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St. James's Park et ses environs
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Ariana Hastings
Serdaigle
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Re: St. James's Park et ses environs
Ariana Hastings, le  Jeu 5 Oct - 16:24

Deux mots, deux petits mots et son cœur bondissait dans sa poitrine.

« Bonjour, Ariana... »

Et Laurae était là, en chair et en os devant elle, dans son long manteau noir, adulte. Elle n'avait pas tellement l'air plus âgée qu'elle avait l'air vieillie, comme si elle avait vécu plus d'une vie depuis la dernière fois qu'Ariana l'avait vue, comme si cinquante années s'étaient enchaînées, et pas seulement trois. Mais, après tout, Ariana elle-même avait peut-être cet air aussi, cette maturité que l'on doit seulement aux plus dures épreuves de la vie.

Elle se leva et hésita un instant. D'instinct, elle aurait tendu ses bras pour une étreinte chaleureuse, mais quelque chose la retenait, la peur du rejet peut-être, ou la peur de la réalité, réaliser que Laurae n'était qu'une illusion, qu'elle n'était pas vraiment là, et qu'Ariana hallucinait de nouveau. Alors elle se contenta d'un sourire, un sourire ne brise pas les mirages.


« Laurae. »

Elle avait la voix rauque, comme si le prénom ressortait des abîmes de sa mémoire et que le prononcer à voix haute demandait un bon coup de dépoussiérage.

« Ça faisait longtemps. »

Une banalité, une évidence, mais il n'y avait que ça qui lui venait. Oui, ça faisait longtemps, trop longtemps, la facilité qu'elles avaient à communiquer autrefois était enfouie trop profondément, il fallait creuser plus pour pouvoir la ressortir et l'utiliser. Elles avaient besoin d'exercice.

« Tu veux boire quelque chose ? »

Ariana se rassit, elle n'aurait pas pu tenir debout une minute de plus de toute façon, ses jambes étaient molles, faibles, elle avait besoin de soutien. D'un signe de la main, elle invita Laurae à s'asseoir en face d'elle, et lui tendit le menu du petit salon de thé moldu qu'elle avait choisi. Gestes simples, banals, elle avait besoin de temps pour se réhabituer.
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Re: St. James's Park et ses environs
Laurae Syverell, le  Jeu 19 Oct - 11:34

Ces retrouvailles étaient... étrange. C'était comme si l'ancienne Nana était là, quelque part et essayait de briser la glace qu'il y avait autour d'elle. Mais que cette glace était encore trop épaisse, même si on y voyait à travers. La Laurae d'antan elle, ne cherchait pas à briser quoi que ce soit, préférant observer cette glace. Ce n'était pas elle la cause. Elle n'avait pas les outils pour la briser. Elle s'en était juste servie, pour se protéger. Ariana était partie dans un blizzard, dans un froid, dans une morsure cinglante que la jeune femme s'était efforcer d'utiliser pour ne laisser aucune haine derrière soit. Seulement de l'indifférence. Une souffrance indifférente disons. Elle avait laissée la douleur de cette perte la toucher, puis l'avait accepté sans broncher. Que pouvait-elle faire de plus que la pardonner, et la laisser aller? En soit, ce n'avait été qu'une épreuve de plus, elle avait vécu bien des choses. Vu un frère d'arme mourir devant ses yeux. Une sœur d'arme torturée, enlevée puis marqué au fer rouge. Était devenue un monstre. Avait voyagé au quatre coin de l'Europe. Et était devenue cheffe des Phénix. La guerre, c'était bien la guerre qui s'était marqué sur son corps. Ses cicatrices, le lui rappelait chaque jour. Le visage de son frère grandissait avec le sien, et le lui rappelait toujours le passé. Et Nemain qui avait combattu fidèlement à ses côtés, comme une Lionne. 

Et aujourd'hui, elle était là. Ariana pouvait croire qu'elle la reconnaissait mais c'était faux. Si elle avait été resté à ses côtés, peut-être. "Laurae". Oui, c'était toujours son nom. Mais ce n'était plus cette Laurae. Aujourd'hui, il n'y avait plus rien dans ses yeux qui montrait l'ancienne petite fille espiègle. C'était seulement une force trop grande pour un corps si jeune qui se dégageait d'elle. Des parents sous le sortilège d'amnésie. Des responsabilités. Une criminelle politique. un cœur embrasé, déchiré, jeté aux loup puis recousu avec du fil. C'était une poupée avec qui la vie jouait en funambule. Et, étrangement, elle s'y complaisait. Ce n'était qu'un soldat après tout. Un soldat qui n'a jamais été préparé à la guerre, parce qu'on ne pouvait tout simplement pas s'y préparer avant de l'avoir vécu. Cette femme qu'Ariana voyait, avait vécu le baptême du feu, et vivait décalé de ceux qui ne l'avait pas vécu. Force, fragilité, sagesse, démon... elle était tout cela. Elle était Morrígan

Ariana lui proposa à boire. La brune l'accepta poliment, prit le menu, et s'asseya, relâchant la poignée de sa fidèle compagne en bois. Elle avait toujours cette même manière de s'asseoir. Les jambes un peu écartés, un des pan du manteau rejeté sur le côté laissant dévoiler qu'une jambe et la moitié du tronc. Le corps un peu en avant, courbé. Les coudes sur les bas des cuisses, près des genoux. Au moins, ça, ça n'avait pas changé. Ses yeux verts et or ne quittèrent pas les iris noisettes de la messagère. Allait-elle commencer? Devait-elle commencer? Tant de question sans réponse. La Syverell était là sous la demande d'Ariana. Si elle lui en voulait, elle ne serait même pas venue. Elle avait trop à faire en dehors de sa vie et de ses sentiments. Beaucoup trop à organiser. Trop à... avaler. Sa condition de jeune louve était assez complexe, il était vrai. D'ailleurs, ça changeait quelque peu son comportement aussi. Elle en avait un peu peur, mais Elenna, une autre louve, était là. La comprenais, l'aidait. Elles avaient toutes les deux été là une pour l'autre. Comme une véritable famille. La Syverell en véritable bras droit. Un soldat, oui, vous vous rappelez? Un chien, un chien de guerre, trouillard mais brave. 

- Qu'est ce que tu deviens? 

Oui, l'accent irlandais, prononcé, lui était revenue après son accident. Après sa chute mortelle en balais. Elle avait passé un séjour à l'Hôpital Sainte Mangouste. Avait perdue la mémoire. Enfin, pas tout. Seulement quelques années, juste avant la mort de Carmin. En fait, sa mémoire revenue, elle l'avait perdue une seconde fois. Et encore une fois, Ariana ne pouvait pas le savoir. En tout cas, l'irlandaise avait commencé. Histoire de montrer que finalement, elle n'était pas une menace. Elle n'allait pas violenter l'ancienne Nana par des mots, par des gestes. N'allait pas la repousser. Seulement, l'écouter. Parce qu'en soit, elle ne pouvait rien faire d'autre. Autant faciliter la tâche pour toute les deux. En attendant la réponse, Lau' buvait un peu de sa boisson chaude, laissant sa chaleur l'envahir dans cette brise automnale. Observant les couleurs de soleil se teindre sur les pluies de feuilles. Elle aimait la mort de la nature. C'était comme si le soleil s'était caché dans les nuages gris, et que pour le remercier, la nature prenait les couleurs de son embrassement à la fin du cycle. Une sorte de contrat, un appel, pour que celui-ci puisse venir les réveiller en chassant l'hiver. Les embrasser. Un contrat vers une Renaissance. 
Ariana Hastings
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Re: St. James's Park et ses environs
Ariana Hastings, le  Jeu 19 Oct - 15:28

Laurae s'était assise, et puis elle avait commandé à boire elle aussi. Ariana l'observait, elle semblait si différente, marquée par la vie et par des épreuves qu'Ariana osait à peine imaginer. Elle avait fait quelques recherches avant de la recontacter, ne serait-ce que pour savoir où la trouver, mais elle n'avait pas découvert grand-chose au-delà d'un passage à Sainte-Mangouste. Mais ce type d’événements n'étaient-ils déjà pas suffisants à marquer une vie ?

« Qu'est ce que tu deviens? »

La question était posée avec un accent dont Ariana n'avait pas souvenir, mais peut-être que c'était exactement le genre de détails qu'on oublie lorsqu'on s'éloigne d'une personne. C'est trivial l'accent, ça ne dévoile pas énormément au final.

Qu'est-ce que tu deviens ?

Ariana laissa échapper un petit rire silencieux. Comment est-ce qu'on répond à une telle question quand plus de deux ans nous séparent ? Elle décida d'opter pour l’honnêteté et haussa les épaules.


« Ce n'est pas une question facile. »

Elle sourit parce que, malgré tout, elle était heureuse d'être là, en présence de son ancienne amie, même si les deux jeunes filles de Poudlard étaient bien enfouies sous leurs nouvelles armures.

« La réponse facile serait de dire que je travaille à Barjow & Beurk et que je m'intéresse à l'alchimie. La réponse plus développée par contre... »

Elle réfléchit un instant. Elle ne pouvait pas tout lui avouer, certaines choses devaient rester secrètes, elle ne connaissait plus vraiment cette fille après tout.

« J'ai passé du temps en Afrique. Mais ça tu le sais déjà… Et puis je suis revenue. J'ai fait pas mal de rencontres plus étranges les unes que les autres, j'ai fait des choses… dont je ne me serais jamais cru capable... »

Elle secoua la tête, essayant de refouler quelques souvenirs qu'elle ne voulait pas évoquer, ou qui pourrait même lui attirer des ennuis avec la justice magique, et elle afficha un nouveau sourire, un peu plus forcé cette fois.

« Ça peut paraître bizarre, mais j'adore travailler à Barjow & Beurk. L'ancienne Ariana n'aurait jamais dit ça, n'est-ce pas ? »

Un autre petit rire, plus sincère.

« Et toi ? »

Elle avait coupé court, n'était pas entrée dans les détails, mais elles avaient le temps, le temps de se retrouver, le temps de discuter...
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Re: St. James's Park et ses environs
Laurae Syverell, le  Jeu 19 Oct - 17:41

L'ancienne Serdaigle semblait réfléchir à la réponse. C'était peut-être une question d'ordre d'introspection avant tout. La Syverell réfléchissait déjà à la potentielle réponse qu'elle donnerait, si il y avait un retour de question. Chose qu'elle n'avait pas prévue. Réfléchir avant de poser des questions, avant de parler. Toujours, où on se retrouvait dans les tentacules d'un strangulot. Effectivement, la facilité était de parler de son travail. Mais la Syverell n'en n'avait plus. Ah si: chasser les mages noirs. Être la dirigeante d'un Ordre criminel pour la loi. Parler de son intérêt ? Pourquoi pas, elle faisait des recherches. Elle voyageait aussi pour ça. Laurae n'avait pas une vie aussi remplie que Morrigan. Elle était même vide. Les longs doigts caressèrent un temps la cicatrice de la Louve, au dessus du manteau. Elle était encore fraîche et n'était pas encore bien cicatrisée. Seulement un bandage qui le camouflait. Lui même camouflé par le manteau en soit. Ariana lui parla de la boutique Barjow et Beurk. Cela tombait bien, la jeune femme devait y faire un tour pour quelques articles. Elle espérait qu'elle ne poserait pas de question par apport aux articles choisis. Il lui semblait que Lizzie Bennet travaillait la bas aussi. Cela faisait un bail qu'elle ne s'étaient pas vue, en dehors du quidditch. 

