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[Habitation] Snow Cocoon
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July Swann
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
July Swann, le  Dim 28 Mai - 20:33

Les choses auraient probablement dégénérées si Alexander n’était pas intervenu. La femme échevelée qui venait de surgir était une alliée, celle qu’Alex attendait. L’ascenseur émotionnel que ressentit July lui donna la nausée. Elle s’était vue mourir, durant une fraction de seconde. Elle s’était vue mourir.
L’Anglaise se fustigea de ne pas avoir fait le lien avant. Après coup, cela paraissait évident. Elle savait que l’auror avait demandé du renfort mais elle ne s’était pas attendue à ce que ce même renfort débarque en la menaçant. La rousse baissa sa baguette un peu confuse tandis qu’Alex lui présentait la jeune femme sous le nom de Morrigan. Cette dernière avait l’air tout aussi penaude. Comme Alexander, elle semblait à bout de forces. Ce que July avait pris pour de la folie et de la rage était en fait due à une immense fatigue. La rouquine avait même l’impression qu’elle aurait pu fondre en larmes à tout moment. Pourtant, elle parvint à articuler quelques mots, présentant ses excuses et s’inquiétant d’avoir pu la blesser. July se montra rassurante sur ce point, elle n’avait rien.

En quelques coups de baguettes, les vestiges de la bouteille cassée disparurent. Sa bêtise réparée, la jeune femme s’avança et tendit à l’ancienne Poufsouffle une main qu’elle serra avec un sourire pale. Le visage qui lui faisait face lui parut familier. Si l’Anglaise avait une mauvaise mémoire des noms, elle était en revanche très physionomiste et eut la sensation qu’elle avait déjà croisé le chemin de la brune. Peut-être lors d’une soirée ? Elle ne retrouvait pas laquelle. Ou à Poudlard ? C’était possible, mais tellement loin.
Sans parvenir à se détacher de la certitude qu’elle avait déjà vu cette Morigan quelque part, July reprit la cuisine là où elle s’était arrêtée. Petits légumes, OK, il ne restait plus qu’à cuire la viande. Tandis que la rousse se débâtait avec un sortilège de cuisson, la jeune femme lui tendit un couteau de cuisine. July la remercia en se félicitant de ne pas en avoir eu un avant. Armée d’un couteau plutôt que de sa baguette, elle ne savait pas comment elle aurait pu réagir. Même s’il était relativement facile pour un médicomage de soigner une blessure par arme blanche, cela aurait été bien plus douloureux qu’un petit sortilège de désarmement.

Une fois ses affaires rangées, la jeune femme revint vers July et de se présenta sous le nom de Laurae Syverell. La rousse s’étonna que son nom de famille ne soit pas Morrigan, comme la présentation d’Alexander le lui avait laissé penser. Elle supposa alors qu’il s’agissait de son pseudonyme pour les phénix et qu’elle était donc bien plus qu’une alliée.
- July Swann, de même, répondit la rousse avec un sourire bienveillant, tout en détaillant ce visage qui lui donnait du fil à retordre. Tout est prêt, reprit-elle à l’attention des deux combattants. Ça risque de ne pas être terrible mais je compte sur vous pour manger votre part, en entière. Je me doute que vous n’avez pas faim, mais il n’est pas question d’appétit en ce moment. Si vous voulez être utile à Elenna, il faut absolument que vous ayez quelque chose dans le ventre. Et après ça il faudra que vous alliez dormir chacun votre tour, quitte à ce que je vous donne un philtre calmant, votre corps a besoin de repos.
L’ancienne médicomage comptait sur leur bonne volonté et sur la confiance qu’ils accorderaient à ses conseils pour ne pas avoir à les forcer.

July savait qu’il ne serait pas facile pour eux de manger, et encore moins d’aller dormir. La peur de manquer quelque chose d’important et le besoin presque vital de se sentir utile en pareilles circonstances étaient souvent plus fort que tous les signaux envoyés par le corps humain. C’était pourtant ce qu’ils pouvaient faire de plus utile pour la louve, reprendre des forces. Et s’ils n’étaient pas disposés à s’y plier, July était prête à les y contraindre.
Elle remplit successivement trois assiettes, avec les légumes et la viande, par endroits un peu trop cuit et d’autres pas assez.
- On peut manger par terre, si ça vous va ?
Durant le repas, July répondit à quelques questions sur l’état d’Elenna mais la conversation ne dévia pas sur des sujets plus légers. Personne n’était vraiment d’humeur à faire la conversation. Toutes leurs pensées étaient portées vers la blessée inconsciente.
Une fois les assiettes vidées, la rousse suggéra à Alex d’aller dormir un peu.
- On veille sur Elenna, s’il se passe quoi que ce soit ou qu’elle se réveille on viendra te prévenir, c’est promis, dit la rouquine pour rassurer son ami.

Seule avec Laurae, les questionnements de July reprirent. Où avait-elle pu rencontrer la jeune femme ? Elle jetait des coups d’œil répétés vers la brune, comme si le fait de la fixer pouvait déclencher quelque chose. Ce visage anguleux, ces cheveux d’un noir corbeau qui faisaient ressortir des yeux d’un vert très particulier, elle les avaient déjà vu, mais où ?! C’était tout à fait désagréable cette sensation de savoir quelque chose sans parvenir à trouver quoi.
Machinalement, la main de July s’était portée sur son sternum. Sous le tissu de sa robe, elle sentait les pendentifs qui lui avaient été offerts après avoir soigné deux malades. C’est à ce moment-là que les rouages se mirent en place. Laurae était la patiente qu’elle avait reçue avec une faiblesse au cœur !
Elle était à la fois semblable et très différente. Elle avait muri, sans nul doute, et la rouquine supposa que son appartenance au groupe des Phénix en était à l’origine.
- Miss Syverell !, dit July avec un éclair de compréhension dans les yeux. Vous êtes la patiente que j’avais reçue aux urgences pour un malaise cardiaque ? Comment allez-vous ? Votre traitement a été efficace ? Vous n’avez pas eu de nouvelles crises ? Êtes-vous blessée ? Je veux dire, avec ce qu’il s’est passé pour Elenna … Vous voulez que je vous examine ?
Alexander Scott
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Alexander Scott, le  Dim 4 Juin - 18:28

Difficile de dire qui avait été la plus effrayée par la scène. Les deux jeunes femmes avaient bien cru se trouver devant un mage noir qui cherchait à éliminer leurs proches, les deux sorcières avaient bien failli tout tenter pour se débarrasser de l’intruse. Que ce serait-il passé si Alexander c'était endormi ? Le sorcier de l'est n'osait pas y penser, bien assez de drames avaient eu lieus au cours de ces dernières heures. Désormais tout semblait pouvoir s'arranger, July avait semble t'il sauver Elenna, Laurae était arrivé pour les épauler, lui même n'avait pas perdu la vie ou n'avait pas pris la vie d'autrui dans sa course pour retrouver sa fiancée. Et les autres ? Comment allaient-ils ? Comment s'en étaient-ils tirés lors de la bataille des Ponts ? Étaient-ils parvenus à se disperser sans se faire poursuivre par les Mangemorts ? Depuis le chaos qui avait eu lieu sur les berges de la Tamise Boreas n'avait revu que deux membres de l'Ordre en incluant Laurae, comment s'étaient-ils débrouillés ? Obnubilé d'abord par le recherche de l’aventurière des neiges puis par ses soins, le sorcier de l'est n'avait même pas pris la peine de se soucier de ses frères et ses sœurs d'armes alors même que certains d'entre eux avaient participé à leurs premiers affrontements contre des mages noirs et à leur première bataille. Quelle ironie, en l'absence de Bianca c'était à lui de s'occuper de la survie de l'organisation, une fois de plus sa réaction ne faisait que prouver qu'il ferait toujours passer la sécurité d'Elenna avant celle de quiconque d'autre. Le bon point c'est que Laurae ne semblait pas bouleversée, elle ne s'était pas jetée sur lui pour lui annoncer qu'un de leurs amis était tombé au combat. Quelle aurait été la réaction de l'aventurière de neiges au réveille si on lui avait annoncé qu'un de ses poussins avait été emporté par les mangemorts ? Les choses seraient déjà bien assez compliquées comme ça.

Cela faisait maintenant de nombreuses heures que le chasseur de mage noir n'était plus réellement en pleine possession de ses moyens. Quel aurait été le meilleurs terme pour le définir ? Zombie ? Robot ? La démarche du sorcier de l'est était devenue traînante, sa voix avait perdue de son entrain d'ailleurs il évitait de parler depuis un moment déjà, ses yeux avaient perdus leur flamme. Maintenant que les choses s'étaient un peu améliorées, maintenant que Laurae était arrivée, maintenant que July avait soigné Elenna, le sorcier de l'est n'aspirait plus qu'à une chose, dormir. Manger était devenu secondaire aux yeux du pourfendeur de magie noir, son estomac était une plaie béante mais la douleur n'était rien comparée à la fatigue. Pourtant le russe savait pertinemment qu'il n'était pas encore temps pour aller dormir, July ne le laisserait jamais aller se coucher sans qu'il ait avalé quelque chose. C'était vraiment une bonne chose que la rouquine soit revenue, à l'occasion il faudrait qu'il pense à lui demander d'inspecter sa gorge. Malgré la présence de près d'une dizaine d'êtres vivants à l'intérieur de la bâtisse, cette dernière était envahie par un silence pesant. Le repas ne fut pas beaucoup plus animé, Laurae questionna la médicomage sur l'état d'Elenna mais en dehors de cela aucune conversation ne fut réellement engagée, que dire ? Parler du kidnapping ? Parler de la bataille ? Parler du sauvetage ? Parler de la mort de dizaines de moldus pendant la bataille ? Parler de la fin probable du secret magique ? Parler de la torture d'une innocente à coup de sortilèges impardonnables ? Alexander n'avait ni la force, ni l'envie pour aborder le moindre de ses sujets. Pour le sorcier l'est le repas était une véritable torture, non pas que July ait cuisiné quelque chose d'immangeables, mais chaque bouchée était un véritable supplice. La bataille des ponts de Londres et la supplice imposé par la mangemort avait sans doute laissé plus de traces que les apparences pouvaient bien laisser croire. Malgré ses douleurs le russe préféra garder le silence, il serait encore temps d'en parler après un sommeil récupérateur, de toute façon la médicomage avait bien assez de travail en surveillant l'état de sa meilleure amie.

Alexander n'opposa aucune résistance lorsque July lui demanda d'aller se coucher, quel intérêt ? Il était évident qu'il avait de nombreuses heures de sommeil à rattraper. Dans son état actuel Scott savait pertinemment qu'il ne serait d'aucune utilité, même un première année aurait pu le neutraliser sans véritable effort. Le chasseur de mage noir attrapa donc une couverture que Laurae avait emmené et alla s'installer dans la même pièce qu'Elenna sans pour autant empiéter sur l'espace de soin dont avait besoin July. Boreas s’emmitoufla dans la couverture à même le sol, dans son état la dureté du plancher était un détail qui ne risquait pas de l'empêcher de trouver le sommeil. Une grosse boule de poil dorée vint s'installer aux côtés de l'animagus de manière à se situer entre sa mère et son père complètement dans la zone de soin de la médicomage. Alexander n'avait pas la force suffisante pour bouger Eden et n'émit donc aucune remontrance. Tôt ou tard il faudrait tout de même penser à nourrir l'énorme boule de poil.
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Laurae Syverell, le  Lun 5 Juin - 20:44

Le nom que lui avait présenté la femme aux cheveux roux lui était fort familier. Ces cheveux roux, ce visage lunaire... tout semblait surgir et en même temps tout semblait rester d'un un flou total. Swann, un nom qu'il lui était impossible d'oublier, mais tout indiquait qu'elle ne la connaissait pas. Ou alors, la dénommée July ne l'avait pas reconnue non plus. Ou alors, ce n'était pas la même personne. Ce qui causait tourment à la Syverell c'était sa mémoire. Ni physionomique, ni auditive, ni réellement visuelle, la mémoire de la jeune Syverell se limitait à la photographie ou à la gestuelle. Elle était capable de se souvenir d'un endroit précis d'un objet et si quelqu'un l'avait reposée ou non par apport à la position originelle ou elle l'avait trouvé, ou même se souvenir d'un endroit précis où elle était passée lorsque son orientation lui faisait défaut. Sa mémoire gestuelle lui permettait de reconnaître les tics du visage ou du corps des autres personnes. C'était peut être utile parfois, mais au quotidien, cela ne valait pas vraiment le détour. Si les tics, les gestes, la démarche lui rappelait quelqu'un, il lui était impossible de mettre un nom ou un visage sur cette personne. C'était étrange mais même pour se concentrer sur ses devoirs à Poudlard, il fallait qu'elle marche, fasse tournoyer un stylo ou occuper une main pendant l'apprentissage de ses leçon. 

