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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Académie de Poudlard ~¤~ :: Le Parc :: Le Lac
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Un tour près du Lac au coucher du soleil
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Invité, le  Mar 13 Mar - 13:10

J’étais perdu dans mes pensés, pensé envolé pour un esprit habituellement ennuyé qui pour une fois tendait à s’émerveiller. Soudain, un petit malin vint pour faire quelque chose. Je le regarde de mon regard vert. Le dévisage, j’essaye de comprend qui est cet enfant de passage qui s’arrête. Il ne fait pas que passer, il vient se joindre à ma fête solitaire. Des mots de salutation, timide et étrange. Avant de continuer ce pourquoi il semblait être venus. Je le regardais alléger sa tenue. Quand une autre voie se fit entendre, une question posé sur l’eau. Je dois comprendre qu’il y a un autre oiseau pré-nocturne ? Je le regarde aussi, aussi étonnant que ça puisse être, je ne les connaissais pas. Plein de gens, plein de visage. Des idées et des mirages, voilà ce qu’ils sont. Des ombres à l’horizon. Alors je les regarde, à tour de rôle, la situation est-elle drôle ? J’hésite à faire quoi se sois, à agir, à sévir ou à simplement bondir et faire l’imbécile. Mais ça ne me ressemble pas de tomber dans le facile. Esprit difficile pour un corps parfois fébrile. Le gamin ne fait rien de mal, il s’amuse, c’est normal. Enfin je crois. L’autre, est curieux, c’est ce qu’il y a de mieux. Pourquoi être soucieux de ce que font les autres quand ils font ce qui leur semble merveilleux. Quand ils pensent rien faire de mal tout en se sentent banalement heureux.

Souvent je les envie, souvent, je me dis qu’ils ont raison d’être comme ça. De faire des délit d’insouciance, puisque moi, moi … Moi je suis tout le temps en mode méfiance. Plus la menace est minime plus je réagis défensivement. Peut-être que je devrais me laisser aller. Peut-être que je devrais juste m’en aller. Ou alors les regarder. Mon regard les balaye alors que mes cheveux tombe devant mes yeux à cause du vent qui vient se joindre à eux. Ils ont sûrement raison. Mais je ne sais pas faire. Je regarde vite fais derrière. Puis je m’adresse au gosse d’une voix morte.

« Pourquoi ? »
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Guéthenoc Ursion, le  Mer 14 Mar - 21:23

La sensation n'était pas agréable. Il est vrai qu'il ne s'était pas attendu au confort du sable sous ses pieds, mais la sensation spongieuse et légèrement ventousarde du terrain ne lui plaisait pas. Une légère odeur de vase lui montait aux narines. Cela complétait le tableau. Il était le personnage d'une nature-morte. « Ceci n'est pas une pipe », cela n'était pas non plus un lac. Il était bien loin de l'image d'une étendue aquatique aux eaux limpides, à la végétation luxuriante et à la faune timide mais bruyante. Il ne lui parut guère possible que la Dame du Lac ait élu domicile dans ce cloaque impropre à la vie, à la culture et encore moins au plaisir. Il avait juste mis les pieds dans les rives d'un marécage. A l'instar du cours de ses pensées.

Il devait s'agir d'une mise à l'épreuve. Elle devait tester ses Vertus Chevaleresques. Il se raccrochait à ça. La Patience. Il en avait bu tout son saoul. Sur l'instant, il avait juste envie de crier à la lune pour exprimer sa frustration à la face du monde. Il se retint pourtant, car le cri qui serait sorti de sa gorge n'aurait en rien ressemblé à un râle puissant et profond, à faire trembler les frondaisons d'une forêt. Néanmoins, une voix s'éleva et se ne fut pas la sienne. Il ne croyait pas que la Dame du Lac l'interrogerait sur la fraîcheur de l'eau. Il ne s'attendait pas non plus à inviter quelqu'un à le rejoindre.

« C'est supportable », dit-il en tournant la tête vers la voix nouvelle.

Ce qui l'était moins était le marasme d'amertume qui le submergeait. Il n'était pas habitué aux sentiments de défaitisme et encore moins à l'envie de baisser les bras. Pour un peu, il aurait dit tout haut : « la vie, c'est de la m***e... ». Il était loin de son optimisme sans faille qui faisait sa notoriété. Que diraient ses groupies s'il était surpris dans un tel état d'abattement ? Mais « pourquoi , Ô Primesautier Aiglon ? ».

Avait-il parlé tout haut ? Cela lui était déjà arrivé... Le bénéfice d'avoir une voix dans sa tête... « Pourquoi ? ». Cette question inopinément posée par le premier venu était comme un pavé jeté dans la marre. La moutarde lui monta aux naseaux.

« Oui, Messire, Pourquoi ? Pourquoi espérer quand on peut saisir le fruit à pleine main ? Pourquoi se donner de la peine sans connaître le lendemain ? Pourquoi attendre quelque chose qui ne viendra peut-être jamais ? Pourquoi ? Hein ! Pourquoi ? ».

Il avait sorti cette tirade en sentant l'agacement poindre. Contrarié de devoir toujours se poser des questions, de ne pas toujours avoir de réponses claires, d'avoir l'allure d'un gamin qui se demande pourquoi les arbres poussent verticalement, de donner l'impression d'être un gosse capricieux, fatigué de courir après une illusion...
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Arnaud Meula, le  Mar 20 Mar - 15:27

Malgré l'odeur du lac, le vent était assez agréable, on peut dire que j'étais vraiment au bon endroit au bon moment. Bon il faut avouer que la compagnie des deux garçons de sa maison était assez... insolite.

- « C'est supportable » répondit alors celui avec les pieds dans l'eau.

Il semblait assez "déçu" par la situation, peut-être espérait-il se faire aspirer par une jolie sirène? Un fantasme surement? Bref. Pendant que je pensais à tout cela, il sorti alors une phrase philosophique à notre ainé assis dans la pelouse. Il a vraiment un joli vocabulaire, il a surement un bel avenir devant lui, il a de la chance le môme.

-Que faites-vous de spécial sinon? Je n'ai pu m'empêcher de m'arrêter pour vous regarder, vous semblez beaucoup trop louches à première vues. accompagné d'un petit rire sans méchanceté ou moqueries, c'est vraiment ce que je pensais à ce moment.

Il me semblait bien que notre ancien préfet n'étais pas très bavard pour le coup, il semblait vraiment perdu dans ses pensées et nous répondait assez... étrangement. Quand on pense qu'il est vice-champion de duel, c'est peut-être un entrainement en soit, s'asseoir au bord du lac, réfléchir aux nombreux sorts et aux différents moyens de vaincre son adversaire.

Oui. Très peu crédible je confirme, mais il semblait assez préoccupé par quelque chose, je les ai peut-être dérangés dans leurs activités du soir. Pour ma part, j'hésite à reprendre mon chemin ou rester encore un peu avec eux, ils sont assez intéressants au final. Il y a quelque chose d'original dans ce moment, autant en profiter.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Invité, le  Jeu 22 Mar - 19:49

Le gamin fit un commentaire sur l’eau. Elle était supportable, ça veut dire quoi ? A peine trop froide ou à peine trop chaude ? Il enchaîne sur une tirade de pourquoi, il se pose les bonnes question. Des questions qu’on se pose, qu’on ait un esprit droit ou maladroit. Je le regarde d’un air surpris mais sympathique. Le second individus s’exprime également. Posant également des questions. Décidément, tout est une question de fond et de surface. Un peu comme l’eau. Je les regardes tout les deux. Un air intrigué, surpris, relève un sourcil, me lève.