L'Afrique. Un continent pleins de surprise paraît-il. Mais que la jeune femme connaissait peu. Elle préférait le froid, la neige, le vent, la glace... la pluie. Les pays du Nord, de l'Est. Les pays Européens. Mais ce devait-être fabuleux. Changer de décor, de culture, de tradition, d'art. Changer de manière de vivre pour un temps. Un sourire apparût, pour la première fois depuis la rencontre, sur le visage de la jeune femme. Son regard semblait se projeter en Afrique, observer, imaginer les faits de Nana là bas. Loin d'Angleterre. Loin des tensions de la guerre, cherchant la paix, et le bonheur. Et Syverell espérait que son amie avait trouvé la paix. Cela à du être drôle de revenir en ces lieux. Dans ces temps obscurs. Faire des choses, on en a tous fait. Des choses qu'on ne pensait pas capable, ici? La seule personne qui devait être pure en Angleterre était surement déjà morte, ou corrompue par la noirceur des temps. Combien de jeune la Phénix avait -elle ralliée? Combien se posaient des questions sur ce monde? Combien, malgré qu'ils soient jeunes, avaient déjà vécu l'horreur, la mort et les blessures? Deux attaques à Poudlard dont un attentat. Des étudiants en otages. Des jeunes qui avaient tués pour sauver la vie d'autre. Alors Ariana, bienvenue en Angleterre, front des conflits. Front de guerre. Porte de l'Enfer. 

Effectivement, l'ancienne Ariana n'aurait jamais travaillé à Barjow. L'Ancienne Ariana n'aurait pas non plus aimé y aller. N'aurait même pas pensé à rechercher du travail là bas. L'Ancienne Ariana n'avait pas disparue, mais elle avait changé. D'une évolution dont la Syverell n'avait pas vu les étapes. Une transformation de l'esprit, tout comme elle. Avait-elle aussi changé physiquement? La jeune femme ne saurait le dire. C'était une femme certes, avec la même lueur dans le regard. Cette même souffrance qu'elle avait quand elle lui avait tourné le dos. Mais, avec une approche différente. Avait-elle accepté? Fait son deuil? Oui, mais à quel prix? Les pensées de la Syverell tournèrent. Mélangeant phrases, réponses, sentiments. Le temps faisait bien les choses. C'était le plus grand architecte. Il modelait, effaçait, changeait les paysages, les humains. Le monde. 

- Tu me connais. J'suis un véritable courant d'air. Je vais là ou me porte le vent. 

C'était vrai. Cette phrase n'était que trop vraie. Un nouveau sourire apparut sur ses lèvres. La vie adorait jouer avec la Svverell qui lui rendait la pareille. Elles étaient unie toute les deux. Si Lau' voulait crever, la vie lui donnait encore plus d'obstacle pour lui apprendre à se relever. Mais... cette phrase ne suffira pas à l'Ancienne Ariana. Elle le savait. Phrase trop mystérieuse. Il fallait la combler. 

- J'ai eu (eu? non, tu as) quelques soucis de santé. Mais rien de grave (encore un mensonge). J'ai beaucoup voyagé en Europe. Je fais des recherches sur la magie, et aussi sur la famille Karstein dont je descends. J'ai travaillé un tant aux Halles Magiques mais je leur ai offert ma démission. Aujourd'hui, je suis installée à Londres. Et... voilà. Comme quoi, l'esprit change.

La jeune femme se massa la nuque. Tic d'antan qui pouvait être familier à Nana. Elle n'avait même pas raconté 10% de sa vie. De ce qu'elle était devenue. Seulement l'air plus... sage peut-être? Drôle d'idée quand on savait qu'elle était son identité secrète. Elle avait l'impression d'être un masque réversible. Il suffisait d'ouvrir le manteau pour s'apercevoir des bandages, des cicatrices, des morsures des deux Loups. Mais non, la jeune femme continuait de sourire. Il le fallait. Elle avait encore que trop d'Acte à gérer sur les planches. Le rideau qui se baisse? Ce sera pour plus tard. Son combat était loin d'être terminé. 
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Re: St. James's Park et ses environs
Ariana Hastings, le  Jeu 9 Nov - 1:57

« Tu me connais. J'suis un véritable courant d'air. Je vais là ou me porte le vent. »

La réponse, cette phrase, était vide. Vide de sens, vide de sincérité, la phrase bateau qu'on sort quand on n'a pas vraiment envie de répondre à la question. Et puis « tu me connais ». Non, enfin plus vraiment, Ariana ne la connaissait plus. Heureusement, Laurae développa un peu plus. Des soucis de santé, des recherches, les Halles Magiques, et Londres. Pas grand-chose, pas beaucoup plus d'informations que celles qu'Ariana lui avait donné sur elle-même, mais assez pour trouver un peu de matière, il suffisait de savoir creuser.

« J'ai… J'ai entendu parler de ton passage à Ste-Mangouste. » avoua-t-elle délicatement, et puis, avec un petit sourire timide : « J'ai fait mes recherches pour te retrouver, et c'est à peu près tout ce que j'ai pu découvrir. Tu es une fille assez secrète dans le fond. »

Elle cherchait la blague, le petit moment léger et humoristique qu'elles pourraient partager, mais elle n'était absolument pas sûre d'elle, alors elle continua sur un ton plus neutre, sur une information qui ne mettrait aucune des deux filles en danger, à découvert.

« Les Halles Magiques donc ? J'ai rencontré Crystal il y a quelques mois, c'est elle qui m'a fait découvrir l'alchimie. »

Ça aussi c'était bien vide, l'information inutile histoire de meubler la conversation. Elle ne savait pas quoi dire, elle ne savait pas comment aborder Laurae. C'était, à une époque, si facile, et maintenant elle ne savait plus comment briser la glace, comment creuser et faire parler son ancienne amie.
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Re: St. James's Park et ses environs
Laurae Syverell, le  Dim 26 Nov - 1:10

Qui des deux femmes était la plus mal à l'aise? Facile à dire. Notre Syverell avait bien l'impression que son amie d'adolescence ne savait pas trop ou se mettre, comment aborder les discussions. Et puis, il fallait bien l'avouer, Laurae n'avait pas eu de discussion réellement amicale, sans rapport à la guerre, aux dangers, ou aux éventuelles reliques existantes depuis bien longtemps. Même lorsqu'elle travaillait avec son ex-patronne, Ertz, il y avait un arrière goût d'attaque, de sauvegarde d'une des plus grandes alliées de l'Ordre. Sa première identité était devenue une couverture pour protéger son amie. Pour faire en sorte que rien n'arrive à Crystal. Une mission qu'elle s'était confiée toute seule, certes, mais une mission tout de même. La jeune Syverell ne fuyait pas du regard, non, au contraire. Elle le soutenait. Elle avait vu trop de choses, vécu trop de choses pour se permettre de se cacher sous prétexte d'une rencontre aux tensions quelques peu tendues. Ses yeux verts et dorés semblaient lire, analyser chaque détails, alors qu'en fait, ils étaient seulement là pour retrouver un peu d'expression d'antan, observer si, la Ariana d'antan avait entièrement disparu. Des bribes de souvenirs gardé sous la peau? Peut-être.

Faire des recherches sur soi. C'était assez étrange qu'elle ait pu entendre parler d'un passage à Sainte Mangouste plutôt que quatre  années de travail dans la boutique, caverne d'Ali Baba. A qui avait - elle demandé des informations? Après tout, des amis, la jeune Syverell n'en n'avait pas vraiment eu si on ne prenait pas en compte ses frères et soeurs d'armes. Surtout depuis son premier baptême du feu. Ses parents? Ils n'avaient plus aucun souvenir d'elle, elle s'en était assuré. Alors qui donc avait pu lui parler de Sainte Mangouste? Les médecins étaient soumis au silence professionnel. Qu'importe. Si c'était la seule chose, ce n'était pas si grave. Si elle en avait su plus, la jeune Laurae aurait été obligé de la soumettre au sortilège d'Amnésie, la maintenant, tout de suite? Supprimer tout souvenir d'elle. Comme elle l'avait fait avec ses parents. Bien qu'ensorceler une amie d'enfance ne la séduisait pas, la jeune Syverell en était bien capable. Ne serait-ce pour protéger son secret. Protéger ses frères et soeurs d'armes. Oui. Elle y était fidèle. Faire partie des Phénix, il lui semblait qu'elle été née pour cette cause, pour se battre et mourir pour eux. Un endoctrinement? Non, elle s'y était emmenée toute seule. Avait forcé la main. Aujourd'hui, elle trouvait de nouvelles recrues issus de ce même courage et ce même espoir qu'elle avait quand tout semblait perdu.

Comme si la menace du sortilège avait été mis à disposition, Ariana changea de sujet pour se focaliser sur les halles et plus précisément sur Crystal. Peut-être pour les protéger toute les deux. Ou peut- être aussi parce que c'était un des seuls moyens de parler sans risque de tabou. C'était difficile quand on ne connaissait plus une personne, on ne sait jamais vraiment quoi dire avec des étrangers, n'est de pas?


- Oui, elle est douée dans son domaine. C'est une sorcière très talentueuse, même si elle ne s'en rend pas forcément compte. Alors comme ça tu t'intéresse à l'Alchimie? C'est un domaine assez fascinant je le reconnais. Un peu trop complexe pour moi, mais fascinant.

Peu de personnes étaient capable d'avoir cet art de l'alchimie qu'avait Crystal. C'était un art subtil, dangereux, et difficile. A tord, la jeune irlandaise l'avait toujours assimilée aux potions, chose qui n'était pas forcément fausse mais qui était aussi très réducteur face à la pluri-pluridisciplinarité d'une telle ampleur. Grâce à Crystal, la jeune femme y avait trouvé d'autres similitude même si ce n'était pas sa tasse de thé. C'était comme les runes, la divination: pas fait pour elle. Au contraire, elle excellait dans les arts de défense, la magie noire qu'il fallait qu'elle comprenne pour mieux la combattre, les potions, quelques sortilèges et les soins aux créatures magiques (mais seulement quand il s'agissait d'oiseaux, ou autre créatures volantes à plume). De bonnes notes à ses ASPICs cependant. Elle avait toujours été une élève appliqué et avide de savoir, malgré son tempérament impétueux de l'époque.

 
Ariana Hastings
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Re: St. James's Park et ses environs
Ariana Hastings, le  Dim 17 Déc - 20:55

Laurae la lançait sur le talent de Crystal et sur l'Alchimie. Ariana n'était pas encore experte dans le domaine, mais c'était tout de même un sujet qui la mettait à l'aise, un sujet dont elle pouvait parler sans plomber l'ambiance.

« Je ne sais pas si tu te souviens, mais j'aimais beaucoup les potions à Poudlard. Et c'est toujours le cas, j'ai pensé en faire ma profession pendant un moment, la proximité de Lizzie aurait aidé. Mais quand j'ai découvert l'alchimie… Je ne sais pas, il y avait quelque chose de plus… Un moyen de repousser la mort n'est-ce pas ? De l'affronter au moins. Je suppose qu'il y a toujours quelque chose qui m'attire dans cette idée. »

Elle marqua une pause, un silence lourd de sens. Elle n'avait pas besoin de le pointer du doigt, Laurae se souvenait très certainement du contexte de leur dernière discussion, de l'état dans lequel était Ariana face à la disparition de Kira, et de la façon dont elle avait refusé l'aide de son amie et l'avait repoussée jusqu'à briser leur amitié.

« Elle me manque, tu sais. »

Sa première vraie confession de leurs retrouvailles, sans masque, sans vernis pour camoufler les bosses et les éraflures.

« Je pense toujours à elle, de temps en temps, mais… Ça ne fait pas pareil, ça ne fait plus mal. Enfin, pas autant. Certains jours je suis presque surprise d'avoir réussi à continuer à vivre sans elle, ou de ne pas y avoir pensé de la journée. Au début, je me sentais coupable de ces réalisations, mais maintenant... »

Elle haussa les épaules, un petit sourire aux lèvres. Maintenant elle allait mieux.