La jeune femme n'eut pas beaucoup de temps pour réfléchir au nom que lui avait donné son aîné. Celle-ci avait annoncé la fin de la préparation de son repas et le début de la dégustation de celui-ci. Ils entreprirent de manger par terre comme il n'y avait pas de meubles aux alentours. Demain, la jeune femme irait aux Halles chercher quelques choses dans les stocks afin de s'installer plus confortablement. Comme elle y travaillait, elle n'attirerait pas l'attention. Il suffirait qu'elle s'occupe d'une livraison. Sa réflexion pris fin quand July prit la parole. Sur le fond, elle n'avait pas tord, mais la jeune femme n'avait pas vraiment le cœur à manger, ou a dormir. La descente des aliments fut difficile. Son estomac contractée ne voulait pas faire passer grand chose. L'inquiétude, la fatigue, les horreurs qu'elle avait vu. Il lui était plus simple de boire que d'avaler quoi que ce soit. Il lui fallut de grand effort pour terminer son plat, et ce n'était même pas à cause du manque de cuisson sur certains côtés de sa viande. La jeune femme posa quelques question à propos de Lenna histoire de se débriefer. Sa Chef'Taine n'était plus en danger pour le moment. Son état était stable mais la jeune femme savait que ce n'était que la question physique. Le choc émotionnel devait être insupportable pour son amie. Mais elle se garda bien d'en parler. Ce n'était guère le moment.

Le repas terminé, Alexander, sous les conseils de July, s'empressa d'aller dormir. Les iris verts aux pépites d'or de la jeune femme l'observèrent prendre une de ses couvertures puis de s'y emmitoufler dans le salon, près de son âme soeur. Un soupire s'échappa des lèvres de l'irlandaise. Dans quels pétrins ils se sont tous fourrés. La jeune femme fut soulagée de voir qu'Eden, le chien du couple s'approchait de son maître afin de veiller sur lui. Sa peur des chiens n'était pas extrême, mais la distance la soulageait quand même. Elle savait Eden très gentil, mais elle ne savait jamais comment s'y prendre avec lui. Tandis qu'elle se questionnait sur la façon dont il fallait éduquer un chien, ou même l'aborder, July s'exclama d'un seul coup, l’appelant par son nom. La jeune femme se retourna, étonnée et surprise. Elle n'avait pas l'habitude qu'on l'appelle par son nom de famille chez les Phénix, et dans un moment aussi sensible que cette soirée, elle pouvait très bien se permettre d'utiliser son simple prénom.  Mais les eux ronds de la rouquine fit douter la brune. Cette femme l'avait-elle reconnue?

- Vous êtes la patiente que j’avais reçue aux urgences pour un malaise cardiaque ? Comment allez-vous ? Votre traitement a été efficace ? Vous n’avez pas eu de nouvelles crises ? Êtes-vous blessée ? Je veux dire, avec ce qu’il s’est passé pour Elenna … Vous voulez que je vous examine ?

Les yeux de la Syverell devinrent aussi rond que ceux de la Swann. Comme des soucoupes. Mais des soucoupes volantes m'voyez? Le souvenir du visage et de la tenue blanche de la médicomage, des cheveux de feu, le visage lunaire, la vision d'une méduse... tout cela lui revinrent en tête. Swann, le nom de la personne qui lui avait sauvé la vie alors qu'elle n'avait que dix-sept hiver. Des bribes de souvenirs tanguèrent dans son esprit et se recollèrent peu à peu comme un jeu de puzzle. La jeune femme mit quelques dizaines de secondes à reprendre ses esprits et à afficher un sourire amical. 

- Mais oui, bien sûr! Miss Swann, médicomage à St Mangouste et la femme qui m'a sauvée la vie. 

Face à cette rencontre plus qu'improbable et étrange, l'irlandaise entreprit une longue discussion avec son ancien médecin. Elle ne répondit pas vraiment à la première question qui était un peu plus qu'évidente. Toutefois, elle s'empressa de répondre aux autres questions de July. D'ailleurs, avant d'y répondre, elle proposa se tutoyer, ce qui lui paraissait quelque peu habituel dans une telle situation. Elle assura à la rouquine l'absence de blessure après leurs intervention de sauvetage et de nouvelle crises. Son traitement cependant était de moins en moins efficace. La potion par semaine qu'elle devait prendre à dix-sept ans c'était transformée en une fiole d'anti-douleur quotidienne à vingt ans. Sa voix se faisait plus basse. Alexander, bien conscient de la présence des fioles n'était pas encore au courant du pourquoi et du comment, comme tout les autres Phénix d'ailleurs. De client à médecin, la jeune femme s'était faite à l'idée qu'elle n'allait pas mourir de vieillesse. Elle avait arrêté de voir des médicomages qui lui prescrivait des potions de fluidité sanguine ou énergétique. Ce qu'elle n'arrivait pas à entreprendre toutefois, c'était la gravité de sa maladie. Elle ne se doutait pas qu'en fin de compte, son cœur brisé psychiquement et presque physiquement, s'était aggravé au point qu'elle se laissait mourir inconsciemment. 

- Je sais pas trop ce que j'ai. Mais je sais que les anti-douleurs me font du bien.  

La jeune femme pensa à l'alcool aussi... Mais cela avait plus un effet psychologique que physique. Elle L'oubliait pendant un temps. oubliait ce lien. Elle n'avait aucune conscience de lien entre la perte de son jumeau et sa maladie. Alors elle ne parla pas de l'alcool ou de la prise d'alcool... .  Eden lui, avait décrété qu'il avait faim. Du coin de l’œil, la jeune femme le vit s'approcher d'un peu trop près. Elle chercha rapidement de quoi le rassasier avant qu'il ne décide d'aboyer ou de grogner, ou...autre. 
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Elenna Benson, le  Sam 10 Juin - 2:20

Surprise ♥



«La douleur était déroutante. C'était exactement ça, j'étais déroutée. Je ne comprenais pas, j'étais incapable de saisir ce qui se passait. Mon corps essayant de rejeter la souffrance, je fus aspirée, encore et encore, par une obscurité qui effaça les secondes (les minutes peut-être) de torture, rendant encore plus difficile la perception de la réalité. Je tentai de séparer les deux univers. L'irréel était noir et ne faisait pas trop mal. Le réel était rouge, et j'avais alors l'impression d'être sciée en deux, renversée par un bus, tabassée par un boxeur, jetée dans de l'acide - tout ça en même temps. La réalité, c'était sentir mon corps se tordre dans tous les sens, alors que la douleur m'empêchait de bouger. Dans mon esprit, je convulsais sous l’assaut des différentes souffrances, dans mon monde, j’étais parfaitement immobile, un cadavre. La réalité, c'était savoir qu'il y avait quelque chose de plus important que cette litanie de supplices et de ne pas réussir à me souvenir de quoi il s'agissait. La réalité était survenue si vite.  un événement, minuscule, futile, avait mal tourné.

À un moment, tout était ce qu'il devait être. J'étais entourée par les gens que j'aimais, par ceux qui étaient venus me chercher, ceux qui m’avaient sauvé. Aussi surprenant que cela pût paraître, ils venaient de m’offrir tout ce dont j’avais rêvé depuis les dernières heures : la liberté dont les mages noirs m’avaient privé. Et puis les ténèbres s'étaient installées, avant d'être balayées par une vague de souffrance. Je ne pouvais plus respirer. Je m’étais imaginée de nombreuses fois ce qu’était la noyade, et j’avais l’impression de le vivre. Ma gorge était trop chaude, brûlante. Des bouts de moi, de mon âme, de mon esprit, se cassaient, s'éparpillaient, se fendaient... Déchirure. Brisure. Fulgurance de la douleur.

Un instant, j’avais flotté dans les bras de l’homme qui faisait de ma vie un conte de fée. Puis mon corps avait semblé se dissiper peu à peu. En sombrant dans l’inconscience, j’avais eu l’impression que chacun de mes membres n’étaient plus que caoutchouc, sans force, énergie, juste vide. Comme s'ils n'existaient plus. Comme si je n'existais plus. Plus je m’enfonçais, plus les ténèbres obscurcissaient ma vision. Un bandeau épais, bien serré. Couvrant à la fois mes yeux mais aussi moi-même, m'anéantissant d'un poids écrasant. Lutter était épuisant. Il aurait été tellement plus aisé de renoncer, de me laisser submerger par le noir, entraîner en bas, toujours plus bas, jusqu'à un lieu où il n'y avait plus ni souffrance, ni fatigue, ni inquiétude, ni angoisse, ni culpabilité. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je ne me serais pas battue très longtemps. Après tout qui étais-je ? Qu’avais-je de plus qui m’autorisait à exister ? Surtout après que ma langue se soit déliée. Mais il n'y avait pas que moi. Si je cédais à la facilité, si je permettais à l'obscurité de m'effacer, je leur ferais du mal. A eux, à ceux qui comptaient sur moi, à ceux qui m’aimaient et me chérissaient. Alexander. Ma vie et la sienne étaient deux brins d'un même fil. Si l'on en coupait un, l'autre s'effilochait. Lui disparut, je n'aurais pas survécu. La réciproque était vraie. Or, un monde sans lui perdait son sens. Son existence était indispensable, elle m’était indispensable. Et je savais qu’il en était de même pour lui.

Malheureusement, la noirceur était telle que je n'arrivais à distinguer les visages de ceux qui m’entouraient. Rien ne semblait réel. S'accrocher en était d'autant plus compliqué. Je repoussais le voile sombre, presque par réflexe. Je n'essayais pas de le soulever. Je me contentais de résister. Je l'empêchais de me broyer entièrement. Je n'étais pas Atlas, mais je sentais le poids de cette planète sur mes épaules et je ne pouvais pas m'en débarrasser. Je pouvais juste ne pas baisser les armes.  L'histoire de mon existence, en quelque sorte. Je n'avais jamais eu la force de gérer les choses qui échappaient à mon contrôle, celle d'attaquer ou de fuir mes ennemis. Celle d'éviter la douleur. Née seule, j’avais toujours su continuer. Endurer. Survivre. Cela avait suffi, jusqu'à maintenant. Il faudrait que cela suffise aujourd'hui également. J'allais résister en attendant qu'on me vienne en aide car je savais qu’autour de moi s’afférer déjà mes alliés. Alex ferait son possible. Il ne renoncerait pas. Moi non plus. Je maintiendrais l’obscurité à l'écart.

Je me concentrais sur mes souvenirs, comprenant que j’allais peut-être être en mesure de lutter contre les ténèbres aussi longtemps qu’il le faudrait. La chaleur avait continué à gagner en intensité et en réalité, au point qu'il était difficile de croire que je l'imaginais. Toujours plus chaud. Trop chaud. Inconfortable. Brûlant. Ma réaction instinctive avait été de lâcher cette incandescence, comme je l'aurais fait si j'avais pris un fer à friser par le mauvais bout. Sauf qu'il n'y avait rien dans mes bras. Ils n'étaient pas croisés sur ma poitrine. Ils étaient des poids morts reposant le long de mes flancs. La brûlure était en moi. Elle avait augmenté, encore et encore, jusqu'à surpasser tout ce que j'avais pu ressentir un jour.

Sous le feu qui ravageait ma poitrine, j'avais décelé un battement ; j'avais compris alors que mon cœur avait s’afférer à me faire survivre, juste au moment où j'avais souhaité que cela ne se produisît pas. Où j'avais regretté de ne pas avoir accueilli l'obscurité tant que j'en avais encore l'occasion. J'avais eu envie de soulever les bras, de lacérer mon torse et de m'arracher le cœur - tout plutôt que cette torture. Malheureusement, mes bras avaient disparu, mes doigts étaient incapables de bouger. Je souffrais le martyr mais tout se déroulait à l’intérieur et je doutais que les personnes à mes côtés ne puissent voir ou comprendre ce qu’il se passait sous ma peau de poupée. J’étais en pleine implosion alors que mon corps se battait pour résister aux différentes attaques magiques qu’il avait dû endurer. L'incendie s'était déchaîné, j'aurais souhaité hurler. Supplier qu'on me tue, plutôt qu'endurer une minute de plus cette souffrance infernale. Mais je ne pouvais remuer les lèvres. Le poids m'écrasait encore. Je m'étais rendu compte que ce n'était pas les ténèbres qui me faisaient plonger, c'était mon corps. Lourd. M'enterrant dans les flammes qui se répandaient à partir dans mon organisme et envahissaient maintenant mes épaules et mon estomac, qui embrasaient ma gorge, qui léchaient mon visage, en provoquant une douleur inouïe.

