Alice comprend rapidement que tu n'as aucune envie de t'attarder ici et te prend aussitôt le bras pour aller voir les gamins. Tu lui adresses un sourire de remerciements. Et tu ne lances même pas le moindre regard vers Rachel et McKinnon. Comme s'ils n'existaient pas. Comme s'ils n'étaient même pas venus à cette soirée. Au fond de toi, tu aurais aimé discuter un peu avec Rachel. Aller voir vos neveux ensemble. Mais tu en es incapable. Pas uniquement parce que c'est McKinnon qui l'accompagne, mais aussi parce que tu refuses de faire le moindre pas vers elle. Tu n'oses pas. T'as peur de ce qui pourrait arriver si elle aussi, elle devenait importante. Tu restes un peu à l'écart des gosses le temps de les présenter à Alice.

- Sur le balai, c'est Rosemary. J'suis son parrain aussi. L'autre c'est Vesper. Et le gamin Adrian.

Enfin... Tu crois que c'est Rosemary sur le balai. C'est bien elle, hein ? Ton regard va de l'une des gamine à l'autre en essayant de repérer un truc pour les différencier. Le problème, c'est que t'as jamais été vraiment doué au jeu des sept différences avec elle. Du coup, on va dire que t'as raison. Profitant du fait qu'Alice te tienne toujours par le bras, tu daignes enfin t'approcher à une distance un peu plus raisonnable des enfants, afin de leur dire bonjour. Tu reconnais la vendeuse aveugle de Barjow & Beurk. Tu la salues d'un signe de tête avant de te rappeler que ce n'est peut être pas la meilleure façon de te faire entendre.

- Bonjour Miss...

Et tu te rends compte que, malgré le fait que tu aies tenté de la cambrioler et qu'elle t'ait laissé partir, mais aussi sa gentillesse envers toi dans sa boutique, t'es même pas foutu de lui avoir demandé son nom. Tu retiens un soupir. Tant pis, c'est pas comme si elle était la seule personne dont tu ignorais l'identité. C'est la phrase lancée par Alhena d'un peu plus loin qui t'apprend qu'elle s'appelle Liz. Tu le notes dans un coin de ta tête avant de t'intéresser davantage aux gosses. Malgré le fait que tu ne les portes pas forcément dans ton coeur.

- Salut les Clones. J'vous présente Alice. C'ma copine, z'êtes gentils avec.

Les trois gamins semblent se précipiter sur toi pour te dire bonjour, mais tu les tiens à distance en tendant la main devant toi pour leur faire signe de ne pas approcher davantage. Ils t'apprécient sans doute un peu. Bien que tu n'aies jamais rien fait pour ça. Tu fais même tout pour le contraire. Mais, pour dire vrai, tu n'es pas vraiment venu jusqu'ici pour saluer les gamins. C'est le nouveau Ministre qui t'intéresse. Leur père. Tu poses ta main sur celle d'Alice un instant pour qu'elle te lâche le bras.

- J'reviens dans deux minutes, d'accord ?

Et tu te diriges directement vers le Ministre. Tête haute. Tu lui lances un regard pas très avenant. C'est que t'as pas envie qu'il redevienne trop proche avec Alhena. C'est ta soeur, t'as pas envie de la partager. Tu ne lui tends pas la main, préférant éviter tout contact physique. Non, tu te contentes de le toiser une demie seconde avant de lâcher quelques mots.

- Alors c'vous l'père des gosses ? J'suis Azaël. Le frère d'Alhena. Comptez les récupérer pour vous en occuper ?

Quoi ? Tu vas au plus rapide. Tu les aimes pas des masses ces gamins là. T'en es même un peu jaloux, il faut bien le dire. Parce que toute l'attention qu'Alhena leur porte ne t'est du coup pas destiné. Lorsqu'ils sont là, t'as comme cette désagréable sensation de ne pas avoir le choix, d'avoir la responsabilité qu'ils soient bien, qu'ils aillent bien, et surtout qu'il ne leur arrive rien. Alors que t'as aucune envie de t'en approcher. Alors si tu peux t'en débarrasser... Ne serait-ce quelques jours, ce serait parfait.

