Cours N°1 - Coeur de pierre / Coeur de glace

~ la matinée avait débuté merveilleusement bien. Levé en même temps que l'aube qui dessinait sur le parc de Poudlard des arcs orangés, il avait trouvé à ses côtés, une autre aube, celle de son bonheur. La nuit avait été courte, mais son ombre persisterait longtemps, pour son cours, pour les jours, semaines, mois à venir. Il l'avait laissée dormir profondément, ne déposant qu'un furtif baiser sur son épaule nue qui dépassait des draps. Il s'était éclipsé de son lit encore chaud jusque sous la douche, alors qu'il aurait aimé y rester pour écrire d'autres souvenirs impérissables avec la belle qui avait partagé son lit. Mais c'était ainsi, il le devait. Il ne l'avait pas dérangée. Il s'était habillé lentement, debout à côté de son lit, sans détacher son regard des cheveux bruns qu'il s'imaginait un instant caressé, sentir, une dernière fois avant de partir. Mais il savait qu'il allait les retrouver bientôt. Qu'il allait la retrouver... Lizzie...

~ Il avait quitté Poudlard alors que les élèves les plus matinaux entraient tout juste dans la grande salle pour rencontrer leur déjeuner du jour. Il était sorti ensuite de l'enceinte de l'école, puis avait transplané en direction de son manoir. Aube et Crépuscule, ses deux loups, (le premier blanc, le second noir), l'attendaient. Eux qui ne bougeaient que dans peu de ses rp's allaient avoir le droit de participer à son premier cours... Il ramena ses deux compagnons à quatre pattes jusqu'à Poudlard, et, sans prendre un déjeuner qui l'aurait pourtant revigoré après sa nuit, il prit la direction de ce qui allait être sa nouvelle salle de classe, une sacoche de cuir à la main.

~ Il tenait à ce que cela soit parfait, aussi y arriva-t-il une heure avant le commencement du cours. Les deux loups, parfaitement éduqués, trouvèrent une place désignée entre son bureau de cours, et la porte qui donnait derrière sur son bureau personnel. Il donna un coup de "Récurvite" dans toute la pièce, afin que toute parcelle de poussière en soit chassée. Il déposa ses affaires sur son espace personnel et installa un piquet à trois pieds en bois devant le tableau qui faisait office de support attendant un objet encore indéfini.

~ Il bougea deux tables qu'il accola à son bureau, côté de la porte d'entrée (donc à l'opposer de la porte annexe et de là où sont allongés les deux loups). Sur celle-ci, il ouvrit sa sacoche et en sortit un verre, une lampe à huile, un livre, et un paquet de chamallows... Puis il extirpa un objet emballé de forme ronde, qu'il posa sur son bureau. L'objet paraissait lourd. Il déplia soigneusement le papier qui l'enveloppait et mit ce qui ressemblait être une lourde pierre, sur le présentoir de bois en dessous du tableau, qui la maintenait entre trois petits piquets à l'axe inversé par rapport au pied.

~ Une fois qu'il eut convenablement fixé l'objet, il alla ouvrir la fenêtre la plus proche de son bureau, laissant un passage de vent agréable pénétrer dans toute la salle de classe. Il ne prit pas la peine de fouiller dans les armoires de la pièce, il comptait faire le cours à sa manière, peu importe les manuscrits qui pouvaient éventuellement dormir profondément au fond d'un tiroir, sous un nuage de poussière. Le mage n'était pas le plus grand expert du monde magique en terme de métamorphose, bien qu'il excellait pour transformer un corps vivant en un corps sans vie. Mais cela, il ne pourrait pas l'apprendre à ses élèves, hormis à une.

~ L'heure de son cours approchait à grands pas. Le mage fit un ourlet aux deux manches de sa chemise blanche et déboutonna les deux boutons du haut de celle-ci. Il ne pouvait se permettre de remonter plus ses manches, manquerait plus qu'un sortilège de désillusion touche son avant-bras gauche... Il retourna près de son bureau où il avait déposé sa baguette et fit apparaître une inscription au tableau à l'attention de ses élèves.

Merci de vous présenter à votre arrivée dans cette classe !

Puis prenez place, et dites-moi ce que vous pensez être cet objet !

~ Sous les mots, il traça une flèche qui montrait ce qui se situait en-dessous, à savoir le piédestal de bois et l'objet étrange...

????

~ Le mage vira la chaise de son bureau dans la pièce annexe, il ferait cours debout. L'heure fatidique était proche. Il se demandait ce que ferait Lizzie en le voyant, comment elle se comporterait dans son cours. Plus le temps passait, plus il sentait de l'excitation l'envahir. Entre l'envie de revoir sa belle et celle qu'il avait d'avoir de nouveaux élèves, il avait hâte que son cours commence...

Spoiler:

Théodore dévala les marches de l’escalier à toute vitesse, l’heure s’était écoulée plus vite qu’il ne l’avait souhaité et s’il l’avait su, il ne se serait pas arrêté à la Grande Salle pour récupérer quelque chose à grignoter. Il se sentait idiot de devoir courir comme cela dans les couloirs, mais pour son retard il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même.

Il slalomait les élèves avec aisance et frémissait à l’idée de faire perdre des points à sa maison s’il ne franchissait pas le seuil de la salle de classe à temps. Il fut soulagé d’atteindre le couloir où il avait cours en un temps record. Son sac bandoulière sur l’épaule gauche et un croissant dans la bouche, il ralentit sa cadence et en profita pour engloutir le petit-déjeuner sommaire qu’il s’était organisé.

Ensuite sans même réfléchir, il déboula dans la pièce essoufflé, mais à l’instant où il s’aperçut qu’il était le premier élève arrivé, il s’arrêta net le souffle coupé. Machinalement, ses yeux se posèrent sur son professeur, il se sentit devenir rouge et gêné, et il lâcha instinctivement entre deux respirations successives :

— Bonjour.

Théodore posa ensuite ses yeux sur le tableau de la classe puis sur ce qui se trouvait sur le bureau de Mr Evan, il sentit sa gorge s’assécher. Il n’avait jamais vu un tel objet face à lui. Toutefois Théodore décida de commencer par le plus simple et enchaina assez naturellement :

— Je suis Théodore Sourdebois, élève en sixième année chez Serdaigle.

Il désigna du doigt l’insigne de sa robe en cherchant quelque chose à rajouter, mais il ne voyait pas ce qu’il pouvait dire de plus. Quitte à ne pas développer davantage sa présentation, il devait répondre à la devinette du professeur Evan. Il se concentra, mais sous la panique et suite à sa course dans les couloirs, il avait l’impression que le sang n’irriguait plus son cerveau. Trouver la réponse tranquillement dans son coin aurait pu être facile, mais en oral improvisé devant son nouveau professeur de Métamorphose l’était beaucoup moins.