Les minutes passèrent alors que j’encaissais encore et encore les assauts de mon corps meurtri, en pleine négociation avec mon esprit. En temps normal, j’aurai senti l’agitation autour de moi, j’aurai reconnu des voix, des parfums mais il n’y avait rien, juste le néant. Une solitude qui me tenait par la main, me tirant vers les ténèbres que je songeais même à rejoindre. Pourtant, les quelques secondes de courage qui me restaient furent accompagnées par un intense soulagement. Comme si mes plaies se fermaient, comme si j’étais en voie de guérison. Je sentais la magie caressait ma peau, ce flot qui réparait les dégâts occasionnés par les Mangemorts. On me soignait, encore et encore. Finalement, la souffrance fut acceptable et je ne pus m’empêcher de la comparer à celle qui m’avait dévoré de l’intérieur quelques minutes (heures ?) auparavant. J’avais l’impression de sentir de nouveau mon visage, d’entendre des chuchotements autour de moi, des voix lointaines qui pourtant essayaient de se frayer un passage jusqu’à ma volonté. L’espoir fit battre mon cœur à la chamade et je soufflais à mon corps de se lever, de réagir. J’étais perdue dans cet espace sombre mais je voyais la lumière au bout du tunnel. Un dernier effort et je mis toutes mes forces dans mes bras, jusqu’au bout de mes doigts. Ces derniers bougèrent. Très peu, sûrement pas assez, mais c’était déjà bien. J’avais envie de sourire et encore plus lorsqu’une masse chaude vint se coller à moi, coinçant son museau contre ma main engourdie, donnant des coups de langue amoureux à la seule partie de mon anatomie qui m’avait répondu. Eden était là, allongé à mes côtés, seul être qui avait certainement remarqué mon infime mouvement. Si mon chien était près de moi, Alexander ne devait pas être loin et qui d’autres ?... »
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
July Swann, le  Dim 18 Juin - 9:16

Alex partit s’allonger auprès de sa bien-aimée. Il n’avait, pour tout confort, qu’une simple couverture. July déplorait ces conditions qui n’étaient vraiment pas idéales pour soigner des blessés, se reposer et reprendre des forces. Le mieux aurait été qu’Alex aille dans une pièce isolée et calme, mais la rousse ne pouvait décemment pas lui demander de laisser Elenna. Quant à la déplacer elle aussi, c’était impossible ; July voulait à tout prix la garder à l’œil. S’il se passait quelque chose, elle devait être là pour réagir au quart de tour.
À défaut de mieux, la rouquine agita sa baguette afin d’empêcher les bruits que Laurae et elle feraient de parvenir aux oreilles du couple. Le contacte visuel était maintenu, tout en garantissant le silence pour les deux Phénix.
Il y avait quelque chose de soulageant, pour July, de connaitre l’alliée qui les avait rejoint. Se retrouver avec un parfait inconnu dans une situation aussi difficile aurait été plus stressant. Elles ne se connaissaient certes pas beaucoup, mais la jeune femme lui avait fait bonne impression à l’hôpital alors c’était déjà ça.

Le cas de Laurae ne s’était pas amélioré, bien au contraire. Les explications de la jeune femme alarmèrent la médicomage qu’était July ; les sourcils roux se froncèrent en une expression préoccupée. La jeune femme semblait avoir laissé tomber. Elle ne prenait plus de potion de fluidification, plus de sortilège de battement cardiaque. Elle s’était rabattue sur des potions antidouleur qui ne servaient qu’à masquer le problème ce qui était encore plus dangereux. Les médicomages qui lui prescrivaient cela étaient inconscients. À moins que la jeune femme ait appris elle-même à faire sa propre potion antidouleur ce qui signifiait que Laurae n’était plus suivie du tout. Elle avait de la chance de ne pas avoir eu d’autre accident. C’était de l’inconscience. July en était à la fois outrée et affligée. Ce n’était pas la première fois qu’elle était face à un déni. Certains patients étaient incapables d’accepter la gravité de leur état. C’était alors la croix et la bannière pour leur faire prendre leur traitement. Idiotie de leur part, parce qu’ils se privaient ainsi de la possibilité d’aller mieux.  Pas d’être guéri, mais au moins de vivre plus longtemps, dans de meilleures conditions.

Le premier réflexe dans ce genre de situation était d’attraper la personne par les épaules et de secouer très fort pour essayer de lui remettre les idées en place. Si la rousse s’était toujours gardée d’agresser physiquement ses patients elle avait parfaitement conscience que, maintenant qu’elle n’était plus employée par l’hôpital, elle aurait pu se permettre ce genre de chose. Elle savait néanmoins que cela ne servirait à rien. Le secret, c’était de trouver la technique pour faire en sorte que les patients aillent dans votre sens. Avec un peu de subtilité, tout était possible. Aussi, July ne se mit pas à hurler, elle répondit simplement d’une voix calme :
- Je ne sais pas qui est le médicomage qui te suit, mais la potion antidouleur ne me semble pas vraiment adaptée. Ce n’est pas un traitement de fond, ça masque juste les symptômes. Si les traitements précédents ne te convenaient pas, tu devrais en essayer d’autres. Je suis sure qu’il y a des tas de possibilités en dehors de la médicomagie classique. Il me semble que les moldus ont développé pas mal de choses dans le domaine de la santé. Il y a aussi des médecines plus vieilles, en Asie notamment. Je pense à l'acupuncture, mais il y en a pleins d’autres. Je pourrais me renseigner si tu veux. Le tout c’est de trouver ce qu’il te convient.

July fit une pause, guettant la réaction de la jeune femme. Ce n’était sans doute pas le moment d’aborder ce genre de problématique, mais au moins la graine était plantée. La rousse reviendrait à la charge plus tard pour voir si l’idée avait germé.
Elle qui s’était promis d’arrêter la médicomagie – sauf cas de force majeure – réalisa qu’elle en était finalement incapable. Le besoin d’aider les gens semblait être gravé en elle. Ce dont elle était sûre, en revanche, c’était qu’elle ne remettait jamais les pieds à St Mangouste. C’était beaucoup trop ingrat comme travail. Que les patients ne se montrent pas toujours reconnaissants, cela pouvait se comprendre, ils étaient malades et la douleur comme la peur rendait mauvais. Mais les collègues, les supérieurs, qu’est-ce qui justifiait leur manque de reconnaissance ?

July fut sortie de sa rancœur par Eden qui s’agitait. Il léchait la main d’Elenna comme s’il tentait lui aussi de la soigner et de la réveiller. July n’y connaissait absolument rien en chien, mais elle était à peu près certaine qu’il ne disposait pas de pouvoir magique et que sa tentative risquait de se révéler vaine. Plus problématique, il risquait de réveiller Alex.
July s’approcha  et chuchota au perturbateur :
- Doucement Eden, ils ont besoin de repos.
La rousse joignit ces paroles de caresses affectueuses. Elle se trouvait maladroite avec le golden. Les chats, les chouettes et les boursouflets elle maîtrisait, mais les chiens elle en avait connu  très peu. Seulement Eden, en vérité. C’était un animal adorable mais parfois trop enthousiaste. Lorsqu’il était content, il ne tenait plus en place, remuant la queue à qui mieux mieux, quémandant attention et caresses. Ça avait son charme, mais là ça n’était pas le moment.
La rousse profita de sa présence à côté d’Elenna pour vérifier son pouls à son poignet. Sa respiration et son cœur étaient réguliers, c’était positif.
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Laurae Syverell, le  Mar 25 Juil - 14:04

Plus la jeune femme parlait, plus le visage de la jeune femme rousse semblait se crisper dans une forme d'inquiétude. Le professionnalisme du médicomage semblait déborder au delà même de son travail. Ceci n'étonnait pas réellement la Syverell, mais observer cela lui était très intéressant. Observer chaque geste, chaque expression, chaque but signifiait en connaître un peu plus chez son  partenaire, compagnon, collègue... ou même inconnu. Et le seul fait de reconnaître une expression sans connaître la personne la rassurait. Non pas qu'elle était méfiante, mais la jeune femme avait toujours eu peur. Toujours cette peur de l'inconnu. Elle devait toujours tout maîtriser, lâcher la bride c'était presque impossible mentalement. Et pourtant, parfois, elle en avait vraiment envie. Si il y avait quelque chose a faire, elle préférait le faire à la place de quelqu'un, même si ça vie était en jeu. C'était comme si elle n'avait pas confiance, alors que si. Elle ne savait pas vraiment décrire ce ressenti, ni l'analyser. C'était une femme qui avait peur de ce qui l'entourait, et qui se battait pour s'en sortir et elle ne laisserait pas quelqu'un l'aider à s'en sortir à la place. C'était malheureusement presque pareil avec sa maladie ou ses blessures. Quand elle était incapable de se soigner après les nombreuses rixes, c'est Amy qui s'en chargeait, ou quelqu'un de plus spécialisé si c'était une maladie dont elle n'arrivait pas à calmer. Les blessures ouvertes, elle ne demandait à personne. Même si elle devait utiliser des méthodes "moyenâgeuse" pour se les refermer, elle le faisait. D'où les nombreuses cicatrices qui parcourait son corps. "Si ça s'ouvre, c'est que ça se referme".

Sa maladie "cardiaque", elle ne savait même plus si elle en tenait compte, où si elle était consciente de la gravité. Elle savait qu'elle pouvait en mourir... mais, elle avait autre chose a faire que se guérir. Elle avait l'Ordre à protéger. Et si elle ne mourait pas de sa maladie, elle mourait en prenant les armes. Qu'est ce qui pouvait bien changer? Certain pouvait lui reprocher son manque d'intelligence, et sa réflexion un peu médiocre, illogique. Mais elle avait toujours vécu comme ça. Et, on oubliait souvent de comprendre pourquoi elle faisait ça, on ne cherchait jamais à regarder les choses comme elle regardait. Sa loyauté était sans faille. C'était une femme de terrain, elle ne pouvait pas rester en place une seule seconde. Elle agissait. Il ne fallait pas non plus dire qu'elle n'avait aucne réflexion, loin de là. Elle avait réussi à monter seule une mission pour intercepter Brutus et ramener Elenna avec l'aide des Phénix. Cependant, July semblait être persuasive, plus.. pédagogue et arrivait à lui démontrer les bien faits de ce qu'elle considérait alors comme "inutile" ou "c'est pas le moment". Non pas pour elle-même, mais pour ceux qu'elle protégeait. Petite preuve: elle l'avait nourrit, et convaincue de prendre la place d'Alexander dès que celui-ci serait apte à la remplacer. Cependant, la jeune femme n'aurait jamais dormi la première. Pourquoi? Aucune idée. La mine sombre de July lui faisait l'effet d'une mère grondant silencieusement un enfant. Cherchant la réflexion à chaque mot sorti de la bouche de l'Irlandaise.

- Je ne sais pas qui est le médicomage qui te suit, mais la potion antidouleur ne me semble pas vraiment adaptée. Ce n’est pas un traitement de fond, ça masque juste les symptômes. Si les traitements précédents ne te convenaient pas, tu devrais en essayer d’autres. Je suis sure qu’il y a des tas de possibilités en dehors de la médicomagie classique. Il me semble que les moldus ont développé pas mal de choses dans le domaine de la santé. Il y a aussi des médecines plus vieilles, en Asie notamment. Je pense à l'acupuncture, mais il y en a pleins d’autres. Je pourrais me renseigner si tu veux. Le tout c’est de trouver ce qu’il te convient.

Médicomage? C'était Swann. Après, elle avait suivit son instruction à la lettre: traitement de potion. Mais, le traitement était de moins en moins efficace, la jeune femme était retournée à Ste Mangouste, et.. plus de signe de la jeune médicomage. Les autres avaient pris son état comme béguin. Psychologique. Qu'il fallait qu'elle aille voir un moldu spécialisé dans ce genre de chose. Ils avaient même employer le mot "asile" ce qui avait fait rire la Syverell. Bien que médecin, il avait du avoir une mauvaise note en étude des moldu, et utiliser le mauvais terme. Après cela, elle a fabriquer ses propres petites potions, avec un dose plus élevé, devenu ses anti-douleurs. Son expérience en potion lui permettait de ne pas s'empoisonner, mais elle n'était pas assez douée pour trouver un remède plus efficace, allant droit au but. Puis il fallait l'avouer, la méditation et le yoga c'était pas pour elle. Le truc du cuicui moineau, l'énergie que tu passes de la main droite a la main gauche vers le haut... Ahem. Cependant, la Swann semblait vraiment essayer de trouver une solution au contrario de la Syverell qui avait purement et simplement abandonné car "inutile".  

- Je n'en sais rien... peut-être..

