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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres :: Hôpital Ste-Mangouste
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Ste-Mangouste
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Mar 10 Jan - 0:02

[Je m'excuse pour cet inexcusable retard.
Si la réponse ne convient pas parce qu'elle est nulle, je peux tenter de modifier.]

Il fut convenable de retrousser les manches de manière à ce qu'elles ne dépassent ni ne soient trop éloignées des poignets. Un bref regard sur le costume fera poindre la déception d'une chemise de tailleur de renom entachée de sueur moite et froide. Et pourtant, je ne pus m'empêcher d'offrir aux yeux un sourire pâle et plissé, saisi soudain d'un frisson étrange émanant des carreaux rangés au sol, de la tapisserie nette, des chaises ordonnées et des ventilateurs battant l'air. La jouissance de la violence bouillonnait en moi comme le glas de la norme.

Enfin, ce fut un poing qui s'apposa violemment sur le pansement recouvrant mon nez, y gravant de sa peau tendue la lettre K. Mon souffle s'enfuit face à ce son : catastrophé face à cette catastase, saisi soudain de cataplexie couplée d'une catalepsie.

L'homme frappé se recula de deux pas hésitants, le visage baissé. Rouge était la tâche qui naissait sur son pansement, s'étirant comme par un pinceau de peintre.

De la salive s'échappa de mes lèvres. Mon doigt alla sur mon pansement, toucha, revint au jugement de mes yeux, exposa les marques humides de sang. Le pouce le recouvrit, étala la goutte un instant. Puis, l'ensemble des doigts s'agitèrent de tremblements violents.

— P*tain de p*te de m*rde ! Mais quelle enflure !

Là, un cri déchira la pièce, emporta mes membres ; un cri laid plein de sang, agressant la gorge sous une face rouge, un pansement désormais imbibé de sang. Peut-être y avait-il quelques larmes aux coins de ces yeux bleus. Cependant, il n'est guère aisé de distinguer la subtilité d'une larme, aussi pitoyable soit-elle, parmi ce désordre de pliures, de boursouflures de peau enragée.

Je saisis une chaise pour la soulever, mon corps parcouru de spasmes et où derrière l'on entendait le râle irrégulier de ma respiration, et la jeter contre le mur. L'objet s'envola, forma un arc et fut déformé par le choc, retombant au sol dans un vacarme métallique. Je n'éprouvais guère le besoin de m'arrêter, d'entamer une réflexion sur mes actes et leurs sens car je n'étais point gentleman et il y a bien longtemps que mes valeurs familiales, mes qualités d'être pensant, mes mœurs héritées de mon peuple furent emportées par le vent. Ce vent froid des Yankees, des K. Et je me retrouve dans cette déperdition pitoyable à jeter des chaises. Puis, je m'emparai d'un ventilateur le fracassant contre le mur, l'autre au sol : les parties de cet objet blanc s'éparpillèrent, formant une constellation d'éléments bizarres et mécaniques.

L'homme, toujours criant, s'abaissait à la hauteur animale, criant toujours. Il se noyait tranquillement dans un tourbillon de colère et de rage n'ayant que peu de sens, ne prenant aucun plaisir à voir l'objet se briser, l'objet se plier, l'objet s'écraser. Mais se perdant dans sa haine viscérale à l'autre, il ignorait si jamais il avait commencé à s'énerver, ni même si cela était pertinent de s'arrêter. La pièce n'était que non-ordre, étrangement mouvante. Si les murs voyaient leurs tapisseries se fendre, seul le sol et son éternel carrelage restaient immuables. Le pansement débordant laissa dégouliner le sang qui tâcha la chemise et pénétra dans la bouche qui vociférait.

Je n'eus plus rien à prendre, plus rien à casser, à détruire. Je me redressai, les yeux bleus injectés de sang, une silhouette rouge dans un chaos ; ouvris la porte, m'arrêtai au seuil, regardai K. Je ne pus réprimer cette envie de cracher et ma salive pleine de sang s'échappa de mes babines, partit en touts sens, s'écrasa aux pieds de K. Je lui montre alors ostensiblement mon majeur soulevé. Je quitte la scène.
Amy Shields
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Re: Ste-Mangouste
Amy Shields, le  Sam 18 Fév - 19:30

Post Unique
Le rp se déroule le 14 février

Un rire. Un gloussement. De l'excitation ? Pourquoi de l'excitation ? Ah, excellente question. Un pas après l'autre. Lentement mais surement, une masse noire s'avance dans les rues de Londres. Enfin, dans les ruelle plutôt. Il serait bien dommage de se faire repérer maintenant. Trop dommage. Des talons qui claquent sur les pavés des ruelles, une cape de cuir qui longe le sol dans un son à peine audible. Un corps qui se mût sous le cuir noir, des cheveux attachés en queue de cheval et enfin, un visage, une identité, caché derrière un masque de dentelle. Les yeux d'un blanc nacré, sans iris ni pupille. Aveugle ? Non. Juste cachée. Joy s'avance, lentement mais assurément vers sa destination. Il faut bien que quelqu'un le fasse, cette chose. Aaaah mais qu'allait elle faire ? Si ça ne tenait qu'à elle, elle irait se manger des sushis. Mais ce n'était pas le soir. Pas maintenant. Elle avait une mission. Et rater cette mission n'était pas possible. Prouver qu'elle était faite pour l'Ordre. Prouvée que tout ça n'était pas vain. Mais comment faire.. Ce soir, ils verraient.

Croisement de rues. On y est presque. Plus qu'une centaine de mètres. C'était rien une centaine de mètres. Pourtant c'était les plus dangereux. Se faire choper maintenant n'avait pas grande utilité. D'autant plus que sa vie entière serait bouleversée. Non, garder son sang froid et continuer son chemin. Ne pas se faire avoir sous peine d'un châtiment certain et peu agréable. On se faufile derrière le mur d'une maison. La cible est en vue. Doux sourire sur les lèvres bordeaux de la jeune femme. Vite. Se cacher pour transplaner. Plop. Atterrissage derrière le batiment. Devant une des entrées du personnel. C'est là qu'on va pouvoir agir. Sortir de son sac un objet peu courant. S'accroupir tout près et dégainer sa baguette de la ceinture. Faire les dernière modifications. Retardateur pour 22h30. Parfait. Regard à gauche puis à droite avant de transporter la minifusée derrière un buisson. Faisant attention que rien ne passe au dessus pour que l'objet puisse décoller.

Fin prête. Nouveau Plop. Autre direction, autre endroit. L'heure du crime approchait. Et louper ça serait balop. Alors autant réussir. Mission n°1: réussie.

22h30. Un sifflement se fait entendre. Quelque chose monte en sifflant dans le ciel. Une légère fumée sort de ce truc qui vole. La fusée finit par s'ouvrir et..

Shae L. Keats
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Re: Ste-Mangouste
Shae L. Keats, le  Dim 26 Mar - 22:49

Le bruit irrite.
Comme une traînée d'acide sur la peau exposée.
Comme les tissus corrosifs.
Le bruit tape sur les nerfs un rythme infernal. Carillonneur de malheur trop peu maudit.
-Par les voix enfantines.

La chair se fendille et le sang gicle. Sur le pouce, sous le poing. Le sang gicle au même rythme que la colère explosive. Que les mots. Les encens de souffre qui semble avoir jeter leurs effluves sur la scène. Souffre malin. Dans la poitrine.
Souffle cardiaque devant l'horreur.
La peur de la colère.
Viscè
-rale.

T'as jamais vu ça. Une explosion pareille. La chaise vole. La confiance aussi. Le petit jeu se stoppe, et ta bouche s'ouvre en "oh" muet. Tu recules de trois pas lorsque l'acier meurt contre le plâtre. Lorsque le bruit résonne contre tes temps. La dos se tend. Comme un chat. Comme un enfant. Le dos se tend. Les pieds reculent.

Les pâles achèvent leur litanie dans une longue agonie après que le mur blanc les aient écrasées. Les pâles se meurent et conscience reprend sur déraison. Et le bruit aussi insupportable que bénéfique arrêtent de racler le fond des lobes.
L'homme comprend.
Et il recule encore.
Comme un enfant apeuré.
Comme un lâche terrifié.
Sonné.