Manque de bol. Une nouvelle fois, Peter devait faire face à son insolent manque de chance. Le sorcier avait tout simplement répondu à coté. Et s'il y avait bien quelque chose de problématique lorsque l'on tapait à coté dans une discussion avec une femme que l'on courtisait, c'était que, non seulement on ne répondait pas à sa question, mais en plus on générait de nouvelles interrogations. Et là, Peter se rendait compte qu'il allait à la fois rendre des comptes sur Kohane et sur Azaël, ce qui n'était pas rien, puisque les deux sujets étaient potentiellement de véritables poudrières.

Le devin avait un grand avantage pour lui. La proximité physique de la sorcière lui indiquait clairement que celle-ci ne semblait pas être en désapprobation totale devant sa bourde. Il avait encore pour lui sa superbe et son sourire charmeur. Bien que là, il fut en panne sèche d'inspiration. Qu'allait-il bien pouvoir ajouter à son sourire charmeur pour essayer de zapper le sujet sur sa relation compliquée avec Azaël ? Heureusement pour le sorcier, celui-ci avait un joker sur lui depuis le début de la soirée, c'était le moment de le sortir.

- Eh bien ... Rachel, c'est juste que j'espérait t'avoir un peu pour moi parce que j'ai ... un truc important à te dire ...

S'il y avait bien quelque chose que Peter avait appris durant sa scolarité, et surtout sa relation avec Merry, qui fut sa seule vrai relation, c'était qu'en cas de panique il fallait déballer une petite déclaration, histoire d'envoyer balader les tracas au loin. Aussi, le voilà qui était occupé à sortir de sa poche un énorme rubis taillé en forme de coeur pendouillant au bout d'un superbe collier. La pièce était unique et Peter l'avait acquis à grands frais aux Halles Magiques. Le moment était venu pour lui de proposer à Rachel de sauter une étape.

- Ce ... C'est pour toi ! La pièce s'appelle Coeur à prendre. Enfin, tu y comprends ce que tu veux ...

Il fallait bien l'admettre, Peter n'était jamais aussi convainquant que lorsqu'il avait l'air de ne pas y toucher. Surjouant la timidité et le malaise, le voilà qui tentait subtilement de reprendre l'avantage, tout en réalisant son besoin de passer à la vitesse supérieure avec la sorcière.

Qu'il était étrange de voir Lizzie aussi à l'aise avec un enfant. Pourtant elle était mère, mais même ça Jade n'avait pas encore eu l'occasion de le voir. Parfois, elle avait l'impression de sortir d'une grotte et de redécouvrir un monde différent à chaque nouveau passage. Mais revenons en à cette Lizzie si maternelle. Pourquoi était-ce si étrange aux yeux de l'Italienne ? Pourquoi pas, après tout ? Les pensées fourmillaient dans son esprit alors que les deux se retrouvaient et échangeaient avec une joie qui donnait une réelle bouffée d'air frais. Peut-être que l'étrangeté de la situation venait tout simplement du fait que, finalement, Jade ne connaissait pas si personnellement Lizzie. Elle n'avait vu qu'une part de son aînée, parfois cette part lui avait même fait peur. On a bien souvent tendance à oublier que derrière les apparences se cachaient d'autres facettes d'une même personnalité. Plein de petits côtés, plus brillants ou plus ternes, à découvrir pas à pas.

Elle y pensait.
Et mine de rien, elle en sourit.

Parce-que voir Lizzie heureuse lui était important. Voir ne serait-ce qu'un sourire de sa part avait un effet tout particulier. Oh non, ne demandez pas d'explication, je ne saurais vous la fournir. Mais cette scène, aussi jolie soit elle, parvenait à lui faire oublier que le Monde n'était pas composé que de ce genre de moment. Que les enfants deviendraient adultes, trop sérieux, eux aussi. Non, c'était mis de côté pendant ces quelques échanges auxquels elle était étrangère. Oh non, ça ne la dérangeait pas, pas cette fois. Elle aurait pu se sentir exclue, mais comment le reprocher ? Comment couper ce genre de moment, semblant aussi important pour l'adulte que pour l'enfant.