« Louche ? On semble louche ? Nous ne sommes que des gamins qui profitons de la touche pour s’évader. Mais pourquoi ? Il est vrais, pourquoi petit ? On peut se demander pourquoi ? On peut même se demander pourquoi pourquoi. Pourquoi l’eau est-elle supportable et pas insupportable ? Pourquoi toi tu nous trouve louche ? Existe t-il des gens non louche ? »

J’essayais d’aborder les choses différemment, de les voir autrement. Habituellement j’aurais été sur la défensive. Aujourd’hui, j’avais adopté une posture évasive et je n’avais pas spécialement envie d’être moi. C’est pourquoi, j’essayais d’être sympa, de parler, de juste échanger, de profiter, de comprendre, d’apprendre. Parler pour assimiler, parler pour juste oublier. Je regardais les deux, que je ne connaissais pas. Devait-on aller dans l’eau ? Tous ? Voir si le gamin à raison ? Cela servirais à rien mais se serais peut-être amusant ? Quelque chose de vivant, oui. J’en avais marre d’être tout le temps observateur. Seulement actif dans les moment d’action, autrement, constamment inactif. Chétif mais vif. Je n’étais pas impulsif. Mais là, je voulais essayer d’autre chose, peut-être, mieux me connaître.

Je n’avais pas de baguette sur moi en plus de ça. Ils pouvaient me faire ce qu’ils voulaient, mais bon, on allait dire qu’aujourd’hui j’avais confiance. Je rangerais ma méfiance et adopterais une posture de bienséance. Après tout, je venais de France, un pays où la culture est reine, l’image, la bonne posture. La politesse qui rime avec faiblesse. Voilà, je perd mon esprit différent que j’essaye de créer maintenant. J’essaye de m’ouvrir d’autre portes, de me découvrir une autre sorte. Quel sont leu noms au faite ?
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Guéthenoc Ursion, le  Mar 10 Avr - 22:30

L'agacement et la moutarde à l'ancienne qui avait germé en son appendice se volatilisa aux paroles du petit curieux qui les avait rejoint. Que ce dernier n'ait pu s’empêcher, comme mû par une volonté extérieure, d'interrompre ses déambulations et les admirer n'était pas pour étonner Guéthenoc. Pour ne pas dire aucunement, mais l'Orgueil étant un péché, vous eûtes compris qu'il devait bien mettre de l'eau dans son vin. Toutefois, il décida qu'il s'agissait d'une éclatante victoire à mettre sur le compte de son aura. Décidément, les longues heures passées devant son miroir, à tester telle expression ou telle posture, n'avaient pas été vaines. Il en éprouva un grand réconfort.

Ce constat qui l'emplissait de chaleur s'échoua comme l'aurait fait un triste lamantin, dans un zoo moldu, contre une vitre. Louche ? Cette vision l'était sans nulle doute. Que pouvait-il y avoir de louche d'être pensif au bord d'un lac ? Était-ce louche de vouloir faire un bain de pieds ? *Mh...* Il voulut bien faire un effort et se mettre à sa place. Il était vrai que la scène pouvait paraître étrange. Sans doute au regard de l'heure tardive, peut-être. Ou bien avaient-ils un air malséant ? Guéthenoc aurait bien put se perdre en conjectures qu'il n'aurait sans doute pas effleurer la vérité telle que la  discernait celui qui avait tout l'air d'appartenir à sa propre Maison.

Il se devait d'éclaircir l'obscurantisme de l'individu mais avant qu'il ai pu prendre la parole, son aîné auparavant alangui lui coupa l'herbe, ou plutôt l'algue visqueuse, sous le pied. Il écouta religieusement l'oraison et *AMEN*. Il crut toutefois bon de questionner plus avant, toujours soucieux de l'édification de la populace :

- « Ah... Mh... Qu'est-ce qui est louche ? Que ne l'est-il pas ? Cela ne dépendrait-il pas du point de vue ? Ne serait-ce seulement pas qu'une histoire de perspective ? ».

Il s’apprêtait à méditer longuement là-dessus.. Il n'en eut, hélas, guère le loisir, rattrapé par la volubilité de l'Ancêtre Serdy. Ses interrogations ne manquaient point de perspicacité. *Pourquoi ?* *Pourquoi pourquoi ?* Par pur esprit de contradiction, il laissa échapper :

- « Et pourquoi pas ? Ne sommes-nous pas sensé être tous des fils de l'Eau ? Ne serait-ce pas légitime d'aspirer à une sorte de retour dans la Matrice ? Une sorte de retour aux sources en somme ? ».

Il s'arracha de la contemplation du lac et fit enfin face à ses phratères.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Arnaud Meula, le  Mer 2 Mai - 23:15

Le retard, manque d'inspis tout ça tout ça...

On peut dire que j'étais vraiment dans une drôle de situation, assez gênante en fait. L'ancien préfet m'avais posé une colle et le garçon dans l'eau semblait bien philosophique.

Des fils de l'eau? Il est vrai que je me sens mieux dans l'eau que dans les airs sur un balais. Concernant la matrice.. pas évident à vrai dire, je penses que le jeune garçon est surement très mature pour son âge ou bizarre alors, mais qui est vraiment bizarre dans l'histoire?

Je penses que je les ai dérangé d'un certain côté, ils étaient paisiblement dans leurs activités sans faire attention l'un à l'autre.

Mais, je ne voulais pas vous déranger, veuillez m'excuser, je vais continuer ma balade et rentrer au dortoir, nous nous croiserons surement pour le diner ? Bonne soirée à vous messieurs, puisse le destin vous accompagner dans vos aventures.

M'éloignant les mains dans les poches avec un sourire et la tête basse, ahhh les serdys, des énigmes et pourtant je l'adore ma maison.



Départ d'Arnaud comme vu sur Discord Ange bon rp à vous
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Invité, le  Ven 1 Juin - 9:14

C’était la philosophie qui semblait traverser les esprits, même ceux qui semblent avoir le moins d’éclaircies. Encore faut-il utiliser les mots avec parcimonie pour faire une jolie harmonie de couleur et de saveur. L’heure tourne et le vent semble se lever quand le soleil part se coucher. Se drape t-il d’un vêtement venteux alors que ses rayons lumineux traversant les cieux, inaccessible pour des mortels même magique. Les réponses semblent à la fois perdu et bien ancré dans le réellement superflu. Sans être déçu j’écoute les récits de ces enfants philosophiquement perdu et géographiquement au bon endroit. L’un part quand l’autre reste. Rien ne presse, rien ne stress, la temps s’écoule mais s’arrête par moment. Comme un robinet qu’on ouvre quand on le veut. Rien ne sert de prier les cieux quand on prend le contrôle de ce qu’on veut. La sagesse vient de lâcher du contrôle pour permettre des choses drôles. Alors je le laisse partir sans rien dire et je regarde celui aux cheveux bouclé. Il dit des choses, me rappel Erundil qui est partis loin.

Question de perspective, comme le fait de changer de rive. Quelque chose est bizarre, quelque chose sonne faux. Pas dans ses mots, dans la constructions des idéaux, de la vision, de la réalité jusqu’à la vérité. Puisqu’on la construit nous même la réalité.

