Alice fut également surprise de la présence de la Serpentard. Pendant ce temps, d'autres élèves étaient arrivés, mais toujours des têtes inconnues. Y'en avait même un qui était vêtu d'une drôle de façon, mais elle ne s'attarda pas là dessus. Alice était contente que le cours se fasse au lac. La chinoise ne voulait pas faire sa rabat-joie, donc elle se contenta de se taire et de ronchonner dans ses pensées. Tout le monde avait l'air de bonne humeur, autant pas gâcher ça, pour une fois.

La verte et argentée observa autour d'elle. Certains s'étaient déjà débarrassés de leurs capes, dévoilant leurs maillots de bains. Pas de pudeur. Ou peut-être que c'était elle qui faisait preuve d'un excès de pudeur. Beaucoup étaient descendus ici pauvrement vêtus, mais elle était venue entièrement couverte sous sa robe de sorcière. Pourtant, son corps était tout ce qu'il y avait de plus banal. Elle était grande, plutôt mince mais en forme, et même pas de cicatrice ou de marque dont elle pouvait avoir honte. Sous les rayons du soleil qui tapaient, elle commençait à avoir un peu trop chaud comme ça. Hésitante, elle commença à se défaire de son vêtement, se relevant pour pouvoir l'enlever plus facilement, puis repris place sur le petit pouf, mettant quand même sa robe sur ses jambes en guise de couverture. Les bras à l'air, ça allait déjà mieux, mais elle se sentait nue.

C’était le milieu de la semaine, un jeudi pour être plus précis. Contrairement à d’habitude, le rendez-vous pour le cours de Soin Aux Créatures Magiques avait été donné près du lac, en milieu d’après-midi. Le Professeur Blanchet avait précisé qu’il fallait ramener un maillot de bain une pièce (un short de bain pour les garçons) pas trop court et qu’il valait mieux ne pas trop manger le midi.

Suivant ses conseils à la lettre, Harmony avait décidé de ne manger en plat qu’une salade - tout à fait nourrissant tout de même quand elle est prise à Poudlard – et s’était permis de prendre en dessert une petite part de gâteau et du jus de fruit. Elle était finalement rassasiée mais pensait que le tout n’était pas trop lourd. Elle se sentait bien, le grand soleil de dehors aidant à cela.

Après son repas, la Serdaigle était allée dans son dortoir pour mettre son maillot de bain sous ses habits. Pour l’occasion, elle en avait pris un qui était de la couleur de ses yeux et de sa maison : Bleu. Bleu Azur, sa couleur préféré. Elle l’enfila rapidement puis descendit avec ses affaires de classe pour aller vers le lac de Poudlard.

Quand elle arriva au lieu indiqué, de nombreux élèves étaient déjà là. Ils devaient tous être arrivés en avance, pensant profiter du beau temps, puisque la Bleu et Bronze n’était pas si en retard que ça. Regardant autour d’elle, Harmony remarqua que Miss Blanchet avait choisi un coin sympathique à la fois à l’ombre et au soleil et avait installé quelques poufs dans de l’herbe grasse. Elle était assise dans un fauteuil, lunettes de soleil sur le nez, et semblait lire un livre. S’avançant vers elle, la Bleu et Bronze sourit et dit :

- Bonjour Miss !

Elle examina ensuite les têtes qu’elle connaissait. Il y avait Rachel, une Serpentarde déjà en plein conversation avec d’autres élèves et Lïnwe, son meilleur ami. Adressant un sourire à la première, elle se dirigea vers le deuxième et s’installa dans un pouf à côté du sien. Posant ses affaires, elle se tourna vers le Gryffon et dit d’une voix enjouée :

- Coucou Lïnwe ! Comment ça va ?

Même à poil — ou presque — le garçon crevait de chaud sous son apparat de licorne. Un instant après s'être assis, il rabaissa sa corne, ou sa capuche, ce qui était relativement la même chose et s'affaissa un peu plus encore sur son pouf. Il lui rappelait ceux de sa salle commune, aussi doux qu'une fourrure de lion et aussi fondant qu'une chocogrenouille. D'ailleurs, qu'en était-il de ces fauteuils ? Il enleva la vilaine pensée qui consistait à tuer un lion, en découper sa crinière et à se faire un collier de canines.

Décidément, le soleil lui jouait des tours. Et ce ne fut non pas la fraîcheur du Lac qui le fit revenir à la réalité, et à la vie aussi. Mais Harmony Lin, qui entre autre, était sa meilleure amie. La Serdaigle s'installa près de lui et engagea la conversation : « Coucou Lïnwe ! Comment ça va ? » Le garçon lui adressa un sourire avant de répliquer : « Hey. Comme une licorne ! Et toi, tu vas bien depuis la dernière fois ? » En fin de compte, le cours commençait plutôt bien.