Il hésita un instant, puis chercha un quelconque indice dans la pièce. Quand son regard se posa sur les deux loups (un noir et un blanc) allongés derrière le bureau du professeur, il se figea. Théodore se tourna effaré vers Mr Evan, mais un raisonnement se mit rapidement en place dans sa tête. Deux loups, deux couleurs. Le noir et le blanc réunis, c’est l’équilibre.

Il était quasiment certain de faire fausse route, mais une mauvaise réponse pouvait toujours être mieux que pas de réponse du tout. Après un silence probablement trop long, il s’avança sur la définition de l’objet :

— Pour ce qui est de la sphère sur votre bureau, j’ai peut-être lu quelque chose dessus. Ce pourrait être une pierre de fusion. On dit que ce sont ces pierres qui sont à l’origine des créatures hybrides, vos deux loups pourraient faire de parfaits cobayes.

Théodore s’installa à la première table de la rangée du milieu et sortit son livre de Métamorphose, il n’osait plus regarder son professeur après avoir avancé de tel propos, et espérait qu’un autre élève allait bientôt rentrer dans la salle de classe pour lui faire oublier sa bêtise.

Ce sont les piaillements agaçants des oiseaux qui extirpa, en premier lieu, notre Jaune & Noir du monde des songes, leur chant sempiternel avait pour accoutumance de courroucer l'éphèbe qui peinait d'ores et déjà à garder ses mirettes ouvertes. Il se débattait tant bien que mal avec le fin tissu qui lui avait fait office de couverture cette nuit là et cela n'échappa guère à l’œil hilare d'un de ses compagnons de chambrée qui ne se fit pas prier pour ruer Aubrée de cinglants coups d'oreiller, au plus grand dam de ce dernier. L'ire que portait le Jaune & Noir à l'égard du sorcier ne put qu'accroître au vu des coups assénés. Les plumes garnissant ce même oreiller finirent bien assez vite par virevolter en tout sens dans la pièce orbiculaire, si bien qu'elles finirent par tapisser le sol carrelé d'une fine couche duveteuse. C'est dans un geste presque machinal que Aubrée mit fin à cette mascarade barbifiant ; « Gastronauseus » s'échappa de sa bouche encore pâteuse tandis qu'il pétrissait avec une certaine véhémence le manche de sa baguette.

- Sombre crétin. Ajouta le Français furibond, sourcils froncés.

En temps normal, ce petit échange anodin aurait galvaniser le jeune Aubrée mais depuis l'accrochage – Et ce après s'être donné en spectacle devant nombre d'élèves médusés – qu'il avait eu avec Horatio MacQuarrie dans l'un des vastes corridors du château l'avait quelque peu exacerbé.

- Et ne t'avise plus de me mettre en colère de si bon matin, Alvin. Je n'ai pas le cœur à jouer, encore moins à te faire du mal. Lui dit-il alors que son compagnon de chambre se tordait de douleur, évacuant la bile qui rongeait son œsophage par intermittence.

Mollasson au possible et après s'être dégagé des draps qui l'emprisonnaient depuis approximativement deux longues minutes, Aubrée finit par fouler le carrelage algide mais étonnamment douillet pour se rendre dans une salle de bain adjacente. Rien de mieux qu'une douche revigorante pour vous remettre un homme d'aplomb, n'est-il pas ? Apprêté et tiré à quatre épingles, le Jaune & Noir se rendit de nouveau vers sa couche afin de réunir tous les éléments nécessaires dont il aurait besoin pour son cours de métamorphose. Il se racontait même entre élèves que ce monsieur Evan était une personne acrimonieuse et sans scrupule, des bruits de couloir à n'en pas douter et pour dire vrai, le Jaune & Noir se fichait éperdument de qui pouvait être son Professeur … Du moment que cela rapportait des points à sa bien aimée Maison, il n'avait nul besoin de se plaindre davantage. Ses effets personnels placées dans son sac de toile, Aubrée était fin prêt à tirer tous les secrets que recelaient la métamorphose et culotté comme il était, il ne se priva pas d'un petit-déjeuner copieux dans la Salle Commune circulaire des Blaireaux et Blairelles, entouré d'une poignée d'amis qui se rendaient eux aussi à leurs cours respectifs.

Une fois en-dehors du terrier et la pense bien remplie, le Jaune & Noir se dirigea non sans mal dans le cœur du Château. Quelle idée sordide avait eue Helga Poufsouffle de placer sa Salle Commune près des cuisines ? C'est ce à quoi songer Aubrée à chacun des pas qu'il entreprenait à travers les couloirs sans fin de Poudlard. Il faut dire que même après toutes ces années passées dans cette école il était ardu de se rendre dans une salle de cours sans se perdre au moins une fois dans l'enceinte du Château. Toutefois le Jaune et Noir parvint à arriver indemne jusqu'à la porte qui donnait à son tout premier cours de la matinée. Ses phalanges martelaient la porte de bois qui ne tarda pas à s’entrebâiller sous la force de ses gestes virulents. Deux hommes étaient présents, et l'un d'eux était irréfutablement leur Professeur. Il fit fi du Serdaigle avant de se placer impunément devant le Serpentard qui leur apprendrait mille et une chose durant cette matinée qui s'annonçait déjà mouvementée.

- Je me nomme Monsieur Aubrée d'Estresse, Professeur, élève en sixième année. Déclara l'éphèbe aux traits étrangement féminins qui lança parallèlement une œillade aux deux canidés qui semblaient de marbre.

Après s'être présenté comme stipulé sur le tableau, le Jaune et Noir vint s'asseoir dans la première rangée, les mains agencées sur son écritoire. Cependant, il ne montra aucun intérêt, du moins pour le moment à la sphère trônant sur le bureau qui lui faisait face. Qu'avait-il en tête pour être si taciturne ?

C'était un quotidien pour Laurae. Se lever avec la gueule de bois dû à ses boissons du soir, ou alors sortir de son lit ou elle avait passée la nuit à travailler, ayant emprunté les rouleaux de copie de la reserve dans la bibliothèque du Club ou elle y avait accès. La jeune femme s'étira un long moment avant de bailler, la bouche pâteuse. Elle passa près des douches, se lavant pendant près d'une dizaine de minute, puis s'habilla et parti dans la Grande Salle manger un morceau. Ceci fait, brossage de dents dans les toilettes des filles ou personne n'allait presque plus à cause de Mimi, et prit ses affaires direction le prochain cours de Métamorphose.