« Mais il y a de bonne et de mauvaise perspective. Si tu te trompe, ton dessin ne ressemble plus à rien. Ça voudrait donc dire qu’il y a des vrais et des fausses perspectives. De vrais et faux point de vue. Ou d’autre valent moins ? L’eau n’est qu’un moyen de rapprocher les molécule, un moyen pour que les perspectives circulent. »

ça semble flou mais rien de fou. Dans le flou on distingue parfois les contours de la réalité. Parce que rien n’est net, tout est flou, faut deviner, chercher comprendre et plisser les yeux. Il n’y a jamais rien de merveilleux alors on le créer. Des pourquoi et des comment. On ne sait pas vraiment. Des questions existentiel, qui ne disparaissent jamais. On se les poses tous et toutes. On ne les oublies pas, mais rien ne fait, elles ne partent pas.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Guéthenoc Ursion, le  Sam 23 Juin - 20:16

La Dame du Lac aurait bien pu chuter dans les orties, il ne serait pas aller la chercher. Il ne craignait pas le pouvoir urticant de la plante, il connaissait un remède de grand-mère pour s'en prémunir qui, soit dit en passant, n'avait rien à voir avec la croyance populaire qu'en cas de morsure brûlante d'une méduse, il fallait se soulager sur la zone concernée. Ce dogme était une duperie, sans doute inventée par un faribolant conteur en manque d'inspiration, ou par une grand-mère sadique si on y réfléchissait un peu – pour vous en souvenir, imaginez-vous devant la Méduse, celle avec un mélange grouillant de Fañch, de Temperence et d'Eros, sur le crâne, iriez-vous sortir votre caducée devant le regard pétrifiant de la fille de Céto ? Mh, c'est bien ce que je pensais. Or donc, permettez moi de vous donner ce petit conseil, rendez-vous directement au poste de secours le plus proche, ils auront de quoi vous aider avant que vous n'ayez l'idée tout aussi absurde d'étaler du beurre sur la partie atteinte, si tant est que vous ameniez du beurre à la plage...

Votre aparté traîne en longueur et vous vous égarez, Ô Fils.

*Certes, je voulais juste dire que...*

Cessez !

- "S'agit-il vraiment de se tromper ? Qui est meilleur juge pour affirmer que le dessin ne ressemble plus à rien ? Je honnie le vrai et nie le faux. Ne suffit-il pas de gratter le vernis pour obtenir un palimpseste ? L'eau n'est peut-être qu'un miroir qui ne reflète simplement que ce l'on veut bien voir. Et si à l'instar du moine, je décidais d'être la pierre qui effacera l'image par mes remous ?".

Le labeur du copiste était rude mais le bénéfice spirituel non négligeable. La promesse d'une place à la droite de celui qui apparemment voyait tout. Pour ça part, il n'avait guère ce genre d'aspiration. Il ne cherchait point à s'élever plus haut qu'il ne l'était déjà et puis depuis le temps, il devait être bien serrés tout là-haut.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Calum Buchanan, le  Dim 26 Aoû - 4:19

HRP:



Calum Buchanan

☾ Se balade ━1m83 ━ Avec Guéthenoc (Guéthenoc Ursion) ☽
(L.A de Guéthenoc accordé)

J'avais grandement besoin d'assouvir mon besoin d'explorer ces temps-ci. Lire m'embêtait et je ne savais pas quoi faire de mes dix doigts. J'arpentais donc le campus de Poudlard comme je ne l'avais jamais fait ces six dernières années. Les mains dans les poches, mes pas nonchalants m'avaient éventuellement mené près du grand lac. Le lac. Une image passa comme un flash devant mes yeux. Je m'arrêtai. Le lac était encore loin devant moi, mais mon corps, d'instinct s'était arrêté et refusait de faire un pas de plus. La paume de mes mains, jusqu'à présent sèche, se tapissait d'une couche de sueur visqueuse. Ces souvenirs. Ces affreux moments du passé qui m'attaquaient sans vergogne alors que je ne demandais qu'à me balader pour passer l'ennui. Je n'étais jamais vraiment venu au lac malgré que je sois en septième année. Sans m'en rendre compte, mes sourcils s'étaient rejoints à la base de mon nez. Je pris une grande respiration pour me ressaisir; je ne pouvais pas me laisser dominer par une peur irrationnelle. Mon angoisse montante fut coupée par la vu d'un jeune homme qui se tenait beaucoup trop près du bord des eaux sombres du lac. Changeant complètement de registre, mon corps m'envoya un jet d'adrénaline. Et je couru jusqu'à ce garçon, me revoyant, il y a de cela sept ans, au bord d'un petit lac infesté de strangulots, à Nairn. Je sentais mon cœur battre contre mes côtes et c'était douloureux. Arrivé près de lui, si petit, ressemblant tant à Keir, mon frère, je l'agrippai brusquement par l'épaule en le tirant à l'écart de la rive du lac.

- Es-tu fou?!, dis-je presque en criant.

Maintenant que je voyais son visage, je le reconnu vaguement. Ce n'était évidemment pas mon jumeau. C'était un Serdaigle. Guéthan? Guéthec? Non, Guéthenoc, me rappelais-je d'un coup. Son visage était perplexe et il devait probablement se demander pourquoi un gars sorti de nul part et, de surcroît,  plus vieux que lui venait l'importuner, l'agresser si subitement. Ignorant ses sourcils froncés, je repris :

- Tu veux tomber dans cette eau noire?! Tu veux qu'on te retrouve sur les rives ou qu'on doivent te repêcher après que tu te sois ...

Le mot s'était bloqué dans ma gorge. Noyé. C'était le status de mon frère. Noyé. C'était l'image que j'avais de Guéthenoc que je tenais par les épaules. L'angoisse me tenaillait le ventre alors que j'imaginais son corps boursouflé aux lèvres bleues entre mes bras. Je le lâchai tout aussi brusquement que je l'avais attrapé. Je ne savais pas ce qui m'avait pris. La peur, la vraie, m'avait simplement enserré les tripes dans ses longs doigts froids. Elle m'avait doucement chuchoté à l'oreille de courir. Et je l'avais fais. Quel bon à rien. Je reculai d'un autre pas.

- Pardonne-moi. Je ne t'ai pas fais mal? Qu'est-ce que tu faisais, d'ailleurs?, le pressai-je. C'était la seule façon de reprendre doucement possession de mes moyens.


Dernière édition par Calum Buchanan le Ven 7 Sep - 3:47, édité 1 fois
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Guéthenoc Ursion, le  Ven 31 Aoû - 22:29

Un soupçon. Cela n'était guère qu'un soupçon, pourtant il le taraudait comme un fer rougeoyant pris entre le marteau et l'enclume. Devait-il plutôt parler d'une intuition ? Peut-être. Quelques jours plus tôt, errant comme une âme en peine dans l'Académie, ses pas l'avaient considérément guidés vers la bibliothèque. Sans doute un coup de pouce de Dame Fortuna, cela n'aurait guère été inédit si l'on considérait le parcours de l'Apprenti-Escuyer. Une fois sur place, il avait humé avec moult plaisir les odeurs : poussière du temps, encre laboriante, sueur de l'étudiant en peine, la trace du parfum de la Gardienne de ce Temple... En ce lieu béni, il se sentait chez lui et cela marquait le terme de son errance.

Venez en au fait, Fils ! Vous êtes assommant !

*J'y viens, Ô...*

Il retint une insulte soigneusement pesé et depuis longtemps préparée. Encore une fois, Elle n'avait pas totalement tord... Or donc, il s'était mis à flâner, saluant des amis, échangeant quelques mots avec ceux qui étaient de ses connaissances, caressant le cuir craquelé des grimoires n'attendant qu'à êstre saisi et consulté. Son regard s'attarda sur la tranche d'un ouvrage qui paraissait épargné par le temps et surtout par les mains avides des estudientins. Il déchiffra le titre gravé en lettres dorées : « Fariboles et couleuvres prélatiques à destination des moldus de la Période Obscurante». Il n'en fallut pas plus à l'Aiglon pour s'en saisir et le feuilleter, sa curiosité piquée au vif par l'intitulé si joliment tourné.

