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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Académie de Poudlard ~¤~ :: Le Parc
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Balade Nocturne
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Re: Balade Nocturne
Invité, le  Sam 9 Juin - 20:57

Alexander sursauta en entendant une voix derrière lui. Il tourna la tête pour voir une ombre se détacher de l'obscurité qui était tombée sur le parc. Seules les lumières parvenant du château se reflétaient sur le lac. Il regarda qui s'approchait et reconnut l'emblème de Poufsouffle sur la cape de la propriétaire de la voix. C'était une élève qui était plus âgée que lui mais ne semblait pas être une dernière année.

-" désolé, je pensais être seul et je n'avais pas pour but d'assommer qui ou quoi que ce soit.....d'ailleurs c'est quoi un strangulot ?"

Lui demanda t'il, n'ayant jamais entendu parler de cette créature, la seule qu'il connaissait bien c'était l'hyppogriffe, car son père travaillait dans une élevage en Californie.

-" je suis pas d'ici, je connais pas encore bien les coutumes de ce pays...."

Ajouta t'il de son accent américain. Il observait l'autre élève, ne sachant pas si elle était gentille ou pas.Mais le fait qu'elle ne soit pas une serdaigle ou une serpentard lui éviterait peut être d'être pris de haut pour une fois. Il essayait de les éviter le plus souvent possible, se concentrant surtout sur ses études, il voulait être le meilleur partout pour rendre ses parents fiers de lui.

Il avança vers elle et s'arrêta à quelques mètres de la nouvelle venue.
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Re: Balade Nocturne
Invité, le  Jeu 28 Juin - 15:59

La jeune fille plissa un oeil, légèrement dubitative. Le jeune garçon ne paraissait pas antipathique. Et si il se trouvait ici, nul doute qu'il devait avoir autant besoin de solitude qu'elle, ce qui était tout à son honneur.

- Tu ne connais pas les strangulots ? Mais d'où viens tu? Je pensais qu'il y en avait partout. De toutes façons, il n'existe pas une bestiole potentiellement mortelle qui ne vivent pas dans ce lac, ce parc ou cette forêt. A croire que quelqu'un s'est amusé à faire de Poudlard une arche de noé démoniaque pour que nous ayons trop peur pour nous balader librement. De toutes façons, qui aurait envie de se plonger dans cette eau saumâtre, hum ?

Sur ces mots, Athé détourna les yeux du gosse. Elle rajusta sa cape sur ses épaules : A cette heure ci, les abords du lac se rafraîchissaient singulièrement. Pour autant, elle ne serait rentrée pour rien au monde. Rien qu'à l'idée de retrouver sa salle commune encombrée et bruyante la migraine menaçait de poindre pour lui tambouriner les tempes jusqu'à ce que mort s'en suive.

- J'arrive de France, moi. Ou de Suisse. Ou de Belgique, cela dépendait de mes parents. On déménageait au moins une fois chaque année. Mais à Beauxbatons, au moins, on pouvait mettre le museau dehors sans risquer de se faire arracher la gorge par une immonde bestiole.

Il était rare qu'Athénais parle autant. En fait, rares étaient les élèves de Poudlard à avoir entendu sa voix. Ses yeux noisettes s'attardèrent sur le Gryffondor avant qu'elle ajoute :

- Athénaïs de Saxe. Et toi, qui es tu ?
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Re: Balade Nocturne
Invité, le  Jeu 28 Juin - 21:23

Alexander écouta tout ce que la poufsouffle avait à dire, ne sachant pas si elle lui parlait réellement ou si c'était plutôt à elle même qu'elle s'adressait.

-" il existe sûrement des strangulots chez moi, aux Etats-Unis, mais je n'en ai jamais vu ni entendu parler, mais je connais bien les hippogriffes, mon père en élève et j'ai fait mon baptême de l'air sur le dos de l'un d'eux avant de partir pour venir ici....ce sont des créatures fascinantes....."


Il avança vers elle,tout en gardant ses distances, ne sachant toujours pas pourquoi elle se trouvait là elle aussi. Elle avait le mal du pays apparemment et cela faisait un point commun avec lui. Il sentit le vent dans ses cheveux en désordre et remonta sa robe de sorcier au niveau du col pour éviter d'attraper une bronchite.

-" Mon nom est Alexander Skinner, tout comme toi je ne suis pas d'ici. Je viens de plus loin que toi, de l'autre côté de l'océan Atlantique. Je suis américain. Je me retrouve ici loin des miens parce que le ministère américain de la magie est corrompu et qu'il valait mieux que je vienne ici, d'après mon père....Ma mère a étudié ici, à Poudlard, dans la maison serpentard. Je me demande encore comment elle a fait, elle qui est si gentille alors que ceux que j'ai croisé ici sont grossiers et hautains....enfin bref, je suis un étranger loin de chez lui qui cherche encore sa place dans cette école."


Il lui tendit la main, se demandant si elle la serrerait ou si elle était un peu trop snob pour ça, ses manières semblant d'une autre classe sociale que la sienne.
Elhiya Ellis
Elhiya Ellis
PersonnelSte-Mangouste
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Re: Balade Nocturne
Elhiya Ellis, le  Ven 2 Nov - 16:41

PV Evan
La Jace (sign)

LA accordé tout le rp

Il y’avait plusieurs mois de ça, la boule de poil roulée sur ses genoux n’était haute que de quelques centimètres et mordillait volontiers la main qui nourrissait, caressait et choyer. Image caricaturale de l’ingratitude animalière pourtant bien moins prononcée que son équivalent humaine que les mèches blondes gardaient en tête dans un gratouillement de ventre reput mis à disposition. A bien regarder, la bestiole avait été relativement bonne patte. Les crocs enfoncés dans la chair ne faisaient déverser que quelques gouttes de sang sans grande effusion. Et le caractère revêche avait l’avantage d’amuser la propriétaire. Il avait fallu faire preuve de patience, de nuits blanches, de calme pour répéter encore et encore les mêmes exercices d’éducation. Clikeur et friandises avaient fait leurs preuves depuis des années avec Muffin, et la même méthode avait été appliquée pour Spangle, à une différence près : s’il était impossible pour la blonde de communiquer correctement avec le fléreur, elle avait pris soin d’approfondir la confiance recherché chez le furet par une approche plus naturelle.

La douleur des transformations restaient toujours bien trop présente en tête pour permettre de le  faire régulièrement, mais avec deux ou trois mouvements de vibrisses partagés, le futur compagnon d’infirmerie s’était laissé bien plus atteindre. Gain de temps certain même s’il n’avait pas été question de rester plus d’un quart d’heure au chaud dans les petites oreilles rondes et duveteuses. Questions de sureté, ou juste de crainte de se trouver trop bien sous l’air caressant le museau pour ne plus vouloir revenir. Préférant se concentrer sur l’éducation du poilu, la jeune femme n’avait jamais pris le risque de se poser la question. Une chose à la fois aurait pu être un bon crédo si la nécessité de s’éparpiller était inexistante. Nul besoin de préciser qu’en étant encore étudiante et devant couver occasionnellement les  genoux écorchés, le Temps ne se présentait pas vraiment à des énièmes introspections.

C’était d’heures nocturnes pour occuper le retour d’insomnie que Spangle avait fini par être plus ou moins fiable à son rôle d’assistant. Dressé à réagir à l’odeur du sang, il avait appris à se manifester une fois qu’il en avait repéré la source. Le travail effectué aux cotés de ton cousin avait fini par porter ses fruits même s’il avait fallu entailler plusieurs fois le brun. A l’urgence de situation, Spangle semblait avoir compris qu’il n’était pas tant question de quantité de liquide de vie perdu que de faire réagir sa maitre. Les doigts comportant quelques petits pansements nounours semblaient confirmer l’apprentissage réussi. Ironie de la chose : aux canines croquant la chair de sa maitresse l’animal n’y voyait là aucun besoin de prévenir quoi que ce soit. Lacune qui serait corrigée plus tard. Les soirs délectables à devoir compenser l’utilisation de Jace comme cobaye n’avait laissé que peu de champ libre à plus de dressage.

A retour de hibou, la main libre se perdait dans le pelage d’un blanc immaculé tout en parcourant rapidement l’acceptation de l’enseignant. S’il n’y’avait, en théorie, aucune possibilité à ce qu’un accident tel que celui hantant les souvenirs se produise au château, il paraissait nécessaire de soulever certaines possibilités encore trop aptes à se manifester. Un coup d’œil à l’horloge de la pièce pour vérifier que les idées pouvaient se mettre en place correctement et naturellement. En de rares occasions, poser des mots sur certains vérités se faisait avec une facilité déconcertante, il fallait quelques rappels de scintillement la plus part du temps .. Sauf que dernièrement, l’aspect apaisant de la danse des courtisanes de la lune s’était tari. Trop utilisé à l’adolescence, la source de réconfort était aride et peu exploitable. Pendant une fraction de seconde, l’hésitation entre tout annuler et tout abandonner dessinait des arabesques gracieuses autour de pensées perdues dans les reflets faussement argentés de la peluche vivante. Un soupir se perdait sous le poids de Raison qui estimait qu’il ne servait à rien de reculer. Si un des mômes de la classe de Lival se retrouvait dépecé par on ne savait quelle erreur, il fallait bien qu’il sache qu’il se retrouverait seul face à la situation.

La charmante vision repoussée d’un mouvement de tête vif, Elhiya reposait l’animal au sol, l’engageait à la suivre malgré le couple d’heure d’avance sur l’heure voulu. Le bloc de dessin dans le sac, les pastels glissés à côté, la porte de l’appartement impersonnel du château grinçait en se refermant derrière ses pas. Quitte à devoir rendre la pareil à un enseignant en lui donnant mal à la tête grâce à un flot de parole possiblement désordonné, autant que la tête soit vide juste avant. La cape de sorcier frôlait le sol sans un bruit, occultant le brouhaha provenant de la grande salle en pleine effervescence, inconsistance enfantine qui lui avait toujours échappé. Comme si enfermer un troupeau de moutons dans le même enclos les forçait à s’entendre entre eux. Des hypocrisies dorés dans une école où il fallait apprendre à des jeunes sorcier à penser par eux même et non à ingurgiter tout ce qu’on leur disait. Etonnement, ce genre de vérité maussade rendait à la naissance des premières étoiles toute leur superbe. Elles qui étaient si fades ces dernières années renouer avec le dégout primaire de la société leur offrait un éclat oublié.

Et les mirettes offertes au spectacle d’une toile s’éclairant timidement, retrouvaient un plaisir passé dans l’observation simple  de la nuit. Sur la branche du même arbre où l’enfance s’était abandonnée un peu plus à des choix immuables, les pieds se balançaient dans le vide doucement, les doigts se tachaient d’encre avec un délice perdu et le temps filait inconsciemment. Il y’avait eu au pied de ce même arbre,   un tas de couleurs pétillantes guidées par l’ivresse des sens, ou de l’alcool. Il y’avait eu dans ces branche, la naissance d’une étoile filante, d’une promesse, d’un monde et d’un sacrifice toujours vivant qu’importait la saison ou l’époque. Il y’avait eu entre ses feuilles à l’agonie les perles de cristal échappées, un loup hurlant silencieusement, un reflet de lune mourant et ce soir, un petit carnivore à la médaille d’or qui reflétait la lumière blafarde d’une présence millénaire. Tant d’univers gribouillés sur un bloc de papier que le fusain en ronronnait de plaisir.