A ce qu'il paraissait, c'était un nouveau prof qui s'en chargeait. Dommage, elle avait beaucoup apprécié la performance de son ancien professeur... En entrant dans la salle, elle vit avec curiosité deux loups, et un trucs tenu par des piliers qui semblait être une pierre assez lourde. Cherchant son professeur du regard elle le vit, et se présenta poliment. Il était inutile de savoir dans quelle maison elle appartenait, puisque son badge était sur sa poitrine.

- Je suis Laurae Syverell, 7e année. Enchantée Professeur.

L'objet ressemblait étrangement à une pierre de Fusion. Mais Laurae n'avait aucun indice quand à l'objet qui allait être fusionné... qaund son regard croisa le pelage noir ébène d'un Loup, et d'une blanche licornienne de l'autre. Elle sourit puis vint s'installer avant de voir ce qui était écrit sur le tableau, levant alors la main elle proposa sa version.

- Comme mon camarade vient de le dire, je pense que cette pierre est utilisé pour fusionné deux corps en un seul.

Elle reposa sa main, puis attendit que les autres s'installent afin que le cours puisse commencer.

Comme à son habitude, June était très matinale. Elle adorait se lever tôt et découvrir le château presque vide. Ludy, sa chouette, s'agita légèrement lorsqu'elle avait senti que la jeune Poufsouffle était réveillée, mais s'était calmée après que June lui ait donné à manger et qu'elle lui ait caressé le bec. Elle s'habilla d'un jean et d'une chemise blanche et enfila sa robe de sorcier par dessus avant de se rendre dans la Grande Salle prendre son petit-déjeuner.
Elle était presque vide et la table des Poufsouffle ne devait pas compter plus de six élèves, tout au plus. Elle s'installa tranquillement à côté de ses camarades et se servit une assiette d’œufs au bacon, un peu de porridge et d'un verre de jus d'orange. Elle se régalait chaque jour à Poudlard, peu de personne pouvait avoir la chance de manger si bien et à leur faim. Vu le temps qui lui restait avant son cours de Métamorphose, June prit le temps d'apprécier son petit-déjeuner, tout en feuilletant un livre qu'elle avait emprunter à la bibliothèque quelques jours auparavant. La Grande Salle se remplissait petit à petit par les élèves qui venait de se lever. Certains courraient même dans la Grande Salle prendre quelque chose à grignoter et repartaient aussi rapidement qu'ils étaient arrivés.
Elle retourna ensuite reposer son livre dans son dortoir et se rendit en cours de Métamorphose. Elle faisait partie des premiers élèves arrivés et en fut contente car elle n'aimait pas avoir tout les regards posés sur elle.

- Bonjour, dit-elle en apercevant son professeur de Métamorphose.

Ses yeux se posèrent ensuite sur ce tableau, demandant à chaque élève de se présenter puis d'essayer le deviner l'objet qui se trouvait sur le bureau. L'objet était une forme très ronde et ressemblait à une pierre.

- Je m'appelle June Evans, je suis un élève de la maison Poufsouffle en cinquième année.

Pour ce qui était de l'objet, June n'avait absolument aucune idée de ce qu'il pouvait représenter. Elle réfléchit durant de longue minutes et décida de dire quelque chose, bien qu'elle savait que sa réponse allait être fausse. Bien qu'elle aimait la métamorphose, June était rarement bien renseigner à ce sujet et ce genre d'objet de lui disait vraiment rien.

- Votre objet pourrait être une pierre qui permettrait une métamorphose physique lorsqu'on s'en servirait.

La jaune et noire aperçu ensuite les deux loups. Elle adorait les loups, son patronus en était même un, ça la représentait bien. Elle s'installa à une table à gauche de la pièce, au second rang et attendit patiemment l'arrivée des autres élèves.

Ce matin-là, Theophania s'était levée très tôt. Elle s'était tranquillement dirigée vers la grande salle où elle avait pris son petit-déjeuner avec une fille de Serpentard qu'elle ne connaissait pas. Elles avaient un peu discuté et une chose en entraînant un autre, la petite fille était en retard. Elle avait pourtant pris ses dispositions pour que ça n'arrive pas, mais encore une fois elle s'était laissé surprendre. En plus c'était son premier cours de métamorphose. Elle était vraiment curieuse de voir comment on allait lui enseigner cette matière, et plus que tout elle voulait donner une bonne première impression.

Quand elle se rendit compte que le cours allait commencer d'ici très peu de temps, Theophania s'activa. C'était une petite fille autonome et elle avait déjà repéré où se trouvait la salle pour ne pas se faire surprendre. Elle marche le plus vite qu'elle pu et finalement elle se retrouva parmi les premiers arrivés.

*Toute cette agitation pour rien* Au moins elle pourrait tranquillement choisir sa place.

Mais elle déchanta rapidement quand elle entra dans la salle. Elle fut tout de suite attirée par le tableau sur lequel était déjà écrit des informations pour les élèves. On lui demandait déjà de répondre à une question, et devant tout le monde en plus. Elle se maudit de ne pas être arrivée en retard finalement, elle aurait pu aisément se fondre dans la foule des retardataires. Mais la voilà qui devait répondre à ce problème. Une pauvre boule de pierre était posée et elle devait savoir ce que c'était. Elle qui n'y connaissait vraiment rien ne voyait pas comment elle pourrait répondre. D'ailleurs sa mère lui avait toujours dit de ne jamais ouvrir la bouche si elle n'était pas sure de savoir la réponse. Elle s'épargnerait la honte. Mais ici évidemment il paraissait impensable de ne pas répondre, elle passerait immédiatement pour une espèce de cancre décérébrée.

Elle s'avança vers le bureau et commença par saluer le nouveau professeur. Bien qu'elle soit tétanisée, elle tentait de garder la tête haute et le dos droit comme on lui avait toujours dit de le faire.

- Bonjour professeur. Elle observa un petit silence avant de reprendre, Je m'appelle Theophania Fitzgerald, je suis en première année à Serpentard.

Cet espèce d'objet dont elle devait trouver la nature la laissait vraiment perplexe. Elle n'avait jamais vu rien de tel et se doutait bien qu'il ne s'agissait pas d'un simple caillou. Elle semblait très lourde. Jamais dans toutes ses excursions dans la nature, Theophania n'avait rencontré quelque chose d’approchant. Elle prit son courage à deux mains et murmura en s'approchant un peu du professeur :

-Euh.. Elle se reprit un instant car elle ne voulait pas passer pour une idiote. Quand elle recommença à parler, sa voix était plus déterminée. Je ne sais vraiment pas ce que peux être cet objet professeur, un œuf peut-être ? Bien que je ne vois pas ce que ça pourrait bien faire ici.