Il n'en fut point marri. Il apprit que les Chrétiens éstaient fort attachés au lieu nommé Jérusalem. Rien d'inouï là-dedans. Ce qui retint son attention fut la métaphore établie entre la Jérusalem Terrestre et son pendant Céleste. Il ne lui fallut point plus de temps qu'il n'en faut pour appâter un cheval pour établir un parallèle. Une hypothèse avait germée. Si l'on considérait l'Académie de Poudlard comme une Entité Terrestre, se pouvait-il que la Demeure de La Dame du Lac soit son Miroir Aquatique ? Ce fut cette considération qui l'emporta sans perdre plus de temps sur la rive du Lac, qu'il connaissait maintenant par cœur.

Il contemplait sa surface, nullement troublée par le léger vent, et encore moins par l'émotion qui le traversait. Il réfléchissait à un moyen d'explorer les profondeurs du Lac. Certes, il existait bien des sortilèges, mais sa maîtrise magique n'était point encore au niveau. Et s'il...

Il ne put avancer plus loin sa réflexion car une main venait d'apposer un terrible étau sur son épaule. Ainsi alpagué, il dévisagea son tourmenteur qui, manifestement, était en proie à un grand trouble. Il arqua les sourcils, témoignant de sa perplexité. Qui était le plus fou dans cette histoire ? Et puis les eaux du lac n'était pas si noire. Que pouvait-il bien lui arriver à admirer le logis de la Dame ? Il reconnut Calum et fut surpris de le voir si agité.

Il s'agit de répondre avec doigté, Fils.

*Oust, Manante !*

Silence stupéfait.

- "Oncque ne souffrirais-Je, Ô Mestre Calum, de Te donner Mon Absolution ! Il se retint de frotter son épaule molestée. Apprend donc que Je suis en Quêste. Encore une. *Silence, Mère !* Je recherche une solution pour explorer les profondeurs du Lac. Et en sécurité !, s'empressa-t-il d'ajouter.

Il observa son phratère, se demandant si lui n'aurait pas une solution à apporter à son problème. Il était son Aîné et devait connaître des choses que Guéthenoc n'imaginait pas, même dans son imagination débordante et souvent débridée. Il afficha un sourire qui se voulait enjôleur, une astuce donnée par son Mestre Libidineux. Rha, je croyais, Fils, vous avoir dit de ne point suivre les traces de ce Jace !

- "Saurais-Tu, en Ta grande Sagesse, comment Je Pourrais parvenir à fendre l'Onde sans danger ?".

Depuis toujours, il s'efforçait de chasser la couardise de son sein, alors si Calum se sentait frais et dispo pour cette asventure, nul doute alors que c'était Dame Fortuna qui l'avait guidé vers lui et que sa Quêste trouverait une issue favorable.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Calum Buchanan, le  Ven 7 Sep - 3:42


Calum Buchanan


Quand un sot vous demande presque de le jeter à l'eau ...

☾ Se balade ━1m83 ━ Avec Guéthenoc (Guéthenoc Ursion) ☽
(L.A de Guéthenoc accordé)


- Qu...quoi? Mais qu'est-ce que tu me racontes?, dis-je en tombant des nus.

Ce garçon me parlait comme si j'étais un sieur du treizième siècle. Je n'avais vraiment pas l'envie de me mettre à déchiffrer son babillage de jeune perdu.

- Abandonne l'idée si tu veux mon avis. Ce n'est pas l'eau le problème, c'est tout ce qu'il y a dedans.

Il avait l'air complètement tombé sur la tête, mais je ne lui souhaiterais quand même pas une noyade dans ces eaux répugnantes. Un frisson me parcouru juste à y penser. Je frottai l'arrête de mon nez entre mon pouce et mon index. Qu'allais-je faire de ce garçon? Je ne pouvais pas le laisser se regarder dans cette eau dangereuse, tel Narcisse lors de son dernier jour. Peu importe s'il cherchait des trésors. Il n'y avait que de vieilles algues, des pierres malheureuses, des cadavres et leurs geôliers dans le lac.

- Tu devrais abandonner tout ça. N'as-tu pas d'autres hobby plus passionnant?

Je jetai un regard à la ronde. Personne. N'y avait-il personne pour surveiller les jeunes, ici?! Je commençais à désespérer de devoir m'occupé de Guéthenoc afin qu'il ne se jete pas la tête la première dans l'eau pour je ne savais quelle "quêste". Une quêste mon c*l, oui.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Guéthenoc Ursion, le  Sam 6 Oct - 21:34

Que Calum lui semblait bien défaitiste. Que pouvait bien receler ces Eaux pour le mettre si mal à l'aise ? Bon, il voulait bien le concéder, entre le Poulpe Géant, les sirènes, les strangulots et le reste, cela n'avait rien de bien rassurant mais il avait déjà été dans le Lac et jamais il n'avait connu de mésaventures. Ces dernières arrivaient quand un agent humain se mêlait des affaires de l'Apprenti-Escuyer, à croire qu'à chaque fois qu'il se rendait au Lac, quelqu'un se cachait dans les fourrées pour lui tomber dessus... Il y voyait là des pions avancés par la Dame du Lac sur l’Échiquier de sa Destinée. Il observa son phratère, décidant si celui-ci était une Tour ou un Cavalier.

*Mh mh, un cavalier peut-être... Intéressant...* Smirk [accenté en québecois]

Il avait finalement décelé un problème chez Calum. Dans son regard. Il y manquait quelque chose. Oh, n'ayez crainte, il y avait tout ce qu'il faut, pupille, rétine etc, n'est pas dame Lizzie qui veut... Mais il y manquait une étincelle. L'Etincelle de la Foi ! En tant que Servant de la Dame, il ne pouvait rester de marbre devant cet état de fait. Il se rapprocha donc de la rive et s'assit, tournant son visage vers Calum, il commença ainsi :

- « Sache que Je ne puis abandonner cette Quêste ! Cela serait renier l'Héritage de Ma Maison. Il enleva sa première chaussure, puis sa chaussette qu'il s'abstint de sentir. Quel était donc ce réflexe ? Je Me dois de rechercher la Dame, de suivre Son Enseignement et de chérir Sa Parole, affirma-t-il, ôtant la seconde chaussure. Il se releva et remonta les bas de son pantalon sur ses mollets. Il entra dans le Lac et les mains dans les poches, poursuivit : J'ai bien d'autres hobbies, mais nul n'est au dessus de Celui-là. ».

Il s'avança un peu plus, tant que la surface de l'onde commençait à s'infiltrer dans le tissu de son vêtement. Il se retourna et fit face à son aîné.

- « Le Lac ne doit point t'effrayer. L'Eau est tantôt dormante, tantôt tumultueuse. Je suis conscient de ses dangers, elle peut être trompeuse. Mais elle est aussi source de vie ».

Guéthenoc tendit la main vers Calum, l'invitant à se déchausser et à le rejoindre.

- « N'ais crainte, l'Ami. Tu ne risques rien. Je me ferai fort de te montrer les charmes du Lac... ».

N'êtes-vous point un peu présomptueux, Ô Fils ?

*Mh, sans doute un peu, je veux bien en convenir, Mère...*
Evan
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Evan, le  Lun 25 Mar - 0:00




Un prétexte pour une envolée de sourires
With Lhiya



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Balade


Des pétales d'argent, un soupçon de lune qui se présentait auquel accorder un regard qui y laissait bien des pensées, pas encore d'aube d'étoiles sur laquelle accrocher le vestige d'un souvenir brûlant, la parole d'un de ces moments qui fragmente l'existence, qui donne non pas seulement l'envie d'exister, mais le sens même à des Aujourd'hui qui se gravent dans la chair, qui rythment les battements, qui hurlent aux tempes pour clamer haut et fort une dépendance bien réelle, qu'elle soit mentalement acceptée ou dormant encore dans des profondeurs de l'être qui faisait semblant de ne pas y croire, ou ne voulait pas y croire.

