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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres :: Hôpital Ste-Mangouste
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Ste-Mangouste
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Mer 30 Déc - 21:43

PV Esteban Lefebvre et Matt Deliers : Visite de Gunter

C'est avec une surprise toute relative que Léopold avait appris le même jour qu'il avait un oncle nommé Gunter et que celui-ci avait été méchamment blessé au point d'aller à l'Hôpital Ste-Mangouste. Enfin, c'était d'après les potins d'une vulgaire gazette à sensations qui avait été distribuée gratuitement dans la rue, quelques heures plus tôt. Et c'était en la lisant par ennui qu'il avait apprit qu'un individu prénommé Gunter était hospitalisé au grand désespoir de son fils Andreas. Une photo les montrant tous les deux fit qu'il reconnut avec quelques difficultés son cousin Andreas. Ce cousin qu'il avait eu la chance de voir qu'en de rares occasions et bien entendu qu'en la compagnie de sa mère... !  

Quoiqu'il put en dire, sa généalogie ancienne, synonyme de fierté pour lui, pouvait tout aussi bien lui causer quelques embarras comme actuellement puisqu'il apprenait en moyenne l'existence de trois ou quatre parents auparavant inconnus chaque année. Et tout ceci, dans le plus grand des calmes. Toutefois, ce qui semblait changer la donne avec ce-parent-là, c'est qu'il avait du rencontrer son ennemi juré vu tout le catalogue de blessures dont les rumeurs faisaient état : perte de membres, fractures multiples, commotions, hémorragies multiples ... Bien qu'étant habituellement insensible aux on-dit, leur concordance ne laissait présager rien de bon selon Léopold. Et étant donné que, comme bon nombre de sorciers, il avait un sens de la famille qui n'autorisait guère le fait d'être indolent quand un des siens était attaqué ... et il allait le faire savoir !

Malgré tout, ce qui l'inquiétait actuellement n'avait rien à voir avec sa quête de vengeance. Non, c'était qu'avec son habituel sens de l'orientation, il était tout simplement plus que perdu. Certes, il y avait bien la personne à l'accueil qui aurait pu lui indiquer la bonne direction, mais tout portait à croire qu'elle était née-moldue. Si il était parvenu à diminuer cette aversion en la compagnie des Gryffondors, elle restait tout de même bel et bien présente en ce qui concernait les inconnus, ce qui ne l'arrangeait guère ici. C'est pourquoi, après avoir déambulé durant ce qui semblait être des heures et commençant par la même occasion à s'attirer des regards de plus en plus suspicieux, il se réjouit d'apercevoir un autre étudiant de Poudlard qu'il héla sans hésité :

- Salut ! Toi aussi tu viens pour voir quelqu'un ? Je cherche un membre de ma famille qui a été blessé, mon oncle Gunter. Tu ne saurais pas où il pourrait bien être ?

Et après avoir prononcé ces paroles et sorti son plus grand sourire, il se rappela son talent pour ne pas savoir reconnaître ses connaissances comme le démontrait une nouvelle fois la situation présente. C'est avec une mine désormais perplexe que Léopold entreprit d'accomplir la rude tache qu'était de placer un prénom sur le visage qui lui faisait maintenant face.
Esteban R. Lefebvre
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Re: Ste-Mangouste
Esteban R. Lefebvre, le  Jeu 31 Déc - 12:28

Esteban était enfin arrivé au cinquième étage de l’hôpital où se réunissaient quelques sorciers installés confortablement dans le salon de thé ou en train de démarcher de petits bibelots avec le vendeur. L’atmosphère y est moins angoissante et il n'y a pas l'odeur de désinfectant habituelle. Le jeune adolescent se dirigea derechef au comptoir après avoir pris la commande dont il a été chargée : deux cafés et deux chocolats au lait. Un sourire fleurit sur ses lèvres en repensant aux paroles de Gunter -le supposé malade qui a passé plus de trois mois dans le coma-. Difficile à croire en voyant son état actuel. Une envie irrésistible lui avait pris de boire "un breuvage énergisant" et Esteban s'était empressé de se rendre au salon de thé laissant ainsi un peu d'intimité à Andreas et son père.

Ste Mangouste est un vrai labyrinthe et parfois l'afflux de sorciers peut rendre le lieu plus suffocant. Pour sa part, Esteban avait pris les escaliers et ce ne fut pas une mince affaire. Il eut juste le temps d'atteindre le troisième étage que déjà une jeune fille l'interpella. Le Serdaigle leva pour la énième fois les yeux au ciel et il répondit poliment à sa demande. C'est avec un large sourire comme Esteban n'en a jamais vu que la brune s'en alla rejoindre le cinquième étage. C'était la quatrième personne à lui demander son chemin à croire qu'il y a écrit "guide pour les âmes perdues" sur son front. Il soupira de soulagement. Espérant que ce soit la dernière. Mais à peine fut-il sortit de la cage d'escalier qu'il entendit à nouveau une voix l'interpeller. C'est avec une moue boudeuse qu'il se tourna vers la personne.

« Salut ! Toi aussi tu viens pour voir quelqu'un ? Non sans blague ! Fut tenté de dire Esteban, mais il se retint. Il cala les gobelets dans ses mains. L’adolescent devant lui reprit la parole : - Je cherche un membre de ma famille qui a été blessé, mon oncle Gunter. Tu ne saurais pas où il pourrait bien être ? Hein ?! Les yeux d'Esteban étaient démesurément écarquillés par la surprise. Quelle coïncidence ! - Vous... Euh Gunter est votre oncle ? Demanda-t-il avec une curiosité non feinte. - Oui, oui je sais où il est... Il s'agit d'un ami proche de mon père, alors forcément je le connais. Suivez-moi ! » Son visage avait toujours une expression d'étonnement. Bien que Gunter ait reçu plusieurs visites depuis sa rémission, il ne s’attendait clairement pas à voir son... neveu ? Un neveu qu'il a déjà croisé dans les couloirs de Poudlard d'ailleurs.

La chambre où était Gunter n'était plus qu'à deux ou trois mètres, alors souhaitant en apprendre plus sur ce neveu dont il n'a jamais entendu parler il lui demanda : « C'est quoi votre nom hein ?! Vous... vous êtes autrichien comme Gunter ? »
Matt Deliers
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Re: Ste-Mangouste
Matt Deliers, le  Jeu 31 Déc - 16:47




Mrs B. souhaitait s'entretenir en privé avec Nathan. Sûrement sur les récents événements qui lui avaient valus un billet simple pour Ste-Mangouste. Matt avait senti que la suite de la conversation allait devenir intéressante, inquiétante et donc confidentielle. En conclusion sa présence allait devenir gênante. Il le savait quand ce genre de situation arrivait. Il s'y était habitué et agissait en conséquences. Sans poser de questions et avant même que Nathan ne lui suggère le cadet avait pris les devants annonçant qu'il serait au salon de thé du cinquième étage s'ils le cherchaient. Un dernier coup d’œil en direction de son aîné lui fit comprendre que ce dernier lui en était reconnaissant. Reconnaissant de comprendre que parfois les adultes avaient besoin de parler entre eux. Reconnaissant que parfois il ne valait mieux pas compliquer la situation plus qu'elle ne l'était déjà. Un dernier coup d’œil en direction de la cinquantenaire allongée dans son lit d’hôpital, quelle tristesse. Oser s'attaquer à une « vieille » dame alors qu'elle semblait contenir toute la joie et l'affection du monde sur ses épaules. "Vieille dame" était peut-être un peu trop fort. "Dame plus toute jeune" était sans doute plus appropriée. Il quitta la chambre silencieusement en fermant la porte sans un bruit derrière lui.

