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Un coin à l'abris des regards
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Elhiya Ellis
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Re: Un coin à l'abris des regards
Elhiya Ellis, le  Jeu 15 Mar - 17:18


My turn to teach you a thing about you



Pv Evgeni
LA de celui ci, le mien offert

♫♫♫

Jouer les enseignantes n’était pas quelque chose de courant pour la blonde. Elle avait tellement de mal à octroyer respect et écoute au corps enseignant au complet, que cette tâche était automatiquement catégorisée comme ingrate et agaçante. Les opales couvant son formateur-élève du soir, confirmaient que la pédagogie n’était pas un don octroyé à tout un chacun. Face à un être possiblement aimé, la patience, la douceur et l’écoute était de mise, mais là, Evgeni, était un parfait inconnu dont elle ignorait tout le monde de pensée. C’était au feeling complet que la blonde agirait suite à ce premier essai.

Se faisant observatrice, elle notait mentalement que le blond n’avait posé aucune question et avait préféré se lancer avant toute chose. Une manière comme une autre de faire, au moins, il semblait motivé. Après avoir fixé la zone illuminée, fermé les yeux, et intimé quelques pas pour lancer la disparition, c’était avec un sourire amusé aux lèvres qu’Elhiya le regardait arriver à elle. Un pouffement très discret lui avait échappé pendant que le jeune homme rit nerveusement avant de réitérer rapidement. L’empressement était néfaste, même si la persévérance était louable.

Silencieusement, une main dans les poches, et un sourire en coin figé sur les joues, la demoiselle s’était décalée un peu en entendant un crack sonore zébrant la quiétude des lieux. De toute évidence, il avait su surmonter ses craintes  pour se jeter à l’eau…. Littéralement. Dans un premier lieu surprise, sourcil rehaussé, elle avait penché la tête au-dessus de la Tamise en rigolant doucement. De toute évidence, l’atterrissage avait été plus complexe que prévu. Maiss vu sa virulence à fulminer, au moins les étourdissements et la nausée habituelle semblaient l’avoir oublié.

Interrompant son faisceau lumineux, Elhiya avait souri avec douceur en rejoignant l’énervé complétement trempé.

« Car ça va plus vite qu’avec un balais ? #Consectetuer Dryer C’est très bien pour une première fois tu sais ? »

Le ton était doux, bien loin du jugement où de la moquerie, bien trop empli du souvenir des premiers tests effectués la boule au ventre. La peur du désartibulage avait poursuivi la gamine un bon moment. Ça avait été principalement le frein à l’obtention de cette capacité. Puis s’en était suivit la peur de ne pas être assez précise sur son choix d’atterrissage. Or là, il semblait que c’était l’inverse. Conservant la même bienveillance en le regardant, les questions susceptibles de l’aider glissaient entre ses lèvres.

« Tu t’étais concentré sur la bitte d’amarrage non ? C’est vraiment réussi, tu peux être fier. Tu n’as pas eu de haut-le-cœur, ou d’étourdissement ? Une impression de suffoquer ? La distance était très courte mais les désagréments restent les mêmes… ça passe avec le temps en tout cas, ne t’en fais pas. »

Tout dépendait des personnes en fait, pour elle, la perte d’équilibre à la réapparition demeurait encore présente, surtout quand la distance était plus grande que d’habitude. Mais il n’était pas question de lui faire peur avec ce genre de détails, mais bien d’encourager la facilité dont il faisait preuve. Fouillant dans son sac rapidement, une chemise masculine de coton rose subit le sortilège de transformation primaire pour devenir une serviette éponge de la même taille et même couleur. Un calda dessus et l’objet se trouva offert à la mine trempée d’Evgeni.

« Tiens, pour te sécher les cheveux, si tu chope froid en prime, tu vas me dire que le transplanage sert vraiment. Pour sa défense, en un craquement sonore, on se retrouve à Paris, sans avoir subi la morsure du froid en balais. Ça reste pratique. »

La capitale française comportait autant de souvenirs doucereux et agréables que le morceau de tissus qu’elle avait confié au jeune homme. Trop de souvenirs délectables pour laisser deux essais loupés discréditer l’utilité du transport magique. C’était toujours avec le transplanage qu’elle avait pu partager des instants privilégiés avec des personnes très précieuses. Et avec un balais, tout aurait et bien moins… magique.

«  Si tu veux re-tenter le coup, ne te focalise pas sur les accidents possible, je suppose que c’était ce que t’avais fais la première fois.. C’est normal... Et essaye de t’imaginer sur ta zone d’arrivée, pas uniquement sur le point en loin même. Essaye de t’imager ce qui va t’entourer, le sol sous tes pieds, l’ombre crée par le lampadaire mordant a moitié du conteneur, l’espace tout autour de toi. Mais si tu préfères que j’essayes de te convaincre en t’escortant ailleurs, ça me va aussi. »

Complexe de savoir quelle était la méthode la plus efficace avec lui. Peu expansif au Heurtoir, c’était la première fois qu’elle le voyait s’agacer et supposait qu’il faisait partie de ceux qui avaient besoin de preuve pour concéder à changer d’avis.

