[RP libre]

Ce matin je m'étais réveillée du bon pied, pas de fenêtre entrouverte,
pas de cris de premières années ni de chouette imbue d'elle même
qui ne daigne même pas me regarder en déposant une lettre pourtant
remplie de bonnes choses.
La neige était toujours là mais sa blancheur perdait de son éclat petit
à petit.

La journée passa très vite et je ne vis même pas le matin passer pour
laisser place à une après midi ensoleillée. Le repas venait de se
terminer et tous les sorciers partaient à leur rythme quant à moi je
restait assise à parler avec ceux qui restaient jusqu'à ce qu'il n'y ai
plus personne. Je me retrouvait seule dans la grande salle, enfin
seule à être seule puisque d'autres personnes discutaient sur les
fauteuils près d'un feu. Je les fixaient la tête penchée vers la droite,
celle-ci posée sur mes bras fin recouverts de ma chemise bleutée.

Je me leva enfin après une petite minute de silence, pour aller
rejoindre le peu de personnes qu'il restait mais me mit un peut à l’écart,
écouteurs dans les oreilles et un énorme pavé sur les genoux. Ce
gros roman policier faisait peur, en effet mais il me fallais bien une sortie
de secours si je n'arrivait pas à progresser en magie. Lire étant la
meilleure façon de progresser en français, je comptait beaucoup sur
ses bienfaits pour mon métier futur.

Malgré le son dans mes oreilles, j'entendait tout de même les jeunes parler
des cours, des profs, des élèves. Ça fait bien longtemps que je n'ai plus
de discussions du genre. En arrivant chez les Poufsouffles je pensais
avoir gagné 8 ans de tranquillité mais j'était très loin de la vérité. Malgré
la réputation de cette maison je suis sure que l'ambiance est plus
chaleureuse et délirante dans les dortoirs pouffys que dans les autres.
Enfin, je n'ai jamais eu l’occasion de le vérifier mais au vues des
discussions que j'ai pu observer en deux ans de cours intensifs je
pouvait quand même donner un avis s'approchant du véridique.
Malgré les différences de caractères tous se mélangent à la perfection, les
gentils, les méchants, les fous, les timides et les bipolaires.
Personne n'était mis à l’écart et ça c'était beau.

Un sourcil levé je ris discrètement devant la chanson qui venait de se
lancer dans mes oreilles. Un bon petit rap indé' qui faisait tout sauf suivre
avec la situation présente. Je ne me rappelais plus avoir mis cette chanson
sur mon mp3 mais passons, mon doigt tapait malgré  moi en accord
avec la musique sur l’accoudoir du fauteuil sur lequel j'étais assise.
Absorbée par ce rythme entraînant je ne ressentait plus ce qu'il se passait
autour de moi et me laissa emportée dans un monde de sérénité complète.

Je ne me rendais pas compte du ridicule que causait mes gloussements
dans le petit silence qui s'était installé mais un jeune homme, lui, l'avait
remarqué. Je l'avait vu rentrer en traînant du pied pour s'installer à la table des
Serpentards.
Il avais un petit air supérieur et pourtant affichait un visage d'ange
aux traits asiatiques. J'avais eu un peu de mal à reconnaître en lui un vert et
argent puisque deux grosses cernes rayaient son visage aussi blanc qu'un drap.
Il a l'air tellement mal que j'en ai de la peine, avec cette allure je me demande
pourquoi ses amis ne l'entourent pas dans ce moment de déprime. Enfin j'imagine
que c'est de la déprime que j'ai cru voir à l'instant briller dans ses yeux quand il
m'a à peine regarder 2 secondes. Après avoir manger goulûment, l'homme aux airs
de zombie s'était avancé vers les fauteuils. Il avait jeté un regard meurtrier à une
petite rousse non loin de ma place puis avait soudainement regagner un peu de sa
joie de vivre. Je me demandait ce qu'il s'était passé dans sa tête pour qu'une
grimace se transforme en sourire. Un sadique refoulé peut-être ?
Je ne sais pas pourquoi ni comment mais il s'était brutalement étalé de tout son long
sur le carrelage froid de la grande salle .
Je le regarda en grimaçant, cette image me rappelais vaguement
un épisode de ma vie de sorcière mais surtout d'ados. Cela faisait maintenant
deux fois que mes jambes gênaient le passage de quelqu'un et celui-ci finissait
généralement la joue contre le sol les quatre fers en l'air.
Je lui tendis la main pour qu'il se relève mais il ne la vis pas et se remis sur
ses pieds de lui même.
Le jeune asiatique avait avancé maladroitement jusque
moi et m'avait dit avec une gentillesse troublée par la fatigue :

Excuse-moi, je rêvassait et semble-t-il je me suis pris les pieds avec
tes chaussures...