Il suffisait, de changer de point de vue, à ce qu’on lui avait dit, de laisser le temps, de s’habituer et re-apprendre à voir. Le porteur de ces paroles n’avait jamais refaire surface, ou du moins pas réellement. Pas de surprise, pas de douleur, l’avantage certains de ne plus rien attendre des Autruis. Des contours brouillés de ce qui avait été, à peine conservé dans un coin de tête mais plus jamais chéri. Un système de défense comme un autre, adopté au fil des années, qui, sous les nombres de pages colorées s’avérait efficace. A la douleur de l’absence du blond, l’esquisse d’un sourire choyait le croquis du souvenir référant. Première fois que l’encre se couchait sans le vide hurlant dans les entrailles. Le dessin glissait sur le grain de papier, et l’attention critique élevait le bloc en l’air pour une visibilité plus complète. Les traits étaient plus lisses, les ombres plus douces, le canidé ne possédait plus son collier de sang et l’enfant au sol souriait avec tendresse. Le paysage avait changé également, plus de forme anguleuse, plus d’astre de nuit défini dans des limites abstraites, juste l’aura lumineuse en arrière-plan.

Une pointe de satisfaction occupait le visage de la blonde. A quelque chose prêt, elle appréciait ce qu’elle avait pu faire, bien qu’un détail manque. Impossible de trouver quoi. Marquant une pause, le carnet retournait sur les genoux, Spangle y voyait là un signal de départ. D’un mordillement de bout des doigts couverts de pigments il éternuait et réclamait à descendre. Le sourire amusé vérifiait l’heure et acquiesçait sans un mot. Le parcourt dans le parc a effectuer par l’animal laissait suffisamment de marche pour se perdre dans la danse des lucioles accrochée sur leur manteau de velours. Aussi, sans rechigner, lui rappelant où il devait aller, un coup baguette le faisait léviter précautionneusement sur l’herbe humide. L’animal hésitait un instant, tournant le museau de droite et gauche, cherchant son chemin avant de partir entre les brins d’herbe et ne devenir qu’un bruissement indistinct. D’ici à son retour, et s’il ne se perdait pas, la demoiselle prenait appui sur le tronc de l’arbre un genou en jeans relevé comme support de feuille, les crayons de pastels continuant à éclater en pétillement d’ailes de papillons évadées d’un filet illusoire.
Evan
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Re: Balade Nocturne
Evan, le  Lun 5 Nov - 17:24




Mélange d'ivresse sous les étoiles


La lettre reçue le matin même m'avait surpris, non pas que je ne m'étais pas attendu à la revoir de sitôt, mais simplement que dans les dédales de mes pensées, je m'étais vu moi la convier pour nous retrouver de nouveau, et glisser la suite de nos brins de discussions toujours entrecoupées par des silences qui se faisaient autant Maîtres que Gardiens. Là, c'était elle qui avait pris les devants, m'invitant pour me donner quelques réponses laissées en repas à mes seuls songes qui n'avaient certainement trouver que des brumes de vérité et beaucoup d'illusions.

Si la lettre de la blondinette avait bien eu un effet positif sur moi, c'est qu'elle suffit à embellir ma journée, m'octroyant une force nouvelle pour aller m'occuper des bambins brailleurs dont je devais assurer le suivi au fil de la journée. C'était comme si un bon vin blanc moelleux m'était promis à l'heure du souper, et qu'il naviguait déjà dans mes sens à en imaginer le goût, rendant les autres heures promptes à passer plus rapidement, quand bien même ce n'était le cas que dans les landes de mon imaginaire.

L'après-midi s'écoulant dans son berceau balayé par les vents de l'automne rugissant sur la forêt interdite, la jour s'était éclipsé peu à peu dans quelques volutes nuageuses orangées, et toute l'école ne tarde pas à se faire happer dans les spirales d'un cocon obscur. Heureusement, les lanternes célestes s'étaient donné rendez-vous pour offrir un peu de voyages paradisiaques aux regards qui oseraient transpercer la pénombre apparente du ciel.

Fuyant le brouhaha légendaire de la Grande Salle, et surtout son flot d'histoire adolescentes dont j'en avais strictement rien à carrer, je m'étais réfugié dans le pâle réconfort de mon appartement. Mes loups eux, posés sagement dans leur panier, semblaient tout heureux de pouvoir rester au chaud en entendant quelques rafales de vent qui, de temps en temps, venaient siffler à mes fenêtres.

Lové dans mon canapé comme si j'avais prévu d'y passer la nuit, le regard perdu sur le plafond, les pensées égarées à des solstices éteints, d'une compagne devenue simple collègue, du temps qui filait inlassablement en sculptant de nouveaux horizons, et des douleurs à camoufler pour se donner un semblant d'existence, ou, plutôt, une volonté d'exister.

Les dernières semaines n'avaient pas été des plus heureuses, quand bien même j'étais obligé de respecter son choix, j'avais pris la décision de ne plus avoir à me battre, ni à vivre avec le sentiment qu'à chaque jour qui passait, elle pourrait être en danger où je pourrais la faire souffrir. Là, dans le plafond pierreux, j'essayais d'entrevoir des oasis, un peu de soulagement à mettre sur cette peine m'habillant encore quelque part. Comme si j'avais déjà trouvé les pansements mais que la plaie n'avait pas totalement cicatrisé.

Sortant de ce passé, je partais sur des rivages plus merveilleux, me demandant à nouveau ce qu'Elhiya allait me dire. Si j'avais encore les esquisses des questions laissées sans réponses, je ne me souvenais pas de tout, et certainement pas de la fois où on avait torché deux bouteilles de vodka. Si je lui avais demandé quoi que ce soit à l'époque, c'est clair que c'était tombé dans l'oubli aujourd'hui. Il ne me restait que des bribes de son insolence dont les braises ne m'avaient étrangement pas quitté.

J'avais laissé la porte d'entrée légèrement entrouverte, pour que le dénommé Spangle puisse rentrer, et j'espérais que sa maitresse l'avait bien dressé pour arriver à trouver mon appartement. Non pas que je doutais de ses compétences de dressage, au contraire, j'étais persuadé qu'elle devait avoir une aisance dans presque tout ce qu'elle entreprenait. En témoignait son nouveau poste alors que je me souvenais qu'elle me parlait de sa vocation lorsque nous nous étions vus aux trois balais. J'espérais aussi qu'il ne flipperait pas en voyant Aube et Crépuscule, bien qu'ils paraissaient davantage partis pour faire une belle nuit de sommeil que pour réclamer à se dégourdir les papattes.

Voyant des couleurs printanières parfumer le plafond, des arbres enchantés et des fleurs habillées en Exquises, c'est là qu'un petit bruit venant de l'entrée m'alerta, et je me redressais aussitôt sur le canapé, jetant deux yeux curieux vers la porte entrebâillée. Là, deux bouts d'oreilles à l'apparence doucereuse surgirent, puis une bouille blanche adorable aux petits yeux de jais, qui semblait se demander un instant si elle était au bon endroit.

Une boule de poil qui semblait des plus accueillantes, quand bien même je voyais l'animal peu rassuré, et que je n'oubliais pas les mises en garde de la belle. J'allais vers l'animal, m'accroupissant non loin de lui.

« Hey, salut toi ! Tu dois être Spangle j'imagine ?! Attend, j'enfile ma veste et je te suis ! »

Tournant le dos au furet, je voyais Aube qui avait relevé la tête depuis son panier pour poser un regard intrigué sur la boule de poil adorable. J'échangeais un regard avec mon loup alors qu'il s'était redressé, prêt à aventurer une patte sur le sol frais pour aller rencontrer le mignon inconnu. Mais il se ravisa en me voyant, je préférais éviter tout incident, aussi bien d'une part de devoir chercher moi même Elhiya à l'extérieur du château, que de devoir lui annoncer que son furet avait fini dans l'estomac d'un de mes loups et qu'il avait particulièrement aimé son repas.

Je gagnais la chaise de la cuisine sur laquelle j'avais laissé choir ma cape et l'enfilais sur mes épaules d'un geste élégant. J'allais laisser une caresse à chacun de mes loups avant de m'extirper par la porte d'entrée près de Spangle qui devait être heureux que j'avais pas invité mes loups pour la balade. Quand bien même j'étais certain qu'ils ne lui feraient pas le moindre mal, bien au contraire, ils chercheraient un nouveau compagnon de jeu, du moment que je leur ordonnais pas de le bouffer...

Je suivais la boule de coton dans le labyrinthe que représentaient le couloir et les escaliers, lui se montrant particulièrement agile au milieu de ce champ tournicotant. L'heure tardive assurait de ne rencontrer aucun élève, et, d'ailleurs, si j'en croisais un en dehors de ces dortoirs à cette heure-ci, je le laisserais tranquillement et ferais comme si je ne l'avais pas vu. J'avais clairement pas la moindre envie de m'occuper d'un seul mouflet de l'école.

Une fois les murs oppressants devenus qu'un vague souvenir, je m'engouffrais dehors toujours à suivre Spangle qui semblait parfaitement savoir où il allait. Valait mieux en même temps, manquerait plus qu'il soit débile et m'emmène loin d'Elhiya... Je suivis la silhouette cotonneuse qui se dirigeait vers le parc, et je saluais le fait que le vent ne soufflait que peu, et que la parade céleste au-dessus de ma tête était majestueuse et apaisait comme une douce complainte.

J'y perdais mes émeraudes un instant, comme pour leur chuchoter des mots à emporter une nuit, m'émerveillant comme toujours de cette toile immense qui suffisait à tout remettre en question. S'il était bien un paysage que j'aurais toujours à cœur d'explorer sans jamais vraiment pouvoir, c'était bien cette féérie d'étoiles aux secrets insondables.

Je décrochais de la voûte céleste pour retrouver l'animal qui se perdait de temps à autre au milieu des herbes, la légère brise de vent glissant comme une caresse sur mon visage. Je voyais se dessiner devant nous des arbres centenaires pas encore totalement dévêtu. Ils se formaient en ombres géantes pouvant abriter bons nombres de volatiles y ayant apposé leur perchoir. Et la danse des étoiles et celle de la lune rayonnante ne suffisaient pas toujours à percer leurs mystères.

Quelques mètres devant moi, je vis Spangle qui s'arrêta au pied d'un arbre, le petit animal se tournant alors vers moi, avant de rediriger son museau vers la pénombre au-dessus de lui. Une moue d'inquiétude me parfuma un instant, avant que je ne comprenne en m'avançant suffisamment. Les jambes d'Elhiya balayait l'air depuis une branche plus haut qui la recueillait, et elle semblait tenir un carnet ou quelque chose du style sans que je ne vois précisément certain de quoi il s'agissait. Je m'arrêtais sous les branchages, le regard plongé vers la belle, alors que Spangle attendait patiemment en bas de pouvoir retrouver sa maitresse.

« Bonsoir Elhiya ! J'espérais que Spangle ne se perde pas ! Mais il a l'air bien dressé ! Cet arbre c'est ton petit endroit secret pour poser tes idées sur le papier ou tu es arrivée là par hasard ? »

Regard un brin malicieux posé sur elle, les reflets de la lune me permettant d'entrevoir un côté de son visage. A y voir un peu mieux, ce qu'elle tenait entre ses mains semblait bien plus imposant qu'un simple carnet. Peut-être un quelconque ouvrage médical ton j'ignorais l'existence. Un sourire porté vers elle, j'attendais sous le chant des étoiles l'escapade de mots qui s'échapperaient mélodieusement de ses lèvres.
Elhiya Ellis
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Re: Balade Nocturne
Elhiya Ellis, le  Mar 6 Nov - 16:24


Mélange d'ivresse sous les étoiles


LA partagés

Un regard couvant l’animal quelques secondes l’avait vu disparaitre notant l’heure du départ en cas de non-retour. Apprendre à obéir, à connaitre un chemin, à se guider sous la lueur de l’astre de nuit n’avait été faisable que sous un échange de confiance en continuel construction. A la simple mission de jouer les hiboux-guides, la petite boule de poils se retrouvait mis à l’épreuve avant même les essais à plus grande échelle à l’infirmerie. Au manteau de patience nécessaire, sa jeune maitresse reportait l’attention sur ses doigts colorés, les frottant en un arc-en-ciel terni sur le grain de papier. L’attente déposait des couleurs éparses sur le carnet de croquis, illuminant la toile vierge de scintillement perdus sans l’aide d’un quelconque élixir, étrange impression que de les avoir oubliées elles aussi. Des arabesques perlant aux pointes des ailes des papillons, aux feux tournoyant, les mirettes voyageaient au rythme des pigments déposés aux aléas de l’humeur.