Aucun mot sur le départ de la Swann de l’hôpital. Il valait mieux pas. Remuer le couteau n'était absolument pas son délire, sauf avec les mages noirs. Et puis, Swann n'avait aucune dette envers elle, c'était plutôt l'inverse. Bien qu'elle était employé pour sauver des vies, elle avait réussi à sauver la jeune femme, qui est devenue par la suite une Phénix accomplit. Sans mauvais jeu de mot, elle l'avait aidé à renaître. Et en réfléchissant bien, sa chevelure de feu pouvait ressembler aux flammes de la renaissance du Phénix. Dans les cendres de la mort. Une vision certes un peu poétique, mais qui avait tout son sens quand on venait des Syverell. Rien n'arrive jamais par hasard. Il faut prendre la vie comme elle nous vient, et comme on la voit. C'est comme ça que l'on meurt sans regret. Avoir des regrets? Hors de question. La discussion se transforma en silence. Eden s'agitait grandement. Laurae sourit un peu voyant la maladresse de July face au chien. Elle était pareil, le pauvre il était pas aidé. Il aurait eu beaucoup plus de chance avec la brune si il avait été un volatile. Un superbe oiseau. La jeune femme avait plus confiance et était beaucoup plus lié avec les souverains des cieux qu'avec les chiens. C'était peut-être leur dent... ou leur mâchoire... En tout cas, elle n'était jamais à l'aise. Et puis, on lui avait toujours dit que les chiens pouvaient ressentir cela. Alors autant ne pas approcher, même si Eden semblait être un compagnon fidèle et fantastique. La jeune femme observa les courses de July et y vit, par chance un paquet de croquette. Elle s'empressa d'en donner un peu à Eden puis s'éloigna de lui pour s'adosser juste en face de la porte, sa baguette de Cyprès, Nemain, à la main. July observait l'état de sa Chef'Taine, l'ange blanc. 

- Comment ça se présente ? Nous avons fait aussi vite que possible mais... Ils ont eu le temps de... Bref. Elle va s'en sortir? 

La jeune femme avait conscience de la torture qu'avait infligé les mangemorts. Ceux-ci avait forcément eu l'idée de soutirer des informations. Ils fallait qu'elle préviennent les phénix comme les alliés. Il fallait les surveiller, les mettre en sûreté... Qui étaient-ils pour laisser leur Chef se faire capturer? Incompétent. 
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
July Swann, le  Dim 6 Aoû - 12:11

L’air était lourd, comme un soir d’orage. Comme si tous les atomes gazeux avaient triplé en volume, faisant peser sur les frêles épaules de July un poids incommensurable. L’air en devenait difficilement respirable. Il n’y a que quand July posait les yeux sur l’un des deux animaux de la pièce que l’atmosphère semblait se réchauffer. Hope portait bien son nom. Tout comme Eden. Le mal semblait totalement exempt de ces deux petits corps. Ils n’étaient que bonnes intentions.
Laurae eut la bonne idée de nourrir le Golden. July n’avait même pas songé que l’agitation du chien pouvait être due à la faim. Pourtant, maintenant qu’elle y pensait, il lui semblait bien avoir entendu quelque part que ces animaux domestiques étaient des ventres sur pattes.
Hope, toujours installé contre la louve, regardait ce qui l’entourait avec de grands yeux curieux.

Laurae s’inquiéta de l’état d’Elenna.
- Je crois que ça va aller, répondit-elle la main posée sur celle de sa meilleure amie. Elle se bat pour rester en vie. Elle va reprendre des forces. Heureusement que Hope est là, je n’aurais jamais pu retirer les cicatrices liées à la brulure sur son visage sinon. Les larmes de phénix sont tellement puissantes qu’elles ne vont pas simplement effacer la brulure, elles vont aussi se diffuser dans le corps et la soulager un peu. De façon minime, bien sûre, mais c’est déjà ça.
Il n’y avait que les blessures psychiques contre lesquelles les larmes de Phénix ne pouvaient rien. July non plus d’ailleurs. Pourtant elles pouvaient être bien plus graves et profondes que les atteintes corporelles. Elenna serait probablement traumatisée et cet état pouvait se manifester de tas de façons différentes. Cauchemars, état d’angoisse …

Laurae lui avait dit aller bien mais July se doutait que ce ne serait pas le cas. Elle aussi avait dû subir un traumatisme. Elle aussi risquait d’être en proie à un état d’anxiété difficilement canalisable.
La rousse avait eu le bon rôle dans tout ça, elle n’avait pas eu à subir ces interminables minutes d’angoisse le temps de retrouver la louve, à se demander où elle pouvait être et ce qu’elle devait subir. Elle n’avait pas assisté aux combats.
July ne savait pas trop comment aborder ce genre de blessures. Tout juste sorties de l’élément traumatisant, les personnes faisaient souvent preuve de déni. Un peu comme après une chute, où l’on se dit que c’est bon, ça va, on ne s’est pas fait si mal que ça. Mais en se réveillant le lendemain, on se rend compte qu’un mal lancinant irradie dans tout le dos.

Laissant la main de sa meilleure amie, July retourna dans la zone qu’elle avait ensorcelée pour qu’aucun son ne vienne déranger les amoureux.
Elle ne savait pas quoi faire pour aider, pour combler ce temps qui s’écoulait bien trop lentement. July se torturait toujours l’esprit pour savoir si elle avait bien fait tout ce qui était en son pouvoir pour soigner Elenna, si elle n’avait pas oublié un petit quelque chose qui pourrait néanmoins tout changer.
Consciente que cet état de stress ne l’aidait pas à y voir plus clair, bien au contraire, July se mit dans la position du demi-lotus. Elle ferma les yeux et se força à respirer profondément pour tenter de retrouver la sérénité qu’elle avait pu ressentir au Tibet. Elle avait cependant un peu de mal à se détendre totalement, à l’idée du regard de Laurae peut-être posé sur elle, à se demander ce qu’elle pouvait bien trafiquer.
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Laurae Syverell, le  Ven 11 Aoû - 18:25

C'était d'une qualité rare, soigner les gens. Pouvoir les apaiser non seulement de la douleur, mais aussi par la voix, par le ton rassurant. Se battre pour sa vie était toujours plus simple quand quelqu'un était là pour vous aider, vous rassurer. Sans le dire, et le comprendre, la jeune femme restait fascinée par la médicomage, tout comme au premier jour. Elle avait temps à apprendre pour protéger les siens de leurs propres peurs. Le seul langage qu'elle pouvait utiliser pour les aider maintenant restait seulement le silence. Un silence qui en disait long cependant, pour ceux qui l'a connaissait. Elle ne savait pas quoi dire à sa Cheffe mis à part le "bat toi" officiel. Elle ne savait pas comment la pousser à se battre mis à part le "sinon je te tue" qui ne servait absolument à rien à présent. Elle restait là, adossée, figée comme une statue de marbre. Hurlant intérieurement à son amie de se réveiller, de sourire comme avant. Ses yeux fuyait le corps endormi comme elle avait fuit le corps blanc de son frère. Aucune larme, seulement des remords. Aucun son, seulement le silence. Aucune plainte, sinon de la douleur qui lui enserrait le cœur. Elle était fatiguée. Fatiguée de se battre contre les masqués qui semblaient toujours prendre d'avantage de terrain sur eux, comme si ils avaient toujours un coup d'avance. Fatiguée de voir les autres se blesser, se tuer à la tâche. Fatiguée du malheur qui régnait sur le monde de la communauté magique et dont le voile noir allait s'étendre dans le monde des non-sorciers. La jeune femme ferma les yeux. Et pour la première fois supplia le monde de ne plus faire de mal à l'être endormie. Elle avait déjà eu beaucoup de mal, maintenant, il fallait que ça s'arrête, que la torture prenne une autre cible. Elle était si jolie avec son sourire écarlate. Même sa mine parfois triste rendait fière la Phénix par tant d'égard et d'empathie. 

Elle se battait. Oui. Mais en avait-elle seulement la force? La jeune femme sentait que sa Cheffe n'était pas intouchable. Qu'elle n'était pas immortelle, et encore mieux insensible. Au contraire, c'était de quelqu'un de très sensible à ce qui l'entourait. Sa faiblesse était ses frères et soeurs d'armes. Avait-elle seulement peur de se réveiller et d'affronter les regards de ses compagnons? Un petit corps, endormi. Une brûlure invisible à vif. Des larmes qui s'écoulèrent au dessous de sa peau. Des pleurs, des cris et des ongles qui arrachent cette même peau. Que d'horreur. Était-ce là le monde où elle était née? Était-ce là que les gens avaient décider de vivre? La Syverell ne pu penser plus longtemps sans grimacer de colère. Lorsque July entama le sortilège insonorisant, l'Irlandaise fit virevolter son zippo jusqu'à elle et l'ouvrit d'un coup d'ongle, pour le refermer du pouce... Ainsi de suite dans un tic tac des plus pressant. Une manière à elle de s'occuper. 

July, elle, avait opté pour une position bizarre d'origine indienne il lui semblait. Quand elle ferma les yeux, Laurae comprit qu'il s'agissait de sa manière à elle de gérer ses émotions et son stress. Dommage qu'il n'y avait pas de trocs d'arbres rembourré à la cordelette ou un sac de sable qu'elle se serait empresser de frapper et frapper, imaginant les masqués qui l'avaient emmener. Des longues minutes s'écoulèrent dans le silence. Peut-être plusieurs heures, elle ne le savait pas. La fatigue dominait dans les yeux sombres de l'irlandaise qui se laissa tomber dos au mur, sur le sol. Après de maintes tentatives pour s'occuper les mains et l'esprit, la jeune femme décida d'observer la méditation de la Swann discrètement. Étrangement, c'était le bruit de la respiration profonde et le mouvement de la poitrine vers le haut et le bas à chaque fois que July inspirait et expirait qui calma l'Irlandaise. Rougissant toutefois de l'audace dont elle à fait preuve elle détourna à nouveau les yeux vers Nemain. Il était l'heure de la relève, mais la Syverell fit mine de n'avoir remarqué pour laisser à Alexander un peu de répi. Il devait être fatigué et soulagé. 
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Alexander Scott, le  Lun 25 Sep - 19:23

Quand il s'agit de dormir, « on n'est jamais mieux que chez soi ». Comment Alexander aurait-il pu dormir d'un sommeil réparateur ? Évidemment cette maison appartenait légalement au couple de sorcier, mais il n'avait jamais dormir dedans. Le sorcier de l'est avait imaginé que sa première nuit à l'intérieur du nouveau foyer se passerait autrement. Durant ses études l'ancien Serdaigle avait lu que le cerveau restait en alerte lorsqu'on dormait dans un environnement qu'on ne connaissait pas. Les sens demeuraient en alerte, à l'affut de tout bruit, de toute sensation inquiétante. Dans le cas du chasseur de mage noir ses sensations étaient exacerbées par la situation, il se sentait acculé, traqué, il n'était plus le chasseur, il était devenu la proie. A cela on pouvait ajouter l'état d'Elenna qui ne cessait de le préoccuper malgré le fait qu'elle soit tirée d'affaire. Peut-être ses capacités d'animagus jouait un rôle dans ce mal à l'aise constant, peut-être que son alter-égo animal ne pouvait demeurer en paix tant que la situation ne se serait pas amélioré. Les paramètres pouvant expliquer le sommeil agité du pourfendeur de magie noire étaient innombrables, le résultat était là, il avait passé son temps à somnoler et à alterner des phases de sommeil et de réveil. Combien de temps était-il resté là, allongé dans un coin du salon à essayer de trouver un sommeil réparateur ? Quelques minutes ? Quelques heures ? Impossible à dire, il avait perdu la notion du temps depuis le kidnapping de son aventurière des neiges. Ni la présence d'Eden, ni la voix de July au loin n'étaient parvenu à le rassurer, le félin restait sur ses gardes prêt à défendre mordre. A chaque réveil le pourfendeur de magie noire posait instinctivement la main sur sa baguette d'ébène, elle était le prolongement de son bras, elle seul pouvait le rassurer à l'heure actuelle. A chaque sursaut le russe levait la tête pour apercevoir Elenna, pour s'assurer qu'elle était là, pour vérifier que les derniers évènements n'étaient pas une illusion créé par son esprit embrumé par le manque de sommeil et l'inquiétude.

Après avoir lutté, pendant ce qu'il estimait être un éternité, pour trouver le sommeil, Alexander décida de se lever et de rejoindre July et Laurae. Les deux jeunes femmes étaient assises par terre, comment aurait-il pu en être autrement ? Rien n'était meublé ici... La maison était sombre. La maison était impersonnelle. La maison était silencieux. La maison était angoissante. Scott en venait même à se demander pourquoi ils avaient choisis cette piaule pour s'installer, nul doute que si la situation actuelle venait à durer alors en finirait par détester cet endroit. Qu'avaient fait les deux sorcières tandis qu'il était assoupi ? Il n'y avait rien à faire, absolument rien... Il n'y avait pas un ouvrage, pas un jeu. L'ambiance avait quelque chose de suffocant, d'étouffant. Le temps passait lentement. Le seul qui devait trouver son compte dans l'affaire c'était Eden, la maison était bien plus grande que l'ancien appartement, que demander de plus ? Le russe se fit la réflexion que tôt ou tard il faudrait sortir le Golden, et qu'il serait peut-être préférable que ce soit le plus tôt possible. Évidemment il n'était pas question de promener le chien dans les rues de Londres mais la maison présentait un luxe notable, pour une ville comme la capitale anglaise, qui avait fait chavirer le couple, un jardin. Sans prononcer un mot le sorcier de l'est se traîna jusqu'à la porte fenêtre et l'ouvrit juste assez pour laisser passer Eden à sa guise. La bête devait attendre son heure depuis une éternité car il quitta aussitôt le chevet de sa maîtresse pour se précipiter dehors. Un filet d'air s'engouffra dans la pièce, la nuit était fraîche car c'était toujours la nuit, la fin de la nuit sans doute. Était-ce une bonne chose pour Elenna de rafraichir la pièce ? Au moins ça aurait le mérite de l'empêcher de suffoquer dans un air non renouvelé, si July voyait quelque chose à redire alors il fermerait la porte. Le chasseur de mage noir retourna auprès des deux jeunes femmes et s'accroupit près de Laurae.