Regard de mort,
Départ du corps. Qui s'arrête à la pièce. Colère mourante, regard pour l'autre. Qui existe de nouveau. Dont l'expression est fichée dans l'incompréhension. Du monde. De la haine. Contre lui, contre l'être inconnu qui a eu le malheur d'en reprendre un autre.
Question de politesse.
Question de mort.
Rapport de l'autre.
Rapport à l'autre.

Le majeur se lève, les lèvres se fendent en un sourire muet. Le corps glisse contre un des murs tandis que le comédien quitte l'estrade. Le corps s'affaisse. Le jambes se croise en un tailleur peut orthodoxe. Les cadavres des chaises se muant en ombres. Le corps s'assoit. Les lèvres sourient.

Ça pue la mort ici.
Just be alive-


Fin du RP
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Lun 30 Oct - 22:56

[RP unique]
L.A. 57

Une mission.
Une mission pour le Masque.
Une mission bien plus plaisante que la dernière, celle de la chasse aux yeux moldus.

Ça avait été distrayant. Mais pas très plaisant. Sans raison apparente. Ou peut-être deux. Deux trous de balle de pistolet. Une pour la cuisse, une pour l’épaule, histoire d’équilibrer la silhouette. En plus, ça faisait boiter sa carcasse enveloppée de ténèbres. Pas cool. Douloureux, agaçant…

Mais, enthousiasme d’un soir. Pour une raison très simple. Beaucoup trop simple.
Un ami.
57 surgit d’entre les ombres. L’avoir appelé, lui avoir demandé de l’aide pour cette mission bien particulière. Et l’autre avait accepté. Ça touchait un peu à son domaine d’expertise. Et être privilégié.e sous le masque, par l’autre matricule, à dix échelons en-dessous du Maître.
Penser à demander, un jour, la raison de leur non-entente mutuelle à tendance haineuse.

Y penser.
Oublier.

Instant présent, sur les pavés, sous la nuit. Les lampadaires grésilles et les deux silhouettes masquées vêtues de noir assombri filent en suivant les courants de pollution. Une nuit calme. Juste avant Halloween. Moment de frapper. Mais savoir faire place à l’inattendu. Où ? Quand ? Comment ? Pauvres âmes.

Sourire sous le masque.
57 est un ami. Etre content. Car la famille des Mangemorts promis par 39, est belle dans l’idéal. Dans la réalité…
- 08 est sujet d’agacement et de colère. Il aime se moquer alors qu’il ne comprend rien. Ça doit lui donner un air supérieur. Surtout par rapport à une nouvelle recrue.
- 33 fut battue en duel par sa baguette. De facto, possibilité de la mépriser. Et ne pas s’en priver.
- 91 est pour son cœur un mélange de mépris, de colère et de rancœur. Allez savoir pourquoi. Mais, un désir constant de cruauté prend son corps dès que son regard croise celui d’un Pinocchio.
- 67 est le Maître. Ne pas en penser grand-chose. Ressentir de la crainte et du respect. En faire une figure, une métaphore, et ne pas percuter avec l’humanité. C’est un concept désincarné auquel l’on ne veut se heurter.

Et dans tout ça, regretter 28, regretter 39. Regretter 57, sans l’avoir connu masqué pour autant. Regretter les ami.e.s. Tous ceux qui rendent la vie plus belle. Ne pas avoir envie de faire des efforts de sociabilité au sein de la famille. Trop d’orgueil. Trop de flemme. Trop de tout, pas assez de rien. Etait-ce vraiment important ? Refuser le Réel, préférer l’Idéal. Et préférer 57. Voilà. Etre comme un chiot maltraité, partout par hasard, à qui l’on donne un biscuit. Le biscuit, c’est 57. CQFD.

Les silhouettes se fondent dans la brume. Enchaînent les pas, et se démènent enfin jusqu’au parvis de l’hôpital sorcier. 57 passe le premier, 40 à sa suite. Jamais l’un sans l’autre. Comme un sorcier et son patronus. Une main et une autre. Du gruyère râpé et un sol poussiéreux.
Se sentir à l’aise. Rare, alors que sa figure est sous le masque. C’est l’effet de son compagnon.

Descendre, toujours plus bas. Arriver dans l’interdit. La morgue de l’hôpital. Entrer par effraction. Entrer avec une aide intérieure. Entrer, et faire son choix parmi les cadavres : 4. Pas plus. Sans distinctions biologiques. Un corps est un corps. Magique, genrée, qu’importe ?
Ne pas prendre ceux dans un état trop décomposé. Prendre ceux qui plaisent. Comme si les deux masqués faisaient leur course dans un magasin de bonbon. Ne pas se sentir en faute d’avoir plongé la main dans le bocal à cookies pour prendre les meilleurs, avant de s’enfuir sans payer. Voler. Pas la première fois. Avoir fait pire. Ou pas. Les limites entretiennent son orgueil. Psychologie tordue. Ne pas nier.

Quand les choix furent fait, masquer le vandalisme : dessiner un oiseau de flamme sur les murs. Un symbole de renouveau, de recommencement. Un symbole adverse, avec des larmes et des ailes. Un beau symbole de feu, là, sur le mur de la morgue vandalisée. Dépouillée de quatre de ses locataires.

Des gloussements accompagnent le départ jumeau. Malheureusement, chacun de son côté. Hollow pour une figure, l’inconnu pour l’autre.
Mais, être certain de se revoir masqués, ou non, sous peu.

Car, c’est comme être camarades du terrain de jeu. On ne change pas de compagnon d’un jour à l’autre. Constance. Surtout que le jeu est le même. Un jeu commun et morbide. Un jeu fraternel.

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Re: Ste-Mangouste
Lïnwe Felagünd, le  Dim 21 Jan - 17:08

Joyeux noël.
25 décembre — Poste unique.

/!\ Contenu sensible ? /!\

C'est Noël. Des lumières aux couleurs intenses au-dessus des têtes en l'air. Des mélodies qui se chevauchent à chaque coin de rue, sur un lampadaire qui résiste du mieux qu'il peut au froid - à moitié tremblant par la température et ce verglas. Elles hurlent dans une cacophonie surprenante à mi-chemin dans l'avenue. Comme des sirènes, le visage hors de l'eau. Une ville aliénée par ses traditions. Une ville, vile. Une ville cruelle, aux abords de la Tamise. Une ville qui souffre en plein cœur. Une ville folle. Une ville allumée. — La capitale illuminée.

C'est Noël. Quelle différence entre pluie bruine et neige ? Quelle coïncidence entre le parfum des gaufres et du métro ? Il n'en voit aucune, ce jeune homme marchant seul avec sa tête. Ce n'est qu'une question de point de vue, de cohérence. Et alors que les passants s’agglutinent dans les boutiques alentours, il bifurque solidement vers la droite. Un endroit plus discret où seul le claquement des talons aboutit aux oreilles restées muettes jusqu'à présent. C'est qu'elles attendent le coup de clochettes à l'annonce mortuaire.

Entrée à Sainte-Mangouste.
Les yeux à découvert et l'âme en peine.

C'est Noël. Les flocons lui rappellent ce corps froid allongé dans la rue pavée, contre le trottoir et sous la statue d'un homme d'Histoire. Allure cadavérique dans l'hiver. C'est ces flocons et cette lumière artificielle éblouissante, l'odeur des gaufres et de la joie des bons vivants qui flânaient ici. C'est cette amertume pour le chat nocturne. C'est le mal et la douleur, qu'il ressent à travers ces cristaux blancs. — Son cœur mis à nu.

Cela faisait quelques semaines qu'il ne l'avait pas rendue visite, par peur de redouter cet instant. Un Noël tout seul. C'était devenu un simple cauchemar, répétitif, d'un malade emprisonné dans son désespoir. Prison ouverte au public. Il n'avait même plus l'envie de voir ses parents, juste aujourd'hui ; un au revoir. Il repartirait à Poudlard dans l'après-midi. Il était juste là pour elle, pour ne jamais la laisser tomber. Une chute vertigineuse à l'intérieur de son corps : un fossé. Le néant.