De temps à autre, une pause dans les lucioles de la nuit lui faisait lever le nez, pensive, cherchant ce qui s’était caché à un moment donné. Trop fatigué, usé, incapable de briller plus, les lumières des simplicités s’étaient fanées toute seule sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Fuite d’un espoir d’enfant, sans éveil compensatoire en retour. Il y’avait ces instants avec le Poufsouffle encore, des bribes de raison de pétillements, des confettis de paillettes préservées malgré les taquineries de usuelles. Mais toujours, dans un coin de tête, dans un recoin de ciel perdu dans l’ombre la plus épaisse, restait tapie le murmure d’une disparition supplémentaire possible. Alors les yeux se fermaient une instant sous l’idée ravivée à la danse des étoiles, sous le souvenir de la constellation du bras d’Orion, de la saveur de la cannelle encore imprimée sous la langue. Le cœur se serrait, martelait par des « et si », et l’inspiration profonde tachait de calmer le tout, rouvrant les mirettes sur l’éclat lunaire perdu entre réconfort et mépris silencieux.

Aux ballades de l’esprit, les mêmes volutes d’argents en sources d’apaisement se dessinaient. Toujours les mêmes formes, toujours la même valse, toujours les mêmes mots, la même chaleur… alors que le doute de leur existence éternelle gonflait à chaque nouvelle journée éveillée… La même douceur perlant au bout des doigts relevés vers le ciel... La même lumière doucereuse reflétée en dizaine de cristaux multicolores sur les genoux grâce à la caresse de la lueur blafarde sur la petite lune chérie en son poignet… Les même alors que tout autour, tout changeait toujours inexorablement, forçant le questionnement ou l’observation personnelle : à quoi bon, si elle ne changeait pas.

Fournir des réponses à des interrogations laissées en suspens ne ferait rien avancer de plus, car elle, n’avait pas encore suffisamment changé, ou juste suffisamment grandit. L’insolence s’était tarie, la plupart du temps, l’indolence avait suivi également. Mais le reste, ce qui la composait, ce qu’elle avait posé entre les mains de si peu de personne n’avait pas sillé, pas à un seul moment. Nul question conviction, juste d’essence d’être. C’était comme demander un jour demander à une étoile de changer de place pour devenir plus ou moins visible à l’œil nu, lui demander d’être une autre… Alors, même si au creux de sa main un chatoiement de couleurs avait enfin repris vie, à quoi rimait ce temps écoulé à attendre après un enseignant ? Juste car c’était plus correct certainement... Juste car la politesse l’imposait possiblement… Illusoirement principalement. Sur le haut de sa branche, pas plus d’écho stellaire qu’auparavant. Pas de solution toute trouvée. Juste le bruissement du vent dans les feuilles en complainte sinistre et solitaire et le sursaut soudain faisant voler les milles et une couleur en bâtonnet dans les cieux un instant avant de leur offrir une mort lente dans l’herbe.

A un bonsoir surprise, le cœur se pensant seul et encore libre de vaquer à quelques parades légères avec le passé, avait fait un bond, perturbant sens et équilibre rattrapé dans un mouvement aussi peu gracieux que précipité. Les chutes continuelles depuis le jeune âge étaient désormais à proscrire. L’infirmière ayant besoin d’un soigneur serait mal venue et peu risible pour l’égo pourtant pas tant gonflé que ça.   « Ho bonsoir ! » de circonstance, balancé dans un sourire en coin en penchant le minois vers l’interlocuteur planté sous les pieds.   « Désolée… y’à pas eu de mal ? » en prévention. Pas qu’un fusain pouvait devenir une arme des plus efficaces, pas qu’une dizaine de bâtonnets de cire colorés non plus, mais les croquis semblaient avoir suivis la même course attirante de la gravité terrestre.

Les deux mains appuyées sur l’écorce rugueuse permettaient l’observation attentive du sol. Du furet, blanc comme neige, debout contre le tronc du perchoir de la demoiselle, des taches d’encre solide dans l’herbe, au regard malicieux du professeur apparemment peu prompt à la trouver ainsi installée. Des mèches d’or dodelinaient doucement, sous une pointe d’amusement communicative quand la commissure des lèvres s’étirait dans une dose d’espièglerie jamais perdue. «  Le but d’un endroit secret, Monsieur, est de rester secret… Cela fait des années que ce point d’observation n’a plus rien de secret, mais au moins il a gardé toute sa splendeur malgré le temps écoulé. Vous avez pu préserver vos doigts à ce que je vois. Spangle semble content et attend une récompense... Vous voulez bien… » La fouille rapide d’une main libérée se perdant dans la poche de jeans extirpait un petit sachet envoyé avec habilité dans les mains de l’exercice de dressage réussi de Spangle. «  Donnez-lui en deux, sinon, il va essayer de grimper, et… il n’est pas doué pour ça.. tout comme pour la patience. ». Rien d’étonnant en soi, et puis que la friandise soit donnée par d’autres doigts forçait la boule de poils à attraper avec douceur, chose un peu compliquée encore.

Attendant une ou deux secondes que le brun s’exécute, Elhiya le regardait faire, du haut de son arbre. Spangle avait du mal à se laisser approcher, mais par l’odeur des petites croquettes avait pris soin d’avancer le museau vers la main offerte. Il avait senti, délicatement, avant de prendre à toute hâte sa ration-récompense en filant dans un coin de verdure. Plus de risque de lui atterrir dessus en sautant de l’arbre car il aurait attendu en tournant en rond sous les pieds de la blondinette. Ravie de voir que le mini-fauve disparaissait dans l’ombre, un coup de baguette faisait descendre le sac précautionneusement par terre dans le champ de vision. «  Vous voulez bien vous pousser un peu je vous prie, je vais pas rester là-haut pour parler, ça serait pas pratique. C’est juste bien pour dessiner, se perdre dans quelques envolées de pensées, et dans les perdition stellaires ici… » Bien que le lac soit un peu plus agréable pour le miroir d’eau capable d’envouter et hypnotiser la moindre des peines ou douleur. Se sentir tout petit dans un monde infini avait conservé cette faculté effroyable à la faire tout oublier, juste quelques instants.

Mais à la charmante perspective, la réalité était bien autre… Pas d’oubli dans la ronde de la voie lactée… pas de perdition de paroles oniriques dans leurs chuchotis infinis… pas de contours à l’encre d’agent d’un monde trop doux, trop tendre, couvant du regard les traces de pas d’un ancien brodé d’or… pas de larme d’un louveteau à recueillir du bout de l’ongle… pas d’illusion éphémère la main du flocon entre les siennes… rien de tout ça, juste devoir faire face à ce qui était caché mais pourtant toujours aussi frémissant dans les veines… Juste car.. Quelque part sa place en dépendait surement… Un soupir empoignait le palpitant le rendant plus lourd, moins ouvert à la discussion toujours évité avec autrui... Pourtant, l’appui sur la branche s’amorçait pour à son tour, ramener la blonde sur la terre ferme. Saut de chat effectué des dizaines de fois par le passé, rarement avec quelqu’un à ses pieds. Pas de crainte sur l’atterrissage pour autant, même si l’attention déviait sur la formulation des palabres à venir.
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Re: Balade Nocturne
Evan, le  Mer 7 Nov - 17:09






Le regard posé sur la blondinette joliment perchée, quittant un Spangle qui semblait vouloir retrouver sa maitresse mais qui n'arrivait pas à se hisser sur l'écorce de l'arbre, et la seconde qui suivit je subis une avalanche semblant venue de nulle part. « Aie » Un rebond sur mon crâne, le regard qui se perd à mes pieds, voyant tomber tout un étalage de couleurs.

Alors que mes mirettes lorgnaient sur ce que je devinais être des pastelles, sans pour autant trouver celle qui m'avait fourbement agressé, voilà que je me prenait un bloc à dessin sur la tête, que je rattrapais d'un réflexe bancal avant qu'il ne trouve le sol, mais duquel des feuilles volantes sautèrent pendant la chute tombant malencontreusement au milieu des feuilles un peu partout.

Mes émeraudes s'ouvraient sur des esquisses déposées au fusain ou aux pastelles, et je répondais machinalement un  « Nan tout va bien ! Je peux pas en dire autant de ce qui m'est tombé dessus... » en m'agenouillant pour ramasser les feuillets égarés et les rassembler correctement dans le bloc. Mon regard se perdant sur le côté d'artiste de la belle, trouvant quelques merveilles pour nourrir mon regard et ma soif intérieure de curiosité.

Il y avait des animaux qui s'extasiaient librement comme des bambins, dessinées avec un soin particulier, oiseaux, chats, écureuils se mêlaient joyeusement avec des traits enfantins mais pourtant jolis. Des images de décors, certains me rappelant des recoins de Poudlard, comme la volière qui chantait de sa splendeur ou la salle commune de ma maison. Le lac vivant sous divers embrasements lunaire qui m'offrirent un sourire. Il y avait aussi des paysages qui criaient leur beauté, immortalisés sous les traits que j'imaginais glissant délicatement de ses doigts.

Et là où certains croquis baignaient dans une lueur enfantine, d'autres montraient une attention plus poussée, comme ces silhouettes féminines couchées sur le papier, définies dans un moment de vie délicieusement capturé. Des images plus confuses, de flammes égarées, de plumes sur des landes enneigées, de créatures magiques elles aussi déposées. Des pages entachées, certaines portant des arabesques bravant l'obscurité, et je devinais sans mal être face à l'étal de sa vie privée.

Là, entre mes doigts, et sur le sol de feuilles parsemées, se trouvait plus qu'un morceau de son cœur, et certainement plein de refrains qui l'animaient. Ses amis j'imaginais, les endroits qui avaient compté, les animaux qu'elle avait eu ou avait, ses joies comme surement ce qui l'avait peinée. Un frisson me parcouru, le regard perdu, sur ce bout de vie délivré sans qu'elle l'ait forcément voulu, trouvant touchant d'avoir découvert cela quand bien même ce fut le hasard qui le déposa entre mes doigts.

Une fois tout soigneusement ramasser, mes yeux retrouvaient le chemin des siens quand elle me répondit sur la teneur de l'endroit secret, qui n'en était forcément pas un si j'y étais, bifurquant ensuite sur sa boule de poil qui semblait attendre une récompense. Je suivais les mouvements de la belle qui trifouillait un instant dans son jean, en sortant un sachet contenant quelques friandises pour Spangle. Cette fois, je pus récupérer le sachet en plein vol, c'était tout de même plus facile dès lors que je voyais ce qui me tombait dessus.

« Bien sûr ! C'est clair que grimper aux arbres a pas l'air d'être son fort, au moins il avait le sens de l'orientation ! »

Je déposais précautionneusement le carnet par terre et ouvrais le sachet en écoutant ses consignes. L'animal qui devait avoir senti ce que j'avais entre les mains s'approcha de moi et reniflait l'air avec un regard que je devinais avide d'avoir sa récompense. La boule de neige se dressa sur ses deux pattes arrière pour gentiment venir me chiper les deux friandises dans le plat de la main à peine je la descendais vers lui. Je lui esquissais un sourire en le regardant mais il s'empressa de s'enfuir avec ce qu'il avait dérobé. Loupant d'arriver à lui laisser l'esquisse d'une caresse sur le front je laissais un « Bon app... » murmuré alors qu'il filait dans les ombres.