« Tu avais raison, on guérit. »

Elle avait levé les yeux, pour soutenir le regard de son – ex – amie, pour lui faire passer tout ce qu'elle avait à lui faire passer sans ajouter un mot de plus.

« Et, pour ce que ça vaut, je suis désolée. »
Loktar Ombral
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Re: St. James's Park et ses environs
Loktar Ombral, le  Jeu 18 Jan - 0:23

(Rp d'entraînement à la manumagie - avec ellipses - sous une forme narrative)

Découverte

Comment suis-je arrivé à la Manumagie ? C'est une bonne question, cela ne date pas d'hier. Si mes souvenirs sont corrects, je devais avoir quinze, non !? Seize ans plutôt; quand j'ai découvert ce que c'était. Cela devait être chez les Clorck, des bons amis à mes parents. J'étais encore à Poudlard mais c'était pendant les vacances, je ne sais plus vraiment lesquelles mais peu importe. Le repas s'éternisait et j'avais demandé à pouvoir sortir de table pour aller bouquiner. Leur bibliothèque était considérable, vraiment diverse et fournie. Notre hôte était un Cracmol mais possédant une érudition fascinante sur le monde magique. Mais il parlait trop de politique et à mon âge, cela ne m'intéressait pas, tandis que ses livres eux, me fascinaient. Il pleuvait ce jour là et les pieds à rôtir devant la cheminée, je lisais quelques livres en diagonales, bien installé au fond d'un fauteuil en cuir, jusqu'à ce que je tombe sur un manuscrit dans un état impeccable mais qui ne datait pas d'hier. Le contenu m'interpella, on y parlait de Manumagie. Je trouvais cela vraiment attirant cette idée de se passer de baguette pour faire de la magie. Au final, je passais mon après-midi à le dévorer, loin de pouvoir le finir. Au moment de partir, je demandais à l'emprunter, j'ai bien vu dans les yeux de Mr Clorck la réticence, pour je ne sais quelle raison. Il consentit néanmoins à me le prêter compte tenu de l'amitié qu'il y avait entre nos deux familles. Il me fit maintes mises en garde pour ne pas abîmer l'ouvrage, ce que je le lui promis en retour, sans oublier de le remercier vivement. Une fois à la maison, ce livre m'intéressa encore quelques jours puis la reprise des cours m'empêcha de le terminer et mes parents refusèrent que je l'apporte à Poudlard, craignant sans doute qu'il soit esquinté. De retour aux études, j'étais emporté à nouveau par les amis et autres distractions, j'oubliais presque cette matière, pourtant si captivante, et je n'y remettais le nez dedans qu'à la fin de mon année scolaire, lors des grandes vacances. Pour la peine, je recommençai la lecture du livre à zéro et conscient qu'il allait bien falloir le rendre, je recopiais les passages intéressants dans un petit carnet.

Première approche

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai terminé l'ouvrage entièrement avant qu'il me vienne à l'esprit de pratiquer. En fait je crois que je n'ai pas bien réalisé que c'était quelque chose que je pouvais pratiquer compte tenu du côté complexe de la matière. J'ai toujours été conscient de ce que je pouvais faire facilement ou non et clairement, la manumagie n'en faisait pas parti. Un soir néanmoins, alors que une vilaine insomnie m'assaillait, je n'arrêtai pas d'y penser. C'était envisageable d'essayer, juste pour voir, peut-être serait-ce plus simple en pratique qu'en théorie. Je relisais à la lueur de la lune mes notes sur le rebord de la fenêtre puis je décomposais les étapes indispensables. Par chance j'étais seul à la maison ce soir là, ce qui m'offrit la liberté de manœuvre et de parole à haute voix. Il était vivement conseillé de tenter d'aborder la manumagie par des sorts basiques. Ne voulant pas déroger à la règle, j'arrêtais mon choix sur le sortilège de lévitation. Malgré mon attention et mon énonciation parfaite du sortilège, strictement rien ne bougea. Je tentais, naïvement en fermant les yeux, en allongeant la main vers la paire de chaussette qui me servait de cible mais là encore, rien. Pensant que c'était la cible le problème, j'optais pour une plus sentimentale, capable de générer plus d'émotions en moi et ainsi décupler la magie. Je tentais cette fois de soulever le portrait de mes grands-parents résidant au U.S.A mais en vain. Je recommençais, encore et encore, tout en modifiant à chaque fois un paramètre que je jugeais favorable à une évolution favorable mais sans résultats. Quand l'aurore pointa le bout de son nez, j'étais exténué, découragé et plus du tout exalté par la manumagie. Pour me rassurer avant de me reposer un peu, j’exécutai une dernière fois le sortilège mais avec ma baguette cette fois et le résultat fut celui attendu, je pu m'endormir l'esprit tranquille et sans rancune.

Plus tester que réussir

Cette fois le sommeil était présent et le repos mérité. Le lendemain de ce premier essai fort désappointant, je relisais les notes et le manuscrit en parallèle pour tenter de comprendre pourquoi cela ne marchait pas. Je n'étais pas frustré mais plutôt curieux, comme à chaque fois. Durant les jours qui suivirent, je ne lâchais plus mes notes, je rédigeais encore et encore, presque pour pratiquer à l'écrit qu'en pratique. J'étais comme ça, très théorique, à vouloir tout figer sur le papier pour qu'en pratique, cela coule de source. A moins d'une semaine de la rentrée, mon père me rappela que ce manuscrit ne m'était que prêté et qu'il serait grand temps d'aller le restituer à son propriétaire, chose que je fis. Mr Clorck était heureux de retrouver son ouvrage, c'était vraiment clair dans ses yeux, nul besoin d'être légimens pour le voir. Je le remerciais à nouveau pour son prêt, et j'en profitais pour lui demander si il en savait plus à ce sujet. Bien que cracmol, il pouvait très bien m'en dire d'avantage mais tout le monde n'est pas bon pédagogue. C'était le cas de Mr Clorck qui ne pu m'en dire d'avantage, il me prit par le bras et referma la porte dernière nous. Il me raccompagnait vers la sortie de son jardin, il ne voulait pas que sa femme entende ses propos semble t-il. Il m'avoua que ce livre était Ô combien important pour lui car c'était un cadeau d'une magicienne réputée du Ministère avec laquelle il tenait une relation pour le moins, non platonique. Je n'ai pas compris pourquoi il me disait cela à moi, jeune magicien avide de savoir, peut être car justement, il ne pouvait rien pour moi, c'était peut être une forme d'excuse. Avant de nous quitter, il me montra le dos de la couverture où des initiales étaient inscrites avec une marque de rouge à lèvre, je trouvais ça navrant mais par politesse je souriais mièvrement tout en m'éclipsant.

Approfondir

Mon année scolaire débuta, la dernière année à Poudlard, ce qui signifie que la masse de travail était colossale et les distractions tout autant chronophages. Je pris néanmoins le temps, toute l'année, quand j'avais un peu de temps libre et l'esprit serein, à tenter de pratiquer la manumagie. Ce ne fut pas bien brillant et mon implication à réussir diminua au fur et à mesure que le travail augmentait et que les examens se rapprochaient. Les deux derniers mois de l'année, je ne pratiqua pas une fois cette discipline. Je commençais même à douter qu'elle fut à ma portée, sans pour autant verser dans le fatalisme. Après la réussite de mes ASPIC avec la confortable mention Optimale, j'entamais mes vacances sous les meilleurs auspices. Remettant mon nez dans la manumagie, j'attaquais la pratique sous un angle différent. Je pensais qu'il fallait lever le soupçon de scepticisme qui trottait dans mon esprit. J'étais persuadé que cela pouvait se pratiquer mais le fait de ne pas en avoir vu sous mes yeux, devait suffire à faire germer la graine du soupçon en moi. Il me fallut presque six mois pour trouver une personnage capable de pratiquer la manumagie et encore six mois pour que celui-ci daigne répondre favorablement à ma demande de rencontre. Tout le monde n'est pas bon pédagogue vous ai-je dis, je le confirme, cette rencontre fut absolument catastrophique sur un plan relationnel mais tellement fructueuse pour la pratique de la manumagie. J'avais enfin pu voir une démonstration, c'était impressionnant, captivant et réellement motivant.

Persévérance

Celui qui me fit la démonstration de la manumagie ne me fit pas bonne impression et refusa de me formé. Je dois reconnaître que mon entrain a forcer la main à ce brave vieillard joua surement contre moi lors de sa décision. Je ne le compris qu'une fois qu'il m'eu éjecté de chez lui sans utiliser sa baguette. Qu'importe, à défaut de mentor, j'apprendrai de manière autodidacte, ou presque. Durant les trois années qui suivirent, cette passion pour la manumagie ne me quitta plus et une nouvelle quête se profila. Je cherchais à me procurer de la documentation à ce sujet, après tout, je n'avais pour l'instant étudié qu'un manuel, il en existait forcément d'autres. Ce ne fut pas sans peine et au détriment de mon petit pécule. J'accumulais plusieurs ouvrages à ce sujet, quelques parchemins ou carnets de précurseurs. L'apprentissage, même documenté ne fut pas évident mais ces nouvelles lectures mirent en avant plusieurs facettes que j'ignorai. La dimension spirituelle m'était apparue comme non primordiale à la pratique de la manumagie mais je me trompais lourdement. Je pu enfin compter quelques progrès et réussite infime au fil des ans, il fallait être patient et déterminé. C'était au final comme apprendre la musique, cumuler pratique et théorie sur de longues années pour obtenir une harmonie. A mes vingt ans, je maîtrisais les bases mais la partie informulée me posait de réels soucis, et à ceux-ci devait s'ajouter les aléas de la vie. Une passion n'est pas nourricière, il vaut bien faire son entrer dans la vie active, même pour un sorcier. Le travail et mes remises en question permanente, sans parler de la gente féminine, eurent raison de mon apprentissage de la manumagie.

Le vide

Mais n'allait pas penser qu'on puisse, du jour au lendemain, faire une impasse totale sur quelque chose qui vous a chevillé au corps depuis près de cinq années. Ce n'était pas vraiment un abandon mais plus une lassitude due à peu de moment joyeux comparé à la trop récurrente sensation déception à cause des échecs. J'avais l'impression qu'il manquait encore quelque chose, je n'arrivais pas à évoluer malgré une pratique assidue alors l'envie s'est tassé et le monde plus palpable m'a attiré. La magie m'habitait et je l'employais tous les jours, parfois malgré de longs séjours auprès de moldus mais je n'avais plus cœur à me forcer à apprendre la manumagie, le plaisir s'était dissolue dans le temps. Je n'étais pas fâché pour autant, je n'avais juste plus l'envie, je ne m'en estimais presque plus capable de la maîtriser complètement. Durant les deux années où je ne me préoccupait plus de cette pratique, elle me revenait parfois. Un coup en rêve, un coup ici et là lors de conversation. Il me prenait parfois l'envie de retenter, juste pour voir, au cas où... Mais rien de sérieux ne me motiva à poursuivre dans cette voie. Les livres furent soigneusement rangés dans la bibliothèque et comme beaucoup, ils prirent la poussière.