Il s'était exprimé avec une étrange confiance en lui qui contrastait avec son apparence
euhm... plutôt désolante. Ce garçon m'avait l'air intéressant, il me falais sympathiser
avec d'autres personnes que celles que je connaissais déjà.
J'aime les imprévus et cet homme m'inspirait le changement.
C'est sur cette lancée que je lui dit avec un amusement retenu :

Oh, c'est moi qui suis désolée, j'ai pas fait attention. Dit, c'est quoi
ton nom ? Désolé de t’aguicher comme ça mais je m'ennuie... beaucoup enfaîte..

Je me serais frappée la tête avec mon bouquin quelques secondes après si seulement
je n'était pas devenu le centre d'attention d'un bonne dizaine de personnes.
Je regarde le sol pour échapper aux regards assassins qui n’étaient pourtant présents que dans ma
tête et aperçoit une lettre voler sous le coup des petit courants d'air que causaient les
allés et venues des étudiants.
Je le ramasse et aperçoit sans le vouloir écrit d'une écriture soignée :
"Pour Wilum"
Quel drôle de prénom, je ne l'ai jamais entendus auparavant. Ma précédente question
ne servait plus à grand chose ou rien qu'à réentendre cette voix ni trop grave ni trop
aiguë qui était sienne. Je lui tends le bout de papier sans dire un mot et attends avec
attention la réponse à mon invitation de départ les jambes croisées dont une tapait la
mesure sur le carrelage blanc.

Il s'était écarté de moi les épaules en l'air sans se retourner.
C'est donc dans un grognement de ma part qu'il avait vus
la petite lettre dans la paume de ma main. Mon découragement
fut instantané, j'allais donc finir la soirée seule le nez dans mon
bouquin. Pourtant c'est avec un air espiègle qu'il avait récupéré
le bout de papier en me fixant les yeux dans les yeux. Ces pupilles
brunes quasiment invisible avaient fait un looping avant de me dire :

- Ta précédente question ne vaut plus rien à pèsent
et donc je te retourne la question

N'es pas qu'il avait du charme ce petit Serpy malgré ce petit air
supérieur bien apparent. Je souris avec assurance tandis que toute
timidité disparaissais totalement de mon expression. Alléluia, je n'allais
pas le laisser filer celui-là, je tapota la place à coté de moi en disant :

- Kath', enfin je m’appelle Kathleen mais c'est trop long...
donc appelle moi Kath'.

J’espère qu'il ne vas pas le prendre pour de l’attirance, c'est juste que
son caractère me plaisait et que je voulais faire de lui une connaissance
plutôt qu'un inconnu. Je devrait peut être arrêter de me faire des amis
du sexe opposé sinon Flynn vas finir par se poser des questions... Mhmm
non, je crois qu'il comprendra et puis lui aussi doit bien avoir des amies
filles non ? Maintenant que j'y pense je ne sais pas qui il fréquente, il faudra
que je m'informe. Je n'espionne pas ni rien du genre, je suis juste curieuse
et je veux absolument savoir si il est aussi fidèle qu je ne le suis. Reprenant
conscience de l'endroit où je me trouve et la personne en face de moi je
prend la parole :

- T'est en quelle année, je ne crois pas t'avoir déjà vu avant...

Je suis trop concentrée à fixer les personnes que je connais pour avoir la
chance de trouver des visages inconnus, c'est surement pour ça que je ne l'ai
jamais vu. Je regarde vaguement autour de moi pour voir que la salle se vide
encore pour y laisser seulement des insomniaques. Les fausses étoiles brillaient
de plus en plus dans le faux ciel qu'était le plafond de la grande salle.

- Je suis en dernière année, Je t'ai croisé une ou
deux fois je pense... et toi en quel année est-tu ?

Il parlais toujours avec assurance comme si rien ne pouvait le
faire faillir. Cela m'étonnait déjà beaucoup qu'il réponde à mes
questions futiles alors que son caractère m'aurait plutôt fait
penser à un renvois direct voir une ignorance royale. Pourtant
c'était bien sur le fauteuil à ma gauche qu'il venait de s'installer
les jambes croisées à la manière d'un prince.

- T'a l'air plus jeune pourtant... et je suis 3ème
année.

Je faillis lui parler de mes difficultés d'apprentissage mais
je sentais bien venir un rire sadique et quelque chose du genre
"Moi je suis premier de toutes les classes donc,
c'est pas comme si ça m’intéressait". Mais contrairement
à mes attentes il m'avais répondu avec une sympathie apparente
qui me surpris. Enfin je ne vais pas m'en plaindre, je lui souris
et engage une conversation vague. Je ne suis pas sure de la pertinence
de ma question mais si on ne peux plus dire ce qu'on veux en
dehors des cours je ne vois pas quand on pourrais le faire. Ce gars,
malgré les apparences n'a pas l'air méchant ou superficiel et même
si je ne voit aucun points communs entre lui et moi, je pense qu'on
pourrais devenir quelque chose d'autre que des ennemis. Je ne
veux pas faire ma faux-cul avec qui que se soit donc je dit ce qui veux
sortir, ce qui fut :

- heum pourquoi avait-tu l'air dépressif il n'y a pas
deux minutes ?