Il avait appris à sortir de cette dépression définitive. Ou plutôt, il avait appris à vivre avec. Il s'était relevé grâce à l'Ombre, son amie du noir. Olumire, Jessica ou même encore Elly ; une nouvelle vie parmi la sienne. Il avait appris à survivre, coincé dans ce mauvais rêve devenu réalité obscure. La lassitude et la mélancolie qui coulent tout autour de lui, de leur liquide coulant et poisseux qu'il s'en arrache les cheveux. Un arôme de Docks souillés.

On en revenait toujours aux Docks. En vérité, c'était ici où tout avait commencé, ici où tout avait pris vie dans sa tête. Il était né dans les Docks, entre un sortilège mal placé et une mauvaise intention de deux étudiantes. Une expérience intéressante qui le soustrait à toute résistance. Quelle merveilleuse journée. Ta gueule. L'Esthète, qui a toujours son mot à dire. Et la Survie, ou plutôt cette nouvelle Raison, qui a toujours été là depuis. Il était devenu un peu plus fort et chaque jour passé était une étoile de plus dans cette voûte, ce paysage intérieur. Les cieux d'un espoir passé, présent et prochain. Toujours le même. Toujours le même...

Il avait appris bien des choses depuis un an. Des formations privées diverses, des projets en aboutissement, des nouvelles perspectives à l'école... beaucoup plus de choses que ce qu'on apprend en classe avec un professeur cadenassé par les instances immuables et supérieures. Bourreaux d'enfants. — Et alors il avait cette ferme intention de toujours se rallier à sa propre liberté. C'était cette route ultime qui le conduisait à faire des choses, morales ou pas et qui, chaque jour, le sauvait de cette banalité souriante.

- Joyeux Noël.

Ce renne enchanté qui dansait joyeusement sur la table de chevet
— Chaise raclée. Un cadeau pour la cadette allongée.
Caresse - Un baiser sur son front.


Et tout son espoir résidait là.
Sur ce lit de mort. Ce nid - délivrance.
Dans cette chambre aux fenêtres fermées.
Aux désirs ouverts.


Départ de Lïnwe.
Ebenezer Lestrange
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Re: Ste-Mangouste
Ebenezer Lestrange, le  Lun 26 Fév - 12:28

avec Quarante

Pour la saison, il faisait étonnement normal. Températures dans la moyenne de ces dix dernières années, ciel gris lambda, petit vent banal, de quoi déprimer tous les météorologistes qui n'avaient en réalité qu'à sortir les bulletins météo des années précédentes pour annoncer le temps de demain. Sur le coup des onze heures, un soleil un peu timide fit une pause dans sa partie de cache-cache avec les nuages et daigna éclairer la pollution londonienne. Un oiseau chanta trois fois et la prophétie s'accomplit un chien moche aboya en retour. Voila, rien de bien intéressant si ce n'est qu'un rayon de soleil s'était particulièrement focalisé sur l'entrée de l'hôpital des sorciers.

Dedans, cela grouillait, activité propres aux hôpitaux où tout le monde était pressé: de soigner, de se barrer, de mourir parfois. Ce n'était pas le cas d'Ebenezer bien entendu parce que monsieur ne voulait jamais faire comme tout le monde. Rien ni personne ne le pressait, ses patients avaient l'éternité devant eux. Là, si on était curieux mais pas très malin, il était légitime de se demander dans quel service le jeune médicomage bossait. Il répondrait à la question d'un "À la maternité" ponctué d'un sourire un peu hautain. Libre d'y croire ou non, toujours était il que les rares bébés qu'il croisait avaient toujours froid.

Peinard donc le Lestrange qui se buvait des cafés assis sur le rebord des lits métalliques, à vingt centimètres des housses noires réglementaires. Personne ne s'en plaignait, personne ne se plaignait jamais, c'était même pour ça qu'on avait foutu Ebenezer là-bas, pour qu'il arrête de se plaindre des malades trop bruyants et quand même vachement douillets et des risques de contagion. C'était bien entendu ce qu'il voulait depuis le début mais il s'était bien gardé de le dire histoire de ne pas se faire assigner à un tout autre service avec en prime des psychomages soupçonneux aux baskets. Un taf de planqué dans un silence quasi religieux, peu d'interactions sociales avec des gens vivants, c'était le pied mais là, il s'ennuyait un peu. Il ne savait même pas que le soleil pointé sur l'entrée du bâtiment.
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Lun 5 Mar - 18:26


On aurait presque pu croire à un appel mystique, de l’extérieur, avec ces rayons jouasses pointés sur l’entrée de Ste Mangouste. Presque. Car cette Ombre qui sortait en plein jour n’était pas en quête de spiritualité, pour une fois. Non. Elle était plutôt en quête d’un ami, cette Ombre. D’un ami qui l’avait bien dépanné, pour Samain, en lui fournissant des cadavres tout frais tout beau, même pas en décomposition. Il avait grandement participé à leur petite sauterie. Et, faut dire ce qui est, ils s’étaient bien amusés. En tout cas, avoir bien remis le couvert. Pour ça que sa carcasse prenait la porte dérobée qui lui avait servie d’entrée la dernière fois. Le chemin en direction de la morgue était désormais connu. C’était peut-être trop facile mais, l’avantage d’avoir des relations. L’avantage surtout d’avoir un Lestrange planqué entre deux frigos.
Surtout qu’aujourd’hui, était un jour spécial. Eh. Peut-être bien que la lumière du soleil entre les nuages, qui pointait obstinément dans le coin, avait encore des secrets à révéler, finalement.

Entrer comme chez soi. L’autre s’était servi un café : en faire de même. Venir sans masque quand ça concernait l’ex camarade. Camarade pas connu, ou peut-être que si. Tout ce mélangeait. Comme les graines et l’eau chaude. Par-fait. Bien que la tasse soit moche.
A vrai dire, si ce n’était pour l’humble drapé en noir, on aurait pu prendre cette Ombre pour un patient. Le côté pêchu du teint.

« - Je dois dire, tes patients sont les plus sympathiques de tout le bâtiment. Sourire en coin, savourer le café avant de se redresser, direction le frigo et les corps à foison. J’ai quelque chose à te proposer. Une petite activité. Une petite expérimentation. Un peu de magie noire. Avoir le regard souriant. En souvenir de Samain : amusons-nous un peu. »

De toute façon, il n’était pas possible de mentir à l’Ombre. Même si c’était Eb’. Parce que c’était Eb’. Savoir qu’il aime la distraction et avoir la possibilité de lui en offrir une bien belle… Avant d’entrer dans le vif du sujet : la raison de sa présence en ces lieux.

« - Construisons un golem. J’aimerais que nous soyons camarades : on a déjà les capes et les tatouages. Ça serait bien, de balader notre golem à Hollow, non… ? »

Chasser le naturel, il revient au gallot. C’est pas Carpaccio qui dirait le contraire.
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Re: Ste-Mangouste
Ebenezer Lestrange, le  Jeu 8 Mar - 23:42

Entre deux gorgées de café, il y eut une apparition. Soyons honnête, le temps s'y prêtait bien. C'était mystique à souhait alors il fronça à peine les sourcils quand le nouveau se servit dans son café. Il attendait surtout son bonjour en fait et des explications quant à cette intrusion dans sa tanière. Déjà, l'autre avait pris la tasse la plus moche du service, celle spéciale guest avec le dessin qui s'effaçait. Ebenezer n'avait jamais su ce que c'était censé représenter à la base. Il serait devenu médicomage dix ans plus tôt que l'énigme aurait été à peine plus simple.

