Un magasin moldu

Je pars du principe que voter RP est fini depuis le temps,
Pv intorrobangmom ‽

Il est des riens, des touts, des tours d'ivoire protectrices qui s’écroulent dans les nuits noires, la quenotte de la marmotte qui frotte encore ses yeux tout endormis, encore perdu dans les rêves qui suivaient leur cours lorsque tu l'as arraché au sommeil. Il est des nuits sans lunes ni fatigues à passer les heures du cadran à les regarder dormir, le cœur serré devant Enzo de savoir que tu es encore en capacité de créer de belles choses. Les yeux qui brillent devant Timothy qui suit son chemin de petit bonhomme encore préservé.

Mais pas ce matin non, la ville est encore somnolante que Timothy s'est déjà rendormi dans tes bras, et qu'Enzo marche sans faire attention à rien, un pieds devant l'autre, c'est déjà bien suffisant, jetant parfois un regard interrogatif vers l'adulte qui les guide dans les rues vides et propres. Regard auquel tu réponds d'un clin d’œil ou d'un sourire énigmatique. Il faut dire qu'hier soir Enzo s'est surpassé, et que tu as envie de vérifier quelque chose, un petit rien, mais une intuition, une brise étrange qui te pousse vers ce toit.

Alors tu le tires un petit peu pour qu'il continue d'avancer, avant de lui lâcher la main en arrivant au niveau de la lourde porte de métal, que tu déverrouilles simplement d'un léger coup de baguette, tu déverrouilles et soulève Enzo également, le temps de monter les marches du centre commercial en silence avant de finir sur son toit, vue sur la ville, ni banc, ni colline, ni pistolet à eau ou pilules, juste les enfants, toi assis.e au milieu, Enzo assis à côté, contemplant les couleurs du lever de soleil. Timothy endormi sur les jambes, le pouce entre les lèvres, il semble ailleurs, insouciant de ce qui peut bien se passer autour, alors tu lui caresses doucement l'épaule.

Il n'y a rien de plus que le silence. Et les nuances de pastels dans la chevelure d'Enzo qui copie les couleurs qu'il voir, le regard fixé sur le lointain, les yeux encore colorés par le sommeil, et une volonté de ne pas y céder.

Mon coeur s’est égaré en hiver, mais de gestes maladroits et répétés, les enfants parviennent à le pousser du nez vers les berges les plus lumineuses que ce monde avait pu porter. Ils grandissaient si vite, et de leurs rayons de soleil m’emportaient vers une vie que j’ignorais porter en moi. Ils savaient toujours quand cela n’allait pas, et me gâtaient (trop sans doute) de toutes les marques d’attention au monde.

Enfin, cela venait aussi de la tendance à se comparer l’un à l’autre, à entrer en rivalité pour mon affection, mais le retour de Ashton et leur envie de faire bonne impression semblait apporter une dynamique nouvelle. Ils étaient préoccupés par l’avis qu’il se formait des jeunes qu’ils devenaient. Et c’était si touchant à voir. Bon, Braeden était plus habile avec les adultes, et puis avec les enfants de son âge aussi, et ce depuis longtemps, mais Squirtle faisait des progrès énormes. Disons qu’il avait la plus grande marge d’évolution.

Un domaine dans lequel il dominait clairement sa jumelle était le vélo. Il s’y était mis en même temps qu’elle, mais comme cela ne nécessitait que peu d’interaction sociale, il aimait bien s’y réfugier. Je crois aussi qu’il aimait sentir les roues crisser contre les graviers et les pavés et tous les dénivelés que Londres avait à lui offrir. Il savait se régaler des petits instants du quotidien, et nous les révélait dans son silence.

C’est lui, en fait, qui me donna l’envie d’acheter des vélos plutôt que de juste en louer quand on était sur les quais. Et c’était, ce jour-là, la raison de ma venue dans un magasin moldu. Un gamin au bout de chaque main, je les trainais dans l’établissement ; ils n’aimaient pas trop faire les courses.

Pourtant, à la première occasion, ils me lâchèrent simultanément et disparurent le temps d’un cache-cache. Eclatant de rire, je courrais derrière eux, oubliant totalement la réalité bien matérielle des rayons, lorsque je vis Braeden percuter un enfant. Pressant le pas, je rejoignis le petit groupe familial qui se formait.
— Oh, je suis désolée ! Ils sont d'un tel élan de vie... Rien de cassé ?

Une mascotte
~ #19 RP unique ~

L'ancienne rouge et or s'étira et sentit ses vertèbres dorsales craquer. Cassée avant son heure... Elle grimaça et regarda autour d'elle, vérifiant qu'aucune voiture ne passait pour traverser la rue sur le passage pour piétons. En face, il y avait une animalerie et la blonde avait envie d'y faire un tour depuis un bon moment. Dawlish était une petite ville sympathique et elle n'avait pas encore eu l'occasion de tout regarder, plongée dans son projet d'écriture. Maintenant que son ouvrage était publié, Rikka avait du temps pour faire autre chose. Enfin, si on pouvait dire. Elle avait été acceptée en tant que Professeure à Poudlard et était sur les derniers préparatifs en vue de son premier cours. En effet, celui-ci débutait le lendemain et elle devait avouer qu'elle sentait une certaine dose de stress grimper. Alors, elle s'octroyait un dernier tour de détente.

La jeune femme avait passé l'après-midi à faire les boutiques moldues et avait trouvé de jolis vêtements à mettre par-dessous sa robe de sorcière. Puis, tandis qu'elle se mettait doucement en route vers son appartement à Poudlard, elle avait vu la devanture de la boutique plus loin. Puisqu'elle avait encore du temps devant elle, Rikka s'était dit pourquoi pas et voilà qu'elle traversait la rue pour y entrer. La blonde n'avait pas particulièrement l'idée d'acheter un animal mais elle savait que dans certaines écoles moldues, les professeurs avaient une mascotte. Ça pouvait être amusant...

Rikka entra et salua la personne du magasin qui était présente à l'accueil. L'endroit était différent de la Boutique d'Animaux Magiques du Chemin de Traverse ― en même temps, il n'y avait pas toutes les créatures magiques ― mais il y régnait presque la même atmosphère. L'ex- Gryffondor fit un rapide tour des rayons, réfléchissant à ce qui pouvait être fait. Un oiseau ? Trop bruyant. Un rat ? Certains pourraient en avoir peur. Une tortue ? Pas mal. Un hamster ? Pourquoi pas. Il y avait là d'autres animaux qui pouvaient faire l'affaire mais Rikka ne voulait pas passer des heures à tergiverser. Alors, elle fit un tirage au sort mentalement et... Les dés étaient jetés. Elle se rendit à l'accueil et demanda au vendeur à acheter sa petite bête...