Me redressant, je reportais mes émeraudes sur Elhiya, qui faisait léviter le reste de ses affaires sagement en bas. « Au moins quelque chose que je ne me prendrais pas sur la tête ! » lâchais-je amusé. Je m'écartais d'un pas à sa demande, écoutant le flot de ses pensées, comprenant qu'elle était venue se réfugier ici pour déposer sur les parchemins vierges l'essence de son imaginaire fertile.

Le regard rivé sur elle, la voyant se redresser sur la branche, féline, prête à bondir pour retrouver la terre ferme. Et, peut-être par l'effet cosmique du jamais deux sans trois, je la vois qui glisse de la branche, un « ATTENT... » entrecoupé fuyant mes lèvres, voyant le temps qui se suspend à la belle. Le réflexe est immédiat, m'avançant sous l'arbre pour la rattraper, étendant mes bras devant moi comme si je recevais un paquet cadeau divin tombé du ciel.

Et bien que le choc faillit m'entrainer à terre, me faisant vaciller légèrement sur le côté, je la réceptionnais bras gauche dans son dos, bras droit sous ses jambes, voyant ses mèches blondes voler en tous sens et ses mains se raccrocher à ma cape comme si elle avait peur de glisser encore et de heurter le sol terreux. Plus de peur que de mal, et après la montée de frayeur, je lui offrais un grand sourire et un soupir de soulagement.

« Si c'était pour testé mes réflexes, j'espère que j'ai réussi... Ça m'aurait embêté de devoir t'emmener à l'infirmerie sans que tu puisses te soigner... Même si j'aurais pris soin de toi... »

Je l'aidais à se redresser, une main accompagnant la chute de ses reins, toujours ce sourire offert à elle et les émeraudes pétillantes de la situation aussi surprenante qu'amusante. « Rien de casser ? » demandais-je. Quelques mots envolés, être certain qu'elle allait bien, et le furet qui était revenu dans le coin, certainement alerté par ma voix élevée plus tôt, et qui semblait jauger de l'état de santé de sa maitresse.

« J'avoue que ça a l'air d'être un bon coin pour laisser voyager ses pensées... Quand bien même on pourrait afficher une pancarte "Attention danger, branche glissante !" maintenant au dessus ! » glissais-je dans les effluves d'un léger rire. « J'ai vu quelques uns de tes dessins... Ils sont... très jolis du peu que je les ais observés ! Aussi bien ton coup de crayon que certains moments que tu sembles avoir capturé... Tu es douée... J'imagine que c'est un peu un exutoire pour toi... Fut un temps, dans mes débuts d'enseignants, j'écrivais pour me vider la tête, et je l'ai même appris à quelques élèves... Même si ça fait des années que j'ai délaissé la plume... Mais c'est parfaitement le genre d'endroit qui m'inspirerait aussi... » terminais-je en jetant mes émeraudes dans l'immensité lumineuse qui trônait en Reine de cérémonie au-dessus de nos têtes.
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Re: Balade Nocturne
Elhiya Ellis, le  Jeu 8 Nov - 18:43


Mélange d'ivresse sous les étoiles



LA partagés


Une interjection discrète, à la suite de la cascade des couleurs de ses mondes éphémères, colorait d’un haussement de sourcils dubitatif l’or de l’encadrement de ses yeux. Il y’avait de ces maladresses qui ne passaient jamais, de ces attractions naturelles infinies de la Terre appelant chaque objet, chaque être à elle, comme si elle avait peur d’être oubliée au détriment de quelques rêves trop parfumés et inconsistants. Etrange habitude fatiguante à prendre. Regarder le reste de ses arabesques de vie s’envoler, fuir, disparaitre dans les ombres, en rappel de quelques notes fugaces d’un passé épousant les mêmes contours, étouffant le désolée de circonstance.

Elle avait juste regardé,
Attendu,
Patienté,
Observé,
Que le temps de se fige,
Parte et revienne,
D’un Temps jamais oublié
À cette comédie grotesque
Où d’un arbre elle ne voulait bouger…

La fuite des craies ne pouvait seulement s’étaler au sol sans découvrir dans leur mort rapide les filaments d’or et d’argent d’un louveteau disparu empoignant le cœur, forçant à souffler, s’agacer, imperceptiblement, et ramener les pensées à la réalité. Se complaire en prévention usuelle, sans moindre trace de compassion, l’obligation de faire, être, paraitre dans l’enceinte d’un Château jamais adoré. Rester régie par des règles obsolètes, sociétales, de devoir s’enquérir d’Autrui présent sous les pieds, sous les doigts, sous les opales, alors qu’en vrai… l’intérêt restait assoupi, endormi ou abandonné…. Impossible de savoir dans l’Indifférence la plus totale de ces êtres qui ne composaient ni sa vie, ni ses lueurs, ou encore ses lumières pâlichonnes.

Une soirée chronophage qui se découpait dans l’envol d’un nouveau croquis sous la brise légère. L’agacement s’élevait en même temps que les mèches d’or sous le caprice de la nature, et l’esprit rationnel -si peu mis en pratique- devenant metteur en scène pour faire descendre le reste du sac un étage en dessous, ignorant partiellement le reste des mots fuyants du non-blessé. Retoucher terre, de la pointe des souliers, de la pointe de l’esprit, chasser les chimères des esquisses du feu crépitant dessiné pour Lui, jeune homme sans nom, disparu aussi de son horizon. Trop de rappels d’envie d’oubli, de désirs d’abandon, récupérés du bout des doigts par un réel-inconnu, faux-collègue, Ombre sans lumière visible qui n’avait ni à voir, ni à connaitre ou comprendre quoi que ce soit gardé derrière les étiquettes offertes sur une table de bois ou un pupitre de classe.

A l’empressement déguisé en politesse de converser sur un quasi même niveau de pied d’égalité, les reflets de lune dans la frange trop longue, dépourvue de barrette, s’étaient laissés glisser jusqu’à l’embrasement de mère Terre. Pas de réception dans le tapis de fleurs fantômes. À la trajectoire plus inquiétée des trais trop tendres, en fusain, d’une enfant aux diamants d’océan, en train de prendre leur route un peu plus loin, la demoiselle loupait le point de chute voulu… Couinement surpris échappé entre les lippes sous le point d’impact bien plus de chaud et moins douloureux qu’attendu. Une prise machinale sur du tissu, à mille lieux de l’écorce du perchoir, que le palpitant écorché n’arrivait pas plus à identifier que les idées se remettant en place péniblement. Les cils papillonnaient une ou deux longues secondes avant de recouvrir la vision sur… clairement pas ce qui aurait dû être... Un battement qui s’étranglait, soudainement, au heurt des prunelles sur un éclat d’étoile coincé à des commissures soulagées. «  Hum.. Nan.. J’ai.. » Les mirettes qui fuyaient, instinctivement, laissant un sourire en coin gêné et une teinte légère sur les pommettes en scrutant un point invisible sur le côté opposé. Tentative, vaine, de sortir de cette prise, de la façon la moins embarrassante possible. Mais les mots, traites, restaient coincés encore un peu, pris au dépourvus.

Aux mots supplémentaires évadés de l’autre partie, les idées s’embrouillaient, bloquant sur une fin de phrase qu’elle n’avait jamais permis à personne. Ni avant, ni maintenant, ni plus tard. Les sourcils s’étaient alternativement froncés, haussés, bloqués avant de retourner vers l’interrogation délivrée sous une forme des plus neutres possible. La négation perlait dans un mouvement de tête vif, dégageant les opales ternies, faisant voler quelques mèches de plus, terminant d’ébouriffer la bouille encore enfantine. La baguette, toujours en main, ramenait discrètement le bloc de dessins dans les bras, le sourire en coin, toujours sur les lèvres rosées, un peu figé, dessiné à défaut de mieux, écoutait sagement en rangeant le tout dans le sac. Pas de rire ou pouffement à l’humour à l'aspect valable quand l’humeur s’y prêtait. Juste un hochement de cerveau, et l’attention qui repartait vers le compagnon à quatre pattes, inquiet, à l'attente collée aux pattes.

Juste pour faire semblant,
De ne pas entendre,
Voir,
Sentir,
L’estomac se serrer,
Se retourner.
Inconscience
Dessiner,
Encore et encore,
Les mêmes contours douloureux,
D’histoires de grains de sable
Couchées
Sur un grain de papier.

Pas d’arc-en-ciel en bouteille, pas de paillettes liquides, rien à faire croquer sous les dents, rien qu’elle ne voulait revivre sans l’aide d’un poison coulant dans les veines. Alors, ses observations, véridiques, ses suppositions, valables, elle ne voulait pas les entendre, pas les écouter, pas leur attribuer le moindre intérêt qui délierait la langue. Elle voulait juste pas faire un pas vers ce qu’elle ne voulait pas. Juste laisser la nuit filer entre ses doigts en solitaire, juste prétendre qu’elle avait su passer au-dessus des détails, des manques, du Vide.. et certainement pas lui offrir la moindre perspective de quoi que ce soit ne le concernant pas.

Spangle, récupéré dans les bras, se nourrissait de cajoleries et montait sur l’épaule pour s’étaler de tout son long. Au ronronnement manquant, Elhiya se ressourçait dans la chaleur de la boule de poils, inspirant profondément, rappelant ses encres à elle pour les remettre à leur place tout en acceptant de ne pas laisser cet Autre faire un monologue tout seul.

 « Il doit y avoir autant à faire avec des mots qu’avec des couleurs, ici à mon avis.. Enfin, pour peu qu’on accepte d’écouter ce que le parc ou le ciel ont à dire.. » L’esquisse d’un vrai sourire, discret, mais réel avait étiré doucement sa bouche pendant que la tête s’inclinait sur le côté dans une attitude désolée en regardant le brun. « Et merci… Pour… les dessins, les avoir ramassés, et pour y trouver le coup de crayon valable. Ils ne le sont pas tous, mais, c’est gentil merci. Et euh pour m’avoir réceptionné, même si … y’avait pas besoin… »

Entre le bitume, le sol glacé ou une paire de bras, la sobriété ne validait que le premier choix, voir le second par habitude, ou juste par Conscience désormais plus bafouée qui n’avait de cesse de se manifester. Pour tout, pour rien. Pour un sourire, une main sur ses doigts, un regard pas assez réprobateur, des palabres trop douces, juste pour redire qu’elle n’en voulait pas, plus… mais... Le [i] « pas besoin de prendre soin de moi » restait néanmoins muet pour ne pas se montrer ingrate ou désagréable. Après tout, c’était elle qui l’avait fait venir, et il s’était exécuté apparemment autant pour les caresses des astres de nuit que pour la suite de l’entrevue prévue.

Le réflexe de l’appel de la chaleur glaciale de la princesse des nuits et ses courtisanes avait fait lever le nez à la blondinette restée à côté de l’interlocuteur. Une lune à demi timide, enveloppant de son aura bienveillante toute sa cour. Un spectacle trop longtemps mis de côté, dont l’intensité commençait enfin à refaire surface naturellement. Grâce à leurs absences, au manque de force pour continuer à les ignorer, ou juste de l’acceptation de certaines peines... complexe à dire.. Cependant les chuchotis des belles de nuit avaient fini par revenir, se parant presque de leurs plus beaux atouts, de leur plus tendre réconfort, des images faisant germer quelques sourires oubliés et de la pointe de courage pour reprendre la parole du sujet de rencontre.