:mm: Rp fini par bannissement du partenaire


Dernière édition par Elhiya Ellis le Mar 27 Mar - 8:18, édité 1 fois
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Re: Un coin à l'abris des regards
Invité, le  Jeu 22 Mar - 21:31

Elhiya fut plus rapide qu'Evgeni pour dégainer sa baguette et sécher d'un coup, d'un seul, sa face rubiconde. Difficile de dire si c'était la mauvaise fois d'une irritabilité nocive ou bien un amour sincère pour le pilotage de balai qui le faisait penser qu'il préférait ces derniers. Les balais sont des éponges. Lorsque l'on a peur d'eux, ils le sentent et ne se montrent pas coopératifs. Toutefois, pour Evgeni, il était facile de se débrouiller de telle sorte qu'il n'ai pas peur de ces engins volant. Le transplanage, en revanche, avait cette fâcheuse caractéristique de le confronter à lui-même. En cas d'échec, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même et tant pis s'il se ridiculisait devant la personne à qui il était censé donné des cours, ce n'était que lui. 

Parfois, l'estime de soi retombe comme un vieux soufflé raté que l'on aurait oublié sur le rebord d'une fenêtre. C'est de ce genre de poncif littéraires usés jusqu'à la corde qu'Evegeni essayait, tant bien que mal, de se persuader de recommencer. Après tout, qu'y avait il de pire que de perdre confiance en soi ? Rien. Rien ne pouvait lui arriver. Il risquait, tout au plus, de laisser une partie de son corps derrière lui. A bien y réfléchir, cela n'était pas grave, s'il oubliait de considérer un élément de son anatomie en transplanant, on pouvait considérer que ce ne serait pas une partie dont il se servait tous les jours. Rares étaient les accidents au cours desquels on voyait un homme partir sans sa tête. Si ça lui arrivait, au moins aurait il eu une mort intéressante.

Le jeune fille perdait son temps en palabre dont il n'écoutait pas la moitié. Elle le complimentait, lui disait que pour une première expérience, ce n'était pas si mal. Comment lui dire que ce n'était pas la première fois qu'il essayait et que cet essai était de loin le truc le plus concluant auquel il était parvenu ?

Tu n'as pas eu de haut-le-coeur ? Ou d'étourdissement ? Une impression de suffoqué ?

Etrangement, non, il n'avait pas souffert de cela. Mais en l'entendant évoquer ces désagrément du déplacement, en pensant, sans doute à tout cela, il lui vint dans la bouche le goût de la nausée. C'est à cet instant que la tête lui tourna et qu'il eut envie de vomir. L'entraîneur/élève ne songeait plus qu'à une chose, mettre fin à l'échange et prendre la fuite ; pour autant, comme Elhiya restait auprès de lui et le conseillait vraiment très bien, quoi qu'il n'écoutait pas, il resta. Elle lui parla de Paris. Jamais Evgeni 'avait mis les pieds en France. Il venait de Russie, dans une région montagneuse. Londres et son urbanisme étaient déjà suffisamment dépaysant pour qu'il n'ai pas, en plus, le besoin de se rendre au pays de la mode et des mangeurs de grenouilles. Qu'aurait il été y faire, de toute façon, il ne buvait presque pas de vin et il n'aimait pas beaucoup les pays chaud. En revanche, il fallait bien admettrez que le transplanage avait le mérite de l'emmener partout où il voulait ; pas seulement en France, mais n'importe où dans des contrées éloignées. La Laponie, par exemple.

Si tu veux retenter le coup, ne te focalise pas sur les accident possible. Lui dit elle comme si le fait de lui faire penser à ne pas penser à une chose à laquelle il pensait allait lui éviter d'y penser, vous pensez suivre le fil de ma pensé ?

Il réfléchis, visualisa un espace un peu plus éloigné, le ponton du dock directement sur la droite par rapport à celui où iuls se trouvaient. Il visualisa, se concentra, se détermina, se décida, se dirigea.

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Re: Un coin à l'abris des regards
Ariana Hastings, le  Sam 12 Mai - 20:22

PV avec MM40


What's left to say?
What's left to do with these broken pieces on the floor?
Every word shot down in flames, watching all these dreams go up in smoke.
Let beauty come out of ashes.
Can you use these tears to put out the fires in my soul?



S'éloigner du monde, seule, loin du bruit, loin de la foule. Elle n'a pas fermé l’œil de la nuit. Encore. Elle y pense trop, les images tournent, tournent sans cesse, comme une boucle infernale qui aurait décidé de la hanter. Et elle ne peut pas en parler. Personne ne comprend. Personne ne sait. Il faut qu'elle se montre forte. Pour Esmée.

L'eau est plate. Douce. Tranquille. Il y a quelque chose d'apaisant dans l'eau. Une simple ondée. Elle ne vient pas là souvent, surtout depuis qu'elle ne vit plus à Londres, mais peut-être qu'elle devrait. Il n'y a personne pour la voir, personne pour la déranger. Assise au bord d'un canal, sa baguette glissée dans la manche de son pull, cachée, elle la tient juste suffisamment pour pouvoir l'utiliser tout en restant dissimulée aux yeux d'un moldu qui passerait par là. Après un petit coup d’œil jeté aux alentours, elle jette un petit
#Aqualundae, très léger, juste histoire de créer quelques vagues. Peut-être juste par envie de contrôle. Contrôler son environnement quand on ne peut pas contrôler ce qui se passe dans sa tête...