Toujours à l'esprit

Les moldus emploient deux expressions qui illustre bien mon parcours avec la manumagie; "c'est comme la bicyclette ça ne s'oublie pas" et "chasser le naturel, il revient au galop". C'était un petit matin, pluvieux lui aussi, alors que je faisais du ménage en prévision de la visite d'une charmante femme, que je retombais sur mes livres dédiés à la manumagie. Un léger sourire à la vue de leurs noms mais je ne m'arrêtais guère, il y avait plus préoccupant à ce moment là, si vous voyez ce que je veux dire. Je continuais dépoussiérer habilement mes étagères à l'aide d'un cadeau moldu que l'on m'avait fait peu de temps auparavant, une brosse swiffer, incroyablement ingénieuse, presque aussi efficace que ma baguette. Le lendemain matin, alors que la demoiselle ronflait délicatement dans la pièce d'à côté, j’émergeais d'une nuit agitée en ravivant les flammes par un sortilège avant de me faire servir par la voie des airs un thé fort bienvenue. Mes pensées étaient encore, pour une bonne partie, sur les folies de la nuit mais déjà une obsession résonnait en moi, la manumagie. Pour qui, pourquoi ? Je ne sais pas l'expliquer mais presque avec rage et fermeté je dressais la main vers la bibliothèque et j'ordonnai avec force la venue de mon carnet de note sur la manumagie par un sortilège d'attraction. Celui-ci obtempéra et vint se loger dans le creux de ma main, j'étais le premier surpris de ce franc résultat après tout ce temps. Mais ce ne fut pas la seule chose qui vint à moi, la demoiselle, réveillée en sursaut par l'accio, me fit savoir que je n'avais pas besoin de lancer un sortilège pour quelle me rejoigne. Après quelques rires, des baisers et bien plus, je pu enfin retourner à mon carnet pleinement. Les premières notes dataient d'il y a sept ans. Si j'avais cru à la numérologie, j'y aurai vu un signe.

Reprise

Me revoilà plongé dans mes notes, à relire, encore et encore mes erreurs, mes échecs, mes doutes, mes premiers succès, les évolutions, comme dans un journal de bord. C'était amusant, la nostalgie aida à remettre le pied à l'étrier. En quelques jours j'avais retrouvé mon niveau d'antan, ce n'était pas grandiose mais au moins c'était là, prêt à servir de nouveau. Peut être que la maturité fit son effet, ou simplement l'oubli des échecs précédents mais en tout cas, j'étais prêt à me surpasser, à aller de l'avant. Je repris les entraînements réguliers, sans me fixer d'objectif ni même de séances. J'en faisais quand je voulais, quand je pouvais, n'importe quand, pour n'importe quoi. Peu à peu j'augmentais la difficulté, je forçais sans aller jusqu'à m'en dégoutter. Je ne stoppais pas à la moindre contrariété, je tentais, encore et encore avec abnégation. Vinrent les premiers succès avec l'informulation des sorts. C'était de nouveau excitant mais je tentais de ne pas miroité trop de choses de peur que la déception ne soit à la hauteur de mes attentes. Je travaillais beaucoup intérieurement pour me canaliser dans cette reprise, ne plus être l'esclave de la réussite, trouver un compromis intéressant. C'était assez archaïque mais ça venait, tant bien que mal. Il fallait s'y reprendre parfois pour arriver à au résultat escompté. C'était assez étonnant d’affiner la maîtrise.

Acquisition

au bout de quelques mois d'entraînement réguliers mais non imposés, je pouvais moduler la puissance des sortilèges. Le contrôle se faisait plus nettement sans pour autant être parfait. La précision commençait à être travaillée. J'utilisais des billes pour cela, que je soumettais à divers sortilèges. Elles étaient toutes collées et je devais parvenir à enchanter que celle que je désirais. J'ai eu pas mal de surprises lors de ces exercices, quelques vitres en moins également et une belle bosse mais c'était amusant. Je crois que le fait de ne plus m'être imposé la pratique mais plutôt pratiquer à souhait me permis d'avancer grandement. J'avais désormais acquis la manumagie mais sur des sortilèges que j'avais appris il y a plus de treize ans. J'étais parfaitement incapable de réaliser des opérations complexes sans que mon esprit s'agite et trouble le résultat. Il allait falloir de l'expérience et de la pratique, encore et encore mais toujours sans contraintes. J'avais accepté le fait que cela prendrait tout une vie pour maîtriser cette voie. J'éprouvais néanmoins un sentiment incomparable face à ce challenge. C'était désormais une passion, finement dosée et non envahissante qui permettait de m'épanouir tout en étant utile dans la vie de tous les jours, surtout auprès des moldus. C'est d'ailleurs auprès d'eux que j'ai beaucoup progressé. De mes vingt quatre ans à aujourd'hui, j'ai utilisé la manumagie bien plus souvent chez les moldus que dans notre monde magique. D'une part l'aspect pratique de ne pas avoir à se trimbaler avec sa baguette est formidable. D'une autre part, tenter un sortilège avec des moldus tout prêt, requiert toute votre attention pour ne pas être remarqué et donc votre concentration est à son apogée, ce qui aide grandement pour la manumagie. Bien souvent ils me demandaient comment j'arrivais à faire telle ou telle tâche, je répondais, toujours avec un petit sourire charmeur, que c'était comme par magie; généralement ils éclataient de rire et nous poursuivions nos activités.

L'entretien d'une passion et pourquoi sa transmission ?


Depuis cette période j'ai toujours opéré de la sorte, sans me forcer les neurones, à pratiquer quand cela était évident, la manumagie. Il en fallu encore du temps pour arriver à combiner toutes les facettes de cette matière si particulière. La fluidité d'exécution, la justesse des sortilèges, le bon calibrage de puissance, la symbiose avec soi même et ce qui nous entoure. Je pense que c'est lors de cet apprentissage que j'ai vraiment compris comment la magie nous habitait. La baguette nous prive presque de ressentir la magie, elle la canalise pour nous et facilite l'exécution. Sans la baguette, produire de la magie, c'est presque étendre votre corps à l'extérieur de vous, c'est perturbant mais à la fois tellement naturel au final. Je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin et j'espère peut être un jour pouvoir inculquer mon expérience à un jeune intéressé par cette pratique pour le moins non conventionnelles.
Heather Wells
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Re: St. James's Park et ses environs
Heather Wells, le  Dim 18 Fév - 0:28

PV Aya Lennox


Une après-midi comme beaucoup d'autres. La froideur de l'hiver s'était emparée de Londres et les nuages ne semblaient pas vouloir quitter la capitale anglaise. Ayant fini sa journée de travail en début d'après-midi, Heather, emmitouflée dans des couches épaisses de vêtements, se tenait sur un pont, au dessus de la Tamise. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait transplané là. La rousse ne voulait pas encore rentrer chez elle, cela était certain. Alors elle se tenait là, perdue parmi les touristes moldus, a observer la courant du fleuve sous ses pieds.

D'avoir passé la journée entière debout, les pieds de l'Irlandaise commencèrent à la faire souffrir douloureusement. Elle décida alors de poursuivre son chemin, croisa la mythique Big Ben et prit la direction du parc le plus près. Il était encore un peu trop tôt pour que les enfants l'envahissent. Seul des retraités et des parents de très jeunes enfants semblaient profiter de cet agréable espace de verdure. La jeune femme ne tarda pas à remarquer un petit banc vide, à l'écart des chemins et de l'agitation.

Un léger soupir de soulagement trahit le silence lorsque l'Irlandaise fini par s'asseoir. Relativement seule, elle sortit discrètement sa baguette magique et appliqua Calda sur son manteau. Une agréable chaleur se mit alors à diffuser dans le corps de la jeune femme qui en trembla de plaisir. Quelques secondes plus tard, c'est une cigarette que sa baguette vint allumer. Avachie sur le banc, son sac à ses côtés, la rousse n'eut aucun scrupule à prendre toute la place. Au moins elle savait que, au moins l'espace d'une clope, personne ne viendrait troubler sa quiétude.
Sariel Fawkes
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Re: St. James's Park et ses environs
Sariel Fawkes, le  Mer 21 Fév - 11:12

On ne pouvait pas appeler cela une pause déjeuner dans les règles. En fait, Aya ne passait jamais ses pauses déjeuner à grailler quelque chose. Déjà, il était souvent largement plus que midi lorsqu'elle sortait de Barjow & Beurk pour s'accorder un moment de répit. En plus de cela, elle n'avait jamais vraiment faim.

Elle avait fui l'agitation du Chemin de Traverse et s'était réfugiée dans le Londres Moldu, à la recherche d'un endroit où se poser. Ses pieds l'avaient portée vers l'un des plus grands parcs de la ville, qui était naturellement bondé à cette heure-ci. Eté comme hiver, ils trouvaient tous un moyen de s'entasser aux mêmes endroits, aux mêmes moments. Bien sûr, Aya n'était pas mieux. Elle aussi avait pris cette direction. Mais pour sa défense, il s'agissait surtout d'un hasard.

Le semblant de vélane traversa la foule de bureaucrates véreux qui fumaient leur clope, poussettes et landaus en pagaille, yeux rivés sur sa destination. Du moins, droit devant elle à cet instant, puisqu'elle ignorait vers où elle se dirigeait exactement.

Depuis quelques temps, une question taraudait la jeune sorcière. Que se passerait-il exactement si elle mordait un être humain ?
Elle ignorait si forme d'Animagus était dotée du même venin dévastateur que sa congénère, Veuve noire en somme toute très classique. Son cousin lui en avait extorqué, mais elle ne savait pas franchement si son venin était aussi pur que l'espèce "souche".
D'après ses recherches, le venin de Latrodectus mactans n'était dangereux que pour les vieux ou les enfants. Ou encore les cardiaques. Du coup, la jeune femme mit directement de côté l'idée de mordre ces catégories-là (même si elle n'était pas devineresse concernant les pathologies du coeur). Elle ne voulait pas non plus abuser de son venin si c'était pour savoir qu'elle tuerait directement. Ce qu'elle voulait, c'était voir les effets de sa morsure sur un sujet sain, donc ni sénile, ni abruti par son manque d'expérience sur Terre.

Elle avait le choix, ici même. Et peut-être même que son martyr serait pris en charge assez rapidement par les secours. Aya pouvait se glisser dans les fringues du ou de la concerné(e) et examiner les effets de sa morsure paisiblement.
Elle espérait, du moins, que cela se passe comme ça.

Ce n'était pas trop son truc non plus, de tuer aussi gratuitement. Elle ne voulait pas être responsable de la mort d'un -innocent-, bien que personne ne l'était réellement selon elle. Elle préférait se préserver pour quelqu'un qui en valait vraiment la peine.
Ses mirettes ombragées parcouraient les corps et les visages qu'elle dépassait, à la recherche de sa bonne poire. Mais rien pour l'instant. De toute façon, ici, les gens allaient et venaient, ne s'arrêtaient pas vraiment.

Un banc, isolé dans un coin, lui fit de l'oeil. Elle n'avait qu'à se transformer, cachée dans les fourrés, et patienter quelques instants. Peut-être que quelqu'un s'y installerait. En espérant que l'individu corresponde à ses critères.
Se transformer dans un bosquet n'était pas très avantageux. Et la sorcière espérait sincèrement que personne du monde sorcier ne la verrait dans une si fâcheuse position. Elle avait fait le choix d'être toujours cachée pour se transformer, même si dans le monde Moldu, l'automatisme dicté par la règle était de faire de toute façon profil bas. Se cacher face à eux la fâchait toujours un peu, mais elle n'avait pas le choix.
Ses huit pattes s'extirpèrent du massif piquant sans mal. Sa petite taille la cachait sans difficulté, minuscule au milieu des brins d'herbe et, si le temps d'adaptation n'était plus si long, l'effet était toujours très déroutant. Elle était encore moins dans ce monde, sous sa forme d'Animagus.
Sa cavalcade s'arrêta sur le bois humide du banc. L'arachnide frotta ses pattes entre elles, à la recherche d'un appui et s'installa dans un petit trou creusé par le temps.

La difficulté, pour Aya, serait d'inciter la créature à sortir de sa cachette et à mordre. Depuis peu, elle arrivait à imposer quelques-unes de ses propres limites à la Veuve. Mais manipuler ses capacités était une toute autre chose. Mordre résultait d'un instinct de protection, pour l'araignée. Ce n'était jamais gratuit. Il fallait qu'elle se sente en danger.
Un léger craquement se fit entendre, à sa droite, et la Veuve se replia sur elle-même, alertée. Il fallut quelques secondes à Aya pour apaiser la tension qui parcourait le corps minuscule et l'inciter à sortir de sa cachette.