Il réajusta son écharpe Rouge et Or autour de son cou. Certes il était à l'intérieur mais il ne quittait jamais son écharpe ! Bon l'objectif maintenant était de trouver le salon de thé dans cette immense institution. Cela ne l'étonnait guère que, en plus des blessés en tout genre, des gens fous à lier soient internés ici. Rien qu'à chercher son chemin il y avait de quoi devenir fou justement. Il tourna à l'angle d'un couloir en espérant que le salon de thé soit au bout. D'une démarche nonchalante il avançait se demandant en chemin combien de sorciers pouvaient être contenus dans un tel édifice. Probablement des centaines. Étaient-ils tous comme Mrs B., là par erreur victimes de la méchanceté d'un monde sombrant de plus en plus dans la dépression ? Il entendit des voix au fur et à mesure qu'il avançait. Il leva la tête et en effet deux sorciers arrivaient dans l'autre sens à une cinquantaine de mètres de lui. Ils semblaient se connaître puisqu'ils marchaient côte à côte.

Arrivé à leur hauteur Matt allait simplement les croiser en continuant son chemin. Il nota cependant un détail non négligeable qui le fit s'arrêter net à leur hauteur dans son mouvement. L'un des deux avaient les yeux vairons. Il le reconnut instantanément : le plus jeune des deux n'était autre que l'un de ses cousins, Esteban. Il se souvint qu'il avait la particularité d'avoir une couleur différente sur chaque œil. Mais le croiser ici quelle coïncidence ! C'était impensable maintenant qu'il y pensait. Et puis cela devait faire quelques temps désormais qu'il ne l'avait pas vu. Il se demandait ce qu'il était devenu. Il se demandait même si son cousin l'avait lui aussi reconnu. Il regarda les deux sorciers pour tenter d'arracher leur intérêt.

"- Este.. Esteban ? Ben ça alors... tu, tu te rappelles de moi au moins ?
C'est moi.. ton cousin, Matt. Celui qui passait son temps à lire des bouquins."


Il offrit un sourire entendu. Son attention se porta sur l'autre sorcier qui épaulé son cousin. Matt ne se souvenait pas l'avoir déjà vu quelque part. Cela dit il avait la vingtaine à vue de nez.

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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Lun 4 Jan - 21:14

C'est avec un léger sentiment de joie que Léopold constata que la personne qu'il avait abordé ne semblait pas le reconnaître, malgré le fait qu'ils soient tous les deux dans la même école. Mais c'en était tout de même compréhensible si l'on considérait le fait qu'ils n'étaient pas du même âge et ne se trouvaient donc pas dans la même année d'étude. Après s'être fait observé de bas en haut de façon intensive, il eut le plaisir d'entendre les premières paroles de son interlocuteur.

- Vous... Euh Gunter est votre oncle ?

... ? C'est ce qu'il se souvenait avoir dit ! Son côté sarcastique lui souffla qu'il devait probablement parler à un des pensionnaires de l'hôpital ! Heureusement pour les deux jeunes hommes, cette crainte s'estompa quand la suite de la phrase vint.

-Oui, oui je sais où il est... Il s'agit d'un ami proche de mon père, alors forcément je le connais. Suivez-moi !

Jackpot ! Voilà enfin une lueur d'espoir dans sa recherche immémoriale de cette maudit chambre ... ! Et même si il ne savait pas pourquoi Celui-Dont-Il-Ne-Connaissait-Pas-Le-Nom connaissait Gunter, cela restait une chance qu'il se devait de saisir. Ils se mirent alors en route pour rejoindre au plus vite la chambre tant convoitée.

-C'est quoi votre nom hein ?! Vous... vous êtes autrichien comme Gunter ? »

Eh bien, voilà de quoi solutionner tous les problèmes qui commençaient à le tarauder, il allait donc jouer le jeu malgré le fait qu'il n'aimait pas le ton légèrement impatient de l'autre.

-Je m'appelle Léopold Fleming.Je ne crois pas que nous avons déjà eu le plaisir de nous rencontrer auparavant ! Comment t'appelles-tu ?

Il remarqua qu'ils commençaient à s'arrêter d'avancer et il enchaîna directement.

- J'ai la chance d'être bien plus luxembourgeois qu'autrichien, je le crains. Pour tout dire, je viens voir mon oncle par simple curiosité, n'ayant appris son existence et sa convalescence que plus tôt dans la journée. Ayant une famille très ancienne, je ne suis pas vraiment au fait des histoires des diverses branches la composant. Tu sais ce qui s'est passé ? Pourquoi est-il dans cet état ?

Bien qu'il remarqua qu'il venait de tutoyer le sorcier en face de lui, il n'en fut guère offusqué de par leur différence d'âge. Et il ne put espérer une réponse rapidement car un autre sorcier venait de s'imposer dans leur conversation :

"- Este.. Esteban ? Ben ça alors... tu, tu te rappelles de moi au moins ?
C'est moi.. ton cousin, Matt. Celui qui passait son temps à lire des bouquins."

Bonne nouvelle, il connaissait les deux prénoms des sorciers. Autre bonne nouvelle, le nouvel arrivant semblait être de Gryffondor d'après les couleurs de son écharpe. Mais encore une fois, Léopold ne pouvait pas être en mesure de le reconnaître ...
Esteban R. Lefebvre
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Re: Ste-Mangouste
Esteban R. Lefebvre, le  Mer 6 Jan - 23:16

Plus qu'un mètre. Dur, dur de marcher avec les bras chargés. Il a l'impression d'avoir un poids sur la tête. C'est dingue ! Esteban était heureux de rencontrer le neveu de Gunter qu'il considère comme le frère de son père -son oncle-. Le monde est petit. Léopold Fleming. Ça ne sonne pas  vraiment "autrichien" ce nom. Nationalité autrichienne vivement écartée. Oh ! Il est luxembourgeois. Intéressant. Le Luxembourg est un pays très fascinant, si petit et si puissant. Enfin, il faut bien la rechercher la puissance, elle est tellement enfouie... « Pour tout dire, je viens voir mon oncle par simple curiosité, n'ayant appris son existence et sa convalescence que plus tôt dans la journée. Ayant une famille très ancienne, je ne suis pas vraiment au fait des histoires des diverses branches la composant. Tu sais ce qui s'est passé ? Pourquoi est-il dans cet état ? - Je vois. Je vois... » Commença Esteban à la manière d'un philosophe. Il s'apprêta à répondre à Léopold quand une voix un peu fluette l'interrompit :

« Este.. Esteban ? Ben ça alors... tu, tu te rappelles de moi au moins ? C'est moi.. ton cousin, Matt. Celui qui passait son temps à lire des bouquins. Gne ? Qui est-ce ? Étrange mais sa tête lui dit quelque chose... Matt comme... Matt le petit frère de Nathan ?! - Par le caleçon de Merlin, Matt ! Mais... Tu as changé ! 'Fin depuis la dernière fois. Tu... Tu m'as tellement manqué ! S'exclama Esteban, incrédule. Revoir son cousin dans ce lieu si triste est déroutant. Mais quelle joie de voir son initiateur à la lecture intuitive, même si le lieu n'est pas très charmant. Au diable l'esprit critique. Restons zen. Un ultime détail. Une cohésion indéfectible existe entre Matt et son frère.. - Tu n'es pas avec Nathan ? » Demanda ensuite le français après s'être légèrement rapproché du plus jeune. Dommage qu'il ne puisse pas le prendre dans ses bras...

