Cours n°5 : Portoloins

Tout comme pour Aurea, ce cours serait une première également pour Alice.

- Non, pas du tout, pour tout te dire c'est mon premier cours. Il parait qu'elle est blagueuse, et y'en a même qui la qualifie d'espiègle! Et elle soigne généralement ses entrées!

La jeune blonde avait également entendu parler des entrées remarquées de miss Quinn. On verra donc bien comment allait se dérouler celle-ci. Quelques secondes plus tard, une jeune fille salua sa voisine et Aurea en profita pour ranger correctement ses affaires sur son bureau. Quelle ne fut pas ensuite sa surprise d’entendre Morgan parler de manière incohérente. Relevant vivement la tête, la jeune Poufsouffle regarda son préfet en fronçant légèrement les sourcils. En déviant son regard, elle remarqua qu’à l’endroit où la porte d’entrée s’était trouvée, il n’y avait plus qu’un mur. Ok, quelqu’un s’ennuyait vraiment et avait décidé de s’amuser en attendant le début du cours. La jeune blonde, bien qu’elle n’aurait jamais osé faire cela de sa propre initiative, trouva l’idée plutôt sympa et attendit de voir la suite. Elle espérait juste que l’auteur ne se prendrait d’heures de retenue.

En ramenant son regard sur son parchemin, elle jeta un coup d’œil aux dessins que sa voisine s’était remise à faire. Elle trouvait qu’elle se débrouillait très bien et en était plutôt admirative. Elle n'avait personnellement pas de dons exceptionnels pour le dessin et admirer toujours ceux qui arrivaient à réaliser de belles choses. Ne voulant pas la déranger dans son travail, elle continua à l’observer du coin de l’œil et attendit l’arrivée de son professeur afin que le cours puisse commencer.

C'est avec nonchalance que la jeune femme avançait dans les couloirs. Elle venait tout juste de sortir de l'infirmerie, sont bras droit entourés de bandages. Le regard vide, elle le regardait sans que rien autour d'elle ne l’intéresse. Elle avait faillit le perdre.. pire, elle avait faillit mourir. Rien que cette pensée la fit doucement rigoler. L'infirmière elle n'avait absolument pas plaisanté. Elle était restée plus de deux semaines à son chevet. Son bras lui faisait souffrir, mais elle avait dit le contraire au membre du personnel. Rien que pour continuer a aller en cours. La douleur n'était que mentale pour elle. Elle avait du s’entraîner en cachette à utiliser sa main gauche pour empoigner sa baguette. Par chance, elle avait rapidement acquis une ambidextrie bienvenue. Cela avait quand même fait apparaître plusieurs tâches rouges sur le blanc immaculée de son bandages qu'elle avait pris soin de camouflée afin de se soigner avec quelques sortilèges de premiers soins.

La grosse horloge de l'école commençait à tinter et à résonner dans les couloirs du château. Elle était en retard. Son uniforme mis sur ses épaules, afin que son bras puisse restée figée sur sa poitrine, habillée de la traditionnelle cravate jaune et noire et d'une chemise blanche. Elle s'avança vers le lieu ou se passerait le cours. Elle imaginait d'avance la beauté de la salle... A cet endroit, l'espace était lumineux, et au grand bonheur de l'irlandaise, il n'y avait que très peu de poussières... Elle arriva près de la p.. du mur?

-M..mais que?

Elle s'était pris un coup sur la tête aussi en plus de sa profonde entaille sur le bras? Que c'était-il passé? Elle tourna la tête et vis Irissia et une Serpentard...avec un nom comme.. Juliette ou Justine... Elle s'avait plus trop... ça faisait longtemps que Laurae n'avait pas vue son amie de Serdaigle... Elle n'avait pas donnée de nouvelle d'elle depuis deux semaines... Pour éviter les visites publiques à l'infirmerie et qu'on lui pose trop de questions... Elle avait presque honte de sa blessure.

-S..salut Irissia ! Je crois avoir perdu la salle...c'est bête hein? Pour une dernière année !

Mince... Elle l'avait appelée par son prénom complet, espérons qu'elle avait fait fausse mouche... La jeune femme repris ses esprits, salua la deuxième élève et joua avec sa baguette de sa main gauche, la droite toujours dans un bandage autour de son cou. Elle caressa l'endroit ou la porte devait être. Le personnels avait du la condamner et Miss Quinn avait peut-être du oublier de leur en parler... c'était peu probable elle qui était toujours ordonnée... "Je suis pas folle... il y a bien une porte ici..."