« Merci d’être venu, vous auriez bien plus estimer que ça pouvait attendre. Au moins, ça montre que Spangle est réceptif à son dressage… mais sans exemple vous ne comprendrez pas… je vous arrache à votre contemplation, et je vous montre.. »

La voix s’était élevée, calme et légère, comme quand il fallait expliquer ce qu’elle faisait pour soigner quelqu’un. Une simple énumération de faits tant que cela était possible. C'était plus simple, plus sur. Le frêne s’agitait alors rapidement, un #accio mulot, vers la direction que le furet gourmand scrutait, pour récupérer un innocent aux belles nuances d’agoutis et mignonnes oreilles rondes, dans la main. Un faible soupir s’extirpait dans un « je suis désolée » quand le #diffindo tranchait le flan du rongeur gesticulant dans un cri de douleur. Les oreilles neigeuses se redressaient, le museau tout noir s’allongeait, attendant de savoir quoi faire pendant que la baguette remettait au loin le petit blessé dans l’herbe. Nouveau soupir, faire du mal à ceux qui ne faisaient rien n’était pas quelque chose d’inné. Le geste avait retourné l’estomac, fait se serrer la mâchoire, rendant les mots plus compliqués. A la place l’infirmière montrait d’un signe de tête la zone où le petit animal courrait.

« Cette boule de coton sert à ca.. »

Spangle reposé au sol reniflait une seconde, se faufilait entre les brins de verdure jusqu’à retrouver le mulot en perte de liquide de vie. La petite clochette à son cou tintait doucement, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, jusqu’à ce qu’il revienne aux pieds de sa maitresse, croquant dans le bas de son pantalon, en tirant jusqu’à arriver où la bestiole affaiblie ne bougeait plus. D’une infime précaution, la blondinette récupérait sa victime, offrant une caresse à son assistant avant de revenir du côté de celui qui attendait, en la lui glissant dans les mains.

«  Tenez-le moi que je le lave et le soigne…. Mais dans un premier temps Spangle servira à ça, à prévenir de ce que je ne vois pas, pour éviter de perdre du temps. Vous pouvez éclairer un peu je vous prie ? Quant à la seconde utilité… Si vous voulez voir réellement, il me faudra votre accord, ou que je déniche un volontaire… En attendant… cette souris avant tout.. »

Le ton restait neutre, quasi professoral, rien ne devait transparaitre et rester sur des simples consignes aidait à la concentration. Attendant que le teneur de petite bête ensanglantée fasse ce qui lui était demandé, Elhiya remettait le poilu à sonnette sur son épaule, patientant, sans un regard pour autre chose que le rouge gluant continuant à couler entre les doigts du prof’ de métamorphose.
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Re: Balade Nocturne
Evan, le  Ven 9 Nov - 11:44








Les émeraudes posées délicatement sur son visage d'ange, je la voyais tantôt embarrassée pas la situation vécue, tantôt fuyante comme si mes affirmations l'avaient davantage dérangée qu'autre chose. Ses opales pourtant si somptueuses s'interdisaient à ma vue, elle retournant voir son compagnon à quatre pattes revenu près de sa maitresse. Quelques secondes s'échappaient où je me demandais si le simple fait que je l'avais récupéré en vol, avait pu la perturbée.

Ou était-ce toute autres chose que j'ignorais ? Je me perdais dans le parfum des étoiles un instant, songeur, laissant à ces luminaires étincelantes mes interrogations muettes qui n'auraient probablement aucune aura de réponse. Puis je regardais la belle qui avait récupéré Spangle au creux de ses bras, offrant à l'animal quelques caresses dont il semblait se complaire, comment pourrait-il en être autrement après tout dans un écrin aussi délicieux. Sourire en coin germait à cette pensée interdite, le regard fixé sur le visage de coton.

Mon regard suivit le furet qui s'allongea ensuite sur l'épaule de la blondinette, comme s'il avait pour habitude de s'y loger pour faire sa sieste, et je regardais mon interlocutrice qui réunissait les couleurs nécessaires pour donner vie à l'enchantement de ses feuilles volantes, qu'elle rassemblait depuis le sol, et sa langue de nouveau se délie, comme un nouveau générique démarrant pour oublier définitivement l'épisode précédent.

Des mots de concert entre le dessin et le pouvoir que les mots peuvent avoir, un sourire illuminant son visage dans lequel je me berçais et qui ne m'en donna un que plus beau encore, et je restais interrogatif à sa moue, avant qu'elle ne me délivre de timides remerciements, aussi bien pour avoir sauvé ses dessins que les avoir commentés, comme de l'avoir recueillie plutôt que de l'avoir laissé rencontrer la dureté du sol sous son perchoir de pensées.

« De rien et... Pour le coup de crayon, c'est comme un poème en fait... Au début c'est simpliste et manque de détails, et, avec le temps, tout prend un fond différent, une essence plus forte, un regard autre, et, ça a forcément plus de vie... Pour ce qui est d'écouter... C'est certain que c'est la chanson la plus envoûtante à observer, la nature qui vit, un ciel étoilé... Comme un regard ou un sourire qui serait capable de bercer et de faire oublier tout le reste, que cet instant capturé et saisit entre les doigts... Ou le cœur se sent bien... »

Mes mots se perdirent sur leur fin, d'une voix plus murmurée, voyant la belle qui s'était réfugiée au milieu des étoiles, vers lesquelles j'envoyais aussi mes émeraudes, comme cherchant à voir quel chemin elle suivait et voulant l'y accompagner. Spectacle silencieux et ô combien féérique, que je pouvais rester à observer des heures pendant lesquelles mille pensées feraient leur parcours silencieusement.

Des mots me sortent de ma rêverie, un remerciement que je jugeais inutile, un sourire lâché sur le dressage réussi de son animal de compagnie, et une pique de curiosité qui fait qu'elle capture définitivement mon attention, en attendant qu'elle laisse des actes au bout de ses mots. « Normal d'être venu... » chuchoté alors que les émeraudes s'accrochent un instant aux reflets nocturnes habillant son regard déjà somptueux sans, s'évadant sur cette parade aussi exquise que la course sans fin des lumières célestes jouant avec la lune.

Puis je suivais ses gestes, la bouche silencieuse autant que le regard attentif, un mulot apparaissant dans sa main, venu de l'œil perçant de Spangle, des mots comme annonçant des remords, et mes émeraudes interloquées s'ouvrent sur le deuxième sort frappant l'animal innocent, les couinements s'élevant me déclenchant inévitablement un pincement au cœur, mais je restais simple observateur de la scène, souhaitant ne pas l'interrompre alors que j'avais répondu à sa demande.  

L'animal au sang déversé dans la main de la belle, retrouvait les vestiges d'herbe un peu plus loin, mon esprit toujours cherchant à comprendre le but de la manœuvre. Voyant Spangle alerté qui se ruait au sol, je suivais le geste d'Elhiya qui m'indiquait de regarder, délivrant que son animal servait à ça. Mais à quoi précisément ? Les émeraudes retrouvaient la silhouette neigeuse se mouvant vers le rongeur blessé qui ne tarda pas à disparaître de mon champ de vision.

Mon regard le perdait, mais rapidement un faible tintement, qui trouva écho plusieurs fois, se fit entendre. « Et... ». La question n'arrivait pas à franchir mes lèvres, scrutant la blondinette pour essayer d'ajuster les pièces du puzzle, alors qu'elle se mit en marche après que Spangle sois revenu mordiller le bas de son pantalon. Je la vis se baisser un peu plus loin, toujours cherchant des réponses, lui offrant un regard avec la tête penchée quand elle revint vers moi, et qu'elle me glissa le rongeur blessé dans la main droite.

Et les mots qui s'échappèrent ensuite de ses lèvres m'apportèrent la lumière jusque là privée, et je comprenais que son animal de compagnie lui servait à repérer des personnes blessées, et que le sortilège infligé injustement à l'animal dans ma main avait été un exercice pour Spangle. Je fus pris d'un frisson, entre l'effroi du mal procuré, et l'utilité que pouvait avoir le furet qui semblait heureux d'avoir rempli sa mission et bien guider sa maitresse.

Le cerveau revenant à certains de ses mots, je balbutiais un « Je... Oui... Bien sûr... » confus, et extirpais ma baguette de ma main gauche, lançant un faible #Lumos pour offrir la lumière nécessaire à ce que la belle ne s'occupe de l'animal qu'elle avait elle-même blessé. Ma main recueillant son sang en plus de ses complaintes de douleurs, loin du chant plus joyeux des étoiles qui, au-dessus, devaient avoir observé tout cela elles aussi le cœur frissonnant.

Je regardais la belle qui venait de remettre Spangle sur son épaule, mon regard comme lui criant « C'est bon, tu peux t'en occuper ! », espérant que le petit être n'allait pas déverser son dernier souffle dans ma main imbibée de son sang. Mon regard l'implorait presque, toujours soucieux de la vie animale bien plus que de la vie humaine, j'avais le cœur serré.

« Je... Comprends la nécessité... Et son utilité... Mon accord hein ? » Le regard emprunt d'une flamme à la fois méfiante et pourtant curieuse. « Je voudrais bien voir... Alors tu l'as... Mais occupe-toi d'elle avant tout oui... »

Mes émeraudes scrutaient la belle bien différemment des secondes éternelles de quand elle était dans mes bras plus tôt. D'un soupçon à la fois respectueux pour ce qu'elle faisait, et inquiet pour la vie du petit être. Pour autant, j'étais admiratif de cette possibilité de pouvoir sauver des vies. Et si j'avais quelques connaissances élémentaires en matière de sorts curatifs, j'étais loin d'en être un expert pour autant. Si l'art des potions n'avait que peu de secrets pour moi, ce n'était pas la même chose.

Je lui laissais un sourire chaleureux, de ceux qui lui donnaient ma confiance en elle, et mon envie d'en savoir plus, d'en voir plus, d'en découvrir plus, de ce qu'elle cachait, et qu'elle pouvait faire vivre de ses mains, de ses yeux teintés d'argent à la nuit fredonnant, de ses lèvres à pouvoir dessiner des miracles. Un sourire sincère, donc, illuminé d'un pétillement d'émeraudes significatif, à envoler le cœur un instant, un simple instant...
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Re: Balade Nocturne
Elhiya Ellis, le  Ven 9 Nov - 18:35


Mélange d'ivresse sous les étoiles




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Les constats sur les traits, la danse des mots qui se développaient avec le temps, les expériences et les essais effectués n’avaient obtenu qu’un accord silencieux de mèches blondes virevoltant. L’attention fuyait l’obsolète intéressant sur d’autre moment, se raccrochant aux questions laissées en suspens des jours, des semaines auparavant. Ne pas dévier de sujet, de paroles, pas une fois de plus, ne pas faire de ce même arbre le gardien d’échanges qui n’avaient jamais lieux d’être. S’occuper du mulot, le blesser, le laisser fuir, envoyer l’assistant de soin et le reprendre avec délicatesse entre les mains. Laisser le sang s’écouler, grimacer à la coupure plus profonde que prévue et le confier aux balbutiements surprenant de celui qui trimballait bien pire comme actes possibles sous sa manche de chemise. Le regard, décontenancé, se heurtait silencieusement aux émeraudes sans comprendre ce qui pouvait perturber autant. L’animal allait être sauvé, rien ne justifiait cette soudaine confusion. Aux froncement de sourcil discret, Elhiya gardait le silence, observait un instant le résultat de son sort à la lumière, préférant ne pas gaspiller plus de précieuses secondes que ce n’était déjà le cas.