Elle a besoin de se ressaisir. Elle doit faire mieux, le fait qu'elle travaille auprès d'adolescents influençables la rappelle à l'ordre régulièrement. Pour eux, elle doit mettre un masque tous les jours. Et pour Esmée. Reprendre le contrôle. Si seulement c'était aussi simple...
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Re: Un coin à l'abris des regards
Invité, le  Dim 27 Mai - 21:19


La nuit est paisible : elle affiche sa face ronde et douce aux yeux du monde, à ceux des passants et des insomniaques. A ces assoiffés de quiétude, à d’autres plus engourdis et d’autres encore, qui ne rejoignent aucuns de ces intérêts. Elle est là pour tous et pour personne : elle n’existe pas dans le regard, mais elle est, tout simplement. Source de crainte, ou de réconfort ? Pour cette Ombre, la question ne se pose plus : les années ont passées, mais l’on a toujours peur du noir. L’astre nocturne est la veilleuse, mais sa lumière, qui n’est qu’une réflexion du soleil, est insuffisante. Sortir, alors, s’engager dans la vie – nocturne. Faire halte, s’interposer, encourager, soutenir. Tendre sa main dans le noir, voir qui accepte. Enseigner le chant des rossignols à ceux qui savent tendre l’oreille. La patience s’aiguise, les actes pédagogiques de même. Préférer la douceur à la violence. La création, à la destruction.

Les âmes en peine affluent dans les caniveaux de l’Allée des Embrumes. Des rejets, crachats et vomis sociétaux. Les draguer avec un filet de réflexion, les enjoindre à développer leur idéologie. Certains s’y laissent tenter, d’autres submerger. Finir par se lasser de ceux qui ne parviennent à produire un raisonnement par eux-mêmes. L’Ombre est patiente, l’Ombre éduque, mais l’Ombre n’est qu’une Ombre. Etre qui n’est pas infiniment seul ou nocturne, mais infiniment trouble, à la façon de ces remous sur la surface paisible et aqueuse, dans lequel se reflète ce grand bol de lumière.

Entre les interstices du masque d’argile, l’on distingue une silhouette, jeune, féminine, dont les caractéristiques physiques et les critères humains pourraient en faire une belle personne. Mais nulle place pour les vanités, des vanités, tout n’est que vanité. Seul compte le cœur, ce qu’on l’on distingue, après avoir gratté la surface. Sentir la corruption, reconnaître son odeur pestilentielle, son goût âcre.

Ce cœur semble isolé. Davantage que corrompu.
Quoiqu’il en soit, il n’y avait jamais qu’un seul moyen pour sonder les cœurs et les esprits : un efficace, imparfait, mais souvent clairvoyant.

La parole.

Approche de l’Ombre qui doucement, sans interruption, impose petit à petit sa présence : entre le drapé de noir, ce masque funéraire fait d’argile et toutes ses caractéristiques anonymes. Pas de genre, pas de sexe, pas de sang, pas de passé ou de futur : simplement un présent, une présence. Une Ombre qui se déplace, interagit à certains instants de l’existence de ceux qui veulent bien voir, ou entendre.

« - Faire des vagues. Besoin de présence, ou de reconnaissance, Enfant ? »

Comportement adolescent, ou la surface qui s’étiole ? Carapace sensible de l’individu.
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Re: Un coin à l'abris des regards
Ariana Hastings, le  Mar 19 Juin - 3:13

Le monde est plein d'ironies en tous genres. De la plus petite singularité au chemin de vie le plus imposant, si on se pose pour y réfléchir on ne peut qu'en rire. Ou en pleurer, selon le contexte, selon l'humeur… Ariana n'est pas fan de l'ironie. Elle ne manque pas d'humour, mais elle ne trouve aucun amusement quand la blague est aux dépends des autres, ou d'elle-même. Mais est-ce de l'ironie, du hasard ou une blague cosmique géante qu'elle soit interrompue dans ses pensées, tirée de son refuge temporaire, par une ombre portant un masque ?

Les mots la font sursauter, elle ne s'attendait pas à avoir de la compagnie. Puis elle se retourne et l'apparence la fait frissonner. Un vieux souvenir remonte à la surface. Ce n'est pas le même masque, mais elle ne peut empêcher la main portée à son cou, effleurant la trace invisible d'une soirée plus funeste que celle-ci. Mais, ce soir, elle n'a pas peur. Elle est parfaitement consciente du danger immédiat, et aucune force en elle de se battre, peut-être est-elle prête à partir ? Et puis, enfin, elle comprend la question et les mots l'interrogent. Elle se lève, se fait grande, ne serait-ce que pour parer à ce terme « Enfant » qui l'offusque presque. Mais elle n'a pas encore la réponse. Besoin de présence ? De reconnaissance ? Évaluer ses besoins, sonder son esprit, son cœur, ses craintes. Pourquoi les vagues ?


« Besoin d'ordre peut-être, et de contrôle. L'eau me calme, et être capable d'en faire ce que je veux est presque reposant. »

Elle ne sait pas d'où cette confession lui est venue, mais elle sûrement vraie si elle est dite si posément.