Si seulement j'avais su...

Vous savez ? Ces petites lueurs qui colorent l'existence, qui se font un damier de marbre dès lors que les iris s'ouvrent sur une nouvelle journée, qui s'emparent des lèvres en bouquets de fleurs aux effluves cotonneuses et mielleuses, parées de ces diamants qui viennent d'un Autre capable de faire trembler la terre, de secouer les nuages pour les chasser au loin et faire que le soleil ne soit entravé, d'enflammer la pluie pour qu'elle brûle la peau autant que les mots soyeux qui sortent de la bouche de cet autrui, de glacer le sang à une seule parade enchantée croisée au détour d'un battement de cil.

...Qu'un simple regard pouvait ensorceler l'esprit...

Ces moments, capables d'arracher à la conscience des notes d'Envies, des Do qui se font Raison et qui entrainent sur leur barque un palpitant qui lui est, déraisonné. Des Ré qui font papillonner, des pupilles iridescentes qui se noient sur des mers vertueuses avec une sulfureuse envie d'abandon. Un refrain, qui colle les Mi sur une ardoise solide, sur une fortification saine, qui sculpte les lèvres en une fragrance à faire chanter une nuée d'hirondelles à un printemps tout juste criant de ses premiers soupirs.

...Qu'un seul sourire pouvait enchainer et effondrer tout le reste...

Un FA, qui fredonne du haut des arbres, ceux aux branches qui virevoltent sous les premiers assauts des rafales précoces accompagnant des températures légèrement remontées. Comme les bourgeons qui fleurissent et les fleurs qui revêtissent leurs habits d'une saison, elle se parait en son naturel de robes élégantes, non faites d'un tissu quelconque aussi chatoyant pouvait-il être, mais brodées à ses manières et son charme qui ravageaient tout sur leur passage.

...Qu'un seul couplet de doigts noués pouvait dérégler l'horloge du Temps...

Comme des Sol qui deviennent des éruptions de frissons, dans ces moments qui offrent au corps un aller simple pour la Perdition, qui laissent dans la mémoire des écorchures nés d'Hier troublants, vibrants, effaçant des définitions pour en écrire de nouvelles, à laisser des saveurs sur les aubes appelant à les redécouvrir perpétuellement, les saisir, les goûter, à chaque jour nouveau amené à se lever, si elle voulait, bien leur offrir un peu de sa présence, car tout semblait prendre un sens, dès lors que ses mèches sillonnaient l'air près de moi.  

...Qu'un seul rire pouvait envoyer des colombes dans mon ciel...


Un peu de La, niché dans ses taquineries, dans sa façon de faire frémir mes pétales de rose, dans cet élixir de naturel qui malgré tous mes efforts, enlevait un peu plus de ce que j'étais jour après jour, et gravait une folle envie de retrouvailles là où le Temps décidait d'éloigner de moi ses contours délicieux. Tatouage de Si, à l'insolence gravée, gravant, autant de troubles de l'être que de perception d'armure, et, toujours, d'envies, de voir derrière ce qui masquait sa fragilité, entrevoir ses faiblesses pour les soigner, ses forces pour les chérir, sa vulnérabilité pour l'attendrir, ses larmes pour les sécher.

...Comme s'il suffisait de petites ressemblances pour faire repartir le Monde...

En terminus assourdissant, le Do de ces promesses écrites, à l'approche d'une saison de feuilles mortes pimentées d'Orient, au visage de celle au contours glacés, comme des embruns laissés, qui avaient fait germé au palpitant secoué, des voyages remuant les vastes Ténèbres, esquivant les plaies passées, recousant aux jours un soleil perdu, aux nuits des lunes fanées, et demeurait, cet électrisant poème qui faisait, qu'au croisement d'émeraudes sur quelques étoiles lorsqu'elles étaient présentes, des mots vers elle volaient.

...Comme si entre une pomme et un café pouvaient naître les premiers mots d'un Demain...

~ ~ ~

Journée printanière, brises de vents plutôt agréables survenant après une journée chargée en ensoleillements. Quelques rares nuage s'étaient adonné au plaisir d'embêter l'astre luisant et c'était tout Poudlard qui avait joui d'un climat très agréable, quand bien même les températures n'avaient pas forcément invité à se dévêtir forcément. Je touchais mes derniers instant de professeur dans l'école. En effet, après plusieurs années de bons et loyaux services, j'avais donné ma démission à Azénor.

S'il était certain que l'école me manquerait, ne serait-ce que par sa position stratégique et cette possibilité que je pouvais toujours être pour les Mangemorts d'entrer à Poudlard, il y avait une autre raison qui me poussait intérieurement à regretter mon choix, quand bien même je pensais avoir suffisamment fait le tour de ma matière pour laisser ma place à quelqu'un qui saurait apporter un œil nouveau dessus.

...Elhiya.

Si je m'étais perdu, si j'avais tué, si j'avais sombré dans les travers de la Folie, elle avait été un phare au bout de ma route obscurcie. Une lueur dans mes ténèbres, un soleil sur mes journées là où je m'étais enterré dans mes tourments sans chercher à en sortir. Petit à petit, elle avait fini par devenir plus qu'une frimousse croisée dans mes cours, au détour d'un couloir, ou d'un échange mouvementé de vodka dans un bar. Elle m'avait touché plus que de raison, plus que je ne l'avais cru possible, et, sans même m'en rendre compte, je l'avais laissée emporter quelques morceaux de mon monde pour qu'elle les garde avec elle, créant inévitablement une dépendance.

S'étaient ajouté à cela, quelques diamants récupérés à ses yeux au creux de nuits fabuleuses, quelques glissements de doigts à en faire des tableaux étincelants, quelques froissements de lèvres à en fragiliser dans le bon sens le cœur. Aussi, avant que n'arrive l'heure de plier bagages, j'avais voulu lui annoncer mon départ, quand bien même pouvait-elle s'en foutre, mais je tenais à lui dire de vive voix, en plus d'y voir là, une occasion d'un nouveau moment partagé avec elle.

Là où tout semblait renaître.

Ils avaient été peu nombreux depuis Noël, bien trop peu à mon goût, alors que ce qui c'était passé entre nous, j'espérais que ça valait plus que des moments éphémères amenés à disparaître, plus que de simples étoiles filantes, mais bien des nées pour devenir permanentes. Car dans le temps écoulé à Elle, en faisaient partie ce feu retrouvé dans mes veines, ces étincelles revenues dans mon regard, ces étirements s'emparant de nouveau de mes lèvres.

Quand bien même elle ne pouvait être définie. Ni notre relation ne pouvait être définie. Quelques Hier bien réels, un Aujourd'hui encore à dessiner au fusain de mots et de gestes tendres, et des Demain dont le goût n'était pas encore à portée, mais j'espérais, l'apporter et le toucher du bout des doigts, le caresser à sa peau, l'embrasser à sa bouche.

C'était une lettre, finement écrite bien que le papier pouvait se confondre avec un parchemin anodin, que j'avais chargé à mon corbeau pour qu'il la dépose à l'infirmerie. Invitation tout juste suggérée, aux effluves bien vivantes de nos souvenirs commun, comme si au travers des quelques mots laissés, j'avais voulu lui rapporter, ces tulipes d'Hier pour en décorer cette nouvelle saison à ses côtés... Chemise bleutée aux motifs discrets, petit sac dans ma main comportant, quelques gourmandises d'un Temps, à déguster, aux lueurs déclinantes et à celles s'immisçant timidement. Le lac se parait de reflets féériques, bercés en nuances orangées et aux premiers cris de la nuit qui ternissait doucement son apparat du jour s'esquivant.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Elhiya Ellis, le  Lun 1 Avr - 0:21


Un pretexte..
 