Le frêne délivrait un sortilège de couture combiné à un de soulagement avant de déverser un filet d’eau rafraichissant sur le rongeur et les mains souillées de l’enseignant. Pas d’odeur de sang sur la petite bestiole qui recouvrait sa liberté et sa tranquillité, pas de trace sur les doigts utilisés en simple support. Rendre les choses inexistantes, malgré le stress et le traumatisme gravés à jamais dans la tête de la cousine de la souris. Traitement pas encore trouvé, dont les notes de recherches noircissaient des pages et des pages de parchemin depuis des années. Pas de solution miracle autre qu’une oubliette non offerte gracieusement à l’animal, ses vibrisses apprendraient de cette malheureuse rencontre que chaque bruit de pas d’humain était à craindre, autre que le bruissement des ailes d’un hibou en chasse. Simple réalité…

Et tout aussi simple celle à venir. Un soupir perdu, l’inspiration profonde pour faire taire le pincement au cœur reflété sur les lèvres, et la gratouille à Spangle avant de continuer à fournir des explications par quelques démonstrations. La requête d’accord accédée, pas de moyen de faire marche arrière, et la capacité à fournir des mots, s’évaporait toujours sous la moindre pensée rejoignant la véritable raison de cette entrevue. La moue se faisait indécise quelques longues secondes avant de retourner récupérer une pointe de courage illusoire dans le bercement d’une lune d’argent mi-ombre, mi-lumière. Mi-amie, mi-ennemie, comme depuis toujours. L’astre avait la douceur d’une caresse et la morsure de l’indifférence composant depuis toujours le monde de la blonde.

Des esquisses de paradoxe dont elle avait besoin. Pourvoir défaillir devant une mare de sang et continuer les études en médicomagies… ne vouloir aucune attache et ne pouvoir vivre sans celle qu’elle s’était autorisé… Aimer la solitude et chercher continuellement la présence chérie de deux ou trois personnes suffisant à son univers… Détester l’humain et ne pas supporter de le voir souffrir… Ne pas vouloir lui dévoiler quoi que ce soit, mais ne pas être assez égoïste pour compromettre la sécurité des étudiants de sa classe… Classiques conflits intérieurs qui ne tourmentaient plus. Aussi, la tête retournant vers son interlocuteur, d’une moue désolée, les doigts se posaient d’un effleurement sur la paume de main fraichement nettoyée. Elle avait aperçu, du coin de l’œil ce sourire lumineux et ce pétillement de mirettes intéressés ou intriguées, mais préférait les éviter également, ne sachant que trop la concentration n’avait pas à être déviée pour un éclat de soleil transperçant la nuit. Pas une fois de plus, ni maintenant, ni plus tard.

Alors, le rideau d’or se penchait directement sur ce qu’il lui fallait pour l’instant. Un autre exercice pour le furet… en quelque sorte... Un souffle, léger, glissait entre les lèvres expliquant la marche à suivre, sans offrir le moindre regard, les opales sur les lignes découpant la chair. Pas de voyance, pas de chatouille d’une caresse, juste repérer les veines qu’il devait éviter, et les zones plus longues à cicatriser. L’index suivait avec légèreté les deux courbes à esquiver, laissant le passage de la chaleur de sa peau.

« Ne touchez pas à ça et ça…. Pour le reste, je vous laisse faire, je reste à côté, inutile que j’aille bien loin. Spangle fera tout le reste. Et.. ho.. vous inquiétez pas, vous pouvez avoir la main lourde si c’est dans vos habitudes. A moins que vous préfériez que j’aille chercher un volontaire. J’en ai un sous le coude de toute facon….

De quelques pas effectués pour s’appuyer contre l’écorce de l’arbre, les mains dans les poches, les Azurs ternies se permettaient de capture les opales opposées pour appuyer les propos. Nul besoin qu’il se prenne pour une Souris s’il avait plutôt l’habitude d’être Chat. Elle pouvait bien récupérer le miroir de lapis-lazulis d’un simple message, d’un simple bond de la boule de coton vers le sol, octroyant quelques minutes de répits à Conscience récalcitrante de la suite à venir.
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Re: Balade Nocturne
Evan, le  Lun 12 Nov - 17:31








Le regard rivé sur l'innocence blessée, qui perdait son sang sur les lignes de ma main, quelques gouttelettes s'échappant et sautant au sol qui se confondaient dans l'obscurité comme depuis le bord d'une falaise sans que le fond soit distinct. Les mirettes obnubilées par ce  « Et si ? » en suspend, ne vivant qu'à l'orée des yeux enivrants de la belle et de ses prédispositions magiques pour sauver le petit être qu'elle avait elle-même tailladé plus tôt.

Je suivais attentivement ses gestes orchestrés sans trembler, la baguette agile entre ses doigts fins, dessinant de quoi estomper la douleur du rongeur, et de recoudre la plaie par laquelle ma main s'était vue rougie. Puis un Aguamenti léger, qui repousse le sang déversé, comme faisant oublier tout ce qui s'était passé les quelques minutes qui avaient précédé. Le rongeur retrouve la terre ferme, et part se faufiler dans les ombres impénétrables de la forêt. J'étais soulagé, de voir qu'il avait pu repartir gambader comme si rien ne s'était passé, quand bien même en porterait-il les stigmates quelques temps.

Je la vois qui s'occupe de Spangle un instant, esquissant un sourire à regarder la complicité qu'ils avaient. Avant de la voir, songeuse, envoyer la pureté de ses opales se confronter à l'amas stellaire flamboyant, au rideau d'étoiles à emporter ses pensées sur des rives que je ne saurais sonder. Tout au mieux, je pourrais espérer, dessiner des croquis hasardeux sans forcément trouver les étincelles permettant d'écrire les vraies réponses. Restant là, à l'observer silencieusement, me demandant ce qui pouvait bien courir dans son esprit, alors qu'elle avait su apaiser ce pincement au cœur que j'avais eu avant qu'elle ne prenne soin de l'animal blessé.  

Quand elle revint vers moi, je perçus dans l'océan de ses yeux une teinte plus nuancée, confirmée par la moue qu'elle prenait sans que je n'en saisisse le sens. Était-ce ce qui s'était passé avec le rongeur qui l'avait perturbée ? Ou était-ce parce que je venais de lui donner mon accord et que la suite ne serait pas sans risque pour moi ? Ses doigts vinrent trouver avec délicatesse la paume de ma main, soulevant un battement qui se perdit vers les lumineuses, alors que je cherchais à réfugier mes émeraudes dans ses prunelles, comme pour y lire les mots que je voulais entendre mais qui ne franchissaient pas ses lèvres muettes.

Je suivais ses doigts qui dansaient sur ma main, à mon poignet, à mon avant bras, comme si elle les apprenait, voulait s'en souvenir, pour des futures rencontres attachées seulement à des rêves illusoires, à des étoiles trop petites pour être certain de leur réalité, ou si ce n'était que des chimères éphémères décorées à l'encre de mes pensées qui s'évadaient à cet instant qui paraissait hors du temps. Soufflé, vivant, à la lune qui ne cillait pas, mais suivait, la balade d'un océan et d'émeraudes qui se chassaient pour mieux se retrouver.

Quelques mots sortent, et je n'étais pas certain de tout saisir, mon regard se troublant, entre les courbes laissées sous ses doigts, et ce qu'elle voulait réellement de moi. A quoi je ne devais pas toucher ? Je n'étais pas sûr, les lignes de ma main ? Les veines saillantes à mon poignet ? Je m'étais perdu aux frontières délimitées entre son toucher attendrissant et ses opales somptueuses. Et elle disait me laissait faire... Attendait-elle... Que je me fasse mal moi-même ? Pour que Spangle l'alerte à nouveau ? Je plissais mes yeux, pas certain de comprendre, quand bien même je me disais qu'elle se refusait peut-être à me taillader comme elle l'avait fait pour le rongeur, et qu'elle espérait que je le fasse moi-même. Je la voyais se reculer, prendre appui sur l'écorce non loin, et mes émeraudes interrogatives se perdaient dans sa silhouette en qui j'avais étonnement toute confiance.

« Je... Nan nan, ça ira... Pas besoin de volontaire, je le suis... Juste, que je comprenne bien en fait ce que tu attends... Faut que je m'ouvre les veines ? Ou le bras ? Et... Je ne suis pas sûr d'avoir saisi à quoi il ne fallait pas que je touche... L'anatomie humaine n'est pas mon point fort... Alors, dis-moi quoi ne pas faire exactement... Et je ferais ensuite ce que tu attends de moi... Je ne m'inquiète pas du tout... »

Le souffle lent, inspirant et expirant pour garder mon calme face à la situation à venir. Si autant j'avais toujours un peu de mal à voir le sang des autres, -exception faite de mes carnages lycanthropes-, le mien ne me posait aucun soucis, et ce qui brillait au fond de ses yeux m'indiquait qu'elle s'occuperait bien de moi. Puis, il fallait dire que ça ferait tâche sur son CV "A laissé mourir le professeur de Métamorphose quelques semaines après avoir pris ses fonctions". Non, j'avais totalement confiance en elle pour cela. Je sortais ma baguette de ma main gauche, prêt à faire ce qu'elle me dirait, l'endroit où me couper, pour que je vois ce qu'elle voulait me montrer et qu'elle exerce son art sur moi.
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Re: Balade Nocturne
Elhiya Ellis, le  Lun 12 Nov - 18:23


Mélange d'ivresse sous les étoiles


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L’incompréhension, dans les mots, dans le regard, dans la ligne de ses lèvres, dans ses gestes muets, se déversait allégrement, forçant le soupire désabusé, envoyant les opales se perdre dans un scintillement stellaire.  Tout ce qu’elle détestait se dessinait forcement ce soir, tout ce à quoi elle tournait le dos restait planté devant elle. L’envie de partir grandissait, de lui dire de se démerder pour la suite aussi, pourtant, marquant un temps de silence, laissant Spangle se frotter contre sa joue, la voix s’élevait de nouveau calmement.

– Ne dites pas ça comme ça, ça fait suicidaire…

Et il y’avait bien plus propre pour perdre son essence de vie que s’ouvrir le bras de haut en bas… De multiple choix plus rapides, moins douloureux, plus égoïstes et solitaires qu’entacher la vie d’un Autrui en lui offrant le spectacle d’une lune carmine se reflétant dans une mare gluante et collante… Le souvenir des options fronçait les sourcils une fraction de seconde, offrant des lapis-lazulis ternies à la future petite souris à soigner, interrompant la logique des palabres un instant de plus. Avec tout ce temps, réagir à de simples mots restait déroutant…. Perturbant… L’esprit restait traitre… Conscience râlait toute seule dans son coin, patientant sagement que la blonde se ressaisisse.

Les doigts partaient dans le pelage de la boule de coton, récupérer un repère présent, un de ceux qui rappelait que le temps avançait, toujours, en toute circonstance, que seules certaines cicatrices d’enfant restaient figées. Une morsure légère au poignet arrachait un claquement de langue et une pichenette sur le museau de l’animal. Remerciement ingrat de la maitresse qui reposait son assistant au sol tout en reprenant.

–Jouez les souris…. Avant de vouloir blesser vos élèves ce serait mieux quand même…

De quelques pas en sa direction, le sourire en coin avait repris place sur les joues. Nul question d’équité avec les moufflets qui se feraient du mal tout seul, mais il était bien plus facile de prétexter ce genre de chose que de partir sur une simple affirmation dénuée de raison visible. A la main de l’enseignant récupérée de nouveau avec douceur, l’index dessinait une nouvelle fois une courbe invisible de la pulpe des doigts. Une trace légère à suivre pour plus de simplicité. Suivit d’une seconde plus haut sur l’avant bras.

– Juste ici, si vous voulez bien, ce devrait être largement suffisant. Au pire… là aussi… Ne vous inquiétez pas de l’aspect possiblement impressionnant c’est l’idée… enfin.. vous comprendrez bien assez vite… Et désolée par avance… Je..

Troubles des opales lisibles. Se mettre soi-même en situation de vulnérabilité avait toujours cet arrière-gout amer en bouche. Cette crainte de ne pas pouvoir outre passer, de voir, entendre, encore et toujours les mêmes choses. Pourtant, depuis ces semaines écoulées à répéter avec le furet ce qu’il y’avait à faire, les risques devaient se retrouver minimiser. Mais le regard, autant navré qu’attristé, s’accrochait quelques instants de trop aux émeraudes pour passer inaperçu. Fuyant dans un tourbillon de mèche blonde, Elhiya se repositionnait lentement contre son arbre, un pied appuyé dessus. Le cœur se serrait machinalement, ne sachant que trop bien que si l’enseignant faisait ce qui était demandé, ce n’était pas qu’une ou deux gouttes qui perleraient au sol, mais flot assez conséquent, suffisamment pour pousser ses propres limites dans ses retranchements. Même pas une phobie, juste le poids de la culpabilité trop apte à se manifester quand la vision se perdait dans un manteau sanguin.