C'était aussi peu probable qu'un élève leurs avait fait une farce, après tout, on parlait de punition tels les cachots...pourquoi un élève voulait-il braver les interdits...? En même temps, elle-même avait envoyé via hibou une lettre d'amour au proviseur pour se moquer un peu de lui... Étrangement, ça n'avait pas fait de bruit... Elle allait peut être recommencer quand son bras irait mieux... Elle continua de jouer avec sa baguette sans pouvoir s'en servir, non pas qu'elle ne voulait pas braver elle aussi les interdit par peur de représailles, mais surtout qu'elle se sentait plutôt faible alors elle ne voulait pas gaspiller son énergie pour une si petite chose... Et elle n'allait certainement pas demander à ses camarade de le faire pour elle. Elles seraient immédiatement punies à sa place...

- Attendons le professeur... Si vous avez un objet qui pourrait faire du bruit contre la paroi utilisez le.. mais essayer de ne pas d'avoir recours à la magie pour le moment...

Son épaule la lançant, elle reposa son sac contre le sol de sa main gauche. Elle n'avait rien pour faire du bruit... et elle n'allait pas s'écraser contre le mur, son bras la faisait assez souffrir comme ça. Elle s'assit en face du mur, cherchant une solution pour qu'on puisse l'entendre de l'autre côté... Il se pourrait bien que la professeur soit dans la salle transformée en elle ne savait quoi en attendant ses élèves et pas dans les couloirs. Et si jamais elle était dans les couloirs, elle les verrais devant le mur. C'était pas si compliquer. En tout cas, hors de question d’appeler un autre personnel, ils les amènerait directement vers le directeur, elle ou ses camarades, et autant éviter une sanction.

La fille qui était à ses côtés était plutôt jolie avec des yeux bleus et des longs cheveux bruns. Cependant, elle avait l'air d'une timidité énorme. C'était en tout cas l'image qu'Ashton avait de Lyria, et cela se confirmait un peu ce jour-là. La Poufsouffle écarquilla les yeux, apparemment très étonnée qu'il se souvienne de son nom. Pourtant, il n'avait pas eu à faire d'efforts particuliers pour se rappeler, il avait juste une assez bonne mémoire des noms. Et puis, ça faisait quand même sept années qu'ils étaient tous les deux dans ce château.

- Euh oui oui, c'est Lyria. Et excuse moi de te regarder comme ça. Mais je ne m'attendais pas à ce que tu connaisses mon nom. On ne peut pas dire que je sois de ces personnes connues dans le château...

- Ben, c'est vrai que t'es pas la plus célèbre de Poudlard, mais ça n'empêche pas qu'après plusieurs années je retienne les noms des gens. En plus tu m'as l'air sympa donc il n'y a pas de raison.

Elle avait l'air gêné que quelqu'un s'intéresse soudain à elle. Mais quitte à arriver à l'heure autant en profiter, c'était un peu une première pour Ashton. En général il arrivait soit limite soit complètement à la bourre. Mais cette fois il avait plutôt l'impression que c'était la prof qui était en retard.

La jeune femme commençait à sentir sa migraine comme une douleur sourde qui ne partirait pas de sitôt mais qu'elle arriverait à supporter, du moins pour un moment. Elle releva la tête en entendant la voix du gryffon, puis se concentra sur les mots qui sortaient de sa bouche afin d'en comprendre le sens. Quand son cerveau eut finit d'analyser les dires du jeune homme, Lyria le regarda un instant ce demandant s'il ne se moquait pas, puis se mit à rire discret et doux car il n'avait pas tout à fait tort.

Toi oui, tu as retenue mon nom, mais avoue Ashton, tout le monde ne réagit pas ainsi. La plupart de ses ado' qui nous entoure ce contente de garder en tête les noms de leurs amis (es) et des gens dont on entend le plus parler. Le reste d'entre nous ne les intéressant pas.. Sa voix avait été un peu sèche, en regardant son camarade, elle se força à parler plus gentiment. Je ne leur jette pas la pierre, on est tous plus ou moins pareil. On ne se rend compte de ce qu'il se passe en dehors de son petit groupe et des gens qui gravitent en dehors de ce cercle qu'en cas de malheur le plus souvent, ou alors par hasard.. Ne crois pas que je me plaigne, ce n'est pas ça.. Je n'ai pas à me plaindre.. Je devrais aller plus vers les autres mais j'ai beaucoup de mal, comme tu as du le voir. Et j'avoue que les premiers échanges avec moi sont toujours assez inutile, et inintéressant.