Elle se tut rapidement. Elle savait pertinemment que ce n'était pas la bonne réponse. Son menton qui d'habitude était relevé et lui donnait un air déterminé, s'affaissa un peu et elle tourna les talons pour trouver une place dans la salle. Il ne fallait pas qu'elle soit trop loin si elle voulait suivre mais pas trop près non plus sinon on risquerait de l'interroger, et elle ne voulait surtout pas entacher le nom de sa maison en se rendant ridicule.
Elle se dirigea vers le second rang des tables. Voilà qui serait parfait. Elle prit conscience que deux loups était tranquillement allongés dans la classe et sans être effrayée, elle se mit à les contempler. Elle avait toujours adoré les loups. ils étaient à la fois élégants et impressionnants.

Il était huit heures du matin. Roch, les yeux encore à moitié fermés et la bouche encore toute pâteuse, se dirigeait vers la grande salle, pour aller prendre son petit-déjeuner. Il avait comme à son habitude, eut une bonne nuit de sommeil mais un réveil laborieux, chose qui ne comprenait toujours pas, même au bout de six ans d’étude à Poudlard. Le château, avait peut-être reçu une malédiction, obligeant les élèves à ce levé difficilement. Pour ne pas arranger les choses, son lit avait essayé de le prendre en otage.ne ne voulant pas laisser partir le Serpentard sous aucun prétexte. Le français réussit finalement au bout de 20 minutes d’efforts exceptionnelles, enfin à se libérer de son étreinte infernale, non sans mal.
Après avoir pris un copieux petit-déjeuner, à base d’œufs brouillés, café au lait, jus d’orange pressé, le serpy maintenant en pleine mesure de sa forme, se dirigea vers le premier étage, où se trouver sa première leçon de la journée, celle de métamorphose. Les bruits de couloirs disaient, qu’un nouveau professeur devait enseigner cette matière. Cela ne gênait nullement l’adolescent. Comme disait un bon ami à lui, peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Cinq minutes plus tard, après avoir au passage salué quelques connaissances, voici donc le garçon en face de la porte d’entrée en bois de chêne de la salle de cours. Il frappa trois fois de celle si et rentra. C’était une salle de classe tout ce qui a le plus normal au monde. Le professeur quand lui, se trouvait, au bout, devant un tableau ou était marqué

Merci de vous présenter à votre arrivée dans cette classe !
Puis prenez place, et dites-moi ce que vous pensez être cet objet

Roch ne se fit pas prier et se dirigea directement vers son nouvel enseignant, glissant au passage « bonjour la classe ». Bien qu’il soit Serpentard, le frenchy ne faisait pas attention au faîte que telle ou telle personne appartenait à telle ou telle maison. Pour lui tout le monde était égal et méritait le même respect, malgré les quelques pics lançaient parfois aux Gryffondors. Il n’empêche, qu’il adorait sa maison et qu’il aimait la rivalité qu’il y avait avec les trois autres. Cela mettait un peu de piquants lorsqu’il s’agissait de récupérer des points et faire gagner les siens.
Le français était maintenant en face de son enseignant. Il eut un petit sourire, même pas un instant d’effroi lorsqu’il aperçut 2 loups, un noir et un blanc, se trouvant à côté de la porte menant au bureau personnel de l’enseignant. Après William West et son corbeau albinos Ivory, c’était au tour du professeur de métamorphose de ramener des animaux. Le serpy espérait juste qu’il n’aurait à faire usage de sa baguette, comme il avait dû le faire avec le volatile du professeur de potion, lorsque ce dernier avait voulu voler la limace des mains du garçon. Roch réajusta sa cravate au passage, regarda le prof dans les yeux d’une voie douce.

- Bonjour Professeur, comme je pense que vous êtes un ancien du château de Poudlard, je vous souhaite un bon retour. Je me nomme Roch D’Almanarc’h, je suis en sixième année et comme vous avez pu le constater vous-même, je suis Serpentard. Maintenant que nous avons fini avec les présentations, passons à l’objet que vous nous avez ramené.je vais être franc, je n’ai aucune idée de ce que cela pourrait être.

Roch s’installa ensuite sur la dernière table à gauche de la classe. Il posa son sac en cuir de vache et sortie une plume, un encrier et une feuille en attendant le début de cours.

Louna était de bonne humeur aujourd'hui. La jeune fille savait qu'elle allait assistait à son cours de métamorphose auquel elle n'avait jamais eu l'occassion d'aller et ça la rendit heureuse de pouvoir découvrir d'autres choses. Elle avait entendu que c'était un nouveau professeur.
L'aigle avait tranquillement prit son petit déjeuner, s'était lavée, mit son uniforme en se rendant compte qu'elle avait peut-être prit un peu trop son temps.

La jeune fille déambulait dans les couleurs à toute vitesse. Elle était en retard ! Pour un cours avec un prof qu'elle n'avait jamais vu.

On allait pas la croire sérieuse, mais pas du tout! Elle allait se faire passer pour un de ces élèves perturbateur, qui s'amusent plus à faire le zozo en cours que écouter et faire gagner des points à leur maison.
Quand elle arriva dans la classe, tout le monde n'était pas là! Ouf ! Cela la rassurait. Les élèves qui étaient arrivés étaient presque tous des Poussoufles, outre un Serdaigle et un Serpentard, ce qui la fit sourire "Poussoufle. Ahah. La maison de l'ambition, ça m'étonnerai qu'ils soient en retard eux !"
L'aigle observa d'abord la classe. Dans cette salle, il y avait deux loups, loup, de l'ancien français leu, et du latin lŭpus: Mammifère d'alimentation carnivore à l'allure de grands chiens. Ce qui l'effraya "Mais pourquoi des loups en cours de méthamorphose ? !. Et il y avait un objet qui paraissait bizarre. Un objet en cours de métamorphose? Ça c'est surement en rapport avec la métamorphose, pour transformer une chose en une autre, qu'est-ce-que ça pourrait être d'autres ?
Elle entra tout doucement dans la salle et s'approcha du professeur les yeux baissés et les mains qui tremblaient. "Bon-bonjour professeurrr. Déso-lé-lé pour le re-tard." Elle fit une pause, puis reprit. "Je m'appel-llee Louna, je suis en 3me an-nnn-ée." "L'objet, j'imaaagggine que c'est un objet pour laaaaa métha-tha-morphose. Peut-être pour transformer un animal en objet, le contraire, ou prendre une partie d'âme d'une personne et la fusionner avec une autre partie d'âme d'une autre personne pour créer une autre âme. Ou prendre un organe, un membre et le fusionner avec un autre prendre, créer des choses, même des personnes. Transformer quelqu'un en monstre ? C'était des hypothèses qu'avait la jeune fille.

