durant presque toutes la nuit, je ne pus m'empêcher de penser au meurtre (ou à la mort) de la directrice, j'aimais bien Renata, elle avait beau être autoritaire, c'était une bonne personne, et je commençais après, à me dire de quoi elle a pu mourir : elle mourir de vieillesse, même si elle n'avait que 49 ans, c'est quand même assez jeune, peut-être que c'est la cuisine qui l'a empoisonnée, avec un minimum de réflexion, je commençais à nettoyait ma langue, mais alors là, il faut avoir avec les elfes et les cuisiniers, ou bien alors, on l'a empoisonnée tout court !

Je ressentis une envie de changement, et une grande tristesse, j'avais un poids dans l'estomac, je n'arrivais toujours pas à m'endormir,
c'était difficile, on ne peut pas effacer ce moment, et c'est la grande tristesse qui avait gagné le combat, je me retenais de ne pas sangloter, et je trouvais le sommeil, sans me rendre compte qu'une larme perlait sur mon visage...

Salut, avant de lire je tiens à préciser que toutes les phrases en couleur sont des pensées.



Je regardais autour de moi, les autres élèves avaient formés de petits groupes. Ils parlaient à voix basses et pleuraient, j'entendais des reniflements provenir de partout autour de moi. Je me sentais oppressé par la foule. J'avais besoin d'air et en même temps, je ne voulais pas rester seule.

Alors, je restais dans le couloir cherchant désespérément une fenêtre ou un lieu qui menait vers dehors sans trop m'éloigner de la grande salle. Une fois trouvée, je respirais et expirais plusieurs fois. Je frissonnais, il ne faisait pas très chaud en ce début mars. Je décidais de retourner à l'intérieur, je me glissais à travers la foule écoutant par-ci par là ce que les autres étudiants disaient.

Adossé contre le mur, on attendait qu'on nous dise quoi faire. Au début, j'avoue ne pas avoir vraiment compris ce qu'il se passait. Mais en entendant toutes ses messes-basses et ces personnes pleuraient, j'ai compris.

Était-elle réellement morte? Je ne le souhaitais en aucun cas, Renata Harshing était une bonne directrice. Je n'avais jamais vraiment eu affaire à elle, elle était quelque peu impressionnante, personne ne voulait se frotter à elle, surtout pas lorsqu'elle est en colère, mais elle était gentille. Respecter, écouter, elle était une sorcière importante. Tous, regretterons la grande directrice et la grande sorcière qu'était Renata Harshing.

Je ne me retenais nullement de pleurer et portant seule une larme solitaire coula sur ma joue. J'avais peur maintenant, je me demandais ce qu'il allait se passer puisqu'il n'y avait plus de directeur et que l'année n'était pas finie. J'avais peur maintenant, je me demandais qui l'avait tué, à qui profitait sa mort, non, je ne devais pas y penser sinon... sinon je n'allais pas dormir cette nuit. Pourtant, malgré moi, mon esprit vagabondant je me mis à y penser.

Sa mort pouvait simplifier à prendre sa place, une place stratégique, mais en quoi? En quoi être à Poudlard pour remplir des papiers et s'occuper d'incorrigibles adolescents pré-pubères serait une bonne place? À moins que.... Que le prochain directeur soit un mangemort et qu'il veuille quelques choses de nous. Si c'est le cas, il veut quoi? Nous rendre mangemort? Après ce qui s'est passé il y a toutes ses années ils devraient savoir que s'en prendre à Poudlard est bien plus dangereux que ça, les élèves ne sont pas stupides et on peut s'organiser assez rapidement.

Arrête de penser bon sang. Je dois juste attendre, attendre qu'on me dise quoi faire, comment ça s'est passé et qui est l'auteur de cet assassina.

Je retins un cri de détresse, plus je pensais et plus je me sentais mal. J'avais l'impression que des percussions c'étaient installés à la place de mon cerveau et mon corps commençait à trembler. J'essayais de me calmer, mais la tension dans le couloir ne voulait pas redescendre et me stressait.

Je ne comptais plus les minutes passaient, je m'étais assise par terre. Je me moquais du sol froid, ma tête tournait à cause de l'allure folle de mes pensées. J'étais fatiguée par toutes ses pensées et triste pour notre directrice disparue.