Il reconsidéra de nouveau Léopold après avoir écouté son cousin -il passa au tutoiement-. « Au fait, j'sais que Gunter a été attaqué par Murche, torturé aussi il me semble. Il ne doit sa survie qu'à l'esprit dérangé de Murche qui s'est dit que c'était une bonne idée d'allé lui acheter des croissants avant sa mort. Et *pouf* il est parti et Gunter a réussi à s'échapper à l'aide de runes simples, mais efficaces. Enfin, tu lui demanderas... » Il fit un petit clin d'œil au luxembourgeois -il n'aime pas les choses inachevées- puis il fit de nouveau face à son cousin. « Dis-moi Matt, tu as quelque chose de spécial à faire ou tu peux venir avec nous. Mince, j'ai oublié de faire les présentations. Matt, Léopold le neveu de Gunter. Ça te permettra de revoir Andreas, t'sais celui qui t'a offert le gros bouquin là... Ah et Léopold, voici Matt mon p'tit cousin adoré ! » Ces présentations de circonstances firent sourire Esteban, un sourire assez ridicule en soi tant il mangeait une grande partie de son petit visage. Va pour le sourire ultra Colgate.
Matt Deliers
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Re: Ste-Mangouste
Matt Deliers, le  Mer 3 Fév - 21:38



.: HRPG - Désolé pour mon retard inexcusable. #voirMP :.

"- Par le caleçon de Merlin, Matt ! Mais... Tu as changé ! 'Fin depuis la dernière fois. Tu... Tu m'as tellement manqué ! [...] Tu n'es pas avec Nathan ?"

Bingo. Son cousin l'avait reconnu lui aussi. Matt lui en fut reconnaissant sinon comment justifier leur lien de parenté. Certes ils ne s'étaient pas vus beaucoup cette année, ni celle d'avant d'ailleurs en y repensant. Mais il se souvenait très bien d'Esteban : une incroyable gentillesse, une hyperactivité certaine, un goût naissant pour la lecture, des cheveux incroyablement blonds et des yeux étrangement vairons. Voilà en peu de mots ce dont il se remémorait de son ami. D'un coup d’œil plus attentif, Matt se rendit vite compte qu'Esteban était devenu un adolescent en pleine croissance. Plus près désormais du jeune adulte que du gamin lunatique d'autrefois. Il avait gardé ses yeux vairons, ses cheveux blonds et sa joie de vivre. Joie de vivre malgré le fait qu'il se trouvait présentement à Ste-Mangouste.

Ainsi Esteban se souvenait également de son frère. La question lui décrocha un sourire entendu. Choisissant de jouer la carte de la franchise avec son cousin, comme il l'avait toujours fait de par le passé, il lui répondit sombrement.

"- Nathan est là aussi. Il s'entretient - en privé - avec... Il réfléchit soigneusement à la suite de sa phrase. Avec une collègue de travail.
Et moi je m'en allais chercher un chocolat. On m'a dit qu'il y avait un salon de thé dans l'étage.


Il leva les yeux vers les deux garçons lui faisant face. Le jeune Lion se demandait qui pouvait bien être la personne avec laquelle Esteban était en pleine discussion avant qu'il ne les interrompe. La suite de la conversation le dérouta complètement. Ne comprenant aucunement l'histoire, il se contenta de garder en mémoire quelques bribes d'informations telles que « Gunter a été attaqué par Murche » ou « acheter des croissants avant sa mort » ou encore « s'échapper à l'aide de runes simples ». Qui était Gunter ? Aucune idée. Qui était Murche ? Aucune idée également. Mais une chose sûre, le second avait attaqué le premier. Tout comme un illustre inconnu avait attaqué la pauvre Mrs B. On vivait vraiment dans un monde sombrant de plus en plus dans la folie et le chaos. Comme si l'équilibre constant des forces venait à se défaire pour tendre anormalement plus longtemps du mauvais côté. Acheter des croissants avant sa mort ? Quelle drôle d'idée.

Il s'apprêta à poser une question mais se ravisa lorsqu'Esteban se retourna à nouveau vers lui. Avait-il quelque chose à faire ? Là en l'immédiat, rien de spécial. Venir avec eux ? Ok why not mais pour aller où ? D'une manière bien peu passionnante il était sur le point d'aller se chercher un chocolat crémé ou autres boissons chaudes disponibles dans un rayon inférieur à une centaine de mètres. Mais bon au final cela pouvait attendre. Son cousin enchaîna enfin les présentations comme si la précédente question de Matt lui était parvenue télépathiquement. L'autre garçon s'appelait Léopold et il s'agissait du neveu de Gunter. Matt racola quelques neurones et fit la connexion. Donc c'est le neveu du type dont venait de parler Esteban tout à l'heure. Donc c'est le neveu du type qui s'est fait agressé par un autre type complètement allumé et voulant acheter des croissants. Le scénario était bancal mais donnait néanmoins une bonne raison à ce fameux Léopold d'être présentement ici dans ce couloir. Il devait sûrement être là pour voir son oncle. Et Matt finit par conclure qu'ils allaient tout deux voir le dénommé Gunter.

"- Ça te permettra de revoir Andreas, t'sais celui qui t'a offert le gros bouquin là... Ah et Léopold, voici Matt mon p'tit cousin adoré !"

Il trembla surpris en entendant le début de la phrase. Quoi ?! Andreas était ici lui aussi ? Pourquoi ? Était-il blessé également ? Décidément la journée allait de surprise en surprise. Au fur et à mesure qu'il voyait son chocolat chaud disparaître de son esprit, il voyait les connexions s'établir à la manière d'un volcan en éruption endormi depuis des années et venant subitement de se rappeler qu'il devait se réveiller pour cracher un panache de fumée, signe annonciateur d'une prochaine coulée brûlante de lave. Matt récapitula la situation : son cousin Esteban et Léopold allaient voir un certain Gunter, et Matt en profiterait pour voir Andreas. Donc Andreas connaissait le dénommé Gunter. Il demanda quelques renseignements supplémentaires. Puis vint l'instant fatidique où il finit par comprendre qu'en réalité Gunter n'était autre que... Setpic. Il murmura alors tout doucement en souriant :

"- Setpic."