- Après vous petite souris..

Pointe d'espièglerie subsistante pour détourner les pensées, celles de la blonde, pas celles de l'homme étrangement confiant. Détail frappant soudainement quand les mirettes l'observait avait attention. D'où ce genre de comportement pouvait lui venir. Le peu d'échange partagé par le passé ne pouvait nourrir ce genre de confiance, pourtant, comme Jace, il ne cherchait pas à trouver une victime autre pour l'exercice. Intriguée, les opales attendaient sagement teintant de curiosité cette disponibilité étrange.
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Re: Balade Nocturne
Evan, le  Mar 13 Nov - 17:05






Je voyais que mes mots n'étaient pas forcément nés pour la ravir, suivant son regard partit se perdre à nouveau dans les profondeurs célestes. Sa voix tinta en douce reprise de mes mots, comme si j'avais pu ne serait-ce qu'effleurer cette idée. Bien que dans les lambeaux de mon passé cela avait été le cas, ça ne l'était nullement sous ce firmament qui se dessinait à ses côtés et aux incertitudes de sa vie entrevue.

« Désolé, c'était pas le but... »

Un simple murmure que le vent aurait pu dérobé sous un de ses frêles passage, qui aurait pu s'éteindre dans la fragilité de lèvres seulement entrouvertes mais restées désespérément muettes. Je remarquais la tendresse complice entre la belle et son animal, qui s'apposait comme un réel assistant plutôt qu'un simple décor au théâtre de sa magie. Des doigts qui se perdaient sur la fourrure neigeuse, un geste de Spangle visiblement brusqué, non sans retour autoritaire de sa maitresse qui prit soin de le reposer délicatement au sol peu après.

Et quelques mots au suspens latent, d'une scène plantée avant que prenne forme celle de mon cours pour lequel je l'avais conviée, comme s'il était nécessaire que je sois passé entre ses doigts de fée avant, que c'était un élément primordial, pour comprendre un peu plus la personnalité enfouie derrière l'arrogance laissée de l'adolescente connue, derrière le feu miroitant au fond de ses opales merveilleuses, ou les océans les plus calmes pouvaient s'y mêler comme si de rien n'était, donnant deux façades disponibles et un seul cœur pour les gouverner.

Et là, c'était bien ce chemin là que je m'apprêtais à arpenter, celui de son cœur, de ses convictions profondes, de ses choix pouvant la mener au sommet de son art, pour la voir reine sur des montagnes d'argent, envers et contre tout ce qui pouvait régir l'univers de la magie. Juste ses bases, ses limites, ses envies, elle.  

Et elle vient récupérer ma main nuageusement (il devrait exister ce mot, pour la peine je le laisse Ange ), laissant de nouveau filer la courbe de ses doigts, pour dessiner le croquis de ce qu'elle attendait de moi. Appuyé, par des mots plus concis, m'indiquant que là où elle avait stoppé son geste, je devais faire couler mon sang, et je lâchais un soupir entendu en m'accrochant aux notes salées et embrumées par le voile léger de la nuit.

« Il en faut beaucoup pour m'impressionner tu sais... » glissais-je dans l'étoffe d'un sourire amusé, comme pour qu'elle se détende sur mes mots joyeux, malgré ce qu'elle semblait prête à me montrer.

Des mots toujours en suspend, un désolée qui se meurt de sa voix troublée, et je captais qu'au delà de son envie de me faire voir, quelque chose la bloquait, peut-être un  vestige de son passé, ou une crainte qui suivait ses pas encore et encore comme un refrain entêtant et dont il était difficile de se défaire, dans les enrobages du meilleur ou du pire. Son regard océan teinté d'une brume que j'aurais volontiers soufflé pour en retrouver l'éclat miroitant comme les printemps les plus ensoleillés.

« Pas besoin d'être désolée tu sais... Ne t'en fais pour moi, j'en ai vu... Beaucoup d'autres... »

A la frontière du perceptible, sans saisir cette nuance qui m'échappait et empourprait autant sa voix que ses iris, je la regardais qui retournait près de son arbre, alors que j'aurais voulu laisser une caresse subtile sur sa joue pour apaiser ses craintes peu importe ce qu'elles pouvaient être.

Les émeraudes replongées sur les traces laissées sur ma peau, sur les indices nécessaires à la construction du puzzle qu'était Elhiya, je soufflais un instant, alternant, entre la belle et le reflet de ses doigts qui sillonnaient encore ma peau dans mon esprit. Baguette au-dessus de ma chair, j'informulais un premier #Diffindo sur la première trace laissée, me faisant une coupure de quelques centimètres.

Avant de faire glisser ma baguette sur le deuxième endroit indiqué sur mon avant bras, et, cette fois, m'entaillant sur près de dix centimètres sans ciller. En serrant les dents tout de même, mais j'avais subis bien pire. Mes émeraudes se perdant dans le liquide carmin qui ne tarda pas à s'éparpiller sur ma peau, serrant le poing un instant comme pour regarder faire les choses, m'agenouillant non loin d'Elhiya, avant bras tendu dans le vide, gouttelettes sautillant sur la terre pour la souiller impunément.

« Petite souris attend... »

Yeux attachés, à déchiffrer leurs opposés de la soirée, à attendre qu'elle me fasse tout ce qu'elle voulait me faire, prêt à être son cobaye dans les profondeurs de la nuit et de la magie la plus noire s'il le fallait. Mon sang offert à ses exercices, à son talent, à son monde qu'elle allait étaler un peu plus sous mes yeux. Et je gardais, sur mes lèvres, un léger sourire en la regardant, comme lui criant « Je n'ai pas peur alors il n'y a aucune raison que toi tu aies peur ».
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Re: Balade Nocturne
Elhiya Ellis, le  Mar 13 Nov - 18:39


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Pas un sourire aux mots qui se voulaient rassurants. Il n’était pas question de lui, pas à une seule seconde, pas à un seul moment. Il n’était qu’un élément de pièce rapportée avec qui composer car il avait prononcé une requête étrange. Un Autre avec un nom, un prénom, retenus, rien de plus. Tout le reste n’était qu’égoïsme d’enfant pour pouvoir se cacher derrière un «Je vous avais prévenu ». Nulle question d’entre-ouvrir une porte, d’offrir un quelconque bout de sa personne. Il n’y avait rien de désintéressé sur cette demarche, juste l’assurance de garder son emploi, et qu’il sache ce qu’il lui demandait. Se dédouaner, derrière une vérité tendue sous un rayon de lune blafard habitué à ces spectacles discrets.

Le pied s’était callé de nouveau dans l’écorse, offrant la supplique muette usuelle à l’astre de nuit, réconfort illusoire retrouvant peu à peu ses marques dans des soirs comme celui-ci. Les opales patientaient, sagement, observant avec attention les gestes effectuées du Chaton aux faux crocs préjudiciables devenu Souris nocturne obéissante. Une première courbe dessinée de la pointe de la baguette, trop faible bien qu’efficace pour la comédie tramatique attendue. Puis une seconde, arrachant un froncement de sourcils sur la taille, trop grande, trop longue, dévoilant plus qu’il ne fallait pour ne pas détourner le regard dans la moue réprobatrice.

La suite n’était que la rencontre que trop connue de l’enfant obligée de regarder un vieux film tournant en boucle encore et toujours. Images fixes et sans son désormais. Mirettes fixes sur l’écoulement de vie dégoulinant de plus en plus sur le sol. Du coin de l’œil, le petit assistant commencait attendait, assit au pied de sa maitresse, les vibrisses alertes, de savoir quoi faire. L’index droit indiquait l’ordre dene pas bouger pour le moment, faisant s’applatir les petites oreilles duveteuses en dépit. Le temps devait suffit fuir, tapisser le sol de cette couleur encore plus peu plus… Et juste être.

– Patient.. Soyez patient… Vous avez trop coupé par contre…

Constat validé en se redressant en reposant les yeux sur l’entaille, alors que l’estomac se tournait sous les murmures d’une culpabilité à jamais gravé dans d’autres chaires décomposée et disparues que les siennes.  Un battement se perd, sous un sourire pale, des mèches blondes souillées, une robe fleurie baignant dans l’incapacité d’agir… Un claquement de doigt léger pour l’animal avant de se retrouver encore submergée par ce qui ne pouvait être soigné. Les faiblesses d’une gosse rendant le scintillement des étoiles dans le sang hypnotisant, étirant leurs longs doigts sur la volontée, la cloitrant dans un coin, là où il n’y avait plus personne à qui en vouloir à part soi-même. Et les secondes filaient inexorablement, sous les sens retournés en arrières, figés par la quantitée bien trop importante d’essence de vie perdue, chuchottant qu’elle ne pouvait rien faire, rien sauver, cette fois encore.  Petite voix interieure bien pénible, bien plus ennivrante que Conscience ou Colère qui avait, comme prévu trouvé son chemin vers l’esprit pour l’enfermer loin de la réalité.

Un bruissement dans l’herbe trahissait la course de Spangle parti s’enquérir de l’état de l’enseignant avant de récupérer de nouveau le bas de pantalon de la maitresse sans succes. Plusieurs tentatives perdues, à laisser la blessures s’empirer, avant qu’il ne decidait enfin de planter les crocs dans la chair tendre du bas mollet au dessus du tendon. A la douleur violente, un sursaut, un couinement léger et la fraicheur de la nuit reprenait ses droits. les Lapis papillonnaient, cherchant à remettre le lieux où ils étaient, se detachant de la flaque ayant couvert l’herbe fraiche. Reprendre conscistance, passer le regard du petit assistant au blesse, sortir la baguette pour en murmurer un #Evanesco plus que nécessaire avant de s’agenouiller en pincant les lèvres et vérifier l’ampleur des coupures. Chasser d’un mouvement de tête ce qui restait toujours au fond de la tête ne servait à rien, les images restaient, le sentiment d’impuissance passé aussi. Mais désormais, les gestes étaient connus, par cœur, machinaux, et n’hésitaient plus où s’élever.

Comme pour le rongeur parti très loin, le sortilège de couture pour la main et l’épiskey faisaient leur office. Pas un mot de plus pendant les premiers soins, les pensées trop aptes à s’évader encore et toujours un peu plus. Le furet, coutumier aux rechutes de concentration possible, restait le long de la jambe, attentif au moindre mouvement stoppé.  Entendant la voix de l’infirmière déchirer le silence instauré, ses petites griffes retoutnaient gratter la terre, à la recherche d’une ou deux bestioles à déloger.

– Niveau douleur ? Ca lance forcement et ca va etre pire en passant là…

La pointe du frêne designait l’avant bras trop ouvert, alors que les opales se perdaient de nouveau dans l’écoulement ininterrompu. Perdition de réalité de nouveau, le murmure de Lucy résonnant encore dans la tête, et la conscience de se sentir couler plus rapidement qu’habituellement. Au toubillon accusateur redondant, aux images imprimées sur les rétines, Elhiya, agacée, se retrouvait à en avoir de stopper la fuite de globule rouge. L’erreur frappant plus que les souvenirs meurtrissant, la main gauche compressait rapidement la plaie du temps que d’un tournoiement de ruban au bout de la baguette elle ciblait la zone mise de coté.