La tisseuse s'extirpa, parcourut à grande vitesse l'arrière du banc pour se retrouver au niveau du port de tête. Une jeune femme, d'âge moyen. Pas proche de la vieillesse ni de l'enfant. Ses huit yeux analysèrent encore quelques secondes l'humaine. Il s'agissait maintenant de se décider à la mordre.
Heather Wells
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Re: St. James's Park et ses environs
Heather Wells, le  Sam 3 Mar - 19:03

La rousse observait les allées et les venues des passants, conservant néanmoins un regard attentif sur sa montre : elle ne pouvait pas arriver de nouveau en retard pour récupérer son fils... Malgré le froid, elle s'installa confortablement sur le banc. Elle avait parfois besoin de s'arrêter, de prendre son temps, et le faisait autant qu'elle le pouvait. Une légère douleur, aussi vive qu'une brûlure mais relativement courte, apparue dans la nuque de la jeune femme. Les mains occupée, l'une à tenir sa cigarette, l'autre dans sa poche pour se protéger du froid, elle tenta de se soulager un peu en frottant la zone douloureuse contre son épaule.

Heather ne savait pas ce qui avait pu causer cela mais ne s'en préoccupa pas vraiment, d'autres soucis occupaient ses pensées. Ce n'est qu'au moment où elle écrasa son mégit sous la semelle de ses chaussures qu'elle commença à se demander s'il ne passait pas quelques chose d'étrange. Elle eut une soudaine sensation de froid et des frissons parcoururent alors son dos. Quelques peu confuse par les réactions soudaines de son corps, elle apposa une main contre son manteau qui diffusait toujours une agréable sensation de chaud.

Les frissons ne s'arrêtèrent pas, bien au contraire, s'accompagnant désormais d'une forte transpiration. Une certaine anxiété émergea chez la sorcière. Ses doigts glissèrent alors le long de sa nuque, à la recherche d'un indice sur l'origine de ces réactions. Ils vinrent trouver une légère petite bosse, à l'arrière de son oreille. Cela semblait parfaitement clair à présent, quelque chose venait de la mordre. Quelque chose de venimeux.


Si jamais t'as besoin que je décrive plus, ou que j'ajoute des choses, n'hésite pas à me dire, j'ai juste du mal à savoir où m'arrêter.
Elhiya Ellis
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Animagus (Furet)


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Re: St. James's Park et ses environs
Elhiya Ellis, le  Lun 9 Avr - 17:33


Dessine-moi un mouton (de lumière)


Plus d'un mois sans réponse au dessus,
On reprend, en cas de souci MP

Pv Lysse
En venant de London Eye

♫♫

Le prendre en traitre sur les voyages l’amusait grandement, surtout quand la réapparition se faisait sur une zone dont elle ne lui avait dit mot. Les bruits de la vielle s’étaient étouffé pour laisser place au murmure de la brise dans les feuilles des arbres, les lumières de la ville rayonnaient très faiblement au loin, laissant place au scintillement des étoiles sur l’eau miroitante face à eux.  Le temps de réflexion avait été très court : son second endroit préféré en plein Londres était le petit recoin d’herbe caché par un chêne immense faisant face à la vielle bâtisse restaurée. Pendant des heures ses doigts et ses lèvres s’étaient tachées d’encre ici. Seule ou accompagnée, de jour ou de nuit, en été comme en hiver. Gravé sur le tronc les marques de l’enfance étaient toujours présentes. Machinalement, la blondinette laissait courir son index libre sur les lettres taillées « Lu », souriant faiblement. Petite trace éternelle de ce qui n’était plus, et ne sera plus jamais. Souvenir de gosse tout aussi précieux que la présence du blond en ce moment.

-J’crois que tu pourras rien dire. J’t’ai jamais amené ici, pourtant je continue à venir souvent. Il y’à pas mal de chose à croquer dans le coin

La douceur des courbes de ses lèvres ne s’étaient pas ternis, étonnement, concevant la même tendresse d’origine que lui avait inspirée la responsable de cette gravure. Il lui suffisait de fermer les yeux pour la revoir, pétillante, éblouissante, à genoux, le bout de la langue tiré en train d’écrire de la pointe du canif, pendant qu’elle, offusquée, lui disait qu’elle martyrisait un être vivant. Elle pouvait entendre son rire, et apercevoir le pétillement de ses lapis lazullis alors que toute fière, Lucy lui montrait le résultat des deux diminutifs mêlés ensemble. C’était ce jour qu’elle était devenue Lya et que ce surnom avait pris un sens propre à lui-même. Il n’y avait en soit, pas de meilleur endroit pour se concentrer sur des souvenir bénéfique, lumineux, doucereux.

Abandonnant le contact crée avec Ulysse, la blonde s’était laissée glisser contre le tronc de l’arbre, jambes relevée sur la poitrine, bras les enserrant, tête posée sur ses genoux. Ici, elle s’était senti toujours bien, c’était un petit cocon personnel. Le chemin menant jusqu’à ce point de verdure étant bien trop excentré, rares étaient les promeneurs qui venaient s’y perdre. Un vrai petit havre de paix, important à son cœur.

-On risquera pas de se faire voir ici. Quasi personne ne vient. Même un sortilège argenté passera inaperçu vu la hauteur des herbes…. Par contre, p’tit loup, crois pas que je vais gober que tu dors mal sans raison hein, mais je ne te forcerai pas en parler t’inquiète pas.

Toujours ce sourire doux, le même que ceux qu’elle a déjà pu lui proposer à quelques reprises, le même que celui qui n’existait que grâce à la petite moldue qui lui l’avait amené pour la première fois ici un jour où elles avaient fait le mur pour passer la journée ensemble. Doux souvenir, sans plus aucune trace de souffrance derrière, le temps avait commencé à faire son office de toute évidence. Très certainement….

Le regard vissé au garçon se détourna vers les constellations du soir. Elles semblaient si fades pour le moment, comme si elles étaient tombées de leur piédestal soudainement, sans prévenir, pour une raison inconnue.

-S’tu veux qu’on commence le patronus maintenant, ça me va, mais t’attend pas à un miracle hein

Luna, Peter, et même un cours de DCFM avaient tous été conclus par des échec cuisant. Et même si les zones d’ombres s’effaçaient au contact d’Ulysse, la lucidité hurlait tout même que ça ne suffirait peut-être pas. les opales quittèrent le pour se faire plus malicieuse, pendant que la baguette sortie du sac en même temps qu’un bloc de dessin prenaient place sur les brins d’herbes frais.

-Mais si tu veux faire autre chose ça me va aussi
Ulysse Daiklan
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Gryffondor
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Re: St. James's Park et ses environs
Ulysse Daiklan, le  Ven 4 Mai - 13:39

Dessine-moi un mouton
(De lumière)
L.A  mutuel | PV Elhiya


C’est doux.

J’ai pas très envie de bouger là, je me sent bien, au chaud. Et pourtant pas le choix, on se rapproche. Peu à peu, inéluctablement je sens la gravité augmenter au fur et à mesure que la terre appelle la roue mécanique. Une gravité compensée par la chaleur délectable de son corps contre le miens, que j’ai envie de garder tout près. Un simple hochement de tête comme réponse à sa phrase. Ses doigts qui s’emmêlent au miens me font esquisser de nouveau un léger sourire.

Ce regard qui pourrais me convaincre de faire toutes les c*nneries du monde, agrémenté de quelques mots malgré eux plus que rassurants. Ses lèvres contre les miennes, encore, pas assez. Je marmonne, pour la forme, lorsqu’elle se détache.

- Comme si ça me dérangeait.

Son clin d’œil m’arrache encore un autre rire tandis qu’elle nous tire en dehors de la cabine. Mes pas suivent les siens à contrecœur, on aurait pu faire un tour de plus quand même. Ou deux. J’étais à deux doigts d’émettre une protestation mais pas le temps, quelques feuillages et un tourbillon m’en empêchent avant que j’ai pu ouvrir la bouche. Un atterrissage, encore un autre. Dans un air qui me parait plus pur cette fois. Est-ce l’air plus frai ou l’habitude que je commence à avoir ? Peu importe au fond. Je reprends rapidement mes esprits, mon regard décrivant d’abord l’environnement qui nous entoure. Entre eaux et forêts, un petit cocon que je ne connaissais pas il me semble, sur lequel je ne m’attarde de toute façon pas longtemps.

Je la regarde avec son petit sourire, tracer du bout des doigts quelques gravures laissé sur l’arbre proche de nous. Quelques mots qui font battre une douce chaleur dans ma poitrine tant le ton avec lequel ils sont dit me parait doux. J’en oublie même de faire un regard salace lorsqu’elle parle de choses «  à croquer ». Le froid qui prend place lorsque je la regarde se mettre en boule sur le sol frais. Je reste debout, quelques secondes avant qu’elle ne me reparle. J’acquiesce, simplement, au début de sa phrase, ravalant ma salive sur la fin.

Une moue se dessine sur mes lèvres, avant que je ne me mette à côté d’elle. Une main sur sa joue pour l’attirer dans un baiser, avant de me détacher et de lui sourire doucement. J’ai pas envie de lui cacher quoi que ce soit, surtout en étant persuadé qu’elle ne dira rien. Je replace l’une de ses  mèches derrière son oreille, cherchant mes mots.

- Merci. Juste... Pas maintenant.

Trop ou pas assez, j’avais bien conscience que je lui demandais d’attendre alors que peut-être elle n’en avait pas envie. C’est pas comme si j’avais le courage de me lancer, de dire les choses à voix haute. Les dire à l’écrit avait déjà été tellement… étrange. Comme si j’avais été en dehors de mon corps. Je la vois se détourner et regarder vers le ciel.

- Allé, avance tes fesses.


Me redressant légèrement, j’attends qu’elle se soit décalée pour venir me placer derrière elle. Bras glissés autour de son ventre, je plongeais mon nez dans son cou, profitant de son odeur dans le calme.  Juste le temps qu’elle se remette de nouveau à parler. Juste le temps d’acquiescer qu’elle se penche ver son sac. Mes bras se desserrent, la libérant de mon emprise avant qu’elle ne capture deux objets, plaçant celui de papier sur le sol. Me décalant en tailleur à côté d’elle pour la voir un peu mieux. Ce regard. Elle sait qu’elle me ferait faire n’importe quoi avec ça ? Oui, probablement. Je ravale ma salive en écoutant sa dernière phrase. Non, Ulysse, ne laisse pas tes pensées vagabonder.

Je regarde le carnet de dessin puis elle, faisant la moue. Des choses à croquer, elle doit vraiment avoir l’habitude de venir ici. Une impression bizarre, comme si je n’étais pas dans un lieu publique. ? Plutôt quelqu’un invité à visiter son monde à elle. Un fin sourire se dresse sur mes lèvres à ce constat avant que je ne demande la réelle utilité du dessin ici.

- Ça t’aiderait ?


Un regard doux planté sur elle tandis que les bribes du voyage en Défense Contre les Forces du mal refont surfaces. Je n’avais pas aimé la voir comme ça, et j’ai pas envie de le voir de nouveau. Penchant de nouveau la tête avant de préciser ma pensée.

- A te contenir... J’ai eu l’impression que tes émotions débordaient la dernière fois. Ça t’aiderais à les concentrer tu penses ou pas ?


Du bout des doigts je fais quelques caresses sur son bras, comme un geste devenu naturel. Je soupire. Le patronus c’est vraiment quelque chose de personnel, je sais pas si c’est possible de l’enseigner sans s’exposer. A mon niveau en tout cas. Mes prunelles font des aller-retour entre les siennes. Avant que je ne me mette à fixer l’herbe fraiche.