Comment pouvait-on tuer quelqu'un? Moi qui suis une grande pacifiste, je ne savais pas. Je pense que si c'était moi qui aurais pris la vie de quelqu'un même mon reflet me dégoutterait et puis j'aurais du mal à me défaire de son visage, de son nom. Même si c'est pour sauver quelqu'un je ne pourrais pas quoi que, cela dépendrait de la situation. Maintenant il faudrait encore que cela arrive pour faire mon choix.

Plus le temps passait et plus je m'égarais dans mes pensées. Quelques larmes coulaient à intervalle irrégulier. Et j'attendais, assise par terre patiemment qu'on me dise quoi faire.

Au fond, j'espérais que ce soit une mise en scène et je me mis à rire nerveusement. Je savais qu'on allait me regarder bêtement mais honnêtement, je m'en fichais.

Tout ceci n'était pas réel. Non, mais alors pour la faire disparaître?

Tous les employés devaient savoir. Elle devait se cacher parce qu'elle soupçonnait quelqu'un d'être infiltré ou elle devait disparaître pour savoir qui allait essayer de la tuer? Peu importe, elle allait revenir. Quand, je ne savais pas, mais j'en étais presque sûre. Renata Harshing n'étais pas morte.

Et pourtant, la soirée avait merveilleusement bien commencé…

Comme à l’accoutumée, le repas avait été excellent, tout en restant simple et sommaire. Néanmoins, ce qui avait provoqué des murmures intrigués parmi les élèves de Poulard, ce n’était pas ce qui était identique à tous les autres banquets auxquels ils étaient habitués, mais bien ce qui différait de ceux-ci.

En effet, ce soir, la Grande Salle avait accueillit un invité de marque : Petrus Sudworth, le Ministre de la Magie en personne. C’était la première fois qu’Abbigail était en mesure de l’observer en chair et en os, bien qu’elle avait déjà eu l’occasion d’apercevoir son joli visage dans La Gazette du Sorcier.

Les récits que certaines de ses amies lui avaient faits sur le charisme de l’homme politique semblaient véridiques, comme le tendait à le confirmer un groupe de jeunes filles de Septième Année qui gloussaient en jetant des regards langoureux vers la table des professeurs. Se laissant entraîner par l’atmosphère presque festive qui régnait autour d’elle, la jeune Née-Moldue avait eu, durant le discours du Ministre et durant le repas, l’impression que rien ni personne ne pourrait venir troubler la tranquillité et la sécurité de Poudlard.

Mais maintenant qu’elle était assise dans un fauteuil face à la cheminée de la Salle Commune de Serdaigle, elle regrettait d’avoir laissé de telles pensées prendre le dessus sur sa méfiance naturelle. La réalité l’avait bien vite rattrapée : après un discours qu’elle avait peiné à terminer, Renata Harshing -Directrice de l’Académie de Sorcellerie de Poudlard- s’était écroulée.

Aussitôt, le Ministre avait pris les choses en main, tentant de conserver son sang-froid ainsi que celui de toutes les personnes présentes. Néanmoins, son regard troublé par les larmes avait trahi ce que ses lèvres refusaient de révéler clairement : Madame Harshing n’était plus.

Morte. Partie. Disparue.
Pour toujours. À jamais.

Le cerveau de la fillette s’était comme stoppé en comprenant la gravité et l’irréversibilité de la scène à laquelle elle venait d’assister. Ce n’était pas comme au théâtre où l’un des personnages pouvait mourir, mais que le comédien se relèverait toujours pour venir saluer le public avec le sourire satisfait de celui qui a accompli son rôle avec ferveur. Non, Renata Harshing ne se relèverait pas.

Très vite, l’ordre avait été donné de reconduire tous les élèves à leurs dortoirs. S’acquittant de leur mission, les préfets avaient donc contraint leurs camarades de maison à quitter le lieu du drame. Certains élèves paraissaient vexés de cette mise à l’écart et auraient manifestement préféré rester pour en savoir davantage, mais d’autres –comme Abbigail- étaient en revanche plutôt pressés de s’extraire de cette salle dont l’air devenait irrespirable et oppressant.

Les professeurs forçant les curieux à débarrasser le plancher, un flot de jeunes gens plus ou moins choqués s’était alors précipité hors de la Grande Salle, entraînant la Première Année dans son mouvement. Sitôt les portes passées, le silence pesant qui avait enveloppé le lieu du drame fut brisé. Partout, des élèves pleuraient ou émettaient vivement des élucubrations sur les causes et les conséquences de ce drame.