-C'est ton tour, inutile de protester, tu en as bien assez fait. Alexander pouvait voir que l'irlandaise tombait de fatigue, il était plus que temps qu'il prenne la relève. Dans un mouvement instinctif le chasseur de mage noir attrapa le bras de sa sœur d'arme pour l'empêcher de se lever, vous avez dit contradiction ? Merci pour ce que tu as fait... Je ne sais pas comment tu as retrouver leur quartier général et à vrai dire peu m'importe, mais tu dois savoir que je n'y serai pas arriver sans toi.

Le sorcier de l'est relâcha le bras de la sorcière la laissant aller se reposer. Pouvez vous imaginer combien ses paroles lui pesaient ? Sans doute pas. Oh bien sûr Elenna était vivante. Oh bien sûr Elenna avait été libérée. L'esprit du pourfendeur de magie noire était torturé. Dans un premier temps il n'était pas parvenu à protéger son aventurière des neiges, sa moitié, sa fiancée. Les mangemorts l'avaient vaincu. Les mangemorts avaient emmené la chef de l'Ordre sans qu'il ne puisse rien y faire. Incapable de la protéger. Par la suite le russe avait déchaîner toutes les forces qu'il pouvait déchaîner pour tenter de retrouver la jeune femme. En vain. Incapable de la retrouver. Boreas s'installa à la place de la sa sœur d'arme observant July qui semblait plonger dans une sorte de méditation. S'était-elle endormie ? Une telle position lui permettait-elle de se reposer ? Difficile à dire. La rouquine avait changé, Alexander était bien incapable de dire en quoi elle avait changé mais nul doute qu'elle avait vécu de nombreuses choses depuis son départ. L'entendrait-elle si il lui parlait ? Au fond peu importait, il avait besoin de parler.

-J'ai craqué...La voix du russe se brisa, bien loin de son timbre habituel. Je suis devenu dingue, je suis devenu pire que n'importe quel mage noir. Il y a deux jours j'ai attaqué une vendeuse de Barjow et Beurk simplement parce que je cherchais à retrouver Elenna.Attaquer était un euphémisme... J'ai fait usage du sort de Doloris. Mon amour pour Lenna me rend dangereux July, dangereux pour elle, dangereux pour moi, dangereux pour les Phénixs, dangereux pour la communauté magique...
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
July Swann, le  Sam 7 Oct - 17:40

Lorsqu'elle avait commencé sa médiation, July ne s'était pas attendu à partir aussi loin. Elle ne pensait pas être en mesure de se détacher du drame qui s'était joué, et qui se jouait encore, continuant de torturer les protagonistes.
Il n'était pas aisé de méditer lorsque l'esprit n'était pas serein. Les premières minutes furent compliquées. Les blessures d'Elenna revenaient sans cesse à July, bien qu’elle s’appliqua à les chasser à chaque fois, inlassablement. La clef de la concentration était d'être capable de maintenir son attention sur un point précis et de ne pas se laisser distraire. July avait commencé par se focaliser sur sa respiration, puis sur les mouvements de son thorax. Elle essaya ensuite de sentir chaque parcelle de son corps, chaque petit bout de peau, chaque muscle. Mais son esprit la ramenait toujours à sa meilleure amie. Elle finit donc par s'accrocher à son souffle. Elle suivait sa respiration comme s’il se serait agi d'une ligne de survie. C'est ainsi connectée à la louve que July parvint à trouver la sérénité.
La notion du temps était totalement perdue, durant une méditation. Lorsque l’on arrivait vraiment à laisser son esprit s’évader on ne pouvait savoir si l’on s’était absenté quelques minutes ou quelques heures.
C’est la voix d’Alexander qui ramena l’Anglaise à la réalité. Son discours était déchirant. July avait l’impression qu’on lui tordait les entrailles, qu’on les tirait pour voir jusqu’où elles pouvaient s’étirer.

Si la rousse avait été une alliée durant plusieurs années, elle ne s’était jamais proposée pour rejoindre l’Ordre. Elle le justifiait par le temps que lui prenait l’hôpital ; elle ne pouvait pas s’investir dans autre chose. Pourtant, elle avait bien accepté de travailler pour la Guilde.
July n’était pas une guerrière. Elle, elle soignait, elle ne pouvait se résoudre à blesser. Si elle soutenait les actions des Phénixs contre les Mangemorts, elle n’avait jamais souhaité y prendre par de trop près, redoutant la violence. C’était ça, la véritable raison. Car même si elle avait tendance à se voiler la face sur les activités de ses amis, elle savait bien que les choses tournaient souvent au combat.
Il lui était arrivé de s’interroger sur la légitimité de leurs actions. Ne combattaient-ils vraiment que les masqués ? July s’empressait toujours de rejeter ces idées en se convainquant qu’ils n’agissaient que lorsque les mages noirs attaquaient les premiers – comme à Poudlard il y a quelques années –,  qu’ils devaient surtout faire un travail d’enquête. Informations qu’ils transmettaient par la suite aux Aurors, afin de pouvoir attraper et punir les criminels de façon juste et légitime. Malgré ses doutes, July était certaine d’une chose : elle aimait Elenna et Alexander de tout son cœur et elle savait qu’ils étaient de bonnes personnes. Elle avait confiance en leur instinct et en leur sens de la justice.

Le désespoir de l’Auror était bouleversant. S’ils étaient proches, Alexander n’avait jamais été aussi transparent. D’ordinaire, il gardait les choses pour lui. Ses confidences devaient donc être le signe d’un grand désespoir. Et s’il s’écroulait, c’était à elle d’être forte pour trois et de le soutenir. Après tout, c’était son rôle, de soigner les gens.
July avait de la chance car elle gardait le bénéfice de la méditation. Son esprit était reposé, serein et apte à réfléchir de façon efficace.
- C’est difficile de répondre à la barbarie par autre chose que de la barbarie. Ce qu’ils ont fait à Elenna … Il est normal que tu te sois battu pour la retrouver, et le fait que tu aies fait de mauvaises choses pour sauver la personne que tu aimes ne fait pas de toi une mauvaise personne. Je n’imagine pas que qui que ce soit aurait pu rester là sans rien faire. Même moi je … J’aurais peut-être fait des choses qui me dépassent … Alors n’en doute pas, Alex, tu es une bonne personne. Si ce n’était pas le cas tu ne te soucierais pas du mal que tu as pu faire.
L’Auror était à bout et July se doutait qu’il n’était surement pas prêt à entendre cela et surtout à l’accepter. Elle n’était pas sûre qu’il puisse s’en remettre un jour. Ce drame signait peut-être la fin de leur engagement auprès des Phénixs. July les imaginait mal poursuivre comme si de rien n’était. Et si jamais ils n’abandonnaient pas, ne risquaient-ils pas de tomber dans une haine dévastatrice ? Là, pour le coup, ils deviendraient dangereux.
- Peut-être que le combat que tu livres contre les forces du mal pourrait être mené autrement ? Peut-être que les mages noirs sont irrécupérables et que la seule chose à faire, finalement, c’est d’empêcher les nouvelles générations de tomber dans leurs filets ? Ce n’est peut-être plus avec des baguettes que vous devriez vous battre. Laisse les baguettes à la légitimité des Aurors. Je pense qu’il y a bien d’autres façons d’œuvrer pour un monde meilleur.
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Elenna Benson, le  Sam 4 Avr - 17:21

Saison 31 - Printemps, en début de soirée
Rp avec Alexander Scott
LA mutuel accordé


Il n'y a pas d'héroïsme sans cicatrices.


J
e m’y voyais encore, comme si c’était hier, comme si le temps s’était figé depuis cette nuit-là. Ce n’était que noirceur et froideur, c’était des vieux souvenirs qui me hanteraient encore longtemps, j’en étais certaine. Debout devant cette bâtisse qui était ma maison, notre maison, je laissais échapper un soupire comme pour chasser les mauvaises pensées.

Une grande partie de mes nuits avaient été faites de cauchemars, je songeais à ces soirées entières sans dormir, à ces cris désespérés, ces moments horribles où le mal s’insinuait partout. J’avais, pendant des années, cru que le monde n’était que souffrance, que la vie n’était que malheur. Puis il y avait eu un sourire, un regard, une amitié ou même l’amour. J’avais pu enfin apercevoir dans cette obscurité quelques lumières, des alliés, des amis. La vie ne m’avait pas toujours fait de cadeau, mais je me plaisais à croire qu’un destin meilleur m’était réservé. Puis mon chemin avait fini par croiser la route d’un gros chat des neiges, d’une nuée d’oiseaux enflammés, d’une meute d’humains aux instincts lupins. C’était eux qui m’avaient aidé à me trouver, à donner un sens à ma vie. Nos chemins s’étaient croisés, entremêlés, puis avaient parfois finis par se séparer. Mais j’étais fière de la femme que j’étais devenue, des amis qui m’entouraient, de l’homme qui m’aimait.

Je m’étais trouvée un but : un monde en paix, combattre ceux qui souhaitaient voir mon univers s’écroulait. A commencer par le secret magique, par ceux que j’aimais, par ceux qui avaient besoin d’être protégé. Plusieurs années au service de cette cause, ces mêmes années qui avaient fini par me dévisager, par marquer mon corps et mon esprit. La dernière fois que j’avais foulé les terres anglaises, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. J’avais été réduite en cendres, écrasée comme un vulgaire insecte, anéantie comme une faible poupée de chiffons. Si j’étais pour certains l’image d’une femme forte, cette nuit-là j’avais eu l’impression de n’être qu’une moins que rien, une traître, une m*rde. Ma peau avait été marqué d’un chiffre comme pour du vulgaire bétail, sans compter les différentes blessures, les brûlures et les entailles. Je m’étais vue mourir, j’avais senti la vie quitter mon corps. Je savais que je devais ma survie à l’Ordre du Phénix qui était venu me sauver et à July qui avait su maintenir cet infime souffle de vie que les Mangemorts m’avaient permis de garder.

La dernière fois que j’avais mis les pieds dans notre cocon, j’étais à peine consciente et après les longs jours de soin, Alexander et moi avions décidé de mettre les voiles. J’étais consciente que ma souffrance physique avait été aussi puissante que ce qu’avait pu ressentir mon fiancé. Tout ce que nous avions vécu nous avait poussé à prendre le large, fuyant la dure réalité qui faisait notre quotidien en Angleterre. Laissant derrière nous notre vie, nos métiers, nos amis, j’avais décidé de suivre en Norvège le beau russe qui m’avait demandé ma main. Du moins, c’était la version officielle. Je savais qu’en réalité il avait choisi cette destination pour moi, car je m’y étais toujours sentie comme chez moi, entourée de gens qui partageaient ma malédiction, et plus que tout au monde, j’avais besoin de me sentir en sécurité.

Une légère pression au creux de mes reins me ramena les pieds sur Terre. Je connaissais ce parfum par cœur, chaque parcelle de ce corps, sans parler de cette main puissante qui me donnait toujours l’impression de n’être qu’une enfant aux côtés d’un géant. Je relevais mon menton vers le grand blond aussi fidèle que mon ombre, esquissant un sourire vague et me laissant entraîner à l’intérieur de notre foyer. La poignée glissa dans ma main avec une facilité déconcertante, comme si la bâtisse elle-même nous avait reconnu. Tout à l’intérieur avait changé. Ce n’était pas très compliqué étant donné qu’il n’y avait aucun meuble lors de notre dernière venue. Un lit de fortune, quelques bricoles, des couvertures et autres conneries, c’était mes derniers souvenirs de la décoration intérieure. Maintenant, tout était propre, rangé, neuf. Je soupçonnais Alex d’avoir organisé ça par je-ne-sais-quel-miracle, avait-il payé quelqu’un pour faire de cette maison un endroit accueillant où vivre ? A vrai dire, je m’en contrefoutais, j’étais ravie de ne pas revoir le décor d’un mauvais souvenir. Avançant dans notre entrée, un dernier courant d’air m’annonça la fermeture de la porte. Enfin seuls, enfin chez nous.