Il reçut d'abord des compliments sur ses patients, clair qu'ils n'étaient pas bruyants et ne rechignaient pas quand on leur ouvrait le torse sans anesthésie. L'évocation de la petite sauterie qui avait valu à la morgue d'être désertée (fait assez rare pour une morgue d’hôpital) fit comprendre au brun que son ami se glissait peu à peu vers le sujet des masqués. Gé-nial. Mais ça parlait magie noire aussi alors il n'était pas totalement désintéressé. Perché sur le lit, avec les pieds qui balançaient et le café qui disparaissait peu à peu, il attendait la suite, bien sagement puis s'agita.

- Je veux bien faire un golem mais est-ce que tu vois de la boue ici ?

Le ton un peu grinçant, s'il passait sa journée à la morgue ce n'était pas pour se faire emm*rder par les paroles de la première ombre venue. En réalité, un golem le tentait vachement, mais il ne voulait pas faire le gars facile.

- Puis oui on a les capes, on a les tatouages et j'ai aussi l'interdiction de me pointer à Hollow. Puis même si j'pouvais,
j'ai pas envie d'y aller tant qu'y aura un c*n.


Grrrr, Ebenezer pas content. Il posa sa tasse de café un peu trop brusquement ce qui provoqua une évasion de breuvage qui vint tremper le gisant juste derrière. Il s'en voulut un peu, il voulait bien être camarade, Camarade même, avec la main sur le coeur et le tintouin, il l'aimait bien Quarante, même si ce dernier était à la solde d'un méchant.
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Mar 13 Mar - 16:01


Le jus de grains torréfiés coulait doucement le long de son tuyau de gosier, par l’intermédiaire de cette tasse moche, sans qu’on ne sache pourquoi. Tradition, assurément. Seul l’archaïsme pouvait être aussi laid. Le Temps est à savourer à juste mesure. Et pour certains, la valse s’est arrêtée il y a de cela des décennies.

L’autre aussi, en miroir, savoure le breuvage amer et semble presque s’agacer au fur et à mesure. La caféine, qui en est la cause ? Non, ses mots. Pas visiblement, mais auditivement. Et sur le visage du Masque, un soupçon de peine au fur et à mesure que ses paroles sont à nouveau prononcées :

« - J’ai tout prévu ! Poser la tasse, sortir d’une poche magique un énorme bocal de boue de marais. On fait notre golem à partir des bouts de tes patients qui traînent. Comme Frankenstein ! On recoud, on macule et on invoque. Ça devrait pouvoir faire quelque chose de sympa tout ça, non ? »

De la magie noire, des bouts de chair humaine, de la couture, de la boue et des jeux morbides ! Que demander de plus, franchement ? Sentir que c’était le bon bout, celui à creuser, même si le ton suivant était, soudainement, bien moins joyeux : comme une pierre qu’on lâchait du haut d’une falaise, direction les vagues. Pour couler, couler, après l’aigu de la chute, et ne plus jamais se faire entendre…

« - Mais… Camarades, ça te tente pas, hein… Le rire affable semble s’être coincé dans le tuyau-gosier. Jouer à faire tourner le bocal, entre les gants noir, pour la distraction réfléchie. Aller à Hollow sans amis… C’est d’un triste… Et sans golem, et sans toi, je n’en ai pas là-bas. Plus de 39, plus de 28, plus de 57 Tapoter le bocal du bout du doigt manquant. J’aime le Maître, et toi aussi. Je Lui fais confiance, et à toi aussi. Je Le respecte, et toi de même. Si là est ta seule entrave… Peut-être pourriez-vous en discuter ? Tous les deux ? Tournure nerveuse du bocal. Je n’ai pas les détails de votre histoire mais… Tu n’as vraiment pas envie de revenir faire un tour à Hollow ? Et la nécro à Samain, ça t’avait pas plu ? Et le golem ? Des golems même ! On pourrait en faire pleins, ensemble ! Serrer le bocal et redresser la carcasse. Et tellement plus ! Cette société de boue n’attend que d’être modelée afin que les graines de l’Evolution plantée puissent germer ! Ne veux-tu pas voir ce changement ? En être acteur ? Ne plus rester passif ? Faire plus que survivre, mais vivre en opérant une révolution ! »

Le ton était monté, graduel, plus extatique dans les émotions. Allez convaincre un convaincu. Mais le cœur y est. Presque la manifestation dans le bocal, serré entre les mains gantées. Presque dans le regard, qui brille et ne faiblit pas, pour le coup.
Dans cette appréhension, dans cette latence, dans cette peur quasi-perceptible du rejet. Dans ce cœur-confiance arraché d’un coup de la poitrine pour être envoyé à la figure d’Ebenezer.

Et dans tout ça…
Espérer,
Qu’il le rattrape ce cœur trop plein.
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Re: Ste-Mangouste
Ebenezer Lestrange, le  Sam 17 Mar - 1:05

Puis p*tain, ce que Quarante pouvait lui vendre comme rêve. Il aurait voulu sciemment se mettre le brun dans la poche (peut-être était-ce le cas) qu'il n'aurait pas pu mieux faire. Le masqué démasqué amenait l'idée du golem et la boue. Il parlait découpage et ré-assemblage de cadavres à la Shelley. Il avait tout le protocole et Ebenezer le regardait avec les yeux qui brillaient. Oh oui, ça pouvait être très très bien ça, il pouvait largement oublier la mention au Bastion et ils se mettraient tout de suite au travail en buvant du café. Et après, ils iraient balader leur monstre dans les couloirs et, à côté, ils vibreraient à cause des litres de breuvages ingurgités. Le pied.

Sauf que le Mangemort ne semblait pas vouloir mettre le côté mangemoresque de côté au profit du côté petite séance de magie noire entre copains. Enfin si, le côté copain y était, ça virait dans le sentimental ce qui agaçait un peu le médicomage parce qu'il savait jamais quoi répondre quand ça virait sentimental. Il ne reconnut pas tous les numéros évoqués, il n'avait d'ailleurs jamais aimé les numéros. Même quand ils étaient semi-premiers. Puis ça parlait de confiance et de 67 alors que ça ne savait rien, ce qui était normal en soi, Ebenezer ne lui avait pas raconté et si 67 l'avait fait, c'était biaisé. Forcément. Et cela enchaîna avec la facilité. Le genre de discours auxquels il ne pouvait qu'hocher la tête avec une pointe d'agacement parce que l'assentiment n'était pas non plus dans ses projets. Puis il était traître aussi, fallait pas l'oublier.

- Si, bah si... Je sais pas moi. C'est l'autre qui a commencé !

Et l'autre il devait être bien placé dans la hiérarchie des masqués avec l'ancienneté. Il se sentait un peu gamin alors il se noya dans son café pour palier à son manque de loquacité. Il finit sa tasse et sauta de la table. Il avait envie de passer à autre chose, il avait envie de se servir du bocal.

Il se dirigea vers les grands tiroirs accrochés aux murs en pas chassés et en ouvrit une dizaine d'un mouvement sec découvrant une dizaine d'allongés dans un zwip de rails biens huilés. Que des individus que l'on ne viendrait pas trop examiner de trop près.

- Viens, on s'y met ! On le fait le plus moche possible ? Mais viable quand même...

Il avait sorti sa baguette, prêt à découper les bouts qui l'intéressait. Oui, il détournait carrément la conversation.
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Jeu 5 Avr - 16:54


L’ex masqué toujours marqué l’écoutait, mais visiblement, il y avait des problèmes de connexion. Ou plutôt, un sérieux souci d’occultation. Et, en retour, sembler déçu.e. Avoir voulu le retour de son ami au bercail, à Hollow, avec le golem en plus, parce que c’était quand même marrant, les morceaux morts qui en fait bougent. Une occupation très ludique et très partagée entre ces deux êtres.

Pourtant, il y a quelque chose qui coince. Et ce quelque chose, c’est la fuite d’Ebenezer. La sincérité et la sensibilité, ça ne convainc pas toujours. Heureusement qu’il leur restait leur jouet. Et le café. Bien que la tasse qu’on ait choisit soit tout de même franchement laide. Mais qu’y pouvait-on faire ?