@Evan


Un hibou reçu pour déposer quelques mots griffonnés sur un bord de table. Une attention incomprise...  Elle les avait lus, reposés et oubliés. Inattention justifiée… Les pensées s’étaient envolées pour caresser le sourire de l’Intrus possédant les clés de son monde. Injuste situation que de se foutre de tout sauf de celui dont le retour était toujours sagement attendu. Mais l’auteur du courrier ne savait pas, ne pouvait savoir. Equité d’affection inexistante… Elle n’en avait pas parlé, n’en avait aucune raison, encore moins avec le sourire porté par des opales d’ardoises enfin retrouvé. Ce n’était rien pourtant… Rien qu’un caprice d’enfant brulant le palpitant encore et encore. Rien qu’une saveur délectable oublié à l’orée des souvenirs blessés. Rien de plus qui ne suffisait à occulter tout ce qui avait pu avoir eu depuis les silences et le départ. Rien de plus que l’impression d’enfin ne plus être en apnée. Flammèche de bien-être crépitante…

Alors, c’était une petite main d’elfe tapotant la vielle horloge mécanique de l’infirmerie qui obligeait la demoiselle à sortir de sa torpeur trop douce. La bouille étonnée demandait juste d’un regard quel était le souci. Le gribouillis sur sa feuille de note ? Les lapis brillants d’une lueur d’antan ? L’esprit parfumé de soupirs délicieux ou le manque de professionnalisme ? Le sourire se posait sur la créature, n’écoutant qu’à moitié les raisons d’une inquiétude soudaine d’un possible manque de ponctualité. L’amusement à ses gesticulations ne plaisait que peu à jasper devenu assistant de direction d’une blonde du jour au lendemain. S’il ne demandait pas d’explication, c’était un parchemin à l’encre noir qu’il avait tendu à Elhiya. Une piqure de rappel sur un manquement à son devoir de réponse. Retour de l’enfance pour un rayon de soleil en hiver…

Un pouffement avait récupéré le document, se remémorant une histoire qui lui semblait étrangère, acquiesçant rapidement sur l’accession à la requête offerte. Elle avait retiré la blouse du costume d’infirmière, pour reprendre un peu de naturel et quitter les illusions. Embrasser un peu de simplicité d’une barrette fleurie lui semblait plus approprié qu’un envoi de dernière seconde d’une chouette annonçant juste d’un ok que le lac était parfait. Forcément… Le miroir d’eau scintillant avait gravé des jours, des nuits, des secondes et des heures volées au temps…  Un écrin de tendres moments écrits aux essences d’or et d’argent. Comment refuser un effluve de Nostalgie ? Doux murmure d’un songe subsistant...

Une capeline posée sur les épaules, une sucette glissée sur la langue, se baladant d’une joue à l’autre, les reflets du lac ne tardaient pas à caresser les opales. Quelques rayons de soleil s’y baignaient, innocents, profitant de leurs dernières minutes sur ce côté du monde. Un spectacle ayant retrouvé soudainement ses couleurs.  La surprise du constat perlait à l’esprit, étonnamment doux. Comme un repère perdu enfin recouvert.  Le sourire se perdait d’admiration dans une nuance d’orangé qu’elle aurait bien dilué d’un peu d’eau pour en faire un pastel accroché au doigt. Plaisir simple au parfum d’adolescence…

Elle aurait bien sorti son bloc, ses feutres, prit possession d’une branche d’arbre adorée et griffonné, comme avant, et oublier tout ce qui l’entourait. Mais une silhouette rappelait pourquoi la balade avait été imposée. Pas de louveteau au détour d’un arbre à croiser, mais une raison de requête à écouter. Pendant l’espace d’un instant, elle avait oublié pourquoi les pas avaient été obligés sur l’herbe encore tiède. Pas de nouvelles lignes d’or à écrire sur l’ouvrage que trop mis en pause ce soir, mais des fragrances d’argent. Le sourire changeait légèrement, les souvenirs d’une escapade contre une écorce n’avaient que peu de place à une écoute surement demandée. Alors, habillée de politesse non feinte et d’humeur joviale non jouée, elle avait été saluer le responsable de la sortie du jour.

–Bonjour. Pas de lune ca reste bonjour non ?

Esquisse amusée aux lèvres ourlées, les manières s’étaient perdues en grandissant, le détail des salutations suivant la naissance des astres également. Et puis, le ciel se parait de ses plus belles couleurs pour se faire maquiller d’ombres collantes d’un « bonsoir ». A moins que se fut d’un bon-soir que la demoiselle souhait à l’enseignant dépossédé de sa tenue professionnelle.  Pas de costume de diffuseur de savoir, laissant penser qu’après les cours, il avait abandonné, à son tour, les artifices stériles.

– Qu’est-ce qui se passe pour que tu veuilles me voir soudainement et… ici…

Les mirettes zébrées de cette lueur trop tendre avaient retrouvé le chuchotis du lac et ses chimères d’antan. Le temps avait fait son office au final, au point de les rendre flous, ternes, quasi transparents. Mais pourtant, c’était avec la même douceur d’avant que le lieu arrivait à bercer son esprit ce jour. Trop appréciable pour ne pas se laisser porter, sans pour autant oublier cette autre qui l’avait convoqué. Les Lapis se reposaient sur lui, pour ne pas se faire happer par un croquis enchanté mélé d’or et d’argent. Une pointe de malice trouvait le chemin entre les souvenirs, se mêlant aux convenance.

–Adieu la robe de sorcier ? T’as raison, ça fini par faire clones dans ce château
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Evan, le  Mer 3 Avr - 16:18






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J'étais là, à attendre patiemment, jetant mes émeraudes dans l'étendue azurée devant moi, dans laquelle se pavanaient les derniers rayons du soleil pour y laisser une odeur d'orange captivante. Les ondulations de quelques vaguelettes légères, provenant parfois de volatiles en quête de leur pêche quotidienne ou de poissons passant furtivement à la surface, se maquillaient de reflets scintillants qui chantaient déjà alors que Mère Lune n'avait pas encore dévoilé ses atours.

Parade presque limpide et reposante, sérénade qui capturait mes pensées, que je contemplais, comme un de ces écrins merveilleux que la nature pouvait offrir à l'observation ébahie de l'œil. A en oublier les folies de l'Homme, les injustices morales, les inégalités. Là, face à cette terre soumise à nos seuls choix, je me perdais, admiratif, et oubliais un instant les tracas de la vie. La nature était reposante, vivifiante, porteuse de brûlures gravées aux draps de l'Exquis.

Pas de ténèbres à jeter dedans, pierre trop lourde qui ne pourrait que sombrer dans les profondeurs. Juste un peu de lumière que j'essayais de faire ricocher mentalement sur l'immense toile d'eau devant moi. Un éclat somptueux, voilé de ce qu'il fallait d'insolence et d'insouciance, que je paraissais voir au détour d'un jet radieux du soleil après un nuage usurpateur de sa présence.

Étincelle ravivant les plus beaux souvenirs vécus. Sa chaleur rappelant celle de sa peau nue, grignotée à des baisers et des esquisses d'œuvres soupirantes laissées. Son scintillement rappelant encore et encore, la mélodie qui ne quittait plus le chevet de mes nuits envoutées. Les secondes égarées dans cet abysse entrainant surgissaient dès que je fermais les yeux, dès que je scrutais le ciel vide ou dès que j'oubliais le quotidien. Elle était là, toujours, pour revenir et apporter un peu de légèreté à mon monde.