Encore une journée de plus, un après midi de plus. Ai-je dormis cette nuit ? Je ne sais plus trop, je sais que je n'étais p as vraiment dans le dortoirs. Mais je me rappel m'être reposé quand même. Plus le temps passe et moins je dors, pourquoi ? Il n'y à aucune explication logique à cela … Je vais bien, je n'ai rien, je réussis les exercices facilement, je ne suis pas nul. Tout va bien, alors pourquoi ce sommeil absent ? Peut être que je devrais rejoindre Erundil plus souvent dans la salle commune. D'ailleurs, il me semble avoir vus son nom sur la liste d'élèves inscrit, ainsi qu'Esteban et Harmony. Je connais bien les deux premiers, la dernière je l'ai juste croisé dans un cours, rien de plus. Mais ai-je vraiment envie de la connaître ? Je ne crois pas, même si les Serdaigles ont tous l'air différent et surprenant à leur manière. L'avenir nous le dira. Je me suis malgré tout réveillé tard. J'ai petit déjeuné puis j'ai écris toute la mâtiné, divers textes, tentant de faire des rimes qui brillent. Des rimes que j'enquille avec plus ou moins de difficultés. C'était ma nouvelle distraction, ma nouvelle addiction. Le temps passait, les minutes s'échappaient. Je devais désormais me préparer pour m'envoler de ce nid d'aigle. Un short de bain ? Ouais, j'en ai un, un bleu pour représenter la maison. Certes je vais en cours, mais je vais aussi en compétition. Tout le monde doit penser à se pavaner dans leur tenus charnelle pour savoir qui est la plus belle. Pitoyable, j'y vais pour apprendre, devenir meilleur et rien d'autres. Rien à faire des gens, ils sont déconcertants … Tenue ok, affaires ok, cape d'aigle, ok. Je pars du dortoirs, descend les escalier de cette grande tour. Je ne prête pas attention à ceux que je croise, me prêt-il seulement attention ? Non certainement pas. La descente d'escalier se passe bien. J'arrive en bas, je pars dans le parc.

Le ciel est dégagé, il fait beau, c'est terrible. Le soleil est sûrement la pire chose qui existe, il brûle la peau, donne chaud et donne soif. Dire que tout le monde l'aime … La pluie et le froid sont bien plus accueillant je trouve. Je me demande de quoi sera fait le cours aujourd'hui, j'espère apprendre des choses. Des choses qui me permettraient de devenir meilleur, de progresser réellement. Je me demande bien de quoi traitera le cours. En tout cas la partie théorique promet, si nous avons nos maillots, ça doit être que nous allons vraiment nous bouger. Je traîne un peux, j'ai le temps de traîner. Je repense à certaines discutions, Erundil, Esteban … Pleins d'idées s'entrechoquent dans mon crâne, ces pensées me divisent. J'arrête d'y penser, en tout cas j'essaye. Mon regard se perd à l'horizon, il va de gauche à droite, de droite à gauche. Je commence à me perdre dans mes pensées, ces derniers nuits étaient … instructives ? Destructrice ? Affaiblissante ? Malfaisante ? Je ne saurais dire. Mon esprit se réveille et j'ai face à moi le cours. Des poufs avec des pouffy dessus, une mise en abîme ? Je n'arrive pas trop à savoir qui est dans quelle maison. Malgré tout j'en vois un, il était là, assis tranquillement. Je parle de qui ? Je parle de Nel, ce type était arrivé en retard au cours de Métamorphose, il avait fait perdre des points bêtement à sa maison. Il ne s'était même pas excusé, il avait fait comme-ci de rien n'était. C'était un lâche, un peureux, un « gentil » comme tout les jaune. Je ne m'étais pas bien aperçus tout de suite, mais je le regardais très méchamment, mon regard exprimait même du mépris pour ce Nel que je ne connaissais pas au final. Mais le peux que j'en avais vus, me déplaisais, comment pouvait-il accepter ça ? Bref, je récupère mon regard habituel, celui qui est pas trop déterminable. Celui qui est aussi bien, blasé, méprisant, hautain, malsain ou juste inexpressif. Je regarde la prof, je ne la connais pas, évidemment.