Il se rappela alors de ce jour. Celui où Nathan et lui-même avait été invité chez les Lefebvre pour célébrer Pâques, une fête moldue basée sur le chocolat. Pourquoi pas. Pendant leur séjour ils avaient vu défiler des gens. Des tas de gens, certains dont il ne se rappelait rien, certains dont il se souvenait parfaitement, et en particulier un homme et son fils. Gentils en apparence et propres sur eux, le fils lui avait offert un énorme bouquin sur les différents types de médecines magiques à travers le monde et à travers les âges. Matt l'avait fortement apprécié, un chouette type. Quant au père il l'avait profondément marqué en lui faisant des tours de magie. Du haut de ses neuf-dix ans de l'époque, il avait été alors émerveillé devant les tours de passe-passe de l'homme avec des cartes. Matt ne croyait pas à la magie à ce moment-là et eut présentement un nouveau sourire lorsqu'il se rappelait toujours choisir le 7 de Pique lorsqu'on lui demandait de piocher une carte. Aujourd'hui sûrement que les tours de magie en question auraient une drôle d'allure. Le charme s'était inévitablement dissipé avec le temps et la « magie » emportée avec lui. Il n'avait jamais su le nom du père {pour Matt il s'était donc contenté de le surnommer Setpic} mais se souvenait que le garçon s'appelait Andreas...

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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Jeu 11 Fév - 2:01

Beaucoup d'informations circulaient sans grande cohérence pendant la discussion entre les trois condisciples. Certaines, logiques et pertinentes, furent facilement acceptées par l'intellect de Léopold. D'autres, insignifiantes et pour ainsi dire loufoques, poussèrent celui-ci à créer d'étranges raccordements abstraits dans ses pensées. Nonobstant un intérêt nouveau crée par l'arrivée de l'autre Gryffondor dans la discussion, Léopold finit par perdre quelque peu le fil de celle-ci et dirigea toutes ses pensées vers son oncle.

Que dira-t-il lorsqu'il verra arriver à son chevet trois membres de sa famille, certains plus éloignés que d'autres de part le lien du sang et du temps qui s'écoule, tout simplement ? Que dira-t-il lorsqu'il apprendra que ceux-ci, loin d'être adultes, avaient entrepris de combattre l'individu qui l'avait tant souffrir ? Et enfin, que dira-t-il lorsqu'il comprendra que la détermination du groupe, bien que nouveau et hétéroclite, ne faisait que se renforcer au fur et à mesure de l'assimilation par les trois esprits de l'horreur qu'il avait subie ?

Après avoir fait le point, il tiqua sur un détail qui lui faisait montrait bien sa connaissance toute relative de sa famille.

"- Ça te permettra de revoir Andreas, t'sais celui qui t'a offert le gros bouquin là... Ah et Léopold, voici Matt mon p'tit cousin adoré !"

...
Un Andreas venait en effet de faire son apparition dans leur épopée hospitalière, un Andreas, qui semblait bien connu de ses deux comparses au vu de la flegme d'Esteban et de la joie de Matt à propos du prénom.

- "Espérons qu'il soit sympathique" lâcha Léopold pour lui-même

Il se promit alors d'entreprendre par la suite des recherches généalogiques afin de mettre un terme à ses nombreuses lacunes dans ce domaine. Pour un sorcier se targuant sans cesse de l'importance de sa famille, il est en effet humiliant d'en découvrir quatre membres le même jour, même si leur parenté est assez lointaine. De plus, cette tache ne sera pas trop compliquée à accomplir, les sorciers écrivant bizarrement bien plus de livres sur leurs lignées que sur la science ou la philosophie. Bien que tout à son honneur, il mit rapidement un terme à ces pensées parasites et décida qu'il était temps pour eux de mettre un terme à leurs présentations, bien trop longues à son goût. Ils auraient bien le temps d'apprendre à se connaître par la suite ! C'est ainsi que Léopold, faisant fi de la politesse, prit la peine de changer de sujet sans aucune sommation ce qui risquait de ne pas leur plaire beaucoup.

Malgré tout, tel un général déclarant de façon autoritaire qu'il préférait les fraises aux batailles décisives, il dit :

-Enchanté Math ! Mais bon, assez parlé, je crois que quelqu'un nous attend. Allons-y chers amis et que justice soit faite !

Et sans guetter leur réaction, il ouvrit la porte de la chambre de Gunter avec une initiative qui était rarement la sienne.
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Re: Ste-Mangouste
Esteban R. Lefebvre, le  Ven 19 Fév - 11:47

Nathan se trouvait aussi dans l’hôpital, une bonne occasion pour Esteban de le voir. Les mois s'étaient lentement écoulés après leur dernière rencontre chez les Lefebvre, se transformant en années. Trois ans c'est peu, mais le manque qui s'en était suivi fut réellement très long. Setpic... Ce surnom fut remonter à la surface des souvenirs heureux, faisant naître sur le visage du français un large sourire. Il s'était toujours étonné de ce surnom très original, mais sans sens pour lui. Au final, lorsqu'on lui raconta la petite aventure des tours de magie avec les cartes, il comprit mieux le surnom qu'il trouva à l'époque... ridicule. Matt semblait lui aussi se perdre dans ses pensées, revivant surement avec précision ce moment qui à sa connaissance fut important pour lui.

Les cafés qu'il avait achetés commençaient à l'encombrer. Ses bras devenaient peu à peu engourdis de ne pas pouvoir les bouger à sa guise. Esteban fut soulagé quand Léopold déclara qu'il était temps de se rendre au chevet de Gunter, et même s'il était heureux de retrouver son cousin -très éloigné certes- le temps n'était pas aux retrouvailles. De plus, le breuvage contenu dans les petits gobelets devenait froid. Pas de temps à perdre ! Après un petit sourire à Matt, il s'engagea à la suite du Luxembourgeois qui pénétrait déjà dans la chambre du malade.

L'odeur commune des antiseptiques le fit froncer le nez. C'est désagréable ! Sans plus attendre, Esteban disposa les cafés sur la seule petite table de la pièce, soulagé. Un sourire amusé et légèrement narquois naquit sur ses lèvres en voyant la tête que faisait les deux autrichiens. Ils étaient dans l'incompréhension la plus totale, et Andreas ne cessait de dévisager Matt, essayant sûrement de mettre un nom sur ce visage qui lui était familier.