Y songer tandis que l’autre, monté sur ressort et visiblement sous tension, grommelait quelque chose que l’on ne put occulter. Dans ces orbites démasquées, les yeux opèrent un roulement assez expressif : « - Vous devriez parler, tous les deux, comme des adultes. Communiquer. »

Ah, la petite pique. Heureusement que les oreilles du Maître ne sont pas dans le coin pour l’entendre.
S’approcher, rejoindre l’autre, avec son bocal en mains qu’on finit par déposer dans un cliquètement de métal contre du verre. Le choc des matériaux.
Et le nez qui se retrousse légèrement à l’ouverture des housses. Ce que c’est moche, un corps, tout de même.

« - Oui ! Je veux un monstre pour nous. Et l’on fait une monstrueuse équipe, toi et moi. Le regard était-il trop insistant ? Je connais tes qualités, tu ne te sens pas trop limité ici ? »

Tapoter d’un bout de doigt ganté une joue flasque, avant de sortir de la cape son poignard de sacrifice. Faut bien pratiquer au quotidien, si l’on veut espérer pouvoir, un jour, être en mesure de s’en servir correctement. Pour l’instant, ce n’était pas tout à fait ça, mais il y avait de la place pour l’amélioration.

« - Outre tout ça. Vague démonstratif très neutre pour englober un tout très incertain. J’aimerais te demander un service personnel : peux-tu m’apprendre à retirer les cœurs, le plus proprement possible ? Des techniques de chirurgien ? »

Avoir voulu rajouter un petit « c’est pour le travail », mais c’eut été too much. Fallait savoir se ménager.

Finir, enfin, son inspection visuelle, et pointer un type avec une sacré bedaine : ça serait le corps principal. Par contre, faudrait faire un truc pour les bras, les jambes, et la tronche. Seul le buste chez lui était intéressant.
La communication n’avait pas été orale, mais, espérer que son ami l’ait compris tout seul. Il était intelligent, parfois, même s’il était tout de même sacrément buté.
Comme le fait qu’il ne veuille pas retourner à Hollow en sa compagnie.

Pas tout de suite, du moins…
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Re: Ste-Mangouste
Ebenezer Lestrange, le  Jeu 12 Avr - 15:50

Parler, communiquer et puis quoi encore ? Se rouler des galoches de la réconciliation ? Ebenezer lança un regard franchement assassin au mangemort. Qui devrait mieux arrêter de se mêler de ce qui ne le regardait pas avant que le brun ne sorte sa baguette et ne commence à devenir le plus méchant des deux.

L'air un peu soupçonneux, il observa son ami le rejoindre au chevet des corps et poser son réservoir de terre. Ça allait être trop cool. Surtout que le sujet fâcheux semblait être clos. Ebenezer se détendit un poil. Surtout qu'on reconnaissait ses qualités et ça, ça faisait toujours du bien à l'ego.

- Je ne suis pas là depuis longtemps, ça peut aller.

Ouvrir une autre housse. Forcer un peu sur la fermeture éclair qui était coincée, tout se débloqua d'un coup, faisant presque tomber Ebenezer sur le corps. Une vieille. Miam. Ça devait faire un bout de temps qu'elle était là. Il nota qu'elle avait des pieds sympa : ils avaient six orteils. Ce serait beau sur un golem.

- Clair qu'on est une bonne équipe. Mais on a pas besoin d'y inclure l'autre taré au masque rouge.

Il en serait presque jaloux de la dévotion de Quarante envers son maître. Quelle idée de l'appeler Maître d'ailleurs. A mois que... A moins que... Regard incrédule. Non, pas possible ! Soixante-sept serait le chef ? Mais où avaient donc filé 70, 26, et les autres ? Pour 43 et 87, il l'avait bien deviné. Il n'avait pas de nouvelle du reste. Mais quand même.

- Range le poignard. C'est moins précis que la baguette pour ce genre de trucs.

Surtout s'il fallait y couper les os. Surtout s'il fallait apprendre à enlever les cœurs. Il ne demanda pas pourquoi faire, il se contenta d'acquiescer. On ne questionne pas un ami qui demande un service, on le lui rend dans les limites du possible. Quarante avait trouvé un torse, il avait trouvé des pieds. Il lui fallait des jambes solides pour compenser les chevilles de vieille et le ventre d'obèse. Il réfléchit quelques secondes avant de se souvenir du mec à la carrure de déménageur qui dormait dans un des tiroirs. Un règlement de compte entre mages noirs qu'ils avaient dit les toutous du ministère. Ils n'auraient qu'à prendre ses jambes et son cœur. Toute façon, personne ne viendrait réclamer les dépouilles, Ebenezer n'écopait que des mal-aimés.

- Tu sais comment c'est foutu un cœur en gros ? C'est pas bien compliqué : il se divise en deux avec chacune des deux parties de nouveau divisées. Quasi symétrique. Il est relié au système respiratoire par principalement quatre vaisseaux. J'te donne pas les noms mais en gros, tu coupes ça sur un vivant, ça pisse le sang. Là, vu que c'est des cadavres, on devrait pas trop s'en foutre partout. Mais dans le doute,... Attends, je te montre plutôt.

Il sortit la victime tankée de sa turbulette, le fit léviter jusqu'à la table métallique.

- Le truc le plus casse-pied, c'est enlever les os pour dégager le corps. Tu peux pas le faire au poignard. Heureusement qu'il y a un sortilège juste pour ça sinon il faudrait le faire à la moldu... D'abord, tu coupes la peau, une incision bien nette, tu l'écartes du milieu puis les muscles... Et puis...

Il lui faisait la dissection en directet au bout de cinq minutes, il offrit son cœur à Quarante. Un coeur gros comme une fois et demi le poing d'Ebenezer, le type était vraiment un gaillard.

- A toi maintenant ! Fais celui de la vieille pendant que je coupe les jambes de c'lui-ci.
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Mar 1 Mai - 17:24


L’opinion du camarade était tranchée. D’ordinaire, bien apprécier les gens qui savent où aller, quoi faire. Les déterminés et les idéalistes, les ambitieux et les teneurs de place forte. Mais sur le sujet du Maître, feu-57 semblait surtout buté. Ne pas utiliser la figure de l’âne qui pour son cœur est chère, mais en avoir l’image en tête, entre deux torsades. Le problème semblait plus… Problématique. Avoir conscience de ne pas avoir tous les éléments en mains – ou en tête – pour comprendre et appréhender au mieux cette situation… Délicate ? Bien que la communication restait la meilleure des solutions, à n’en point douter.

Réprimer un soupire ou un frottement d’arcades nasales : ce n’était pas le moment de faire des vagues auprès de son ami. Tenir beaucoup à lui. Tenir beaucoup à ce qu’il revienne à Hollow. C’était, entre autre, le but de cette Visitation (tant qu’à faire dans les descriptions mystiques de lumières et porte d’entrée, autant assumer jusqu’au bout).

Apprendre que le poignard ne sera pas d’utilité : faire un peu la moue. Bien l’aimer, cet ustensile. Ne pas savoir très bien s’en servir. Apprendre, encore. La pédagogie, ça va dans plusieurs sens : pas obligé que ça ne soit que transversal.

« - Okay. Une pause. Mais… Tu sais, je ne suis pas vraiment très doué.e pour les sorts. Surtout les sortilèges. Y a moyen d’y aller à la moldu plutôt ? »

Fallait assumer ses faiblesses. Un trait de caractère persistant depuis Poudlard. Assumer. Pas les faiblesses. Quoique…

Etre plutôt heureux-se du fait que son ami n’aille pas poser de question, qu’il accepte, tout simplement, cette demande. La confiance. Trait de caractère persistant entre eux deux. Pas envie d’avoir à en jouer pour le convaincre de revenir dans les bras amèrement tendres de la Cause.
Mais l’égoïsme parle.
Et s’est exprimé.
Son égoïsme veut un retour de 57, avec un golem, dans les sinistres couloirs de la bâtisse. C'était métal.

D’ailleurs, le comparse a trouvé des membres plutôt adéquats. En être content.e. Leur jouet commençait à prendre une belle allure, à n’en point douter ! Certain qu’ils allaient bien s’amuser à le construire. Pis, la boue est de toute première qualité : y avoir veillé.