« Bonjour Madame, je suis Riri Vacuitas. Ravis de faire partis de votre cours »

Voix calme et claire. Comme on m'avait toujours appris à être polis avec la hiérarchie, je l'étais. Regardant autour de moi je vois Harmony,  je lui accorde un petit hochement de tête en signe de 'bonjour'. Mais je vois surtout, Erundil. Un léger sourire que je réprimande s'affiche sur mon visage. D'un pas déterminé je vais vers lui. Je le regarde, toujours ce regard de défie. Je m'assois sur un pouf à coté de lui, mais un pouf à l'ombre. Malgré le fait que je ne sois pas quelqu'un qui ouvre habituellement le dialogue, je décide pour une fois de l'ouvrir.

« Tu existe aussi en plein jour ? Pourquoi viens-tu ici ? Viens tu pour apprendre et t'améliorer ? Ou tu viens pour faire comme tout ces gens, exister pour ton image ? »

Je pose plein de question en un dialogue, mais c'était à l'image de mon esprit. Ma voix était grave et lente. Je lui tends la mains afin qu'il serre la mienne, je lui propose un bonjour. Quelque chose de rare et unique en son genre venant d'un Riri.

Les élèves viennent un à un, des Poufsouffles que je reconnais là, notammement Amy Stones, mais aucun de ces élèves ne m'ont accordé un salut personnelle, nichés dans leur coin à l'ombre ou au soleil, puis non loin de là, une discussion faisant palpiter le cœur des plus vulnérables entre Kohane et Rachel. Des serdaigles arrivent, toujours aussi droit comme des barres de I, sauf un qui sort du lot, un bonhomme avec son lot de cicatrices et de vie sûrement, je remarque Linwe et Lin. Je reste souriant, j'attends la prise de parole de la Prof et puis je regarde par derrière si Merry n'est pas arrivé, si tantôt elle arrivera un jour.

Je laisse couler... Gardant un esprit reposé et vif et à l'allure d'un éclair sur un balai en feu en plein match de la coupe du monde de Quidditch, je remarque l'étincelle qui brûle d'un air à vouloir dire : ''Qu'est ce qu'il fout là ce type?'' en mode vénère de la part d'un garçon dont je ne connais même pas le nom, un Serdaigle ? Serpentard ? Non, Serpentard, ça a plus de classe et ça ne dévisage pas un jeune homme de mon augure.

Le respect s'est perdu !


- Et toi ? C'est moi que tu regardes comme ça ? Annoncé-je fébrile devant l'assemblée.

ENFIN ! Oh bon sang, le retour du soleil. Le vrai, le pur, celui qui réchauffe la peau et vous donner mal aux yeux. Celui que Jade avait toujours connu. Étrangement, il lui paraissait toujours aussi différent de celui d'Italie, alors que c'était tout simplement ridicule. Mais que voulez vous, le mal du pays a la vie dure. Du mois en partie. Car encore une fois aussi étrange que cela puisse paraitre.. l'Italienne se sentait mieux. Plus positive, moins déprimée donc, elle allait tout simplement mieux.

Mettons ça sur le compte du retour de ce fameux soleil, histoire de ne pas trop se perdre dans des dizaines de réflexions toutes plus dingues les unes que les autres. Pourtant, les choses étaient loin de s'être arrangées autour d'elle. C'était même de pire en pire quand on y réfléchissait correctement. Mais plutôt que d'éviter les problèmes, la demoiselle avait décidé d'y faire face.. et de faire semblant de n'en avoir rien à faire. Elle était habituée, avait toujours agit comme ça alors pourquoi ne pas continuer ? Ça lui réussissait, ça on ne pouvait pas le nier. L'adolescente avait retrouvé un peu de son énergie perdue, son sourire - masque bien sûr, mais ça personne n'était obligé de le savoir - rayonnait plus souvent, elle se réfugiait bien moins dans ses pensées déprimantes et regagnait un peu qui elle était auparavant. Cela faisait un bien fou en fait. Ces changements étaient progressifs, peu visibles sur une simple journée par exemple. Mais les jours passent, le déclic lui-même n'avait eu lieu que deux semaines auparavant et là, oui, on pouvait dire que le changement était flagrant chez Jade. Elle était loin de la gamine toute sautillante arrivée à Poudlard il y a de cela quelques mois, mais le progrès prend du temps non ?

Étonnamment, ce changement de comportement avait également entrainé d'autres progrès que Jade n'espérait plus depuis un moment. Notamment son langage. Ayant trouvé une technique redoutable, elle progressait de plus en plus en anglais, trébuchant du coup de moins en moins sur les mots. Forcément, sa confiance en elle s'en voyait accrue. Elle pouvait faire des phrases correctes, bien qu'encore trop basiques. Mais elles étaient plus développées de jour en jour, car elle osait. Et elle progressait. Tout n'était pas encore parfait, mais le changement était là aussi notable. Tant de petites choses qui, mises bout à bout, vous comblent et vous apportent le réconfort manquant. Jade allait mieux. Jade se sentait bien. Malgré tout.