« Euh... Bah je vous présente Matt et Léopold. » Commença Esteban, pas très sûr de la façon dont il devait présenter les deux Poudlardiens. Il fut ravi lorsque Andreas prit la parole, le déchargeant d'une charge trop lourde pour lui. « Enchanté ! » Dit-il en leur serrant la main. Son air étonné et un peu contrit avait laissé place à une mine enjouée. Esteban le dévisagea longuement, peu surpris par la nouvelle coupe de cheveux du métamorphomage et des traits de son visage éloignés de d'habitude. Ses traits étaient plus anguleux, mais fins, et ses cheveux étaient plus longs et noirs. Contrairement à Esteban, il maîtrise parfaitement son don pour les bases, même si changer de genre lui est encore trop difficile. « Je suis heureux de te revoir Matty, et toi qui es-tu ? Ajouta Andreas après avoir prit Matt et Léopold dans ses bras de gladiateur. Léopold fut devancé par Gunter qui s'était redressé dans son lit. - Il s'agit de Léopold, mon neveu... Viens donc ici ! Ses bras ouverts étaient une invitation muette à lui faire un gros câlins. Cette marque d'affectation vexa un peu Esteban, qui reporta rapidement son attention sur autre chose : - Tout comme moi, ils veulent savoir ce qui t'es arrivé. 'Fin, il y a beaucoup de zones d'ombres dans cette affaire... »
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Re: Ste-Mangouste
Matt Deliers, le  Sam 5 Mar - 12:14



Dernier à s'engager dans la chambre de Gunter après Léopold et son cousin. Laisser place ou non à l'intimité d'une famille blessée mais réunie. Telle était la question ? Cependant, après réflexion, le personnel soignant n'avait nul besoin de participer à ces retrouvailles. Il opta donc pour fermer soigneusement la porte derrière lui. Il reporta son attention à l'intérieur de la chambre. Un lit dans lequel était allongé un homme. A son chevet se tenait un garçon solide. Les deux avaient quelque peu changés, vieillis par le temps. Chose on ne peut plus logique. Mais néanmoins Matt les reconnaissait bien là : le père et le fils, Setpic et Andreas. Plus ou moins intacts. Comme dans ses souvenirs.

Il réajusta son écharpe autour de son cou. Le nez pris par l'odeur infecte qui règne habituellement dans un hôpital. Il décocha un sourire joyeux à l'encontre du magicien de son enfance ainsi qu'à son fils, immobile à ses côtés. L'espoir qu'ils se souviennent de lui comme il se souvenait d'eux. Le regard soutenu par intermittence d'Andreas sur lui laissa Matt dubitatif. Signe que, s'il n'arrêtait pas de le dévisager de temps à autres, c'est qu'il était à peu près sûr d'avoir déjà croisé ce visage quelque part. Matt ne dit rien. Son cousin s'en chargea : il fit les présentations. Andreas s'avança alors vers l'autre Gryffondor et lui pour leur serrer la main. Matt fût soulagé lorsqu'il le prit dans ses bras en lui disant qu'il était heureux de le revoir. Ainsi donc il se souvenait de lui. Matt le regarda d'un air entendu. Il laissa un nouveau sourire joyeux se dessiner sur son visage. Un de ceux qui signifient « Moi aussi je suis content de te revoir ! ».

Pendant que Léopold était présenté par son oncle Gunter en personne à l’assistance ; celle encore dans l'ignorance de savoir de qui il s'agissait, cela se résumant à une seule personne à savoir Andreas. Matt discuta brièvement avec ce dernier. Le fait est qu'il ne l'avait vu que quelques fois mais le Lion le trouvait formidable. Une personne gentille qu'il appréciait. Qu'il appréciait vraiment. De celles que tu ne croises pas souvent dans ta vie mais qui ont le pouvoir de la changer drastiquement. Son goût prononcé pour la lecture et les bouquins d'une manière plus ou moins générale était née grâce à ce garçon, debout à côté de lui. Et dont le père était quelques mètres plus loin dans un lit d’hôpital pour une raison encore inconnue de Matt. Une fois le temps des présentations et retrouvailles terminé, Esteban entra directement dans le vif du sujet. A savoir la raison de leur présence à tous les trois : Esteban, Léopold et lui, dans cette chambre.

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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Lun 18 Juil - 19:08

[Plusieurs mois sans réponse, je me permet de prendre la main,
avec Leo Keats]

Les chaises ferrées nous parûmes sûrement incommodantes. Leurs formes grises furent altérées irrémédiablement par le temps, par les hommes et par les pathétiques peines qui les accablèrent. En somme, il fut désormais impossible de s'y reposer sans se retrouver victime de torture. J'enlevai un des boutons liant les pans de ma chemise. La pièce était une fournaise, pleine de cet air estival londonien, de cette poussière, de ces moteurs. Bien que deux ventilateurs s'agitassent aux coins de la scène, ils ne faisaient que diluer, mélanger les bouffées suffocantes. Ma langue se mut avec peine dans ma bouche, ma poitrine effectuait de lents mouvements répétés, cherchant à siroter un air frais imaginé. La scène était close et l'air tournait lentement, pesant sur les hommes.

Les gouttelettes de sueur glissèrent sur mon front, tombèrent sur mes sourcils, et achevèrent leur morne chute sur mes yeux. Je ne vis plus que le dessin des choses : l'acier des chaises, la tapisserie gonflée, les carreaux ternes et la silhouette de l'étranger. Deux de mes doigts vinrent retirer la pellicule de sueur, frôlèrent au passage le pansement sur mon nez, pressèrent sur mes cernes violacées. Un large rectangle de tissus blanc placé sur mon nez, humide par ma douloureuse suffocation dans cette pièce. Ma tête tomba sur le côté, joua la fatigue. Je vins passer ma main dans mes cheveux bruns, déchus de leur superbe passée.

Discrètement, mon regard se porta sur l'étranger. Un homme à la chevelure longue, au visage pâle. Il était présent depuis plus d'une heure. Son visage portait le masque des enfants bien éduqués, au tempérament tenu et aux manières excellentes. Il dut être un employé ministériel avec un bureau somptueux, il dut être marié, être parti à Venise peu après, s'être promené sur la piazza San Marco, avoir admiré les pigeons s'envoler lorsqu'un serveur hâtif eût projeté un caillou de sa chaussure noire à bout carré. Je l’appelai Andrew.

Je remontai mes manches, me mus sur ma chaise, posai ma cheville droite sur mon genou gauche. L'aiguille de l'horloge n'avançait pas, immobile, se jouant de moi. Claquement de langue. Mes membres me dérangèrent dans cette attente, ils me firent souffrir comme une amante face à son promis extravaguant. J'attendais, essayais de bouger péniblement. La feuille pliée dans ma main s'avéra être gondolée lorsque je la déposai sur l'étoffe tendue de mon pantalon. Une goutte de sueur coula depuis ma nuque jusqu'au haut de mon dos où elle fut absorbée par le tissus de ma chemise.

Il devait être responsable de cette dilatation, de ce silence éternel. Il m'avait parfois regardé de ses yeux lâches. En outre, Andrew devait être malade. Ce matin, il dut embrasser son épouse, il dut sortir du lit et être accablé par une fièvre. Elle fut étonnée : la veille, il était plein de vie. Il dut prévenir son fondé de pouvoir pour, ensuite, attendre ici, avec moi.