- Le premier souvenir que j’ai utilisé, m’a mis dans un état complètement second.

Je laisse un silence, je cherche mes mots. Il faut que j’aille au bout de mon idée mais c’est compliqué de s’exposer ainsi. On a jamais été très doués pour le dialogue après tout, même si on s’améliore un peu plus à chaque fois.

- Au début j’avais confondu le bonheur et la joie. J’y arrivais pas à cause de ça, je me plongeais dans des choses qui ne nourrissaient pas le bon sentiment. Jusqu’à le ressentir vraiment. Comme si ça m’envahissait de bout en bout. Un sentiment qui te donne l’envie de le retrouver, peu importe la manière, et être content de l’avoir eu plutôt que triste qu’il soit passé.


Quoi que. Clairement la naissance de Calypso a de quoi rendre triste vu le nombre de coups de Trafalgar qu’elle nous fait depuis. Mais au moins maintenant, quand je vis un moment pareil, je le réalise, et je le savoure mieux. Si y’a au moins un truc que le patronus m’a permit – A part avoir la classe – c’est bien ça .

- C’était un truc tout simple tu sais. J’avais pas du tout réalisé que ça aurait cette portée. Et pourtant, j’étais tellement dedans que je me suis à peine entendu lancer le sort. J’ai juste essayé de concentrer tout ce que je ressentais dans ma baguette.

Mes yeux toujours sur le sol, un fin sourire dessiné sur mon visage au souvenir de ce cours ou j’avais finis plus en retard que tout le monde. Je mets quelques secondes a de nouveau tourner la tête vers elle. Ce n’est pas pour rien que je sors mon léopard à chaque fois que j’ai besoin de me calmer, que je me sens en colère. J’attends un protecteur, donc j’en appelle un. Et pour avoir la classe aussi un peu. En plus ça fait une bonne lampe torche en dehors du Lumos.

- Après tu sais… Ne le fait pas juste pour le faire. J’aimerais beaucoup que tu connaisses cette sensation mais il faut que cela vienne de toi. Si tu ne te sens pas prête je ne vais pas te forcer.

Mes doigts n’arrêtent pas leur lente course le long de sa peau, attendant simplement une réponse. Ne pas anticiper l’après, savourer le présent. Toujours un sourire tendre aux lèvres, savoir si elle sent qu’elle peut le faire, ou non, puis improviser. Qui vivra verra.
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Re: St. James's Park et ses environs
Elhiya Ellis, le  Dim 6 Mai - 22:54


Dessine-moi un mouton (de lumière)



Pv Lysse
En venant de London Eye

♫♫

La douceur d’une main sur sa joue pour la ramener à ses prunelles grises, un léger sourire en le fixant, savait-il combien le moindre de ses gestes à son attention pouvait la faire se sentir mieux ? Avait-il prit conscience, à son tour, qu’un simple baiser comme celui-ci, trop court et trop doux, pouvait lui faire oublier quasiment tout ce qui la tourmentait insidieusement ? Avait-il ne serait-ce que compris pourquoi ses sourires étaient devenus indispensables désormais ? Etait-ce la raison de cette chaleur posée sur ses lèvres ??... Non Très certainement pas.. Il ne savait pas, n’y avait même pas effleuré l’idée, se contait de la suivre, de lui sourire et de la faire vivre sans le savoir. Elle aurait voulu lui dire, lui faire comprendre, lui montrer qu’un jour, sans qu’elle ne s’en rende compte, sans qu’elle ne sache quand, il avait eu ce pouvoir, bien plus fort que la magie elle-même, de lui permettre d’être celle qu’elle était réellement.  Les mots bloqués dans la gorge se noyèrent pour ce regard, pour se perdre, s’oublier, et juste profiter….

Il ne sait pas..
                           
Crois-tu ?
                                                   
 Non, j’en suis certaine…

Les lèvres frustrées ne posèrent aucune question, s’humidifiant d’un bout de langue qui voulait plus et qui se devait patient, juste pour cette fois... Le soir n’était pas le bon, le moment, différent des autres se devait sage pour une fois, les confidences quémandées, mal avenues. L’attente devait trouver une raison pour faire taire se désir de l’enlacer, de le serrer contre son cœur battant, nourrissant l’espoir de pouvoir le soulager, ne serait-ce qu’un instant, de ce qu’il gardait pour lui. Pas maintenant, pas de suite, qu’importait cette pointe au cœur, cette douleur lancinante de le savoir en proie à quelques démons cachés, elle pouvait endurer pour une fois, une fois de plus, vu que c’était lui… lui et son attitude habituelle dont il ignorait l’importance… Comme cette mèche dorée glissée derrière son oreille innocemment, murmurant que l’attente pouvait se gorger un peu plus de ces attentions, de cet effleurement, de ces moments où il n’y avait qu’eux deux, loin de tout, loin du monde, loin du reste... Ils gonflaient son cœur et son être de cette douceur oubliée, de cette fragilité éternelle qui n’avait aucune honte à se montrer, vibrant toujours un peu plus dans ses entrailles parant ses lèvres d’un sourire trop doux et sa langue de la caresse de mots trop sincères. « Quand tu te sentiras prêt… je serai là ». Comme la danse éternelle des astres de nuit, la promesse dessinée sous les rayons blafards de la lune d’argent était toujours vivante. Hier, aujourd’hui, demain, à tout moment, elle s’y tiendrait.

S’en rappelle-t-il ?
Qu’en penses-tu ?
Non, bien sûr que non..

Une demande étrange pour la sortir de son questionnement intérieur, un battement de cils trop long avant de comprendre ce qu’il voulait faire. S’installer derrière elle, tout contre elle, se permettre de se caller dans ses bras, se délecter de sa chaleur, de son parfum, de sa présence si réconfortante en fermant les yeux. Rien, plus rien n’avait d’importance, les étoiles pouvaient bien se moquer de la précarité de l’instant, cette chaleur parcourant ses entrailles était loin d’être éphémère. Trop délicieuses pour ne pas vouloir s’y abandonner, trop vivante pour laisser la raison laisser ternir cette étreinte trop courte… A contre cœur elle s’en était dégagée, pour prendre baguette et bloc, tachant de se concentrer sur la raison de leur venue ici, la meilleure des choses à faire avant que la moindre capacité de volonté ne disparaissait pour de bon… Un sourire espiègle, pour lui laisser le choix, contrant cette envie de vouloir glisser sa main dans la sienne, l’attirer contre elle, ébouriffer ses cheveux, sa chemise et faire rougir les étoiles sans aucune honte, juste à cause de ce regard ardoise planté dans le sien, juste à cause de cette sollicitude, de cette présence, de cette caresse le long de son bras. Les frissons de délices impossibles à restreindre au calme, les opales glissaient sur le carnet de dessin en une tentative désespérée de se rattacher à quelque chose de moins doucereux : le patronus.

La voix du louveteau toute aussi douce que la pulpe de ses doigts, expliquait, conseillait, offrait une vision, sa vision du sortilège, un bout de lui offert à son écoute attentive, la forçant à retoucher terre. A caresser cette réalité encore trop sirupeuse où le petit loup se dévoilait…. Une part personnelle de son être, une nouvelle, différente, encore plus attachante, encore plus touchante, déposée à la lisière de son cœur déjà adopté. « Quelque chose qui donne envie de le retrouver, peu importe la manière ? ». Quelque chose de précieux, quelque chose à chérir et protéger, comme le lui avait dit Ambroisie à un moment donné. Ce quelque chose qui même disparu vivait toujours en elle, la portant chaque matin avec l’envie de se lever, d’avancer toujours un peu plus, sans jamais renoncer. Ce quelque chose qui entourait son palpitant de cette aura de douceur lumineuse en un simple clin d’œil, ce quelque chose qu’elle espérait toujours revoir ne serait-ce qu’une fraction de seconde… ça semblait si simple, si accessible, et pourtant… rien n’avait jamais été concluant jusqu’à maintenant, il manquait quelque chose à chaque fois… un visiteur était de trop à chaque tentative, comme si le vide dévorant collait à la peau malgré tout ce temps…. Comme si elle ne pouvait réellement s’en débarrasser….

Un hochement de tête discret en acceptation aux explications. La théorie était saisie depuis un petit moment, c’était l’application qui gênait. Un blocage naissait toujours au milieu de l’éveil du filet d’argent, le tuant bien trop rapidement pour lui donner forme. Ce n’était pas ce qui dérangeait le plus, mais bien l’état dans lequel elle se retrouvait après chaque essai. La mélancolie l’emportait toujours sur le bonheur du souvenir, la renvoyant toujours à cette journée ensoleillée tragique, puis aux conséquences, à chacune d’entre elles. Aux dangereuses danses sur les toits, aux ivresse sans fin dans le but d’abandonner, aux chutes dans le vide toujours évitées sans savoir comment, aux genoux écorchés sur les quais, à l’altercation dans les cuisines… tout était lié, gravé, profondément dans sa chair, dans son être. Aucune échappatoire dans la solitude, aucune solution dans les paroles bienveillantes des autrui…  La chanson d’un disque rayé que personne n’avait pu arrêter...

Mais là, c’est pas un simple lambda
T’en es sur ? Tu viens d’essuyer un refus
Je.. ne sais pas trop…

Et les derniers mots atteignaient enfin son esprit, captant son attention, sa réveillant de ce début de torpeur. Un regard en sa direction, un sourire mêlé d’amusement et de toute l’affection qu’elle lui portait avant de pouffer, avant de trouver les mots à formuler. Depuis quand pensait-il qu’il la forçait à quoi que ce soit ? A quel moment leur « relation » était devenue étrange au point de ne pas réaliser qu’aucun effort n’était à fournir à ses côtés, que tout, absolument tout, était naturel et véritable. Ses gestes, ses mots glissant hors de sa bouche, ses éclats de rire, ses démonstrations d’affections, ses pulsions physiques, sa lueur dans son regard, rien n’était feint en sa présence. « Idiot ! » Un mot, un seul, pour le définir dans cette trop grande sollicitude. Elle n’en avait pas d’autre, aucun ne collait mieux, aucun ne décrivait aussi bien l’attachement qui n’avait eu de cesse de grandir… Elle n’avait pas besoin qu’il la protège plus d’elle-même, il le faisait déjà suffisamment sans le savoir. Il était temps qu’il le sache enfin…. Le bout de nez levé était parti le rejoindre, se hissant jusqu’à ses lèvres pour les capturer avec gourmandise, se perdant dans un suçotement d’un morceau de chair inférieure appétissante.

« Tu ne me forceras jamais à quoi que ce soit…. Je pensais que tu l’avais réalisé… Alors laisse-moi essayer… Après tout... t’es… un des rares à réussir à faire taire certaines douleurs.»

La langue avait fourché, trop parlé, trop dévoilé, empourprant une fraction de seconde ses joues rebondies, mais le regard ne s’échappa pour autant. Au contraire, les iris brillantes plongeaient de plus belle dans ces diamants d’étoiles, découverts bien trop tard pour lui avoir épargné quelques souffrances inutiles. Elle le fixait, se perdait, semblant le mettre au défi de dire le contraire. De prouver qu’effectivement, lui non plus n’avait jamais cherché plus loin à comprendre pourquoi la nécessité de le retrouver quand ça allait pas se dessinait toujours en son esprit.

C’est malin
Quoi encore ?
Parles donc du cupidelfe..