À ce moment, l’esprit de la Bleue et Bronze était encore trop embrumé pour fonctionner correctement. Tandis que la plupart des théoriciens s’interrogeaient sur le futur successeur de la défunte directrice, la seule conséquence qui s’était profilée dans le cerveau choqué de la fillette avait été : maintenant, tous les élèves de Poudlard pourront voir les Sombrals.

Ce ne fut qu’une fois effondrée dans un fauteuil de sa salle commune qu’Abbigail s’était mise à pleurer à chaude larme. À vrai dire, elle ne savait pas exactement pourquoi elle pleurait. N’étant qu’en Première Année, elle ne connaissait que très peu -et de loin uniquement- Madame Harshing. Cependant, ce n’était pas tellement la personne que la fillette pleurait, c’était surtout ce qu’elle représentait : un symbole de prospérité et un pilier de Poudlard.

En y repensant bien, la jeune Serdaigle se demandait même comment le château pouvait encore tenir debout sans la présence de l’illustre directrice entre ses murs. Bêtement, dans son imaginaire, elle n’avait jamais différencié Poudlard et sa directrice. C’était comme si l’un ne pouvait exister sans l’autre, comme s’ils étaient dépendants. Et pourtant, il faudra bien que l’Académie de Magie apprenne à vivre sans la défunte sorcière.

La Née-Moldue ne savait pas trop quoi penser de ce tragique événement. En regagnant la chaleur sécurisante de la tour de Serdaigle, elle avait entendu plusieurs conversations à ce sujet. Certains prétendaient que c’était la vieillesse qui avait tué la femme, d’autres qu’elle avait décidé de cacher une maladie fatale jusqu’au bout, pour ne pas inquiéter ses élèves.

Mais c’était une toute autre hypothèse qui repassait en boucle dans la tête de la fillette. Elle se souvenait avec terreur de l’attaque du Poudlard Express et des silhouettes encapuchonnées qui avaient –sans montrer le moindre signe d’hésitation- lancé des sortilèges sur les malheureux survivants. Bien qu’elle ne l’ait pas vécue, beaucoup d’élèves plus âgés parlaient fréquemment de l’attaque de Poudlard qui avait eu lieu l’année précédente, causant des dégâts humains et matériels colossaux.

Repoussant cette possibilité avec un frisson, Abbigail décida de sécher ses larmes et d’aller se coucher, dans l’espoir de se réveiller demain pour découvrir que tout ceci n’avait finalement été qu’une mauvaise blague. Malheureusement, dans un coin de sa tête, elle savait pertinemment que ce ne serait pas le cas.

La soirée avait peut-être merveilleusement bien commencé, mais elle s’était terminée de la pire des façons…

Irissia était en train de manger, comme chaque soir dans la grande salle. L'ambiance était bonne à l'origine jusqu'à que le ministre de la magie n'entre. Les discutions à voix basse commencèrent, beaucoup se demandaient pourquoi le ministre était là. Irissia ne comprenait pas, elle était arrivée au début de l'année et n'était pas au courant de tous. Certes il y avait eu du remue-ménage à l'école, mais Iri avait réussi à passer au travers, toujours plongée dans ses devoirs et un peu dans le vol sur balais. Sauf cette fois-ci... Le ministre venait de prendre la parole, elle l'écouta attentivement regardant de temps à autre la directrice. Alors, on verrait moins les Aurors dans le coin.. Bha, ce n'est pas une mauvaise chose en espérant que la qualité de défense soit aussi bonne se dit-elle. Elle braqua son regard sur Renata, celle-ci n'avait vraiment pas l'air dans son assiette et d'ailleurs n'y touchait pas, son regard était inquiet, mais pourquoi ? Cela ne lui convenait pas ? Avait-elle peur que l'école soit une nouvelle fois attaquée ?

         Puis celui-ci se rassit et la directrice se leva à son tour pour prendre la parole. Irissia ne connaissait pas trop Renata, mais on lui en avait dit beaucoup de bien. Vu que la jeune fille était studieuse et sans trop de problèmes, aucune rencontre avec la directrice n'avait été organisée. Heureusement pour elle d'ailleurs. La personne d'un certain âge avança sur le promontoire, ses pas désorganisé, le visage blême, quelque chose n'allait vraiment pas...