Je m'avançai sur ma chaise pour dire :
— Vous avez l'air fatigué...
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Re: Ste-Mangouste
Shae L. Keats, le  Mer 20 Juil - 12:17

Pv Phoebe

Tic. Tac.
Atmosphère moite.
Humide et lourde.
Tout est blanc, calme, aseptisé, aucune trace des précédents occupants,
Juste l'horloge qui tourne,
Les heures qui passent.
Et toi dans ta torpeur, lointaine.
Tu es là sans l'être.
Tu vois sans voir.
Quelle idée aussi, de te pointer ici dans cet état.
En même temps... Tu n'es pas en état de te soigner toi même,
Tu risquerais de t'amputer le pied.
Et ta sœur qui a eu la flemme de t'aider.
Alors t'attends, dans la chaleur épaisse,
Une pâte épaisse qui te colle au corps.
 

L'air chaud s'agite au gré des pâles des ventilateurs,
Qui ne m'apporte pourtant aucun réconfort.
Il faut dire que la réalité m'a l'air très éloigné,
Enfermé dans ma tête,
Je plane aussi haut qu'une alouette.
Il y a un homme, en face de moi.
Qui semble lui aussi en proie à cet air lourd et épais.
Un regard compatissant, et je rejette ma tête en arrière, l'amenant à s'appuyer contre le mur dans mon dos.
L'inconfort de ces sièges commence peu à peu à me mordre le dos.
Et le temps passe, toujours, quelques heures,
J'ai perdu le fil depuis un petit moment,
Les médicomages doivent avoir d'autres urgences à traiter.
Deux oubliés dans une salle d'attente, c'est un peu pathétique.

Tu observes calmement l'autre homme du coin de l’œil,
Le pansement qui recouvre son nez,
Ces cernes violacées.
Ça va que pour toi c'est moins visible,
Hormis la dose à assommer un cheval d’élixir de paix qui court dans tes veines,
Tu as retiré la fourchette de ton mollet où la folle l'avait plantée.
En effet, dans un élan de curiosité, Kathleen t'a demandé une explication détaillée sur les règles du jeu de fléchettes
Et, impatiente de mettre ses nouvelles connaissances à l'oeuvre,
Elle s'est empressée d'utiliser le premier couvert venu afin de marquer mille points sur ta personne, visant le seul point noir de tes vêtements, qui se trouvait être tes chaussettes.
Grand frère modèle,
Obligé de supporter une peste comme jeune sœur.


Mes yeux qui continuent à courir le long des murs enneigés,
Capturant les moindre recoins de ce lieu carré,
Imaginant les cloisons blanches abandonnées à des mains enfantines qui s'en iraient les recouvrir de formes colorées,
De Licornes rosées,
De ces rêves innocents que la vie ne leur a pas encore arrachés.
Étouffant.
Ce lieu est étouffant.
Et toi, peu sociable de nature, obligé de supporter un étranger qui, heureusement, jusqu'ici n'a pas cherché à engagé la conversation.
Plus pour longtemps tu t'en doutes.
Parce que le voilà qui se meut sur sa chaise, change de position,
Il a sûrement raison.
Chaises en métal,
Chaises de l'enfer.
Un silence pesant, depuis des heures déjà,
Bientôt tranché par la voix de l'inconnu,
Redressé sur sa chaise,
Sollicitant ta présence dans la salle.
Alors tu reviens à toi,
Peu à peu.
Va falloir te montrer sociable.

- Vous avez l'air fatigué...

Sûrement, tu passes tes nuits à errer,
Un peu moins ces temps-ci ceci dit,
Tu devrais pourtant, ça te changerait les idées,
T'éloignerait de ces pilules qui te pourrissent la vie.
Qui te pourrissent toi aussi d'ailleurs.
Mais non.
Tu continues à planer, comme maintenant.
T'envoyer en l'air.
Tu regardes le visage de l'homme, l'inconnu.
 

-Vous êtes un peu violet.

Tu passes outre le pansement,
Il doit sûrement savoir qu'il en a un sur le nez.
Puis tu soupires, la chaleur t'assomme de plus en plus,
Et les ventilateurs gardent pour eux leur fraîcheur.



Dernière édition par Shae L. Keats le Dim 11 Nov - 13:41, édité 2 fois
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Sam 30 Juil - 12:40

Andrew projeta son image centrale sur moi ; corps et mémoire concentrés. A l'instant où ma bouche s'ouvrit pour palabrer, il reçut, automatiquement, le droit de poser librement son regard sur moi, de rendre un jugement sur la taille de mes membres, la masse de mes joues, la blancheur de mes yeux.  Il eut le droit de me considérer comme lui, de rendre à ma présence ici sa consistance véritable. Avant que je ne l'eusse apostrophé, je n'étais guère dans cette pièce.

Il dit. Puis, j'eus l'effrayante perception d'être assis à proximité d'un fou, d'un flot de conscience qui ne parvient pas à se rattacher à la vision commerciale et mensurable de la réalité, la traduction dans le langage utilitariste de l'argot oculaire. J'eus coutume, ma vie durant, de me tenir à la lisière de la folie, entre le logos décentré et le mensurable, comme si les fous furent une brise perspectiviste dans un cycle économique. A proximité des fous, le réel se meut en une forme indicible dans le langage pratique, le réel devient art. Néanmoins, je ressentis une amère déception en rendant ce jugement implacable sur Andrew : où étaient ces séjours à Venise dérivant en gondole ? cet emploi accommodant au ministère ? cette femme éprise de sa situation et de son costume ? La jalouse folie les dévora.

Mon dos revint sur les courbes ferrées de la chaise. Le sueur noyait mes yeux, si bien que nous fûmes perplexe face à la tâche de distinguer de la sueur les larmes véritables. Mon pouce passa sur la bordure extérieure de cette feuille sur mon pantalon, cette feuille que j'avais pris ce matin chez moi à l'ombre d'une lampe halogène et que je transportais, depuis, comme un fardeau. J'eus envie de la déplier, de la lire mais j'eus une quinte de toux subite m'emportant dans un jeu maladroit et théâtral, l'homme malade.

— Vous mentez.

L'aiguille de l'horloge bruissa entre mes mots mais n'avança guère. Andrew, de sa croûte pierreuse, alourdissait le temps et m'emportait dans son inquiétante dilatation. Mes yeux s'agitèrent : la tapisserie fut sol dallé, le sol chaise ferrée, je posai ma main sur la cadran poussiéreux et plastique, la feuille de papier pliée agita ses hélices en vain. Je crus enterrer dans cette salle souillée par Andrew mes images-mémoire, enfouir sous un sol étranger mon dessein corporel. Dans cette chaleur de pantalon suffocant dans la piazza San Marco. Le ventilateur fut fondé de pouvoir.

De ma chemise trempée, je dis :
— Vous mentez quand vous dites que je suis violet. Je ne suis pas violet, ouvrez les yeux !

Je toussai nouvellement. Bien que j'eusse jamais eut d'amante extravagante, ce matin je dus embrasser mon épouse, je dus sortir du lit et être accablé par une fièvre. Elle fut étonnée : la veille des pigeons eurent, certainement, projeté de leurs chaussures à bout carré  des silhouettes d'étranger.

— Puis, vous ne m'avez même pas dit bonjour !