– Bougez juste pas…
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Re: Balade Nocturne
Evan, le  Sam 17 Nov - 16:55








Les yeux rivés au firmament de la blonde, même empourprés de bribes nuageuses, aspect grisâtre survenus des lambeaux du ciel qui avait apposé sa présence obscure. J'étais là, embué par une hordes de silences, faussement obstrués par quelques timides rafales de vent qui faisaient trembler les feuilles des arbres les plus résistantes, qui devaient essayer de tenir encore pour ne pas mourir avec leurs semblables maculant la terre du parc.

A la place, c'était mon sang qui s'éparpillait, d'abord en gouttelettes qui sautaient joyeusement après avoir longé une bonne partie de mon bras. Puis, les secondes passant seulement bercées sous les étoiles qui se demandaient ce qui se déroulait sous leurs yeux inquiets, un flot plus continu, qui s'écoulait jusque sur la terre, et je plissais les yeux un instant, constatant, que j'avais probablement un peu trop entaillé mon bras.

Pas de quoi ressentir déjà des effets néfastes, mais j'espérais un peu plus étrangement, que la belle savait parfaitement ce qu'elle faisait, et que ses doigts de fée seraient autant une caresse à faire disparaître la douleur naissante qu'elle ne l'avait été quand elle les avait glissés sur mon bras délicatement, comme le baiser d'un printemps sur les fleurs heureuses.

J'observe, muet, la belle et le petit animal près d'elle, mes sauveteurs de la nuit aux rayons de lune attendrissants. Je vois le geste qu'elle lui fait, comme si lui attendait, de pouvoir venir jusqu'à moi et faire sa part de travail attendu. Une invitation à la patience, un constat que j'avais trop coupé, murmure laissé d'un « Désolé... » pour vers elle s'envoler.

Combien de temps ? Je ne savais. Mais je gardais cette confiance en elle, comme j'avais pu l'avoir en d'autres. Là, cherchant au fond de ses prunelles, la raison qui me poussait à en être persuadé. Au delà des postes occupés, un battement de cil contenait, la naissance du monde en otage, l'azur comme rivage.

Un effet de flou s'empare de mes émeraudes, mon regard se perdant sur mon bras coloré de ce manteau pourpre, me renvoyant à beaucoup trop de sombres souvenirs. De ma propre chair meurtrie, à celle de mes amis les plus chers, des personnes que j'aimais, trop de sang déverser circulait dans les méandres de ma mémoire. Trop de larmes écoulées en cascades tristes, trop de douleurs rangées dans des illusions de force, trop de souffrance m'écorchant vif sous les nuits avec en compagne seule la Solitude qui jouait avec mes nerfs.

Peut-être simplement trop de temps à vivre dans ce monde où j'avais déversé et vu se déverser bien trop de peine pour que j'arrive encore à contenir tout cela. La fin était peut-être proche, le sens de tout ce qui était autour de moi se dérobait. Alors là, si elle me demandait pourquoi tant d'assurance, je pourrais bien lui répondre qu'en étant au seuil de la mort, absolument plus rien ne me faisait peur.

Mais elle ne pourrait pas comprendre, pas saisir toute la violence de mes ténèbres quand bien même je l'avais laissée entrevoir une infime partie. Cela faisait des années que j'aurais du mourir au bord de ces falaises escarpées, sur ses rochers portant encore mon sang et gravés dans mes nombreuses cicatrices. Au fond, je ne faisais que retarder le temps, mais à quoi bon ? Mais à quoi bon...

Je commençais à me dire qu'elle attendait que je me vide de cinq ou six litres avant de réagir, quand Spangle fendit les quelques herbes pour venir jusqu'à moi, lançant un regard dont je percevais une note d'inquiétude, laissant un sourire attendrissant à l'animal, comme si je me disais qu'il pouvait, à cet instant, savoir tout ce qui me rongeait intérieurement.

Et je suivais le petit être doucereux repartir alerter sa maitresse, retrouvant la naissance de ses opales sur le monde, comme si elle avait cherché à être loin de la douleur apparente qui pouvait me gagner. Rapidement, elle semble retrouver consistance, faisant disparaître la flaque de sang qui s'était constituée sous mon bras, venant s'agenouiller près de moi pour réellement jauger de l'ampleur de mes entailles.

Mes émeraudes imbibées d'une étincelle de soulagement suivaient ses gestes, la regardant faire, la boule de coton toujours près de ses jambes. Je serrais les dents sur la fermeture de ma plaie à la main, le regard perdu en multiples pensées, pourtant rivé sur ce sang qui colorait encore ma peau. L'écoulement fini sur ma main, une question de ses lèvres fragilise l'apparence de silence.

« Ça lance un peu oui... Mais ça va... Je soignerais définitivement ça avec un bon verre en rentrant tout à l'heure...  » lâchais-je avec un sourire.

Comment lui dire que j'avais infligé des blessure si terribles, que ça ne serait pas une petite gêne de la sorte qu'elle ressentirait. Qu'elle en perdrait peut-être ses moyens, si elle voyait toutes les atrocités laissées derrière moi, le monstre que j'étais réellement et dont elle ignorait tout, si ce n'était le peu que je lui avais donné de voir. Tout m'opposait à elle, et pourtant, ce qu'elle dégageait avait un petit quelque chose d'énigmatique, qui m'offrait cette confiance palpable jusque dans mes prunelles. Le sang sur le bras bientôt chassé, sa main s'apposait sur ma plaie, en même temps que naissait un ruban pour venir choyer ma blessure.

« Je ne bouge pas... J'ai déjà assez perdu de sang comme ça ! Manquerait plus que tu finisses avec un cadavre entre les doigts... Quoi que... mourir entre tes mains, il y aurait plus déplaisant d'après mon vécu... »

Grand sourire amusé offert sans barrière, de ceux à désarmer une armée, à faire trembler la terre, et vibrer les voiles du monde. Un peu d'elle greffé sur mon bras, je pouvais bien lui donner cela, en plus du voyage perlé d'une forêt mystérieuse rencontrant une mer chatoyante à y laisser des bouts du monde.
Elhiya Ellis
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage
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Re: Balade Nocturne
Elhiya Ellis, le  Dim 18 Nov - 16:15


Mélange d'ivresse sous les étoiles




LA partagés


Un désolé envolé comme ces feuilles d’automne perdues, noyées dans l’indifférence de tous, dans la sienne, qui ne comprenait pas la naissance de ces excuses. Pas de question, pas de sourcil interrogateur, juste les mirettes suffocantes sur l’écoulement grandissant et l’attente de la fuite du temps. Quelques secondes qui ne devaient être de trop, quelques grains de sable fuyant un sablier percé, le laissant à ses propres pensées glissantes là où elle ignorait ce qu’il pouvait être et ce qu’il avait été. De soigneuse, elle ne l’était pas vraiment, plus raccommodeur sans matériel pour son propre cœur, ses propres peines. Elle apposait des pansements nounours, des baumes de sourires, des caresses d’un fil de couture sans jamais connaitre vraiment la limite acceptable pour elle, pour ces Autruis qui passaient entre ses doigts. Altruisme illusoire, mensonge égoïste de l’espoir enfantin de pouvoir, un jour, se soigner soi, ne plus avoir mal pour eux, se défaire de ces liens invisibles éternels, tissés d’une toile de trop douceur jamais vraiment perdue. Vérité bien moins brillante que ce que le poste pouvait laisser penser.

A la compassion offerte aux usuels blessés, pas un regard pour la victime volontaire, pas une ébauche de rehaussement de commissures de lèvres, juste l’attention portée à son loupé, à la course de la baguette réparant un simple exercice à demi-raté. Sous la caresse d’un rayon lune, il avait fallu, encore une fois, les crocs d’un être innocent, enfoncés dans la chair, pour lui faire reprendre consistance. Imprimés sous les rétines, toujours les mêmes visions, les mêmes contours de mômes, toujours... qu’importait les caprices du Temps… Les lèvres se pinçaient au constat, se redressant sous l’évocation d’un verre salvateur, filtrant un souffle léger à la pointe de l’amusement. « A ce niveau, j’ai plutôt tout intérêt à vous l’offrir je crois » En suite de soins possiblement nécessaire pour l’un comme pour l’autre. A l’amertume d’un spiritueux roulant sur la langue, le réconfort obtenu se retrouvait bien plus efficace qu’un quelconque sortilège. Habitude encrée, année après année, sous les soirs de désir d’oubli, qui se verrait honorée ce soir aussi, avec ou sans graine de plaisir d’esprit.

Un regard sur les émeraudes, à la dérobée, avant de le poser sur cette entaille, trop poussée pour ne la rendre docile d’un simple episkey. La réflexion à l’utilisation d’un brin de couture se coupait violement sur les dernières paroles prononcées. A la déraison des propos, l’attente n’avait plus de place sous le regard bienveillant des astres de nuit. Un froncement de sourcil se heurtait à son sourire trop brillant, trop lumineux, retournant ce qu’il ne fallait pas, pas en plein soins, pas les mains couvertes de sang, pas même au détour d’un verre de vodka de trop. « Vous.. » Et le trouble soudain s’agaçait d’exister, de substituer dans de telles circonstances, de s’éveiller là où il n’avait d’existence valable, renouant contact avec l’irritation et imposition de distance s volontaires. « Vous feriez mieux de vous taire au lieu de dire n’importe quoi. Vous avez de toute évidence trop perdu de votre capacité d’analyse. #Lacus filum » Au départ des prunelles zébrées d’une froideur palpable au fond des Lapis, le sortilège avait fusé sans aucune procédure, sans la précaution habituelle de soulager la douleur à venir, ou d’anesthésier la zone à travailler, laissant avec rudesse se détailler les fils d’argent le long de l’avant-bras.

A la douleur subie possiblement  cesserait-il de parler et de sourire de la sorte. Au moins n’avait-il pas coupé trop profondément forçant à une réparation des muscles, la nécessité d’un « # Secudermis » devenait plus préventif que vital. La protection dermique déposée avec soin sur les fils résorbables, guidait la marche à suivre pour les prochains jours, dans un sérieux revenu sous la vision de l’écoulement de vie le long du bras de l’enseignant. « Je me doute que vous ne restez pas enfermé au château, aussi, ca protègera toute agression extérieure naturelle. Changez le demain, à peut-près à la même heure, je suppose que vous connaissez le sort. Sinon passez, je le changerais. Par contre… pour vos palabres divagante… j’aurai du prévoir quelque chose…. ». Une pomme, un cookie, une sucrerie quelconque pour permettre au manque sanguin de se remettre rapidement.

L’hésitation brève à la logique médicale habillait d’une moue désœuvrée les joues de l’ancienne Serpentarde. Il y’avait bien, dans les grimoires des soigneurs de quoi pallier à ce genre de souci, faire en sorte de remettre rapidement sur pied un patient, pour peu qu’on ne voulait pas le voir défaillir. Au soupir porteur du souvenir du louveteau brodé d’or, la baguette s’élevait, sans le revigor nécessaire, pour réparer ses torts de gamine incapable de trouver de simples mots pour s’expliquer. « # Alco Mederi» Pour puiser dans les dernières ressources..  mais surtout car   le  refus que les Autruis payent de ses erreurs, de ses leçons d’apprentissage, restait, toujours... Alors, du temps de quelques scintillement d’étoiles radieuses, un transfert d’énergie pour combler la perte d’essence de vie. Ne pas étreindre les limites de l’épuisement, ne pas embraser l’étourdissement, juste compter de une à cinq princesses de la nuit, juste de quoi y repérer la petite favorite à choyer. Offrir un léger sourire en relevant le nez. Chercher, via les diamants d’océan si ses sens revenaient, et plaquer devant ses mirettes trois doigts relevés. « Vous êtes toujours avec moi ? Vous en comptez combien ? Pour information je n’ai pas plus de cinq doigts… ». L’humour ne sauvait pas l’inquiétude naissante à son tour.

L’attente se faisait aussi sage que possible, si possible, la canine droite très discrètement coincée sur la lèvre inférieure, attendant de voir l’ampleur du loupé du soir


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