Ça avait été une des rares fois, ou le besoin de poser des mots sur ces sentiments qui la suivaient quand il l’accompagnait s’était fait sentir. L’incapacité de signer de son nom n’avait fait que prouver que la situation la dépassait amplement, et que le simple effleurement de ses doigts du bout des siens, pendant qu’elle remettait un semblant de distance entre eux, lui suffisait comme raison. Pas envie de chercher plus loin, pas envie de réfléchir plus, juste… profiter…. Chérir ces instants, les protéger dans un coin de sa tête, sachant pertinemment qu’un jour ils pourraient venir à ne devenir que de simples souvenirs. Ne pas penser plus loin, laisser cette vrille d’estomac doucereuse gonfler cette impression de n’avoir meilleur endroit où être ce soir. Juste vivre, comme si rien n’avait d’importance, comme si la danse d’une étoile au tour d’un louveteau pouvait briller éternellement au milieu de ces constellations jalouses.

« Et si je n’arrive pas à le faire, je protègerai comment tout ce qui m’est cher ?
Un clin d’œil joueur cachait faussement cette vérité existentielle. Cette lumière cachée en elle existait forcément, sans quoi, jamais tenir tête à une mort facile ne serait manifestée. Elle était quelque part, résonnant de temps à autre, surtout quand Lysse était dans le coin, quand il la regardait comme en ce moment, quand, perdu dans un coin de paradis elle se plaisait à respirer sans contrainte. L’obligation d’être capable de protéger ces instants, les personnes capables de lui en fournir, était le moteur réel de ce désir de leçon particulière. Car peu de chose avait changé depuis qu’un fusain échangé avait dévoilé la nature protectrice de la gamine aux mèches scintillant sous le ciel de la nuit.

Lui ?
Entre autre..
..Un jour tu me demanderas de revenir… tu sais

Peut-être que Conscience aurait le droit de pointer à nouveau le bout de son nez, mais elle parlait trop, montrait trop du doigt tout ce que sa propriétaire ne voulait pas voir, pas entendre. Si ce soir, elle avait pu murmurer depuis la porte de son cachot, il était toujours hors de question de l’écouter, de lui porter le moindre crédit. C’était plus simple, bien moins douloureux de dessiner un monde fait que de moment présent, que de se risquer à se laisser aller aux craintes habituelles profondément ancrées grâce au filet d’un Terrorim trop puissant...

« Laisse-moi essayer veux-tu ? Nous sommes dans le berceau de ce qui représente le bonheur, sans condition, actuellement. Cet arbre, ces lieux, j’y venais petite avec mon amie d’enfance. C’était une moldue… une infamie pour ma famille de sang-pur, mais un vrai rayon de soleil quotidien… Le mien…  »

Un tourbillon de cascade d’or s’était agenouillé de nouveau vers la petite gravure nichée entre l’écorce, le sourire en coin s’habillait des restes d’insouciance oubliée dans un coin, pour revoir la tête de l’autre blonde avec ses couettes, âgée de 7ans tenant tête à un Edwinn détestant les non-mages, pour que la petite Elhiya puisse jouer dans le jardin avec elle. Cette fille lui avait tant apporté, sans elle, les disputes régulières avec ses parents auraient fini par des fugues ou un drame certains. Mais Lucy avait cette capacité, à lui faire croire que tout pouvait être fait de lumière et de simplicité si ses prunelles se dirigeait du bon côté. Alors, malgré son caractère de cochon, la sorcière en devenir s’était laissée embarquer, brisant sa coquille toujours un peu plus, jusqu’à ronronner comme un chaton à sa simple venue chez elle. Lucy avait ce pouvoir elle aussi, celui de chasser les nuages noirs, celui de dessiner des arcs en ciel du bout de ses doigts, celui de tout faire briller par sa simple présence. Comme lui..

«  Tu me fais penser à elle quelque part. Je ne sais pas trop pourquoi… Je me suis toujours basé sur mes souvenirs avec elle pour faire mon patronus. Mais elle n’est plus de ce monde, alors, à un moment, une pensée revient, inlassablement, me rappelant que… c’était ma faute. Même si je sais bien que ce n’est pas le cas… »

La culpabilité était toujours là, attendant toujours le moment le plus propice pour venir la hanter. Avec le temps, son emprise était moins forte, moins douloureuse, mais la marque laissé dans son cœur y était toujours réceptive, quoi qu’elle faisait. Ce n’était pas sa faute, pas réellement, mais quelque part, la blondinette s’en voulait toujours. Alors, s’il fallait retenter, elle voulait que le jeune homme soit à ses côtés, qu’il chasse lui aussi les teintes sombre de son ciel pastel, qu’il lui tienne la main, qu’il lui mente et lui dise que lui, ne disparaitrait pas, tant qu’elle ne s’effondrait pas une nouvelle fois….  

« Ton idée de dessin est judicieuse, autant commencer par là… non ? » Revenir au sujet initial.. Reprenant place sur l’herbe fraiche, la main avait agrippé un crayon de papier et une page vierge qu’elle tendait au blond. « Si tu veux gribouiller également, j’ai ce qu’il faut, et puis comme ça, je n’aurais pas l’impression de te faire patienter, même si tu feins d’être occupé à autre chose. Par contre, tu veux bien… te remettre comme tout à l’heure ? contre l’arbre, où… me donner la main… je sais, la demande est bizarre, je veux juste limiter un remake du cours de défense contre les forces du mal… si tu veux bien…. »

Un léger sourire, des joues roses, un regard voulant fuir, mise à nue des peurs latentes et des craintes trop présentes. Attente douloureuse d'une approbation pour la toute première fois depuis leurs premiers mots échangés dans cette volière. Un besoin soudain d’avoir plus que la douceur de son regard sur elle pour la soutenir, le besoin de s’assurer que la chute d’une étoile filante pouvait être douce pour une fois, que le tarmac n'était pas le seul à savoir la réceptionner...


>> Lysse arrive, Merci de nous garder le sujet :kiss: <<
Ulysse Daiklan
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Re: St. James's Park et ses environs
Ulysse Daiklan, le  Dim 1 Juil - 0:38

Dessine-moi un mouton
(De lumière)
L.A  mutuel | PV Elhiya



Là entre les arbres, sur l’avenue de St James parc, se faisaient les révélations que je n’aurais pensé entendre de mon vivant. Mes yeux capturés par le Vert, présent à chaque moment de bien des façons. L’or de ses cheveux couplés à celui du soleil tombant adoucis ma vision, focalisée uniquement sur elle. Une douceur qui apaise mon cœur à chacune de ses paroles.

Je ne peux retenir mon rire à un simple mot de sa part. Comme un jeu d’enfants, auquel je me prête volontiers. Rien n’a d’importance, comme d’habitude quand je suis avec elle. Tout s’envole, les problèmes sont mouchoirs dans le vent quand ses yeux verts rencontrent les miens. Ou quand elle atteint ma taille et mes lèvres, dans un petit suçotement capable de me faire oublier jusqu’à mon prénom sur le moment. Jusqu’à ce que mon palpitant rate un battement, sur les mots qu’elle prononce accompagné de son regard. Ce regard. Je lui souris doucement avant de me pencher à mon tour sur elle, lui posant un baiser doux sur la joue

- J’aimerais bien pouvoir toutes les faire taire tu sais.

Ni moins ni moins. Plus si possible, mais tant de choses semblent dire que j’en serais incapable. Je la vois avancer, au fur et à mesure. Etre là pour elle, c’est tout ce que je peux faire. Mon sourire sur le visage, je le sais au fond de moi. Elle est forte, elle sait se protéger. Pourtant, un instinct, comme une bête qui gronde en moi, voudrait la garder à l’abris de tout, de tout le monde. Mais c’est impossible, alors quand ses paroles raisonnent, un étrange sentiment s’installe en moi. Je ne sais pas. De l’insécurité ? Pour moi ? Pour elle ? Mais la protection ne passe pas que par le Patronus. Sinon je pourrais protéger tout le monde. Et je ne peux pas. Je n’ai pas pu. J’y ai échoué.

- Il y a d’autres façons de faire. C’est certain.

Enfin j’espère. Son clin d’œil me fait me détendre un peu, quand les questions deviennent trop importantes. Je ne veux pas qu’elles nous atteignent. Pas quand je suis avec elle, dans cette bulle protectrice, ou tout semblant de réflexion semble ricocher.

Je la laisse s’écarter, pour m’expliquer, me parler. Mon cœur se ternis peu à peu, pendant que l’ombre des feuilles bouge au rythme du soleil mouvant. Je la vois s’accroupir près de l’arbre, l’écoute. Tout se passe aux ralentis, je me sens spectateur de ma propre vu. Un moment qui n’appartient qu’à elle. Elle accepte que je le partage, mais je me sens en dehors de tout. Impossible de dire si je suis dans la réalité ou dans un rêve dont la signification m’échappe encore. Je regarde chacun de ces mouvements, captivante vidéo éphémère dans laquelle j’ai été incrusté. J’écoute son histoire, yeux légèrement froncés par la compréhension et la tristesse qui se dégage de ce qu’il s’est passé. L’impression de revenir dans mon corps. D’être de nouveau maître de moi-même quand j’avance mes jambes jusqu’à elle, me mettant à sa hauteur avant de poser doucement ma main sur sa joue.

- Ce n’est pas ta faute. Peut-être que pour l’instant c’est trop frai, mais un jour tu verras. Tu comprendras.

Tu sauras vers qui diriger ta douleur. Ta colère. Ces mots restent bloqués au fond de ma gorge tandis qu’elle chasse ses réflexions d’une phrase. J’acquiesce gentiment à sa phrase. Commencer par là ce n’est pas mal. Je la regarde s’installer, réfléchissant à quoi faire. J’envisage pendant de très longues minutes de rester là debout à la regarder mais ce serais un peu… étrange ?

Bon visiblement je ne saurais jamais. Un sourire tendre se place sur mon visage en l’écoutant. J’avance au fur et à mesure de son discours, finissant par m’agenouiller devant elle en récupérant les outils nécessaires au dessin. Je me penche vers elle, capturant une fois de plus ses lèvres retenant un léger rire provoqué par sa gêne.

- Pas de soucis. Avance-toi un peu.


Je me décale, glissant mes jambes de part et d’autre de son corps. Ma feuille rejoint le sol protégé de l’humidité par un sort de circonstance, le crayon posé simplement au-dessus. Par réflexe mon bras vient s’enrouler autour de son corps, mon nez se perdre dans ses cheveux. Je profite légèrement de son odeur. Je suis bien, juste là. Ses mèches blondes qui viennent chatouiller mes narines. Je lâche un soupire de satisfaction avant de prendre le stylo en main.

- Tu pense que ce sera quoi ton Patronus ?

Je commence à gribouiller sur la feuille, le séparant case. Prêt à dessiner les animaux que je pense pour cette jolie Serpente. Seule le bruit des ratures et du vent dans le feuillage vient accompagner ma phrase. Peut-être préfère-t-elle le silence pour la création. Pour se concentrer, je ne sais pas.

J’ai toujours été effrayé du silence. Du moins quand je suis avec quelqu’un. C’est le plus éloquent des moyens pour faire comprendre et dire ce que nul ne doit savoir. Mais pas là. Pas avec elle. Le silence peut bien nous accompagner, ce serait confortable. Juste profiter encore de l’instant présent, avec elle.

Une boule à priori informe nait dans mon esprit tandis que je gratte le papier. Quelques piques, quatres petites patounes. La feuille cachée un peu derrière elle, qu’elle ne le voit pas je continue doucement mon hérisson. Ca a l’air piquant les premières fois qu’on le voit tout renfermé. Mais quand le hérisson s’ouvre un peu, c’est tout mignon. Tout doux. Un petit sourire, pendant que je finis l’esquisse, avant de réfléchir à un autre animal.

Je pose un petit bisou sur son épaule, jetant un coup d’œil indiscret sur son dessin à elle. J’espère que cette fois, elle arrivera à faire son sort. Pis qu’elle le trouvera. Son petit fond de bonheur, juste là.