Et pourtant...

Il y avait bien trop de jours qui s'étaient écoulés loin d'elle. Loin d'une soirée qui aurait pu se dérouler à une table joliment nappée d'un tissu chatoyant, et parée de bougies parfumées et de quelques effluves florales en accompagnement. Loin d'une nuit qui aurait pu revêtir à nouveau ses filaments qui couraient dans mes insomnies perpétuelles évadées à elle.

Si Noël avait réservé un soulèvement d'émotions perturbantes, passant de Sourires aux Désirs, de Jeux aux Rires, de Tendresse à Questions, de Doutes à Colère, de Déchirement à Passion, de Larmes à un refrain plus doux, mes envies n'en restaient pas moins ancrées à ces doses de chaleur trouvées en elle.

Du plus petit sourire recueilli comme une fleur fragile, du regard le plus joueur, celui le plus distrait, ou le plus envoûtant. De ses larmes qui avaient trouvé un écho aux miennes pour se mêler comme une même source. De sa fragilité qui m'avait donné envie de l'envelopper de ma propre armure. De ses blessures que je voulais guérir, en geste ou en présence. La chaleur d'Elle continuait d'hurler, de rappeler à mon quotidien des perles heureuses, d'apporter à mes nuits un cocon plus chaud à mon être qu'une vulgaire couette épaisse.

Quand bien même...


Mes seules pensées ne sauraient remplacer sa présence... Mais, alors que les mots et les gestes étaient allés plus loin que le premier film d'Automne qui nous avait unis, trois mois s'étaient éclipsés, à l'odeur du travail, et seuls des sourires et des "Bonjour" pressés avaient pimenté les contours de notre relation. Parfois quelques notes de mots légers avaient accompagné ce chemin plutôt morne, presque lassant devant des soirées qui se déroulaient sans elle. Relation qui n'avait pas encore de définition finalement. Imaginée et espérée dans mes plus brûlantes pensées, mais dans les siennes ? Il y avait toujours cette odeur qui me disait qu'elle pouvait prendre la fuite, aller se terrer je ne savais où loin de possibles douleurs plutôt que de se risquer à ce que je colore son monde, de peur d'être à nouveau blessée et laissée, de peur que je ne sois rien de plus que ses propres miroirs du passé brisés.

Un instant agenouillé au bord du lac lumineux, je laissais une main caresser sa surface délicate en me rappelant les courbes de la belle que j'avais convié ce soir, dessinées sensuellement, accrochant un sourire à mes lèvres et jetant mon regard dans l'astre déclinant. Comme lui soufflant, un "Merci" pour l'avoir mise sur ma route, quand bien même était-elle incertaine et assurément longue pour en voir le chapitre le plus salvateur.

En espérant qu'il n'ait pas déjà existé...

Je me relevais de ma contemplation brillante, portant mes émeraudes vers l'Orient qui avançait à pas de loup en baignant l'horizon des premières étoiles, qui ne tarderaient pas à être toute une armada féérique projetant des lucioles savoureuses. Un astre en chassant un autre, la Dame d'Argent devait caresser de son aura non loin et indiquait son envie de déposer toute sa splendeur sur le théâtre à venir. A mes lèvres un léger sourire, alors que je me retournais, comme si j'avais pressenti la belle arriver.

Presque niais devait-il être sur ma bouche, mais je m'en foutais, tant j'acceptais que mon monde ait bien plus de légèreté dès lors qu'elle le peignait de sa présence. Et puis elle avait beau se leurrer, ne pas le voir au milieu de tous les mots que je lui avais laissés, des caresses déposées ou des baisers volés, elle avait entre ses mains le pouvoir d'apaiser mes plus sombres côtés. Et si elle restait enfermée dans sa peur que je ne sois rien de plus qu'une copie de ses souffrances, je savais que c'était tout autre, et que je devais lui montrer pour l'apprivoiser au fil du temps.

Même si je savais que j'étais tel un funambule, marchant sur un fil si fin qu'il pouvait rompre à tout moment et me précipité vers un néant d'où, cette fois, j'étais certain que je ne pourrais pas revenir. Mais c'était un bien triste chapitre qui ne devait pas résonner ce soir, aussi je le chassais de mes pensées à mesure qu'elle avançait, mon sourire ne quittant pas mes lèvres fleuries au parfum de sa beauté.

Dissimulée dans une capeline sombre, quelques-unes de ses mèches d'or pourtant virevoltaient allégrement, la berçant dans cette aura magnifique que je lui avais accroché depuis bien longtemps déjà, me donnant ce petit frisson inexplicable qu'elle seule pouvait définir et me procurer. Frisson qui allait bien au-delà de ses doutes à elle, si un jour elle voyait que je ne m'apposais pas comme un visage destiné à disparaître, comme un nom qui pourrait être soufflé par les flammes pour finir en braises de l'esprit. Parfois elle m'en donnait à outrance, ma laissant cette certitude qu'elle possédait déjà une partie de moi sans le savoir. Dépendance loin d'être déplaisante.

Son "Bonjour" si tôt offert déclenche un sourire radieux à son attention, s'emparant au dépend des merveilles de la nature de toute mon attention. Cherchant à confondre ses prunelles comme si je ne les avais vues depuis trop longtemps, comme si j'avais besoin de retrouver cette chaleur pour m'y blottir contre elle mentalement. Un regard vers l'Orient encore trop timide avant de me retourner vers elle et d'acquiescer.

- En effet ! Elle tarde à se présenter mais ça ne devrait plus tarder ! Bonjour du coup !

Ses petites moues me retenaient prisonniers, et j'eus un mordillement de lèvre inférieure discret, charmé, forcément, comme si elle prenait la place des astres dans ma tête sitôt elle était là. Une question en suspend jaillit de ses douces lèvres dont le goût était à la fois proche et pourtant trop lointain, et je suivais le chemin de ses prunelles d'océan se mouvoir sur le décor qui semblait l'inspirer tout autant que moi.

Un instant, je l'imaginais là, à contempler cette beauté pouvant laisser sans voix, ses pastels et ses feuilles de dessin en outils de son imaginaire, moi avec une plume et de l'encre pour accompagner son art. Une vision greffée en mots, là où elle laisserait des mots façonnés en esquisses réelles. Complémentarité indissociable. Un de ces petits bouts d'elle qui suffisait à me faire voir qui elle était réellement, loin des meurtrissures qui avaient fissuré une trop grande partie de sa sensibilité et qui faisaient qu'elle avait toujours affiché une certaine distance entre nous.

Mais je ne désespérais pas, au contraire
J'imaginais des Demain plus stellaires
Où les blessures pourraient être soignées
Où je pourrais réellement la choyer
Sa question me sortait de mon rêve éveillé

- Oui... Adieu en effet... Et ouais, clairement... Léger pouffement. Il y a un peu trop de ces robes vieillottes qui trainent au château ! Et je me suis dit que quitte à te revoir, autant que ça ne soit pas sur la base du travail alors que ce n'est pas l'important... Même si je t'ai demandé de venir en partie pour ça...

Les émeraudes un instant baissées au sol, devant la contradiction de mes propres mots. Un mordillement de joue intérieure, un sourire resplendissant déposé à sa portée, et je reprenais.

- En fait, j'ai démissionné de mon poste de Professeur et... J'avais envie de te dire personnellement que je ne serais bientôt plus au château... Pas que... J'imagine que ça puisse changer fondamentalement quelque chose pour toi... Enfin peut-être... Mais... Pour moi un peu quand même...