Ariana garde ses distances, elle ne sort pas sa baguette. Elle ne sait pas si ça marchera, mais elle essaye de faire comprendre à son interlocuteur qu'elle ne veut pas d'histoire. Elle ne lancera pas d'offensive, et elle n’appellera pas non plus ses connaissances au Bureau des Aurors. Elle laissera passer le Mangemort sans aller plus loin que quelques mots échangés, et elle espère qu'il en sera de même de son côté.
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Re: Un coin à l'abris des regards
Invité, le  Mar 19 Juin - 21:40


Pouvoir performatif de la parole, qui engage un réflexe chez l’individu, l’Enfant aux vagues en surface. De la vision périphérique, distingue une main apposée au coup. Comme un souvenir en acte. La répétition. Souvenir entraînant un geste, peut-être ? Incarner les Ombres ne se fait jamais sans conséquences ou réactions. Il n’y a pas d’indifférence au Masque qui lui, est l’anonymat. La représentation de ce qui a été vomi, délaissé, régurgité, laissé pour compte. Un condensé de croyances, de valeurs, d’idéaux et de moyens.
Bâtir, pas à pas, le chemin des Juste, jusqu’à la bouche dévorante de la Vérité.

Un sourire qui se dessine, fugace, alors que la pulpe est attentive, réceptive. Alerte, sous tension. Les mains gantées pourtant, sous la robe et la cape noire, sont jointes dans le dos, dans une posture affichant le détachement tranquille. Presque une certaine confiance. Un certain pari. Se sentir inatteignable, lorsque le masque de l’anonymat est apposé. Se sentir redevable, envers les êtres perdus. Avoir un devoir de présence à accomplir auprès d’eux. Afficher ainsi, une main tendue, sous les gants dissimulant la personnalité civile, peu importante au regard de la Cause. Se faire pilier-aux-âmes.

Avoir dans le regard, les ondulations de la matière. Comme une pierre caressant la surface, sans pour autant la briser.

Les mots ont une répercussion.
De nouveau, l’onde, qui se fait voix.
Avoir une sensation de familiarité, au bout de la langue, dans la description.
Alors que le sourire est peigné dans l’encre de l’amertume.

« - Vous êtes bien téméraire, Enfant, à vouloir avoir le contrôle des éléments. Du plus important, peut-être : générateur de vie et de mort. Eros et Thanatos au creux de votre main. Le regard est tranquille, entre l’infinité de l’élément aqueux, et la mise à distance de l’interlocutrice. La voix ne contient pas de reproche, simplement un constat, que l’on s’est déjà prodigué à soi-même. Seriez-vous en train de perdre le contrôle, Enfant ? Vous abandonnez votre main dans un lavabo remplit, mais ne parvenez pas à ne saisir ne serait-ce qu’une simple goutte. Un instant, goutte qui tombe, avant de concentrer son regard sur l’Enfant. A quel moment, avez-vous débordé ? »

Le regard derrière l’argile est incisif, mais il y a des traces, des résidus en limon, peut-être, d’une forme d’empathie. Ou du moins, quelque chose qui pourrait s’y prêter. Une ressemblance : celle d’une expérience commune. Le besoin de contrôle, sur soi, puis sur autrui, sur les éléments et son extérieur, afin de ne plus être une éponge pénétrée d’angoisse, ne plus être une passoire à émotions.
Etre un bol, tout simple, de terre et de vécu. Un bol médiocre, ni dans l’excès, ni dans la pauvreté.
Juste mesure.
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Re: Un coin à l'abris des regards
Ariana Hastings, le  Lun 23 Juil - 1:51

Mes plus plates excuses pour le retard.


En une simple phrase, une dizaine de mots, l'ombre masquée lui rappelle son pouvoir, désignant sa baguette comme épée de Damoclès pour toute personne croisant son chemin. Avoir le pouvoir de vie ou de mort entre ses doigts, ce n'est pas commun, et y pense-t-on assez ? Ariana baisse les yeux, tourne le bois de rosier dans un sens, puis dans l'autre, se concentrant sur l'énergie de l'or en son cœur.

Quelques métaphores aquatiques tombées à point, et la question. La question qui amène les larmes au bord de ses yeux. Elle les refoule.


« A quel moment, avez-vous débordé ? »

Pourquoi est-ce qu'elle veut en pleurer ? La question paraît trop intime tout en étant parfaitement ordinaire. Elle n'a pas débordé. Vraiment ? Et si c'était le cas ? Elle ferme les paupières le temps d'un instant, ravale les larmes. Elle ne déborde pas.

« Je ne vois pas de quoi vous parlez. »

Le déni est tellement plus simple.

« Et même si c'était le cas, pourquoi est-ce que je parlerais de telles choses avec quelqu'un… comme vous ? »

Elle essaye d'insérer autant de dégoût que possible dans ce dernier mot. C'est important. Elle n'a pas l'intention de s'ouvrir à cet inconnu sous un masque. Les masqués représentent tout ce qu'elle déteste. Et pourtant, elle aimerait bien se cacher elle aussi de temps en temps, juste histoire de respirer...
Kohane W. Underlinden
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Re: Un coin à l'abris des regards
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 27 Sep - 13:02