         Alors que la dame commençait à parler, d'un discourt qui ne voulait rien dire, Irissia sentait qu'elle allait faillir et se leva d'un bond pour la rejoindre : seulement ce fut bien trop tard. Elle était tombée en quelque seconde. La jeune Serdaigle ne comprenait pas ce qui l'avait poussé à se diriger vers la directrice, elle ne la connaissait pas, mais ce fut plus fort qu'elle. Alors qu'iri était à plusieurs mètres du promontoire, le ministre fonça sur Renata et tenta de la réanimer. La jeune était proche, pas très proche, mais assez pour voir la grande dame sur le sol, les yeux fermés... Elle eut un hoquet de surprise, le ministre l'appelait, le regard légèrement embué... Il tentait de la sauver, hurlait des ordres qu'Irissia ne comprenait pas tant elle était sonnée et figée. Quelqu'un lui pris le bras et c'est là que le son revint, les élèves parlaient fort, certains criaient, d'autre comme les préfets amenaient les élèves dans leurs chambres... Alors qu'on la tirait en arrière, la blonde regardait encore Renata, le ministère qui lui faisait les pulsations et puis plus rien : ils étaient dans le couloir.

         Poussant légèrement la personne qui la tirait en arrière, elle fonça dans sa chambre encore choquée de ce qu'elle avait vu. La mort, c'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un s'éteindre devant elle... Bon, elle avait encore un faible espoir, peut être les Medicomages la sauveraient ? Elle versa quelque larme, même si elle venait d'arriver, c'est une tragédie de perdre une directrice devant ses yeux, elle regrette de ne pas l'avoir embêter dans son bureau juste histoire de la connaitre... Qu'allait-il se passer ensuite ? L'école allait-elle fermer ? Un nouveau directeur ? Iri n'aimait pas le changement... A chaque fois c'était pareil, le changement n'amenait rien de bon au début... Elle sait de quoi elle parle, déménagement sur déménagement, changement d'école, nouvelle vie, nouveaux problèmes...

         Elle venait d'avoir une bonne nouvelle, l'admission dans l'équipe de Quidditch et voilà que la directrice meurt sous ses yeux... Ou du moins tombe dans les pommes... Enfin, la jeune Serdaigle pensait plus qu'elle était morte, surtout vu le regard et les gestes désespéré du ministre... Dans un dernier sanglot, elle tenta de penser à ses cours et devoirs et d'un air de zombie, celle-ci se leva et se met à faire ses devoirs. Elle tacha le papier d'une larme ou deux, mais finit finalement par s'endormir sur la table, il était plus de deux heures du mat...