Alors un sourire presque idiot ornait les lèvres de l'Italienne. Le cadeau de Lizzie pour la petite n'était pas très étonnant, elle semblait avoir un goût prononcé pour le Vol, en témoignait sa longévité dans l'équipe de Quidditch représentant leur maison. Si Jade était partie de là depuis un petit moment déjà, elle avait tout de même apprécié cette expérience et ne perdait pas une occasion d'aller les voir disputer leurs matchs. Elle était tout simplement faite pour être à terre, quand Lizzie semblait faite pour voler gracieusement dans les airs. A se demander comment elle faisait malgré sa cécité, c'était bien une information que la blonde n'oserait pas demander, mais qui demandait une interrogation intérieure tout de même. Enfin, la jeune femme semblait déterminée à transmettre ce goût particulier pour le Monde de l'Air à celle qui était sa filleule. Filleule qui ne tarda pas à se lancer d'ailleurs, comme encouragée par l'enthousiasme de celle qui lui avait offert ce cadeau. L'endroit ne s'y prêtait peut-être pas, mais quelle importance honnêtement ? Alhena manifesta même le fait que l'enfant pourrait sortir au dehors pour s'entrainer, voilà qui ne pouvait que lui plaire, autant qu'à sa marraine d'ailleurs. Avec une coach pareille, l'enfant atteindrait vite des sommets, dans tous les sens du terme. Cette phrase lui plaisant, Jade eut envie de la prononcer directement à Lizzie, mais quelque chose ou plutôt quelqu'un vint perturber ce plan. Et par la même occasion, faner le sourire sur ses lèvres.

Azaël s'était approché, accompagné par Alice, une élève Serdaigle que la préfète avait l'habitude de croiser en cours. Si la seconde ne représentait aucune animosité, c'était différent du sinople. Jade ne l'avait pas revu depuis son renvoi et c'était très bien comme ça. Le visage alors plus froid, l'Italienne resta à nouveau en retrait, comme elle savait si bien le faire. Du moins, jusqu'à ce que le vert s'éclipse, relâchant par la même occasion les muscles tendus de la blonde. Elle pouvait bien parler aux autres non ? Lizzie, elle, avait déjà pris les devants.

— Au fait, moi c’est Lizzie.

Son aisance à s'exprimer au cours de cette soirée était franchement impressionnante. C'était ce genre de petite chose qui lui rappelait pourquoi Lizzie était son modèle depuis le début. Alors, dans un semblant de courage puisé on ne sait où, elle s'avança légèrement, souriante.

- Bonjour Alice... Tu vas bien ?

Allait-elle au moins savoir qui elle était ? Elles ne s'étaient jamais vraiment beaucoup parlé en cours, après tout Jade n'était pas des plus bavardes, mais étant donné tous les cours partagés il devrait y avoir au moins une association de visage. Peut-être. Ou pas. Dans tous les cas, elle essayait au moins et c'était un progrès personnel. Une petite victoire.

— J’sais ! On fait un 007 ?

Bug. La question ne lui était probablement pas du tout adressée, mais dans tous les cas, Jade n'avait aucune idée de ce dont il s'agissait. Elle allait être ridicule. Vraiment. Autant l'être avec quelqu'un de confiance hein. Lentement, la lèvre torturée, elle se pencha vers Lizzie en baissant un peu le ton, les joues plus rouges que deux tomates en plein été.

- Dis... c'est quoi un 007 ?

Sa propre ignorance l'agaçait. Pourquoi Lizzie l'avait-elle invitée déjà ? Elle devait lui faire tellement honte...

LA de Peter

La sorcière n'était plus vraiment énervée et il fallait avouer qu'elle ne s'attendait pas vraiment à avoir des explications supers sérieuses ce soir avec Peter, cependant elle ne s'était franchement attendu à la réponse qu'il lui donna non plus. Bien sûr elle savait, elle avait compris que son envie d'être seul n'était qu'un prétexte pour ne pas répondre immédiatement aux questions. Mais elle eu plus de mal à comprendre ce que le collier qu'il lui offrait soudainement signifiait.