Alors en ce jour ensoleillé, c'est de bonne humeur qu'elle quitta le château pour rejoindre le parc. Au programme, cours de Soins aux créatures magiques. Une de ses matières préférées depuis le début, normal étant donné sa passion pour les animaux, magiques ou non. Cette matière était en quelque sorte une partie d'elle-même et l'adolescente avait envie de s'y rendre. Bien entendu, elle aimait les cours en règle générale. Apprendre avait toujours été et était toujours son truc. Passion légèrement altérée grâce aux méthodes archaïques utilisées en Défense contre les Forces du Mal mais soit. Il fallait passer à autre chose désormais, ce n'était pas ce prof qui allait changer qui elle était. Autant se concentrer sur ce qui valait la peine d'être vécu. En l’occurrence, le cours du jour.

Et ce.. malgré un petit détail légèrement problématique. Une semaine auparavant, Jade avait apprit qu'il faudrait venir.. en maillot de bain. Si bien sûr, ces instructions laissaient présager le thème du cours, ça ne rassurait pas beaucoup la jeune fille. En effet, Jade était et avait toujours été très pudique. Elle ne complexait pas particulièrement, fort heureusement, mais elle n'aimait tout simplement pas trop se dévoiler, sans avoir une raison particulière. Se mettre en maillot de bain devant toute une classe, ce n'était pas franchement quelque chose qu'elle attendait avec impatience, au contraire. Pourtant, il fallait bien qu'elle se prête au jeu. Mais hors de question d'arriver directement sur les lieux avec une tenue aussi légère, surtout en ayant l'obligation de traverser le château avant d'atteindre le parc. Alors la demoiselle avait bel et bien mis un maillot, joli et féminin d'ailleurs, mais elle avait gardé ses habits par dessus au moins le temps de rejoindre la "salle de classe" improvisée. Impossible de faire autrement, c'était une des nombreuses facettes de sa personnalité.

Profitant des rayons du soleil réchauffant sa peau, Jade laissa le temps filer peut-être un peu trop longtemps. Elle n'en était pas certaine. C'est après quelques minutes, ou simples secondes peut-être impossible à déterminer, qu'elle se rappela que le retard n'était franchement pas sa tasse de thé. Accélérant donc le pas jusqu'au lieu prévu, l'Italienne eu presque des sueurs froides en voyant tout le monde déjà présent. Bon sang, elle avait autant tardé que ça ? Non, visiblement non étant donné l'heure. Ils avaient simplement débarqué plus vite que d'habitude. Bah alors, tous pressés de commencer le cours ? La blondinette pouvait comprendre, elle était justement dans cet état d'impatience. Commençant par s'approcher de Miss Blanchet, Jade lui adressa un sourire plus franc qu'habituellement.

- Bonjour professeure !

Puis, elle tourna les yeux vers les élèves. Beaucoup de têtes connues, certaines même plutôt appréciées. Bon d'accord, vraiment appréciées. Non elle ne citera pas quelconque autre verbe, elle ne connaissait pas d'autre terme pour les qualifier. Du moins il était loin dans sa mémoire, dans sa conscience peut-être aussi, repoussé par son désir de contrôle d'elle-même. Étrange solution, mais c'était sa solution. Étant donné le monde déjà présent, Jade décida de faire plus général que des conversations individuelles.

- Bonjour tout l'monde !

Ton enjoué, cela faisait bien longtemps. Peu après elle repéra un pouf libre, mais son attention fut détournée. Et pas par n'importe qui.

- Et toi ? C'est moi que tu regardes comme ça ?

Gné ? Levant un sourcil face au ton agressif employé, Jade observa l'élève qui l'avait exprimé. Un Poufsouffle. Nel. Préfet lui aussi. Pourquoi est-ce qu'il s'énervait encore ? Jade se rappelait très bien du dernier cours de Métamorphose où il avait fait perdre quelques points à Poufsouffle, ou encore des rumeurs suite à un fameux cours de Défense contre les Forces du Mal, à l'époque où celles-ci étaient enseignées par un prof digne de ce.. Oui bon d'accord, c'est pas le sujet. Toujours est-il que Nel faisait décidément beaucoup de vagues. L'Italienne ne savait pas pourquoi, mais elle décida d'intervenir. Avançant vers le préfet, elle se planta près de lui et croisa les bras, sérieuse mais néanmoins souriante - à croire que ça ne la quitterait plus jamais.

- Bonjour Nel. Pourquoi cet.. énervement ? J'pense pas que c'est.. nécessaire.