Discrètement, mon regard se porta sur l'étranger. Un homme aux cheveux bruns, au visage basané et pansé. Il était présent depuis plus d'une heure. Son visage portait le masque des enfants mal éduqués, au tempérament extravagant et aux manières méprisables.
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Re: Ste-Mangouste
Shae L. Keats, le  Mer 3 Aoû - 12:56

C'est une pâte oppressante qui ne te quitte plus.
Une chaleur qui enveloppe ton corps dans son étreinte humide,
Qui colle ta peau, s'y accroche,
Comme le ferait la poussière à un plumeau.
Sauf que tu n'aimes guère être un support auquel peuvent s'accrocher les molécules d'H2O,
Mêlées à la solution saline de ta sueur.
Tu détestes ça. Alors tu essuies ton front en y passant ta main,
Comme un malade imaginaire,
À l'exception que, toi, tu ne comptes pas mourir sur la scène de cet espace clos.
Le public serait sûrement déçu si le tomber de rideau s'effectuait un peu plus tôt.
Alors tu essuies ton front,
Et laisse retomber ta main sur ta jambe.
Comme un pantin automate, guidé par une manette.
Cligner des paupières,
Agiter tes orteils dans tes chaussures pour vérifier que tes jambes sont toujours là,
S'éponger le front.
Ce sont des automatismes
- À prendre.
Avant d'abandonner son corps à la merci de la vie.
Le laisser survivre alors qu'on divague.
Que derrière ses paupières, on est volage.  


Essayer de tout faire fonctionner.
Entretenir le corps pour essayer de vivre un peu plus longtemps.
Espérer en reprendre possession un jour,
Mais ne pas trop rêver.
Bien loin du nihilisme,
De l'épicurisme. Est-ce que ça porte un non tout ça ?
Tu ne sais pas.
Mais tu as souvent l'impression d'être littéralement hors de toi.
De regarder ton corps faire à ta place,
Les bons comme les mauvais choix.
Après tout regarde,
Tu as bien lancé un doloris sur ta propre sœur.
Ce n'est pas un exemple d'acte commis par un homme équilibré.
Quoique déjà, tu n'as pas la prétention de l'être.

- Vous mentez.

Non.
Je ne mens jamais.
Vous êtes un peu violet,
Que vous le vouliez ou non.
Ce n'est pas un mensonge, ni même une attaque.
Juste une constatation de votre teint aubergine.
Cessez de vous voiler la face s'il vous plait.


- Vous mentez quand vous dites que je suis violet. Je ne suis pas violet, ouvrez les yeux !
- Je ne mens jamais. 

Tes répliques qui fusent.
Parce que non, je ne suis pas un menteur.
Un vendu, influençable, sûrement,
Mais pas menteur.
Alors retirez ça.
Malotru.

- Puis, vous ne m'avez même pas dit bonjour !

Arquer un sourcil, poser ses noisettes azurées sur l'inconnu.
Retenir un "Pardon ? " qui serait vraiment malvenu.
Un haussement d'épaule.

- Vous non plus.

Encore une fois.
Simple Constatation.
Rien de plus.
Le Tac-Tac des ventilateurs,
L'atmosphère qui ne retombe toujours pas.
Tac.
Un regard pour l'inconnu.
Tac.

- Vous avez un nom ?
 
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Mer 10 Aoû - 18:22

[Si problème il y a, mp !]

Je fus fusillé par les mots d'Andrew qui s'échappèrent de ses lèvres en zinc pour fuser sur ma poitrine. Je n'eus guère le temps d'ouvrir la gueule pour reprendre mon souffle ; à coup de mots, il m’assommait.
Mon coude glissa du morceau de fer gris et terne comme soudé à la chaise ferrée. Le coude partit vers ces carreaux mous et onduleux, joliment recouverts d'une nappe de brume blanche. Là, les ventilateurs chantèrent un air d'opérette et, comme la soprano atteignait, enfin, les plus hautes notes, accompagnée par la tapisserie gondolée jouant des cuivres, ce fut l'entièreté de mon corps qui tenta de plonger dans ces carreaux aux allures fraîches du vent écossais.
Le corps comme plongeant dans sa propre substance afin de nier sa forme : il cherchait l'affreuse difformité du vivant, à s'emparer de son intérieur pour l'exposer à l'extérieur.
Dans cette furieuse tension dramatique, le ventilateur ne sut tenir sa note : le malheureux dissona pour, ensuite, voir sa voix éteinte. La femme, couchée dans son lit, soucieuse pour son mari, et la tapisserie s'étonnèrent. Le corps fut saisi d'une pulsion divine : il recentra sa propre image motrice, dispersée jusqu'alors entre la mémoire et autrui, sur sa substance même. Je fus, en somme, surpris de voir ce coude humide glisser.

Lorsque ma chemise s'arracha de la surface métallique de la chaise, avec laquelle elle s'était unie depuis quelques heures, nous pûmes assumer que je me mis à me déployer entier, moi et ce corps étourdi, à mouvoir cet agrégat de substance vers l'image que mon attention délirante chérissait : Andrew. Ce bourreau impérial qui, dans cet enfer brûlant, m’exécutait, dos au mur, au moyen de son fusil idiomatique. Or, j'abatis mon poing sur son oreille gauche : mes phalanges s'écrasèrent sur la surface dure de ce crâne en gondole vénitienne, au roucoulement de pigeon et à la stabilité ministérielle. Je fis, à cet instant, la joie déridée des ventilateurs oppressés bien que vils, de la tapisserie effacée, des carreaux suicidaires. Dans cette pièce étouffante, mon poing sonna comme le glas de l'heure retrouvée, car, dans ce geste vif, l'aiguille vécut à nouveau ; avala les secondes dans le but idéal d'arriver à satiété de temps et, donc, de mort. Car mon poing sonna comme le chant mortuaire dans ce tombeau suffocant.

— Je ne peux pas tolérer vos impolitesses, vos airs suffisants. Je vais t'apprendre à fermer ta gueule.

Je dis, et les ventilateurs d’entamer leur chant, à nouveau. Je conduisis ma main à essuyer la sueur barbotant par-dessus mon pansement, hélas !, elle l'effleura : ainsi, je fis une grimace placide. Ensuite, je montai ma garde à la manière de mon père. Mes yeux bleus ne purent se décentrer d'Andrew, dardant de haine pour avoir palabré, pour n'avoir pas dit bonjour, pour avoir été assis là, sur cette chaise plantée dans cette salle, pour avoir été.

— Phoebe Monroe, enflure.

Mes lèvres s'étirèrent en un sourire rouge et affamé. Je crus, alors, être, enfin, tombé sur la sortie des convenances sociales et eus la trompeuse impression d'avoir, lorsque mon poing cogna l'autre, agis de manière purement libre et non-déterminée. Ah !, que je fus heureux de frapper...


Dernière édition par Phoebe Monroe le Mar 10 Jan - 0:09, édité 2 fois
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Re: Ste-Mangouste
Shae L. Keats, le  Mar 8 Nov - 2:16

Krrrr Krrrr
-Dans les ongles sur l'acier.

Fr Fr Fr Fr
-Dans les vêtement suants froissés.

Vl vl vl vl vl vl
-Dans les pâles.