Elle scruta les chaises et alla s'asseoir.

Dylan Scott avait jeté un habituel dernier regard dans le grand miroir qui occupait un vaste pan du mur du fond du dortoir des filles de sixième année, dans la Tour des Gryffondor. Elle avait ajusté sa queue-de-cheval, vérifié que l'uniforme lui allait toujours aussi bien, et avait acquiescé, contente du résultat. Elle avait embrassé Royal, son chat encore endormi sur l'oreiller, était montée rapidement voir Nevosa, son hibou, et était descendue tout aussi vite pour prendre son petit-déjeuner. Elle avait consulté son emploi du temps, distraitement, songeant qu'au bout de six ans entiers passés au château, il serait bon de se rendre compte dès le début d'année qu'il fallait mémoriser les différents cours. Un de ses petits défauts, sans doute. Elle s'était aperçu qu'elle commençait, dès huit heures, par Métamorphose. Elle avait traîné des pieds, comme tous les jours, se remémorant avec délices les grasses matinées qui lui étaient généreusement offertes lorsqu'elle était avec ses parents. Évidemment, sa mère n'aimait pas du tout - le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, répétait-elle avec les sourcils froncés, comme si elle n'aimait pas non plus sous-entendre que le monde ne leur appartenait pas encore. Son père, lui, avait usé de ces matinées dans le lit plus que raison pendant sa carrière sportive. Et puis, elle avait regardé sa montre, constaté qu'elle allait être en retard, avait pressé le pas, histoire, aussi, de réveiller ces muscles qu'elle faisait travailler depuis tant d'années. Elle s'était arrêtée devant la porte de la salle de classe, avait inspiré profondément, avait vérifié machinalement sa tenue, et avait tendu la main vers la porte.

Dylan épousa rapidement du regard les coins de la pièce. La classe était propre, et totalement normale. Sept élèves étaient déjà présents, et la Lionne se félicita de ne pas être la dernière. Deux magnifiques loups se tenaient derrière le professeur, et elle dû mobiliser toute sa conscience pour ne pas être tentée d'aller les voir. Bien que ses animaux fétiches, comme le prouvaient Royal et son patronus, étaient les fauves, elle avait du mal à ne pas approcher tous les animaux qu'elle voyait. Elle lu les inscriptions écrites sur le tableau, s'avança vers le professeur, arborant déjà son habituel sourire éclatant. « Bonjour Professeur, fit-elle d'une voix presque trop Disney. Je suis Dylan Scott, depuis six ans chez les Lions. » Elle baissa les yeux vers l'objet en face d'elle. Elle était plutôt forte en devinette, habituellement, grâce à seize longues années passées à tenter de déchiffrer les mimiques et regards des gens en face d'elle. Une autre théorie de ses parents - si l'on connaît le caractère de la personne en face de nous, on peut plus facilement s'adapter à ce qu'elle souhaite entendre, et, par conséquent, se la mettre plus rapidement dans la poche. Combien de personnes s'étaient laissées prendre dans ses filets ? Elle repoussa cette pensée, chassant par la même occasion la pointe de culpabilité qui ne manquait jamais de lui piquer le cœur. Elle avait beau être une digne Kvam, le sang plus honnête des Scott coulait également dans ses veines.

Elle plissa les yeux, tâcha de se reconcentrer sur l'objet. Elle avait entendu deux des élèves avant elle parler d'une pierre de fusion, et, du coup, elle s'était convaincue que c'était la bonne réponse. Mais s'il y avait bien une chose qu'elle détestait plus que les imbéciles et ceux qui ne savaient pas s'habiller, c'était bien de ne pas être première. Elle préférait encore ne rien dire plutôt que de passer après d'autres - d'ailleurs, c'est ce qu'elle décida, et, avec un sourire qu'elle modifia pour qu'il devienne des excuses à lui-même, elle s'adressa à nouveau au professeur. « Je suis désolée, je n'ai aucune idée de ce que c'est. » Elle pivota sur ses talons, observa les sept autres élèves. Une de ses nombreuses manies, c'était de retenir presque tous les noms et visages qu'elle croisait. Elle fronça les sourcils, fouillant sa mémoire. Au premier rang, il y avait un Serdaigle de son âge - Théodore quelque chose, un nom de famille original. Sourde...Sourdebois. Elle se détourna, refusant presque inconsciemment de passer encore une heure au premier rang. Elle avait déjà donné, merci. Sur cette même rangée, un Poufsouffle dont Dylan n'eut aucun mal à retrouver le nom - Aubrée d'Etresse. Impossible d'oublier ce nom et ces traits. Son regard tomba sur une autre Poufsouffle, qu'elle connaissait, les deux filles étant liées par un point commun qui pouvait leur apporter pas mal d'ennuis - Laurae Syverell. Elle lui adressa un sourire, rappel de leur conversation à la TS. C'est fou ce que le monde est petit. Une troisième Jaune et Noire, très mignonne, lui donna un peu plus de mal. June, ça, c'était sûr - mais elle coinçait sur le nom. Tans pis - même si son esprit psychorigide refusait de passer à autre chose. Une première année Verte, Theophania ; une troisième année Serdaigle, Louna Sergle, et puis, Roch D'Almenarc'h, qui, en plus d'avoir l'un des noms les plus stylés de l'École, était plutôt beau gosse. Elle hésita un peu, pas longtemps, le temps de s'arrêter sur une solution.

Au final, a contrario de tout ce qu'elle aurait fait moins deux ans auparavant, elle s'installa sur une table vide, sur la rangée de droite, déserte. Elle resserra sa queue-de-cheval, ne pensant déjà plus au fait qu'elle n'avait donné aucune réponse, vérifia son maquillage, et installa soigneusement ses affaires - parchemin en face d'elle, plume et encrier au-dessus. Elle jeta un coup d’œil vers la porte d'entrée, pressée de voir entrer les autres élèves. Le taux de probabilité qu'elle ne connaisse personne était très, très faible, et son instinct de sociabilité reprit automatiquement le dessus. Elle triturait distraitement son pendentif aux couleurs de Gryffondor, ne sachant pas si elle attendait le début du cours ou le visage de son futur voisin de classe.