Tapotant légèrement du pied suite à ma remarque avec un ton employé sur la défensive, néanmoins impulsif et axé sur une agressivité qui peut paraître naturelle mais tout à fait déplacé et hors caractère quand on me connaît vraiment. Car je suis un vrai tendre et j'aime pas qu'on me regarde de travers, ça veut dire qu'on a quelque chose contre moi et je préfère crever l’abcès direct que de la laisser s'infecter. Mais que voilà, Jade qui se met en face de moi, les bras croisés comme pour se défendre contre mon attitude qui se désamorce soudainement au sourire charmant de l'italienne.

- Bonjour Jade. Je m'énerve pas... Tu me connais, je suis pas du genre à m'énerver.

Est-ce bien vrai tout cela ? J'ai jamais fait de vague en cours de SACM, j'aime bien trop cette matière. Vrai que je me suis laissé aller en Métamorphose, mais j'étais fatigué et mon père avait subi un malaise la veille d'où mon ton froid et complètement à côté de la plaque à ce cours, vrai que je suis pas un tendre et je sèche souvent les défenses contre les forces du mal, c'est juste que je suis un autodidacte et je sais me défendre tout seul... Je peux le prouver maintenant si ça part en cacahuètes, mais ça ne sera pas le cas. Et bien que je sois une catastrophe en potion, mon dernier Optimal me laisse présager que j'ai un avenir pour être Auror un jour... Enfin, à penser à tout cela, j'ai complètement oublié la raison du pourquoi et du comment, je me suis mis à parler... Me laissant face à une Jade évasive. Je me frotte alors la tête, restant assis sur mon Pouf et l'invite à prendre place près de moi... Si elle le veut bien... D'ailleurs, ça fait plaisir de voir une tête connue à ce cours.

Je me sentais seul...

A peine assis que quelqu'un agressais déjà mes oreilles. Qui est-ce ? Ha ! C'est lui, le jaune sans sérieux, sans respect et sans savoir vivre. Hum ? Qu'est-ce qu'il me dit ? Mes yeux se posent sur lui, j'ai mon regard blasé, concrètement on peux lire « Je m'en fou » dans mon regard. Je le regarde jusqu'à ce qu'il finisse sa phrase. Il cherche les embrouilles ? La bagarre ? Un duel ? Je ne crois pas avoir quoi se sois à craindre de cet adolescent, mais la vérité, la réalité. C'est que je n'en ai rien à faire de ce qu'il me dit. Je détourne le regard de ce jeune homme pour de nouveau regarder Erundil. Je lui transmet un haussement de sourcils. Soudainement, une autre voix se fait entendre, une voix de fille, étrangère. Je la connais, c'est Jade. Enfin je la connais … Non, je l'ai croisé plusieurs fois, elle est dans tout mes cours, ou c'est moi qui suis dans les siens. Je ne sais pas trop, mais on s'en fou également. Elle le réprimande gentiment. Combat de préfet, prefefouffy. Nel répond.

* Qu'il est susceptible. Il se maîtrise très peu en plus de cela ... Ce n'est pas un "gentil" pour rien ... Bref ... *

« Bonjour Jade. Je m'énerve pas... Tu me connais, je suis pas du genre à m'énerver. »

Il ne s’énerve pas qu'il dit, ce n'est pas ce qu'il vient de faire. Je jette un regard à la situation. Qu'il est susceptible quand même. J'arrive à croiser le regard de la préfète, j'arrive à lui faire comprendre que ça n'en vaut pas la peine grâce un roulement d’œil suivit d'un haussement d'épaules. Peut être que si je n'en avais rien à faire je serais aller leur parler, mais je n'en avais vraiment rien à faire. Alors je restais là, regardant Erundil, lui tendant une nouvelle fois la main, ce gamin nous avais interrompu.

HRPG:

Il y a encore quelques semaines seulement, Jade se serait simplement assise et aurait laissé les deux élèves régler leurs comptes entre eux. Elle ne le répèterait jamais assez, se mêler de ce qui ne nous regarde pas n'est jamais bon, ça ne mène à rien. A part aux ennuis peut-être. Mais étrangement revigorée par son nouvel état d'esprit, l'Italienne n'avait pas l'intention de lâcher le morceau. Au pire, Nel s'énerverait contre elle ce dont elle n'avait strictement rien à faire, au mieux il se calmerait et tout irait bien dans le meilleur des mondes. Non ? Idéalisme, oui, et alors ? Cela changeait de sa déprime des derniers mois.