PV 84

Etre partie en avion, revenir en bateau. Après un bout du monde islandais aspiré à pleins poumons avec Arty, j’ai eu envie de pousser le voyage plus loin. Plus longtemps. Continuer, seule. Voguer jusqu’à la destination qui a animé mon cœur. La Finlande. Retrouver ce pays rencontré une fois, dans une fin d’hiver. Ce n’était pas la même saison, lorsque je suis arrivée. L’air n’était pas le même. L’ambiance non plus.
Pourtant, lorsque j’ai retrouvé l’auberge dans laquelle j’ai logé la première fois que j’y suis venue, un vent de familiarité est venu me cueillir.
J’ai pensé à Zélie, en entrant. La demoiselle rougissante qui s’est assise face à moi. Dans cette inexplicable attirance des aimants entre eux.
Surtout, j’ai pensé au patron de l’auberge. Fidèle à son poste. Derrière son comptoir.
J’suis venue m’asseoir.
Après quelques mots échangés en anglais, il s’est souvenu. De moi.
Je l’ai retrouvé tel que je l’avais laissé. Guilleret, paternel, chaleureux, accueillant. On a parlé. Longuement. De tout. De rien. Des fissures, surtout. Celles qui parcourent les âmes.
Il ne connaît rien du monde sorcier, encore moins du monde sorcier britannique. Il ne connaît rien du bouillonnement de guerre civile, des revendications étouffées et des tensions qui ne cessent de déchirer cette société forcée à être cachée.
Mais il n’est pas besoin de connaître tout ça pour entendre et comprendre la perte.
J’ai parlé du manque. J’ai parlé du vide. J’ai parlé des larmes trop amères et des questions incessantes. J’ai parlé de la notion de culpabilité et de la peur d’être seule.
Ca m’a fait du bien. De parler. A quelqu’un d’extérieur.
Qui ne sait pas d’où je viens. Ce que je fais. Ce qu’on me demande de faire. Ce que je suis tenue de faire.
Quelqu’un qui ne connaît pas Leo. Qui ne connaît pas Asclépius. Ne cherche pas à les connaître, écoute seulement ce que je souhaite en dire.

Plusieurs jours pour se ressourcer dans ce bout du monde finlandais.
Avant de repartir, valises sous le bras.
Grimper à bord d’un bateau. Qui me reconduira en Grande-Bretagne. Sentir passer le temps au rythme des vagues. Les minutes et les heures ont comme un goût de dilatées. Elles n’en finissent pas.
Et, enfin, nous arrivons. Le soir est tombé, depuis un moment.
Un sac magiquement agrandi sur la dos, je continue ma route. A pieds. Je m’éloigne des gens qui se pressent sur les docks. Pressés de s’occuper du navire. Pour qu’il soit opérationnel lorsqu’il repartira. Puis les gens qui vont, qui viennent. Dans le soir frais et humide.
Je m’éloigne du monde parce que j’aime ma solitude.
Bientôt, leurs images ne sont plus que souvenirs et leurs bruits se font lointains.
Je continue de marcher.
Je me sens à la fois lourde et légère.
Lourde de retrouver la Grande-Bretagne. Comme si cette île me pesait. Alors que c’est ici qu’est toute ma vie.
Légère d’avoir respiré un bout du monde. D’avoir parlé, écouté. Légère du temps partagé avec Arty. Puis, ensuite, du temps partagé avec l’aubergiste. Des mots qui sont venus. Tous seuls. Et de la sensation de m’être un peu libérée en jetant ces paroles au vent.

Je marche, sac sur le dos.
Lourde et légère.
Peut-être, un jour, ne serais-je plus que légèreté ?
Papillon, libère-toi de ton poids et prends ton envol.

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Re: Un coin à l'abris des regards
Invité, le  Mar 2 Oct - 16:31

La majorité de tes soirées sont passées à errer dans les rues de Londres, une sorte de d’habitude en tant que masqué. Un chamboulement de la vie que tu acceptais sans mal, il t’appartenait ainsi de troubler les consciences les moins averties, de pervertir celles qui pensaient déjà savoir, déjà pouvoir. Mais rien n’était faisable si les chaînes ne tombaient pas. Et tu ne le savais que trop bien. Alors tes mouvements de cape ne cessèrent d’arpenter le tout-Londres, en recherche d’une âme, soit connue, soit inconnue, qui te permette de lancer une discussion au creux de la nuit.

C’est sur les docks que tes pas te portèrent librement, habitués par les rencontres sous les halos de la lune à cet endroit-là. Et une silhouette, pas des moindres, alpague tes rétines. Un sourire se dessine sous le masque cicatriciel, et tu t’approches, doucement. Une âme qui avait un temps disparu des radars, une âme qui visiblement, faisait sa réapparition. Le sourire s’éteint, et la voix blanche prend la parole, doucement, lentement, insidieusement « Kohane ? Est-ce bien vous ? ». Au travers de la voix l’on pourrait penser qu’il y a une pointe d’inquiétude. Mais tu sais de quoi est capable la jeune femme. Tu le sais que trop bien.

« Voilà longtemps que nous ne vous avions vu ». Une pause, alors que tes pas se rapprochent de la silhouette, si ce n’est elle, ta baguette est prête à agir, à lancer un sortilège qui te permettrait de réduire au silence l’âme se trouvant ici. Sourire malsain sur le visage, la brume disparait et le visage s’offre à la lumière de la lune. La baguette peut être rangée, Kohane n’est pas une ennemie et tu le sais. Pourtant, rien ne dit qu’elle est encore une amie de l’Ordre Noir mais quelque chose, notamment dans votre dernière rencontre, te dis de lui faire confiance. Pour l’instant en tout cas.  
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Re: Un coin à l'abris des regards
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 4 Oct - 13:11