Ecouter attentivement la leçon du médicomage en hochant le chef de temps à autre. Assimiler les informations. Des leçons d’anatomie plus spécifiques devraient être envisagées… Et envisageable.

« - Je ne compte pas retirer des cœurs vivants. Plutôt ceux tout juste morts. Ou relativement bien conservés : je ne me vois pas tuer quelqu’un. Surtout quand je sais que je peux venir te voir ! »

Le sourire dans les mots tout en conservant son attention. Mieux comprendre pourquoi le poignard ne serait de strictement aucune utilité, bien que ça faille joli. Et d4rk. Peut-être pour compenser ?

Et à la fin de la démonstration : la récompense !
Un cœur, gros, qui ne palpitait plutôt depuis un long moment déjà.
Un cœur énorme : ne pas pouvoir le tenir d’une main, être contraint.e d’y aller à deux.
Tenir ce cœur gros entre ses doigts, peut-être presser un peu dessus pour savoir s’il y avait bien eu du sang dedans, si cet organe avait bien servi à pomper le sang dans l’organisme. Faire son travail de répartition.

C’était beau.
Admirer le travail du compagnon : ça se voit au regard qui pétille et au sourire qui danse. Comme un gosse qui découvre comment faire des châteaux de sable.

Mais vient le moment de mettre en pratique et là, paniquer un peu, en serrant le cœur qui n’est pas le sien.
Ne pas le montrer.
Reposer le cœur, se déplacer un peu et finir par trouver un scalpel sous le regard plutôt… Jugeant d’Ebenezer. Faire comme si on l’ignorait tandis que l’on observe, l’odeur de fer qui perce les narines, la vieille sur la table. Ce corps mort depuis quelques temps, qui doit peut-être déjà être en train de pourrir à l’intérieur. Odorat sensible et main qui tremble un petit peu quand la lame s’approche de la pulpe vieillie par les âges. Si froide. Comme de l’argile, presque comme le sien. Plus simple de s’amputer d’un doigt que de découper mamie, semble-t-il.

Tenter de reproduire les gestes du médicomage pour l’incision. La mémoire semble encore fonctionner, c’est déjà ça.
Le sang ne s’écoule pas en grande giclée, mais tousser. Odeur de sang qui lui colle les narines, l’intérieur. En avoir plein la tête de ce fer et c’est toxique. Se rétracter ? N’être pas en état de le faire. Ça ne palpite pas. C’est aliénant. Ça pourrait simplement être un morceau de viande à préparer. Avant la cuisine, récupérer les morceaux tendres, la graisse et les organes. Se rappeler d’une recette avec les poumons : gonflés d’air. Ceux-là, pas trop. Etrange comme couleur. Oxydation ou putréfaction ? Aimer avoir un masque, différent, pour protéger le nez. S’approcher, avec la lame qui ne tremble plus. Etre davantage dans la fascination que la répulsion. Avoir le désir des félicitations et de la fierté à son égard tandis que l’on tente de reproduire les gestes. C’est maladroit, c’est grossier, c’est une première fois qui tâche. En mettre un peu partout : vrai travail de boucher et se demander si ça ne serait pas plus simple d’arracher directement : comme un fruit à l’arbre. Tendre la main dans la chaleur de ce corps désacralisé. Que de la chair, condamnée à la putréfaction. Eux en feront un meilleur usage.

Les doigts se referment sur l’organe mort et restent ainsi, un instant. Peut-être un brin contemplatif. La respiration est en suspens.
Finalement, ne pas trop savoir quoi faire.

« - Tu te rappelles, des principes de la Cause ? Ils n’ont jamais été aussi vrai qu’actuellement. Beaucoup veulent sacrifier leur liberté pour plus de sécurité. Ces beaucoup ne méritent ni l’un ni l’autre. Il faut être libre. Ils devraient comprendre que ce n’est que comme ça qu’ils peuvent exister en tant qu’êtres humains. Sortir la main sanguinolente, puante, tenant le cœur abîmé par un travail mal fait. L’œil critique mais lointain, à l’image de sa voix. Tu comprends, toi ? »
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Re: Ste-Mangouste
Invité, le  Lun 13 Aoû - 18:10

Un pas de trop

Contenu sensible : pensées suicidaires, auto-mutilation, suicide

Avec Arty

Quel son divin que celui des gouttes de sang qui s’égrènent, du poignet jusqu’au sol. Liquide visqueux, chaud, qui traverse la main, les doigts tremblant ainsi étendus, ainsi vidés de leur substance. Les mains tremblent, les yeux sont fermés, et peu à peu la vie quitte un corps trop longtemps endolori par la vie. C’est une sensation d’apaisement dans le cœur de la brune, un flottement si particulier. Une perception différente, un avant-gout de la libération, elle sombre, définitivement dans cette eau qui refroidit, dans cette mousse qui disparait à mesure que la couleur vermeil se répand partout.

En plus du bruit délicat des larmes écarlates, il y a cette musique captivante de la respiration qui ralentit, petit à petit. Des expirations plus lentes, plus douloureuses, et la Mort qui veille, prête à accueillir dans ses bras cette nouvelle âme perdue, damnée. La sensation de froid se répand partout, et la jeune femme perd pied à la réalité, elle sombre doucement dans cette après, ce moment où tout n’est que coton. Des images qui passent devant ses paupières closes, des amis, un frère, une équipe, des collègues, des aurors. Avant le noir le plus total.

Et puis un mouvement, dans cette sensation de plénitude. Y’a quelque chose qui cloche. Une douleur qui remonte, comme si quelqu’un lui enlevait son enveloppe corporelle. Mais non, on la soulève, on la dépose sur le carrelage froid, ça brule sa peau. Ca l’intrigue dans sa semi-conscience. Elle entend, Arty, sa voix qui se casse. Qui l’emporte. Mais elle est trop faible, trop loin, partie dans des contrées qu’elle n’avait pas explorée jusque-là. C’était doux.

Et encore un mouvement, un transplanage ? La jeune femme inconsciente ne sent plus rien de toute façon, elle entend la voix lointaine de son frère qui hurle, mais elle n’est plus là, dans d’autres sphères, dans d’autres altitudes. Bien loin des hurlements d’Arty, bien loin de son inquiétude. Là, elle est bien, sereine, libérée. Hors d’atteinte. Hors des déchirements de son cœur. Hors de la douleur de son âme. Un nuage, ni plus ni moins qu’un nuage.

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Re: Ste-Mangouste
Gabin Šprajc, le  Jeu 16 Aoû - 2:16

Rp unique avec autorisation de Elly pour poster.



Matt avait eu rendez-vous tôt. Très tôt. Toujours pour les mêmes raisons. Toujours avec le même médicomage. Certains jours, il ressentait encore la douleur provoquée par la brulure sur son épaule. D’autres, c’était ce nombre gravé en lui, sur son torse, qui faisait des siennes. Et pratiquement toutes les nuits, c’étaient ses souvenirs de l’affrontement qui revenaient. Il se réveillait en sueur, la tête en ébullition et la respiration haletante. Pour ne jamais se rendormir après. Les yeux fixés sur son plafond, le sorcier attendait que le temps passe, qu’il fasse son effet. Que le soleil se lève. Mais de rare nuit, il arrivait à dormir jusqu’à que son réveil sonne. Des nuits vides. Sans rêves ni cauchemars. Juste le sommeil. Qui l’emportait le temps que la lune prenne place pour ensuite la céder au soleil. Puis le sorcier se levait, s’habillait, nouait sa cravate et partait au boulot en voiture. Un quotidien toujours identique. Ses habitudes. A lui. Sa vie.