Alors non, elle ne plierait pas et garderait le sourire quelle que soit la réponse du préfet. Elle était arrivée au bon moment, du moins semblerait-il, Nel n'était pas encore trop énervé. Plus confiance certes, mais pas folle non plus faut pas pousser. Quoi qu'il en soit, il semblerait que son intervention ait calmé un peu le jeu. Enfin pas sûr que ça soit elle en fait, évitons le narcissisme. Il n'employa en tout cas pas du tout le même ton pour lui répondre.

- Bonjour Jade. Je m'énerve pas... Tu me connais, je suis pas du genre à m'énerver.

Hmhm. Voilà une explication peu convaincante mais Jade n'était pas du genre à poser trop de questions non plus. A partir du moment où il se calmait, évitant ainsi renvoi, perte de points et autres retenues, elle elle était contente. Oui, il lui en fallait vraiment peu pour être heureuse ces derniers temps. M'enfin. Pivotant légèrement, l'Italienne chercha des yeux la personne qui avait attiré le courroux du Poufsouffle. Les prunelles ambrées croisèrent alors le regard.. de Riri. Décidément, il était partout ces derniers temps. M'enfin étant donné qu'elle suivait le plus de cours possible, ce n'était pas vraiment étonnant. Le Serdaigle semblait assidu concernant les cours, bien qu'il avait l'air assez.. comment dire.. particulier. Non là pour le coup, la demoiselle ne trouvait pas de mot exact pour qualifier le bleu et bronze. Bizarre, les mots c'était pourtant son truc d'habitude, mais même en Italien elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Tant pis. Le regard du Serdaigle voulait tout dire. Heureusement qu'elle arrivait à comprendre plutôt facilement les choses de cette manière. C'est vrai qu'il parlait rarement, aussi. En tout cas, à sa connaissance, et sous réserve d'une mémoire parfois sélective. Très précis tout ça, n'est-ce pas ?

Comme lui, l'adolescente n'émit pas un seul mot. Elle ne fit que hocher la tête et se tourna de nouveau vers Nel.

- Justement, je te connais. Tu as.. mieux à faire, le cours promette.

Un léger sourire plus tard et la Poufsouffle décida de rejoindre le pouf qu'elle avait repéré en arrivant, avant cette.. "intervention". Elle, elle avait vraiment envie de suivre ce cours, de savoir ce qui attendait les élèves, ce qu'avait préparé la professeure. Chacun des ses cours était varié, forcément ça augmentait la curiosité de l'Italienne et lui donnait tout simplement envie de suivre, c'était aussi simple que cela. Et puis de toute façon, elle était de bonne humeur, alors elle voyait tout d'une bonne façon. Nah.

J'évite de trop regarder la professeure. Je dévisage plutôt l'eau. Hâte de voir ce qu'on va faire. Aller en surface ? Tout en profondeur ? Il doit y avoir pas mal de créatures là-dessous. Une vie végétale ahurissant. Cet endroit est bien préservé. Entouré par cette forêt. En compagnie de son vieil ami Poudlard.

Je n'ai pas le temps de voir apparaître des choses irréelles que quelqu'un s'approche de moi.

Riri.

Je sais que c'est lui, mais je le vois différent, son visage, la couleur même de ses yeux arrive à me surprendre. Il me parle, semblant étonné presque que j'existe.

- J'existe autant que le reste. C’est-à-dire de façon incertaine.

Je ne sais pas s'il aura entendu mes paroles. Son attention est attirée par un ailleurs. Puis il revient. Il me tend une main, que je sers, sans vraiment comprendre le geste. C'est amical je crois. Sommes-nous amis ? Son visage exprime divers sentiments à une vitesse impressionnante. Ses sourcils frissonnent, ils semblent parler bien plus que sa bouche.

J'ai entendu une voix un peu connue. La curiosité m'anime. Je me retourne. Jade. Je la reconnais. Lui souris. Est-ce elle qui aura fait ressentir un goût de dépit à Riri ? Je ne pense pas. Non. Peut-être celui à ses côté que je ne connais pas. Un autre Poufsouffle, c'est très probable.

Ce ne sont pas mes affaires.

- Ce cours est l'un de mes préférés.

En disant cela, je me rends compte que je regardais encore Jade qui était partie aux côté de quelqu'un d'autre. Elle aussi, je la vois différente, je la vois comme ayant deux visages, comme ces masques aux théâtres qui représentes deux amotions fortes, une dualité dans son regard. Je m'égare encore, je fais de nouveau face à Riri.

- Je me sens parfois plus proche des autres espèces que de la nôtre. Ils vivent plus simplement, pour la plupart. Je leur accorde plus d'intérêt, à eux et à leurs vies, qu'aux embrouilles des sorciers qui sévissent un peu partout dans le monde.