Arya n'avais jamais réellement fait face a la directrice à part aux différents repas de bienvenu ou sa présence était de rigueur pour accueillir les nouveaux élèves. La Gryffondor se sentait particulièrement inquiète de savoir que la directrice avait pu mourir sans que personne ne réagisse à temps, on était a Poudlard tout de même la ou il y avait toujours tant de monde. Alors pourquoi personne n'avait bougé un petit doigts quand la directrice c’était soudain sentit si mal ? A la demande de ses deux préfètes Arya se leva du banc de sa maison non moins sans jeter un coup d’œil à sa jumelle inquiète du mouvement de foule présent dans la salle. Au vu du regard effrayé du ministre et des différents professeurs on pouvait facilement deviner que quelque chose n'allait pas. Arya avait entendu les bruits de couloirs, la directrice était morte et beaucoup pensait à un meurtre. Un meurtre ? ici, à Poudlard ? Plus la foule avançait vers la sortie de la grande salle plus Arya se posait des questions sur la mort de Renata. Est ce que quelqu’un aurait pu la tuer ? A sa connaissance la directrice était une femme sans histoires, appréciée de quasiment tout les élèves. Aurait elle pu mourir de vieillesse ? Non impossible, Dumbledore, paix à son âme, avait vécu beaucoup plus vieux que ça sans que personne ne connaisse réellement son âge. Arya releva la tête cherchant du regard ses préfètes, avant d'apercevoir en tête de file les jolis cheveux blond de Kaëlie devant elle à quelques mètres. Tous les élèves semblaient complètement paniqués et Arya se mit à stresser. Elle se rappelait avoir étudié en histoire de la magie l'air terrifiant sous le règne de Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Non encore maintenant, l'image devait rester marquer au fer rouge dans l'esprit de chacun pour que tout le monde sache à quel point le monde magique avait pu souffrir. La rouge et or pensa à son père qui, travaillant au Ministère, devait sûrement être lui aussi au courant de la mort de la directrice. Arya se remémora plus petite quand on lui avait annoncé le décès de sa grand mère maternelle qu'elle connaissait à peine, pourtant elle se rappelait avoir versé des larmes de chagrin comme si une partie de sa vie s'envolait. Elle pensa à la directrice avait elle eu des enfants ? Un mari ? De la famille ? Arya pensa à ses gens qui allaient pleurer la directrice et elle ressentit une douleur au cœur pour ces personnes. Elle se posait la question si elle venait à perdre sa jumelle arriverait t'elle à se relever ? Basculerait-elle du mauvais coté de la magie ? Elle n'osait pas imaginer la peine qui prendrait possession de sa tête et son cœur. Elle remarqua à qu'elle point Kaëlie avait l'air paniqué malgré son visage si lisse et quasiment sans émotions. Dans sa tête tournait toujours autant de questions sur la mort de la directrice. Est-ce que le ministre lancerait une équipe pour percer le mystère qui entourait cette mort ? Est ce que le directeur remplaçant saura être à la hauteur de l'ancienne directrice ? Dans les escaliers menant à sa salle commune Arya pu apercevoir des groupes d’élèves rigolant ici et là, la jeune femme en vint à se demander si ces élèves savaient pour la directrice et s'ils étaient au courant, comme la totalité des élèves ici, pourquoi rigolaient t'il ? Finalement la directrice avait t'elle des ennemies parmi les parents de certains élèves ici ?

Lyria, comme tous les élèves du château s'étaient dirigées vers la grande salle pour prendre son repas. Une fois assise, au milieu des membres de sa maison, elle croisa de loin le regard de sa sœur à qui elle fit un sourire. Avant que le repas soit servi, le ministre, que Lyria n'avait pas remarqué, se leva pour prendre la parole. Il parla des attaques que l'établissement avait connues il y a peu et qui avaient engendré des renforcements dans la sécurité de l'école. Il signala aussi que les attaques ne s'étant pas réitérées, ce dispositif allait être allégé, certains aurors ne seraient plus en faction au sein du collège. Cette nouvelle soulagea un peu la pouf souffle, car même si leur présence signifiait une protection, peu d'aurores avaient un air apaisant. Son message fit apparaître un petit sourire sur les lèvres de nombre de ses camarades, quelques-uns par contre semblaient un peu inquiets de cette « perte » de protection. Sa petite taquinerie sur les bêtises, fit également sourire les amateurs de promenades nocturnes ou autres méfaits. Concluant le tout par un bon appétit, il alla se rasseoir. Les plats cuisinés par les elfes arrivèrent sur les tables, la jaune et noire mangèrent avec plaisir ce qu'elle préférait. Partout dans la salle on pouvait entendre des conversations animées ainsi que des rires. Le dessert venait à peine d'être terminé que Mme Harshing, la directrice se levait pour leur dire quelques mots. Tout le monde se tut assez rapidement, se tournant vers elle, prêt à l'écouter à son tour. Les premières paroles de la directrice étaient assez incohérentes, ses phrases non construites, comme si elle avait du mal à se concentrer et trouver ses mots. Chose inhabituelle, Lyria se pencha un peu plus en avant afin de mieux observer sa façon de se tenir ainsi que son visage. Elle constata que la directrice avait un problème, en remarquant sa pâleur.