Ainsi, l’Auror patientait en salle d’attente, des cernes sous les yeux. Ça avait été une mauvaise nuit. Encore. Alors, assis sur sa chaise, Matt ferma les yeux, pour essayer de trouver un peu de repos. Mais les toussotements de la vieille sorcière à sa droite, couvrant surement une sorte de grippe, ne l’aidait pas à faire le vide dans son esprit. Puis le gamin intenable qui courait de partout et dont la mère s’en fichait éperdument n’arrangeait pas non plus les choses. Les enfants… Même chez les autres, le brun ne les aimait pas. C’était une contrainte. Du temps. De la patience. Autant de chose qu’il n’avait pas ou qu’il n’avait pas envie de perdre. Le franco-américain jeta alors un regard glacial au gamin, qui venait de passer une nouvelle fois en courant, un peu trop près de ses chaussures en daim. Il soupira bruyamment, espérant que la mère du petit s’aperçoive du désagrément que causait son enfant, mais c’était peine perdue pour lui faire lever les yeux de son dernier magazine de mode sorcier.

Plusieurs minutes passèrent et Matt regarda l’horloge face à lui. Comme les médecins moldus, les médicomages accusaient un certain retard dans leur rendez-vous. Un nouveau passage de l’enfer miniature, de plus en plus proche de lui, eu raison de la patience de l’Auror. Excédé, le franco-américain se leva d’un mouvement sec, manquant de faire renverser sa chaise. Fatigué, il avait du mal à garder son sang-froid. Alors au lieu de jeter un sortilège au gamin, le sorcier préféra sortir de la pièce pour se rendre dans le couloir. Il se posa dos au mur, les mains servant d’appui entre son corps et le béton froid. Était-ce vraiment la fatigue qui l’empêchait de garder son sang-froid ? Le sorcier ne pouvait le certifier. Des récents évènements, une récente rencontre l’avait poussé dans ses retranchements. Avaient provoqué en lui d’importants chamboulements. L’anéantissement d’une construction mentale de trois ans. Puis une ombre trop longtemps cachée au plus profond de son âme en avait profité pour remonter à lui. Le brun le sentait. Chaque jour, chaque petite chose désagréable, le poussait à réagir excessivement. Alors même qu’autrefois, il aurait gardé un sang-froid parfait pour cela. Et il se montrait encore plus froid qu’à l’habituel envers les autres. Encore plus glacial qu’auparavant. Seule la solitude faisait une bonne compagnie pour lui.

Le franco-américain soupira et ferma les yeux une nouvelle fois, pour se retrouver seul. Sa respiration était réduite, inaudible, tandis qu’il se projetait dans son subconscient. Pour faire un peu de ménage dans son esprit. Pour faire le tri. Pour essayer de combler certaines fissures. Mais rien n’y faisait. Comme depuis plusieurs jours, chaque fois qu’il utilisait ses dons d’occlumancie, il avait le plus grand mal à se concentrer correctement. A faire le vide dans son propre esprit pour pouvoir y pénétrer. Lui qui avait mit plusieurs années à se fabriquer des protections mentales, il savait pertinemment qu’en ce moment, il n’aurait aucune chance de résister à l’attaque d’un Légilimens expérimenté. Car chaque fois qu’il fermait les yeux, le souvenir d’une silhouette l’empêchait de se concentrer. Et ça ne faisait que le foutre encore plus en rogne. Et tout basculait en lui. Le sorcier se faisait de nouveau rejeter de son propre esprit. Il n’avait aucun pouvoir, aucun moyen de contrôler tout cela. Il était pitoyable. Faible. Redevenu l’homme qu’il était auparavant. Une épave.

Nouveau soupire du sorcier brun, qui se décida à se décoller du mur qui lui servait d’appui. Il passa sa tête dans la salle d’attente pour voir si la vieille sorcière ou la mère de l’enfant terrible sont rentrés dans le cabinet. Rien. Aucune avancée. L’Auror grogne de mécontentement, repensant aux nombreux dossiers qu’il avait en cours. Il perdait son temps ici. Mais le Ministère de la Magie lui imposait des visites mensuelles auprès de ce médicomage, pour un soi-disant « suivi de ses blessures ». Par la barbe de Merlin. Les rapports du sorcier médecin n’était même pas lu par sa hiérarchie, il en mettrait sa main au feu. Des rendez-vous inutiles. Mais obligatoires. Désabusé d’attendre, le sorcier se décida alors à vagabonder dans les couloirs quasiment déserts du lieu à la recherche d’un elfe de maison ou d’une machine à café. Un peu de réconfort serait le bienvenu. Alors, s’orientant à peu près dans l’immensité de l’hôpital pour sorcier, l’agent d’élite du Ministère de la magie commença à marcher en direction du hall d’entrée, à la recherche de sa boisson chaude.

Quelques minutes lui suffirent pour rejoindre l’immense hall d’accueil. Et une poignée de secondes en plus lui furent utile pour trouver une sorte de petit bar vendant du café. Une sorte de réfectoire. L’Auror s’avança vers la file d’attente. Fallait toujours attendre ici de toute manière. Patientant, Matt ne fit pas tout de suite attention aux conversations des personnes qui l’entourait. Après tout, ce n’était pas ses affaires. Mais quand deux médicomages, surement en pause, prononcèrent un nom, ses prunelles vertes bleues se posèrent sur eux. Ils étaient assez loin de lui, sirotant leur thé dans des tasses plus blanches que le sol du hall, mais le brun l’avait bien entendu. Wildsmith. Ce nom. Ce maudit nom. Et la curiosité l’emporta, le forçant à quitter la file, proche de son précieux butin, pour se faufiler discrètement vers les deux médicomages. Le sorcier entendit des bribes de leur conversation. Rien de très concret. Seulement quelques mots. Un nom. Un prénom. Le rattachement du tout à une ancienne fonction au sein du Ministère de la Magie. Puis une cause. La raison qui les avait poussés à en parler entre eux. Un seul mot. Clair et précis. Nul besoin de rajouter quelconque superficiel adjectif derrière. Suicide.

Une douleur l’attrapa, se rependit dans son corps entier. Une étrange sensation le frappa à plusieurs reprises au ventre. Sa respiration était redevenue haletante. Sa vision brouillée. Pour qu’elle raison ? venait-il d’attraper un virus soudain ? Oui et non. Le sorcier ne l’avouera jamais de toute manière. Il fit quelques pas à reculons, abasourdit par les propos qu’il venait d’entendre. Il n’aimait pas. Il n’aimait pas cette sensation qui venait de se former dans le bas de son ventre. Il essaya de l’ignorer mais c’était impossible. Le brun avait un doute. Il voulait savoir si cela était vrai. Il aurait souhaité passer à autre chose, retourner chercher son café, mais ses jambes refusaient de lui obéir, de faire demi-tour. Car déjà, il se mouvait vers le présentoir du hall. Le sorcier ne se soucia guère des personnes qui lui jetèrent un regard noir quand il passa devant elle pour directement s’entretenir avec la médicomage présente derrière le comptoir des admissions. Sa main avait déjà sorti son insigne d’Auror et la montrait bien en évidence quand il formula une simple question. Où.

Coupure dans son esprit. Le brun avançait dans les couloirs à grandes enjambés. Il ne savait pas vraiment ce qui le poussait à agir ainsi. Mais son mal de ventre était de plus en plus intense au fur et à mesure qu’il approchait du numéro de chambre indiqué par la médicomage. Un voile fin et brumeux s’était délicatement déposé devant ses yeux, réduisant son champ de vision. Et ses doigts ne cessaient de serrer puis de desserrer l’insigne qu’il tenait dans sa main. Un tic nerveux. Impossible à arrêter. Son esprit était en ébullition. La silhouette ne cessant de revenir à la charge. De lui faire imaginer le pire. Mais de quoi avait-il vraiment peur ? Lui qui n’était qu’un inconnu. Beaucoup de questions de bousculaient dans sa tête, mais le franco-américain les expédia rapidement hors de cette dernière. Il n’avait pas besoin de ça. Pas aujourd’hui.