Le sommeil avait toujours été un problème chez Jade. Avec elle, c'était souvent tout l'un ou tout l'autre, le juste milieu ? Connait pas. Victime d'insomnies régulières, il n'était pas rare que la jeune Italienne soit plus fatiguée qu'autre chose. Sinon, c'était tout le contraire, elle dormait comme un loir pendant des heures et bonne chance pour la réveiller. Malheureusement, la nuit qui venait de se dérouler avait fait partie des nuits d'insomnie. Quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle tente, rien ne la poussait à dormir. Trop de choses dans la tête sans doute. Il n'y a rien de plus compliqué que les insomnies pour Jade, elle qui déteste ne pas être attentive en cours et c'est dur lorsque vous piquez du nez sans le vouloir. Étant donné que ce n'était ni sa première, ni sa dernière insomnie, la blonde avait prit l'habitude de rendre ces heures d'éveil un peu utiles. Alors, dans le silence du dortoir, elle lisait discrètement quelques uns de ses cours ou des bouquins plus libres, écrivait quelques textes au hasard, bref elle s'occupait.

Quand enfin, le soleil se décida à pointer le bout de son nez, l'Italienne se décida elle à se lever et s'habiller, discrètement. Sauf qu'elle ne mit pas l'uniforme. Ouh la vilaine. Non mais sérieusement, elle avait besoin de courir un peu et va faire un footing en uniforme. Faut être fou et apprécier les gamelles. Suffisait d'être discrète, enfin ce n'était pas quelque chose qu'elle ferait tous les jours non plus, enfreindre les règles ce n'était pas son truc, elle tenait bien trop à ses notes pour ça. Son petit sport matinal ne dura pas très longtemps, un quart d'heure tout au plus, il fallait avouer que Jade n'était pas des plus sereines à l'idée de se faire surprendre. Rejoignant la salle commune, l'adolescente prit une douche presque glacée, profitant du peu d'élèves réveillés. Il restait encore pas mal de temps avant que son premier cours de la journée débute. Temps utilisé pour... réviser, bien entendu. Enfin, elle prit tout de même le temps d'aller petit-déjeuner et enfin, rejoignit la salle appropriée.

Jade avait entendu dire qu'un nouveau professeur avait été choisit pour la Métamorphose et ça avait plutôt tendance à l'inquiéter. Bah ouais, à chaque fois qu'elle assistait à un nouveau cours, elle avait peur de ne pas parler suffisamment bien et de se faire engueuler. Elle s'améliorait, elle le savait, mais c'était loin d'être parfait et son accent marqué n'arrangeait pas les choses. L'Italie, c'était ses origines, elle en était fière, mais si ça devait la pénaliser pour les cours là c'était une autre histoire. Cependant, avait-elle le choix ? Non. Quoi qu'il arrive, Jade devait assister aux cours, tant pis, elle verrait bien.

Enfin, la jeune fille atteint la salle où le cour aurait lieu. Elle entra sans perdre de temps, gardant tout de même une allure raisonnable histoire d'évaluer la situation. Ok, ça commençait mal, il y avait déjà plusieurs élèves, la plupart lui étaient inconnus. Et en plus, les instructions au tableau étaient claires, elle devait s'exprimer. Devant tout le monde. Aïe.. Prenant une légère inspiration, Jade s'avança en observant ce qu'il y avait sur le bureau. Une pierre.. Ouais, à ses yeux bah.. c'était juste une pierre. Mais ça ne pouvait pas être aussi évident, c'était pas possible. Elle eut beau chercher, fouiller dans sa mémoire, essayant de se rappeler des choses qu'elle avait pu lire, Jade ne voyait absolument pas de quoi il pourrait s'agir. Arf, ça commençait vraiment mal ! Enfin à la hauteur du bureau, Jade se tourna vers le nouveau professeur avec son sourire habituel, presque gêné. Courage, on inspire, et on parle !

- Bonjour.. Je suis Jade Wilder.. En dernière année à Poufsouffle..

Ça, ça allait, ça faisait un moment que la blonde avait apprit à se présenter et dire dans quelle maison elle était. Seule trace de ses origines étrangères ? Son accent, bien sûr. Le plus dur était loin d'être accomplit. Il y avait déjà plusieurs élèves, mais elle avait le choix pour sa place, elle décida donc d'aller s'asseoir à coté de cette fille entrée juste avant elle. Fille nommée Dylan apparemment, qui avait répondu a peu près la même chose que ce qu'elle allait dire, c'est à dire "aucune idée". Elle reprit alors, pesant bien ses mots.

- Désolée mais.. enfin.. je ne sais pas.. Per m.. pour moi.. c'est.. une piet.. pie..rre..

Elle aurait voulu rajouter que c'était forcément autre chose, sauf qu'elle ne savait pas du tout comment dire ça en anglais. Alors elle ne s'y risquerait pas, tout simplement. Espérant que sa réponse ne serait pas trop prise pour du "je m'en foutisme", l'Italienne se mordit l'intérieur de la joue en rabaissant son regard pour tomber sur... des loups ??? Les yeux de l'Italienne s'illuminèrent littéralement, après tout, elle admirait à peu près chaque animal sur Terre. Et les loups.. des bêtes magnifiques. Ceux-là l'étaient tout autant, leur différence les rendaient incroyablement complémentaires, c'était assez déstabilisant. Si Jade ne se retenait pas, elle se serait relevée pour aller leur dire bonjour. Mais c'était impoli, alors elle se contenta de sourire, sans les lâcher des yeux, comme fascinée. Finalement, elle resterait facilement éveillée pendant ce cours, rien qu'en regardant les deux loups.

Encore une fois Maxine avait été rattrapée par ses maudites insomnies, cette fois elle n'avait pu dormir que quelques heures, elle avait donc attendu allongée dans son lit l'heure du petit déjeuner, pour éviter de se retrouver encore une fois à se balader dehors à pas d'heure, redoutant qu'un professeur la trouve. Une fois le soleil lève elle s'était décidée à se lever pour pouvoir prendre une bonne douche chaude avant de descendre. Une fois douchée et habillée, elle était enfin descendue. Arrivée dans la grande salle, elle se dirigea vers la table des serpentards, se rendant compte qu'elle était de nouveau dans les premiers arrivés. Tout en se demandant ce qui allait bien pouvoir se passer pendant le cours de métamorphose, qui serait le premier d'une longue journée, elle engloutit son petit déjeuner composé de toasts et de jus de citrouille.

Une fois fois qu'elle eu fini, Maxine se rendit compte qu'elle avait été plongée dans ses pensées pendant un long moment car des élèves l'entouraient maintenant et certains commençaient déjà à partir en cours. Elle pris rapidement son sac et se dirigea vers sa salle de cours, espérant ne pas être en retard, ce qui aurait été vraiment ridicule vu l'heure à laquelle elle était descendue de son dortoir. Marchant rapidement elle arriva très vite devant la salle et rentra immédiatement la tête haute.