Le sol ne craque pas, sur ce béton dur et triste. Je me surprends à regretter la grande nature islandaise, l’air pur loin de tout et la civilisation presque inexistante. Regretter la tente planée au milieu de nulle part et seulement des mots en confidence au creux du soir pour animer la tranquillité silencieuse.
Ce soir, il y a du monde au loin, il y a des lumières de ville, il y a un macadam qui respire l’urbain et trop peu de végétation, il y a des pas incessants, des voix indistinctes que je n’écoute pas jusqu’à

ce qu’elle parte dans ma direction.
La voix.
Qui prononce mon nom.
Une question, quelqu’un qui n’est pas sûr de ce qu’il avance. Est-ce moi ou pas moi ?
Je pivote doucement, me demandant, un quart de seconde, si je dois dire que c’est bien moi ou prétendre être une autre. Ca dépend de qui vient de m’appeler, en fait.
Dans la nuit, vêtements en noir sur noir, il y a l’ombre. Que je reconnais rapidement aux profondes entailles sur le masque. Celle qui se fait appeler quatre-vingt-quatre, si ma mémoire est bonne.
Je reste immobile, sans bouger, à regarder l’étrange rencontre.

Elle fait remarquer le temps d’absence. Ou plutôt, le temps où l’on ne s’est pas vues, où je n’ai vu personne, aucun masque, aucune cape noire.
Seulement Arty, au bout du monde. Une tente en pleine campagne. Puis un aubergiste moldu.
Un temps reposant, pour souffler loin de tout.
Réajustant mon sac sur mon dos, je garde le silence quelques secondes, plisse les yeux pour essayer de mieux y voir dans la nuit. Il y a les réverbères au loin qui apportent un peu de lueur. Je n’ai jamais aimé leur lumière. Elle est jaunâtre. Elle tremblote. Elle est froide.
Aussi froide que celle qui éclairait le cadavre étendu en sang dans la neige.
C’est si vieux, tout ça. J’ai l’impression d’avoir vécu des milliers de vies, depuis. Assez, en tout cas, pour pardonner à Leo son acte. Ou, du moins, cesser de lui en vouloir, cesser de chercher à le haïr tout en ne pouvant qu’éprouver une profonde affection à son égard. Assez pour faire la paix. Avec notre passé. Et se tourner vers l’avenir.
Je contemple le masque ciselé.
Je repense à Leo.
A son propre masque.
Qui nous a permis une réelle discussion sans larmes ni rancoeur. Une remise à zéro des compteurs. Pour essayer de repartir. Avant qu’il ne parte. Réellement, pas métaphoriquement. Avant qu’il ne mette les voiles, pour des horizons inconnus.

-J’suis partie, je commence doucement. Comme j’avais dit. Je suis partie. Loin. Pas pour comprendre -je sais que je ne comprendrai jamais. Mais... peut-être pour essayer d’enterrer un peu le passé.

Vague haussement d’épaules.
En fait, je ne sais pas bien ce que j’ai cherché avec ce départ. Respirer autre chose que l’air britannique, pour sûr. Et après ?
Je fais un pas en avant, en direction de l’ombre.

-Et vous ? Vous vous êtes perdu.e sur les docks ? Ou vous cherchez aussi à fuir à bord d’un bateau ?

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Re: Un coin à l'abris des regards
Invité, le  Sam 6 Oct - 20:27

Sous le masque, ta bouche s’étire en un sourire. De la voir faire volteface et de savoir qu’elle va te reconnaitre. Comment en serait-il autrement ? Le masque de fer est reconnaissable, comme tous les autres Masqués, il est ta nouvelle identité, ce qui te permet de faire le nécessaire pour cette Cause que tu sais Juste. Il y a une réponse au bout des lèvres, et tu devines le besoin de s’éloigner, s’aérer. De reprendre part à une réalité inexorable qui oppresse et étouffe. Tu ne dis rien, te contentant d’écouter. Parfois c’était suffisant, d’autres fois il fallait ajouter des mots à d’autres pour tenter de convaincre. Il n’y a que deux mots qui s’extirpent, pourtant « Je comprends ». La compréhension était le premier pas vers un discours plus global, cherchant à trouver où se situer la jeune femme désormais, savoir si ses idéaux avait changés.

Et la question se retourne, sur toi, ton masque. Savoir si tu cherchais à fuir quelque chose, ou si, au contraire, tu t’étais perdue sur les docks. Rien de tout cela au contraire, tu lui indiques de la plus simple des manières « Je cherchais seulement les âmes perdues qui peuvent se révéler utile pour la Cause qui est notre ». Pas de fuite car tu ne peux plus fuir, tu le sais.

Les pas se rapprochent de l’ombre qu’est Kohane, les lumières des lampadaires sont faiblardes mais tu la dévisages sans peine. Son visage respire … la quiétude ? Sans parler de paix intérieure, il semble que son voyage, où qu’elle soit allée, lui ait fait le plus grand bien. « Vous semblez aller mieux. Beaucoup mieux. L’Ordre peut-il toujours compter sur vous ? ». Ne pas oublier les questions existentielles, celles qui permettent de mieux cerner les individus. Celles qui permettent, aussi, de savoir si la confiance doit rester de mise ou non.