Matt arriva enfin devant la chambre. Cette chambre. La porte était entre ouverte et sa main libre se déposa sur la poignée prête à l’ouvrir. Mas rien. Plus rien ne se passa. Par la fine ouverture, il venait de l’apercevoir. Là. Sous ses yeux. Son regard glacial posé sur la silhouette allongée dans un lit d’hôpital, qui semblait dormir, la respiration douce et lente. Elle semblait faible. Fébrile. Cassable. Fragile. Une certaine innocence se dégageait d’elle. Le corps, le bras du sorcier refusa d’esquisser le moindre geste pour ouvrir la porte. Ses jambes refusèrent d’avancer. Il resta la, la main sur la poignée, à scruter, détailler le corps vivant de la sorcière. De son emplacement, il ne pouvait voir les points de sa chaire entaillée. Un étrange calme régnait maintenant en lui. La voir ainsi, l’avait plongé dans une profonde sérénité. De la voir vivante. De s’en assurer.

Puis l’Auror compris les raisons qui firent que son subconscient l’empêcher de bouger, de rentrer dans la chambre pour l’admirer de plus près. Il s’en voulait. Il avait vu l’état fragile dans lequel elle se trouvait quelques jours plutôt. Il l’avait vu mais n’avait rien fait. Pire. Ils avaient échangé des paroles tous sauf amicales. Il l’avait rabaissé. Il l’avait insulté. Menacé. Aucune aide de sa part. Même pas de prévenir son frère alors qu’ils travaillaient dans le même bureau. Non. L’Auror avait été passif. Il avait même pensé à la mort de la jeune femme. Et le voilà maintenant devant le fait accompli. Il était pitoyable. A trop vouloir se protéger, il venait encore de causer du tort à une personne. Une personne qui ne le méritait surement pas. C’était lui le problème dans cette histoire. Dans ses quelques mots qu’ils avaient échangés. Dans leur rencontre. Matt le savait pertinemment. Il devait se rendre à l’évidence. La part d’ombre grandissait en lui et il se montrait de plus en plus nuisible pour les autres.

Doucement, jetant un ultime regard à la sorcière étendue sur le lit, le brun referma la porte. La douleur au ventre ne s’était pas arrêtée. Elle avait même empiré depuis que la porte avait été fermée. Sa conscience s’était réveillée. Le suppliant de rentrer dans la pièce. Mais ses jambes l’écoutèrent, pour une fois. Il fit demi-tour, sans jeter un dernier regard sur la chambre dans laquelle se trouvait cette personne qui le hantait dès que ses yeux se fermaient. Elle n’avait nul besoin de conflit en ce moment. Ni même jamais. Du moins avec lui. Alors le franco-américain retourna dans le hall. Non pour prendre un café. Mais bien pour s’éloigner d’ici. Il ne repensa pas à son rendez-vous. Ses pensées bien trop occupées à autres choses, alors que sa silhouette sortait de l’hôpital pour sorcier.
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Re: Ste-Mangouste
Artemis Wildsmith, le  Jeu 16 Aoû - 10:59

Les semelles retenues qu’à un fil sur le froid carrelage hospitalier. Fil secoué par les bras blancs qui viennent précipitamment lui confisquer Elly. Il avait eu ce mouvement protecteur, avait serré davantage la sorcière inconsciente contre lui, prêt à hurler de nouveau que non, hors de question qu’ils la touchent, ils ne sauraient pas comment faire, qu’il devait rester avec elle, présence qu’elle ne sentirait certainement pas mais rassurante. Finalement ses doigts ensanglantés avaient laissé partir sa sœur sur un brancard, le regard du gamin l’avait accompagnée longtemps, avait poussé les portes avec elle jusqu’à ce qu’il soit bousculé. Il fallait attendre plus loin, dans une salle prévue à cet effet. Ribambelle de questions dégringolent entre ses dents, mais c’est un silence assourdissant qui déborde de ses lèvres entrouvertes. Automate épouvanté il se contente de suivre le mouvement qu’on lui inculque, les yeux cramponnés à la porte qui avait vu disparaître Elly. Sa gorge se serre de l’inconnu qui se passe derrière et ces mots gravés sur son front : et si elle ne s’en sortait pas ?

Incapable de s’asseoir, de patienter les jambes croisées, le cerveau annihilé par la dernière Gazette des sorciers, le Louveteau tourne en rond, ses baskets godillent entre les pieds agacés de ceux qui parviennent à attendre sagement. Plusieurs fois, il interpelle les médicomages, mendie péniblement des nouvelles de sa sœur, toujours la même réponse qui lui martèle les oreilles. Attendez là, on vous préviendra. Il serre les poings, jure intérieurement que le prochain qui lui dirait ça se verrait récompensé d’un fabuleux crochet.
Jusqu’à ce qu’un jeune médicomage l’approche, les mains légèrement levées, comme on tente d’amadouer une bête agitée. Il n’était pas là pour Elly, et dans une autre occasion Arty lui aurait servi un sourire flagramment charmeur. Le jeune homme lui frôle les épaules, l’accompagne vers les toilettes les plus proches, se rafraîchir avait-il dit aux yeux exaspérés du jeune Auror. Des conseils, des mots murmurés d’une voix douce qui se veut tampon de cette situation catastrophique, patienter, se reposer.
Avait-il l’air si fou qu’on le croyait inapte à se laver les mains seul ? Avant que le miroir gigantesque ne lui crache le reflet de sa sale gueule à la figure. Les vestiges de la pleine Lune se pavanent sur les plis tracassés de son front, sous ses yeux désespérés. Ses mèches folles détournent le regard, honteuses de se présenter ainsi. Puis il y a les traces séchées du sang de sa sœur, il n’avait pas remarqué, ou avait oublié dans l’affolement de la découverte, que son visage avait été touché par ses mains affolées.  

Il se détourne à moitié, laissant le médicomage débutant lui passer sur les traits un papier humide. Il parle en même temps, tentant de le convaincre que oui, ça va aller, elle va s’en sortir. Immédiatement, le gamin harponne les rétines de l’autre. Qu’est-ce qu’il en savait lui ? Quand bien même il avait extrait Elly de la baignoire, en était-elle sortie pour autant ? Sûrement pas. Elle y était toujours d’ailleurs, certainement, recouverte des pensées qui l’avaient poussée à un tel geste. Le gamin secoue la tête, détourne sèchement la main qui veut s’occuper de lui. Il rue ses doigts sous un filet d’eau remarquablement froide. Frotte vigoureusement l’hémoglobine accumulée, jalonnée de culpabilité. Jamais il n’aurait du la laisser dans cet hôtel, seule. Sa responsabilité. Il aurait pu l’accueillir à la Cabane quelques jours semaines mois, il ne l’avait pas fait. C’est bon, y’en a plus. Il n’entend pas, pas vraiment, s’acharne sur l’absence de rouge, les entrailles qui fulminent d’avoir été si stupides. Jusqu’à ce que l’autre coupe l’eau, se saisisse de ses mains, l’attache d’un contact qu’il veut apaisant.

Il le conduit finalement dans la chambre de la jeune femme. Le cœur retourné, cognant sur les parois de la cage du gamin, se précipite au chevet de l’endormie, mais sans la secouer, il lui prend la main. D’autres médicomages débarquent lui expliquant la situation, il les renvoie, avait bien compris qu’elle ne se réveillerait probablement pas tout de suite. Mais elle était là, respirant presque paisiblement. Le Louveteau contourne le lit, s’assoit dans le fauteuil confortablement installé pour les visiteurs inquiets, dont le regard ne quittait pas le malade. Des heures durant, il finit par s’endormir la mâchoire lovée contre son poing.
C’est la porte refermée qui le réveille soudainement, sa tête manque de basculer, surprise. Aussitôt ses pupilles vérifient l’état d’Elly, ne comprennent pas, rien n’avait bougé. Les muscles tendus et le souffle en suspend, le gamin se lève, s’approche de sa sœur. Vérifier vraiment qu’elle respirait encore.

Une seconde de doute avant que la poitrine ne se lève doucement. Soulagé, Arty se hisse dans le lit d’hôpital, assis les jambes étendues, il dépose contre lui une Elly assoupie. Cette immobilité ne lui ressemblait pas, cette vulnérabilité non plus. Il passe dans les cheveux bruns de sa sœur des papouilles berçantes qui murmurent doucement à son oreille qu’il était là, qu’il ne bougerait pas.
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