J’avais tant redouté ce retour aux sources et pourtant, j’étais soulagée de revenir et je n’étais pas la seule. La présence d’Eden était une habitude, j’avais presque oublié qu’il était là. Il faut dire qu’il avait été drôlement sage depuis l’incident, sûrement apeuré par l’état dans lequel j’avais été. Sans plus attendre, la boule de poils dorée fonça dans le salon, reniflant comme un fou ce qui ressemblait à son futur panier. Inconsciemment, je passais une main sur mon visage, sur une brûlure que July et Hope avait réussi à faire disparaître. Du moins physiquement. Il m’arrivait encore d’avoir l’impression de sentir le feu sur mes jours, les flammes lécher mon joli minois ou le sang couler sur le long de ma cuisse. Il fallait que je chasse ces idées de ma tête, j’avais laissé cette vie de justicière derrière moi, je voulais me concentrer sur moi, sur mon couple. Alexander s’était avancé à la suite du Golden Retriever, s’affalant dans le canapé comme s’il pesait un âne mort. J’esquissais un sourire avant de sautiller jusqu’à lui, me hissant sur ses jambes.

" Je suis contente d’être rentrée… Enfin chez nous. "

Me blottissant contre le torse du sorcier, j’appuyais ma bouche sur son cou, déposant une multitude de baisers sur cette peau que je connaissais par cœur avant de me laisser aller dans ces bras aimants.
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Alexander Scott, le  Mar 7 Avr - 23:38

Here we go again. Qui l'eut cru ? Qui aurait pu prédire un tel retour ? Sûrement pas Alexander Scott. Des années auparavant le sorcier de l'est et l'aventurière des neiges avaient décidé de quitter la Grande-Bretagne dans le plus grand silence, dans le plus grand secret. Dans l'esprit du pourfendeur de mage noire il n'était alors pas question de revenir un jour. Difficile à croire n'est-ce pas ? Lui qui avait voué une grande part de sa jeune existence à combattre la magie obscure sous toutes ses formes décidait du jour au lendemain d'abandonner la lutte ? De laisser derrière lui sa trépidante vie d'adrénaline dont il rêvait depuis son plus jeune âge ? De quitter ses sœurs et ses frères d'armes ? De renoncer à venger son aventurière des neiges qui avait été blessée au plus profond de ses chairs et de son âme ? En vérité la décision pouvaient s'expliquer de bien des manières. Premièrement, et ce n'était un secret pour personne, Alexander plaçait son aventurière des neiges au dessus de la communauté magique, au dessus de la lutte contre la magie noire et au dessus même de l'Ordre du Phénix, une véritable bombe à retardement.  Après les dernières batailles et l'enlèvement d'Elenna le sorcier de l'est avait bien compris qu'il fallait mette les voiles, sa dulcinée n'était plus en état de sa battre et leurs identités étaient compromises. Il avait donc décidé de mettre les voiles, loin d'ici, loin de cette île sanglante, dans une contrée qu'affectionnait tout particulièrement la lupine et qui convenait tout autant à ses origines nordiques : La Norvège.  Là-bas sa fiancée aurait tout le temps de se remettre des derniers évènements, si tant est qu'elle puisse un jour s'en remettre, frôler la mort n'était pas réellement, se faire brûler vive par son propre fiancé, se faire marquer comme du bétail par un mage noir, qui pouvait réellement totalement se remettre de ça ? Et puis il y avait le reste. Il y avait cette discussion avec Mangemort 28, elle avait compris elle, elle partait pour protéger sa famille. Il y avait tous ses dégâts collatéraux lors de ses duels. Il y avait cette attaque à Barjow et Beurk, cette assassinat. Il y avait les paroles de July. Etait-ce réellement raisonnable de continuer la lutte de cette manière ? Son chemin, son chemin de chasseur de mage noir était obscure. Plus il combattait et plus il s'enfonçait dans la noirceur sans même s'en rendre compte. Lorsqu'il était au ministère de la magie se serait-il résolu à utiliser un sortilège impardonnable ? Jamais. En Norvège il ne ferait plus de mal, à personne, il sortait de ce cercle vicieux. Il descendait de cette foutue échelle du chaos.

Et voilà, des années plus tard ils étaient là, en Angleterre, à Londres. Scott était né en Russie, il avait vécu en Norvège pendant plusieurs années où il avait d'ailleurs réussi à bâtir un quotidien avec Elenna là-bas mais... C'était ici chez eux. Alexander avait devancé sa dulcinée de quelques jours pour tout préparer, pour régler les problèmes administratifs et logistiques. Aujourd'hui ils étaient là, vautrés dans le canapé. Le sorcier de l'est serra sa fiancée contre lui comme pour s'assurer que tout ceci était réel. La dernière fois qu'il s'était tenu dans cette pièce rien n'était pareil... A l'époque l'appartement ressemblait davantage à un camping qu'à un véritable logement. A l'époque il y avait July et Laurae qui étaient là, là pour l'aider à tirer Elenna des limbes de la mort. A l'époque il y avait comme une odeur de sang et de mort qui flottait. En y réfléchissant Alexander ne gardait que des mauvais souvenir de cette habitation et aujourd'hui ils avaient décidé d'y revenir ? Ironique n'est-ce pas ? Heureusement la décoratrice d'intérieur qu'il avait engagé avait fait du bon travail et il était tout bonnement impossible pour quiconque ne l'ayant pas vécu d'imaginer ce qu'il s'était passé dans ce lieu. Et Elenna, s'en souvenait-elle ? Elle avait divagué pendant des heures, pendant des jours même. Elle avait navigué entre la vie et la mort avant d'être finalement guidée par July véritable phare au milieu de l'obscurité. Le regard sur sorcier de l'est se posa sur le Eden, le Golden Retriever qui fouillait inlassablement chaque recoin du rez-de-chaussé. Et lui ? Se souvenait-il de quelque chose ? Etait-il en train de chercher à débusquer un éventuel agresseur ? Ou peut-être était-il simplement en train de chercher quelque chose à manger.  Eden, avait bien grandi, c'était un peu leur enfant. Difficile d'imaginer avoir un enfant dans leur situation. Vous vous imaginez vous avoir un marmot alors que tous les mages noirs de Grande-Bretagne connaissent votre secret ? A l'époque on lui avait dit qu'il était... Protégé. Une sorte de trêve. Une sorte de respect. Un accord tacite. Difficile à croire que ce genre d'accord tienne au fil des années après tout les choses vont vite dans le milieu de la magie noire. Le russe soupira déposant un baiser sur les lèvres de sa dulcinée comme pour se tirer de ses sombres pensées. Pas question de laisser la morosité et la dépression s'installer une nouvelle fois dans cette habitation. Laisser le passé au passé.

- J'ai vraiment fait du beau boulot dans cette baraque !Le ton du russe était taquin. Je m'imaginais pas de telles talent de décorateur d'intérieur, et encore c'est que le rez-de-chaussé, vous vous doutez bien madame que j'ai aménagé les étages également. Un sacré boulot, à la sueur de mon front ! Sourire malicieux. Un tel boulot ça mérite bien l'ouverture d'une petite bouteille, n'est-ce pas ?

Le pourfendeur de magie noire dégaina sa baguette d'ébène, non pas pour pourfendre qui que ce soit mais pour faire voler des bouteilles en direction de la table. D'abord depuis le frigo. Ensuite depuis le petit barre. Les bouteilles furent rapidement suivies de deux verres. Champagne, vin, bière et autre vodkas étaient alignés sur la table basse de verre. Quel meilleurs moyen pour vaincre la morosité que de boire un verre ? Quelle meilleure moyen pour fêter leur retour ? Oh, surtout ne vous fiez pas à la myriade de bouteilles le sorcier de l'est n'avait jamais été un gros buveur, il aimait juste proposer du choix.

- Alors madame, qu'est ce que je vous sers pour fêter notre retour au pays de sa grandissime majesté ?

Et puis finalement, avait-il réellement des raisons de se plaindre ? Il était là, en vie, avec la femme qu'il chérissait le plus au monde. Ils étaient là, chez eux. Évidemment tout était à rebâtir mais finalement était-ce réellement une mauvaise chose ? Il y avait pire que recréer un quotidien et réorganiser une routine avec l'être aimé, non ? Et puis du moment qu'ils faisaient attention à ce qu'ils faisaient, qu'ils faisaient gaffe à leurs fréquentations il n'y avait pas de raison que ça se passe mal n'est-ce pas ? Aucune raison pour que ça dégénère.  
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Elenna Benson, le  Sam 11 Avr - 1:02


« À ce moment précis, il y a 7 622 939 633 personnes dans le monde. Certains prennent peur, certains rentrent chez eux, certains racontent des mensonges pour s’en sortir, d’autres font simplement face à la vérité. Certains sont des êtres maléfiques en guerre avec le bien et certains sont bons et luttent contre le mal. Sept milliards de personnes, sept milliards d’âmes, et parfois, il ne vous en faut qu’une seule… »

S’il y avait bien une constante dans ma vie, c’était Alexander. Cela faisait maintenant plusieurs années qu’il était la seule chose, la seule personne qui avait toujours été près de moi. Le beau russe était devenu mon oxygène, ma drogue. Depuis qu’il était à mes côtés, j’avais l’impression qu’il était devenu le poids qui me maintenait au sol, mon centre de gravité. Je ne voyais plus mon quotidien sans cet homme, c’était comme une évidence. Chaque jour, chaque nuit, il n’y avait que lui qui occupait mes pensées constamment car il était tout pour moi, il était mon monde. Demandez-le-moi et pour lui j’aurais fait n’importe quoi. Était-ce sain ? Certainement pas. Quand on aime une personne d'un amour sincère, on est prêt à tout faire comme un fou. Dans mes malheurs, j’avais eu la chance de ne jamais devoir bafouer mes valeurs pour lui, mais je savais qu’un jour cela viendrait et que je n’hésiterais pas un seul instant.

Mon fiancé lui n’avait pas la même bonne étoile et je savais que pour mes beaux yeux, il avait fait des choses dont il n’était pas fier. La Norvège avait été un lieu de destination parfait pour moi et j’avais eu l’impression que tout était mieux que l’Angleterre pour lui. Nous avions eu besoin de fuir, d’oublier. Moi mes maux/mots, lui ses actes. Les premiers jours loin de chez nous avaient été durs. J’avais eu beaucoup de mal à me remettre, à parler sans me perdre dans mes propos et un fil de pensées sain. Mon beau blond s’était occupé de moi bien plus que j’avais pu faire l’inverse mais lorsque j’avais recommencé à retrouver l’appétit et le sourire, toute mon attention s’était concentrée sur lui. Nous avions longuement parlé, pendant des heures même. Son regard, sa moue, le ton de sa voix, j’avais ressenti de la tristesse dans chaque geste qu’il faisait avec les autres. Comme s’il avait peur de blesser encore des gens.

Merlin seul savait ce qui avait pu se passer à ce moment précis mais je m’étais remise encore plus vite, prête à prendre sur mes épaules le poids qui semblait peser sur celles d’Alexander. A deux, tout avait été plus simple, nous nous étions enfermés dans notre bulle et il m’avait redonné goût à la vie, à tout, et chaque jour j’en demandais un peu plus. Je voulais vivre à nouveau, l’aimer plus encore, l’embrasser avec plus de passion. Je voulais l’épouser ! Il m’avait demandé en mariage puis tout avait vrillé. Notre train-train peu banal était devenu encore plus fou que ce qu’il était habituellement. Mais je n’avais pas changé d’avis, bien au contraire. Plus que tout au monde, c’était ce qui m’avait décidé à rentrer chez nous. J’espérais bien que les mois à venir feraient notre bonheur. Un tendre baiser sur mes lèvres me ramena à la réalité, j’écoutais la voix rauque mais douce de mon amant venir faire vibrer mes tympans.

" J’ai vraiment fait du beau boulot dans cette baraque ! Je m'imaginais pas de telles talent de décorateur d'intérieur, et encore c'est que le rez-de-chaussée, vous vous doutez bien madame que j'ai aménagé les étages également. Un sacré boulot, à la sueur de mon front ! Un tel boulot ça mérite bien l'ouverture d'une petite bouteille, n'est-ce pas ? "

Je pouffais en écoutant les conneries qu’il me déballait avec tant de facilité et cet air malicieux digne d’un enfant de six ans. Son beau sourire me fit craquer une fois de plus, comme à chaque fois, comme depuis notre première rencontre, perdus dans la toundra enneigée. C’est vrai qu’il avait fait du bon boulot. Enfin, il avait sûrement bien payé la personne qui avait fait du bon boulot, mais cela m’allait très bien. Je n’avais pas choisi cet homme pour ses qualités de décorateur d’intérieur et mon instinct me soufflait : heureusement. D’un coup de baguette, Alex invita plusieurs bouteilles à venir se poser devant nous sur la table basse. Le choix allait être compliqué mais j’étais partisante de tout goûter, ce soir peut-être ? Il fallait fêter ce retour dignement.