Boum boum
-Dans les tempes.

Trop de bruit partout, de rrrr dans l'air autour, ça râpe mauvais dans les tympans, ça attaque la boite cranienne comme une craie sur un tableau noir.
Qui crisse.

Krrrr Krrrr
ça frissonne jusque dans les épaules,
Où ça appuie, parce que le bruit est laid,
Le bruit dérange,
Le bruit démange.

Fr Fr Fr Fr
Il a envie que ça arrête.
D'ouvrir une fenêtre,
De l'air moins lourd que celui plein de R râpant les fond des lobes.
Comme un grillon,
Comme une sauterelle,
Cr cr cr cr. 


Cri d'agonie
De l’éolienne
-En bruit de freins d'auto.

Colle, colle toujours à la peau
-La chaleur.
Intenable,
Introuvable
-L'air
Insupportable.
Il n'aime pas trop comment le regarde l'autre.
Il n'aime pas trop les airs suffisants alors que la pâte de la chaleur continue de l'en-luire.
Il n'aime pas trop le bruit
-Métallique
de la soudure qui explose entre chair et acier
Tandis que l'autre se lève.
Clavecin-aiguille qui trottine sur la peau
Sautille, sautille. Et danse.
C'est joli ça "sautiller" - pense-t-ol.
Mais l'autre ne semble pas de cet avis.
Le gong bégaie
Parce que rouge est toujours là.
Mais sonné comme une pendule à la mauvaise heure.
Dong-Ding.
Il n'a pas vu venir
Le poing mauvais
-Encrée de la colère en R de l'air autour.


- Je ne peux pas tolérer vos impolitesses, vos airs suffisants. Je vais t'apprendre à fermer ta gueule.

Boite vocal Conn*rd.
Tu peux pas répondre pour le moment
Trop occupé à jouer aux puzzles avec tes pensées.
+18 ce puzzle là.
Il va y avoir du rouge
Sang
Comme ton ancien blason.
Parce que l'esprit de l'autre s'échauffe
Et que le tien déborde de  Krrrr Krrr Krrr que tu voudrais surtout faire taire,
Dans un Crisscrac gargantuesque.
Ventilateur qui grince tandis que l'autre se présente, garde préparée,
Poing serré.
Mais tu ne veux pas les noms
Des gens
sur qui
tu
tapes
tapes
tapes
.
Et si ce soir on allait boire ?
Un peu de violence des fois.
L'envie de déchirer, frapper, hurler, mordre, dépecer, découper, arracher, étriper, dévorer, déchiqueter, griffer, tuer, oublier, abandonner.
L'inconnu
Qui tombe mal comme bien.
Les poings aussi,
Même si ton cœur va plus à l'étranglement d'ordinaire.
Poign qui s'abat une nouvelle fois sur cerveau qui s'endort trop
-Trop pour être raisonnable.
Tes poings qui s'envoient aussi
-Recherchant leur cible avant de s'abattre
Sans forcément toucher.
Un
Deux
Mouvement de bras seulement
Vers l'autre.
Boum boum.
Touché ou loupé ?
Plouf
Coulé.


- Keats, abruti.
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Mar 10 Jan - 0:02

[Je m'excuse pour cet inexcusable retard.
Si la réponse ne convient pas parce qu'elle est nulle, je peux tenter de modifier.]

Il fut convenable de retrousser les manches de manière à ce qu'elles ne dépassent ni ne soient trop éloignées des poignets. Un bref regard sur le costume fera poindre la déception d'une chemise de tailleur de renom entachée de sueur moite et froide. Et pourtant, je ne pus m'empêcher d'offrir aux yeux un sourire pâle et plissé, saisi soudain d'un frisson étrange émanant des carreaux rangés au sol, de la tapisserie nette, des chaises ordonnées et des ventilateurs battant l'air. La jouissance de la violence bouillonnait en moi comme le glas de la norme.

Enfin, ce fut un poing qui s'apposa violemment sur le pansement recouvrant mon nez, y gravant de sa peau tendue la lettre K. Mon souffle s'enfuit face à ce son : catastrophé face à cette catastase, saisi soudain de cataplexie couplée d'une catalepsie.

L'homme frappé se recula de deux pas hésitants, le visage baissé. Rouge était la tâche qui naissait sur son pansement, s'étirant comme par un pinceau de peintre.

De la salive s'échappa de mes lèvres. Mon doigt alla sur mon pansement, toucha, revint au jugement de mes yeux, exposa les marques humides de sang. Le pouce le recouvrit, étala la goutte un instant. Puis, l'ensemble des doigts s'agitèrent de tremblements violents.

— P*tain de p*te de m*rde ! Mais quelle enflure !

Là, un cri déchira la pièce, emporta mes membres ; un cri laid plein de sang, agressant la gorge sous une face rouge, un pansement désormais imbibé de sang. Peut-être y avait-il quelques larmes aux coins de ces yeux bleus. Cependant, il n'est guère aisé de distinguer la subtilité d'une larme, aussi pitoyable soit-elle, parmi ce désordre de pliures, de boursouflures de peau enragée.

Je saisis une chaise pour la soulever, mon corps parcouru de spasmes et où derrière l'on entendait le râle irrégulier de ma respiration, et la jeter contre le mur. L'objet s'envola, forma un arc et fut déformé par le choc, retombant au sol dans un vacarme métallique. Je n'éprouvais guère le besoin de m'arrêter, d'entamer une réflexion sur mes actes et leurs sens car je n'étais point gentleman et il y a bien longtemps que mes valeurs familiales, mes qualités d'être pensant, mes mœurs héritées de mon peuple furent emportées par le vent. Ce vent froid des Yankees, des K. Et je me retrouve dans cette déperdition pitoyable à jeter des chaises. Puis, je m'emparai d'un ventilateur le fracassant contre le mur, l'autre au sol : les parties de cet objet blanc s'éparpillèrent, formant une constellation d'éléments bizarres et mécaniques.

L'homme, toujours criant, s'abaissait à la hauteur animale, criant toujours. Il se noyait tranquillement dans un tourbillon de colère et de rage n'ayant que peu de sens, ne prenant aucun plaisir à voir l'objet se briser, l'objet se plier, l'objet s'écraser. Mais se perdant dans sa haine viscérale à l'autre, il ignorait si jamais il avait commencé à s'énerver, ni même si cela était pertinent de s'arrêter. La pièce n'était que non-ordre, étrangement mouvante. Si les murs voyaient leurs tapisseries se fendre, seul le sol et son éternel carrelage restaient immuables. Le pansement débordant laissa dégouliner le sang qui tâcha la chemise et pénétra dans la bouche qui vociférait.

Je n'eus plus rien à prendre, plus rien à casser, à détruire. Je me redressai, les yeux bleus injectés de sang, une silhouette rouge dans un chaos ; ouvris la porte, m'arrêtai au seuil, regardai K. Je ne pus réprimer cette envie de cracher et ma salive pleine de sang s'échappa de mes babines, partit en touts sens, s'écrasa aux pieds de K. Je lui montre alors ostensiblement mon majeur soulevé. Je quitte la scène.
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