* Que lui arrive-t-il... Elle semble souffrir le martyre, qu'est-ce qui peut bien se passer encore ?.. *

La brune se se trouva sorti de ses pensées et inquiétude, par une exclamation collective. Une grande partie des personnes présentes venaient de se lever comme un seul homme, les professeurs, l'infirmière et le ministre se précipitait vers Mme Harshing qui venait de s'écrouler. Mr Sudworth se précipita vers elle, criant presque à tout le monde de laisser de l'air, seulement aux vues de leur visage, le pouf fy comprit que seul le corps de la directrice subsistait à ce moment précis. En regardant autour d'elle, elle su qu'elle n'était pas la seule à avoir tiré cette conclusion. Des visages commençaient à se couvrir de larmes, la panique gagnait les rangs. Les préfets eurent pour ordre de ramener les élèves dans leurs dortoirs respectifs, tout le monde prit la direction du hall. Le drame venait à peine de se produire, que de toute part on pouvait entendre des élèves parler de meurtre, de complot. Des élèves chuchotaient des mots qui semblaient incohérents à Lyria, qui peinait à assimiler ce qu'elle venait de voir. Un pêle-mêle d'émotion tournoyait en elle, allant de la peur, à la curiosité en passant par la colère, surtout quand elle vit une journaliste poser des questions à quelques élèves. Elle ressentait aussi de l'incertitude pour l'avenir de l'école, de la culpabilité vint s'ajouter à tout ça quand elle se mit à son tour à débattre intérieurement de la raison de ce décès.

*Elle semblait souffrir... Quelqu'un aurait-il versé du poison dans une boisson ? Mais dans ce cas-là, quand ? Et surtout qui ? Qu'est-ce que cela signifie... *

Soudain, un souvenir qu'elle avait enfoui au plus profond de son subconscient, revint sur le devant de la scène. Les larmes affluèrent à nouveau sur son visage, quand elle se remémora le jour de l'enterrement de sa grand-mère maternelle. Même si à l'époque où c'était arrivé Lyria n'était qu'une petite fille d'une dizaine d'années, et qu'elle ne connaissait pas très bien ce grand-mère-ci, la tristesse ressentit de savoir qu'elle n'était plus de ce monde et qu'elle ne pourrait pas la connaître davantage l'avait grandement affecté. Elle se souvint qu'elle avait passé son temps accroché à son père, sa mère n'étant pas en état, et n'ayant pas le temps de s'occuper de Lyria et d'Arya. Ce souvenir repartie aussi rapidement, qu'il l'avait assailli, lors de ce court laps de temps, la poufsouffle c'était stoppée net dans un état de catatonie. Revenant dans le présent, elle reprit sa marche, tête baissée, honteuse d'avoir dû voir la mort de la directrice pour ce souvenir de la perte de sa grand-mère.

C'était ma première semaine à Poudlard, le dîner ce déroulait tranquillement lorsque ... Renata Harshing mourut sous mes yeux. C'était un choc de voir mourir quelqu'un sous ses yeux. Mais je n'ai pas éprouvé de la tristesse encore moins de la joie, car je n'ai pas d'affinité avec celle-ci. Je la connaît à peine, bien sûr assez blasé mais pas de larmes. C'était une tragédie pour Poudlard, ce qui est assez normal : c'était la directrice. Je voyais la plupart des professeurs entrain de pleurer, des élèves murmuraient, c'était le chaos dans la salle, les préfets sous le choc. Les préfets nous ont réunis et nous ont tous amené dans nos dortoirs respectifs. C'était le meurtre le plus impensable, une personne aussi puissante mourir, non je ne voulais pas y croire. Mais, d'un autre côté, ce que je voyais n'était pas un mensonge ou une blague. Non, juste la vérité. Mais qui remplacera Renata ? Poudlard sera t-il toujours aussi sûr ? Des milliers de questions dans ma tête, la nuit allait être longue pour absolument tout le monde.

Je perçois la mort de Renata comme une petite délusion, mais c'est peut-être égoïste de ma part mais je ne pensais pas trop à ça, je pensais plus à si j'allais être en sécurité ou pas. Peut-être que des Mangemorts en profiteront pour attaquer le château. J'avais peur, mais bon pensons un peu à Renata. Où va t-elle être enterrée ? C'est ce que je demande à un de mes camarades. Mais je pense plus à un assassinat, je pense même à un empoisonnement. Pour du peu que je la connaissais, Renata était à coup sûr une personne influente dans le monde de la sorcellerie, une grande femme. Mais d'un coup j'avais comme même eu de la peine, et une larme tombait. Et oui, je n'ai pas un cœur de pierre. Je me souviens quand j'ai été choisi pour être chez les Gryffondors elle m'a applaudit. Même si elle le fait à tout les élèves cela me toucha énormément, mais maintenant elle décédée toutes mes sincères condoléances à la famille de Renata.