" Alors madame, qu'est-ce que je vous sers pour fêter notre retour au pays de sa grandissime majesté ? "

" Je prendrais un verre de blanc mon cher, un moelleux de préférence. "

Je levais le petit doigt, accompagnant le ton coincé que j’avais adopté pour m’exprimer avant de sourire à pleines dents à mon tour. Pour mon plus grand malheur, je me détachais de mon ancre pour attraper le verre qui m’était destiné et me servir sans même attendre que monsieur le fasse. Du regard, j’eus à peine le temps de chercher ma baguette que mon russe tant aimé fit sauter le bouchon de la sienne… de baguette… magique. Un « merci » s’échappa de mes lèvres avant que je vienne m’affaler de nouveau sur le canapé, laissant à mon homme l’occasion de remplir son verre tout seul comme un grand. Assise en tailleur à ses côtés, je me sentais plus vivante que jamais, comme si j’étais un poisson que l’on venait de remettre à l’eau après des mois entiers à suffoquer. Je retirais mes chaussures et chausettes ainsi que ma veste, ne gardant sur moi qu'un simple jean et un t-shirt tout aussi banal. Une gorgée. Le vin était bon, frais et sucré à souhait. Je sentais déjà sa traîtrise et les effluves d’alcool qui s’en dégageaient.

" Et si on profitait avant de retourner dans les rues de Londres ? J’aimerais encore un peu de calme avant de reprendre une quelconque activité… Revoir nos amis, nos anciens collègues. Enfin ! J’dis ça mais Poudlard compte sur toi maintenant ! Et dire que j’étais à ta place il y a… presque dix ans. "

Nous en avions déjà parlé mais le Ministère de la Magie, c’en était terminé pour nous deux. Le temps changerait peut-être les choses mais pour l’instant Alexander avait accepté un poste de Garde-Chasse à l’école de sorcellerie, comme moi à l’époque, avant lui. De mon côté, j’ignorais encore totalement ce que j’allais faire et à vrai dire, je n’étais pas pressée. Il fallait que je retrouve mes marques dans la capitale anglaise. Pendant que je parlais, le matou se servit un verre à son tour. J’en profitais pour admirer les muscles de son dos qui roulaient sous ses vêtements et inspirer comme pour humer une odeur qui me manquait déjà, qui était déjà trop loin de moi alors que seulement quelques centimètres nous séparaient. J’étais différente avec lui, s'il bougeait, moi aussi, un peu comme des aimants qui ne cessaient de s’attirer. Ou un truc dans le genre. La science, chez les moldus, n’avait jamais été mon fort.

" Il va falloir que tu me montres notre chambre. Juste pour voir la décoration, bien entendu. "

Je l’attirais de nouveau dans le canapé et mes doigts fins glissèrent le long du torse habillé de mon apollon comme pour illustrer mes propos. Le bout de mon nez remua comme à son habitude. J’avais perdu ce tic lorsque tout allait mal. Si je l’avais détesté durant mes années d’adolescence, cette petite manie m’avait manqué et j’étais ravie de la retrouver. Je passais ma langue sur ma lèvre inférieure pour y goûter encore les saveurs de ma boisson. Une autre gorgée et encore un baiser. S’il te plaît ? Mon regard le suppliait presque mais je savais qu’il ne fallait pourtant pas tant pour le convaincre.
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Alexander Scott, le  Dim 12 Avr - 19:51

Assis dans ce canapé aux côté de son aventurière des neiges Alexander réalisait la chance qu'il avait d'être et là et l'évolution qu'il avait connu au fil des années. Après sa sortie de Poudlard le sorcier de l'est n'avait pas un sous en poche et était plus seul que jamais. Pour s'en sortir l'ancien Serdaigle avait travaillé au Chaudron Baveur pendant de nombreux mois, il avait logé là où il pouvait loger, là où il trouvait de la place. Cette période avait été difficile, sans aucun doute l'une des plus difficile qu'il ait connu. Et puis les choses s'étaient enchaînées rapidement. Il avait eu tour à tour sa formation d'animagus aux côtés de Clìodhna, sa rencontre avec Elenna dans une petite cabane au fin fond de la Sibérie et son acceptation au sein du ministère de la magie. En l'espace de quelques mois Scott avait trouvé un foyer puisqu'il logeait chez Elenna, un métier et une famille en la personne de son aventurière des neiges. De son avis cette période était vraiment agréable, si on devait la comparer à la précédente alors c'était sans aucun doute son opposé totale. C'était aussi à ce moment là qu'il avait commencé à plus s'ouvrir au monde, à rencontrer des gens et à les apprécier. L'aventurière des neiges n'avait pas tardé, certes sous une relative contrainte, à lui présenter sa famille. Une grande famille. Une famille qui ne cessait de se renouveler. Alexander avait décidé de vivre une vie compliquée, une vie dangereuse en rejoignant l'Ordre du Phénix, organisation criminelle, alors qu'il était encore Auror. Que pensait-il de cette période ? Que c'était sans doute à partir de ce moment que les évènements s'étaient précipitées. Mangemort 26. Buckingham Palace. Clyde Higgs. La capture d'Elenna. Les ponts de Londres. Barjow et Beurk. Bref, l'échelle du chaos dans toute sa splendeur. Pendant un long moment Scott avait eu l'impression de s'enfoncer dans les ténèbres, de se noyer dans la noirceur. Finalement la seule manière pour s'y échapper avait été de briser cette échelle, de la renverser à la base, de quitter l'Ordre du Phénix. Visiblement ça avait plutôt bien marché puisque aujourd'hui, il étaient là, dans une maison londonienne qu'Alexander n'aurait jamais imaginé pouvoir s’offrir et vous savez quoi ? Avec son salaire d'Auror il n'aurait jamais pu se l'offrir, mais voilà en tant qu'ancienne propriétaire de Olivander's Elenna était riche. Au fil de ses pensées un sourire s'était dessiné sur les lèvres du russe. Oui, il avait connu une réelle évolution c'était indéniable.
-Je prendrais un verre de blanc mon cher, un moelleux de préférence.

Le sourire du sorcier de l'est s'élargit à en devenir béat, il n'y avait bien que son aventurière des neiges pour produire un tel effet. Elle avait le don de le dérider, de le détendre, de le désoursifier. Lorsqu'il n'était pas accompagné d'Elenna le chasseur de mage noir était plutôt misanthrope, sérieux voir patibulaire mais son caractère changeait radicalement en la présence de son aventurière des neiges. Pour dire, les personnes connaissant les deux facettes du sorcier de l'est se comptait sans doute sur les doigts des mains. Le sorcier de l'est attrapa la bouteille de vin blanc et fit sauter le bouchon d'un geste de sa baguette magique.  

- Un vin blanc moelleux ? Bien Maaaaaadame la princesse. Scott remplit le verre de sa dulcinée tel un barman, n'avait-il pas travaillé au Chaudron Baveur, meilleurs établissement de Grande-Bretagne ? En revanche moelleux, sec ou liquoreux j'en sais fichtrement rien, son altesse fera donc avec ce qu'on a. Dans ces conditions impossible de nier qu'il n'avait jamais été fait pour être serveur, pour lui ça avait toujours été un boulot d'appoint où il n'avait jamais excellé. Noah avait eu bien de la patience.


Le sorcier de l'est évalua l'étalage de bouteille qui s'étalait sur la table. Sérieusement pourquoi avait-il sorti tout ça ? Pourquoi avaient-ils tout ça dans leur bar ? Dire qu'à une époque le sorcier de l'est ne buvait presque plus d'alcool. Ce n'était pas tant une question de ne pas boire pendant son service, c'était plutôt que combattre avec de l'alcool dans les veines n'était pas réellement la plus brillante des idées quoi que puisse en dire certains. Maintenant que leurs démons étaient derrières eux pourquoi se priver ? Surtout dans une forteresse. Alexander attrapa la bouteille d'hydromel, la boisson des dieux rien que ça. Généralement il se contentait de cette boisson ou d'une bonne bière. Le russe servit un verre généreux avant de se rasseoir sur le canapé et de porter son attention sur sa dulcinée. L'aventurière des neiges était radieuse, tout du moins en avait-elle l'air mais était là son véritable état d'esprit ? Difficile à dire. Après tout ce qui s'était passé le couple avait été changé, définitivement marqué. Il y avait les marques physiques infligés par les mages noirs, par 67. Il y avait les marques psychologiques qui ne partiraient sans doute jamais non plus. Scott n'arrivait même pas à s'imaginer ce qu'avait vécu la jeune femme quelques années auparavant, il en connaissait les grandes lignes et cela suffisait à le faire frissonner. Comment ressortir indemne d'une telle épreuve ? Pourtant Elenna avait été impressionnante et s'était reconstruite au fil et à mesure des années regagnant son assurance, sa force, sa confiance et forçant l'admiration du chasseur de mage noir. Elle était comme ça Elenna, elle ne se laissait pas abattre bien longtemps. Oh, bien sûr il y aurait toujours une faille ouverte par les évènements mais elle ne laisserait sans doute rien paraître.  

- Et si on profitait avant de retourner dans les rues de Londres ? J’aimerais encore un peu de calme avant de reprendre une quelconque activité… Revoir nos amis, nos anciens collègues. Enfin ! J’dis ça mais Poudlard compte sur toi maintenant ! Et dire que j’étais à ta place il y a… presque dix ans.

Le sorcier de l'est s'enfila pensivement une rasade d'hydromel. Revoir leurs amis ? Quelques jours plus tôt le sorcier de l'est avait déjà revu Izsa. D'après la membre de l'Ordre du Phénix il ne restait plus grand monde en Grande-Bretagne. Etait-ce réellement étonnant ? La lutte contre l'Ordre noir était épuisante pour les corps et les esprits et il était difficile de maintenir la lutte même si on parvenait à survivre aux années d'affrontement. Lenna et lui étaient bien placés pour le savoir. C'était à se demander comme l'ancienne Serpentarde avait réussi à ne pas craquer après toutes ses années. Lorsque Scott l'avait revu elle avait l'air plus déterminée que jamais à mettre la lumière sur l'Ordre noir. Elle forçait l'admiration s'était une certitude. Quelle serait la réaction de l'aventurière des neiges lorsqu'elle la reverrait ?  

- Il va falloir que tu me montres notre chambre. Juste pour voir la décoration, bien entendu.

La voix d'Elenna tira une nouvelle fois le grand russe de ses pensées et lui arracha un large sourire. Le petit nez qui remue laissait peu de doute sur les intentions de la jeune femme. En profiter avant de retourner à Londres, hein ? Voilà qui était tout de suite plus explicite. Le sorcier de l'est termina son difficilement son verre entre deux baisés de l'aventurière des neiges, pas question de gâcher la boisson divine ! L'anglaise était déjà à moitiée affalée sur lui, comme à son habitude Scott n'eut aucun mal à la soulever. Il l'avait déjà portée dans cette piège, cette fois les choses étaient bien différentes, bien plus réjouissantes; Les choses changent. Inévitablement.  

- Direction le cœur de Snow Cocoon miss Benson, je ne parle pas de la cuisine mais bien de notre cocon. Le sorcier de l'est posa un pied sur les marches de l'escalier.En admettant que je trouve le chemin...

Les ravages de l'alcool ? Après un verre c'était difficile à croire ! Non, la vérité c'était que le couple n'était pas monté à l'étage de leur bâtisse depuis les rénovations qui avaient eu lieu bien des années auparavant. Même lorsqu'il était revenu en Grande-Bretagne quelques jours plus tôt Scott s'était bien gardé de revenir à Snow Cocoon, il voulait redécouvrir cette maison à deux, avec son aventurière des neiges. Il ne fallut pas plus de vingt-six secondes au sorcier de l'est pour gravir les vingt six marches qui menaient à l'étage. Le poids d'Elenna ? Il le ressentait à peine ! C'était à croire que Eden pesait plus lourd, c'était dire ! Malicieusement Alexander se trompa de porte une première fois rentrant par "mégarde" dans le bureau, puis une deuxième fois en poussant la porte de la salle de bain sous les protestations d'Elenna, la troisième pièce visitée fut le dressing avant de finalement atteindre la chambre du couple. Spacieuse, lumineuse, presque vide, plus encore que dans les autres pièces le russe se sentait presque directement comme chez lui. Scott directement vers le lit.

- Veuillez attacher vos ceintures atterrissage est imminent ! Sans prévenir Alexander jeta sa dulcinée sur le lit comme un vulgaire sac de pomme de terre. Vous êtes bien arrivée au septième ciel !

Profiter de l'instant présent. Ils en avaient rarement eu l’occasion en Angleterre. Profiter de l'instant présent avant de se faire rattraper par l'échelle du chaos.
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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Elenna Benson, le  Lun 20 Avr - 0:53


« La vie nous change. On développe de nouveaux traits de caractère, on apprend à perdre du terrain. On arrête de se mettre en concurrence, on apprend de nos erreurs. On affronte nos plus grandes peurs. Pour le meilleur ou pour le pire, on trouve un moyen de dépasser notre identité biologique. Le risque, bien sûr, est d’aller trop loin. De changer au point de ne plus se reconnaître. Retrouver le chemin vers soi est difficile. Il n’y a pas de boussole, pas de carte. La seule solution, c’est de fermer les yeux, de faire un pas en avant et de prier pour y arriver. Et parfois, il suffit d’une seule personne pour vous guider, pour vous mener sur la bonne voie, pour vous rappeler qui vous étiez avant. »

A chaque fois que je posais mon regard sur l’apollon, je sentais mon corps être traversé de frissons incontrôlables. Quelle chance j’avais. Non seulement il était beau comme un dieu grec, mais il était attentionné, aimant, courageux et c’était un grand sorcier. Si je l’admirais ? Naturellement. Fous étaient ceux qui n’auraient pas fait la même chose. Il m’était arrivé de me demander si j’étais son égale, mais j’avais vite fini par arrêter de me poser ce genre de questions. Je m’en foutais de savoir s’il méritait mieux que la femme que j’étais, je voulais juste profiter, qu’il soit à moi le plus longtemps possible. Je l’aimais tellement, mais ce que j’aimais le plus chez lui, c’était sa façon de m’aimer.