Caché au fond d’elle.
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Re: St. James's Park et ses environs
Elhiya Ellis, le  Mer 11 Juil - 16:55


Dessine-moi un mouton (de lumière)



Pv Lysse
En venant de London Eye

♫♫

Un regret glissé au creux de son oreille, un qui, d’une morsure interne de sa joue pour se faire taire, restait sans réponse. Il suffisait qu’il ouvre les yeux, qu’il réalise ce qu’il était, ce qu’il pouvait faire pour comprendre qu’il pouvait panser toutes les douleurs de sa simple présence, de ses simples gestes. Mais pour ça, fallait-il encore vouloir l’accepter. Quand les mensonges étaient bien plus simples que la vérité, il fallait parfois juste concéder que les choses étaient mieux ainsi. Que ferait-elle s’il comprenait ? Conscience viendrait s’éveiller, réveillant quelques craintes déjà présentes donnant place légitime à la peur de le voir arraché à son monde comme ça avait été le cas pour Lucy. Les conséquences étaient impensables, alors, elle avait juste souri en retour avec douceur, chassant les hypothèses se bousculant en son esprit. Car c’était ce qui devait être fait.

Pour quelque part, le protéger de ce qu’il était pour elle.

Et comme il le disait, il y’avait d’autre façon pour mettre à l’abris les êtres chers et choyés. Elle le savait que trop bien ayant décidé de ne plus rester passive à attendre que la roulette russe de la vie lui arrache ceux qu’elle aimait. Elle ne voulait plus rester inerte, tétanisée face à une situation d’urgence, ne plus se sentir inutile et laisser encore quelqu’un disparaitre sous ses yeux. Mais ses choix pas forcement partagés avec tous n’avaient à s’exprimer. Pas pour l’heure, il ne comprendrait surement pas, et elle n’aurait pas la force de se justifier, pas maintenant…  Pas quand une caresse sur sa joue, trop tendre, vrillait son estomac doucereusement. Encore une fois. Ce n’était pas de réconfort qu’elle réclamait, pas cette nuit, pas réellement. Mais juste qu’il comprenne l’importance qui s’était gonflée à mesure de ses attentions ou juste qu’il l’entrevoie… Elle, elle l’avait saisi tout ça… c’était si évident une fois que les mirettes acceptaient de se poser sur le détail qui faisait tout. Ce qui était simple depuis toujours

Comme ce baiser volé aussi délectable que fugace.

C’était de ce genre de petite chose qu’elle était devenue dépendante, ou de la simplicité naturelle de chacun de leurs échanges. Glissé de nouveau dans son dos, les bras l’enserrant d’un coccon de chaleur, le soupir de bien-être s’échappait. Besoin de rien de plus, juste de rester là, de prétendre que plus rien n’existait à part lui, son parfum, son odeur, les battements de son cœur résonnant dans tout son être. Que le monde veuille bien s’arrêter, juste pour lui graver cet instant dans l’éternel absence de peine lancinante. Qu’un sortilège lui soit offert pour ne jamais oublier, cette sensation de ne plus rien craindre, de ne plus rien redouter, qu’il soit tatoué au plus profond de sa chair s’il le fallait. Que réalité aille se faire voir ailleurs et qu’elle ne la secoue pas d’une question sur un patronus auquel elle n’avait jamais trop pensé. Comme ce qui était fait maintenant

Un rappel aux vérités de l’instant un peu trop violent.

Les épaules s’affaissaient un peu, déçue, très légèrement, de devoir reprendre le fil de l’exercice appelant à la réflexion profonde. La pointe de l’encre gribouillait machinalement pendant qu’elle réfléchissait. L’animal devait être une représentation de ce qu’elle était vraiment et non ce qu’elle faisait paraitre, une introspection nécessaire, mais pas sans être aiguillée. Machinalement les courbes d’un loup s’étaient dessinées comme souvent quand elle avait besoin d’apaiser quelques sombres envies alors que là, le calme fusait dans son esprit. Grace à lui. C’était plus un réflexe nourrit par sa présence trop proche et si loin en même temps, mais ce n’était pas ce genre d’animal qui la représentait. Elle savait parfaitement que c’était quelque chose qui pouvait être aussi doux que méfiant. Une bestiole qui se laissait apprivoiser un peu par défaut mais qui tachait de mordre dès qu’on empiétait sur son territoire. Pas quelque chose de grand, mais quelque chose qui se fichait du reste quand il se sentait en confiance. Un animal terrestre, pas un volatile ou un aquatique. Quelque chose avec des hautes oreilles pour écouter, des yeux ouverts sur le monde pour l’observer même s’il lui donne envie de gerber. Quelque chose sur un perchoir.

Un arbre rejoignait le loup griffonné, une branche longue et large accueillait un animal la tête posée dessus, le regard vers le bas, les pattes recroquevillées sous son corps. Des petites oreilles pointues étaient aplaties de chaque côté de la bouille ronde et poilue. La danse du crayon se stoppait sur l’hésitations d’une queue. Un félin ? Un canidé ? les chiens ne montaient pas aux arbres, avaient tendance à être trop obéissant, rien à voir avec elle. Alors une arabesque s’étirait dans l’air, gigotant de gauche et de droite dans un mouvement d’irritation certaine d’avoir un intrus au pied de sa cachette. Elhiya reculait un peu, se calant complétement contre sa source de lumière, levant la feuille après qu’il posait un bisou sur son épaule.

Ce geste, encore… trop doux… retournant les sens… changeant le monde, d’une simple caresse alors qu’elle luttait pour garder le fil, sachant que trop que ce n’était pas d’un sortilège de magie pure dont elle avait besoin pour être sauvée de ses Ombres, mais de lui. Juste de ses mèches blondes dans les sillages, de son sourire plus lumineux que les astres de nuits devenus jaloux enviaient. Juste ce qui le composait... Maintenant elle savait, mais restait interdite dans l’aveu. Ce n’était pas ce qui devait être fait Pas de suite, pas ce soir, peut-être jamais.

– T’en penses quoi ? Toi, tu m’voyais comment de base ? Ce n’était pas comme si on avait commencé en bon terme. On n’était pas vraiment prédestiné à finir par s’entendre. Encore moins à … en arriver là...

Le sourire en coin se parait de malice. Le « là » englobant tant la complicité acquise que la relation épistolaire qu’ils entretenaient aux détours d’envies légères. Un équilibre qui plaisait assez à la demoiselle au final. Un moyen de continuer à le voir, se perdre en lui sans jamais avoir de compte à rendre, sans jamais à avoir trop de mot à mettre sur cette envie de fondre contre lui à chaque instant. Une bouffée d’air fraiche à chaque fois, un repère dans la nuit noire et l’idée soudaine, qui ne lui avait jamais traversé l’esprit, que si le blond avait quasi le même effet sur elle que Lucy, il était possible de s’en servir pour ce sortilège. Comme l’évidence de l’instant, comme l’évidence de ses propositions de prendre soin chaque nuit, comme l’évidence qu’il faisait déjà partit de sa vie. Une évidence logique glissait innocemment sur sa langue.

– Lysse ? Et si t’es dans un bout de mon bonheur, ça passe ? J’peux faire un mix de plusieurs souvenirs non ? Je n’ai pas besoin de m’arrêter à un souvenir précis normalement, ce n’est qu’une sensation qu’il faut ressentir et ne plus la perdre non ? Du coup…

Le bloc abandonné sur le côté avec le stylo, la baguette avait pris place entre les doigts avant qu’elle ne se remette debout et adresse un sourire amusé au jeune homme.

– J’ai rien à perdre au pire hein ? En tout cas pas toi

Elle ne se le permettrait pas, quoi qu’il advenait, qu’importait ses choix. Elle avait perdu la blondinette par manque de cran, par indolence peut être, et avait juré que ça n’arriverait plus jamais. Quitte à s’éloigner de la lumière de l’innocence pour préserver la leur, la sienne, qu’importait les moyens tant que le résultat prévalait ? Elle se penchait en un mouvement fluide et rapide pour coller un baiser volé sur les lèvres du garçon vu que tant que le résultat prévalait.. Tant que lui brillait toujours. Qu’importait cette allégresse au cœur qu’elle ne pouvait se permettre. D’un petit sourire amusé, elle avait repris la baguette, se positionnait face au lac, celui que Lucy aimait temps, celui qui reflétait la lune d’argent qui paraissait bien pale qui qui portait sur sa face cachés plusieurs souvenirs doucereux. Ce n’avait jamais qu’une seule et unique chose qui avait pu la transporter dans des instants dénués de la moindre ombre, mais bien un petit assemblement de plusieurs Alors… autant essayer.

Les cils dorés abattus sur les opales se laissaient bercer par la douce brise légère. Des images d’une gamines qui courrait ici, au tour de l’arbre, avant de tomber en plein milieu du miroir d’eau, la sensation douçâtre qui l’accompagnait le regard de l’enfant innocent. Ce sentiment qui s’était éveillé après, non loin de là avec Eury dont les chutes dans le lac avait le don d’affoler ses sens de mère poule qui aimait couver avec soin. Et toujours cette même impression de n’avoir jamais aucune bavure sur le tableau du paradis quand il était dans les parages lui. Cette sensation qu’elle chérissait, qu’elle cherchait à sentir de nouveau quand elle le kidnappait sans lui demander son avis, ce n’était qu’une petite flamme qu’elle connaissait mais qu’elle avait peur d’alimenter de peur de la voir s’enfuir à jamais. Pourtant, elle la visualisait parfaitement maintenant qu’elle n’était pas lié qu’à un seul moment du passé. Elle pouvait y rajouter des pièces de plus, du petit bois pour nourrir la flammèche timide et vacillante et la regarder danser en un « #Spero patronum »[/colr] murmuré.



Cette fois, les voluptés d’argent s’étiraient un peu plus en longueur, tournoyant au-dessus de l’eau sans prendre une forme précise, esquissant quelques contours hésitants, sans vraiment statuer. Les reflets scintillaient agréablement au-dessus de l’étendue liquide, laissant deviner vaguement à l’imagination fertile une bestiole à 4 pattounes. Mais rien de bien plus distinct. Une seule différence notoire dessinait que les joues de la demoiselle un large sourire lumineux : la nostalgie et la douleur associé à un souvenir disparu ne faisait plus surface. Elle se retournait, tout excitée,  secouant sa baguette pour interrompre le sortilège.

– Hey Lysse ! T’as vu ? Ça passe mieux si je me focalise pas sur un seul souvenir ! Ca.. ça te gêne pas ? Que j’utilise un bout de « nous » pour le sortilège ?

Quitte à se laisser aller aux confessions depuis le départ sans en avoir en retour, autant continué, après tout. Et puis, il était bien trop tard pour nier qu’elle s’y était attachée sans trop savoir comment à ce blond qui lui mentait par omission. Car si elle voulait bien jouer les élèves assidus, elle ne comptait pas passer outre qu’il cachait quelque chose qui perturbait ses nuits.

– Quoi que vu que tu veux pas me dire les causes de tes insomnies, j’crois que t’as même pas ton mot à dire !

Elle avait tiré la langue comme une enfant fière de son chantage qui pourtant ne pouvait avoir aucun effet réel, à part décrocher un sourire d’étoile au blondinet à qui elle piquait le dessin qu’il avait fait pour l’animer d’un coup de baguette. Le hérisson lui arrachait un pouffement avant qu’elle ne reprenne place à ses côtés, lui tendant son propre dessin en souriant de plus belle.

–C’est vraiment trop mignon. Mais je crois pas que les hérissons soient vraiment amateurs de calins….

Et comme pour appuyer ses dires, elle s’était blottie tout contre le créateur de l’animal aux aiguilles piquante, ronronnant presque si chaton elle avait été.
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