Kohane W. Underlinden
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Re: Un coin à l'abris des regards
Kohane W. Underlinden, le  Dim 7 Oct - 14:29


Il est question plus d’âmes perdues que de fuite. Pourtant, à mesure que je regarde le masque meurtri de cicatrices, je me demande ce qu’il a pu fuir, ou ce qu’il continue à fuir, parfois, quand l’angoisse est trop présente. Peut-être ces blessures sont-elles l’unique moyen de laisser s’exprimer les failles intérieures, avant qu’elles ne se fassent trop grandes et nous terrassent.
Pourtant, l’autre se rattache au discours de la Cause, être là pour chasser des âmes en mal d’orientation, des âmes vacillantes à rallier -ou, au contraire, des âmes déjà bien déterminées qui n’attendent qu’une seule chose pour faire le pas.
Le mouvement de l’ombre me fait hausser les sourcils. Elle se rapproche, vient vers moi. Calme, je la regarde, n’esquisse pas de geste de recul. Comme une forme de micro confiance tacite, alors même que je ne la connais pas plus que ça. Elle a juste débarqué un soir d’été aux Trois Balais, alors que je rangeais mes graines. Et elle a remué le bouillonnement intérieur qui m’anime depuis que mon monde s’est écroulé. Tout en tentant de me ramener à bon port.

Je ne sais pas bien si je vais beaucoup mieux comme le dit le masque. Oui, je vais mieux. Pour l’instant. Mais peut-être n’est-ce que le contre coup du voyage. D’avoir respiré l’air du lointain à plein poumons.
Je viens tout juste de remettre les pieds en Grande-Bretagne.
Je n’ai retrouvé que le docks de Londres.
Je n’ai pas encore retrouvé les 3B qui tentent, tant bien que mal, se s’en remettre.
Je n’ai pas encore retrouvé Thermidor. Qui demeure immanquablement vide sans que je ne puisse rien y faire.
Je vais mieux. Mais j’ai, en même temps, le sentiment que les angoisses nocturnes ne sont pas terminées. Que les larmes sont toujours quelque part, au fond. Qu’il faut que j’évite de trop y penser sans quoi la blessure se rouvrira, sans autre forme de procès.
J’ai toujours cette boule dans la gorge chaque fois que je me rappelle Asclépius. Alors. J’essaie d’avancer sans. Mais c’est. Terriblement. Difficile.

-Oui

Murmure qui s’échappe en buée dans la nuit.
Un oui à sa question.
Un oui presque spontané. Mais qui est une évidence.
Asclépius était un utopiste idéaliste qui rêvait de liberté. Qui voulait se battre pour elle. C’est pour ça qu’on s’est mariés. Pour être alliés dans ce combat.
Maintenant, il n’est plus là.
Mais je peux continuer de me battre pour lui. En l’honneur de nos rêves qui nous tenaient. Où qu’il soit, peut-être qu’il serait heureux de ça.
Alors
Oui
Et regarder intensément le vis-à-vis.

-Est-ce que ça fait du bien ? D’accepter de présenter ses plaies et ses blessures aux yeux de tous.

D’un signe du menton, je désigne le masque. Pour que l’autre comprenne à quoi je fais allusions. Au failles sur le fer. Qui, j’en suis sûre, ne sont pas anodines.
Et peut-être que ça fait du bien.
De pouvoir les exprimer au grand jour.
Au lieu de toujours tout ravaler et cacher les crevasses.

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Re: Un coin à l'abris des regards
Invité, le  Ven 19 Oct - 23:16

Une acceptation lente et douloureuse, tu le savais, il lui faudrait du temps pour accepter la perte de ce qu’elle avait été, de ces autres qui la composait et qui avaient disparu. L’on se façonne autour de relations et souvent, trop souvent, les individus s’éloignent. Nous laissant alors seuls avec nos questions, avec des interrogations qui ne trouvent pas de réponses. Alors sous ton masque tu ne dis rien, te contente d’écouter.

C’est une question qui franchit les lèvres de ton interlocutrice, alors qu’un mouvement de sa tête t’indique qu’elle parle de ton masque. Balafré par la vie, ornait de différente cicatrice toutes plus effrayantes les unes que les autres. Tu réfléchis à sa question, y laisse passer un silence de quelques secondes, de quelques minutes. L’interrogation demeure dans ton esprit, bien que tu ne saches réellement si ce sont tes véritables blessures que tu exhibes ou plutôt le reflet de celles que tu infliges. Peut-être est-ce un juste milieu de cela ? Un équilibre paradoxal sur ta vie. Au final.

« Les blessures nous composent vous savez ? Celle que l’on subit mais également celle que l’on donne. Le plus dur n’est pas d’accepter de les montrer, mais plutôt de les accepter pour nous. Pleinement et entièrement. Accepter aussi qu’elles peuvent nous rendre faibles. Mais qu’on en ressort toujours, plus grandis. » Plus fort aussi, mais ça tu ne le dis pas. Le fer retient tout. Il a cette fonction cicatricielle aussi. Qui répare, qui permet de panser les plaies encore à vif.

Une nouvelle interrogation voudrait franchir tes lèvres. Mais plutôt que de poser une nouvelle question, tu consens à t’ouvrir davantage, à partager, un peu, avec elle. « Chaque cicatrice est le symbole d’un combat mené. D’une blessure. Du corps, ou de l’âme. Que l’on inflige ou que l’on supporte ». Manière détournée de dire qu’être Mangemort ce n’était pas être au-dessus : de puissants mages noirs, oui, mais avec des faiblesses. Comme chaque sorcier. Faiblesse qui se tarissait avec le temps, avec les Autres, parce qu’ils remplissaient les failles, pour ne garder que le meilleur. Pour la Cause.
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Re: Un coin à l'abris des regards
Kohane W. Underlinden, le  Sam 8 Déc - 23:06


On dirait pas comme ça mais... je suis en retard :mm:
Toutes mes excuses !