Rachel se redressa de surprise. Elle était heureuse bien sûr, c'était toujours agréable de recevoir des présents, surtout d'une personne que l'on aimait comme elle aimait Peter. Cependant l'idée même qu'il puisse y avoir quelque chose entre eux était encore tout frai dans son esprit -de quelques minutes tout au plus- et cela lui fit une drôle d'impression de constater que pour Peter il en était autre et depuis beaucoup plus longtemps visiblement. Lui avait-il déjà envoyé des signes ? L'avait-elle repoussé sans même s'en rendre compte ? Lui avait-elle fait du mal sans le vouloir ? Tant de question qui resterait sans doute sans réponse et qui l'a faisait se sentir mal, voire même coupable.

Ces idées sombres, cette peur d'avoir put lui faire du mal elle essaya de vite l'oublier pour sourire, un peu comme lorsque enfant, on lui offrait une belle robe de princesse rose à paillette. Ester se tourna et releva ses cheveux. Ouais, tant qu'à faire c'était Peter qui allait le lui mettre, ce qu'il ne tarda pas à faire, effleurant son cou et la faisant rire. Bienvenue dans la vie d'une chatouilleuse ! Un sourire aux lèvres, l'ancienne serpentard attrapa la main de son compagnon et l'entraîna rapidement vers Alhena, à qui elle glissa juste un :

- On revient vite, promis.

C'était juste histoire qu'elle ne se pose pas de questions inutiles et/ou qu'elle ne s'inquiète pas. D'un regard, elle espérait aussi lui avait fait comprendre que non, elle ne souillerait pas le premier lit qu'elle trouverait dans la demeure du Ministre, mais ça, elle ne pouvait qu'espérer qu'elle l'ait compris. Tout comme elle espérait qu'on les laisserait en paix, car outre l'envie d'être seul, la Phénix avait un plan. Et le cœur qui battait la chamade.

Et s'il battait si fort c'était pour deux raisons. D'abord pour ça :
-arrivée dans un couloir à l'écart, Rachel lâcha la main de Peter pour se tourner vers lui. Dès lors elle s'approcha du jeune homme pour le prendre dans ses bras et, en un murmure, elle déclara avant de l'embrasser chastement.

- Je prends le cœur... vu qu'il est à prendre !

Ensuite pour ça :
- lançant un nouveau sourire, Rachel reprit sa main et lui fit comprendre d'un signe de tête qu'ils allaient s'enfoncer un peu plus dans la propriété. Puis, espiègle, elle l'interrogea :

- Tu crois qu'on peut trouver quoi en fouinant un peu ?

Pardon pour l'absence...

T'es contente de rencontrer la famille d'Aza, ça te fait découvrir peu à peu son univers. Trois enfants s'amusent, tout mignons, dont un qui découvre les joies du vol. C'est plus sympa de passer la soirée avec les gosses, ils ont toujours des histoires à raconter. Tu prends quelques secondes pour retenir leurs prénoms. Une jeune femme se tient près d'eux, dans une tenue rouge avec des lunettes de soleil -tu comprends qu'elle doit être aveugle- : il la salue et tu fais de même, avant qu'il ne te présente aux gamins. Tu souris lorsqu'ils se jettent sur le serpentard pas très réceptif à autant d'affection. Il s'éloigne vers le nouveau Ministre, tu hoches la tête et t'accroupis à la hauteur de la fratrie qui joue autour de toi. C'est mignon quand même! La jeune femme se présente:

- Au fait, moi c’est Lizzie. Inconnue au bataillon. Lizzie, c'est noté. Tu mets de la sympathie dans ta voix, comme ton expression ne lui fera ni chaud ni froid:
- Enchantée, Alice. Tu as à peine le temps de poursuivre qu'une autre jeune femme s'approche, un peu plus timidement, habillée d'une élégante robe noire:
- Bonjour Alice... Tu vas bien ?
Tu prends quelques secondes pour reconnaître une camarade de classe:
- Oh, Jade! Ça va, merci.
Tu es rassurée de voir une autre sorcière de ton âge, visiblement aussi peu à l'aise que toi dans cet environnement...