La première chose que Maxine vit en rentrant de la salle fut les deux loups, qui n'aurait pu être plus différents, l'un été d'un noir sombre et l'autre d'un blanc pur. Puis elle aperçut le nouveau professeur de métamorphose ainsi que les instructions déjà écrites au tableau. Elle commença par la partie la plus facile, se présenter.

"Bonjour, je suis Maxine Andrews, septième année à Serpentard"

Puis elle observa l'objet indiqué par les flèches et essaya de trouver ce que c'était, malheureusement aucune idée ne lui vint à l'esprit. Elle reprit donc très sincèrement :

"Et je n'ai absolument aucune idée de ce que peut être cet objet!"

Cela fait elle se dirigea d'un pas rapide vers le fond de la salle non loin d'un autre élève de Serpentard arrivé avant elle. Attendant que le cours commence elle sorti ses affaires et se mis à observer les gens autour d'elle tout en se balançant sur sa chaise.

Ce matin-là, se sont des voix surexcitées dans le dortoir où il était qui réveillèrent Lïnwe. Il dormait avec cinq élèves de première année, dans la Tour de Gryffondor. Alors que les autres descendaient, il ouvrait lentement ses paupières. Le soleil se levait déjà à l'horizon, il tourna machinalement la tête vers sa montre qui était posée sur la petite table de chevet et vit que dans une quinzaine de minutes il avait cours.
Il s'habilla rapidement et ouvrit son emploi du temps: il commençait la journée avec une heure de métamorphose.

*Super, j'ai hâte de voir ce qu'il en est, ça a l'air d'être une matière vraiment intéressante.*, se dit-il.

Il avait perdu déjà cinq à dix bonnes minutes à trouver ses livres qui étaient rangés n'importe comment dans sa valise. C'est derrière une pile de chaussettes qu'il avait trouvé celui de métamorphose. Le jeune sorcier se précipita donc dans les escaliers, passa devant la Grande Salle pour prendre un toast ou deux et se hâta dans le couloir de métamorphose. Il était arrivé, fort heureusement, à l'heure mais il avait quelque peu le souffle court. Il vit qu'une poignée d'élèves étaient déjà assis et d'ailleurs, il en reconnut une en particulier, ils avaient passé le trajet pour aller à Poudlard dans le même compartiment. Par ailleurs, certains d'entre eux fixaient une pierre ronde.
Lïnwe avança de quelques pas et lut ce qui était écrit au tableau.

Bonjour Professeur, je m'appelle Lïnwe, Lïnwe Felagünd, je suis âgé de onze ans et je suis donc en première année à Poudlard, dans la maison Gryffondor, commença Lïnwe en regardant à tour de rôle les indications portées sur le tableau et le professeur qui se tenait debout devant le bureau.

Il regardait à présent l'objet bien mystérieux qui était posé sur un présentoir. Au premier abord, l'objet en question ressemblait plus à une testicule de troll qu'à autre chose, pensa Lïnwe.

*Mh... ou alors, est-ce peut être un cognard fossilisé ?*, continua-t-il tout seul dans sa tête.

- Ou alors..., murmura-t-il. C'est peut être un bézoard, professeur, mais nous ne sommes pas en cours de potion, alors..., ajouta-t-il à voix haute cette fois. Ou bien c'est une pierre sphérique qui permet de canaliser son énergie. Ou encore, je conclus sur une ultime suggestion, c'est tout simplement l'objet "cobaye" sur lequel nous pourrons appliquer nos travaux pratiques.

Ensuite, il prit place au troisième rang prêt de la fenêtre. Son attention était soudain absorbée par la présence des deux loups au fond de la salle de classe auxquels il n'avaient pas fait attention. Des loups... c'était son animal totem, il en rêvait souvent et il en avait déjà vu et touché. Il en était fasciné depuis tout petit et il eut la furieuse envie de se lever et d'aller les rejoindre mais il se contenta de rester immobile sur sa chaise. Par simple politesse et respect envers le professeur, il n'allait pas se faire remarquer dès le premier cours en caressant des loups... Enfin, il regardait une fois de plus la petite sphère en pierre en attendant l'arrivée des autres élèves.

La salle commune des Serdaigles était presque totalement déserte lorsqu'il sortit son nez d'un ouvrage poussiéreux qu'il lisait au moins une fois par année depuis des années; Étude sur la possibilité d'inverser les effets réels et métaphysiques de la mort naturelle, concernant en particulier la réintégration de l'essence et de la matière par Bertrand de Pensées-Profondes. Toujours intéressé par les hypothèses de Pensées-Profondes, il avait lu toute la nuit, avait oublié d'aller prendre le petit-déjeuner et ne s'était rendu compte de son presque retard qu'après avoir lu la dernière phrase de l'épais bouquin. Il avait la fâcheuse tendance à se perdre dans la lecture ou bien encore dans ses pensées, au point qu'il arrivait toujours presque en retard. Cerné et le ventre vide, il se dépêchait de ramasser ses trucs pour sortir de la tour de Serdaigle. Un escalier, deux couloirs, d'autres escaliers, la faim, la fatigue, encore un couloir. Ce n'était qu'au bout de six ans d'études à Poudlard qu'il parvenait finalement à s'orienter dans les dédales magique du château. Son sens de l'orientation était très moyen; il avait une fâcheuse tendance à s'attarder beaucoup trop longtemps sur les détails des peintures et des sculptures, prenant le mauvais chemin sans s'en rendre compte. Maintenant, il prenait la bonne route d'instinct.

Métamorphose. Il s'agissait là d'une de ses matières préférées, bien qu'elles étaient toutes ses favorites d'une certaine manière. C'était un sujet assez difficile qui le forçait à utiliser tout ses méninges.. C'était bien le cours où il avait l'impression d'apprendre le plus car sa jugeote seule ne suffisait pas; il devait étudier, se pratiquer et étudier encore plus. Donc, il était excité. Il avait hâte de finalement passer le seul de la porte et de voir ce que la professeure avait en réserve pour eux cette fois. Puis, après, il remonterait à la salle commune, commencerait et finirait un autre livre avant son prochain cours, beaucoup plus tard dans la journée.

Lorsqu'il passa le seuil de la porte, il fut étonné de remarquer qu'il y avait un nouveau professeur. Un, pas une, cette fois. Ghrystal ne l'avait encore jamais vu; c'était un nouvel arrivage ou simplement un très ancien élève. Ainsi, il ne savait même pas son nom, chose qu'il allait garder sous silence... il allait bien se présenter, non ? Parlant de présentation... le tableau à l'avant de la classe lui sommait de le faire, puis d'évoquer une hypothèse sur la... pierre qui trainait là. Se pliant à la première demande, le jeune homme se présenta, faisant face à la classe, d'une voix confiante mais clairement très fatiguée:

"Bonjour professeur, tous , il jette un regard aux personnes assises, ses lèvres s'étirant en un sourire chaleureux qui contrastait violemment avec ses cernes qui lui bouffaient le visage. Ghrystal Prendergast, élève de septième année chez Serdaigle."