Elle se mit à sourire en s'imaginant à la place d'une autre personne et tentant de lui adresser la parole. C'était tout bonnement ridicule, même si elle ne pouvait le contrôler. En remarquant qu'elle n'avait pas arrêter de jouer avec sa bague, elle secoua légèrement la tête de gauche à droite avant de reparler d'un tout autre sujet.

Dis moi.. Mlle Quinn est elle souvent en retard ? J'ai entendu dire qu'elle était excentrique et assez amusante, mais la je trouve que nous faire attendre autant c'est bizarre.

Le ton de reproche à l'encontre de son professeur ne s'entendit pas, fort heureusement. La brune serait apparu encore plus bizarre sinon, seulement elle n'eut aucun moyen de savoir si le bleu de ces yeux c'était foncé pour montrer sa désapprobation ou non.

*Zut j'espère que mes yeux sont resté plutôt claire.. Je n'ai pas besoin de ce baromètre d'humeur la tout de suite... *

De ce fait la jaune et noire essaya de fuir le regard du gryffondor, mais elle savait que c'était sûrement trop tard, qu'il avait du voir son regard changer. Cela surprenait régulièrement, car ce n'était une légère variance mais quelque chose de bien visible et quelque peu déroutant.

L'attente commençait à se faire longue. J'avais déjà rempli trois feuillets de mon carnet de gribouillis, dessins et ratures en tous genres. Je commençais vaguement à fatiguer avec cette rumeur de voix constante, un brouhaha léger mais tout à fait audible bien qu'indéchiffrable. Les élèves parlaient de plus en plus fort, oubliant l'arrivée attendue du professeur, ils ne prêtaient plus vraiment attention au volume sonore. La porte n'était toujours pas réapparu, était-ce une farce de la professeure que l'on m'avait indiqué comme espiègle ? Je m'ennuyai un peu à vrai dire, mais j'espérai que ça en vaille la peine... Je ne savais même pas quoi dire à ma voisine. Je commençai à réfléchir à un sujet convenable lorsque je vis une araignée ramper le long du mur.

- Aaaaaaahhhhhhhhhhh !!!!!!!!!!!

Je me levai brusquement en hurlant, tétanisée par la bestiole immonde et velue, qui était bien trop grosse pour ma tolérance très limitée de ces créatures. J'étais déjà pas discrète avec la couleur de mes cheveux, mais là, pour passer inaperçu c'était fichu !

- 'Léna, tu n'es pas la seule ! Imagine, moi, Préfète, je dois être plus vigilante sinon... j'en prends pour ma pomme ! soupira la blondinette. Mais on n'a pas trop l'choix, faut faire avec...

Eléna acquiesça d'un hochement de tête les propos de son amie, préfete de Serdaigle. Elle avait entièrement raison, mais bon, il fallait avouer que ce règlement n'était pas super accueillant. Après tout, il fallait toujours ressortir le côté positif des choses et donc peut-être que ce règlement allait éviter les problèmes et arranger les choses non ? La pensée de la lionne se brisa. Une petite voix dans son dos la fit se retourner, en-tout-cas, cette voix lui était inconnue.

-Salut, Léna c'est ça ? Je pense t'avoir déjà croisée mais je pense ne pas m'être présentée. Je m'appelle Léa je suis une née Moldue. Je suis actuellement en première année et j'appartiens à la maison de Gryffondor.
-Salut enchantée Léa, moi c'est Eléna, la maison des rouges et ors te plait ?

Eléna n'était pas une personne méchante. Si quelqu'un venait lui adresser la parole, elle lui répondrait avec gentillesse. Elle n'avait aucune raison de remballer cette jeune fille venue lui parler avec un sourire scotcher aux lèvres. En attendant, il se passait des choses dans la salle. Elle entendu du bruit et tourna la tête. Oh la, il n'y avait plus de porte, mais une jeune fille aux couleurs de serdaigle baguette tendue devant, la lionne lança un regard à Célya, elle sentait que les choses allaient mal se passer pour l'inconsciente qui venait de faire disparaitre la porte. De l'autre côté, Morgan commença à débiter des phrases avec... absolument aucun sens. D'un coup de baguette intelligent, Izsa effaça le srotilège pour ramener le prefet des jaunes parmi nous. La brune ne comprenait pas ce qu'il se passait, mais elle voulait que Quinn fasse rapidement son apparition, spectaculaire ou non.