Je me laisse bercer un instant par une fraiche brise. Le vent sait être agréable parfois. Je regarde la prof à nouveau. Je lui lâche un sourire, un peu niaisement. Qu'est-ce qui me prend ?

- Et toi ? Ton existence ?

Encore une fois, cette question, je l'envoie en observant la prof. Ce n'est pas très poli. Décidément. J'observe à nouveau Riri, tentant de lui faire comprendre que la question était pour lui.

La classe verte se remplit petit à petit. Lorsque le cours débutera, j'essaierai d'être plus concentré.

Un élève parlant sur un ton un peu agacé et déplacé pour un cours fit rouvrir les yeux à Keira. Elle regarda les fautifs quelques secondes, mais rien n'éclata, tant mieux. Il semblait que certains oubliaient que cela restait un cours, même s'il trouvait place à l'extérieur. Elle dévisagea à nouveau le jeune garçon drôlement vêtu. Quelle idée. On aurait dit qu'il se croyait prêt à faire la fête.

Miss Blanchet repris la parole pour dire aux élèves dévêtus de se rhabiller, et à ceux qui n'avaient rien amenés d'autre que leurs maillots de bain de retourner en chercher au dortoir. La chinoise ne se fit pas prier et s'exécuta immédiatement sans un mot ou une plainte. Elle recommencerait à avoir un peu chaud, mais au moins, elle serait à l'aise. Oui, c'était beaucoup mieux comme ça. Couverte de sa robe d'uniforme noire, elle se sentait à l'abris. Comme si c'était une protection. La professeure gronda également le jeune homme déguisé en licorne. La verte et argentée le regarda avec un sourire en coin. Il l'avait un peu cherché.

En attendant le début du cours, bien qu'elle n'était pas réellement pressée, elle entreprit de se remettre à bavarder avec Alice, avec humour :

- Je crois que c'est une des premières fois qu'on se revoit dans des circonstances tout à fait calmes depuis la fois où on s'est rencontrées dans le Poudlard Express...

Maintenant qu'il y avait presque tout le monde, la professeur s'intéressait enfin un peu aux élèves. Elle posa son livre et se leva, les lunettes de soleil lui donnaient un air plus décontracté, cool, bath. Mais ça, c'était avant qu'elle vienne pointer ses pieds devant Lïnwe et Harmony.
« Nous sommes en cours monsieur Felagünd. » annonça-t-elle en guise de mauvaise augure en interrompant leur conversation. Déjà là, ça sentait pas bon. Et il se doutait bien de ce qui allait poursuivre. « En aucun cas j'ai dit que vous aviez l'autorisation de venir dans une telle tenue. Vous venez de faire perdre 10 points à votre maison pour manquement au règlement. » En même temps, elle ne leur avait pas interdit non plus. Il fronça les sourcils, perplexe. Qu'est-ce qu'elle appelait par une telle tenue ?

Elle s'adressa ensuite à la classe entière. « Comme je l'ai déjà dit aux premiers arrivants, j'attendais de vous en uniforme et non pas avec vos maillots qui serviront plus tard dans le cours. Je vous serais grès de vous rhabiller, si vous n'avez rien à vous mettre sur le dos, vous pouvez encore retourner à vos dortoirs en allant vite. » Il regarda une nouvelle fois son pyjamas. Bah. Il était déjà recouvert, donc pas besoin de mettre autre chose. Il n'ajouta rien quant à la réprimande de sa professeur. Haussant plutôt discrètement les épaules, il irait voir Leo qui lui donnerait des points pour l'avoir mis en cours. Donc ça rattrapait. La clé étant de rester sérieux en cours.

A la demande du Professeur, j'ai mis illico mes habits de bon sorcier Pouffy, en jaune et noir sentant alors la chaleur me traverser oubliant un instant les dires d'un de ces camarades, j'suis pas dans la rancune, j'oublie vite et j'ai tendance à laisser vapeur les tensions exhalant par ci et là... Attendant prestement le début du cours mirant le tableau devant moi, assis sur mon Pouf, seul comme à mon habitude.

Soudain, une migraine passagère assaille mon esprit. Je me tiens la tête et respire convenablement. L'impression d'un début de crise d'hypoglycémie, le fait probable de n'avoir rien graillé ce midi. Même pas une friandise dans mon sac, rien. Je me retiens d'un rictus fragile avant de fixer la Professeur.

On attend quoi ? Du moins, qui ?

Je sentis la main de Rachel se poser sur ma cuisse, en un geste de réconfort. Je lui en fus reconnaissante. Je savais que je pouvais compter sur elle. Ca faisait du bien d'avoir comme ça un bras pour nous soutenir, une épaule sur laquelle pleurer un peu de temps en temps. C'était ça, les amis.