- J’sais ! On fait un 007 ? Un... un 007? Comme... le jeux des cours de récré? Intriguée, tu écoutes les explications. [...] Alors, qui veut jouer 7 pour sauver tout le monde ? Il faudra qu’il parte à l’autre bout de la salle pendant une minute, le temps qu’on désigne les 0 et commence le jeu.
- Moi j'veux bien sauver le monde des 0! Mais comment vous allez faire, pour, euh, voir leurs mouvements?
Ou alors, elle aime juste porter des lunettes de soleil en intérieur, et t'as plus qu'à rougir en finissant ta coupe de champagne.

Tandis que tu finis à peine ta question, une main se pose sur ton épaule. Tu tournes vivement la tête pour voir Alhena qui semble pour le moins... Furieuse. Tu comprends qu'elle a entendu les quelques mots que tu viens de laisser échapper pour le Ministre et que ça ne lui plaît guère. Ta mâchoire se crispe légèrement aux quelques paroles qu'elle t'adresse. Tu comprends que t'as plutôt intérêt à t'arrêter là si tu ne veux pas l'énerver davantage. Mais tu balances quand même un regard empli d'animosité vers le Ministre, afin qu'il comprenne bien que ce n'était que partie remise. Tu reconnais le type qui bosse à la BAM avec ta soeur. Elle le présente aussitôt à Belt. Comme si de rien n'était. Et tandis que les deux hommes discutent, la voilà qui revient à la charge.

Sa main agrippe ta nuque. Tu baisses légèrement la tête afin d'entendre ce qu'elle a à te dire. Et autant dire que ses mots te renfrognent davantage encore. Tu voulais simplement le mettre face à ses responsabilités, et voilà que ça te retombe dessus. Tu te dégages de son emprise en te redressant et te contentes de marmonner quelques mots.

- C'bon, j'me présentais simplement à lui et j'voulais savoir où il se plaçait par rapport aux gosses c'pas un crime non plus...

Un petit sourire provocateur se dessine sur ton visage. T'en as marre d'être toujours considéré comme le gamin à surveiller dans l'histoire.

- Mais j'savais pas que Monsieur l'Ministre avait besoin de toi pour échapper à une simple question...

Tu lui as promis de ne pas faire de vagues et t'as bien l'intention de tenir cette promesse. Mais faut qu'elle arrête de te prendre toujours de haut comme ça, parce que ton amour propre en prend un sacré coup à chaque fois.

Peter avait beau avoir accompagné son cadeau de l'une des déclarations les plus gnangnantes qui soient, cela avait eu son petit effet. Il avait réussi à retarder l'inévitable confrontation avec la belle et il avait réussi à se débarrasser de l'encombrant collier. C'était que lorsque vous portiez un bijou à offrir à une dame, il était toujours plus lourd dans votre poche que sur son cou, probablement parce qu'il fallait y ajouter le poids du courage nécessaire pour le lui offrir. La sorcière l'avait donc attrapé par la main et l'avait entrainé vers Alhena avait de l'embarqué vers des pièces plus privées. Le Professeur n'avait pas pu retenir le rouge d elui monter aux joues. C'était qu'il y avait là quelques suggestions particulièrement suggestives.

Une fois arrivé dans un endroit plus calme, la propriétaire de Waddiwasi le prit dans ses bras avant de l'embrasser. Le sorcier, se laissa faire bien volontier, non sans penser que tous deux étaient bien rapides en besogne. Enfin, ce n'était pas le genre de chose qui était faite pour lui déplaire. Il s'imaginait déjà balancer ses vêtements de soirée sur l'un des lits moelleux de cette immense demeure, mais la belle relâcha son étreinte et toutes les espérances du sorcier s'envolèrent.

- Tu crois qu'on peut trouver quoi en fouinant un peu ?

*Et oui ... C'est ça de sortir avec une espionne !*

Le sorcier était un peu perdu. Il ne savait pas trop si la demoiselle l'avait emmené là parce qu'elle avait prémédité d'aller fouiller dans les affaires du nouveau Ministre ou s'elle avait quand même un peu l'envie d'être seule avec lui. A l'évidence, il y avait un peu des deux situations car, à l'abris des regards, elle n'avait eu nul besoin de l'embrasser pour assurer une couverture à leur petite escapade. Peter décida donc de faire contre mauvaise fortune bon coeur et emboita le pas de sa cavalière, non sans répondre à sa question :

- Ben ... il a surement une maitresse.