Hésitation presque risible ? Comme si j'étais déstabilisé... Le souvenir de Noël brûlait encore, sur sa réaction quand je m'étais mis à nu pour lui faire comprendre que je voulais apposer des étoiles sur ses journées et ses nuits. Alors là, bien que mon cœur se trouvait déjà secoué par mille envies que je devais refréner, je n'avais pas l'intention de la brusquer alors que plusieurs semaines s'étaient écoulées "normalement" sans un nouveau chapitre de notre histoire potentielle. Je m'abaissais pour ouvrir ma petite sacoche laissée au sol de laquelle je sortais une partie de ce que j'avais pris pour notre soirée improvisée.

- J'ai pris de quoi fêter ça ! Agitation de deux verres à shooter et d'une bouteille de vodka à ses yeux, comme si c'était une invitation à se lâcher, bien que le but n'était clairement pas là. Enfin fêter, façon de parler mais... Pour marquer le coup quoi... Vu que c'est peut-être la dernière fois qu'on peut se voir tous les deux ici... 'fin voilà... Si ça te dis évidemment... Sinon... Tant pis pour la bouteille...

Et tant pis pour moi surtout... Je resterais comme un con avec mon idée, et nul doute que les phares prévus deviendraient un silence amer pour moi. Au pire un tête à tête avec les étoiles pour la nuit arriverait peut-être à calmer ma déception s'il y avait. Et la forêt interdite n'était pas très loin si je voulais laisser ma colère s'exprimer au détriment de la vie de pauvres créatures magiques innocentes. Je me parais d'un sourire et mes émeraudes pétillaient de cette envie dévorante qu'elle accepte, pour graver quelques contours enchantés au décor et à la possible avancée d'un monde encore indistinct près d'elle.
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Re: Un tour près du Lac au coucher du soleil
Elhiya Ellis, le  Mer 3 Avr - 21:49


Un pretexte..
 
@Evan
LA piqué

Adieu les uniformes, la journée trop longue, les rayons de soleil trop froids, le brouhaha des couloirs. Tant d’adieux éphémères pétillants en tête comme de plaisants bonbons acidulés à la cerise. Elle était loin de s’attendre à ce que les politesses à la naissance d’une nuit étoilée bercent autant de confusion. Le sourire toujours perlé de son parfum de malice s’étirait dans un coin, accrochant la curiosité de l’incompréhension sur une joue.

L’amoureux de palabres buttait sur la route à leur faire prendre, titillant amusement et questionnements. Il était assez rare de le voir balbutier ou hésiter. Prendre des chemins détournés, se confondre en détours chronophages était bien plus courant que de le voir trébucher sur des brides d’explication offertes à la dérobé d’un reflet rayonnant greffé à son visage. Les sourcils se haussaient, le petit rictus s’agrandissait, et les mains nouées dans le dos, sous la capeline l’observaient sans trop savoir à quoi s’attendre.

Plusieurs raisons auraient été valables pour que l’enseignant lui demande audience, mais aucune ne trouvait place valable dans l’enceinte du château. Aucune zone acceptable de discussion pour aborder un possible retour sur le soir des sapins découpés dans la pâte à biscuit. Pourtant, quand bien même Elhiya avait repris son quotidien des plus classiques, elle se doutait qu’elle ne pouvait éviter un tête-à-tête avec une certaine Conscience et elle-même éternellement. Nulle question de fuite, sans quoi, les Lapis ne traineraient pas de temps à autre sur le miroir d’eau plus loin. Juste un souci de temps (et un Noël qui s’étire pendant des mois).

Alors, elle attendait, sagement, se balançant doucement de talons à pointes des pieds sur les ballerines confortables comme une enfant qu’elle n’était supposément plus. Comme si le bercement nourrissait la patience manquante aux mimiques de l’adolescence, comme si elle avait trop parlé les autres fois pour se permettre de rétorquer, avec manque de tact, quoi que ce soit pour lui faire comprendre qu’il prenait trop de temps.

Et les mots glissèrent finalement, libres, confondant étonnement et interrogations primaires chez la blonde. Elle avait froncé les sourcils un instant, ou deux, moue figée sur la bouille. De la démission aux supputations balancées jusqu’à la finalité déposée à la libre compréhension, Elhiya n’avait rien dit, interdite. Une fraction de seconde, elle s’était demandé si elle devait répondre quelque chose, laisser la surprise parler, confirmer ou infirmer les doutes laissés en suspens, ou juste attendre de voir ce qu’il attendait d’elle. Pourquoi ne pas avoir envoyé un hibou pour prévenir ? Ou juste être passé à l’infirmerie, qu’importait le lieu pour entendre un simple « Ho ? D’accord » Car que pouvait-elle bien rétorquer de plus ? Un pourquoi ? alors qu’elle ne répondait jamais aux siens ? Un interrogatoire sur la suite de ses choix ? Ni lui ni elle n’avait jamais vraiment pris un instant pour aborder ce genre de sujet. Trop sérieux, trop terre à terre, trop… ennuyeux. Aussi dans un mouvement de mèches d’or elle s’était contentée de valider ne saisissant très certainement pas la nature de sa présence devant le lac.


La suite offrait des contours de réponses en dessinant deux petits contenants, et une bouteille au parfum qu’elle ne savait refuser. Un pouffement lui échappa, ourlant un nouveau sourire un peu amusé à ses lèvres. « Fêter un départ du château, dans l’enceinte du château... ne serait-ce pas un peu trop… répréhensible ? Y’à mieux quand même… » Beaucoup mieux que les abords d’une prison chargée de souvenir. Ce coin avait avec lui le parfum enivrant d’un loup d’or et rouge, la complicité conflictuelle d’un nordique blaireau, les ombres de trop de pieds balancés sous le vide, la danse des étoiles observant un jeune préfet écailleux se faire attentif et non répressif, les premières écorchures injustifiées d’écorce d’arbre… Trop de pièces d’un puzzle personnel qui ne pouvait en accueillir une autre pour la noyer dans la masse.

Aussi, c’était dans une logique qui lui semblait évidente que la blonde posait la main sur celle tenant les verres pour les faire ranger dans le sac d’origine. Le poison transparent retrouvait le même chemin sans aucune autre explication qu’une œillade pétillante. Aucune possibilité de discerner les paillettes d’un petit quelque chose scintillant doucement dans les opales, s’insinuant silencieusement dans ses pensées, traçant un chemin qui lui semblait déjà vu et revu… Ne pas y penser, ne même pas laisser l’idée effleurer l’esprit et ne laisser aucun battement à l’hésitation…  Idée fixée aux rideaux des pensées.

Sac récupéré d’un coup de baguette, main libre capturée de celle sans bois et quasi obligation jetée sans plus de procédure. « Viens ». Pas de détour par le château, pas d’affaires récupérées, éviter toute possibilité de changer d’avis et se raviser pour quelques mots trottinant désagréablement dans la caboche.  Elle avait, sans rien dire de plus, tiré sur les doigts enroulés aux siens, les entrainant de plusieurs pas silencieux hors de l’enceinte du château. Ils n’étaient pas les gosses en uniforme, elle n’avait plus sa jupette plissée, sa cravate, et ils n’avaient pas à faire le mur pour sortir. En toute liberté, sans un regard sur le parc abandonné elle les avait faits dépasser les grilles de l’établissement, fouler quelques gravillons de plus, laissé Poudlard devenir plus petit… et abandonner un craquement sonore oubliant de prévenir qu’elle serait taxi… Comme toujours..  comme avant…

[Départ d’Evan & Lhiya - Fin de RP-]
[suite là]
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