Et soudain, Rachel se leva de son pouf sous mon regard interrogateur. Elle s'accroupit à côté de moi et me prit dans ses bras. Un geste tendre. Chaleur corporelle. Amitié rassurante. Un peu de bonté dans ce monde de fou. Un peu de soutien dans cet univers qui part en vrille. Nouveau sourire de ma part. Merci. Un merci silencieux, mais qui semblait résonner si fort dans ma tête que j'avais l'impression que tous l'entendaient. Les poings qui cessent leur manège. Qui se stabilisent. Parce que là, en cet instant précis, j'ai le sentiment d'être en sécurité. D'être bien. Comme si, à deux, rien ne pouvait nous arriver.

- Je me suis inscrite à ce tournoi de duel entre élève… commença la Serpentarde, tu m’aides à m’entraîner demain ?
Je la regardai, surprise. J'avais entendu parler de ce duel qui était organisé dans toute l'Angleterre et auquel les élèves pouvaient participer en combattant dans une section dirait-on junior. L'information était passée vaguement par mes oreilles mais je n'y avais pas fait attention. Ce n'était pas pour moi. Pas encore du moins. J'allais totalement me rétamer si je participais à un truc pareil. Alors je n'avais jamais imaginé que Rachel y participe. Elle qui m'avait assuré ne pas savoir se battre et ne pas vouloir se battre.
Je souris à cette information : elle avait donc décidé de voir ce qu'elle valait, ce qu'elle avait dans le ventre ? Premier pas vers ce qui nous attendait !

-Je ne savais pas que tu t'y étais inscrite, commentai-je, d'un ton un peu plus enthousiaste.
Ca y est. Les mauvais souvenirs de cette nuit semblaient s'être évaporés au moment même où Rachel m'avait prise dans ses bras. A présent, j'étais dans un autre état d'esprit. Avec plus d'entrain.
-Bien sûr, je veux bien m'entraîner avec toi ! Quand tu veux. Même après le cours, si on n'est pas trop fatiguées. Mais bon, je te préviens, je dois me situer à un niveau -20 question duel donc ce n'est pas avec moi que tu feras des progrès fulgurant.
Je lui adressai un petit clin d'oeil amical et complice. Le début d'une équipe de choc ! Qui donc a dit que les Gryffondors étaient les pires ennemis des Serpentards et vice-versa ? Pff... sottises !

Baissant de nouveau la voix, je repris :
-Si on se rend dans la Salle sur Demande, on devrait trouver l'essentiel pour un entraînement, non ?

Soudain, la voix de Miss Blanchet retentit :
- Nous sommes en cours monsieur Felagünd. En aucun cas j'ai dit que vous aviez l'autorisation de venir dans une telle tenue. Vous venez de faire perdre 10 points à votre maison pour manquement au reglement.
Je relevai la tête, regardant dans le direction du concerné. Un Gryffon que je me rappelais vaguement avoir servi aux Trois Balais. Et en effet, sa tenue de licorne était des plus.... inadaptée ? A mourir de rire ?
J'eus un air pincé, entre rigolade et colère. Rire de son pyjama qu'il avait eu le cran de ramener en cours. Et colère pour cette perte de points complètement idiote.

Je le regardai un moment, avant de constater que les remarques de la prof semblaient lui passer à des kilomètres au-dessus de la tête. Petit soupir de ma part. Ca promettait tout ça...!
Je regardai Rachel avec un mini sourire l'air de dire : Tu vois quel genre de Gryffons on a chez nous !
Du coin de l'oeil, je vis Miss Blanchet se lever et aller vers le Gryffondor. Un léger sourire flottait sur ses lèvres. Ouh, ça ne sentait pas bon. Qu'un prof sourit lorsqu'un élève se contre-fout de ses réprimandes... c'était qu'elle avait décidément une idée derrière la tête. Attentive, je suivis ce qu'elle lui dit :
- Seriez-vous sourd ? J'ai demandé à ce que vous soyez en uniforme, pas dans un tel accoutrement. Si vous ne voulez pas être exclu de mon cours, je vous conseille vivement de retourner dans votre dortoir et de changer votre tenue pour un uniforme reglementaire. Je serais vous je ferais ça très rapidement ou il pourrait arriver malheur à votre tenue.

Je tournai vers Rachel un visage plein de suspense.
-A ton avis, que va-t-il se passer ? demandai-je à voix basse, comme si nous nous retrouvions devant un feuilleton télévisé Moldu.
Mes pensées noires étaient désormais loin. Et pour la première fois depuis cette terrible nuit, mes poings avaient cessé de se crisper, décrisper. A croire que la présence de la Serpentarde suffisait à me calmer.