On reconnaissait bien là le Peter qui parlait à tord et à travers avec le bon sens populaire, sans tenter de ménager son interlocutrice qui se trouvait être la soeur dudit Ministre. Cependant, après des années de gaffes en tous genres, Peter avait appris à se rattraper assez vite !

- Enfin, je veux dire que c'est un homme politique quoi ! Et les hommes politiques ont tous une maitresse cachée quelque part ...

*Vas-y, rattrape toi !*

- Ou sinon, il doit surement recevoir du fric de quelques lobbys anti-gobelin ou un truc du genre non ? Tu penses trouver quoi toi ?

Ça avait quelque chose de particulièrement excitant de se retrouver là. Elle ne s'était jamais enfuit avec un homme et encore moins avec un homme qu'elle "côtoyait" depuis si peu de temps. Trois minutes peut-être ? Cependant, elle n'avait nullement l'intention de prendre du plaisir ce soir. Aussi, elle devait reconnaître que l'excitation venait aussi du fait qu'elle jouait les espionnes pour la première fois également. Rapporter des faits dont elle était témoin, c'était facile ! Mais Ester avait comme dans l'idée que partir à la pêche aux infos ne seraient pas aussi facile.

Un maîtresse ? Ester mit quelques secondes à comprendre, ayant même d'abord pensé qu'il s'agissait d'une maîtresse d'école. Cependant non, Peter faisait bien allusion à une Maîtresse ce qui fit rire la sorcière. D'abord parce qu'il avait l'ait presque un peu gêné par ce qu'il venait de dire. Un moment, elle eu envie de lui faire une petite pique, histoire de l'embêter un peu, mais finalement les mots ne vinrent pas et elle se contenta de répondre, à semi-amusée.

- Pour avoir une maîtresse il faudrait déjà qu'il soit en couple non ?

Il l'était ? Ester haussa les épaules. Elle savait définitivement très peu de chose sur lui. Trop peu même, car maintenant qu'elle partait à l'aventure dans les méandres de son manoir, elle se rendait compte à quel point cela pouvait être risqué s'ils se faisaient prendre. En tout cas elle croyait d'avantage à l'histoire des pots de vin qu'aux maîtresses.

[...] Elipse de plusieurs minutes (au moins 30)

Doucement, Ester toqua à la porte, demandant tout aussi doucement s'il n'y avait pas quelqu'un. Le manoir était grand, ça ne l'a dérangeait pas de passer pour un boulet qui ne retrouvait pas son chemin. Pourtant personne ne répondit le nouveau couple put entrer dans cette nouvelle pièce : un spacieux bureau.

Pas de doute, Belt avait bon goût en matière de mobilier et inévitablement son esprit fut emporté vers un vieux roman moldu. "Cinquante quelque chose". Avec un homme riche et certainement un bureau similaire. Cependant, si sa mémoire était bonne, le personne du roman cachait tous ses secrets dans une pièce, aussi aurait-elle aimé, que Belt en fasse autant. Mais pour le moment Peter et elle n'était tombé que son des pièces sans intérêt. Rien. Le néant. Le vide. Ester avait néanmoins bonne espoir sur cette pièce, c'était ici qu'il devait travailler après tout. Et si ce n'était pas ici... Soit il était aussi clean qu'il le prétendait, soit il y avait une pièce qu'ils n'avaient pas trouvé, sans doute cacher par magie. Hélas, cela faisait déjà longtemps qu'ils s'étaient absenté de la soirée, il n'y avait plus le temps de faire des recherche plus poussé. Pas ce soir en tout cas. Ils se lancèrent alors consciencieusement à la recherche de... de... de quoi au fait ?

- Dis-moi que tu as trouvé quelque chose s'il-te-plaît. N'importe quoi !