Alexander s’était servi un verre d’hydromel, fêtant à son tour leur retour chez eux. Je buvais gorgée par gorgée le vin que mon fiancé m’avait servi, profitant des parfums fruités et alcoolisés qui me montaient à la tête. Contre lui, je n’avais plus peur de rien, de personne et j’avais l’impression d’être enfin entière. Comme si la simple présence du beau russe suffisait à réparer tout ce qui avait pu être cassé en moi. En quelques secondes, mon verre fût sifflé et il me fallut occuper ma bouche. Je déposais de petits baisers sur chaque parcelle de corps que m’offrait mon homme, voguant de temps en temps jusqu’à ses lèvres. Tant bien que mal, il réussit enfin à terminer sa boisson. S’il avait bougonné, je voyais bien à son sourire que je faisais tout sauf l’embêter. Et hop ! En une seconde, mon fessier ne touchait plus le sofa et mes pieds encore moins le sol. A croire que j’étais aussi légère qu’une plume, c’était l’impression qu’il donnait. Étonnant n’est-ce pas ? Pas vraiment. Je m’amusais à nous comparer à une enfant et son père. Main dans la main en pleine rue, il y avait de nombreuses raisons de douter de notre relation. J’avais l’allure d’une gamine et lui d’un géant, un couple improbable. Je riais discrètement à ses pensées, le laissant m’emmener où bon lui souhaitait.

" Direction le cœur de Snow Cocoon miss Benson, je ne parle pas de la cuisine mais bien de notre cocon. En admettant que je trouve le chemin... "

" Oh nooooon, moi qui ne rêvais que d’un petit plat cuisiné par ton talent culinaire indiscutable ! "

Je lui tirais la langue alors que le sorcier aux cheveux dorés commençait son ascension vers le paradis. Mon regard ne parvenait pas à se détacher de ce sourire ravageur qu’il n’avait qu’en ma présence. A deux, nous ne formions qu’un, dans une bâtisse faite pour plusieurs personnes. La maison était bien grande mais à l’époque, lorsqu’Alexander et moi avions envisagé d’acheter un foyer plus grand que mon appartement, nous étions entourés de tous les membres de l’Ordre du Phénix et j’avais été persuadé qu’ils viendraient nous voir souvent. Mais la vie avait fait que. Aujourd’hui, nous n’étions plus que deux, enfin presque si on ne comptait pas les animaux, et nous revisitions une seconde fois Snow Cocoon. Le russe faisait le pitre, se trompant de pièces plusieurs fois, et moi je prenais un malin plaisir à protester encore et encore. Parce qu’il fallait bien l’avouer : râler, c’était vachement cool.

" Veuillez attacher vos ceintures atterrissage est imminent ! Vous êtes bien arrivée au septième ciel ! "

" Héééé ! Un cri s’échappa de mes lèvres avant que je rebondisse sur le matelas en riant. Au septième ciel ? C’est bien présomptueux de ta part ça ! J’attrapais un oreiller pour lui balancer au visage, m’esclaffant toujours plus. Viens-là que j’te mette le nez au milieu du visage et les yeux entre les deux oreilles ! "

Ignorant l’air outré que le sorcier dessina sur son visage, je levais mon doigt en l’air pour lui faire signe de me rejoindre. Bizarrement, il ne se fit pas prier, se jetant à son tour sur le lit. Je le dévorais du regard. Comment était-ce possible ? Plus les jours passaient et plus j’aimais cet homme. Mes mains glissèrent sur ses avant-bras et ma bouche dans son cou, savourant le goût de sa peau. J’en voulais encore. Pour l’éternité. Chaque jour de ma misérable vie. Si à cet instant précis un génie me demander un vœu à exaucer, ça aurait été celui-ci : pour le meilleur et pour le pire, jusqu’à ce que la mort nous sépare. Mais en revenant en Angleterre, je savais que la mort n’était qu’à un pas, peut-être même sur le pas de notre porte. Tant pis. Pour ce soir, je voulais encore oublier les mages noirs et les atrocités que nous avions vécu et que nous vivrons sûrement un jour.

" Promets-moi que tout ira bien. Que quoiqu’il arrive, tu seras toujours là… "

J’avais à peine entendu ma propre voix, soufflant ces quelques mots sans réellement attendre de réponse de sa part. Son t-shirt disparut alors que je abandonnais dans des bras. Si notre amour faisait notre force, j’avais parfois l’impression que cette chose si fragile pouvait se briser à tout instant. Ma plus grande peur, c’était de le perdre. Nuit et jour, j’affronterai des Mangemorts si cela me permettait de l’avoir toute ma vie à mes côtés.

« Cet homme est mon âme sœur. Mais c'est quoi une âme soeur me direz-vous ? C’est comme un meilleur ami, mais en mieux. C’est la seule personne au monde qui vous connaît mieux que quiconque. C’est quelqu’un qui fait de vous une meilleure personne. En fait, il ne fait pas de vous une meilleure personne, vous le devenez parce qu’il vous inspire. Une âme sœur c’est quelqu’un qui vous transportera pour toujours. C’est la seule personne qui vous connaît, qui vous a accepté et cru en vous avant tout le monde ou quand personne d’autre ne le faisait. Et peu importe ce qui arrive, vous l’aimerez toujours. Rien ne pourra jamais changer cela. »

Alexander Scott
Alexander Scott
Serdaigle
Serdaigle
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Animagus : Chat de Pallas


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Re: [Habitation] Snow Cocoon
Alexander Scott, le  Ven 24 Avr - 11:20

Alexander observait son aventurière des neiges avec un large sourire qui lui donnait peut-être un air un peu enfantin. A cet instant le couple était bien loin de l'agitation de la capitale Anglaise, à des kilomètres des tumultes de la communautés magique et à une éternité des dangers de la magie noire. En vérité le chasseur de mangemort se surprit même l'espace d'un instant à se demander ce qu'aurait été leurs vies si ils avaient eu une existence normale. Pas de magie noire. Pas d'Ordre du Phénix. Juste une existence normale comme n'importe quel sorcier lambda. Elenna aurait continué à travailler à Olivander's et à ramener de l'argent à la maison. Et lui il aurait... Bosser dans les bars ? Il avait donné. Et c'était un miracle que Noah ne l'ait jamais mis à la porte tant il était catastrophique. Bosser au ministère de la magie ? Combien de temps lui faudrait-il avant d'être submergé sous une marée de dossiers ? Bosser à Poudlard ? Pour éviter les ennuis on avait connu mieux, cette école était bien souvent un nid à problème. Scott balaya l'idée aussi vite qu'elle était arrivée. Pendant l'espace de quelques années n'avait-il pas expérimenté ce genre d'existence en Norvège ? Bon évidemment il était difficile d'oublier leur passé, la magie noire et tout ce qui s'en suivait, mais on s'en rapprochait. Et devinez quoi ? Alexander n'avait pas tardé à s'ennuyer comme un animal en cage. Finalement peut-être qu'une existence plan plan n'était pas faite pour eux.

Héééé ! Au septième ciel ? C’est bien présomptueux de ta part ça ! Viens-là que j’te mette le nez au milieu du visage et les yeux entre les deux oreilles !

Le sorcier de l'est esquiva habilement l'oreiller dans un grand rire. Présomptueux ? Lui ? Est-ce que cette gueuse savait qu'elle parlait au sourire le plus charmant désigné par sorcière hebdo ? Et bien d'autres titres moins... Glorieux. Voir Elenna aussi heureuse après tant d'années de galère le remplissait littéralement de joie. C'était comme si le chapitre était fini et que la page était tournée, désormais il leur appartenait d'écrire sur la nouvelle page blanche qui s'offrait à eux. Des années auparavant rien n'était gagné mais le couple parvenait enfin à sortir la tête de l'eau. Qui sait peut-être dans quelques temps trouveraient-ils le temps de se marier ? Le sujet avait été peu abordé ces derniers temps, était-ce vraiment étonnant ? Avait-on déjà vu une demande en mariage plus longue que celle d'Alexander ? De mémoire d'homme difficile à dire. Le russe se rappelait encore avec nostalgie la course poursuite qu'il avait imposé à son aventurière des neiges ce jour là. Le félin ne se fit pas prier pour rejoindre sa dulcinée sur leur lit king size, peut-on encore parler de king-size passé une certaine taille ? Doit-on parler d'emperor-size ? De maxiking-size ? A cet instant peu lui importait, le russe se laissait guider par les désirs de sa dulcinée. Profiter du moment présent. Étirer l'instant vécu pour qu'il dure éternellement. Existait-il un meilleurs moment que celui-ci ? Y'avait-il meilleurs endroit pour vivre que celui-là ?

-Promets-moi que tout ira bien. Que quoiqu’il arrive, tu seras toujours là…

Des promesses ? Du genre qu'on ne peut pas tenir ? Si il y avait bien une question qui le tourmentait nuit et jour depuis des années c'était bien celle-là. Pendant un long moment il s'était cru invincible. N'avait-il pas évincé tous les mages noirs qui se dressait sur sa route ? N'avait-il pas capturé le Seigneur des Ténèbres en personne ? Pendant un long moment il avait cru que son couple était invincible. Combien de fois s'étaient-ils battus côte à côte ? Combien de fois avait-il senti son dos contre le sien pendant qu'ils repoussaient les assauts des mages noirs ? De véritables trompes-la-mort, voilà ce qu'ils étaient. Finalement ils avaient fini par se brûler les ailes. Destin ironique. Brusque retour à la réalité. Personne n'était invincible, personne. Alors aujourd'hui que pouvait-il lui dire ? Que pouvait-il lui promettre ? Par une fois il avait échoué à la protéger et à la retrouver. Qu'est ce qui l'assurait de faire mieux si tout ceci se reproduisait. Il était prêt à mourir pour elle. Il était prêt à se damner pour elle. Il était prêt à se faire mage noir pour elle. Et pourtant... Ce n'était pas suffisant. Sans un mot, sans répondre, le sorcier l'est retira le haut sa dulcinée. Sa question attendait-elle une quelconque réponse ?

A cet instant le sorcier de l'est ressentait. La peau d'Elenna contre sa peau. Les battements de coeurs de l'aventurière des neiges qui s'accéléraient. Ses lèvres contre ses lèvres. Et finalement n'était-ce pas ça qu'il pouvait lui promettre ? Lui jurer ? N'était-ce pas ça qu'il avait déjà juré après un nouvel an un peu trop arrosé au milieu de la campagne anglaise ? N'était-ce pas cette promesse qu'il avait renouvelé des années plus tard au milieu de la taïga russe, là où personne d'autres ne pouvaient les écouter ? Cette promesse il l'avait déjà rompu une fois en s'enfuyant face à deux mages noirs. Cette promesse il s'était juré de ne plus jamais revenir dessus. La prochaine fois il se tiendrait aux côtés de sa dulcinée jusqu'à la fin, quoi qu'elle dise, quoi qu'elle fasse et même si toutes les probabilités jouaient contre eux. Oui, il serait toujours là pour elle. Certains faisaient des promesses sans vraiment comprendre ce qu'elles impliquaient. Peut-être était-ce le cas de Scott par le passé ? Peut-être qu'il fallait vivre ce genre d'évènements pour comprendre ce que cela impliquait de se lier à une personne ? Toujours était-il qu'il savait ce qu'il faisait. Le sorcier de l'est attrapa le visage de sa dulcinée entre ses grosses paluches s'arrachant à un baiser langoureux.

- Tout ira bien ? Je ne sais pas. Pourquoi mentir ? Ils n'avaient plus le contrôle des choses, ni lui, ni elle. Leurs identités étaient connus, il fallait faire avec. Mais quoi qu'il arrive je peux te promettre que je serai toujours à tes côtés, toujours.

Jusqu'au bout. Le sorcier embrassa la louve. Peut-être sa question n'attendait-elle pas de réponse, elle avait été chuchottée, murmurée, soufflée. On ne rigolait pas avec ce genre de promesse. Alexander ne plaisantait pas avec ce genre de promesse surtout si elle venait de la personne qu'il chérissait plus que tout au monde. Dans la bouche d'Elenna une telle question aux apparences anodines  était important, ô combien importante. Surtout maintenant. Surtout dans ce contexte.
Joyeux anniversaire !
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