Visage-masque qui ne bouge pas, le silence qui demeure. Quelques secondes. Ou minutes ? Je perds la notion du temps.
L'autre paraît réfléchir à la question.
Avant de parler. De répondre. Sur des mots qui piquent, emplis d'une vérité que je ne peux que partager.

-Le plus dur n’est pas d’accepter de les montrer, mais plutôt de les accepter pour nous.

Cette phrase résonne étrangement en moi. Comme si je m'y reconnaissais.
On veut faire fi des blessures, comme si elles n'étaient pas là, parce qu'on croit qu'on est plus fort-e sans elles. Alors, on laisse de côté, on fait tout pour oublier, ne pas les accepter. On les cache comme on peut, pas forcément aux autres, mais à soi, en premier. Comme si, ne plus les voir, les ferait s'effacer à jamais. On enterre. Sous des tonnes et des tonnes d'autres pensées, d'autres préoccupations. Et parfois, on fait tellement bien le boulot, qu'on oublie. Mais on s'oublie aussi un peu.

Quand as-tu enterré ton coeur et quand l'as-tu oublié là ?

La voix d'Asclépius résonne, en parallèle du masque. Comme pour venir appuyer ses propos.
Je crois
Que je suis comme ce que le masque décrit.
Difficulté à accepter les blessures, manie de les enfouir dans un silence et un mur que je veux impénétrable.
Enterrer mon coeur pour mieux enterrer ses plaies.
Et
J'ai fini par l'oublier -sans doute.

L'Ombre continue, développant sa pensée. Le combat, infligé ou supporté.
Les marques laissées, sur le corps, sur l'âme, par ces luttes.
Je la regarde un temps, sans rien dire. Dans le noir de la nuit, ambiance des docks, tout près. L'odeur, encore, du voyage effectué. Le retour au bercail. Se faire cueillir par un Masque, par un hasard qui fait bien -ou mal ?- les choses.

-On a souvent du mal à les accepter, les blessures, je lui réponds, après avoir ressassé ses mots. Du mal à se dire que... qu'on a vécu ça. Un peu comme une honte, je crois. Et... on fait tout pour oublier. Pourtant, je pense que vous avez raison : on en ressort grandi. Mais...

Je m'interrompt.
Détourne le regard ; retrouver mes mots, mes pensées.
Je scrute l'horizon obscur, les lampadaires au loin, qui apportent un peu de lumière. Tellement artificielle. Tellement laide.

-C'est pas toujours évident.

Mon attention revient sur le masque.

-Vous n'avez jamais été tenté-e de tout enfouir, en espérant que ça passera ? Qu'on oubliera ? Moi, si, souvent. Et on m'a dit

Inspirer.
Une fois.
Reprendre contenance.

-On m'a dit que j'avais enterré mon cœur. Et que je l'y avais oublié. Comme si je m'étais oubliée, moi, à force d'enterrer tout ça.

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Re: Un coin à l'abris des regards
Invité, le  Mar 11 Déc - 17:21

Elle se dévoile peu à peu. Oh, tu la connais, bien sûr. Mais tu en découvres toujours un peu plus lorsque ton identité est secrète et que la sienne est visible. Les mots coulent de sa bouche, s’extipent sans difficulté aucune. Ou peut-être que, justement, elle retient la douleur que ses propres mots provoquent en elle ? Tu ne le sais pas, tu supposes. Mais rien n’indique que tu es dans la vérité de ses faits, dans la vérité de son vécu, de son passé. Alors tu écoutes, hochant la tête lorsqu’elle te confie que tu as raison : tu n’as pas tendance à t’exprimer sans avoir un minimum de recul sur ce que tu exprimes, comme si tu travaillais chacun des mots qui quittait ton masque pour être certaine de l’impact qu’ils auraient.

Cependant, un silence s’empare de la conversation, elle semble réflechir et tu ne la perturbe pas outre-mesure. Tu la détaille, la toise sans doute un peu. Est-ce que tu la juges ? Oui, et non, sans doute. Tu ne sais pas trop, bien trop dans l’attente de la suite des mots qu’elle veut te confier. Des questions qu’elle veut te poser. Et finalement, elle finit par le formuler « C’est pas toujours évident ». Un sourire doux, tendre, prend possession de ton visage. Si tu étais une amie, tu lui dirais probablement que ce n’était jamais évident, tu la serrerais dans tes bras, et lui proposerait un bon chocolat chaud pour se remette de ses émotions.

Mais tu n’es pas celle-ci, tu n’es pas une amie, quand bien même la sorcière s’est déjà confié à toi, épanchant sa tristesse sur ton épaule. Le souvenir te fait sourire alors que tu te rapproches d’elle. Comme un aimant attiré par une quelconque force magnétique dont tu ignores tout. Pourtant, bien loin des pensées que tu viens d’avoir, tu poses ta main gantée sur son épaule, contact doux, chaleureux, qui se veut de lui rappeler qu’elle est ce qu’elle décide d’être, pas ce que les autres veulent qu’elle soit. Et c’est exactement ce que tu lui dis « On vous a dit Miss, mais vous, qu’en pensez-vous ? Vous êtes, il me semble, la principale concernée. Vos blessures, votre passé, font partie de vous, sont intégrées en vous, que vous choisissiez de les enfouir ou non, elles vous appartiennent et vous appartiendront toujours. A vous, seulement vous ».
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