Après cette petite présentation, il s'était retourné pour observer la pierre. Ça l'intriguait. Ça semblait être un caillou totalement ordinaire en dehors de sa forme parfaitement sphérique qui lui donnait l'envie presque irrésistible de le tâter, pour trouver des imperfections invisibles à l'œil nu. Il s'approcha du truc sur lequel était posé l'objet, levant sa main pour le toucher. Puis, à peut-être dix centimètres de la sphère, il s'arrêta, remettant sa main dans sa poche. On ne lui avait pas demandé de flatter la roche, donc il ne le ferait pas. Qui sait ce qui pourrait arriver si il le faisait ? Et aussi, c'était quoi ? Il n'avait vraiment aucune idée de ce que ça pouvait être et son cerveau était pas mal à off actuellement. Il s'inventait une hypothèse, quelque chose en lequel il ne croyait même pas, juste pour dire quelque chose.

"Je sais pas, c'est peut-être un œuf d'Augurey sur lequel on a lancé un sortilège de durcissement. Ou c'est peut-être juste une pierre qu'on aura à transfigurer en véritable œuf d'Augurey. C'est un cours de métamorphose, on transforme à peu près n'importe quoi en presque n'importe quoi, donc bon, dire n'importe quoi n'est peut-être pas totalement mauvais."

Il ne savait même pas si les œufs de phénix irlandais avaient cette forme. Il était vraiment fatigué et s'attendait à raconter des idioties pendant l'heure qui suivrait. Il aurait la chance de voir quel genre de personne était son nouveau professeur.

Puis, sa jambe gauche l'empêchant toujours de marcher sans boiter, il se rendit à une des tables où il s'assit à côté d'une collègue de maison, beaucoup plus jeune que lui. Il l'avait déjà vue, comme il avait déjà vu la majorité des personnes ici. Mais comme avec la majorité des gens, il ne lui parlait pas. Il essayait de se rappeler de son nom, mais il n'y arrivait pas. Ça avait rapport à la lune, à la nuit, non ? Bof, tant pis, il n'avait bien qu'à se tromper, on le corrigerait bien !

"Hey... Lune ? Ça va ?"

Il remarqua finalement les loups, son attention se détournant tout de suite de sur la Serdaigle. Un blanc, un noir. Qu'est-ce qu'ils faisaient là ?

Il était à peu près seize heures lorqu'Eléna dû se rendre en cours de métamorphose. Il y avait à présent un nouveau professeur qui remplaçait Quinn, mais la brune ne l'avait encore jamais vu et ne connaissait même pas son nom. Quoi qu'il en soit, Gilbert longea tranquillement les couloirs en direction de salle concernée. C'était son avant dernier cours de la journée. Une fois arrivée sur les lieux, elle remarqua que plusieurs élèves étaient déjà présents dont Laurae et Dylan, deux de ses amies. Avant d'aller s'installer, elle observa le tableau oû elle y vit inscrit quelques notes. Il fallait se présenter et essayer de deviner un objet. La brune s'approcha du professeur.

-Bonjour, enchantée. Eléna Gilbert, élève de Gryffondor en septième année.

C'était bref, mais ça suffisait. La jeune femme observa sur le présentoir de bois en dessous du tableau, un objet plutôt rond qui semblait être une pierre. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Eléna se remua les méninges. C'était sûrement une pierre aux effets métamorphes, mais impossible pour la lionne d'en sortir la moindre information. Elle le découvrirait sans doutes après.

-Cette pierre doit sûrement avoir des effets liés à la métamorphose, c'est tout ce que je peux dire.

Se retournant, Eléna adressa un sourire à son amie Poufsouffle (Laurae) puis à son amie Lionne (Dylan) avant d'aller s'installer au deuxième rang près d'une fenêtre. Elle pourrait alors observer le paysage depuis la classe de métamorphose avant le début du cours. Gilbert se demandait bien à quoi servait cette pierre et surtout, qu'elle était son utilité en métamorphose. La brune sortit sur sa table, ses parchemins, sa plume, son encrier puis son manuel de métamorphose qu'elle utilisait pour les cours de Cliodhna, peut-être qu'il lui serait utile.

Merry courrait légèrement dans les couloirs pour pouvoir arriver à l'heure à son avant dernier cours de la journée. Percutant quelques élèves au passage, la jeune fille finit par en avoir une douleur à l'épaule, après avoir foncé dans un garçon particulièrement grand et baraqué. Tant pis pour ça. Tout ce qu'elle voulait, c'était ne pas arriver en retard. C'est donc son sac sur son épaule qu'elle accéléra la cadence, se retrouvant bientôt dans le bon couloir.

En s'approchant de la porte, elle constata vite que la plupart des élèves étaient déjà arrivés. Elle rentra sans tarder et regarda le tableau, se stoppant net dans son élan. Elle lu attentivement ce qui y était marqué et s'avança vers son professeur, remarquant au passage les deux loups installés derrière le bureau, ainsi qu'une boule en pierre étrange. Intéressant. Et mignon. La tentation de caresser leur fourrure était bien plus grande que celle de parler au professeur... Mais elle n'avait pas spécialement le choix.

- Bonjour. Merry Harper, 5ème année à Gryffondor. Je n'ai aucune idée de ce que peut être cet objet... en fait, ça me fait penser aux boulets que lançaient les chevaliers dans le Moyen-Âge, avec leur catapultes. Vous voyez bien ?

Sans attendre de réponse, elle se retourna un sourire amusé sur les lèvres. Elle se doutait bien évidemment que ce n'était pas ça. Mais c'était la seule chose que cela lui rappelait alors bon... Elle le découvrirait bien durant le cours. Cours durant lequel elle serait assise à côté d'Eléna. La trouvant rapidement du regard, elle s'approcha d'elle et s'installa à côté de la lionne, sortant rapidement ses affaires avant de poser son sac à côté de la table. Devant elle, sa baguette, une feuille de parchemin, un encrier et sa plume fétiche bien entendu... Celle avec laquelle elle avait tant de bonnes notes... Et celle grâce à laquelle elle pouvait rapporter des points. Tout comme Eléna vers qui elle se tourna d'ailleurs.

- Alors j'ai raté quelque chose d'important ? Ou tout le monde est juste passé devant le bureau comme un automate ?