Ce n'est pas que je veuille effacer le sourire qui commençait à naître
sur son visage mais il fallait bien que je trouve un sujet de conversation
et je ne suis pas sure que "J'aime ta tête" conviendrais. C'est vrai
qu'il est plutôt beau maintenant que j'y pense mais rien ni personne
ne saurais surpasser la beauté de mon âme sœur. Enfin, c'est juste
mon avis, je suis sure qu'une bonne partie des dernières années doivent
être à ses pieds.

Bip. Bip. Bip. Nous y voilà, une nouvelle journée commençait et il fallait en profiter à fond. J’ouvris les yeux et me rendit compte qu’aujourd’hui il ne ferait pas très beau. En effet, une fois que je me mis assise, je baillai à m’en décrocher la mâchoire, me frottais les yeux puis passais une main dans mes cheveux tout ébouriffés à cause de la nuit cauchemardesque que je venais de passer. Sans même bouger mes fesses de mon matelas si confortable, je regardais par la fenêtre et il pleuvait. Voilà pourquoi la luminosité de la chambre était si faible…

Je pris mon courage à deux mains pour enfin daigner sortir du lit si tôt. Une fois debout, je me suis dirigée immédiatement en direction de la salle de bain, histoire de sortir à deux cent pour cent de ma léthargie, pour aller sous la douche. Je ne suis pas le genre de fille qui passe deux heures dans une salle de bain car j’aime quand ça bouge. C’est donc au bout d’une demi-heure que je sortie de la salle de bain. J’avais enfilé mon uniforme avec soins, m’étais coiffé et légèrement maquillé.
Mon ventre se mit à faire une sorte de gargouillis, ce qui signifiait que j’avais faim. Et en effet, j’avais très faim ! C’est alors avec hâte que je sortie des appartements communs de Griffondor pour me diriger vers la grande salle. Une fois dans les couloirs,  je m’aperçue de l’ampleur de la chose… la chose étant les nombreux élèves qui traversaient ce même couloirs. J’essayais de faire mon maximum pour me faufiler entre toutes ces personnes, sans bousculer,  et arrivé enfin dans cette fameuse grande salle. Une fois à l’entrée, je fus à la fois surprise et émerveillée. Tout était si magique sous mes yeux. Je ne pouvais pas entendre mots pour mots toutes les conversations qui fusaient. La seule chose qui se dégageait était le brouhaha inconscient. Les uns riaient à perdre haleine, d’autre étaient plongés dans de grandes discussions visiblement.

Je m’aperçue que cela faisait, au moins une bonne dizaine de minutes, plantée au milieu de l’entrée. C’est comme ça que j’emboitais le pas en direction de ma table, je regardais avec curiosité ce qui se trouvait sur cette table justement. Il y avait pas mal de monde installé sur les quatre table de ces magnifiques maisons. J’allais m’assoir quand je vis un petit groupe d’élèves regroupé parler assez bruyamment.  C’est en m’approchant de plus en plus d’eux que je me rendis compte qu’ils s’agissaient de deux trois élèves de Serpentard ainsi que d’autres Griffondor qui se disputaient, encore et encore.  Il est vrai que j’aime m’occuper des choses qui ne me regarde pas, mais en l’occurrence, ils allaient trop loin dans leurs gestes.

Certains en poussaient d’autres, et les autres sortaient leurs baguettes afin de riposter. Et bien sûr c’est toujours dans ce genre de moment que les professeurs ne sont pas là. Même si je reste assez « éloigné » pour éviter de prendre part au débat, je vois qu’on remarque ma présence. Je ne me défile pas pour autant, si c’est gens ont quelque chose à me dire, je suis prête à l’entendre.  Mais de ce que je comprends, ce groupe décide de vouloir continuer leurs hostilités dehors et non dans ce lieu. Je trouve ça stupide de chercher autant la bagarre, après tout, on vit en communauté non ?

Toujours aussi captivée par ce qui se passait, elle faillit ne pas entendre le petit gloussement qu'une autre jeune fille proche d'elle,  avait fait sortir de sa bouche. Elle ne prit pas ca comme un manque de respect,  ni même une moquerie car cela fit rire Meylie également.  Elle entreprit quelque pas vers cette élève en souriant gentiment. En la regardant de plus près,  elle se rendit très vite compte que la beauté de cette personne émanait d'elle. Visiblement, elle etait timide.

Meylie etait de plus en plus intéressé par cette conversation, elle trouvait katerina agréable et cette fille  lui donnait cette sensation "d'air frais". C'était d'ailleurs la première fois depuis son arrivée qu'elle rencontrait une personne comme Katerina, tellement si simple et facile d'approche. Elle remerciait même le ciel d'être tomber sur une personne comme elle ! Peut être qu'elles deviendront amies ? Meylie avait hâte de voir comment allez avancer les choses.