Lui-même propriétaire d'un immeuble de ce genre, Peter savait très bien qu'il était possible de se perdre dans ce genre d'endroit. Les Manoirs n'étaient pas tant construits pour vivre confortablement que pour en mettre plein la vue. Et, dans le cas présent, les deux sorciers en mission d'espionnage en avaient surtout plein les jambes. Ils avaient examiné un grand nombre de pièces et Peter commençait à se demander s'ils n'allaient pas tomber sur un elfe de maison (ou de manoir dans ce cas-ci) qui mettrait leur recherche de preuve à néant. Car l'objectif était de rester discret. Et, puisque le meilleur moyen d'être discret était de se montrer bruyant, la diversion de Rachel, mimant la volonté de s'épancher dans des ébats amoureux, était particulièrement la bienvenue. Cependant, ils n'avaient toujours rien trouver de compromettant et on allait finir par penser que Peter aimait prendre son temps ...

Finalement, ils firent irruption dans un grand bureau vide. Se faufilant à l'intérieur, les deux compères commencèrent à fouiller. Si la demoiselle décida de s'attarder sur les lectures du nouveau Ministre, Peter, lui, entama un examen du bureau et des quelques documents que l'on pouvait y trouver. Au milieu d'une série de lettres et de rapports sans importance, il dénicha deux parchemins un peu plus intéressants. Le devin avait été attiré par les grosses lettres qui figuraient en haut de ces deux papiers "Décret numéro ...". En se référant à la date de publication desdits documents, il se rendit compte qu'ils n'étaient pas encore entrés en vigueur, car l'espace réservé à la date était vide. Il détenait là des projets de décret, probablement les premières décisions du mandat du nouveau gardien du Ministère !

- Dis-moi que tu as trouvé quelque chose s'il-te-plaît. N'importe quoi !

Apparemment l'adage selon lequel on pouvait juger un homme à ses lectures ne s'était pas vérifier dans ce cas présent, dommage pour Rachel. Celle-ci semblait désemparée. L'Odre devait avoir de sacrés doutes sur le nouveau protecteur du monde magique britannique pour chercher à ce point quelque chose qui fasse tâche. Peter leva alors les deux parchemins en direction de sa comparse comme élément de réponse :

- J'ai trouvé ça !

Il reporta alors son attention sur le premier documents avant de poursuivre :

- Ce sont des projets de décret pour son entrée en fonction. Apparemment, il souhaite légaliser l'Odre du Phénix et ...

Faisant passer le second parchemin au-dessus du premier, il continua sa lecture à voix haute :

- ... renforcer la répression contre les Mangemorts.

Il releva alors la tête d'un air plutôt content, non sans tendre les deux documents à la demoiselle.

- Ben c'est pas mal ça ! J'ai bien fait de voter pour ce type-là ! Tu veux voir ?

Il avait à peine fini de proposer, que Rachel lui prenait les documents des mains, les lui arrachant presque pour s'assurer d'elle-même que ce n'était pas une farce de Peter. Elle n'avait pas eu dans l'espoir de trouver quelques défauts à Belt, mais elle restait très surprise de trouver ce genre de choses. En tout cas, elle l'était de trouver un projet de l'égalisation pour l'Ordre du Phénix. E voilà une bonne nouvelle !

Rachel fit alors quelque chose qui pourrait s’apparenter à des petits sauts d'enfants. Elle n'en revenait pas que fouiller les bureaux des gens soit réellement un plan viable. Elle avait rit quand on le lui avait demandé, puis accepté plus par goût du défi. Ne restait plus qu'à savoir si tout ceci verrait un jour le jour. En tant que Phénix, elle gardait encore quelques distances. Mais vu que ce type allait travailler étroitement avec sa sœur, elle espérait bien qu'il ne soit pas une menace.

Pour le féliciter et le remercier, elle ne tarda pas à déposer un baiser sur la joue de Peter avant de lui tendre les documents pour qu'il les range exactement là où il les avait trouvé. Mais avant, elle ne se priva pas pour en faire des copies pour les montrer aux autres plus tard.

- On devrait retourner à la fête, ils vont finir par se poser des questions.

Sourire appuyé et regard complice. Elle en faisait un peu trop non ? D'accord, ils étaient proches. D'accord, ils venaient de se mettre ensemble. Cependant, cela justifiait-il un tel changement de comportement ? Car bien que naturellement tactile, elle n'avait jamais été aussi... groupie. Mais vous pouvez mettre ça sur le compte de la nouveauté ou de l’excitation !

[Retour à la fête de Peter et Rachel]